Hello guys

     J'avoue que ma fiction sur le fofo ACBH avait plutôt bien marché, je vais donc m'y remettre avec plaisir .) . Je vais donc reposter tous les chapitres précédents (C/C sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-22575-41612-1-0-1-0-fic-assassin-s-revenge.htm ). Laissez moi psoter les 14 chapitres svp, merci (y'aura tjrs un ENFO*RER qui viendra le faire t'façon )

PROLOGUE

Des nuages noirs se formaient à l’horizon.
Le vent sifflait, il allait bientôt pleuvoir.

La ville n’était qu’un amat de silence.
Un peu plus loin, à la place centrale, un homme parlait.
Des centaines de personnes l’écoutaient.

Qui était-ce donc ?

Le vent se faisait de plus en plus fort.
Les nuages se rapprochaient.

L’homme continuait de s’exprimer, imperturbable.
Il parlait, apparemment, du gouvernement.

Ce devait être un orateur.

Le vent s’accéléra de plus belle.
Les nuages étaient très proches.

L’homme parlait d’un nouveau régime politique.

Ce devait être un député.

Des gouttes de pluie accompagnèrent le vent en furie.

L’homme, continuait de parler comme si de rien n’était.
Il disait qu’il allait changer toute la nation.

Ce devait être un gouverneur.

La pluie s’était transformée en orage.
Le ciel était entièrement noir.

L’homme continuait son discours, impassible.

Mais il n’avait surement pas vu, l’ombre au dessus de lui...

Soudain, un écran de fumée fut projeté dans la grande place.
Personne ne voyait plus rien.
Quelques instant plus tard, quand la fumée venait à se dissiper.
Le public cria.

L’homme avait disparu, en laissant une trace de sang au sol.

Un garde cria et montra du doigt un peu plus haut.

L’homme était pendu, sur la poutre au dessus.

Cet homme était le Roi.

CHAPITRE 1 : ÊTRE SPÉCIAL

Suis-je spécial ?
Ma mère n’arrête pas de me répéter que je suis spécial depuis tout petit.

Mais suis-je spécial pour autant ?

J’ai peut-être une intelligence supérieure à la moyenne…ça c’est sur.

Mais cela fait de moi quelqu’un de spécial ?

Je suis peut-être beaucoup plus agile que les gens que je connais.

Et ça fait de moi quelqu’un de spécial ?

Cela fait deux ans que je ne fais que tuer.
En quoi cela fait t-il de moi quelqu’un de spécial ?

…

J’en sais rien.

…

Et puis…pourquoi pas ? Je m’appelle Jake Holly, et je suis spécial.

Avouez, ça le fait Jake Holly. C’est mon père qui a voulu m’appeler comme ça. Je sais pas…ça sonne bien. J’ai eu de la chance en même temps…j’en connais un qui s’appelle Martin Salade…

Rien que ce nom me fait marrer. Martin Salade…

Qui a eu l’idée de s’appeler Salade ?

C’est comme si je m’appelai Jake Chou-Fleur…
Faut le faire quand même…

Bon…c’est bien beau tout ça. Mais à part mon nom, vous ne connaissez surement pas grand chose sur moi.

Je m’appelle Jake, j’ai 18 ans, je suis né à Londres en 1801…

Vous en connaissez plus sur moi ?

Ça m’a toujours fait rire ce genre de situation…

Comme si le fait de savoir où et quand je suis né vous ferrai mieux me connaître…

Je peux aussi me présenter physiquement…mais je ne vois pas à quoi ça pourrai servir.

Je m’appelle Jake, j’ai les cheveux noirs, mi long et les yeux verts. Je suis mal rasé…j’me muscle de tant en tant…mais c’est surtout du au métier si je suis bien taillé.

Ça vous en donne plus sur moi ? Vous voyez peut-être à quoi je ressemble…mais bon, vous ne savez toujours rien de moi.

Pff…et puis ça servirai à quoi de toute façon.

Les gens veulent souvent savoir l’extérieur…
Mais ce qui compte vraiment, c’est l’intérieur.
Et puis, on ne peut juger quelqu’un que si on connait son histoire.

Mais les gens ne regardent que l’extérieur, c’est humain, mais aussi stupide.
Et si il y avait du bien dans le pire des individus ?

…

En parlant d’histoire, vous vous demandez bien quelle est la mienne ?

En 18 ans, il s’en passe des choses.
Oui, beaucoup de choses.

J’ai vu mes parents se faire tuer sous mes yeux.

…

Vous vous demandez surement ce qui se passe ensuite ?
C’est normal.

Mais je ne vous le dirais pas.
Enfin si, mais au fur et à mesure…

Si on commence à perdre notre temps avec tout ça, on ne va pas avancer…

En parlant d’avancer…je me rends compte qu’on n’a strictement pas avancé…

J’ai essayé de me présenter complétement. Mais je n’y suis pas arrivé.

Je vais quand même tenter de me décrire en quelques mots.
Tout ce que je peux dire…

…

C’est que…

…

Je m’appelle Jake Holly et je suis un Assassin.

CHAPITRE 2 : LA VIE D’ASSASSIN

Oui je suis un Assassin.
Ça va faire bientôt deux ans d’ailleurs.

Enfin bon. Quelle importance ? Je suis né pour être assassin et je mourrai assassin.

Mais ce n’est pas le moment pour parler de ça.
Je crois qu’il est temps de passer à l’action.

…

Ville de Wells, 1819

Danny : Eh Jake ! T’a un nouveau contrat !

Ça, c’est Danny. Il est un peu c*n mais vraiment trop sympa. On a le même âge et on se connait depuis 10 ans. Je le considère comme un frère. En même temps, je lui dois beaucoup, c’est lui qui m’a appris l’escalade, le vol, et tout ce qui va avec…

Jake : Merci Dan. Ça faisait 3 jours que j’avais pas eus de contrats.

Danny : …

J’ouvre la lettre : « I want James Miller, this asshole has deceived me with another. He is in Glastonbury you will receive the money after the killing » (Je veux James Miller, ce conn*rd m’a trompé avec une autre. Il est Glastonbury, vous recevrez l’argent après l’avoir tué). Du classique, une femme trompée cherchant vengeance…en tuant son ex.
Oui, le monde est cruel, mais il est comme ça, et le pire, c’est que je l’aime tel quel.

Jake : Je pars tout de suite ! Les armes sont prêtent ?

Ah oui, c’est Danny qui m’a fait toutes mes armes, il est très fort en mécanique. Il se sert des objets volés pour les reforger.

Je prends mes armes sur la table, enfile la tenue d’assassin, enfourche mon cheval, et direction Glastonbury.
J’ai de la chance, c’est à 20 minutes d’ici.

• Avance Rapide*

J’aime bien l’option avance rapide… je suppose que vous n’avez pas que ça à foutre de savoir ce que j’ai donné à bouffer à mon cheval et tout...

Enfin bref, il est où c’conn*rd ?

Après quelques promenades en toit et questions aux habitants il est très facile de trouver sa cible. A part si le client vous envoie chier l’autre bout du pays…

Tiens en parlant de cible je viens de la trouver.

