L'évolution était assez prévisible...

Super chapitres.

L'évolution était assez prévisible...

C'est vrai, mais le combat n'en est pas moins épique que d'habitude

Génial les chapitres, les combats sont toujours aussi bien foutus

Vivement l’infiltration chez aether, ça va barder

Elsa mina qui doit déjà serrer les fesses

Heureusement pour Luna que Dahn n'ait pas utiliser sa capacité z.Elle aurait sans doute perdu

Sinon,encore un très bon chapitre. A présent ,le bataille pour la survie de la région va commencer!

Vivement la suite

On entre effectivement dans l'arc du retour au Paradis Aether, ce sera encore supérieur à Kokohio niveau pression.

Pour le combat contre Dahn, il s'est un tout petit peu retenu (c'est pourquoi j'ai teasé le Scalproie sans qu'il n'apparaisse) car toute personne ayant joué au jeu sait que le vrai combat à 100% contre lui se déroulera à un autre moment

CHAPITRE 69

Le navire de Gladio fendit les vagues à toute vitesse, à travers la nuit noire. Bien qu’il ne fût pas très grand, il demeurait assez spacieux pour accueillir tout notre petit groupe sans trop de difficultés. Malgré toutes ses promesses, je sentis qu’il n’avait pas encore gagné la confiance de tout le monde, loin de là.

Avant d’embarquer, Margie m’avait prise à part pour me prévenir de garder un œil sur lui, au cas où il préparerait quelque chose de louche. À vrai dire, elle n’avait pas réellement besoin de m’avertir puisque je m’étais déjà tenue sur mes gardes. J’accordai, de manière générale, assez facilement ma confiance aux gens mais dans de telles conditions, la méfiance était de mise.

Derrière son air blasé et endormi, Oléa n’en pensait pas moins et elle n’était pas inconsciente jusqu’au point de ne pas se poser de question, bien qu’elle préférât garder tout cela pour elle. Chrys également. Seul Tili, mort d’inquiétude pour Lilie, demeurait perdu dans ses pensées noires. Gladio, lui-même, savait que de simples mots ne suffiraient pas pour tous nous rallier à sa cause. Il fallait plus qu’une preuve de bonne foi, dans de telles conditions.

- « Le Paradis Aether ? demandai-je. Pourquoi diable la Team Skull entraînerait Lilie à cet endroit ? Quel rapport avec leurs desseins ?

- Je suppose que je peux vous le dire désormais… soupira-t-il. La Team Skull et la Fondation Aether, aussi difficile que ça peut l’être de le croire, sont en réalité du même côté.

- Pardon ?!? »

La définition du mot stupeur prenait, en ce moment, tout son sens dans mon esprit, totalement submergé par le choc. Un choc qui m’avait laissée pantoise, complètent abrutie comme si je venais de recevoir un véritable coup de massue sur le crâne. Les paroles de Gladio m’avaient presque touchée physiquement alors que je ne pus qu’écarquiller des yeux ronds.

La Team Skull et la Fondation Aether du même côté ? Alors qu’ils semblaient se détester et que leurs objectifs, du moins en surface, divergeaient complètement comme le jour et la nuit ? Tout bonnement impensable et inimaginable ! Et pourtant, j’étais loin de me douter de la profondeur de cette gigantesque machination, quand Gladio poursuivit son récit.

À côté de moi, Margie, Oléa, Chrys et même Tili, qui avait réussi à se sortir de sa torpeur, écoutaient également, leurs bouches entrouvertes, sans pouvoir prononcer le moindre mot. Car il n’y avait rien à répliquer devant pareille histoire.

- « La Team Skull, et plus précisément Guzma, est à la solde de la Fondation Aether. Ils sont, en quelques sortes, leurs hommes de main afin de faire le sale boulot. La Fondation donne les ordres et les Skulls les exécutent sans poser de question.

- Pas possible… souffla Chrys au bout d’un moment, les yeux écarquillés.

- Pourtant… Quand j’ai croisé des employés de la Fondation Aether, ils m’avaient pourtant semblé honnêtes et droit dans leurs bottes, j’ai un peu du mal à réaliser… avouai-je.

- La plupart des employés de la Fondation ignorent l’objectif principal de ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre. Ils pensent qu’ils agissent vraiment pour le bien de tous, nous apprit Gladio. Tout comme de nombreux troufions de la Team Skull ignorent qu’ils obéissent, en réalité, aux ordres d’Elsa-Mina, la présidente de la Fondation.

- Du coup, qui est impliqué dans cette sombre affaire ? Qui fait partie du cerveau de ce complot ? » demanda Margie.

Gladio eut un soupir triste, comme si la réponse à cette question l’embarrassait plus que tout.

- « Elsa-Mina, dans un premier temps… Puis il y aussi son bras droit, ce type nommé Saubohne, qui est le directeur des opérations. Et enfin, de nombreux complices qui se font passer pour des employés honnêtes pour mieux se fondre dans le paysage.

- Et Guzma, aussi ? corrigea Oléa.

- Non, Guzma… c’est différent. Je ne pense pas qu’il réalise vraiment qu’Aether se sert de lui comme d’un pantin. Il suit les directives d’Elsa-Mina parce qu’il croit qu’elle le respecte et le considère comme son égal… ce qui est loin d’être le cas.

- Donc, si je récapitule, c’est Elsa-Mina qui veut entrer en possession de Cosmog, c’est bien ça ? Elle est consciente de ses pouvoirs et cherche justement à s’en servir. Tandis que la Team Skull se contente d’obéir sans réfléchir, résumai-je.

- Oui, c’est une façon correcte de résumer la chose, » acquiesça Gladio.

Un lourd silence tomba dans notre embarcation, comme si chacun avait besoin d’un peu de calme afin de digérer toute cette montagne d’informations qui venait de nous tomber dessus, même si cela dépassait l’entendement. Cela fait, nous n’avions plus qu’une dernière question à poser à Gladio, sans doute la plus importante.

- « Qui es-tu, au juste, pour savoir tout ça ? » demandai-je.

Quelques secondes passèrent, puis ce fut comme si le ciel tout entier nous était tombé sur la tête.

- « Je suis son fils. Le fils d’Elsa-Mina… »

Le reste du trajet jusqu’au Paradis Aether se déroula dans le plus grand des silences, personne n’ayant quelque chose à ajouter. Tout s’expliquait désormais, pourquoi Gladio avait fait partie de la Team Skull qui, en réalité, servait les intérêts de sa mère et pourquoi, il s’était donné tant de mal à contrecarrer ses plans en apprenant ce qu’elle comptait faire avec Cosmog.

Alors que l’île artificielle du Paradis Aether commençait à apparaître à l’horizon, je ne pus m’empêcher d’avoir un haut-le-cœur, et je savais que Tili devait également ressentir les mêmes symptômes. Le souvenir encore brûlant de cette horrible nuit, en compagnie de cette Ultra-Chimère en forme de méduse et son acide meurtrier, refit aussitôt surface dans ma mémoire, comme une cicatrice qui se rouvrirait. J’en frémis à cette pensée.

Après cette rencontre des plus terrifiantes, jamais je n’aurais pensé remettre, un jour, les pieds dans cet endroit. Or, le destin m’avait de nouveau conduit à ouvrir, une fois encore, la porte de mes cauchemars. Mis à part Tili qui était au courant pour des raisons évidentes, je n’avais pas encore parlé de cette Ultra-Chimère aux autres et je songeai qu’ils avaient également le droit de savoir où nous allions mettre les pieds.

