Vraiment RamPayge je sais que la bataille n'est toujours pas achevé et que la fic est encore loin d'être terminé mais je te tire mon chapeau.Comment fais-tu pour tenir le rythme quotidien?C'est vraiment un boulot monstre cette qualité de récit que tu nous offres!
Déjà, merci pour les compliments et ravi que ça t'a autant plu
Pour ta question, en ce qui concerne le rythme, il est vrai que sortir un ou deux chapitres par jour peut sembler très lourd et chronophage mais, en ce qui me concerne, j'ai toujours déjà en tête, plusieurs dizaines de chapitres d'avance. Par exemple, avant même l'arc de Kokohio, j'avais déjà la fin du Paradis Aether en tête (ou du moins, les principaux passages).
Ce qui fait que :
- Je n'ai plus qu'à retranscrire par écrit sans avoir à chercher de nouvelles idées à chaque chapitre.
- Je n'ai pas le problème de la "feuille blanche" puisque je n'improvise pas au fur et à mesure.
- Il n'y a pas de risque d'incohérence dans le récit, ce qui est souvent le cas quand on ajoute des choses au dernier moment.
Comme d'hab, c'est génial, mais vu que je ne suis pas très douée pour les longs discours, je vais juste dire :
LA SUIIIIIIIIIIIIIIIITE
Ce combat contre Guzma alors que tout crame autour d'eux, ce niveau d'epicness
Vivement la suite
Vivement la suite, la PLS de guzma
Je tire mon chapeau
C'est magnifique
J'ai hâte de lire la suite.
OMG.
Je viens de me rappeler... que Elsa-Mina va fusionner avec Zéroïd...
J'AI TELLEMENT HÂTE
En plus je sens qu'elle va pas utiliser son équipe comme dans les jeux...
CHAPITRE 78
Entendre la voix de sa sœur crier, comme si quelqu’un l’égorgeait, fit entrer Gladio dans une crise de panique et d’hystérie, manquant de s’arracher les cheveux. Il se mit à courir dans le manoir, ouvrant à la volée toutes les portes que nous croisâmes.
- « Lilie ! Lilie, où es-tu ? hurla-t-il.
- Calme-toi, Gladio, essaye plutôt de localiser sa voix, » tentai-je d’intervenir.
Toutefois, le jeune homme semblait dans un tel état d’inquiétude, à juste titre, qu’il n’avait plus du tout la présence d’esprit pour la moindre réflexion. Nous essayâmes de l’aider en tentant de découvrir d’où provenait la voix de Lilie mais, à cause de toutes ces explosions et ces secousses, impossible de détecter quoi que ce soit dans ce remue-ménage.
Un nouveau tremblement manqua de nous faire chuter au sol alors que les dalles en marbre se fissurèrent sous nos pieds, comme une vulgaire coquille d’œuf. Et pour couronner le tout, voilà que le plafond commença également à nous tomber dessus ! Nous courûmes en zigzags, tout en nous protégeant la tête avec nos deux bras, de crainte de nous faire assommer bêtement au cas où une dalle ou un morceau de plafond venait à nous chuter sur le crâne.
- « Aaaaah !!! cria Oléa d’une voix horrifiée.
- Qu’est-ce qui t’es arrivée ? Ça va ? s’inquiéta Margie.
- Non, ça ne va pas ! Une tuile vient de tomber sur mon sac de peinture qui s’est déversé ! »
Je tendis la main à Oléa afin de la faire reprendre sa course mais je trébuchai sur une plaque de béton qui s’était détachée du mur et m’étalai au sol, lamentablement. Quant à Kiawe, il reçut sur l’épaule un bout de ciment qui le fit également flancher. Devant, Barbara tenta de suivre le rythme effréné d’un Gladio complètement paniqué, mais glissa dans les escaliers lorsqu’une marche se déroba sous ses pieds.
- « On… On n’y arrivera jamais ! Tout est en train de s’écrouler ! s’alarma Chrys.
- Courage, Cyborg, ce serait trop bête d’abandonner mainte… aaah ! »
Occupée à remobiliser Chrys, Margie se prit la cheville dans une fissure qui s’était ouverte au milieu des dalles de marbre, frôlant l’entorse. Notre plus grande crainte, à tous, était que le manoir tout entier ne s’effondre alors que nous étions à l’intérieur, nous ensevelissant sous des tonnes de gravats. Mais, malgré le risque, nous ne pouvions pas faire machine arrière, conscients que la sécurité de toute la région d’Alola pourrait être menacée, si jamais Elsa-Mina parvenait à invoquer ces terribles Ultra-Chimères dans notre monde.
- « Lilie ! Réponds-moi ! Où es-tu ? » insista Gladio.
Après de nombreux efforts, chutes ou encore pluies de gravats, et après avoir échappé de peu à des blessures, nous parvînmes à rejoindre Gladio à l’étage. Le plus prudemment possible, en ayant bien du mal à conserver l'équilibre et à rester droit au milieu de ces secousses qui n’en finissaient pas, nous nous enfonçâmes le long du couloir principal, dont les murs s’effritaient. Toujours aucune trace de Lilie, ni de Tili qui avait été le premier à se ruer à l’intérieur de la bâtisse, durant mon duel contre Guzma.
- « Mais où est-ce qu’ils peuvent bien être ? s’enquit Kiawe, parlant au nom du groupe tout entier.
- En tout cas, j’espère qu’ils n’étaient pas dans cette chambre… » glapit Barbara.
Celle-ci venait d’ouvrir une porte qui donna sur… un trou béant puisque la chambre en question s’était totalement effondrée en gravats, pour s’écrouler jusqu’au rez-de-chaussée ! Nous poursuivîmes donc notre exploration rapide des lieux, alors que Gladio continuait à ouvrir toutes les portes sur son chemin, appelant désespérément sa sœur.
- « Ce n’est pas vrai… Pourquoi elle ne répond pas ? Il lui est arrivé quelque chose ? Dites-moi qu’il ne lui est rien arrivé ! »
Aucun mot ne pouvait atténuer l’inquiétude de Gladio, dont la tension artérielle venait de franchir un nouveau cap. Nous étions en train de nous diriger vers un escalier en ruines, qui montait vers le deuxième et dernier étage, quand, soudainement, une violente secousse fit trembler la bâtisse toute entière, dérobant le sol sous les pieds d’Oléa !
- « Oléa ! » s’exclama Margie.
La Capitaine des spectres fit volte-face et plongea pour rattraper la main de son amie mais celle-ci, plus grande et plus lourde qu’elle, l’entraîna bien malgré elle, dans sa chute ! Horrifiée et impuissante, je vis mes deux meilleures amies disparaître au beau milieu d’un véritable éboulement !
- « Oh non, c’est affreux ! s’étrangla Chrys.
- Margie ! Oléa ! Vous allez bien ? » paniquai-je.
À notre grand soulagement à tous, la voix de Margie se fit entendre dans les décombres, signe qu’elles étaient encore en vie, malgré la chute d’un étage. Barbara se porta une main au niveau du cœur et laissa échapper un soupir d’apaisement.
