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Sujet : Arrêt sur Images

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LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
17 février 2016 à 12:25:11

ça à l'air pas mal :hap:

Suledhel Suledhel
MP
Niveau 10
17 février 2016 à 12:47:31

Si les deux phases de vote se recouvraient je dis pas, mais ici c'est la phase d'écriture alors que pour Lettre Enflammée c'est de la lecture et du vote, ça me paraît pas être la mer à boire :hap:

HelpingFR HelpingFR
MP
Niveau 32
18 février 2016 à 00:06:58

Eh bien, j'ai inspiré du monde :hap:

Mastergeek2014 Mastergeek2014
MP
Niveau 10
18 février 2016 à 06:44:48

Ouh la ça va être chaud :peur:

Suledhel Suledhel
MP
Niveau 10
18 février 2016 à 11:26:10

Ah y'a sans doute une idée à avoir, hein, je dis pas... mais je l'ai pas encore eue quoi :hap:

papy_yugo papy_yugo
MP
Niveau 9
18 février 2016 à 12:22:16

“Là où il n’y a pas de puissance commune, il n’y a pas de loi ; là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas d’injustice. La force et la ruse sont, en guerre, les deux vertus cardinales.Thomas Hobbes, Léviathan.

PRIMALE RAGE

Kevin sortait du tribunal. Pas de sursis, mais l'amende dont il avait écopé lui ôtait toute envie de se réjouir. Il marcha vite, dévala les escaliers, avalant les marches deux par deux, et se dirigea vers l'arrêt de bus. Il se posa sur le banc et alluma un tube. La gagneuse noire, à côté de lui, essaya de lui en gratter une.

Désolé, c'est ma dernière.

La noire tchipa vite fait et retourna à ses michetons, attifés n'importe comment, un collant filet de pêche moulant ses cuisses généreuses. Elle avait froid. Le maquillage ne suffisait pas à camoufler ses épaisses lèvres bleuetées. Et la loi, pensa Kevin, elle fait quoi pour cette gonzesse ? Tu les vois, les poulets, les juges, les magistrats, voler au secours de ces esclaves sexuelles, traînées de réseau en réseau, jetée sur le trottoir comme des bouts de barbaques ?

Sa clope lui arracha la gorge, il toussa vert. Si encore il n'y avait eu que cette amende... il devait 80 boules à un pote, aussi, pour une gagneuse, justement... et d'autres trucs, plus personnels... pas leurs places ici. Le bus devait arriver d'ici 15 minutes, le temps de repasser la scène qui lui avait valu cette condamnation...

Au boulot, le patron, lui, des insultes, du mépris, du mépris de classe, de la violence, psychologique seulement, l'outrecuidance du riche, cinq mille balles par mois, et lui, un vulgaire SMIC, lui réveillé tous les matins six heures et l'autre, le bosse, qu'ils l'appellent, débarquent vers onze heure, oh, il se plaignait, ah, c'est vrai, c'est pas facile d'être patron, ouin ouin ouin, tu voudrais pas qu'on t'apporte une boîte de mouchoir aussi ? Et les heures supp ? Mais quelles heures supp', Kevin, vous mangez à l'oeil depuis trois semaines ! Trois semaines déjà, c'était déjà trop, et face aux clients, les insultes, pas des insultes, des insultes de riches, sournoises, insidieuses, des regards en forme d'insulte, des petites tapes derrière la tête, ET BIM, un coup de boule, un vrai celui-là, l'a pas volé, l'empaffé !

Le bus arriva, comme un serpent dans ce gigantesque marais bétonneux larvé de lianes humides en fil électrique. Ouvrit sa gueule. Pas de bonjour de la part du contrôleur, pas non plus de la sienne, comme ça c'est clair. Il n'y avait pas grand monde, il y avait cette jeune blonde en poussette, couette et chewing-gum, ces deux femmes voilées, très vieilles... Le bus, le repère de tous ces gens, anonymes, banals, pauvres, empotés au point de pas pouvoir se payer le permis et encore moins un prêt pour la bagnole ensuite... surtout à cette heure-ci. Dix heures trente, l'heure des chômeurs.Le bus, le monstre qui les conduisait vers ce boulot les délestant de toute sorte de dignité, vers ce pôle emploi blindé, vers ce médecin qui prévoyait son repas de midi et sa séance de golf sur son smartphone, sous la table, feignant d'écouter ce patient cancéreux qui déblatarait sur ses emmerdes de prolétaires en bout de vie...