Jake : Toi là.

James : Salut frère.

Jake : Pourquoi tu pourquoi tu m’appelle comme ça toi.

James : On est tous frère mon ami.

Il est c*n ou quoi lui…

Jake : Et pourquoi t’a trompé ta femme ?

En fait j’m’en fou mais bon j’aime bien causer avec la victime…

James : Elle me plaisait plus tout simplement…que veux-tu ?

Jake : …Taggle.

Un coup de lame secrète dans les entrailles…et c’est fini.
Trop facile…
Des années pour apprendre, éduquer, étudier…pour un jour, en quelques secondes, faire la pire erreur de sa vie…

Avant qu’il ne meure, je regarde un instant ses yeux…

Oui, les yeux des victimes sont criants de vérité. Certains meurent heureux, rancuniers, non vengés...
Les yeux ne trahissent jamais.

Les yeux de James Miller étaient plein de regret, d’amertume…
Pas étonnant, en trompant sa femme…

Avant de partir, je signe sur sa peau « SyDeath ».
SyDeath ? C’est mon surnom d’assassin. Être assassin oblige de prendre des mesures : dont un nom de couverture. Il vient de l’époque où j’étais dans une guilde de voleurs…on m’appelait SyDeath…je sais pas pourquoi.

Avant de retourner à Wells chercher mon argent, une lettre tombe devant moi.

Un contrat d’assassinat ?!
Comment savait-on on je me trouvais ?

Je l’ouvre, il y avait déjà 75 000 Livres à l’intérieur…
J’aime ce genre de client.

« Nick Jones, Advisor of King, London » (Nick Jones, Conseiller du Roi, Londres).

Un conseiller du Roi…où l’assassinat presque impossible …

À suivre…

CHAPITRE 3 : INTERRUPTION…

Interruption ?!

C’est quoi ce chapitre à la c*n…
Tu te demande surement, toi, lecteur ce qui ce cache derrière ce titre bidesque ?

Moi-même j’en ai aucune idée.
Et puis…un nom de chapitre est si important que ça ??
J’en sais rien.

En plus j’ai rajouté des points de « suspension »…pour faire du suspense…

Mais revenons à nos moutons.
Nos moutons ?
Pourquoi les moutons ?

…

Quelle pourrait être la raison du client à vouloir tuer le conseiller du Roi ?

…

Aucune idée…
De toute façon 75 000 Livres ça ne se réfléchit pas.

• De retour à Wells…*

J’espère que Dan est là…ah le voilà.

Danny : Alors ?

Jake : Trop facile…comme d’hab.
Par contre j’ai reçu là-bas un contrat d’assassinat…en pleine ville.

Danny : En pleine ville ?!

Jake : Ouep, j’avoue que je suis un peu paumé sur ce coup là.

Danny : Et le contrat ?

Jake : …Nick Jones le conseiller personnel du Roi…pour 75 000 £.

Danny : Oh My God …
Je te prépare dagues, épée et grappin…attend moi quelques minutes.

Dan m’a aussi fabriqué une mini-arbalète planquée sous l’avant bras droit, c’est rapide et précis. Ça remplace les couteaux de lancer à la c*n…

Quelques minutes plus tard, direction Londres.

• Avance Rapide*

…J’ai beau faire avance rapide, faudra toujours une semaine pour y aller…
Ça fait trois jours que je suis parti, faudrait que je trouve une auberge…ras le c*l de faire des campements…

Jake : Une chambre s’il vous plaît…

Inconnu : Tiens.

Jake : Euh merci…

Vachement accueillant ici. Et puis toute façon je m’attendais à quoi.

...

P*tin c’est pas des lits ces trucs en béton !
…Toute façon j’ai pas le choix.

Quel est l’intérêt de faire souffrir la clientèle ??

…

Au milieu de la nuit, j’entends un bruit…

Qu’est ce que c’est cette m*rde ?!

Ma fenêtre était ouverte…je ne me rappelle pourtant pas l’avoir ouverte.

Jake : Y’a quelqu’un ?

Question stupide…j’ai été vraiment c*n sur ce coup là…

Comme si on allait vous répondre…
Meilleur moyen de crever ça.

Evidement…pas de réponse.

C’est là que j’aperçois une silhouette au fond de ma chambre.

• Kling…*

Coup de lame dans l’estomac…histoire qu’il meure pas directement.
Oui je garde toujours une lame secrète la nuit.

Jake : Qu’est ce que tu foutais là conn*rd ?

??? : Je…suis…

Trop tard…il est déjà mort.

Comment m’a-t-il repéré ?

Pourquoi il ne m’a pas tué ?

Aucune idée.

J’ai l’impression qu’il s’est laissé tué en plus…

…

• Avance Rapide*

Me voilà à Londres, maintenant il faut que je monte le plan d’assassinat.

Et oui…ça se tue pas comme ça un Conseiller du Roi…

À suivre…

CHAPITRE 4 : INFILTRATION

Pendant un assassinat…il faut toujours TOUT prévoir.
Sinon il risque d’arriver de mauvaises choses.

Et quand je dis mauvaises choses croyez-moi…

Lors de mes premiers assassinats, j’ai failli être condamné à mort, jeté en taule, brulé vif, exilé et bien d’autres choses de ce genre…

…C’est pour ça que maintenant, lors de ce genre d’assassinat, je prévois un plan sur-mesure.

Pour l’instant…je n’ai aucune idée de la manière dont je vais procéder.

Buckingham Palace est plus que bien gardée, c’est une véritable forteresse.

Il faudra d’abord que je me procure la carte de la résidence. Ensuite il faudrait que je trouve des témoins susceptibles d’avoir visité le bâtiment.

Après il me faudra un peu d’improvisation et je pense que ça peu le faire.

…

Jake : Bonjour, avez- vous déjà allé à Buckingham Palace s’il vous plait ?

Inconnu : Mmmh…non pas que je sache, désolé.

P*tin ça fait une heure que je demande ça aux passants personne ne l’a visité une seule fois…
…Ah si à part ce…mangeur de feu qui devait amuser le Roi…

…75 000 £…

…

Qu’est ce qu’il fou lui avec son chapeau de m*rde à faire payer des gens…

…Chapeau de m*rde…

…Faire payer des gens…

…Un garde de la sécurité royale !

• Avance Rapide*

Garde : Je ne vous dirais rien !

Jake : Tu en sur ?

Garde : Je ne vous dirais rien…

Jake : Très bien…tu sais que j’ai ta famille en otage…je peux les supprimer quand j’en ai envie.

Garde : D’accord d’accord !

Il est trop c*n lui…

Garde : Il y a une petite fenêtre sur le 2 étage du toit…tu pourras y entrer sans te faire remarquer…maintenant libère ma famille !

Jake : D’accord mais avant…

• Kling*

…

C’est incroyable ce que les gens sont naïfs…je lui dit que je veux savoir ce que je veux, il ne dira rien. Je lui dit que j’ai sa famille en otage, il avoue tout. L’être humain est une vulgaire chose manipulable à tous bouts de champs. Un pigeon…

…

Il fait nuit.