- « Ne t’inquiète pas pour nous, Luna, me rassura Margie. Avant de venir, je savais déjà que cela ne serait pas une partie de plaisir et, s’il faut faire face à une Ultra-Chimère, crois-moi que je donnerai tout ce que j’ai.

- C’est quoi, au juste, une Ultra-Chimère ? fit Oléa, nullement impressionnée. Juste une créature qui vient d’un autre monde, si j’ai bien compris ? D’après ce que tu dis, elles sont également capables de sentir la douleur et la peur… puisque tu en as déjà vaincu une.

- Tu essayes de dire que tant que c’est une chose que tu peux taper dessus, ça te convient ? simplifia Chrys.

- En quelque sorte, oui… »

Alors que nous nous approchâmes du Paradis, Gladio éteignit les phares de son navire afin de se faire le plus discret possible. Selon lui, il n’était pas du tout le bienvenu et sa mère avait ordonné à ce que ses hommes de main l’arrêtent, dès l’instant où elle avait appris qu’il avait cherché à la trahir et à s’opposer à ses desseins.

- « Tu parles d’un problème familial… » commenta Oléa.

Nous parvînmes à nous amarrer au port artificiel du sous-sol, exactement le même que la dernière fois quand j’étais venue sur l’embarcation de Saubohne. Désormais mise au courant des intentions machiavéliques de la Fondation Aether, ou du moins des têtes pensantes de cette organisation, l’endroit me paraissait des plus menaçants.

- « Bon, tu as une idée d’approche ? m’enquis-je. Par où on doit commencer ?

- Je l’ignore encore, avoua Gladio. Soyons prudents, je crains que tous les hommes présents cette nuit au Paradis ne soient tous à la solde de ma mère. Les employés qui ne sont pas au courant du vrai but de la Fondation ont dû être envoyés sur des missions inutiles dans les îles afin de les éloigner pour qu’ils ne gênent pas. »

Margie demeura un moment bouche bée avant de se tourner vers moi, l’air incrédule.

- « Mais ce type ne va pas bien, Luna ! Il n’a même pas de plan ! Il compte s’attaquer à deux organisations criminelles en même temps… et il n’a aucun plan !

- Ne me dis pas qu’on va improviser sur place, au petit bonheur la chance ? C’est un peu sommaire, non ? » ajouta Chrys.

Tili, de son côté, n’était pas du genre à se poser davantage de questions. L’air plus déterminé, il n’avait qu’un seul objectif en tête : retrouver Lilie et la sortir des griffes de ses geôliers. Nous sortîmes prudemment du navire de Gladio. Jusqu’ici, tout allait bien et il n’y avait pas la moindre sentinelle, ni alarme. Mais nous savions tous que le plus difficile restait à faire.

- « Je suggère de couvrir le bateau avec une bâche, histoire de ne pas se faire remarquer trop rapidement, proposai-je.

- Ce n’est pas une mauvaise idée, effectivement, » admit Gladio.

Une fois cela fait, nous commençâmes à avancer dans cet immense entrepôt, entièrement peint en blanc, à l’image du Paradis Aether. En tout cas, ils étaient efficaces en matière de travaux de rénovation puisque je ne décelai plus aucune trace de dommage suite au passage de l’Ultra-Chimère et de son acide, depuis la dernière fois.

Si nous avions songé pouvoir nous infiltrer sans grande difficulté, la réalité ne tarda pas à ramener nos pieds sur terre. Des bruits de pas, non loin de nous, indiquaient que des membres d’Aether s’affairaient dans cet entrepôt. Rapidement, nous nous plaquâmes contre une immense caisse métallique afin de nous faire le plus discret possible.

- « Mince… Ils sont partout… »

De là, où j’étais, en compagnie d’Oléa et de Gladio, je pouvais voir cinq employés d’Aether, dans leurs combinaisons blanches décharger d’un camion toutes sortes de matériel scientifique. Puis, sous nos yeux presque incrédules, ils firent signe à deux sbires Skulls de les aider à monter tout cela aux étages supérieurs.

Gladio n’avait donc pas menti. La Team Skull et la Fondation Aether était bel et bien de mèche pour comploter, Dieu sait quoi. Quant à leur objectif final, nous n’osâmes même pas y penser. Mon cœur s’était sérieusement mis à s’accélérer. Quelque chose de grave allait se produire cette nuit même… J’ignorai quoi, mais je sentais que, si personne ne les en empêchait, cette coalition Skull-Aether allait mettre leur plan à exécution dans les heures à venir.

- « Ce n’est pas vrai… C’est un cauchemar… » murmurai-je.

Je jetai un œil vers l’ascenseur par lequel les Skulls étaient montés. Il fallait que nous arrivions à les suivre mais le principal problème résidait en la présence de ces employés d’Aether, qui étaient retournés à leur travail de logistique en préparant d’autres cartons. S’ils nous voyaient, ils donneraient immédiatement l’alarme et nous aurions dans la minute qui suit, le Paradis tout entier sur le dos…

Je fis signe à Margie, cachée derrière un autre box en compagnie de Tili et de Chrys, et lui indiquai en langage des signes que j’aurai besoin qu’elle m’aide en faisant diversion afin d’attirer l’attention de ces conspirateurs. Elle me fixa durant de longues secondes avant d’acquiescer, signe qu’elle avait compris ma requête avant de lever le poing et de frapper à trois reprises contre le conteneur contre lequel elle était cachée.

- « Mais qu’est-ce que tu fais ? » glapit Chrys.

L’un des employés, surpris par ce bruit et songeant qu’un objet avait dû tomber par terre, cessa un moment son activité auprès de ses colis afin de se diriger vers la cachette où Margie, Chrys et Tili s’étaient réfugiés. Mon amie me fit un signe de la tête, comme pour me prévenir que ça allait bientôt être le moment d’intervenir.

À peine l’homme passa-t-il devant ma planque que je bondis dans son dos, le saisis à la gorge et l’entraînai au sol en arrière. Avant qu’il ne puisse comprendre ce qui lui arrivait, j’enroulai mon bras droit autour de son cou, le bloquai en faisant revenir mon bras gauche derrière sa tête avant de pousser en avant pour lui couper toute respiration.

Il avait beau se débattre, il n’y avait aucune échappatoire possible de cette prise du légionnaire, souvent utilisée par des militaires afin de maîtriser sans bruit leurs cibles. Et, en quelques secondes, son visage passa au violet avant qu’il ne s’évanouisse.

- « Hé, où est-ce que t’es passé ? On a encore du boulot ! »

Un de ses collègues, ne le voyant pas revenir, vint alors aux nouvelles en s’avançant vers nous, à son tour. Cette fois, ce fut au tour de Gladio de le surprendre avec un coup de matraque à l’arrière du crâne quand il passa devant notre guet-apens.

- « Nœud Herbe, attache-les solidement, » chuchota Oléa.

Comme dans le repaire des Skulls, Oléa fit appel à son Guérilande afin de fabriquer de solides menottes naturelles pour ligoter ces individus encombrants et les mettre définitivement hors d’état de nuire. Puis, prenant à son tour les initiatives, elle se mit à ramper en direction d’un troisième employé isolé, occupé à faire le listing des colis à envoyer dans les étages supérieurs.

- « Margie, couvre-moi, souffla-t-elle.

- C’est toujours moi qui doit faire le boulot ingrat ? » sourit la Capitaine des spectres.

Une nouvelle fois, elle tapa sur un conteneur creux afin de détourner l’attention des employés d’Aether, permettant à Oléa de se faufiler jusqu’à sa cible sans se faire remarquer. Alors que j’essayai d’avancer, de mon côté, sans me faire voir, je pus apercevoir Oléa sortir son cutter de sa poche et le placer calmement sous la gorge du membre de la Fondation qui sursauta aussitôt en sentant la lame froide sur sa peau.

