J'ai pas vu le film, mais je me doute que c'est pour faire le parallèle avec les IST, et qu'il doit y avoir une sous-lecture là-dessus. A moins que ça n'aille pas plus loin et au quel cas c'est pas très subtil

Bahh, j'sais pas les IST tu dois pas les refiler à quelqu'un le plus vite possible afin de t'en débarrasser

( j'ai oublié la balise mais tout ce dont je parle est expliqué au début du film )

http://lorenzopapace.fr/post/110538389130/re2222

L'ami caricaturé dans l'article de Diglee qui répond de façon très judicieuse.

Génial en effet ! Espérons qu'elle comprenne qu'elle s'est trompée de film pour dire ce qu'elle voulait dire.

N'empêche il dit qu'elle a modifié plusieurs fois l'article, c'est salement malhonnête.

C'est clair, je comprends aussi pourquoi il semble aussi énervé du coup.

Le truc où il a le plus raison (car au final elle passe son temps à dire que le problème est les habits de l'héroïne) c'est quand il parle des couverture de ses agendas à elle:

"Bon on est d’accord, ça ne sert à rien de foutre une fille en short-talon sur les agendas des deux dernières années.
Mais alors attendez, pourquoi la même image (encore plus jolie) dans It follows, ça devient sexiste ? "

Assez affligent tout ce bruit pour ça.

Je suis d'accord sur le fait que ce soit moche que les femmes soient toujours les plus dénudées dans le cinéma, mais pourquoi incendier ce film comme ça ? On va pas crier à la bouse infâme sur tout film qui perpétue ce cliqué sans mauvaise intention, c'est bien de l'évoquer, mais baser une critique la dessus, sérieusement ?

C'est bien plus pertinent d'évoquer ce genre de cliché en faisant prendre conscience du nombre incroyable de film qui le reproduisent, et de le faire remarquer quand un film le contourne.

Et j'viens de découvrir dans les commentaires qu'un homme n'a pas le droit de parler de féminisme

http://diglee.com/mise-au-point/

J'avais raté ça

Putain les commentaires

Pour l'anecdote, à la base c'est un de mes deux colocs pas fan de films d'horreur qui m'a dit "ouais j'ai lu que le film était sexiste" et m'a filé le lien

Oui bien sur, le fameux coloc ..

Au pire je m'en fous si vous me croyez pas

C'était vraiment très bien !
Le genre horreur/épouvante traverse vraiment une période difficile depuis plusieurs années, et ce partout dans le monde. Mais c'est tout particulièrement vrai du coté du cinéma américain, qui n'a vraiment mais alors plus aucune ambition ni idées de ce coté là. Les succès autant public que critique (du moins partiellement) de films profondément merdiques comme Conjuring et autres merdes de James Wan sont d'ailleurs un bon exemple pour constater à quel point le cinéma de genre va mal aux USA.

Et voilà qu'arrive It Follows ! Un improbable mélange entre un film Sundance, un slasher, un ghost movie, un teen movie, et encore tout un tas d'autres influences.
Le film n'invente rien, il se contente de mixer des tonnes d'influences, mais bordel il le fait très bien ! On a vraiment un hybride assez inattendu devant les yeux, certains choix surprennent même vraiment.

Bon alors l'histoire en elle même, ce sont des bases déjà connues. L'allégorie de la MST via la créature ça s'est déjà vu (sans jamais que la sexualité ne soit condamné en revanche, bien au contraire, même si les personnages en souffrent et la forcent à cause de leur situation), le monstre qui nous suit partout aussi... Mais là le réal se réapproprie tout les codes du genre.

La bande son est frappante. Elle n'est pas incroyable en terme de compo, en revanche elle est tellement improbable qu'elle interpelle vraiment. On a des morceaux qui ressemblent à de la musique 8-bits (ouai), d'autres qui font penser à un mix des compo que Kenji Kawai a fait pour Ring et Ghost in the Shell avec des relents de Akira Yamaoka période Silent Hill 1, beaucoup d'autres morceaux synthétiques font énormément penser à ce que Carpenter composait pour ses films, d'autres font presque penser à ce que Winding Refn a choisi pour la BO de Drive... Bref ça étonne, surtout quand on voit l'esthétique du film qui n'a rien à voir avec tout ça, et donc ça instaure déjà une ambiance particulière.

Au delà de sa bande son, la mise en scène aussi est inattendue pour le genre. On ne peut pas dire que la photo soit très belle (c'est pas moche non plus cela dit), mais cette espèce de façon presque documentaire de filmer à certains moments.
Je pense que c'est involontaire de la part du réal, mais ça m'a un peu fait penser à certains moments à du Céline Sciamma mélangé à du Larry Klark. Et la froideur générale du film m'a pas mal rappelé celle de Take Shelter.

Et puis cette créature changeante, qui marche sans arrêt et qui sera toujours là. Ce truc auquel on échappe jamais vraiment, dont on peut seulement détourner l'attention à le refilant à un autre, en espérant que ce dernier ne mourra pas, auquel cas la créature reviendra vers nous et il faudra s'en débarrasser de nouveau. C'est horrible parce qu'on en sort pas. Le schéma dans le film m'a pas mal fait penser à un mélange de Sadako (de Ring donc) pour le coté inéluctable du monstre et de Michael Myers (de Halloween donc) dans sa façon de se déplacer, toujours tout droit, implacable, toujours en marchant.