- « Dieu merci, elles n’ont rien… souffla-t-elle.
- Ça… Ça va… toussa-t-elle au milieu d’un immense nuage de poussière. Mais… on n’arrive pas à trouver comment remonter…
- Il n’y a pas une minute à perdre. Continuez sans nous, on se débrouillera, » ajouta la peintre.
Je n’aimais pas du tout le fait de devoir les laisser en arrière, mais elles avaient raison. Nous ne pouvions pas nous permettre de laisser filer de précieuses secondes supplémentaires. Kiawe m’aida à me relever avec sa voix posée et rassurante.
- « Elles sont assez fortes pour s’en sortir, aie confiance, » me dit-il.
Notre groupe amputé provisoirement de deux de nos maillons les plus forts, en plus de Néphie qui était restée dehors pour combattre l’incendie, nous grimpâmes au deuxième étage, en prenant un maximum de précaution afin de ne pas se blesser bêtement. Je fis attention au moindre de mes pas, évitant toute zone qui me semblait susceptible de s’effondrer sous mon poids.
- « Écoutez ! Vous entendez des bruits de bagarre ? s’écria Chrys.
- Oui, vous pensez qu’il s’agit de Tili ? Et s’il était en train de combattre Elsa-Mina ? suggérai-je.
- Il n’y a qu’un moyen de le savoir, dépêchons-nous, » lança Barbara.
Sa basant sur le son de ce qui semblait être un combat, Gladio reprit sa course en avant, avec nous autres sur ses talons. Plus nous avancions, plus les bruits s’intensifièrent, signe que nous nous approchions des lieux de l’altercation et de notre objectif.
- « C’est par-là ! » nous indiqua Gladio.
Il manqua de se ramasser au sol quand il trébucha sur une dernière dalle mais finit par foncer sur une double porte, située au fin fond du couloir, à la volée. Nous fîmes irruption dans l’immense salle qui se trouva derrière, où un combat faisait rage.
- « En avant, Félinferno, attaque Dark Lariat ! »
Jamais je n’avais vu Tili aussi concentré et déterminé dans un combat, lui qui, autrefois, se moquait de gagner ou de perdre du moment qu’il s’amusait ou prenait du bon temps. Là, ce fut tout l’inverse. La sueur qui perlait sur son front et la tension qui pouvait être lue dans ses yeux… on aurait presque pu croire qu’il se battait comme si sa vie en dépendait.
Tili faisait face à un imposant Chelours qui, malgré ses faux airs d’ours en peluche géant, demeurait un Pokémon des plus dangereux en combat rapproché. Son Félinferno prit son élan à plusieurs reprises avant d’envoyer trois coups de la corde à linge, à la manière des catcheurs poids-lourds, dans le torse du Chelours mais, avec son grand gabarit, il parvint à rester debout sur ses pattes et à encaisser, malgré les impacts.
- « Dark Lariat encore une fois, hurla Tili.
- Écrase-le avec Surpuissance ! » rugit Elsa-Mina, complètement démente.
Le Félinferno de Tili courut vers son adversaire, esquiva sa Surpuissance en baissant la tête afin de passer sous ses bras, effectua un bond dans les airs, avant d’abattre son bras sur la tête du Chelours dans sa retombée. Et cette fois, le Pokémon d’Elsa-Mina chuta en arrière au sol.
Alors que la Présidente d’Aether était en train d’ordonner à son Chelours de se relever, le Félinferno de Tili se plaça dans un coin de la pièce, prêt à s’élancer à pleine vitesse, les yeux rivés sur sa cible. Il leva la tête vers le plafond avant de pousser un cri de guerre afin de se motiver.
- « Boutefeu, donne tout ce que tu as ! » s’époumona Tili.
Félinferno se mit à rugir avant de foncer sur le Chelours qui se relevait difficilement suite au Dark Lariat, n’ayant pas la moindre idée de ce qui se préparait dans son dos. Le premier Pokémon de Tili s’enferma dans un missile de feu lors de sa prise d’élan, avant de torpiller Chelours en plein abdomen avec un coup d’épaule enflammé ! Le choc fut si terrible que celui-ci passa à travers un mur qui s’effondra sous l’impact.
- « Bravo, Félinferno ! s’exclama Tili en brandissant son poing en l’air.
- Il a gagné ! Il a réussi à remporter cette manche contre la Présidente d’Aether ! » constata Kiawe.
Elsa-Mina fulminait littéralement de rage, complètement hors d’elle, au bord de la crise d’hystérie. J’avais du mal à croire que ce fut la même femme qui nous avait accueillis à bras ouverts, la première fois, au Paradis Aether et qui m’avait offerte l’Œuf de Bébécaille. Comme quoi, les premières apparences pouvaient être trompeuses…
La Présidente d’Aether rappela son Chelours vaincu et prépara une nouvelle Pokéball, ses yeux ivres de démence lançant des éclairs qui auraient pu foudroyer Tili sur place, prête à poursuivre le combat mais son geste s’arrêta net quand elle réalisa notre présence à tous dans son laboratoire secret.
- « Quoi ? Mais c’est une vraie passoire ce Guzma et ses hommes ! rugit-elle. On ne peut vraiment pas compter sur lui pour arrêter les nuisibles dans votre genre ! »
Toutefois, ses nerfs lâchèrent quand elle découvrit, parmi nous, la présence de son propre fils, Gladio.
- « Ça, c’est le bouquet ! Comment oses-tu montrer ton visage devant moi, fils indigne ? cracha-t-elle.
- Mère, cela doit s’arrêter, répliqua-t-il en soutenant son regard enflammé. Je vous en prie, revenez sur votre décision d’invoquer les Ultra-Chimères. »
Pour toute réponse, Elsa-Mina se contenta d’un rire sans joie, presque hystérique. Ce qui ne la rendit que plus dangereuse, songeai-je. Personne ne savait de quelle manière sordide, elle pouvait désormais réagir. En tout cas, elle ne raisonnait plus comme une personne dotée d’une conscience normale, ce qui en faisait une véritable nitroglycérine ambulante et imprévisible.
Étant, malgré tout, la mère de Lilie et de Gladio, je ne souhaitai pas en venir aux mains avec elle, sauf en cas de dernier recours. Ainsi j’essayai de calmer le jeu, de me concentrer sur elle et de lui parler, afin de détourner son esprit de ses lubies dangereuses.
- « Madame, vous avez vu de vos propres yeux de quoi sont capables de faire les Ultra-Chimères, tentai-je de la raisonner. Vous étiez là, avec nous, cette nuit où cette créature a mis à feu et à sang le Paradis Aether.
- Je ne suis pas aveugle, Luna. J’ai bien vu, et c’est cette même créature, ainsi que d’autres de ses semblables, que je compte faire venir dans le ciel d’Alola !
- Mais… Mais… hésitai-je, ignorant si je devais rire d’incrédulité ou si je devais crier devant tant de folie. Vous savez de quoi elles sont capables… et vous voulez les ramener dans notre monde ?