- « Chut… Un cri, un geste, et tu es un homme mort… chuchota-t-elle dans le creux de son oreille. Peux-tu me dire à quel étage, les deux Skulls de tout à l’heure se sont rendus ?

- Au… Au pre… premier étage… paniqua-t-il.

- Merci, mon chéri… Maintenant, dis à ton collègue de se diriger vers le troisième conteneur, sur la gauche. Un mot de trop et… couic ! »

Sous la menace, l’homme n’eut d’autre choix que de coopérer. Il leva la voix et demanda à son complice d’aller chercher un microscope qui se trouvait dans un des colis situés près de la caisse en question, afin de le conduire à l’endroit où j’étais postée avec Gladio afin de lui tendre un piège.

Sans se méfier, il accepta la requête de son collègue et je pus entendre le bruit de ses pas s’approcher de nous. Mes poings se serrèrent alors que je laissai ma colère m’envahir, tandis que Gladio avait déjà levé sa matraque. Ni une, ni deux, nous nous jetâmes sur lui à la seconde où il passa la tête devant notre angle afin de l’envoyer au pays des rêves.

Oléa déposa un baiser dépourvu d’amour dans le cou de sa victime, avant d’abattre son poing dans sa nuque afin de l’assommer, à son tour. Sous ses airs détendus, la peintre venait de faire preuve d’un sang-froid exceptionnel, pour ne pas dire glacial.

- « Normalement, la voie est dégagée, du moins ici, constata Chrys en sortant de sa cachette.

- Rassure-moi, Gladio, il n’y a pas de caméras de surveillance, dans cet entrepôt ? demandai-je.

- Si, mais juste dans la zone de l’ascenseur. On devra régler ce problème avant de l’emprunter. »

Oléa cette folle. Le combat contre Dahn était épique, et super, Bébécaille a évolué !

Super chapitres !

Yaay de l'infiltration :D
Oooooh tellement hâte de la confrontation avec Elsa-Mina

Oléa qui fait de la concurrence à Margie maintenant dans le domaine de la psychopathie

De nouveau des passages epic à venir, vivement la suite

Très bon chapitre pour le début de la meilleure partie du jeu. là on voit clairement que ça rigole plus.Pour le moment Ils sont en mode infiltration à la metal gear solid mais lorsque le moment viendra de passer à l'attaque,je crains que notre groupe d'amis mettent à feu et à sang tout le paradis

Rah dire que je vais devoir à nouveau attendre la fin de la semaine pour lire la suite.Je vais pas réussir à supporter l'attente (vivement enfin les vacances )

L'arc du Paradis Aether sera effectivement l'un des très très gros moments de l'aventure, encore supérieur à Kokohio en terme de tension.

Mais pour ceux qui veulent de l'épique et pour les fans du boy Guzma, il y a encore mieux en prévision

CHAPITRE 70

S’il n’y avait plus de membres de la Fondation Aether dans cet entrepôt souterrain, nous n’étions pas en grande sécurité pour autant, sachant que d’autres finiront pas rappliquer, tôt ou tard. Sans parler du fait qu’il fallait décamper d’ici au plus vite afin de poursuivre l’investigation du Paradis, mais pour cela, il fallait emprunter un des ascenseurs, situés au fond de cette immense cale.

- « Permettez, je crois que j’ai une solution pour ne pas nous faire repérer par ces caméras, » intervint Chrys.

Le Capitaine électrique n’était pas le plus à l’aise quand il s’agissait de s’infiltrer illégalement dans les bases de l’ennemi, mais se rebiffa toujours lorsqu’il pouvait faire appel à ses compétences en matière technologique. Après avoir fouillé un moment dans son sac, il en sortit une mini-caméra et commença à prendre des photos de l’entrepôt avec.

- « Et maintenant, regardez comment je vais les développer directement avec cet appareil de génie…

- Ce n’est pas que tes gadgets sont inintéressants, mais pourrais-tu avoir l’obligeance de te dépêcher au lieu de tout commenter ? » s’impatienta Gladio.

Le jeune homme semblait extrêmement nerveux et ne cessait de regarder autour de lui, comme s’il craignait de voir des membres d’Aether ou des Skulls revenir nous surprendre. Grâce à une mini-imprimante qu’il avait intégrée à son appareil photo, il développa les clichés qu’il venait de prendre avant de les coller sur les lentilles des caméras à l’aide d’une perche à selfie.

- « Oh, pas bête du tout, Cyborg, constata Margie.

- Et voilà le travail, fit-il, pas peu fier. Comme ça, ils croiront qu’il n’y a rien à signaler.

- Hé, il y a un ascenseur qui descend ! » s’alarma Tili.

Sur le tableau de bord de la cage d’ascenseur, les lumières indiquaient qu’il était, en ce moment, au deuxième étage mais qu’il avait déjà commencé à amorcer sa descente vers nous, avec certainement à bord des employés d’Aether ! Cela ne nous laissa que quelques secondes pour nous trouver rapidement une cachette avant que les portes ne s’ouvrent.

Contrairement aux autres qui s’étaient tous précipités vers une éventuelle planque derrière des conteneurs, je fus la seule à prendre appui sur le mur afin de grimper sur la mince rambarde métallique, placée juste au-dessus des portes de l’ascenseur. Ce qui, au final, ne s’avéra pas une si bonne idée puisque je fus presque forcée de faire de grand-écart, tout en me plaquant contre le mur pour pouvoir m’y placer sans chuter.

- « Tu n’as vraiment pas pu trouver de meilleure cachette, Luna ? » me lança Oléa.

Je ne pus lui répondre puisqu’au même moment, la double porte de l’élévateur s’ouvrit, laissant sortir trois scientifiques d’Aether. Toutes sortes de dossiers sous le bras, ils semblaient très affairés et discutaient entre eux à propos de l’expérience qu’allait tenter leur Présidente, cette nuit même.

Je retins mon souffle quand ils passèrent juste en dessous de moi, sans me voir. Malheureusement, les longues secondes passées dans cette position des plus inconfortables, littéralement écartelée, firent glisser un de mes pieds d’appui. Le bruit fut alors remarqué par un des chercheurs, qui eut alors la mauvaise idée de lever les yeux en l’air !

N’ayant plus le choix, je sautai de mon perchoir pour fondre sur lui, tel un Étouraptor sur sa proie, et tombai sur son dos de tout mon poids. Totalement surpris, le deuxième employé n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu’il reçût mon coup de pied en pleine tempe.

- « Dépêchez-vous ! » ordonna Gladio.

Profitant de la zizanie, mes compagnons bondirent hors de leurs cachettes et se ruèrent à l’intérieur de l’ascenseur avant que celui-ci ne se referme afin de monter dans les étages supérieurs.

- « Viens vite, Luna ! » s’exclama Oléa.

Je fis volte-face et réalisai que les portes de l’élévateur avaient commencé à se fermer. Mes amis avaient beau pianoter sur les boutons, à la recherche de celui qui permettrait de maintenir la double porte ouverte, cet ascenseur ne semblait pas doté de cette commande. Je me mis alors à courir pour les rejoindre à temps mais fus stoppée quand un troisième membre d’Aether m’empoigna par le bras pour me retenir quand je passai devant lui !

- « Halte, sale gamine ! Gardes, il y a des intrus ! hurla-t-il.

- Luna, attrape ! » me cria Margie.

