allez on veut la suite

Saison 6, Episode 22 (n°228) : Ferrari au taquet

Le soleil est revenu pour la course même si une menace sérieuse de pluie persiste pour ce dimanche. Avec la ligne droite allongée cette dernière décennie, partir de la Pole n’offre plus le même avantage. Les autres peuvent désormais se mettre dans mon aspiration et c’est ce qu’ils font malgré mon départ correct. Résultat, je ne peux pas virer comme je le veux au premier freinage car il y a des voitures à l’intérieur. Lewis est coincé et doit freiner pour m’éviter. Ce sont les deux Ferrari qui tirent leur épingle du jeu pour prendre les commandements ! Je suis derrière elles, suivent Senna, Button et Lewis.

Très rapidement, Perez creuse un petit écart sur son équipier tandis que Button fait le bouchon sur Hamilton et tout le peloton. Ce n’est pas très sympa pour son ancien équipier qui voit le quatuor de tête s’envoler. Pour ma part, je reviens sur Alonso et la bagarre commence au 5ème tour. Un combat plutôt féroce. Malheureusement, niveau dépassement, le circuit de Budapest n’est pas le plus facile surtout quand on a un battant comme Alonso à dépasser. Je commence à m’impatienter. Au10ème tour, je tente une attaque qui me semble être la bonne. Je lui fais l’aspiration dans la ligne droite des stands, je prends l’intérieur mais à la relance en sortie de virage, l’espagnol reprend l’avantage. C’est une superbe bataille vu des tribunes.

Pendant ce temps, Perez a pris la poudre d’escampette et pointe à plus de 4 secondes. Senna me suit toujours à bonne distance, les autres sont déjà aux oubliettes, toujours bloqués par la Williams de Button. Je perds 2.5 secondes à la sortie du premier virage au 12ème tour en voulant surprendre Alonso, je suis un peu trop optimiste à la sortie du virage et je glisse manquant de filer dans le mur d’en face. Senna en profite pour me recoller et me rappeler qu’il est à l’affut.

Premier tournant de la course au 15ème tour avec l’arrêt du leader Perez. Il repart 4ème juste devant Lewis qui venait d’enfin doubler Button. Mon équipier, un peu surpris de voir débarquer la Ferrari, doit l’éviter et partir tout droit au premier virage, il repart 18ème de cette mésaventure ! C’en est fini pour lui. Certains discuteront de l’attitude de Perez qui n’a pas vraiment laissé le choix à Lewis, les commissaires, eux, ne bronchent pas.

Arrivés au 20ème passage, je pointe à 2.5 d’Alonso qui tourne un poil plus vite que moi sur ces derniers tours. Ricciardo est désormais 5ème. Je m’arrête au 23ème tour en même temps qu’Alonso et Senna. Mon équipe chipote un peu et je perds encore du temps sur la Ferrari, c’est la catastrophe ! Par contre, je ressors devant Perez qui a très mal joué son coup stratégiquement. Button est 4ème devant Senna.

Au 27ème tour, je pointe à 4.9 d’Alonso, je perds encore du temps. Il faut que je réagisse et c’est ce que je fais puisqu’au 33ème tour, je réalise le meilleur temps en 1.22.028, c’est la grosse attaque, je suis au maximum ! Au 40ème tour, j’ai refait une grosse partie du trou, je ne suis plus qu’à 1.2 secondes ! Je ne vais pas tarder à pouvoir l’attaquer. Je réalise, à nouveau, un meilleur temps en 1.21.838. J’adore cette bagarre intense, je sens que je suis au top de ma forme là.

Au 45ème tour, c’est chose faite, je suis dans ses échappements et je suis clairement plus rapide que lui, la revanche ne devrait pas durer. Je me mets à nouveau dans son aspiration en passant devant les stands, je choisis toujours l’intérieur et cette fois, j’écarte un peu ma trajectoire au premier virage pour être sûr qu’il ne me fasse plus le coup du début de course. Un dépassement à montrer dans toutes les écoles de pilotage.