Du coup le film je joue que très peu sur l'effroi. La surprise est rare, et on est en fait face à une tension constante, parce qu'aucun endroit n'est sûr. Le monstre le fait pas peu dans le sens où il ne pourra pas surgir comme ça en criant au détour d'un coin sombre. Il fait peur dans le sens où sa présence plane constamment sur les victimes. Elles savent qu'il débarquera un jour où l'autre, partir loin leur fait gagner du temps mais il les rattrapera toujours, c'est absolument inévitable. Du coup, dans chaque scène, même quand le monstre n'est pas là on se met à penser comme l'héroïne : est-ce que l'endroit où elle se trouve n'est pas un cul de sac, est-ce qu'elle prête bien attention aux alentours, est-ce qu'elle fait bien en sorte de se méfier de tout les gens marchant dans sa direction.

C'est aussi ça qui est bien vu. L'héroïne ne croise pas le monstre que dans des périodes de tension. Elle le croise aussi dans des scènes non horrifiques et se démerde toujours pour le distancer. Qui plus est elle n'est jamais certaine (ni le spectateur) que ce soit vraiment lui, étant donné qu'il pourrait tout aussi bien s'agir d'une personne lambda marchant dans sa direction. Du coup on fait face à une paranoïa constante, étant donné qu'une gestuelle basique et quotidienne qu'on retrouve vraiment chez tout le monde devient le signe d'un potentiel danger mortel.

Bon, je ne vais pas détailler encore plus, mais ça vaut vraiment le coup. Je n'avais pas vu sortir dans les salles française un aussi bon film de genre depuis longtemps.

" est-ce qu'elle prête bien attention aux alentours, est-ce qu'elle fait bien en sorte de se méfier de tout les gens marchant dans sa direction."

Et la réponse est tout le temps non

En même temps on ne la voit pas constamment, on la voit dans ses moments de relâchement, mais on suppose qu'elle fait globalement attention, sinon elle se ferait chopper super vite.

Pfff, je suis super déçu. J'avais vu la bande annonce qui m'avait tapé dans l'oeil, je m'étais dit tiens un truc qui à l'air sympa, si le mec crée une ambiance ça peut être assez flippant... En plus les critiques étaient bonnes et m'encouragaient à aller le voir.

Sauf que bon, c'est loin d'être à la hauteur de ce que j'attendais... Déjà quand j'ai vu la première scène, musique à fond et effets sonores bien lourds à la Hans Zimmer, j'ai flairé le problème. Mais non ! Pourquoi tu fais ça, mec ? Ca gâche tout ! Ca tue dans l'oeuf toute la tension qu'il pourrait y avoir. Le film est comme ça tout le temps, il n'est pas dans la suggestion, il montre un peu tout et tue souvent la tension et l'horreur en foutant de la musique à fond les ballons, voire des sursauts... Franchement, c'est digne d'un film qui voudrait faire peur ça ? Ben non, malheureusement, c'est digne des navets qui sortent chaque année et qui ne font pas peur ! Dans ces moments-là ça ne vaut pas beaucoup mieux qu'un Conjuring...

Bon après c'est plutôt pas trop mal fichu, même si bon le réalisateur a quand même tendance à faire plein de mouvements de caméra qui ne servent à rien. Je suppose que c'est sensé représenter une vue subjective à la Evil dead et créer de la tension. Mais bon, ce n'est pas grand chose. Et puis ça fait un peu ersatz.

Il y avait vraiment plus de choses à faire avec un tel concept, un ennemi quasi invisible et invincible, ça pourrait être affreux ! Mais bon, si on excepte la scène de la piscine vers la fin, qui est assez prenante, le film ne m'a pas accroché du tout. Du coup je ne vois pas trop ce qui plaît là-dedans. Ca ne fait pas vraiment peur, c'est pas très original, pas assez bien filmé pour m'impressionner, du coup il reste quoi ? Les personnages ? Mouais, c'est un peu fade, je ne sais pas l'amour entre ces gens-là, du moins pas autant que je le devrais. Et puis bon, à un moment, il faut assumer d'y aller à fond quoi. Ici on a droit à du sexe en sous-vêtements, j'ai du mal à y croire... Surtout que bon, on ne se gêne pas après pour faire voir le démon nu, que ce soit un homme ou une femme. J'aimerais bien qu'on m'explique ? On peut montrer des gens à poil, mais pas en train de baiser ? C'est absurde ! Le film est interdit aux moins de 12 ans, je suppose qu'il est donc R aux usa, autant y aller à fond dans ce cas (et puis ce n'est même pas gore, donc c'est pas ça qui le justifie). J'avoue que je ne comprends pas ces choix. Un peu plus de radicalité n'aurait pas été de trop (De Palma ne se gênait pas pour mettre des nanas à poil).

Non franchement c'est assez petit bras, pas follement intéressant, même un peu ennuyeux parfois. Je ne comprends pas l'engouement. Ouais ok l'héroïne est mignonne (dommage qu'on ne la mette pas plus en valeur).
Mais ça fait léger.

• je ne sens pas l'amour entre ces gens-là

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