- Vous comptez détruire tout Alola ? » s’étrangla Chrys qui n’en croyait pas ses oreilles.
Elsa-Mina, complètement démente et dans un état psychologique détraqué, haussa les épaules négligemment, comme si elle ne réalisait pas encore les terribles conséquences que pourraient avoir ses actes sur le monde.
- « Mais c’est de la folie pure ! s’exclama Kiawe.
- Vous ne vous rendez pas compte que d’innombrables humains et Pokémon vont mourir ? fustigea Barbara. Comment pouvez-vous prendre cela à la légère ?
- J’ai déjà passé le stade de ces questions futiles, répliqua la Présidente d’Aether. Rien ne s’opposera au monde que j’ai rêvé, pour moi et pour mes Ultra-Chimères, peu importe les…
- Silence !!! Tais-toi !!! »
Nous sursautâmes tous alors que Gladio venait de hausser, pour la première fois, la voix en direction de sa mère, la coupant net. Elsa-Mina se tourna vers lui, le regard brûlant de colère.
- « Comment oses-tu me parler sur ce ton, fils indigne ? rugit-elle.
- J’ai dit, silence ! trancha Gladio. Aussi longtemps que remontent mes souvenirs, ma mère était quelqu’un de droite et de respectable. Une personne qui m’a appris à tendre la main à ceux qui sont dans le besoin. L’image que j’ai de ma mère, c’est celle d’une personne stricte mais juste, qui n’utiliserait jamais son pouvoir pour nuire à autrui. »
Il pointa un doigt accusateur vers Elsa-Mina avant de poursuivre.
- « Toi, avec tes envies de destructions, n’est pas cette mère que j’avais aimé, et que j’aime encore. Tu as peut-être l’apparence de son corps… mais en aucun cas celle de son âme ! Je vais te détruire pour oser prétendre l’être et je ramènerai ma véritable mère à la raison ! »
Sur ces mots, Gladio fit jaillir son Silvallié de sa Pokéball pour confronter Elsa-Mina et nous invita à le soutenir dans son action. Je lançai alors la Pokéball de mon Oratoria, alors que Chrys, Barbara et Kiawe firent appel, respectivement, à Magnézone, Jungko et Arcanin. Tili, quant à lui, demeurait fidèle à son Félinferno et nous encerclâmes la Présidente d’Aether avec nos Pokémon.
- « Je t’arrêterai, par la force s’il le faut, fit Gladio. Et quand tu reprendras enfin à tes esprits, quand tu redeviendras la mère que j’aime, tu me remercieras de m’être dressé contre toi, à présent.
- Jamais, tu entends, Gladio ? Jamais, tu ne pourras m’arrêter ! C’est moi qui t’ai offert la vie, tu me dois absolument tout ce que tu possèdes ! Tes Pokémon mais aussi la chair, tes os et ton sang ! Tout ça, c’est moi qui te les ai donnés, sale ingrat ! »
Elsa-Mina était entrée dans une nouvelle crise d’hystérie incontrôlable et sa voix montait dans les aigus, à force de crier. Folle de rage devant son fils qui osait se soulever contre elle, comprenant qu’elle ne pourrait pas nous vaincre à elle seule et emportée par sa folie, elle décida de commettre l’irréparable… Une scène que je n’aurais jamais souhaité voir et qui me marquera sans doute pour le reste de ma vie…
Elle se rua sur une chaise placée au fond de son laboratoire, sur laquelle était assise Lilie, sa propre fille, ligotée et bâillonnée, avant de lui placer un couteau sous la gorge !
- « Faites un seul pas vers moi, et Lilie ne verra plus jamais le soleil se lever ! »
J'ai hâte qu'ils aillent dans le monde des Ultra-Chimères
Tili qui a enfin eu son moment de gloire
Gladio qui se dresse contre sa mère
Pauvre Lilie
Super chapitre
Elsa Mina elle rigole pas
J'ai peur pour Lilie
Enfin, on retrouve Lilie ligotée et baîllonnée, Elsa-Mina qui devient complètement folle, etc...
Super chapitre, hâte d'avoir la suite !
Imaginez Lilie, assise sur sa chaise (:bave:)... En train de se dire qu'ils ont juste à récupérer cosmog qui doit être à 10 m d'eux pour que tout s'arrête.
Je suis la fic depuis un moment et j'en suis encore qu'au chapitre 58, cependant je peux pas m'empêcher de commenter d'avance quitte à dire des choses en retard
Bon déjà c'est génial, t'a réussi le pari de faire une bonne adaptation sans partir en couille par rapport au scénario original ni de raconter simplement le jeu qui aurait rendu ta fic juste chiante à lire.
Tu prends quelques libertés, j'entends par là que tu modifie totalement certains éléments caractéristiques comme pour le market qui devient un asile mais c'est pas dérangeant dans le sens où ça n'a aucun impact sur l'histoire de base.
Tu maîtrise vraiment le côté "adaptation", c'est compliqué à expliquer mais je trouve ta fic mille fois meilleur que Pokémon adventure par exemple qui est pourtant l'adaptation officiel en manga
Maintenant si je pouvais faire un seul reproche, c'est que tu as tendance à sous utilisé les pokémon dans les scènes d'action qui sortent du schéma de combat classique, je pense par exemple à la course poursuite avec les skull où l'Ectoplasma de Margie aurait pu aider.
Les pokémon c'est la source de puissance numéro 1 avec l'argent dans l'univers pokémon, même si c'est pas forcément facile d'analyser la société de ce monde vue la discrétion sur le sujet dans les jeux.
Après y'a une part d'interprétation personnelle que tu gère très bien même sur les shipping des personnages, au début j'étais assez dubitatif sur certains couples et au final t'a rendu les liaisons des personnages très cohérente tout en gardant leur caractère de base qu'ils ont dans le jeux.
Ça parait simple mais en fait, ta fanfic est vraiment le genre le plus dur à écrire de mon point de vue car tout ne sort pas de ton imagination, tel un puzzle, tu encoches les pièces à ta manière sans pour autant déformé les différents morceaux et niquer le puzzle
D'ailleurs à ce propos j'ai vraiment hâte de voir comment tu va interpréter les actions d'Elsa-Mina, ça va être sûrement le passage le plus dur pour toi à mon avis, même si je suis sûr que tu as déjà tes idées en tête.
Peu importe tes choix, je pense que tu sauras quand même me satisfaire car tu arriveras à justifier de façon cohérente ton interprétation de ses intentions comme tu as toujours fait jusqu'à présent avec les autres personnages.
Voilà c'était un petit commentaire d'encouragement avec un peu d'analyse perso pondu à l'arrache très tôt le matin
Sweet
CHAPITRE 79
Gladio se pétrifia, en état de choc intense, quand il découvrit devant ses yeux incrédules, sa propre mère menacer de mort sa sœur. La définition du mot terreur prenait en ce moment tout son sens dans l’esprit du jeune homme, totalement submergé par le choc.