Je sors mon grappin et l’accroche au 1er étage du toit.

M*rde un garde de nuit !

Je lâche la corde de justesse.
Dégage mon bras droit…

• Blang*

Le carreau dans le dos, le garde tombe, raide.
L’arbalète marche bien.

Je rattrape la corde et escalade le toit jusqu’au 2e étage.
La petite fenêtre était là…

…

C’est bon. Je suis entré dans Buckingham Palace…

À suivre…

1. CHAPITRE 5 : BUCKINGHAM PALACE

Buckingham Palace…

Ça fait seulement 50 ans que c’est la demeure officielle du Roi et de ses adjoints …
Et c’est déjà devenue une forteresse blindée…

J’ai étudié la structure du bâtiment. Les couloirs rectilignes. Les chambres parfaitement carrées…
…

Me voilà donc dans la Junk Room (Débarras).
Le North Corridor est un petit couloir. Je pense pas qu’il y ait beaucoup de surveillance. Je vais tenter de monter par les escaliers au Nord-Est, mais bon, je garanti rien…

• Kling*

Je dépose le corps du garde dans la salle de débarras.

Garde : …aargh…tu…

P*tin il va se la fermer lui.

Après lui avoir tranché la jugulaire, je me lance discrètement dans le couloir.
M*rde deux gardes en approche.
Ils ne m’ont pas vu, j’en profite pour me cacher derrière le mur…

…

Garde : Ouais ! J’te promets. Le gamin commence à me regarder d’un air bizarre.

Garde 2 : Comment ça ? Je croyais que c’était ta femme ?

Garde : Euh oui mais en fait…h....m…

Garde 2 : *rire étouffé*

Garde : ………

Ils s’éloignent sans me remarquer…ces abrutis.

Bref, normalement, à droite il devrait y avoir un escalier…

Bingo.

…Me voilà au deuxième étage. L’étage de la chambre du conseiller…

Je jette un coup d’œil au West Corridor.
Le couloir est blindé.
Huit gardes patrouillent dans le couloir, et …quatre gardes devant une porte…

« Advisor Room »

La chambre du conseiller.

Je ne peux pas passer frontalement…on risquerait de donner l’alarme
En plus, ce doit être la seule issue…

À moins que...

J’ai trouvé.

…

Je referme la fenêtre délicatement.
Oui, d’après les plans, l’Advisor Room est la dernière pièce avant la grande terrasse.
Je vais donc pouvoir y aller par la fenêtre…

...

P*tin elle veut pas s’ouvrir celle-là…
Je dois vraiment avoir l’air ridicule sur ce coup là.

Pas grave…je suis obligé d’y aller de force.
Je suis si près du but…

• Bang*

Je me précipite dans la chambre et…

…

Quoi ?!
…Personne !!

Et les gardes arrivent je suis mal p*tin…

Garde : QUI EST LÀ ??

…

Garde 2 : …Il n’y a personne…

Wow, OMG. J’ai vraiment eu chaud.
En cinq secondes, j’ai eu le reflex de prendre mon grappin et de m’accrocher au lustre…

…

Garde : Je pense surtout que c’est l’Assassin de la fameuse lettre.

La fameuse lettre ?? C’est quoi ce bordel ?
On les a donc prévenu de mon arrivé ici ?!

Garde 3 : Si c’est le cas, heureusement que Mr Jones et le Roi ont été mis en lieu sur…

Garde 4 : À Harlow ? C’est ça ?

Haha quel c*n !

Garde 2 : Chut, on pourrait t’entendre !

…

Garde 3 : Regardez !! Là haut !!

Et m*rde ils m’ont repéré.

• Kling*

Je saute sur mes quatre victimes…
Double assassinat.
Bien pratique ces deux lames...
Je jette un couteau sur le troisième garde.
Un de moins.
Je sors mon bras droit…

• Blang*

Trop tard…le quatrième avait déjà alerté tout Buckingham Palace

Une douzaine de gardes se dirige vers moi…

Je suis vraiment dans la m*rde là.

À suivre…

CHAPITRE 6 : HARLOW

J’ai toujours voulu tout contrôler.

Je sais pas pourquoi…
C’est peut-être ma profession…

Contrôler les choses, pour moi c’est un besoin constant. Sinon j’ai l’impression d’être pris au dépourvu…

Et en ce moment, je peux vous dire que je ne contrôle absolument rien.

Les épées volent, le sang jaillit, les cris fusent, des coups de feu se font entendre…

La lutte contre les gardes ne se passe cependant pas trop mal. J’esquive les coups un par un. Je supprime les tireurs. Je viens même à bout des armures lourdes.

Une troisième vague d’ennemis approche.

C’est le moment.

Un nuage de fumée apparaît…

Oui, il me restait une seule bombe fumigène.

Je profite de la panique de ces crétins pour sauter par la fenêtre.

…

Il fait toujours nuit.
La lune est environs à 78 degrés Ouest.
Il fera jour dans 5 heures.

Ce qui me laisse tranquillement le temps d’aller à Harlow pour y être dans la nuit.

La science lunaire ?
Une science décidément mystérieuse que je suis arrivé à maitriser.
Sans vous mentir, savoir l’heure qu’il est où je veux pendant la nuit je trouve ça sympa.

Mais maintenant, autre chose me préoccupe.

Trois mots trottent maintenant dans ma tête…

Qui, comment et pourquoi.

Sérieusement. C’est insensé !

Comment pouvait-on savoir que j’allais attaquer Buckingham Palace ?

J’ai été le plus discret possible. Je n’ai laissé aucun témoin en vie. Surtout que…Harlow est à 45 minutes d’ici ! Je ne me suis introduis dans le château qu’il y a seulement une demi-heure…

Pourquoi m’aurait-on dénoncé ?

Admettons qu’une personne sache ce que je faisais cette nuit là. Pourquoi m’aurait-elle balancé ? Bon ok, je voulais assassiner le conseiller du Roi. Il y a peut être une réponse à cette question…

Mais qui aurais pu me dénoncer ?
Ça…c’est le grand vide.

…

La lettre trouvée devant moi, après un assassinat.
L’homme apparu dans ma chambre, par infraction.
La fuite du conseiller, averti par quelqu’un.

Tous ces faits ont un lien. J’en suis sur.

Mais lequel ?

…

Assassinat.
Infraction.
Lettres.
Fuite.
Avertissement.

Ces 5 mots. Plus rien n’existe.
A part ces 5 mots.

…

J’ai trouvé.

…

Je me cramponne à mon cheval. J’aperçois Harlow.

Ce n’est qu’un hameau de vieilles maisons.

Un hameau ? Quand même une vingtaine de bâtiments. Et je n’ai pas le temps de tout chercher.

Il faut absolument que je trouve la bonne baraque…

Voyons. Si j’étais le conseiller…où me cacherai-je ?