Vu le rythme que j’adopte, il ne fait plus aucun doute que la fin course va s’apparenter à un cavalier seul de ma part. C’est derrière que ça bouge puisqu’au 47ème tour, Senna passe devant Button pour la 4ème position. De mon côté, j’ai déjà 5.3 d’avance au 50ème tour ! Deux tours plus tard, Perez qui avait misé sur la pluie qui ne viendra jamais, doit rentrer pour un second stop et céder sa 3ème place à Senna.

Au 60ème tour, j’ai 9 secondes d’avance et je m’amuse à doubler le plus d’attardés possibles. C’est une sorte de motivation quand vous voyez une voiture devant vous, même si elle a un tour en moins. Il y a un objectif qui se tient devant vous à court terme. Au 65ème tour, je bats mon meilleur temps pour 0.001 en 1.21.837 donc. Button l’améliore ensuite, du coup, je réponds au 67ème passage en 1.21.595 ! Pendant ce temps, Perez avec ses pneus frais a repassé Senna pour la dernière place sur le podium. Ce sera le dernier fait d’arme de cette course mouvementée que j’emporte avec 17.6 d’avance sur Alonso.

Lewis termine 11ème après une belle remontée qui ne lui aura servi à rien. Les deux Proton le suivent. Lewis et Kubica marquent donc 0 points ce week-end, tout profit pour les pilotes Ferrari et l’écurie passe la marque à l’étoile au niveau des Constructeurs. Lotus grignote sur Red Bull tandis que Williams passe 6ème devant Force India et Sauber n’est pas loin…belles bagarres à tous les échelons !

Classement

1 Thirion (2) (McLaren)
2 Alonso (3) (Ferrari)
3 Perez (4) (Ferrari)
4 Senna (7) (Lotus)
5 Button (17) (Williams)
6 Ricciardo (10) (Red Bull)
7 Clos (12) (Sauber)
8 Vettel (6) (Mercedes)
9 Alguersuari (14) (Force India)
10 Massa (19) (Toro Rosso)

Classement Pilotes

1 Maxime Thirion (n°2) (McLaren) 229
2 Fernando Alonso (n°3) (Ferrari) 146
3 Lewis Hamilton (n°1) (McLaren) 136
4 Robert Kubica (n°5) (Mercedes) 133
5 Sergio Perez (n°4) (Ferrari) 103
6 Sebastian Vettel (n°6) (Mercedes) 98
7 Daniel Ricciardo (n°10) (Red Bull) 62
8 Bruno Senna (n°7) (Lotus) 57
9 Nico Rosberg (n°9) (Red Bull) 40
10 Jenson Button (n°17) (Williams) 33
11 Heikki Kovalainen (n°8) (Lotus) 30
12 Jaime Alguersuari (n°14) (Force India) 27
13 Dani Clos (n°12) (Sauber) 26
14 Paul Di Resta (n°15) (Force India) 22
15 Felipe Massa (n°19) (Toro Rosso) 22
16 Jerome D’Ambrosio(n°16) (Williams) 21
17 Pastor Maldonado (n°11) (Sauber) 16
18 Kamui Kobayashi (n°18) (Toro Rosso) 7
19 Jean-Eric Vergne (n°20) (Proton) 4
20 Carlos Sainz Jr. (n°22) (Prodrive) 0 (11ème place)
21 Jules Bianchi (n°21) (Proton) 0 (12ème place)
22 Valtteri Bottas (n°23) (Prodrive) 0 (2x 13ème)
23 Esteban Gutierrez (n°25) (Marussia) 0 (1x 13ème)
24 Vitaly Petrov (n°24) (Marussia) 0 (14ème)

Classement Constructeurs

1 Vodafone McLaren 365
2 Scuderia Ferrari 249
3 Mercedes GP 231
4 Red Bull F1 Team 102
5 Lotus GP 87
6 Team Williams 54
7 Force India F1 49
8 Sauber F1 42
9 Scuderia Toro Rosso 29
10 Malaysia One Proton F1 Team 4
11 Prodrive Ultimatum F1 Team 0 (11ème)
12 Marussia GP 0 (13ème)