Il fut aussitôt pris de vertige, ses jambes et ses bras tremblaient comme s’il était atteint de la maladie de Parkinson. Il respirait difficilement, avait l’impression que tout l’oxygène de la planète ne suffirait pas à alimenter ses poumons. Il ne s’attendait pas à ça. Rien ne pouvait le préparer à cela, à nous préparer à cela, même dans nos pires hypothèses. À quelque chose d’aussi horrible que ça.
Même le fait de trouver ses mots était devenu trop difficile alors que des gouttes de sueur commençaient à perler sur son visage devenu blanc. Il resta ainsi muet, tremblotant, incapable de prononcer le moindre son alors que ses muscles et son cerveau n’arrivaient plus à répondre.
- « Non… non… Ce n’est… pas… pas… po… s’étrangla-t-il.
- Je ne plaisante pas ! tonna Elsa-Mina. Un seul pas… et Lilie n’aura plus qu’à recommander son âme à Arceus ! »
Gladio tomba à la renverse contre le mur. Ses jambes flageolantes n’étaient plus capables de supporter son propre poids, vidé de toutes forces physiques ou mentales. Ses dents claquaient comme s’il venait de passer la dernière heure dans une eau gelée. Il pria pour se réveiller, pour constater que cela n’était rien d’autre qu’un affreux cauchemar, mais rien ne se produisit.
Moi-même, je ne me sentais plus du tout bien, comme si j’étais sur le point de faire un malaise devant cette scène surréaliste. Comment diable une mère pouvait-elle se servir de sa fille, de la chair de sa chair, comme d’un otage ? Tout cela me dépassait complètement… alors je n’osai pas imaginer dans quel état mental le pauvre Gladio pouvait être en ce moment, en voyant sa famille imploser en miettes. Et Lilie ? Se faire menacer de mort par la personne qui est, de très loin, celle qui était censée l’aimer et la protéger : sa propre mère ? À supposer qu’elle survive, quelles terribles séquelles un tel traumatisme pouvait engendrer ?
À côté de moi, Kiawe, Barbara, Chrys et Tili s’étaient transformés en statues de pierre, incapables de savoir comment réagir. Aucun d’entre eux ne voulaient risquer quoi que ce soit dans cette tempête familiale, craignant par-dessus tout d’avoir la mort de Lilie sur la conscience, en cas de mauvaise décision. Voyant Gladio dans un tel état et sachant qu’il ne pourrait pas réagir, je décidai de prendre mes responsabilités, malgré mon cœur qui battait la chamade.
- « Madame… Elsa-Mina, essayez de vous calmer et de parler tranquillement, d’accord ? Personne ici, n’a envie de voir du sang couler… Vous faites peur à tout le monde… »
Je découvris dans les yeux de la Présidente d’Aether quelque chose qui me fit trembler de peur : un profond désespoir, comme une bête blessée et acculée. Et je savais qu’il n’y avait rien de plus dangereux qu’une personne qui est désespérée et qui n’avait plus rien à perdre.
- « Tu crois que je bluffe, c’est ça ? rugit-elle. Tu crois que je n’en suis pas capable ?
- Non, je ne crois pas que vous bluffez et je crois que vous en êtes capable. C’est vous qui avez le couteau… par conséquence, vous pouvez faire ce que vous voulez… »
Je savais qu’elle était sérieuse, et je ne doutais pas un seul instant qu’elle soit capable de mettre sa menace à exécution. Ses yeux remplis de folie me le confirmaient. Je me rendis compte que jamais, ô grand jamais de toute ma vie, je n’avais ressenti une telle peur alors que Lilie me lança un regard implorant et larmoyant, tout en gémissant à travers son bâillon.
- « S’il vous plaît, ne faites pas quelque chose que vous regretterez toute votre vie… annonçai-je en parlant lentement et distinctement. Il s’agit de votre propre fille… »
Avait-elle seulement entendue, perdue dans sa démence ? Elsa-Mina nous défia, les dents serrées, alors qu’une goutte de sang commençait à perler sur le cou de Lilie quand la pointe du couteau s’enfonça légèrement dans sa peau et sa chair.
- « Attendez ! paniquai-je. Que souhaitez-vous ? Que nous nous rendions, c’est ça ? Très bien… Vous avez gagné… »
Lentement, je m’accroupis et déposai mes cinq Pokéballs au sol, après avoir rappelé Oratoria dans la sienne, dans l’espoir que cela éloignerait un peu la menace mortelle qui planait sur Lilie.
- « Et toi, espèce de petit ingrat ? rugit-elle en direction de Gladio. Essayes-tu toujours de me défier ? »
Comme dans une torpeur et les yeux toujours écarquillés par l’incrédulité, Gladio n’eut d’autre choix que de coopérer, à son tour. Mimant mes gestes, il rappela son Silvallié et posa toutes ses Pokéballs par terre, ne voulant pas risquer la vie de sa sœur, sur un coup de folie de sa mère. Derrière nous, les Capitaines, ainsi que Tili qui tremblait de peur pour Lilie, firent également de même. Serait-ce suffisant pour satisfaire Elsa-Mina et la détourner de ses lubies macabres ?
- « Mère, écoutez… Laissez Lilie partir, déglutit Gladio. Elle n’a rien fait de mal… Si vous devez punir quelqu’un de vous avoir défiée, je suis le coupable ! Si la mort est le châtiment pour avoir osé contesté vos ordres, ce sera moi et moi seul qui en payerai le prix ! »
Je demeurai un moment bouche bée, impressionnée par le courage de Gladio, prêt à tout pour protéger sa petite sœur. Étant une enfant unique, j’ignorai comment des frères et des sœurs pouvaient s’aimer mais, à entendre le jeune homme, la relation qu’il entretenait avec Lilie devait être des plus fortes, au point de vouloir se sacrifier pour elle.
- « Mère, répéta-t-il. Laissez Lilie s’en aller, gardez-moi à sa place si vous le souhaitez !
- Elle n’a rien fait, dis-tu ? pesta Elsa-Mina. Parce que voler Cosmog dans mes laboratoires à mon insu, et s’enfuir avec pour m’empêcher de réaliser mon rêve, ce n’est rien, sans doute ? »
Toujours avec Lilie en otage, Elsa-Mina la força à se lever de son siège afin de s’en servir comme un vulgaire bouclier humain. Impuissants, aucun de nous ne pouvait faire quoi que soit pour lui venir en aide, bien que ce ne fut pas l’envie qui nous manquait.
La Présidente d’Aether se mit alors à rire comme une maniaque, avant de nous montrer, rangée dans un de ses placards, une petite boîte métallique futuriste, fermée à triple tour par toutes sortes de verrous et de cadenas, qui s’agitait. Quelque chose de vivant, indubitablement, était enfermé à l’intérieur… Facile de deviner de qui il s’agissait.
- « Mais c’est… Cosmog ? glapis-je.