Ces considérations, portées par l'amertume, confortèrent Kevin dans son action. Ce coup de boule, le boss Jean-Philippe l'avait largement mérité. Il avait du pouvoir, certes, mais physiquement, et humainement, c'était une larve. Aucune force, aucune valeur. À la préhistoire, il n'aurait pas tenu deux semaines. Kevin, lui, fort d'un physique convenable et d'un esprit vaillant, ce serait hissé en chef de tribu et Jean-Pipou se serait ccertainement battu pour avoir le droit de lui torcher le fion. Si tous les salariés, si tous les esclaves se mettaient à coup-de-bouler leurs supérieurs, alors le monstre serait vaincu, et ce serait mythique... et ce serait biblique. La bouche du métro, la gueule du bus, l'antre du palais de justice... autant de porte vers l'enfer personnel de chacun.

Sa prof de maths, l'avait prié de cesser de « faire le singe », il s'en souvenait parfaitement bien. La loi, les cadres, les codes, des freins à l'instinct. Ça n'empêchait pas les hommes de se détester, ça n'empêchait pas les situations de s'envenimer. Il l'avait mal pris, cette histoire de singerie à l'époque, mais tout compte fait, il aurait largement préféré être un singe.

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 27
18 février 2016 à 12:25:57

Déjà? [[sticker:p/1kks]]

Mastergeek2014 Mastergeek2014
MP
Niveau 10
18 février 2016 à 18:33:00

J'ai déjà écrit une 1er idée, cette fois ci je prendrai mon temps :noel:

Bonaventure1 Bonaventure1
MP
Niveau 8
19 février 2016 à 10:22:37

J'ai vraiment bien aimé ton texte Papy_Yugo :ouch: Je vais essayer d'en écrire un, c'est jusqu'à dimanche pour poster ?

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 27
19 février 2016 à 10:37:11

Jusqu'à mardi prochain au soir! :oui:

Reptilovitch Reptilovitch
MP
Niveau 10
19 février 2016 à 18:16:26

Le 19 février 2016 à 10:22:37 Bonaventure1 a écrit :
J'ai vraiment bien aimé ton texte Papy_Yugo :ouch: Je vais essayer d'en écrire un, c'est jusqu'à dimanche pour poster ?

merci beaucoup Bonaventure :)

Bonaventure1 Bonaventure1
MP
Niveau 8
20 février 2016 à 18:49:36

Bon allez je me lance :oui:

Le Léviathan

Au large des côtes Brésiliennes, pas loin de la petite île de Vila dos Remédios, alors que je songeais à la prochaine destination où poursuivre la suite de mes aventures, des cris interrompirent mes pensées les plus exotiques.
Ces cris ne ressemblaient ni à ceux d'une
Frégate superbe ni à ceux d'un Albatros Hurleur, oiseaux fréquents dans la région. Et cela m'aurait étonné de croiser des dauphins se réjouissant de ma présence par des sifflements rieurs en ces eaux, surtout en cette période de l'année.
C'est en sortant mes jumelles que je me rendis compte que je n'avais pas à faire à un quelconque animal mais à un homme. Il était allongé sur un bout d'épave flottant et lançait des grands signes en ma direction.
Je m'approchais prudemment, j'ai entendu dire qu'il n'était pas rare de croiser des pirates nostalgiques, ou désespérés, traîner dans le coin. Et Dieux sait que je suis le premier à savoir qu'il ne faut faire confiance à personne, même pas à soi-même.
Méfiant, arrivé à bonne distance, je pu voir l'homme de plus près. Son visage était creusé, et les cernes qui se dessinaient sous yeux laissaient présager qu'il n'avait pas fermé l’œil depuis plusieurs jours. Ils étaient noirs, ses yeux, d'un noir trop unique pour ne pas être relevé. Contrairement à ce qu'on pourrait penser il n'était pas vraiment maigre, il ne portait qu'un maillot de foot aux couleurs du
Corinthians et un vieux short rapiécé.
Je m'adressais à lui en Portugais.
« - Que t'est-il arrivé ?
- On a coulé, c'est terrible monsieur, mon pauvre père est mort, je ne le reverrai plus jamais, dit le rescapé en sanglotant.
- Calme toi, raconte moi ce qui s'est passé.
- Je ne sais pas monsieur, je ne sais plus… Je me souviens seulement d'un gros choc vers la poupe tandis que mon père et moi étions en train de pêcher. Nous sommes tombé tous les deux sous la violence du coup, à peine le temps de reprendre nos esprits qu'une deuxième attaque plus violente encore s’abattit sur la coque cette fois. Celle là fut fatale, le trou était fait, nous ne pouvions plus qu'observer notre bateau sombrer et nos espoirs avec…
- Une attaque tu dis, mais de qui ?
- DU LÉVIATHAN ! Après y avoir réfléchis ça ne peut être que lui, ce démon des enfers qui sème la terreur sur les mers, mon père ne cessait de me le répéter pourtant « Sache mon fils que chaque marin sera confronté un jour au monstre, quand l'heure sera venu, n'aie pas peur, cela ne servirait à rien. », mon pauvre père avait raison ce n'était pas une légende, quel brave homme... »
Un Léviathan, d'accord, il a complètement perdu la boule ce type, enfin ça se comprend, après une expérience pareille. Lui et son vieux ont sûrement du tomber sur une baleine pas dans son assiette. Ils n'ont vraiment pas eu de chance. Chance, malchance, c'est au hasard que tiens la vanité de la vie. Un coup de queue et tout y passe, un bateau qui chavire, une MST qui pointe le bout de son nez.
Je n'avais pas l'habitude de prendre des gens sur mon voilier, si j'étais partis de chez moi avec lui s'était pour pas pour être emmerdé justement, mais bon, l'aventurier que je suis reste un homme, je peux pas laisser ce type crever là.
« - Allez viens monte.
- Merci infiniment monsieur, vous me sauvez la vie, même si elle ne sera plus jamais pareil…
- Dis-moi, ça fait combien de temps que tu te trimballes sur ce bout de bois ?
- Deux jours je crois, me répondit-il.
- J'ai des boites de conserve si t'as faim, du maquereau à la sauce tomate ou nature.
- Merci beaucoup. Vous avez un sacré beau bateau à ce que je vois !
- Je te l'accorde. »
L'homme s'était endormi peu de temps après avoir fini son repas, affalé dans le canapé, il ne lui avait pas fallut trois secondes.
Cette nuit là il faisait plutôt chaud pour la saison, accoudé à la barrière de la proue, je me plaisais à observer l'immensité de l'océan, où se dessine autant de chemins qui pourraient chacun changer le cours de mon existence. La brise marine était fraîche et douce, comme une main pure et attentionné d'une femme qui caresserait ma joue. Les femmes, tant d'histoires. C'est vrai que j'étais bien tout seul sur mon bateau moi, voguant de port en port, ne sachant jamais dans quelle partie du monde je naviguerais le lendemain. Mais étrangement ce soir là, je me mis à souhaiter que la personne dormant sur mon canapé ne soit pas un mec, mais une fille, attirée par mon joli petit minois et n'ayant pas peur de la vie que je mène. Mais bon.
La lune éclairait si bien l'horizon que pour me changer les idées, je me décida enfin à commencer le bouquin qu'un ami m'avait prêté quelques mois auparavant.
C'est en lisant le titre du roman que l'espace d'un instant, le temps s'arrêta de tourner. « Léviathan » de Paul Auster. Des sueurs froides, les poils qui hérissent et je repensa alors à la conversation que j'eus plus tôt dans la journée « Chaque marin sera confronté un jour au monstre ». Plus je me ressassais la phrase et plus mon cœur cognait de plus en plus fort, prêt à transpercer ma cage thoracique. Ce n'était qu'une coïncidence je me disais, les montres ça n'existe pas. Si une créature d'une telle envergure existait ça se saurait, c'est juste un hasard si ce livre se retrouvait entre mes mains en ce moment même. Le hasard ?
Le temps que je me rende compte qu'on essayait de me jeter par dessus bord que je me retrouvais à l'eau, contemplant impuissant tout ce que je possédais s'éclipser dans un brouillard naissant.
Flottant comme une bouteille à la mer, rempli de millier de messages. Me laissant porter par le courant, je repensais au Léviathan. Même si cela paraissait improbable je me demandais si ce n'était pas lui qui m'avait jeté à l'eau. Il n'avait pas d'écailles, pas de longues dents acérés et ses griffes semblaient bien courtes. Mais peut être qu'il n'avait pas la forme qu'on lui attribuait. Si seulement il n'y avait que les marins pour y être confronté, mais je crois bien que chaque homme tout cours sévira à un moment donné ses sévices . Ouai. Le serpent des mers vit dans l'esprit des gens, il se faufile de cœur en cœur et voyage au grès du mal et de la misère.
Que faire maintenant ? Sans mon bon vieux navire, aussi seul que je n'aie jamais été, dans le pire endroit où l'être. Je me demandais soudain s'il avait été plus plaisant d'être deux dans cette galère. Encore cette image dont je n'arrive à me défaire... J'aurai aimé avoir une jolie fille à mes côtés en ce moment même, juste pour voir.
Bon allez, pas de quoi sans faire, après tout j'ai connu pire !
Hey Poséidon ! Amène dans mon sillage un yacht, un chalutier ou un cargo Japonais peut importe du moment que ça flotte ! File moi un coup de main pour une fois ! Je te jure que je ne serais jamais le Léviathan !