Evidement, les gardes du corps personnels de ce dernier ne sont pas aussi c*ns que ça.
Enfin quand je dis c*ns…c’est qu’ils ne se planqueraient pas dans les maisons toutes neuves…

On peut donc éliminer, 15 maisons.
Waouh. Ça va vite non ?

Il ne reste plus que 6 maisons.

…Trop en ruine serait inconfortable, tout de même…

Il reste à présent 2 maisons.

…L’assassin doit peut-être nous poursuivre, il faut bien se cacher…

C’est la maison la plus loin de l’entrée du village.

…

Je monte sur le toit.

Ils sont là.

Six armures lourdes, deux éclaireurs et quatre fantassins.
Un homme au milieu.

Le conseiller.

• Kling*

À suivre…

1. CHAPITRE 7 : DANS LA NUIT

Le sang m’éclabousse.

Le conseiller est mort.

D’ailleurs, il sait que j’allais venir, d’après ses yeux.

Six armures lourdes, deux éclaireurs et quatre fantassins se tiennent devant moi.

Il me reste trois balles dans mon six-coups.

• Pang*

• Pang*

• Pang*

Deux éclaireurs et un fantassin en moins.

Je dégage mon bras droit.

• Blang*

Carreau en pleine tête. L’armure lourde s’effondre.
Il ne reste qu’un fantassin et cinq brutes devant moi.

Une armure lourde brandit sa hache vers moi.

Je saute pour caler mes pieds sur le mur derrière moi, puis bondis en réalisant une cabriole pour tuer deux armures lourdes à coup de lame secrète. J’ai appris cet enchaînement quand j’étais gamin.

Dans la vitesse, je parviens à attraper la hache d’une des trois armures lourdes qui reste.

À partir de cet instant, c’en est terminé pour eux. Hache à la main, c’est fini.

Je fends le crâne des trois fantassins restants.

Je regarde derrière moi, les gardes n’ont pas attaqué. Ils sont en position arrière, ce qui signifie qu’ils attendent la contre-attaque.

Il faut que je frappe au bon timing, la hache sera donc trop lente.

Je dévisage les armures lourdes quelques secondes.

…Maintenant !

• Vling*

Deux couteaux s’envolent.

Un dans la gorge de la brute du milieu et l’autre dans l’œil de celui de droite.
Touché au millimètre près, comme d’habitude.

…M*rde ! Le dernier s’est enfuit !

J’escalade le toit le plus vite possible.

Il est là-bas, à une cinquantaine de mètres.

• Blang*

La sixième armure lourde est tombée, un carreau dans le dos.

Je m’approche de ma cible…

…J’ai tué le conseiller du Roi d’Angleterre. J’ai réussi.

Je suis très fier de ce que j’ai accompli…mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui me trouble. Et cela depuis que j’ai reçu ce contrat d’assassinat.

Après avoir prélevé son sang avec ma plume d’assassinat, signé soigneusement sur sa peau "SyDeath", puis caché tous les autres cadavres, j’enfourche mon cheval en direction d’un endroit désert. Je n’aurai pas le temps de trouver une auberge en pleine nuit de toute façon, alors autant chercher un bon lieu de campement.

J’atterris finalement dans une prairie délimitée d’une forêt.

Je m’allonge dans l’herbe grasse. Le ciel est si beau.
Je contemple les étoiles, les constellations, la lune.

Qui voudrait s’en prendre au conseiller du Roi ?
Un pays ennemi ? Impossible, ils auraient fait appel à un assassin de leur nation. Et puis je ne suis pas internationalement connu.

Et puis, j’ai tué la cible, j’ai mon argent, c’est le principal.

La lune est toujours aussi haute.
Le silence règne, la nuit est paisible.

Je ferme les yeux. Une petite brise caresse délicatement ma peau.

…

Mais tout à coup le silence se rompt. Un grésillement régulier se fait entendre.

J’ouvre les yeux.

Un buisson bouge.

Je pose doucement ma main sur l’étui de mon épée.

Une silhouette noire approche.

À suivre…

CHAPITRE 8 : LE FACE À FACE

La silhouette se reproche petit à petit, en marchant.
Le vent se met souffler. Ma main est toujours suspendue à l’étui bleu de mon épée.
L’inconnu se rapproche, les détails de sa tenue apparaissent petit à petit.
Une tunique noire, se réfléchissant à la lumière de la lune. Une cape déchirée, soulevée par le vent. Et son visage est masqué par un…un capuchon !

Est-ce un Assassin ?

L’homme avance lentement, le ton bas.
Arrivé à une vingtaine de mètres d’écart, je lui crie :

- Qui es-tu ?

Aucune réponse…
Il continue d’avancer.
Je ne peux pas le laisser s’approcher plus près. Ce serait trop dangereux.

- Arrête-toi là ! m’écriai-je en soulevant mon épée.

Contrairement à ce que je pensais, il s’arrête.

- Bonsoir Jake…Jake Holly, dit-il d’une voix grave.
- Co…comment connaissez vous mon nom ?! demandai-je, les yeux écarquillés.

Seuls mes amis et ma famille connaissent mon nom. Et je ne suis connu que sous mon nom de couverture…
L’inconnu baisse la tête, derrière son capuchon noir.

- Cela fait très longtemps que je connais ton nom Jake. Mais ce n’est pas le moment de parler de cela. Tu ne dois pas savoir pourquoi je suis ici, je me trompe ?

Je le regarde, attendant une réponse tandis ce que le vent commence à s’accélérer. Ma main se cramponne à la lame entre mes mains. L’inconnu reste calme, serein. J’essaie de faire tout mon possible pour paraître de même, mais, je n’y arrive pas. Le trouble me submerge. Je suis sûr d’avoir déjà vu cet homme quelque part, mais où ?

- Bien, n’as-tu pas remarqué des choses étranges ces derniers temps ?

C’est vrai qu’il y a des choses inconcevables que je ne pourrai pas expliquer. Mais quel lien y a-t-il avec cet inconnu ? Je me contente de ne rien répondre…

- Je vais t’expliquer clairement. Le contrat d’assassinat, c’était moi, l’homme qui t’espionnait dans ta chambre d’auberge, c’était un de mes espions et…l’alerte anonyme à Buckingham Palace, c’était moi aussi.

Au fur et à mesure de sa phrase, je me suis senti de plus en plus troublé. C’était donc lui. La cause de tout ce qui c’est passé. Le contrat, l’espion, l’alerte, je savais que tous ces faits avaient un lien, je le sentais, mais à ce point que cet inconnu en soit la cause. Pourquoi a-t-il fait tout cela ? Me demander un assassinat pour après me piéger ? C’est insensé…

- Mais…pourquoi ? dis-je, interloqué.

L’homme marque un certain de temps avant de me répondre.

- C’était, pour… te tester.

Je ne pourrai pas décrire la stupeur que j’ai en ce moment. Pour me tester ?! Qu’est ce que cela signifie ? Et pourquoi ?

- Et tu es prêt. Rejoins-moi Jake.

Il remonte sa tête.
J’entraperçois son visage…

CES YEUX !!

« Londres, 1809.