Superbe victoire max bravo

Merci

Je me permets un petit HS, je viens de voir l'accrochage entre Jules Bianchi et Robin Frijns pour le titre en WSR 3.5 quel scandale ! Il le sort volontairement! Que les fans de Schumacher ne soient pas trop tristes, sa relève est prise par Frijns

jerry

Désolé pour mon absence mes loulous Je suis tombé malade cette semaine, plutôt sérieusement même. Ca va un poil mieux ce soir, sûrement parce que j'étais bien obligé vu que je bossais ce dimanche. Demain, je risque d'avoir une journée chargée...enfin si tout va bien, j'aurai du temps mais si tout va mal, je suis un homme mort demain soir

Bref, tout ça pour dire que le prochain épisode sera demain soir ou mardi... en plus, vu qu'on arrive au GP de Spa, je suis pressé de vous le faire partager

Saison 6, Episode 23 (n°229) : Un week-end très spécial

J’ai attendu 2013 avant de l’emporter à domicile, mais depuis que l’affront est lavé, j’arrive toujours dans les Ardennes avec le plein de confiance. Cette fois, j’ai, en prime, une avance considérable au championnat à tel point qu’à part une défaillance mécanique, personne ne voit comment je pourrais être battu ce week-end. Pourtant, un week-end facile vu de l’extérieur demande un travail de dingue qu’on a tendance à négliger voire ignorer quand on n’est pas impliqué en F1.

C’est une semaine chargée pour moi. Je suis sollicité de tous les côtés. La presse, les sponsors, les officiels, les fans et j’en passe. J’ai l’impression d’être une rock star qui débarque pour sa tournée d’adieu. C’est marrant mais pour une fois dans l’année, j’ai le sentiment que la F1 se déplace à moi et non l’inverse. Toujours est-il que c’est presque aussi fatiguant que de faire un voyage pour se rendre sur un week-end de grand prix.

Avec tout cela, je n’ai pas énormément le temps de me consacrer à Enrique qui est venu passer quelques jours de vacances en Belgique pour voir sa cousine. Anna, justement, qui semble toujours aussi fatiguée. Je lui ai pourtant dit que se ménager la santé mais elle continue de bosser tant qu’elle le peut. Il finira par lui arriver une bricole. Le Grand Prix national, c’est aussi une flopée de petites traditions, de rites que je fais depuis des années. Mais cette année, c’est un peu différent. Tout d’abord parce que je suis vraiment très occupé mais surtout parce que mon frère n’est plus là.

Quand nous étions plus jeunes, nous passions le week-end à regarder les émissions spéciales consacrées à la F1. Le GP de Spa, c’était un peu comme le rallye du Condroz, il était marqué d’une croix rouge dans notre calendrier et, avec papa, on bouleversait tous nos plans habituels pour ces deux évènements-là. Et comme je le disais, nous avions nos traditions qui faisaient surtout plaisir à papa même si on les aimait aussi. Par exemple, systématiquement après le grand prix, nous allions manger un corner de frites dans une baraque bien belge. Nous avons continué cette tradition même depuis ma carrière pro. Je ne pense pas que cette année, papa et moi aurons le courage de le faire sans lui.

Je suis quelqu’un de très spécial concernant les décès, les ruptures et tous les drames de la vie. Je m’y habitue plutôt vite, j’en garde même parfois un certain détachement, je n’ai pas l’impression de vivre un traumatisme comme certaines personnes en pareilles occasions mais par contre, il m’arrive d’avoir une rechute, souvent le soir quand je me retrouve un peu seul et là, c’est comme si le monde s’écroulait sur mes épaules et que rien ni personne ne pouvait être plus triste et à plaindre que moi. D’un seul coup, je ressens le besoin qu’on m’aide et me soutienne dans la seconde et il me faudrait une tonne de preuves d’amour pour me soulager.