Juste avant que les portes de l’ascenseur ne se referment, Margie me lança la matraque télescopique que je lui avais prêtée à Kokohio. D’une main, je la saisis en plein vol, débloquai le cran de sécurité afin de la déplier et libérai toute ma fureur.

Je me retournai vers l’homme qui m’avait retenue le bras et lui asséna un coup de matraque rageur en plein visage, qui lui fracassa le nez tout en faisant voler jusqu’à cinq dents ! Mais j’avais beau m’être débarrassée de ces individus, tous mes compagnons avaient été entraînés par l’élévateur aux étages supérieurs.

- « Mais ce n’est pas possible… »

Je dus me retenir pour ne pas pousser un juron colérique quand je compris que j’étais seule dans cet entrepôt et que je ferais mieux de ne pas traîner ici. Les cris de ces sales types avant de perdre connaissance n’étaient, sans doute pas, tombés dans l’oreille d’un sourd.

J’appuyai farouchement sur les boutons d’appel des ascenseurs mais ceux-ci ne répondirent pas. Décidément, le sort s’acharne sur moi, songeai-je. Sans perdre la moindre seconde supplémentaire, je me mis à courir à la recherche d’un escalier qui me permettrait de rejoindre mes amis.

- « Mince, ils sont déjà là, ces espèces de… »

Je dérapai sur le sol et fis immédiatement demi-tour en entendant des pas rapides s’approcher de moi. Comble de malchance, le cri du scientifique avait, comme je l’avais redouté, alerté d’autres individus. N’ayant que peu d’envie de me lancer dans un affrontement déséquilibré, je pris mes jambes à mon cou dans la direction opposée.

Je ne trouvai aucune autre issue dans ce hangar géant et commençai à sérieusement paniquer en réalisant que, le seul moyen pour moi de m’en tirer, était de combattre. Je vis alors, au fond de l’entrepôt, une porte s’ouvrir et cinq agents de sécurité, accompagnés de leurs Machopeurs, faire irruption dans les lieux.

- « Quelqu’un a appelé à l’aide ? s’enquit l’un d’entre eux.

- Il y a quelqu’un ici ? »

Cachée derrière une caisse métallique, je me forçai à ralentir mon cœur qui semblait vouloir éclater dans ma poitrine alors que les gardes, trouvant l’absence de réponse louche, commencèrent à fouiller les lieux ! Tôt ou tard, ils découvriront les corps assommés des scientifiques et des employés Aether et devineront que des intrus se sont infiltrés dans le Paradis ! Ou même pire, ils me tomberaient directement dessus !

Serrant la mâchoire pour empêcher mes dents de claquer, je fourrai mon bras à l’intérieur de mon ample top pour activer le plan B. Celui que je ne souhaitai pas trop utiliser mais il semblerait que je n’ai plus vraiment le choix. Ma main en sortit avec une grenade aveuglante que je dégoupillais immédiatement.

Je n’hésitai pas la moindre seconde. Alors que les gardes et leurs Machopeurs passaient à quelques mètres de ma cachette, je me redressai et leur jetai ma grenade à la figure. Niveau discrétion, ce fut complètement raté… mais avais-je vraiment le choix ?

Une terrible explosion retentit en libérant un flash aveuglant, neutralisant à la fois les sens de l’ouïe et de la vision de ses victimes. Il fallut quelques secondes aux gardes pour réellement comprendre ce qui leur arrivait. Les tympans éclatés et ensanglantés, ainsi que les yeux brouillés par des millions de candelas, ceux-ci se plaquèrent leurs mains à leur visage tout en chutant au sol, hurlant et suffoquant tout en se débattant inutilement.

Sonnés, leurs Machopeurs semblaient également confus par la détonation. Constatant que ces Pokémon combat n’étaient qu’affaissés sur leurs genoux et craignant un sursaut de leur part, j’appelai mon Lougaroc hors de sa Pokéball.

- « Crocs Éclair, pleine puissance ! »

La mâchoire électrifiée de Lougaroc se referma violemment sur les cous des Machopeurs. Bien que puissants physiquement, ceux-ci n’étaient pas capable de rivaliser avec mon partenaire, d’un niveau bien supérieur, surtout qu’ils étaient déjà groggys à cause de ma grenade.

Lougaroc poussa un hurlement rageur que je jugeai inutile, avant de soulever le dernier Machopeur dans les airs à la seule force de sa morsure pour l’éclater tête première contre le sol d’un coup de mâchoire. Voyant mon Pokémon encore assoiffé de violence et s’approcher des gardes pour leur faire la peau, je me hâtai de le rappeler dans sa Pokéball avant de m’adresser directement à eux.

- « Filez toutes les clés et les passes que vous avez, vite ! ordonnai-je. Et aussi vos téléphones ou vos talkie-walkie ! »

Ils s’exécutèrent, plongèrent la main dans leur poche et jetèrent leurs clés, leurs portefeuilles et leurs portables sur le sol devant eux, trop blessés pour ne pas coopérer. La première chose qui me frappa fut le contenu de leurs portefeuilles. J’eus l’impression qu’ils devaient contenir au moins vingt mille Pokédollars. Pour avoir autant de liquide sur eux, ces gars-là avaient sûrement été payés pour faire des sales boulots, à l’image des Skulls, songeai-je. En tout cas, ce qui était sûr, c’est que je n’avais pas agressé d’honnêtes citoyens innocents.

Me moquant de l’argent, je ramassai rapidement toutes les clés et les cartes magnétiques que je trouvai, ne prenant même pas le temps de les regarder. Sans y réfléchir plus longtemps, je m’emparai également de leurs téléphones et les balançai dans l’océan, à l’endroit où les navires étaient amarrés, afin de m’assurer qu’ils ne puissent pas appeler du secours.

Cela fait, je pris rapidement la fuite en courant avant que d’autres membres d’Aether ne rappliquent, me dirigeant vers la porte du fond, par laquelle ils étaient venus. Mon moral remonta légèrement quand je découvris la présence d’une cage d’escaliers, que je m’empressai de gravir quatre à quatre.

Alors que je passai devant le rez-de-chaussée et que je m’apprêtai à monter au premier, j’entendis des bruits de querelle à travers la porte de la cage d’escalier. Indubitablement, des gens étaient en train de se disputer ou de se battre, quelque part à cet étage. Je ne mis que quelques secondes pour détecter, parmi ce brouhaha, les voix de Margie, de Tili ou encore de Gladio, m’indiquant qu’ils n’étaient plus très loin.

À peine eus-je poussé la porte pour sortir de la cage d’escalier que j’eus l’impression de me retrouver au beau milieu d’un champ de bataille. Des corps de Pokémon gisaient un peu partout au sol, tout comme ceux de leurs Dresseurs, assommés. Je fus même forcée de me baisser pour éviter un Akwakwak qui s’était envolé juste au-dessus de ma tête pour finir carrément dans les escaliers, derrière moi.

Inutile d’avoir un sens de la déduction poussé pour deviner qu’il y avait bagarre et l’identité des belligérants. Margie et Oléa d’un côté, avec respectivement Noctunoir et Granbull. Chrys et Tili de l’autre, avec Élekable et Félinferno. Mes compagnons s’étaient mis en duo afin de repousser les assauts des employés d’Aether qui s’étaient ligués contre eux.

Malgré une infériorité numérique flagrante, leurs Pokémon parvinrent à prendre le dessus sur ceux de leurs adversaires sans trop de difficultés, grâce à leurs niveaux plus élevés. Mon attention fut notamment portée vers Oléa, qui me semblait être la meilleure Dresseuse de notre groupe, surpassant même Margie ! La façon dont elle donnait ses ordres, son champ de vision extra-large en combat, lui conférait l’impression d’avoir toujours un ou deux coups en avance vis-à-vis de ses adversaires.