Arkanis86 Arkanis86
MP
Niveau 10
20 février 2016 à 19:00:04

L'image me parle bien ... allez, j'essaierai de faire un petit texte d'une traite vu le délai très court :hap:

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
21 février 2016 à 14:30:14

Camillia

Berem se torcha la bouche d’un revers de manche. Citronner cette bière n’avait finalement pas été une si mauvaise idée. Une habitude des gens du Nord, dans leurs beaux palais où le soleil leur bronzait leur peau qui ne supportait que la soie. Premièrement sceptique, il avait laissé Lyof mettre une rondelle de l’agrume dans sa choppe. La taverne, à même creusée dans la roche, comme tous les bâtiments de Narsiliath était assez spacieuse, les flammes crépitant joyeusement dans l’âtre. Tout était en pierre brute, les tables, les chaises, accommodées avec des peaux de bêtes. Des centaines de bougies dégoulinantes de cire éclairaient l’endroit. En cette fin d’après-midi, elle était presque déserte, et les serveuses s’affrétaient à tout nettoyer avant que les premiers clients du soir n’arrivent, transformant alors le lieu en un havre de joie, de bonne humeur et de désordre.

Alors qu’il mâchouillait le zeste d’un air pensif, le tavernier s’approcha de lui, en essuyant une choppe avec son tablier tâché de sauce.

« T’en fais une tête. Camillia est passée te rendre visite ? » Berem porta ses yeux gris sur Lyof, et avec un petit ricanement, lui répondit :
« Presque pire, mais non. Cette sangsue ne m’a pas encore trouvé. » Il vida ce qu’il lui restait de bière d’une traite. « Pas mal ta bibine. Ça m’avait manqué.
— Ils boivent quoi la haut ?
— Un vin rosé, boisson de femme. Ces Hryffin aiment tout ce qui est doux, tendre et coloré. »
Lyof fit mine d’avoir une bouse sous le nez et, avec curiosité demanda :
« Et qu’est-ce qu’il y a encore plus haut ?
— Des montagnes si hautes qu’elles en sont infranchissables. Même les nuages ne passent pas. J’ai dû prendre un bateau à Portaffiro, dans les plateaux d’Héliante.
— Jamais mis les pieds sur un bateau, confessa l’aubergiste.
— Et plus jamais j’y remettrai, que Yala m’emporte si c’est le cas ! A peine avions-nous quitté le port que des navires pirates nous ont attaqués. Un seigneur des îles de Calico, bouc d’argent sur champ de gueules.
— Ça n’appartient pas aux Vangeld ? dit Lyof, une barre se dessinant sur son front.
— Plus depuis trente ans figure toi. Voilà c’est quoi notre fichu problème. On est trop centré sur nous-même. Nous devons nous ouvrir au monde !
— C’est toi, Berem l’explorateur. Moi je suis juste Lyof. Tu veux que je fasse quoi ? J’ai passé ma vie ici. Gamin, je jouais entre les fourneaux, puis un jour j’ai eu l’âge d’aider, et depuis je sais que je mourrai parmi ces fourneaux. »

Lyof repartit à ses affaires, et Berem lorgna les serveuses qui balayaient l’endroit. Sa seconde pinte était à moitié consommée quand l’aubergiste revint vers lui, une petite bourse à la main. Berem le regarda avec curiosité tandis qu’il dénouait le cordon. Il en sortit une petite brindille brunâtre à quatre pétales.