Tout ça pour dire que je sens ma vie qui petit à petit avance, tout doucement le deuil se fait mais ce week-end est tellement particulier qu’il fait remonter beaucoup de souvenirs. C’est comme le fait de voir Sophie en Belgique, je suis sûr qu’il aurait été content de la revoir tellement il fantasmait dessus. Sophie qui a débarqué jeudi pour s’occuper à sa façon de son Enrique, je vous passe les détails. On a eu l’air cons Anna et moi à faire semblant de ne pas entendre les cris de Sophie après qu’ils nous aient laissés en plan quelques minutes après son arrivée. Anna, la pauvre, a du me tenir compagnie le temps qu’ils terminent alors qu’elle était crevée et que moi j’attendais pour aller dormir car les essais libres débutaient le lendemain.

Jerry de la fin

Sweet

sweet

Très bon episode comme dab et bon rétablissement

Merci

Valtteri tu m'étonnes petit pervers

J'ai effectué hier une première idée du plateau de la dernière saison de cette carrière en prenant en compte le fait que McLaren ne voudra sûrement pas me garder parce que je manque de réputation et en fonction du rival que j'ai choisi pour cette saison (dont je ne dévoilerai pas le nom, ni l'écurie)

Je peux évidemment changer d'avis d'ici là, mais il y aurait 3 départs, 2 arrivées et un retour et ton petit protégé Bottas sera toujours de la partie

Mal "seins" tout ça

Ce serait bien de continuer une Story sur un autre jeu ou autre
choses

Joli jeu de mots Digne des miens

Pour ce qui est de l'après story, nous n'y sommes pas encore Il me reste encore une saison et demie pour y penser. Je vais déjà essayer de terminer dignement cette story, ce sera une belle et grande victoire pour moi

Je ne ferme pas la porte à un autre projet mais on verra cela en temps voulu

Prochain épisode aujourd'hui si tout va bien (dans le genre pas un contre-temps avec le forfait de Philippe Stéveny au Rallye du Condroz comme ce matin )

Saison 6, Episode 24 (n°230) : Digne représentant

Histoire de me remettre à fond dans la course et mon métier, la météo décide de me faire un cadeau pour les essais libres. En effet, la pluie est au rendez-vous. J’adore piloter sous des conditions précaires mais ce plaisir est décuplé lorsqu’il s’agit de Francorchamps. Vous savez, dans la vie d’un pilote, avoir la chance de rouler en condition de course sur le toboggan spadois est un aboutissement, une cerise sur le gâteau mais je pense que pour toucher le nirvana du plaisir de conduire, il faut aussi le faire une fois sous la pluie…ce qui heureusement à Spa est chose courante.

Bref, je me mets en route rapidement. Mon premier tour rapide est entaché d’une belle erreur au pif-paf et pourtant j’explose le meilleur temps en 2.04.515. Je suis très surpris. Comme on pouvait s’y attendre, j’améliore largement dès mon second essai en 1.56.433 alors que Lewis venait de prendre le meilleur temps. Je suis au dessus du lot en ce début de séance, il faut dire que mon circuit national et préféré dans mes conditions préférées, c’est une bénédiction.

Je me sens comme un poisson dans l’eau et j’enchaîne les meilleurs temps. D’abord en 1.54.717 et ensuite en 1.53.420. Je m’arrête quelques tours après suite à la sortie de route d’Alguersuari. La pluie s’est arrêtée, je vais attendre que la piste sèche un peu avant d’y retourner. Il ne reste que vingt minutes lorsque je reprends la route en pneus Intermédiaires cette fois-ci. Je suis retombé logiquement en 13ème position.

La piste sèche a vue d’œil presque. Mon premier tour rapide est en 1.52.831, je ne suis que 12ème et j’en suis très surpris. J’améliore ensuite en 1.51.628 mais je ne suis toujours que 4ème, un peu impuissant et très mal à l’aise dans le second intermédiaire, le plus sinueux. J’ai du mal à me l’expliquer. Je décide de rentrer et d’attendre de pouvoir chausser les pneus pour piste sèche.