À elle seule, elle expulsa quasiment les trois-quarts des Pokémon ennemis de l’étage, en ordonnant à son Granbull de les balancer par-dessus les barrières de sécurité pour leur offrir une chute jusqu’au sous-sol ! Le Pokémon fée esquiva, sous mes yeux, un Poing de Feu d’un Magmar ennemi en se baissant pour passer derrière lui et, d’un coup d’avant-bras, le fit à son tour basculer au-dessus de la rambarde de sécurité pour s’écraser en bas.

Gladio, quant à lui, semblait être la cible numéro un des malfrats de la Fondation Aether et fut rapidement encerclé par les hommes de main de sa mère, qui devaient le considérer comme le plus grand des traîtres. L’un d’entre eux appela un Grotadmorv pour l’assaillir.

- « Silvallié, viens te battre ! » se défendit-il.

Une espèce de chimère jaillit de sa Pokéball et intercepta le Direct Toxik de Grotadmorv avec une de ses pattes. Son corps était identique à celui de Type:0, à la différence qu’il ne portait plus ce lourd masque sur le visage, le rendant plus rapide. Silvallié était-il donc la forme évoluée de son Type:0 ?

- « Attaque au Lance-Flammes ! » rugit Gladio en serrant le poing.

Son partenaire campa sur ses appuis, ouvrit la gueule et cracha un tir de flammes qui toucha le Grotadmorv de plein fouet, celui-ci étant beaucoup trop lent pour l’éviter. Toutefois, l’odeur qui se dégagea du Pokémon poison au contact du feu fut des plus désagréables, semblable à celle d’un vieux pneu sale qu’on brûlerait dans une décharge.

Mes compagnons avaient clairement pris le dessus dans cette bataille mais un coup de main ne serait certainement pas de refus, songeai-je en sortant la Pokéball de Métalosse pour leur prêter main-forte. Mais avant que je ne puisse intervenir, Oléa refit de nouveau des siennes.

- « Siffl’Herbe, endors-les tous ! »

Un flash de lumière apparut, révélant son Farfaduvet qui plaça immédiatement une feuille devant sa bouche avant de siffler une douce mélodie apaisante au travers, faisant tomber les Pokémon ennemis comme des mouches. Seul un Hypnomade, possédant le talent Insomnia, fut immunisé contre le sommeil mais ne résista pas bien longtemps quand le Noctunoir de Margie lui colla un Poing Ombre en plein visage.

Le personnel d’Aether encore debout, comprenant qu’ils n’étaient pas de taille, commença à se disperser, avec l’intention de déclencher l’alarme comme l’attestait cet individu qui s’était précipité sur le téléphone mural le plus proche. Toutefois, le Félinferno de Tili ne le laissa pas faire et le tacla d’un puissant coup d’épaule avant qu’il ne puisse l’atteindre.

- « Dépêche-toi, Élekable, il faut tous les neutraliser ! s’écria Chrys. Cage-Éclair ! »

Reproduisant le même schéma que lors de notre attaque contre la Team Skull à Kokohio, le Capitaine électrique se servit des faibles décharges de ses Pokémon afin de paralyser et d’immobiliser les employés d’Aether afin de les empêcher de courir appeler du renfort. Le calme légèrement revenu, Gladio se saisit alors du col d’un des hommes présents et se mit à le secouer comme un prunier.

- « Où est retenue Lilie ? Réponds ! » hurla-t-il.

Le moment des retrouvailles avec Lilie approche. J'aurais bien aimé voir combattre Métalosse, on l'a pas trop vu ces derniers temps.

Super chapitre encore une fois !

Génial chapitre, comme d'hab

Le carnage commence enfin

Vivement la suite

CHAPITRE 71

Le chercheur, bien qu’isolé, ne semblait pas réellement vouloir trahir sa patronne et tenta de se murer dans le silence devant la question de Gladio. Bien qu’effrayé, il refusa de parler, craignant sans doute les représailles de ses complices s’il venait à coopérer avec l’ennemi.

Néanmoins, sa vaine tentative de résistance et sa volonté se brisa en morceaux quand le Félinferno de Tili se pencha sur lui tout en grognant furieusement, la bave aux lèvres et les crocs serrés. Son Dresseur, au moins aussi inquiet que Gladio, prit les choses en main à son tour.

- « Où avez-vous retenu Lilie ?!? cria Tili. Où est-elle ? »

Jamais je n’avais vu Tili dans un tel état de nerfs, au point de menacer l’individu avec son poing fermé. Lui, qui d’ordinaire était si souriant et si jovial, avait officiellement perdu tout son calme et sa joie de vivre depuis que Lilie avait été enlevée sous ses yeux. Il n’avait plus qu’un seul objectif en tête : la retrouver.

- « Elle est… au… au deuxième sous-sol… aux laboratoires… » finit par lâcher le scientifique.

Gladio lui fouilla un moment les poches afin de s’emparer d’un passe magnétique avant de laisser le Guérilande d’Oléa l’attacher solidement. Le deuxième sous-sol ? songeai-je intérieurement en fronçant les sourcils. Si je me rappelle bien, les secousses qui avaient annoncé l’arrivée imminente de l’Ultra-Chimère, lors de mon dernier passage au Paradis Aether, avaient trouvé leurs sources au sous-sol. Avec ça en tête, je n’aimais pas du tout la tournure que prenait les évènements.

- « Allons-y, prenons l’ascenseur à gauche, il permet de descendre dans les profondeurs de la Fondation, indiqua Gladio.

- Un instant, intervins-je. Qui nous dit qu’il ne ment pas ? Et s’il essayait de nous envoyer dans un guet-apens ? »

Mes mots avaient actionné une douche froide sur les ardeurs de tous mes compagnons. L’hypothèse que le scientifique nous ait aiguillés sur une fausse piste, ou pire, dans un piège, n’était pas à écarter.

- « C’est un risque à prendre, admit Gladio en croisant les bras. Mais nous n’avons pas d’autres pistes pour le moment et fouiller le Paradis tout entier prendrait un temps fou.

- Et si nous nous séparons ? proposa Margie. Deux ou trois d’entre nous descendront au deuxième sous-sol pendant que les autres poursuivent leurs recherches en haut ?

- Se séparer ? Euh… Je pense qu’il est plus sage de rester ensemble, en territoire ennemi, rétorqua Chrys. Sans parler du fait qu’en se séparant, nous risquons de nous faire remarquer plus facilement…

- Pour être honnête, après le boucan que vous avez fait en combat, ce serait un miracle si l’île toute entière ne nous ait pas entendus, fis-je remarquer. Mais tu as raison, il ne vaudrait mieux pas se disperser, ça peut être dangereux. »

Suite à une courte réflexion dont la première conclusion fut de ne pas traîner ici, au cas où le bruit des combats aurait alerté d’autres membres d’Aether ou de la Team Skull, nous nous précipitâmes tous derrière Gladio qui courait devant, nous menant aux ascenseurs qui permettaient de descendre dans les sous-sols.

- « Ce sont toutes sortes de laboratoires secrets qui sont implantés en bas, nous indiqua-t-il. C’est possible qu’ils y aient emmené Lilie afin de faire des expériences sur Cosmog. »

Après avoir vérifié que le chemin était libre et dépourvu d’ennemis, nous courûmes jusqu’à un élévateur triangulaire. Gladio se mit à pianoter rapidement sur le clavier de commande et passa la carte magnétique, volée dans la poche du scientifique, à travers la fente pour l’activer. Un bref vrombissement de moteur résonna et nous entamâmes notre descente dans les profondeurs de l’île artificielle.