« Qu’est-ce que c’est encore ? Ton fruit jaune, et maintenant … ?
— Un clou de girofle, dans la bière, tu veux tester ?
— Tu vas donc t’acharner longtemps à tuer ma bière avec tes épices ?
— Allons, vieux loup, raconte-moi une de tes aventures.
— Tu ne me croirais pas.»

Il repoussa la main de l’aubergiste, qui contenait le clou de girofle, et finit cul-sec la pinte.

« Sombre et gris, le monde sentait le sel et les algues en décomposition. Notre navire, une caravelle que nous empruntâmes à Portaffiro, craquait de partout. Un mauvais présage en amont de la tempête qui se préparait. J’étais sur le pont, un capitaine Ascoli me suppliait de rentrer.

« Nous sommes aux confins du monde, faisons demi-tour immédiatement !», gémissait-il.

La pluie me balayait la joue, et comme si cela ne suffisait pas, les embruns trempaient ma veste. Je restais droit comme un roc, face à la houle.
— Un magnifique tableau que tu nous peins là, s’amusa Lyof.
— Et encore plus magnifique ce qui advint ensuite. Lorsque j’aperçus la chose, je la confondis d’abord avec le ressac émeraude. Mais lorsque l’écume vint se déposer en un nuage scumeux sur son corps lisse et nu, je constatai alors qu’il ne s’agissait pas d’illusion d’optique. Le serpent était immense. Les hommes l’aperçurent à leur tour, et je perdis alors le contrôle du navire. Les uns courraient se cacher dans la cale, pleurant leurs mères, chiant dans leurs frocs. Tandis que d’autres, plus hardis se munissaient d’arbalètes et harpons. La tension était à son comble, et la vision seule du monstre avait réussi à faire s’éclipser la tempête de nos esprits. Sa tête émergea, et des petites ailes, pareilles à celles des chauvesouris lui poussaient sur ses anneaux. Nous étions tous médusés. Des coquillages et des coraux lui avaient poussé sur tout le corps. Soudain, il sauta par-dessus le pont, formant un arc de son corps anguilleux. Les hommes firent feu à volonté, mais les projectiles rebondissaient tous, comme par magie. Sa tête disparut à nouveau dans les flots tourmentés, pour réapparaître à tribord, et de nouveau encercler le navire d’un second anneau. Nous étions complétement à sa merci. Ceux qui avaient fait feu se jetèrent à l’eau, face à la menace imminente de finir broyés dans son étreinte mortelle. Le monstre ouvrit alors sa gueule, garnie de crocs jaunâtres, et un relent de poisson pourri assaillit nos narines. Contrairement à ce que nous nous attendions, la mort ne survint pas. Son râle finit, un chant doux retentit, et nous fûmes immédiatement transportés. Des nuages, ne restait plus que l’azur du ciel, et les déferlantes n’étaient plus qu’un léger clapotis contre les planches de la coque. Et plus aucune trace du monstre, nous étions de retour à bon port.
— Et tu t’imagines que je vais te croire ? s’esclaffa Lyof.
— Je l’espérais. Je me suis juste inspiré de ma dernière fois avec Camillia. Surtout pour l’haleine. »

-Say- -Say-
MP
Niveau 10
21 février 2016 à 16:15:19

Tain, j'ai vraiment aucune idée cette fois :hap:

Chocobo_3 Chocobo_3
MP
Niveau 19
21 février 2016 à 17:27:22

Moi c'est le contraire, j'ai mon idée, mais j'arrive pas a lui faire prendre forme^^

Mastergeek2014 Mastergeek2014
MP
Niveau 10
23 février 2016 à 03:33:14

C'est jusqu'à ce soir la date limite ?

lolotteuh lolotteuh
MP
Niveau 7
23 février 2016 à 06:47:34

Le 17 février 2016 à 11:44:26 Mandoulis a écrit :
Vous avez jusqu'à mardi prochain au soir pour pondre un texte! :ok:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 27
23 février 2016 à 14:39:12

Allez les derniers on s'active! [[sticker:p/1ljj]]

Suledhel Suledhel
MP
Niveau 10
23 février 2016 à 14:58:05

Mand, harcèle Nato, il a commencé un truc là :hap:

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