Il reste 7 minutes lorsque je chausse mes pneus Prime et sors une dernière fois de mon box. Et là, tout de suite, les choses reprennent une tournure normale. Je tourne en 1.48.277 avant de boucler la séance par un 1.47.997 qui m’offre allégrement la première place pour aujourd’hui !

Il ne me restait plus qu’à terminer le boulot le lendemain pour m’offrir la 59ème Pole Position de ma carrière ce qui voudrait dire que je ne serai plus qu’à 10 Poles du record du Schumacher, même si pour moi le vrai record, c’est celui d’Ayrton à 65. C’est chose faite puisqu’il ne me faudra qu’un seul essai pour y arriver en 1.47.383. Je loupe mon second tour et je rentre au box. Les Ferrari n’arriveront pas à me déloger de ma place favorite.

Il n’y a pas à dire, c’est vraiment le pied de faire le meilleur temps chez soi. La communion avec son public, c’est quelque chose d’unique et de jouissif. Au fil des années, je constate que l’engouement ne cesse de croitre et que je prends vraiment une dimension immense pour mon pays. C’est fou parce que je ne fais que de jouer, c’est ma passion, mon plaisir et j’ai l’impression de tenir tout le poids de la Belgique sur mes épaules. Pourquoi moi ? Je n’ai pas le sentiment de faire quelque chose d’extraordinaire pourtant. Toujours est-il que c’est un honneur et une joie de voir que tant de gens comptent sur moi en ces temps où le nationalisme flamand semble à son apogée.

Grille

1 Thirion (2) (McLaren) – 2 Alonso (3) (Ferrari)
3 Perez (4) (Ferrari) – 4 Hamilton (1) (McLaren)
5 Senna (7) (Lotus) – 6 Rosberg (9) (Red Bull)
7 Kovalainen (8) (Lotus) – 8 Ricciardo (10) (Red Bull)
9 Vettel (6) (Mercedes) – 10 Kubica (5) (Mercedes)
11 Massa (19) (Toro Rosso) – 12 Kobayashi (18) (Toro Rosso)
13 Button (17) (Williams) – 14 D’Ambrosio (16) (Williams)
15 Alguersuari (14) (Force India) – 16 Di Resta (15) (Force India)
17 Maldonado (11) (Sauber) – 18 Vergne (20) (Proton)
19 Bianchi (21) (Proton) – 20 Clos (12) (Sauber)
21 Sainz Jr. (22) (Prodrive) – 22 Bottas (23) (Prodrive)
23 Petrov (24) (Marussia) – 25 Gutierrez (25) (Marussia)

Pas de suite ce week-end pour cause de Rallye du Condroz, je le couvre pour le journal samedi et dimanche donc la suite viendra lundi

dommage, je suis impatient d'être lundi

PS : je suis Villa, je suis pas venu ces deux derniers mois mais j'ai tous rattrapé

Bon, j'étais pas la de la semaine, mais a ce que je vois, ca n'as pas chaumé presser de lire tout ca

Saison 6, Episode 25 (n°231) : Les deux prophètes belges

Il y a des grand prix où le premier virage est plus dangereux que d’autre, où la probabilité de tout perdre est plus importante. Le virage de la Source, bien que remodelé et avec de grands échappatoires, reste délicat à négocier et l’on s’attend à ce que ce soit chaud entre les monoplaces. Si vous voulez faire un résultat à Spa, il vous faut déjà sortir sans encombre de ce premier virage. Cette année, la réputation de ce mythe sera bien respectée.

En effet, les deux bolides rouges bondissent de leur emplacement derrière moi et se pointent à ma hauteur au moment de virer à la Source. Perez se retrouve coincé entre son équipier et moi. Il perd son aileron dans l’aventure et m’envoie à l’extérieur dans les dégagements. Je me retrouve en 7ème position derrière Kobayashi et devant Ricciardo. Je me mets directement dans l’aspiration de la Toro Rosso et je l’avale au freinage des Combes en passant par l’extérieur.