Quand les portes métalliques de l’ascenseur se mirent à coulisser, nous ne découvrîmes aucune âme qui vive dans ce deuxième sous-sol. Ce qui n’eut pas pour effet de nous rassurer, bien au contraire. Plus que jamais sur nos gardes, nous sortîmes de l’élévateur et fîmes quelques pas dans cet immense hall.

- « Je suis sûr que nous ne sommes pas seuls, à cet étage… fit Chrys en tentant de se montrer brave.

- Je le pense aussi, acquiesça Gladio. Il vaudrait mieux trouver Lilie avant qu’ils ne nous trouvent. Il y a trois ailes où sont implantés des dizaines de laboratoires, on ferait mieux de se diviser pour couvrir ces trois zones. »

Cette fois, la séparation semblait inévitable, bien que cela déplût fortement à Chrys, qui aurait préféré que nous restions tous ensemble. Nous ne pouvions pas nous permettre de traîner ou de prendre notre temps, sachant que Lilie et Cosmog pouvaient courir un grand danger, sans même parler du fait qu’à l’heure actuelle, une bonne partie du Paradis devait être à notre recherche.

- « Je vais aller fouiller la zone A avec l’imbécile qui sourit tout le temps, annonça Gladio. Vous quatre, couvrez les zones B et C. »

Presque instinctivement, je me mis en duo avec Margie tandis que Chrys et Oléa se dévouèrent pour se charger de la zone B. Ce qui ne nous laissait plus que la C. Nous nous souhaitâmes bonne chance avant de partir chacun dans notre aile.

L’aile C se situait à l’extrême sud de ce sous-sol. Le Paradis Aether fut encore plus immense que ce que j’aurais pu imaginer, me faisant pensant à une ville souterraine. Pour pouvoir se permettre de bâtir de telles infrastructures, Elsa-Mina devait avoir énormément de fonds, tout en ayant une idée précise derrière la tête.

Cet endroit était un véritable labyrinthe, avec ses corridors à n’en plus finir, intégralement peints en blanc, éclairés par des néons de la même couleur. On aurait pu penser à un long couloir d’un complexe hospitalier. Je distinguai une première pièce où courait un entrelacs de tuyaux, de tubes de cuivre peint en blanc, et où reposait une gigantesque cuve de fioul. Il y avait encore d’autres bidons fermés, à moitiés remplis d’une substance inconnue et nous devinâmes que ce n’était pas ici que nous trouverions des indices.

Plus loin, le couloir se divisa en Y. Nous décidâmes de nous engager à gauche, voyant que le passage semblait plus large. Je m’arrêtai devant le premier laboratoire qui ressemblait à un bloc opératoire et entrouvris la porte. Personne à l’intérieur.

Nous entrâmes prudemment dans la salle grâce à un des passes, que j'avais récupéré dans les poches des gardes lors de notre passage à l'entrepôt, avant de refermer la porte. Des tas de livres de recherche et un ordinateur de travail y étaient présents. Margie se mit à pianoter sur le clavier de celui-ci, pendant que je fouillai la bibliothèque.

- « Luna… Viens voir ! »

Je déposai un livre avant de la rejoindre devant le bureau. Elle venait de découvrir un dossier spécial, nommé Cosmog, parmi les fichiers stockés dans le disque dur interne de l’ordinateur. Cliquant dessus, une image du Doudou de Lilie apparut aussitôt à l’écran, avec en-dessous, des notes le concernant.

Le souffle presque coupé devant les informations que nous y découvrîmes, nous poursuivîmes notre lecture. À en croire le cahier de bord des scientifiques d’Aether, Cosmog serait en réalité une Ultra-Chimère différente des autres, disposant du pouvoir d’ouvrir des Ultra-Brèches afin de voyager entre les mondes et surtout, pour fuir en cas de nécessité. Le but poursuivi par Elsa-Mina et ses hommes était de stimuler sa peur afin de le forcer à ouvrir une Ultra-Brèche, afin d’invoquer de nombreuses Ultra-Chimères.

- « C’est un truc de fou… souffla Margie. Jamais je n’avais cru cela possible… »

Je fis semblant de relire l’écran d’ordinateur mais, en réalité, j’avais un besoin urgent de me recentrer alors que ma tête tournait presque. Mes souvenirs encore brûlants de la dernière Ultra-Chimère refirent surface… Et si des dizaines de créatures de ce genre apparaissaient dans le ciel d’Alola ? Je n’osai même pas imaginer le désastre que cela produirait…

- « Il n’y a pas une seconde à perdre… Il faut vite les retrouver sinon on court tous à la catastrophe… » murmurai-je.

Nous sortîmes du laboratoire et entreprîmes notre exploration de la zone, à la recherche d’un indice qui pourrait nous apprendre où ces malades mentaux retenaient Lilie et Cosmog. Au bout de ce couloir, s’élevait un escalier qui permettait d’atteindre d’autres salles de recherche en hauteur. Malheureusement, il fut surveillé par trois gardes.

- « Ça va être compliqué de forcer le passage, constatai-je n’ayant pas envie de nous faire remarquer. Margie, tu aurais une corde ou quelque chose dans le genre ?

- Non, mais il y a une lance à incendie, » dans la pièce d’à côté.

Je me mis au travail quand elle me ramena la lance à incendie, faite de caoutchouc. Par le matériel idéal mais il fera l’affaire, songeai-je. Je dépliai ma matraque et l’attachait solidement autour du long tuyau de plastique afin de fabriquer un grappin de fortune. Ces gardes n’étaient sûrement pas encore au courant de notre intrusion au premier étage et je compter profiter de cet avantage le plus longtemps possible.

- « Voilà ce qu’on va faire, chuchotai-je. Au moment où je te ferai signe, tu jetteras des petites pierres pour détourner leur attention et j’en profiterai pour grimper à l’étage par le mur et les prendre à revers, ça ira ?

- Oui. On fait comme ça. »

Les agents de sécurité discutaient entre eux, ne songeant pas un seul instant que le Paradis Aether puisse être, en ce moment, infiltré. À pas discrets, je me collai contre le mur et lançai la lance à incendie au-dessus de ma tête. Celle-ci vola jusqu’à l’étage et se bloqua entre les barreaux de la barrière de sécurité grâce à la présence de la matraque. Je tirai légèrement dessus pour vérifier que mon dispositif était solidement attaché avant de lever le pouce vers Margie.

Celle-ci comprit le signal et sortit de son sac quelques cailloux, ramassés spécialement pour faire usage de cette ruse aussi vieille que le monde, mais toujours efficace. Elle se cacha dans un angle mort et lança ses projectiles dans la direction opposée.

- « Qu’est-ce que c’est ? Vous avez entendu ? »

Je profitai du fait qu’ils aient le dos tourné un instant pour gravir aussi rapidement que je le pouvais la paroi. J’enjambai la barrière et, sentant les gardes commencer à sentir le coup monté, je lançai sur eux la Pokéball de Métalosse.

- « Psykoud’boul ! » ordonnai-je.

Ceux-ci n’eurent même pas le temps de mettre leurs mains à leurs Pokéballs pour se défendre que la tête métallique de Métalosse les chargea. Malheureusement pour eux, dans un duel chair contre acier, ce fut toujours l’acier qui en sortit vainqueur. Torpillés de plein fouet, ceux-ci tombèrent à la renverse dans l’escalier, assommés sur le choc.