Il y a du sang partout.
Un homme se tient au milieu.
Mes parents sont au sol.
Ils sont morts.
L’homme se retourne vers moi.

- Tu me rejoindras quand tu seras prêt.

Ses yeux d’un bleu perçant me dévisagent. »

Ces yeux étaient ceux de l’assassin qui a tué mes parents.
Et cet homme se trouve devant moi.

- C’était toi…fils de…

Saisi d’une extrême vengeance, je me jette violemment sur lui à coup d’épée.
Incroyable ! Il a paré le coup.

- Cela ne sert à rien, Jake. Rejoins-moi.

Je lui envoie les six derniers couteaux que j’ai en réserve.
…C’est un insensé, il a tout esquivé en même temps !

- Je n’ai que faire de tes sottises, Jake, je vais te laisser du temps pour y penser. Et je reviendrais pour demander ta réponse.

Je me jette une deuxième fois sur lui. Coup encore paré.

- Argh !

L’homme m’a enfoncé son poignard dans l’épaule gauche !

- À bientôt Jake…m’affirme t-il.

Je me sens faible, comme si toute l’énergie de mon corps se vidait. Je m’écroule dans l’herbe grasse. Je suis en train de perdre mon sang. Je vais mourir…
L’homme s’éloigne, en marchant.
Ma vision n’est plus correcte, je vois trouble.
Ma vie défile sous mes yeux…je me rends compte qu’elle n’a été qu’un échec. À quoi bon tuer des gens ? Je n’ai fait que ça pourtant. Mes parents sont morts, je n’ai rien pu faire pour les venger. Et je vais mourir à mon tour…

C’est le vide…

À suivre…

CHAPITRE 9 : UNE RENCONTRE

J’ouvre doucement mes yeux.
Un rayon de soleil m’éclaire délicatement.
Je suis dans une chambre à coucher, décorée de meubles en frêne blanc et de vases en porcelaine vert. Des tableaux illustrant des scènes de famille étaient disposés un peu partout sur les murs, et une bibliothèque arborait fièrement la partie gauche de la pièce.

Je suis donc encore en vie. Mais, qui m’a sauvé ?
D’un coup, la porte s’ouvre à la volée.

Une jeune femme entre dans la pièce, je suffoque en la voyant.
Ses longs cheveux noirs ondulent délicatement sur sa silhouette et ses yeux vert émeraude brulent de beauté. Son visage a la perfection d’une statue. La courbe de son menton, ses pommettes et ses longs cils lui donnent quelque chose d’exotique. C’est la femme la plus séduisante que j’ai jamais vu.
Je n’ai pas réussi à dire un mot, tandis ce qu'elle s’avance vers moi :

- Ah ! Tu t’es enfin réveillé ! Comment tu te sens ?

- B…bien, dis-je en m’étouffant.

- Ça va faire bientôt deux semaines que tu es dans cet état, je commençais à croire que tu n’allais pas t’en sortir.

Mon regard se pose vers la fenêtre.

- Comment t’appelles-tu ? demandai-je, essayant de lancer la conversation.

- Jenny, répondit t-elle. Tout d’abord dois t’avouer que je ne t’ai pas trouvé par hasard, enfin, pas totalement.

Elle s’interrompt. Que veux t-elle dire ?

- Pour tout t’expliquer, je suis à la poursuite d’Evilblood depuis longtemps. Et j’ai réussi à le localiser, il y a deux semaines. Mais, je suis arrivé trop tard…et tu étais là, au sol.

Evilblood...l’assassin le plus connu de Grande-Bretagne. Il a la réputation d’être sans pitié, de tuer pour le plaisir. C’était donc lui l’inconnu…

- Cet homme a tué mes parents, déclarai-je, les yeux rivés vers le bas.

La surprise se lut immédiatement dans ses yeux.

- Je…je suis désolée.

Je regarde mon épaule. La plaie a cicatrisée.

- À vrai dire, Evilblood a aussi tué mon père et ma mère, sous mes yeux, dit-elle. C’est ce jour là que j’ai décidé de me venger, coûte que coûte. J’ai formé une unité d’assassins surentrainés, ayant pour but de traquer, et d’éliminer cet homme. Oui, comme tu as du sûrement dût le penser, je suis Assassin.

Elle est donc Assassin, elle aussi. Je me rends compte que nous avons de tas de points communs. Le même homme a tué nos parents. Saisi par la vengeance, nous sommes devenus assassins, pour supprimer Evilblood.

- Il faut que je rejoigne ton unité. Je t’en dirais plus sur moi après.

- Très bien, allons-y, je testerai tes capacités là-bas. C’est à cinq minutes d’ici.

Je sursaute : mon regard croise ses yeux émeraude. Elle est tellement belle…

- Au fait, je ne t’ai toujours pas demandé ton nom ?

- Je m’appelle Jake, Jake Holly, surnommé SyDeath.

À suivre…

CHAPITRE 10 : UNE MAISON ABANDONNÉE

- Sy…SyDeath ?!

Me connait-elle ? C’est possible. Il est vrai que j’ai acquis au fil du temps une grande renommée. Aucun assassinat échoué. De multiples infiltrations en pays ennemis. Divers services pour le gouvernement. Oui, j’ai appris à me créer une réputation. Et cela en même pas deux ans. Efficace ? Non. Motivé. Motivé d’éliminer un menteur, un assassin. Evilblood.

- Tu serais donc SyDeath ? Un des assassins les plus connus de Grande-Bretagne ? Le plus demandé par le gouvernement ? Le meurtrier du conseiller personnel du Roi ? Beaucoup de mes hommes t’admirent. Tu seras le bienvenu dans l’unité.

Je me sens un peu gêné, en effet, c’est assez rare que je me prenne des compliments. Surtout dans ce genre.

- Merci beaucoup, vraiment. Sans toi, je ne serais sûrement pas là à l’heure qu’il est.

- Ce n’est rien. J’ai lavé ta tenue, je vais la chercher, dit-elle en se levant. Nous allons y aller.

Elle ne porte pas de vêtements très féminins. Une tenue d’assassin en soie blanche moulant sa silhouette et un capuchon traditionnel. J’aperçois des couteaux à sa ceinture. Pas de lame secrète. Elle laisse la porte ouverte en sortant. J’arrive à peine à me lever, mon épaule m’empêche encore tout mouvement brusque. Malgré tout, je parviens doucement à franchir le seuil de la porte. Des escaliers métalliques mènent directement au rez-de-chaussée.
La maison est tout de même assez grande. Décorée à l’italienne, les murs colorés, vert, bleu et rouge vifs, puis les meubles en fer forgé couleur menthe à l’eau. Des vases en cuivre et en verre sont disposés sur différents supports et des lustres en cristal pendent au plafond. Les rayons du soleil passant par les nombreuses vitres apportent à la maison quelque chose de chaleureux.

- C’est ici que tu habites ?

- Oui, cette maison appartenait à mon grand-père, répond-elle en posant des vêtements sur la table. Voilà la tenue, j’ai aussi pris soin de ton cheval, tu peux aller le chercher, il est à l’écurie.