- Oui, Cosmog ! me confirma Elsa-Mina, avant de se tourner vers son fils. Regarde où tout cela t’a mené, Gladio ! Tu aurais pu être mon héritier, vivre dans mon utopie… mais au lieu de ça, tu m’as craché au visage en me trahissant. »
Elle se remit à rire, aussi folle qu’une possédée, tout en resserrant son étreinte sur le cou de la pauvre Lilie, lui arrachant un gémissement de douleur quand la lame de son couteau s’enfonça, une nouvelle fois, dans sa peau.
- « Et tout ça pour quoi ? Je vais te le dire, ingrat ! Pour rien, absolument rien ! Car Cosmog est bien revenu en ma possession et que je vais pouvoir créer le monde que j’ai toujours rêvé, pour mes Ultra-Chimères et moi-même ! »
Sur ces mots, la Présidente agita fortement la boîte, qui libéra une sorte de vapeur violette autour de nous. Mon sang se glaça dans mes veines quand je vis, dans les airs, un minuscule vortex commencer à déchirer l’espace… avant de grandir, lentement mais sûrement.
Mes souvenirs horrifiants et encore brûlants dans mon esprit refirent aussitôt surface, ceux de cette nuit en enfer, où une créature sortie d’un vortex semblable avait fait tant de dégâts et de morts, ici même, au Paradis Aether. J’eus alors l’impression de me replonger dans un cauchemar que jamais, je n’aurais souhaité vivre de nouveau.
- « Pitié… Ne me dites pas que ça ne va pas recommencer… murmurai-je.
- Mes scientifiques ont trouvé le moyen de mettre Cosmog dans un état de tension maximal, afin de stimuler sa peur et le forcer à ouvrir des Ultra-Brèches ! tonna Elsa-Mina.
- Mère, je vous en conjure, supplia Gladio. Vous allez détruire toute la région et vous le savez ! Et Cosmog va mourir si vous le maintenez ainsi plus longtemps.
- Et alors ? Qu’il meure ! Qu’il meure sur l’autel de mon propre monde !
- Elle a complètement perdu la tête, il faut faire quelque chose ! » s’alarma Barbara alors que l’Ultra-Brèche commença à se matérialiser sous nos yeux.
Mais que faire ? Elsa-Mina retenait toujours Lilie en otage pour garder nos mains liées. Un dilemme des plus cornéliens s’afficha devant nous. Devions-nous intervenir malgré les menaces, auquel cas Lilie risquait d’être sacrifiée ? Ou alors laisser la Présidente d’Aether faire, auquel cas ce serait toute la région d’Alola qui sombrerait dans le chaos ?
- « Je vous préviens, le moindre geste suspect et Lilie meurt ! » menaça Elsa-Mina.
Je devais bien avouer que je n’aimerai pas du tout me retrouver à la place de Gladio en ce moment, qui s’arrachait littéralement les cheveux. Celui-ci était, à juste titre, en état de panique, tout comme Tili. Gladio, d’ordinaire si fier et impassible, se tenait le visage horrifié, implorant du regard tout le monde, surtout moi, de faire quelque chose, mais je n’avais pas le courage de lui répondre car je ne voyais absolument pas comment nous pourrions nous sortir indemnes d’une telle situation alors que Barbara me serra la main de toutes ses forces tellement elle était tendue.
- « Mère, je vous en prie, vous ne pouvez pas faire ça ! » tempêta-t-il.
Devant l’absence de réaction de la part de sa mère, il se retourna vers moi, m’implorant du regard. Oh non, songeai-je. Ne me demande pas de choisir, je n’assume pas ça ! Oui, pour cette fois, je veux bien faire la lâche et ne pas prendre de décision. Le malheureux était au bord de la rupture mentale, si ce n’est pas déjà le cas tandis que les larmes commençaient à lui venir aux yeux. Il se tenait le crâne comme s’il allait exploser en gémissant.
- « N’abandonne pas, Luna, tenta de me secouer Kiawe. Il y a forcément une solution !
- S’il y en a une, je ne la vois pas… avouai-je.
- Je… Je suis désolé… Lilie… Pardonne-moi… » murmura Gladio d’une faible voix cassée.
D’une main tremblante, il ramassa la Pokéball de son Silvallié, prêt à défier sa mère malgré les menaces. Aussi dur que cela l’était, aussi terrible que cela pouvait le devenir si jamais, dans une crise de folie, Elsa-Mina décidait de tuer Lilie… Gladio était sûr d’une chose : rien n’était pire que l’apparition d’innombrables Ultra-Chimères sur notre sol.
Alors que nous étions dans une impasse, un bruit de pas résonna derrière nous. L’espace d’un instant, je crus qu’il s’agissait d’Oléa et de Margie, qui étaient parvenues à remonter mais je fus surprise en découvrant Guzma, qui n’était pas parti avec ses sbires.
- « M’dame, cessez cette folie, fit-il. Il faut partir d’ici au plus vite, l’île est sur le point de couler comme une enclume ! »
La dernière personne que nous pensions venir à notre aide était bien le Boss de la Team Skull. Et pourtant, aussi incroyable que cela pouvait l’être, il décida de se ranger de notre côté, sans doute conscient qu’Elsa-Mina était partie trop loin et que la situation était en train de dégénérer, bien plus que prévu, même au goût de l’homme qui se proclamait être la personnification de la destruction incarnée.
- « Ce n’est pas trop tard, m’dame, répéta-t-il. Lâchez votre fille et allons-nous-en vite !
- Qui t’a demandé de réfléchir, toi ? rétorqua Elsa-Mina. Déjà que tu n’es pas capable d’obéir à un ordre aussi banal qu’empêcher toute intrusion dans mon manoir !
- Parle, Guzma, ne te laisse pas faire ! l’encourageai-je. Tu n’es pas sa marionnette, tu as ton propre esprit critique.
- Écoutez, je ne pige pas trop cette histoire d’Ultra-Brèche ou d’Ultra-Chimère ou d’Ultra-je-ne-sais-quoi, mais je sais que ça va chauffer dans le coin si on reste ici plus longtemps ! »
Trop tard ! Sous nos yeux éberlués, l’Ultra-Brèche avait atteint sa taille de croisière, exactement la même que lors de ma dernière visite au Paradis Aether. Quelques secondes passèrent… puis se mit à résonner ce cri inhumain qui hantait encore mes pires cauchemars… que j’espérai ne plus jamais avoir à entendre.
- « Non… Non… Pas encore… » implorai-je.
Malheureusement, si… Cette Ultra-Chimère terrifiante, avec la forme d’une méduse et possédant un acide des plus meurtrier, refit son apparition en émergeant lentement de ce trou dimensionnel. Tili, non loin, se figea également en la reconnaissant, lui qui était passé à deux doigts de la mort quand elle l’avait pris pour cible, la dernière fois.
- « Oh non ! Pas elle ! Pas ce monstre ! » paniqua-t-il.
Pour nos amis, Barbara, Chrys et Kiawe, pour qui il s’agissait de leur première véritable rencontre avec une Ultra-Chimère, ils arboraient le même faciès incrédule et hypnotisé, exactement comme nous lorsque nous l’avions vue pour la première fois.