Débarrassées de ces individus, Margie me rejoignis par l’escalier et nous pûmes continuer notre exploration des lieux. Ici nous attendaient deux nouveaux laboratoires adjacents, qui s'ouvrirent de nouveau sur mon passe, que nous fouillâmes. Nous y trouvâmes quelques notes concernant certaines Ultra-Chimères, qui n’allaient pas nous rassurer, redoutant les dégâts qu’ils pourraient causer s’ils venaient à fouler, de nouveau, le sol de notre monde.

Alors que nous étions en train de farfouiller parmi les différents classeurs présents, la sonnerie du téléphone mural du laboratoire se mit à sonner, nous faisant sursauter. Margie et moi, nous cessâmes un moment de feuilleter les dossiers et nous nous regardâmes d’un air surpris, avant de fixer le combiné téléphonique accroché à un mur.

J’analysai rapidement la situation. Quelle que soit la personne de l’autre côté du fil, elle devait s’attendre à ce qu’on lui réponde, sans quoi elle trouverait cette absence louche. De plus, si nous ignorions cet appel, cette maudite sonnerie risquait également d’ameuter du monde. N’aillant pas trop d’alternatives, j’indiquai à Margie de décrocher tout en se faisant passer pour une employée d’Aether.

- « Allô ? » fit-elle.

Je m’approchai d’elle pour tenter d’écouter mais ses yeux s’écarquillèrent aussitôt de surprise.

- « Oh, c’est toi, Gladio ? Mais… comment as-tu su que nous étions là ? Hein ? Quoi ? OK, merci ! »

Sur ces mots, elle raccrocha et se tourna vers moi, le masque de la tension sur le visage.

- « Gladio et Tili sont, en ce moment, dans la salle de contrôle des caméras dans la zone A. On a été filmées ! Prépare-toi, Luna, on va avoir de la visite ! »

CHAPITRE 72

Apprenant que des gardes étaient, en ce moment, en train de se diriger vers nous pour nous cueillir, nos esprits se mirent en ébullition afin de trouver rapidement une parade. Que faire ? Se cacher ? Mais où ? En fouillant le laboratoire, ils finiront forcément par nous trouver. Fuir ? J’envisageai cette option mais changeai rapidement d’avis lorsqu’en ouvrant la porte, je découvris deux agents de sécurité qui n’étaient plus qu’à quelques dizaines de mètres de nous, en train de monter les escaliers !

Ils se mirent à accélérer le pas quand ils me virent sortir mon nez du laboratoire pour nous mettre la main dessus. Je claquai immédiatement la porte et poussai le verrou afin de nous offrir quelques secondes de plus. À travers celle-ci, je pus entendre les deux individus tenter d’enfoncer la porte en donnant de puissants coups d’épaule dessus.

- « T’es prête à les recevoir ? On va avoir du pain sur la planche ! » annonçai-je à mon amie.

Prête à jouer le tout pour le tout, je déverrouillai la porte soudainement afin de surprendre l’homme qui tomba dans la pièce, entraîné par son élan en tentant de défoncer la porte, qui avait tout bonnement disparue quand je l’ouvris. Cachée juste derrière lui, je le saisis par le col et l’entraînai en avant, profitant du fait qu’il n’avait plus d’équilibre pour résister.

- « La fenêtre, Margie ! m’écriai-je.

- C’est fait, Luna ! »

Mon amie ouvrit la fenêtre en grand et courut m’aider à balancer l’homme par-dessus bord ! Je lui saisis les deux jambes et le soulevai de toutes mes forces, poussée par l’adrénaline alors que Margie le poussa dans le dos pour l’empêcher de se retenir au bord ! Le garde poussa un cri de terreur à s’en casser la voix en plongeant dans le vide.

- « Bigre, quelle chute ! constatai-je en le voyant se briser tous les os dans un fracas épouvantable à l’étage inférieur.

- Ça, c’est ce qui arrive quand on va faire du deltaplane… sans deltaplane, » ironisa Margie en lançant son Ectoplasma sur le deuxième garde.

Celui-ci, encore secoué par la manière soudaine dont son collègue avait été éliminé et comprenant qu’il avait affaire à deux dangereuses folles qui avaient leur place à l’asile, recula à toute vitesse en libérant un Crabominable de sa Pokéball afin de se défendre.

- « Poing-Glace, vite ! paniqua-t-il.

- Dans tes rêves ! Hypnose ! » riposta Margie.

Le Pokémon spectre, beaucoup plus vif que son adversaire, évita le Poing-Glace avant de se coller à lui pour plonger son regard rouge terrifiant dans le sien. À peine Crabominable eut-il fixé les yeux d’Ectoplasma que son sort fut scellé. L’Hypnose pénétra dans son esprit et ses paupières se fermèrent aussitôt pour tomber au sol, endormi.

- « Maintenant, fais-le mourir de peur ! Appel des Ombres Éternelles ! »

Margie eut un rire démoniaque en réalisant les mouvements nécessaires au déclenchement de la Capacité Z de type spectre. Comme dans un film d’épouvante, des ombres jaillirent du sol et engloutirent le Crabominable à l’intérieur. Celui-ci s’agita et se mit à hurler comme un possédé dans son sommeil hanté par des vagues de cauchemars sans fin, tous plus horribles les uns que les autres !

- « Argh ! Magnéton, viens l’aider ! s’affola le garde en lançant une deuxième Pokéball.

- Stratopercut, Écaïd ! »

À l’instant où le Magnéton jaillit de sa Pokéball, il fut accueilli par un coup de poing vertical porté vers le ciel de la part de mon dragon. Celui-ci poursuivit son assaut et bondit dans les airs afin de le briser contre le plafond qui trembla à l’impact.

En découvrant son Magnéton retomber lamentablement au sol, ne pouvant plus rester en lévitation, et surtout son Crabominable au bord de l’infarctus et dans l’incapacité de se défaire de ces terribles cauchemars, son Dresseur courut immédiatement vers le combiné téléphonique pour appeler du renfort. Devinant son intention, je ne le laissai pas faire en lui flanquant un coup d’épaule pour l’éloigner de là.

Pris de panique, le garde parvint à me repousser et me colla un crochet du droit en plein visage… qui n’eut que pour effet de faire bouillir mon sang davantage, ayant l’habitude de recevoir des coups bien plus violents que ça lors de mes entraînements en combat libre, à Kanto. Je poussai un cri et lui envoyai un immense coup de pied dans les testicules. L’effet fut immédiat. Ses yeux sortirent de leurs orbites alors qu’il tomba à genoux, ne pouvant même plus émettre le moindre son.

- « C’était sale, Luna ! rigola Margie. À cause de ça, il ne pourra plus jamais avoir de gosses ! »

La Capitaine des spectres rappela son Ectoplasma et s’approcha de l’individu, déjà au sol, en chantonnant… avant de lui écraser lentement les parties sous son talon pour le faire rugir de douleur.

- « Bon, voyons voir si ce brave type est devenu bavard, fit-elle. Sais-tu où une dénommée Lilie, ainsi que son Pokémon Cosmog, sont retenus ? »

Devant l’absence de réponse, elle planta son pied avec plus de force afin d’écraser davantage les testicules du garde qui hurla tellement que je dus lui fourrer un paquet de mouchoirs dans la bouche pour éviter qu’il n’ameute tout le continent.

- « Je te conseille néanmoins de te mettre à table pour sauver ce qui peut encore l’être, si tu vois ce que je veux dire, » lui susurrai-je à l’oreille.

En voyant Margie appeler son Exagide, l’employé d’Aether manqua de s’évanouir de terreur en comprenant ce qui risquait de lui arriver s’il se murait davantage dans le silence.