Il y a une cour à l’extérieur, l’écurie est au fond. Ma monture n’a rien, sa robe blanche est en parfait état. Jenny m’attend derrière un portail en fer noir. Après avoir installé une selle, j’enfourche mon cheval et la rejoins.

Quand j’y repense, tout ça me parait irréel. J’étais un assassin normal, admiré par certains, haï par d’autres. Et puis un jour tout change, je rencontre l’assassin qui a tué mes parents il y a dix ans. Celui-ci me dit de le rejoindre. De le rejoindre ? Je n’ai compris. Puis je rencontre Jenny, une assassin à la poursuite de la même personne que moi. Elle a même créé une unité ayant pour but de l’éliminer. Mais que veut Evilblood à la fin ? Et où est Danny ? Des tas de questions trainent dans ma tête. Ce n’est pas encore clair. Je revois la pleine lune, le sang sur le sol, la silhouette noire, mes parents…

Cela fait dix minutes que je trotte aux côtés de Jenny. D’après ce qu’elle me dit, le centre n’est plus très loin.

- Tu peux m’en dire plus à propos de l’unité ? lançai-je d’un seul coup.

- Oui, je comptais justement t’en parler, répond-elle en tournant son regard vers moi. Tout d’abord l’unité s’appelle « l’Eternal ». Nous sommes six membres, je les ai formé à l’agilité surtout, et je n’ai recruté que des personnes sachant déjà combattre. Il y a Bill, le plus intelligent et le plus calme de l’équipe, il maitrise les poignards à la perfection et il a un réel don pour l’infiltration. Il y aussi Nick, le plus jeune du groupe. Il est très talentueux aux Shortswords, les épées courtes. Il établit aussi tous les plans d’assassinats, c’est un véritable génie dans ce domaine.

Je relève les rennes de mon cheval, tandis qu’elle continue de parler.

- Lewis est le meilleur combattant de l’unité. C’est aussi le plus mature et le plus sérieux, – sachant que je ne recrute pas au dessus de vingt-cinq ans. Je le laisse beaucoup prendre des décisions à ma place. Elles sont souvent très justes. Après, il y a Peter, sans contester le plus agile de nous tous. C’est un excellent grimpeur. Il maitrise une arme très peu commune et pourtant très dangereuse, les aiguilles. Le suivant, James, il est colérique, mais gentil au fond. C’est l’archer du groupe. Il est en effet très précis à l’arc. Et pour finir, moi-même. Je suis la dirigeante de l’unité. Mon arme de prédilection ? Les dagues. C’est mon père qui m’a appris à les manier. Je suis folle, sadique et exigeante…non je plaisante, pas de soucis ! Comme tu le sais, notre unité n’a qu’un but : traquer et éliminer Evilblood. En plus d’un nouvel élément dans l’unité, tu pourrais nous être d’une grande aide, toi qui l’as déjà affronté.

- Très bien, l’équipe que tu as formé m’a l’air très entrainée. Quand est-ce que je passerai le test ?

- Quand tu seras remis sur pied, bien sûr. Et j’espère le plus vite possible. Nous devrons directement repartir sur les traces d’Evilblood, dit-elle levant les yeux devant. Tiens, nous sommes arrivés.

Nous nous trouvons devant une maison, ressemblant à toutes les autres. À un détail près : son état abominable.

- C’est ici ? Mais qu…

- Suis moi, me coupe t-elle.

La voyant entrer, je la rejoins.
Un écriteau est gravé au dessus de la porte d’entrée.

« Ne pas entrer »

Un grincement se fait entendre. Je referme la porte avec délicatesse.
La maison est plus que sinistre. Plusieurs murs sont percés de gros trous, le papier peint est tailladé, les rideaux déchirés et le parquet craque à chaque pas.

- C…c’est là dedans ?!

- Par ici ! s’exclame t-elle.

- Mais qu’est ce que…

Je m’interromps. Elle me montre une trappe cachée sous le tapis.

- Descends le premier, je te suis.

Après de nombreuses marches, une lumière de plus en plus forte apparaît.
Ça y est, j’ai atteins la dernière marche.

- Incroyable…, dis-je les yeux écarquillés.

Jenny arrive à côté de moi.

- Voici l’Eternal.

À suivre…

CHAPITRE 11 : LA CONFRÉRIE

- Je…je n’ai jamais vu ça au paravent.

Une salle ronde à pavés blanc s’étend à plus de trois cent mètre. Tout en étant souterraine. D’autres murs se font apercevoir sur les côtés, ce qui laisse penser qu’il n’y a pas qu’une seule salle. Des piliers blanc réguliers maintiennent le plafond...couvert de fenêtres.

- Comment est-ce possible ? demandai-je en regardant au dessus de moi.

- Ce lieu a été construit par mon grand-père, répond-elle, c’était lui aussi un assassin. Il a fait bâtir cet endroit afin de réunir un clan secret ayant pour but de lutter contre les criminels de l’époque. Je l’utilise aujourd’hui comme Quartier Général de l’unité.

- Je vois…mais les fenêtres ?!
- Ah, oui. C’est dût à un phénomène physique que mon grand-père a découvert. Mais ce n’est pas le plus important, les autres doivent nous attendre en salle de réunion.

Je suis Jenny, incrédule. Cet endroit est une véritable résidence souterraine.

- Voici le terrain d’entrainement, dit-elle tout en me montrant du doigt un gigantesque espace absent de piliers. C’est ici que j’ai formé mes assassins.

Nous continuons d’avancer entre les colonnes de pierre blanche. J’aperçois un peu plus loin des personnes, vêtues de blanc.

- Salut tout le monde, dit Jenny arrivée face à eux.
Cinq assassins se tiennent devant nous, ils sont tous différents les uns les autres. Une grande table se dresse derrière eux.

- Voilà, comme vous je vous en ai déjà parlé, voici l’homme que j’ai trouvé en filant Evilblood.

Jenny me jette un coup d’œil, comme si elle voulait que je dise quelque chose. Je lève la voix pour lever le silence, tout en essayant de faire bonne impression.

- Très bien ! Bon je me présente, Jake Holly, fils de Josh Holly…maintenant décédé. Il a été tué par Evilblood, tout comme ma mère. Voulant me venger, je suis donc devenu assassin à mon tour. Puis un jour, j’ai reçu un contrat d’assassinat anonyme, ayant pour cible le conseiller du Roi, avec pour récompense, soixante-quinze mille livres, j’ai donc accepté. Après l’assassinat, le meurtrier de mes parents, Evilblood est venu à ma rencontre. Je l’ai bien sûr agressé, sauf que… je ne l’ai même pas touché. Il m’a ensuite asséné un coup de couteau à l’épaule gauche, comme vous pouvez le voir. Je suis tombé et me suis réveillé deux semaines plus tard chez…Jenny. Voilà. Ah oui, j’ai oublié une dernière chose, mon surnom d’assassinat, SyDeath.

Arrivé à ce dernier mot, les murmures commencent à se faire entendre chez les cinq personnes face à moi. Je ne m’y attendais vraiment pas.