- « Ce n’est pas possible… glapit Chrys, les yeux ronds.
- Mais ce n’est pas vrai… Ce n’est pas vrai… Zéroïd… s’étrangla Gladio.
- Eh oui, Zéroïd en personne ! » confirma Elsa-Mina, prise de démence à la vue de la méduse flottante.
Zéroïd ? Était-ce donc le nom de cette Ultra-Chimère à l’acide dévastateur qui nous avait tant épouvantés ? La chose, pour le moment, moins belliqueuse que lors de notre précédente rencontre, se mit alors à flotter vers Elsa-Mina qui lui tendit le bras, comme s’il s’agissait d’un simple Pokémon de compagnie.
- « Te voilà enfin, Zéroïd… Montre-moi ton monde, celui de mes Ultra-Chimères chéries ! »
Sur ces mots, elle lâcha brutalement Lilie qui chuta au sol, en avant, avant de bondir s’agripper à Zéroïd. Puis, dans un rire ivre de folie, elle se laissa entraîner par la créature qui l’attira à l’intérieur de l’Ultra-Brèche !
- « Mère, non ! Ne faites pas ça ! hurla Gladio.
- T’en fais pas gamin, je vais la sortir de là ! »
Alors que nous étions encore trop sous le choc pour pouvoir réagir, Guzma passa devant nous en courant et tenta de retenir Elsa-Mina en l’arrachant de l’étreinte des tentacules de l’Ultra-Chimère. Mais celle-ci prouva qu’elle disposait d’une force colossale et le Boss de la Team Skull fut, à son tour, happé par ce Zéroïd, sous nos regards impuissants.
- « Argh ! Aidez-moi ! tonna Guzma qui n’était pas de taille à résister à l’Ultra-Chimère.
- Luna, non ! C’est trop dangereux ! » cria Barbara.
Sans même songer au fait que j’allais faire quelque chose de complètement stupide et inconscient, agissant uniquement par réflexe, je me précipitai à mon tour sur Elsa-Mina afin d’aider Guzma à l’arracher des tentacules de Zéroïd. Ce fut seulement à ce moment que je compris que je venais de faire une grave erreur, quand la créature nous aspira tous les trois, tel un trou noir !
- « Mère ! Luna ! Guzma ! » paniqua Gladio.
Zéroïd poussa un dernier sifflement inhumain… avant de disparaître à travers l’Ultra-Brèche avec nous trois, alors que le Boss de la Team Skull et moi-même, avions été entraînés dans ce vortex bien malgré nous. La dernière chose que j’entendis alors fut le rire dément de la Présidente d’Aether.
Puis les ténèbres m’engloutirent et tout devint noir autour de moi…
CHAPITRE 80
Le noir total. Pouvais-je encore bouger ? Il semblerait que oui… Je grelottai de froid alors que mon corps n’en faisait plus qu’à sa tête, se balançant un peu partout. J’eus alors l’impression de me retrouver dans une machine à laver géante en plein essorage, ballottée comme une vulgaire chaussette.
Je n’entendais plus rien, ne voyais plus rien… comme dans une transe inconsciente. Étais-je en train de rêver ? Certainement… Sans doute un de ces fameux rêves lucides, cela devait s’agir de ce phénomène. Oui, je devais être en train de dormir, la voilà, l’explication rationnelle.
Dans mes rêves, je me retrouvai soudainement à Mele-Mele, flottante dans les airs, un peu comme dans un film au ralenti. J’eus néanmoins la présence d’esprit de reconnaître quelques endroits familiers… Le centre commercial d’Ekaeka… le laboratoire du Professeur Euphorbe, en bord de mer… Tiens, voilà ma maison… Avec un peu d’imagination, je pouvais même voir ma mère en train d’arroser ses plantes avec son fidèle Miaouss.
Je flottai alors vers le nord de l’île, incapable de contrôler ma direction, comme si j’étais assise à bord d’un vaisseau spatial invisible. Je vis alors le petit village de Lili’i, là où tout avait commencé pour moi… Quelques souvenirs joyeux me revinrent en tête. La petite place où j’avais reçu mon Otaquin, signant ainsi mon départ officiel en tant que Dresseuse Pokémon, l’estrade sur laquelle Tili et moi avions eu l’honneur de participer à un combat, en l’honneur à Tokorico…
Toutefois, quelque chose clochait… Dans ce rêve, Lili’i semblait déserte, comme si tous les habitants avaient pris la fuite ou s’étaient réfugiés quelque part… Je ne pouvais pas le sentir mais, à en juger par les palmiers et les toits des maisons qui se faisaient balayer, il devait sûrement y avoir une tempête et un vent des plus violents, en ce moment même.
Levant les yeux vers le ciel, je découvris qu’effectivement, de gros nuages gris avaient couvert le soleil. Étrange, puisque la région était connue par son ensoleillement quasi permanent. Au milieu du village, je crus également reconnaître une chemise jaune familière : Pectorius, le doyen de l’île. Mais mon sang se glaça quand je vis qu’il faisait face à une immense créature sortie tout droit d’un film d’horreur.
Un moustique géant, de couleur rouge sang comme s’il venait de boire des hectolitres d’hémoglobines, avec un dard qui ressemblait plus à une lance et des bras musclés qui feraient pâlir de jalousie un Mackogneur. Diantre, quel cauchemar, vivement que je me réveille, songeai-je en frissonnant.
À terre, le Bétochef et l’Hariyama de Pectorius gisaient inconscients, sans doute vaincus par cet insecte géant qui avançait lentement vers le doyen tout en exhibant ses muscles, pour je ne sais quelle raison. Le voyant en grand danger, j’eus le réflexe de vouloir intervenir mais que pouvais-je faire ? Il ne s’agissait que d’un simple rêve, dans lequel je n’étais qu’une spectatrice.
Alors que la créature était sur le point d’acculer Pectorius contre la façade d’une maison, un éclair jaune illumina le ciel, laissant apparaître en son cœur le gardien de Mele-Mele en personne, Tokorico. Alors c’est donc lui qui m’avait sauvée la vie, lors de ma chute du pont, songeai-je.
Tokorico se plaça entre le doyen et la chose… avant qu’un combat dantesque ne détruisît le village tout entier. Les terribles éclairs du gardien répondirent aux coups de poing absolument dévastateurs de la créature, qui faisait trembler le sol à chacun de ses assauts ! Je décidai que ce rêve absurde avait assez duré et tentai de me pincer afin de me réveiller…
Mais rien ne se produisit. Comme enfermée dans une salle de cinéma pour être forcée de regarder un film qui ne me plaisait pas, je ne pouvais détourner mes yeux de cette scène… Fermant mes paupières, je tentai de me concentrer afin de diriger mon esprit vers des lubies plus joyeuses, dans l’espoir de modifier le contenu de mes rêves.