Dans le même temps, Kubica est gêné par Perez qui est toujours là devant malgré son aileron en moins. J’en profite pour passer le Polonais dans les Combes. Surpris de me voir débouler devant lui, il sort large du virage de Malmédy, mord dans l’herbe et traverse la piste en direction du rail entraînant Ricciardo entre autres dans sa chute. Seul le Polonais ne s’en remettra pas. Il va réaliser pour la deuxième fois de suite un zéro pointé !

Toujours dans ce premier tour de folie, Perez doit logiquement me laisser passer dans le double gauche de Pouhon puisqu’il roule toujours sans son aileron avant. Il s’arrêtera à la fin du tour. Alonso mène la course devant Rosberg, Hamilton et moi. Mon cher équipier que je ne tarde pas à rattraper et qui n’opère pas une grande résistance, il se laisse doubler voyant bien que je suis plus rapide juste avant le virage de Pouhon.

Je reviens très rapidement sur la Red Bull de Rosberg qu’on avait plus l’habitude de voir à pareille fête. Je lui fais l’aspiration dans Blanchimont et tente de le passer à l’intérieur dans la dernière chicane. Ma manœuvre est un peu longue mais cela passe néanmoins ! Me voilà déjà 2ème ! Au 8ème tour, c’est Lewis qui gratifie les spectateurs d’un dépassement de classe mondiale puisqu’il double Rosberg dans le Raidillon ! Un essai aussi fou que talentueux comme l’est le pilote ! Pour ma part, je suis à deux secondes d’Alonso.

Nico, lui semble avoir des soucis car il perd très vite du temps et choisit de s’arrêter. Tout profit pour Kobayashi qui se retrouve en 4ème position ! Le Japonais se rappelle au bon vieux souvenirs de tous. Au 10ème tour, je suis déjà au cul de la Ferrari et, jaloux de la manœuvre de Lewis, j’y vais aussi de mon dépassement de taré puisque je fais l’extérieur à Alonso dans Blanchimont pour ponctuer ce premier quart de course plus que mouvementé et spectaculaire !

Kobayashi s’arrête à son tour pour laisser sa 4ème place à Vettel qu’on avait un peu oublié. Au 13ème tour, Alonso commet une petite erreur dans le second intermédiaire qui lui coute deux secondes mais qui surtout lui fait perdre ma trace peut-être, déjà, définitivement. A la fin de ce tour, il pointe à 3.8 secondes, Lewis est à 8.5 tandis que Vettel navigue à plus de 15 secondes déjà !

Je m’arrête au 15ème passage en compagnie de l’espagnol et de l’allemand. Je ressors second devant Alonso et D’Ambrosio ! Lewis mène la course désormais. Il s’arrête à son tour au 18ème passage et repart en 3ème place à 10.6 de moi tandis qu’Alonso pointe à 7.0 secondes. Jérôme s’est arrêté aussi et laisse son fauteuil à Rosberg. Au 23ème tour, coup de théâtre, Alonso qui avait repris un peu d’air par rapport à Lewis, tire trop loin dans le virage de Bruxelles et doit céder sa place à mon équipier qui n’en demandait pas tant !

Malheureusement, la deuxième partie de course est moins excitante et mouvementée. Le seul fait marquant arrive au 42ème des 44 tours lorsque le second héros local, Jérôme D’Ambrosio s’offre le scalpe de Rosberg pour le gain de la 4ème place ! Pendant ce temps, je m’offre un meilleur temps au tour en 1.48.554 avant de l’améliorer dans le dernier tour en 1.48.353 pour ponctuer une course où j’ai atteint un niveau impressionnant une nouvelle fois. Mon avance au championnat sur mon dauphin flirte avec la barre des 100 points puisque j’en ai 93 désormais.

Classement :

1 Thirion (2) (McLaren)
2 Hamilton (1) (McLaren)
3 Alonso (3) (Ferrari)
4 D’Ambrosio (16) (Williams)
5 Ricciardo (10) (Red Bull)
6 Rosberg (9) (Red Bull)
7 Perez (4) (Ferrari)
8 Vettel (6) (Mercedes)
9 Kovalainen (8) (Lotus)
10 Maldonado (11) (Sauber)