- Bienvenue à l’Eternal, SyDeath, dit un assassin à peine plus jeune que moi. Nous t’admirons beaucoup. Jones, Lackey, Miller, Manson..tous ces assassinats font de toi un modèle pour nous. Je me présente, Nick Walker…

Et ils se présentèrent tous les cinq l’un après l’autre. Nick est un ancien noble de Londres, après l'assassinat de ses parents, il est venu à Jenny. C’est le plus jeune du groupe avec seize ans, mais il est malgré tout très intelligent. Bill Jones est le suivant à s’être présenté. Il est plutôt grand, mûr et calme. Cheveux châtain et yeux bleu. Lewis Green est le troisième, il est grand et musclé, sans être lent non plus. D’après ce que m’a dit Jenny, c’est le plus âgé de l’unité. Et ça se sent, il est mature et très sérieux. Peter Scott est plus petit par rapport à Lewis, et ça peux être une bonne chose pour certaines infiltrations. Le dernier est James Perry. Sa famille a été liquidée jusqu’au dernier. Cherchant la vengeance, il s’est fait recruté par Jenny. Il est de taille normale. Un arc attaché dans le dos.
J’ai remarqué que chaque famille de chacune des ces personnes a été assassinée, par Evilblood. Il faudra que je trouve un lien entre tous ces meurtres.

Ensuite, Jenny me fait visiter le reste du « sous-sol ». Il y a aussi des chambres et une cuisine. C’est à croire que c’est véritable un manoir souterrain.

Après cela, Jenny me montre la salle de donnée. Une pièce triangulaire assez grande. Il y a sur la table du milieu, des dizaines de papiers, plans et autres.

- C’est ici que des tas d’information sur Evilblood et ses complices sont classées. Je te les montrerais dans quelques jours.

Ensuite, nous partons manger, puis je vais me coucher dans une chambre libre.
Celles-ci sont d’ailleurs assez grandes et confortables. Une armoire, un grand lit et…une fenêtre au plafond…

Je m’allonge sur les draps, en observant le peu d’étoiles voyantes.
L’Eternal m’a l’air d’être entrainée. Je connais à penne les membres, mais je sens qu’ils ont de l’expérience. Et il faudrait vite que je passe le test, pour qu’après nous puissions tout de suite nous mettre en chasse de notre cible. Demain, il faudrait que je fouille dans la salle des données, je trouverais forcément des informations cruciales sur Evilblood. Mes paupières se referment petit à petit, jusqu’au noir complet.

Le lendemain, après avoir pris un petit déjeuner, j’assiste à l’entrainement matinal.
Jenny les attaque un par un à l’épée, puis aux dagues, et enfin aux couteaux. Je suis surpris de voir comment certains réagissent. Lewis pare le coup frontalement, une preuve de force. Bill absorbe le coup sur le côté. Nick, lui, se saisit de la lame à la main, il est très habile. Peter n’a eût qu’à esquivé simplement le coup. Et James attaque directement en contre.

Jenny n’a pas menti sur le fait que son unité était « surentrainée », c’est maintenant l’entrainement de duel. Les lames volent, les épées jaillissent et le son du fer résonne dans la salle. C’est impressionnant de les voir. Lewis est selon moi le meilleur combattant, il manie ses deux marteaux parfaitement.
Je rejoins Jenny sur l’estrade en pierre.

- Ils sont très forts, tu les as bien entrainés.

- Merci. Mais en fait je leur ai surtout appris à manier les couteaux. Le reste, j’ai juste perfectionné leurs techniques. Au fait j’ai prévu le test dans douze jours.

- Très bien…

À suivre…

CHAPITRE 12 : L'ÉPREUVE DE COMBAT

Au fil des deux semaines qui suivirent, j’ai appris à mieux connaitre les membres de l’Eternal.
Les plus agréable est sans aucun doute Nick. Ses connaissances en gestion sont d’une grande utilité pour la confrérie. Il veille à ce que personne ne soit au courant du lieu et de l’unité, cela doit en effet rester secret. Il y a aussi quelqu’un avec qui j’ai beaucoup sympathisé, Peter. C’est quelqu’un de très plaisant. Il m’a notamment montré son art, le lancer aiguilles. C’est très impressionnant. Il n’a d’ailleurs manqué aucune cible. Ensuite, il m’a fait essayer…mais je n’en ai touché qu’une seule. Et encore, c’était la plus proche. James Perry est aussi amusant, mais il est facilement irritable. À peine ai-je touché son arc en métal qu’il s’est mis dans tous ses états. Ensuite, j’ai un peu moins parlé avec Lewis. C’est quelqu’un d’assez mûr. Lorsque que je le vois combattre, je n’arrive qu’à sortir un mot de mes lèvres : impressionnant. Puis il y en a un avec qui je n’ai dialogué qu’une fois, Bill. Il est très réservé. Alors, est-ce dût au fait qu’il s’entraine trois fois plus que les autres ? Je ne sais pas.

En fait, je ne suis pratiquement resté qu’avec Jenny.

Elle est très motivée pour son unité. Et c’est un bon signe. Non seulement elle est présente à tous les entrainements matinaux, mais elle tient à l’être pour l’entrainement de chacun. De plus, je ne l’ai jamais vu combattre. Enfin si, une fois. Je me souviens, il y a quelques jours, Lewis l’avait provoqué en duel. Et elle l’a écrasé sans trop forcé.

Le douzième jour approchant, je m’étais exercé pour la première fois dans la salle d’entrainement. Mon épaule me faisait moins souffrir.

Le jour "J", Jenny m’emmène dans la forêt, à côté de la ville. C’est ici que je passerai le test apparemment. Un espace paraît aménagé en rectangle. Je mise sur un test de combat.

- Bon, nous voilà le jour du Test, avec un grand « T ». Oui, ce test n’est pas de tout repos, j’ai vu beaucoup de personnes le rater. Certains y ont même perdu leur…hum, bon je t’explique le déroulement. Ça se passera en trois épreuves. L’épreuve de combat, l’épreuve d’agilité, et enfin, l’épreuve de mental. Si tu passe les trois, tu es accepté, sinon…tu es recalé à part si tu…enfin on verra ça plus tard, essaie de réussir. Nous allons donc commencer par l’épreuve de combat.

Dans le mille. Je me positionne à l’extrémité du carré, en attendant les explications.

- Bien, la première épreuve consiste à faire un combat contre Lewis. Ce n’est pas un match à mort, mais de désarmement bien sûr. Le premier qui n’a plus d’armes perd. Je vous ai laissé trois armes chacun. Une paire dague, un couteau et une épée.

Aïe, je tombe contre Lewis, le meilleur combattant parmi les cinq. Je sors promptement mes armes. Les dagues en premier, c’est dans cet art là que je suis le plus doué. Et puis dans un duel, il est très important de faire grosse impression en premier à l’adversaire.

- Le match peut commencer.