À quoi pouvais-je bien penser pour me changer les idées ? À mes aventures, remplies de rebondissements, en compagnie de Margie, Oléa et Chrys ? Comme lors de notre infiltration au repaire de la Team Skull afin de les mettre hors d’état de nuire ? Ou alors à mes retrouvailles avec Barbara, qui était venue nous rejoindre dans le Paradis Aether pour nous aider à…
Je poussai aussitôt un cri de panique quand la mémoire me revint, me frappant tel un boulet de canon. Le Paradis Aether ! Nous étions tous en train d’empêcher Elsa-Mina de commettre l’irréparable. Comment ai-je pu oublier ce détail ? Avais-je perdu connaissance, l’espace d’un instant ? Et ce rêve si réaliste de ce monstre qui attaquait Mele-Mele ? Était-ce seulement un rêve, ou bien la stricte réalité ?
Très certainement puisque ma tête me tournait tout d’un coup. Combien de temps étais-je restée évanouie ? Je l’ignorai. Les dernières choses dont je me souvenais étaient cette menace complètement surréaliste d’Elsa-Mina, envers sa propre fille Lilie, ainsi que l’apparition de ce Zéroïd, l’Ultra-Chimère de mes cauchemars. Et enfin, ce moment où Guzma et moi avions tenté de retenir la Présidente d’Aether, qui s’était laissée emportée par la créature.
J’ouvris immédiatement les yeux, plus question de rêver ou d’imaginer des choses ! Zéroïd m’avait-il entraînée dans l’Ultra-Brèche ? Dans ce cas, où étais-je désormais ? Une vague de panique me submergea quand je compris qu’il ne s’agissait pas d’un très mauvais cauchemar mais, bel et bien, de la réalité pure et dure !
Étais-je coincée dans une autre dimension parallèle, sans espoir de retour ? Cette simple question me fit entrer dans une crise d’hystérie presque comparable à celle d’Elsa-Mina. Je tentai de me remettre debout, de réagir, de faire quelque chose, n’importe quoi… mais impossible. Ce fut comme si je nageai inutilement dans le vide intersidéral.
Calmant, du mieux que je le pus, mon cœur qui était sur le point de se voir pousser des ailes pour s’envoler hors de ma poitrine, je regardai tout autour de moi et manquai de m’étouffer. Je flottai, en ce moment, au milieu de ce qui semblait être des pierres lévitantes noires, au-dessus d’un sol violet obscur ! Mais le plus surprenant et terrifiant, c’était le fait qu’il y avait également ce genre de paysage… à la verticale ! Je réalisai enfin que j’étais sur des sortes d’îles flottantes dans les airs alors qu’un décor des plus obscurs, telle une nuit sans étoiles, surplombait ma tête.
Ce changement radical dans les lois de la physique ne pouvait signifier qu’une chose, que j’étais bien dans une dimension parallèle ? Celle de ces affreuses Ultra-Chimères ? Je n’étais pas sûre de vouloir connaître la réponse, sentant une terreur bleue engourdir mes veines et mes sens…
- « Elsa-Mina ? Guzma ? »
Pas de réponse… Ils avaient pourtant également été entraînés en même temps que moi. Avaient-ils atterri ailleurs ? Étaient-ils seulement encore dans le même monde que moi, ou y avait-il d’autres univers parallèles ? Toujours est-il que je devais de me rendre à l’évidence. Il n’y avait que moi, d’humain, dans tous les environs.
Comble de malheur, je n’avais même pas le moindre Pokémon avec moi, ayant déposé au sol toutes mes Pokéballs lors de notre confrontation avec Elsa-Mina, afin d’essayer de sauver la vie de Lilie. Étais-je condamnée à hanter, éternellement, ce monde qui n’est pas le mien ? Coincée pour toujours ici, pour y mourir seule ? Alors que j’étais au bord de la crise de nerfs, je vis quelque chose dans le ciel obscur de cet univers. Un petit trou de lumière dont le diamètre se rétrécissait, petit-à-petit…
Je mis quelques secondes pour réaliser de quoi il s’agissait alors que mon cœur manqua un battement. C’était l’Ultra-Brèche par laquelle j’étais venue, mon seul espoir de regagner mon monde ! Mais il y avait un problème majeur : elle était en train de se refermer !
Je me débattis de toutes mes forces, courant, nageant dans le vide dans l’espoir de la rejoindre, voyant en elle ma toute dernière chance. Mais rien à faire, impossible de me déplacer à ma guise dans cet univers et j’avais l’impression d’avancer aussi lentement qu’une vieille tortue asthmatique, malgré tous mes efforts et mon instinct de survie… Une nouvelle vague de désespoir me submergea quand je vis, sous mes yeux impuissants, l’Ultra-Brèche disparaître petit-à-petit, au loin.
- « Non, non… »
J’étais au bord des larmes. Le trou de lumière n’était désormais plus qu’un point brillant à l’horizon et je savais, qu’à ce rythme, dans quelques minutes, il aura totalement disparu, emmenant avec lui mon dernier espoir de rentrer chez moi. Comme un poisson hors de l’eau, je m’agitai inutilement, complètement incapable de bouger.
Presque résignée, je me tournai dans l’espoir de trouver quelque chose susceptible de m’aider. Mais quoi ? Il n’y avait strictement rien dans cet univers parallèle mis-à-part son décor cauchemardesque. Et, à supposer que je trouve un objet, je ne saurais pas l’utiliser puisqu’ici, les lois physiques n’étaient pas les mêmes que dans notre monde. Tout était donc perdu… C’est alors que, je vis, au loin, une silhouette s’approcher de moi. Une forme humaine, une grande femme habillée de blanc…
- « Elsa-Mina ? C’est vous ? »
Elle ne me répondit pas et continuait à s’approcher de moi. Bien qu’elle fût démente, je fus presque soulagée de constater que je n’étais plus seule dans ce monde parallèle cauchemardesque. Toutefois, elle semblait avoir légèrement changé physiquement… de là où elle était, j’eus l’impression qu’elle était devenue plus grande et plus fine.
- « Elsa-Mina ? » répétai-je.
Ce fut seulement quand elle s’approcha que je découvris l’horreur à l’état pur. Il ne s’agissait pas d’Elsa-Mina. Il ne s’agissait même pas d’une femme ou bien d’un être humain ! Mais d’une espèce d’insecte, une sorte de cafard blanc géant, à la forme humanoïde et féminine, avec deux longues jambes fines, deux bras, et une longue cape blanche transparente qui lui servait de cheveux, deux longues antennes sur la tête et deux yeux violets profonds, comme ceux d’une très belle femme.
Toutefois, je fus dans un tel état de désespoir que je ne pris même pas peur en voyant cette créature s’approcher de moi. Était-ce une Ultra-Chimère ? Sans prendre la peine de réfléchir, je me mis à crier la première chose qui me vint à l’esprit.
- « Je t’en prie, aide-moi ! Aide-moi à rejoindre la brèche dans le ciel ! »
La chose pouvait-elle seulement me comprendre ? Elle pencha la tête sur le côté, comme si elle prenait un air interrogatif, tout en m’analysant du regard, surprise de me voir dans ce monde. Nul doute qu’elle n’avait encore jamais vu d’humain de sa vie.