- « Dans… Dans les quartiers de la Présidente ! Ils sont dans les quartiers de la Présidente ! hurla-t-il.

- Pff… On s’est fait rouler par l’autre type du premier étage, constatai-je. J’avais pourtant senti qu’il avait menti pour nous envoyer sur une fausse piste dans les sous-sols !

- On ne peut vraiment pas faire confiance à un membre d’Aether. Même à l’agonie, c’est fourbe ! » commenta Margie.

Nous ligotâmes le garde à l’aide du tuyau d’une lance à incendie avant de faire demi-tour afin d’en informer les autres. En quittant les laboratoires de la zone C, nous entendîmes alors un remue-ménage dans le corridor d’à côté.

- « On dirait qu’il y a bagarre à… » fis-je.

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que le mur à ma gauche implosa littéralement en mille morceaux ! Surprise, je tombai à la renverse alors qu’un Mackogneur, les bras en croix au sol au milieu des débris, avait été éclaté avec une telle puissance contre ce mur, que celui-ci n’avait pas résisté au choc !

Je jetai un œil à travers le trou béant de ce qui restait du mur pour découvrir un immense Granbull montrer ses biceps aussi durs que l’acier tout en marchant sur le Mackogneur vaincu pour bien lui montrer qui est le plus fort ! Quant au Dresseur de ce monstre de puissance, facile à deviner de qui il l’agissait.

- « Ah ? Vous êtes là ? s’enquit Oléa en passant nous rejoindre, accompagnée de Chrys.

- Purée, je n’ai jamais vu un Mitra-Poing aussi dévastateur, s’exclama Chrys. S’il n’y avait pas eu le mur pour l’arrêter, le Mackogneur se serait retrouvé sur orbite ! »

Néanmoins, nous n’avions guère le temps de commenter nos combats et nos victoires respectives, surtout que nous venions tous d’apprendre que nous avions été bernés par le chercheur qui nous avait aiguillés sur la mauvaise piste.

- « On s’est fait avoir, elle n’est pas là ! lançai-je, sans préambule. Ils la retiennent dans les bureaux de la Présidente.

- On le sait, acquiesça Chrys. Un des employés d’Aether nous a aussi avoué la vérité quand Magnézone a menacé de les griller comme des merguez.

- Gladio et Tili sont au courant ? s’enquit Oléa. On ferait mieux de les trouver et de remonter, ça va vite devenir malsain ici, maintenant que les sous-sols savent tous qu’on est là ! »

Nous commençâmes donc à courir pour revenir à notre point de départ, près des ascenseurs, afin de retrouver Gladio et Tili. Cette escapade infructueuse au sous-sol nous avait fait perdre un temps précieux et nous allions vite devoir corriger le tir avant qu’il ne soit trop tard.

- « J’ai désactivé leur système d’alarme électronique mais cela ne fera que les ralentir, nous informa Chrys tout en haletant à cause des pas de course. Je crois que la majorité des gens présents ici savent que nous sommes dans leurs murs.

- Je crois que j’ai compris pourquoi le chacal du premier étage nous a envoyé ici, fit Margie. Il voulait nous éloigner pour gagner du temps… afin d’alerter tout le monde en haut…

- Autrement dit, il faut nous attendre à être accueillis comme il se doit, une fois remontés, conclus-je.

- Oui, je pense qu’on aura droit à un comité d’accueil… acquiesça Margie.

- Honnêtement, ça devait arriver tôt ou tard, » philosopha Oléa.

Revenus dans la zone des élévateurs, nous découvrîmes Tili, complètement affolé, sur le point de s’arracher les cheveux alors que Gladio avait une mine des plus sombres. Je fus légèrement rassurée en constatant que nous nous étions tous sortis de cette expédition inutile au sous-sol sans encombre, malgré l’absence de Lilie.

- « Ah, vous n’avez rien, constata Gladio. Vous avez croisé des ennemis d’Aether depuis mon coup de fil ?

- Oui, merci de nous avoir prévenues, acquiesçai-je. Effectivement, on a reçu la visite de deux gardes. Mais ils n’ont fait que passer.

- Exact, ils sont entrés par la porte pour ressortir immédiatement par la fenêtre ! rigola Margie en me topant dans la main. »

Tili, quant à lui, semblait dans tous ses états en comprenant qu’aucun de nos groupes n’avait pu encore secourir Lilie. Le pauvre devait être en hypertension permanente depuis que sa bien-aimée avait disparu aux mains de cette affreuse Fondation Aether.

- « Vous l’avez trouvée ? Vous avez trouvé Lilie ? s’exclama-t-il.

- Non, elle n’est pas ici. Il faut remonter, » répondis-je.

Le fait d’apprendre que Lilie n’était toujours pas retrouvée fit entrer Tili dans un état de panique total alors qu’il arborait un visage horrifié.

- « Mais… Mais où est-elle ?

- Arrête de poser des questions, coupa Gladio. On devrait se dépêcher avant qu’ils n’organisent leurs lignes de défense. »

Tandis que nous appelions l’ascenseur afin de remonter à la surface, non moins de vingt employés Aether, accompagnés de leur Pokémon, firent irruption de la zone A pour foncer vers nous.

- « Ils sont là, arrêtez-les ! ordonna l’un d’entre eux.

- Nostenfer, Buée Noire ! » s’exclama Gladio.

L’immense chauve-souris apparut dans un flash de lumière et cracha une épaisse fumée noire afin de couvrir notre retraite. Les membres d’Aether, comme leurs Pokémon, se mirent à tousser quand ils se firent surprendre par ces vapeurs qui les empêchaient de nous voir.

- « Allez, tous à bord, » ordonnai-je en voyant les portes de l’ascenseur s’ouvrir enfin.

Gladio rappela son Nostenfer à la dernière seconde, juste avant que les portes ne se referment, laissant derrière nous ces individus qui suffoquaient toujours dans la Buée Noire. Il appuya sur le bouton du premier supérieur, soit l’étage le plus élevé proposé par cet élévateur.

- « Foutus ascenseurs, grogna-t-il. Pour atteindre les étages supérieurs, on va devoir changer, celui-ci ne peut nous ramener qu’au premier. »

Quand l’ascenseur s’immobilisa, nous nous préparâmes tous mentalement à nous faire accueillir par une multitude de membres à la solde du groupe Aether. Mais, à notre surprise, il n’y avait personne qui nous attendit à notre sortie, à l’endroit où nous avions livré la précédente bataille contre des employés d’Aether.

- « Je ne sais pas pour vous, mais je sens le piège à plein nez, fit Oléa.

- Dépêchons-nous, fit Chrys. Il ne faut pas trop traîner ici. »

Gladio nous indiqua du bras de le suivre, afin qu’il nous conduise vers les escaliers qui permettront de poursuivre notre ascension. Nous n’eûmes le temps que de faire quelques pas qu’un bruit de sirène, puissant et déplaisant, retentit dans tout l’étage, déchirant le silence, nous faisant tous sursauter.

Nous avions été repérés…

Celui-ci, encore secoué par la manière soudaine dont son collègue avait été éliminé et comprenant qu’il >avait affaire à deux dangereuses folles qui avaient leur place à l’asile, recula à toute vitesse en libérant un >Crabominable de sa Pokéball afin de se défendre.

Luna elle-même l'avoue ! Elles me font peur ces deux-là. Peut-être qu'au prochain chapitre on verra Lilie ?

Super chapitre !

Ces folles qui balancent oklm les gens par la fenêtre

Tili est trop touchant de s'inquiéter pour Lilie

J'ai adoré, vivement la suite

Super chapitre, comme toujours !