- « Je t’en supplie, implorai-je. J’ai besoin d’aide, je… Si tu peux faire quelque chose, je t’en prie, fais-le ! »
Au loin, l’Ultra-Brèche n’était plus qu’un minuscule trou de souris, sur le point de se refermer définitivement dans les prochaines secondes. C’est alors que tout se déroula dans une fraction de seconde. La créature fonça sur moi et me ramassa avec l’un de ses bras qui, malgré le fait qu’ils étaient fins, possédaient une force incroyable. Puis elle fusa vers le point lumineux dans le ciel obscur. J’eus l’impression que mon corps manqua de se disloquer tellement je fus propulsée à une vitesse vertigineuse, dans les bras de cet insecte à l’apparence d’une femme. Je vis alors le minuscule vortex de lumière s’approcher, de plus en plus, avant qu’un flash ne m’engloutisse.
- « Luna ? Luna ! Luna, réveille-toi ! »
J’ouvris difficilement les yeux, comme si j’avais eu un mal fou à me sortir d’un profond sommeil ou carrément d’un coma. Une fois encore, ma tête me tournait, prise d’un violent vertige et ce n’était pas le concert de voix qui hurlait mon nom à mes oreilles, qui allaient arranger mon état.
- « Arrêtez… de crier… s’il vous plaît… » murmurai-je d’une voix pâteuse.
La première vision, quand mes paupières s’ouvrirent, fut les visages inquiets de tous mes amis, penchés sur moi, qui m’appelaient sans cesse. Notamment celui de Barbara qui pleurait presque de panique et qui me secouait comme un prunier avec l’aide de Chrys.
- « Elle… Elle se réveille… fit-elle.
- Luna, tu es vivante ! s’exclama Tili.
- Arceus soit loué… souffla Kiawe, soulagé.
- Ça va, tu n’as rien ? Tu n’es pas blessée ? » s’enquit Gladio, visiblement inquiet.
Je fus aussitôt accueillie par un long baiser sur les lèvres quand Barbara plaqua les siennes contre les miennes. Mes jambes et mon corps tout entier tremblaient encore à cause des efforts et de la panique lors de mon passage dans l’Ultra-Brèche, au point que je dus rester allongée un petit moment le temps de reprendre mes esprits.
- « Aaaaaaaah ! C’est quoi, ça ? » hurla Tili d’une voix horrifiée.
Celui-ci, à l’image de tous mes autres amis, sursauta quand il découvrit la créature qui m’avait ramenée ici. L’Ultra-Chimère en forme d’insecte humanoïde se tint debout, faisant face au groupe tout entier, nullement impressionnée, se contentant de les dévisager d’un air curieux.
- « C’est… C’est une nouvelle Ultra-Chimère ? paniqua Chrys.
- Argh ! Tout le monde dessus ! Il faut l'empêcher de sortir d'ici ! s’écria Gladio.
- Arrêtez, éloignez-vous d’elle ! »
Poussée par l’adrénaline, je parvins à me remettre debout et me précipitai entre l’Ultra-Chimère et mes amis, qui s’étaient tous saisis d’une Pokéball pour engager le combat, en écartant les bras.
- « Luna ? Mais qu’est-ce que… glapit Kiawe.
- C’est elle qui m’a sauvée, m’exclamai-je. Sans elle, je serai restée dans l’autre monde pour l’éternité. »
Devant mes mots, ils baissèrent tous leurs Pokéballs, avec un air incrédule. Une Ultra-Chimère aider un humain ? Cela devait être une grande première dans toute l’histoire de l’humanité. Je me tournai lentement vers la créature afin de m’adresser directement à elle.
- « Merci de m’avoir secourue. On raconte que les Ultra-Chimères sont des créatures dangereuses… qu’elles ne sont pas faites pour cohabiter avec les humains… Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Je n’en sais rien et je m’en fiche. Je ne regarde pas les autres selon leur appartenance à un groupe, mais comme une entité à part. »
Avec sa forme humanoïde, je posai une main sur son bras afin d’établir un contact avant de poursuivre.
- « Je me souviendrai toute ma vie de ce que tu as fait pour moi, alors qu’un monde nous séparait. C’est peut-être osé de ma part de te demander cela mais, nous pouvons être la preuve qu’humains, Pokémon et Ultra-Chimères peuvent coexister sans avoir à se détruire mutuellement… Veux-tu venir avec moi, mon amie ? »
Instinctivement, et sous les cris de surprise des Capitaines, de Gladio et de Tili, je tendis une Pokéball vide vers l’Ultra-Chimère, qui continuait à me fixer avec ses yeux envoûtants, comme si elle m’avait comprise et qu’elle considérait ma proposition. Mon cœur s’était remis à battre la chamade. Qu’allait-elle décider ?
Maintenant si je pouvais faire un seul reproche, c'est que tu as tendance à sous utilisé les pokémon dans les scènes d'action qui sortent du schéma de combat classique, je pense par exemple à la course poursuite avec les skull où l'Ectoplasma de Margie aurait pu aider.
Les pokémon c'est la source de puissance numéro 1 avec l'argent dans l'univers pokémon, même si c'est pas forcément facile d'analyser la société de ce monde vue la discrétion sur le sujet dans les jeux.
Après y'a une part d'interprétation personnelle que tu gère très bien même sur les shipping des personnages, au début j'étais assez dubitatif sur certains couples et au final t'a rendu les liaisons des personnages très cohérente tout en gardant leur caractère de base qu'ils ont dans le jeux.
Ça parait simple mais en fait, ta fanfic est vraiment le genre le plus dur à écrire de mon point de vue car tout ne sort pas de ton imagination, tel un puzzle, tu encoches les pièces à ta manière sans pour autant déformé les différents morceaux et niquer le puzzle
Merci pour la review complète et l'analyse, malgré l'heure matinale
Pour ce qui est de plus d'intervention des Pokémon dans les scènes d'action, vu que tu es au chapitre 58, je pense que tu trouveras ton bonheur dans les prochains chapitres, en espérant que la suite te plaira également
...wow.
Ça change un peu du scénario original ça.
Eh oui, il y a un petit twist vis-à-vis du jeu mais pour des raisons de scénario futur, Luna aura besoin tout de suite, du soutien d'une Ultra-Chimère
Mais sinon, elle est la seule à réussir à rentrer, Guzma et Elsa-Mina sont, comme dans le jeu, coincés dans l'autre monde.
Encore de très bon chapitres!
Le niveau de démence d'Elsa-Mina
https://youtu.be/SiMHTK15Pik?t=8s
Très surpris également de ce bref passage dans l'ultra-dimension et que Luna va attraper Cancrelove.Elle va rouler sur tout le monde à présent.( )
Oh oui, pitié qu'elle se laisse capturer Franchement j'adore ce chapitre, un des meilleurs je trouve !
Super chapitres !