Je me jette sur ma proie à toute vitesse. Coup paré. Rapidement…
Ce dernier enchaine avec son épée. Une épée lourde…très lourde. Surtout si on est en train de contrer en dessous. Je rejette finalement la lame sur le côté et me lance dans le but d’une deuxième attaque. Il pare une seconde fois. Il est habile, il faut que je trouve son point faible…et vite. Les coups partent à gauche…à droite…encore à gauche, en haut. Cela n’en finit plus. J’ai l’impression de revivre à chaque fois le même mouvement. Mes dagues sont plus rapides, mais son épée est plus efficace. La pression s’accentue à chaque geste, chaque pas. Finalement, je fini par céder, il est trop robuste. Mes dagues volètent avant de s’enfoncer dans le sol grisâtre.

- Lewis trois armes, Jake deux.

Quelle arme dois-je prendre maintenant ? Le couteau est trop difficile à manier, je n’aurais pas l’ombre d’une chance de résister cinq minutes. Mais si je perds à l’épée ? Je ne préfère pas y penser. Je sors la lame de son fourreau. Et le duel recommence…

Cette fois, il attaque en premier. Je contre le coup difficilement, mais sûrement. Épée contre épée, même si la mienne est plus légère, c’est plus facile contre ce genre de combattant. Les coups s’accélèrent. Le son de l’acier résonne dans la forêt. Je crois que je commence à prendre le dessus, légèrement. Les chocs deviennent plus faciles à porter. Mon adversaire fatigue. Mais je n’ai pas trouvé de point faible pour autant. Il ne lâche pourtant pas son épée. Je relâche la pression quelques coups, qu’il croit qu’il commence à dominer, puis lui assène un coup impossible à parer. Sa lourde épée tombe au sol. Il y a égalité.

- Lewis deux armes, Jake deux.

Il sort sa paire de dagues. Je sais qu’il est beaucoup moins fort avec ces armes, mais il y a égalité, et mon épée légère risque de ne pas faire le poids face à la vitesse celles-ci. Je lance l’attaque. Celui-ci contre le coup frontalement, sans se préoccuper d’attaquer. Il reste sur la défensive. Et je réplique de plus belle. Il pare une fois de plus le coup. Je n’arrive absolument pas à trouver une faille quelconque dans ses techniques. Il revient maintenant sur l’attaque, je ne m’y attendais vraiment pas et bloque à peine ce qu’il faut. Mais sa force est trop grande. Je lâche la lame avant de me couper avec. Ça y est, je n’ai plus qu’une arme, le couteau.

- Lewis deux armes, Jake une.

Je sors doucement le couteau de son étui blanc, fixant mon adversaire d’un regard noir. Son visage n’exprime aucunes émotions. Je ne sais pas si je vais résister longtemps avec cette arme. Mais pourtant, il faut absolument lui trouver une faille. Le combat continue. Le couteau assez difficile à manier, mais je m’en sors correctement contrairement à ce que j’ai pu penser. Je frappe à différents endroit en espérant trouver un point faible, mais rien, vraiment rien.

Voyons…il bouge simplement, sans se compliquer les mouvements, il attaque droit…non je ne vois pas. C’est alors que je remémore une phrase du premier entrainement : « Il pare les coup frontalement, sans se préoccuper du reste ». Mais oui, c’est exactement ça. Il pare les coups par devant, sans se préoccuper des autres endroits. Un plan s’élabore alors dans ma tête. Je me mets en position de contre, attendant l’attaque. Mon adversaire saisit l’opportunité, évidement. Grave erreur. J’absorbe le coup, ma technique peut maintenant se mettre en place. Je l’attaque parfaitement droit, pour qu’il bloque le coup comme à son habitude. Il le fait, tout se déroule comme prévu. C’est à ce moment là que je fais une feinte d’attaque frontale, puis repart attaquer par le côté droit. Il tombe complétement dans le panneau. Je peux ensuite le désarmer facilement. J’ai réussi, je lui ai trouvé un point faible.

- Lewis une arme, Jake une.

Ça y est, c’est le face à face final. Mon opposant a aussi préféré garder le couteau en dernier. Il me dévisage. Je lui rends la pareille, il doit sûrement attendre que j’attaque. Et c’est ce que je fais. Confiant, je lui porte un coup au niveau de l’épaule gauche. Contre toute attente, il évite le coup. En effet, il a compris mon stratagème.
Je ne peux rien faire, je ne vois pas de solutions possibles…

À suivre…

CHAPITRE 13 : DÉTERMINATION

Au loin, des nuages commencent à distinguer le soleil matinal.
Un bruit résonne dans la forêt. Le bruit des lames.
Mon adversaire ne s’accable nullement au fur et à mesure des coups. Pire, il frappe de plus en plus fort. À ce rythme là, je ne risque pas de tenir très longtemps. Les coups sont de plus en plus rapides, de plus en plus forts. Je pare les attaques basiquement, sans chercher la complication, de peur de ne pas contrer assez vite. Mais la lutte est pourtant inutile, je le sais. Je vais finir à un moment où à un autre par perdre le contrôle. Il faut absolument que je reprenne le dessus. C’est alors que je saisi une opportunité incroyable, mon adversaire baisse sa garde sans se rendre compte. Je l’attaque à coup de couteau. Il pare, difficilement. J’attaque alors une seconde fois. Grosse erreur, il esquive le coup. Je ne m’y attendais vraiment pas. Il profite de cet instant de trouble pour répliquer de plus belle. Le violent choc entre les deux lames me fait perdre l’équilibre pour me retrouver finalement au sol. C’est fini pour moi, j’ai perdu le combat. Je ne peux plus rien faire, il va me désarmer. Mon adversaire s’approche doucement de moi…

C’est alors qu’un réflexe inattendu me prend : je l’agrippe de mes pieds à sa cheville gauche l’obligeant à tomber au sol. Puis je me relève rapidement et le désarme d’un mouvement facile. Ce geste inespéré vient de me faire gagner ce combat. Je n’en crois pas mes yeux.

- Jake une arme, Lewis, aucune. Jake remporte le combat !

Mon adversaire me lance un regard médusé, il ne devait vraiment pas s’y attendre. Je me contente de lui répondre d’un simple d’un simple sourire au coin des lèvres. Les quatre autres membres de l’unité se dévisagent un par un. J’ai vaincu Lewis, le meilleur combattant de l’unité.

- Très bien, nous allons passer à la deuxième épreuve, suis moi.

Jenny m’emmène un peu plus loin dans une petite ville à côté de Swindon. Nous sommes maintenant au pied d’une très haute église, je pense que ça va être pour le test d’agilité.

- Voilà l’épreuve d’agilité, comme tu peux le constater, nous sommes au pied de l’église de la ville, et cela n’est pas dût au hasard. Tu va devoir monter au sommet…

Rien de compliqué…

- …Puis sauter du haut de la tour dans le lac d’eau glacée et revenir ici…tout ça plus vite que Peter, le meilleur grimpeur de l’Eternal.

Aïe, je n’ai rien dit…

- Très bien, lançai-je en essayant de me rassurer.

- Bonne chance…

Je me positionne sur la ligne blanche tracée sur le sol, et dévisage mon prochain adversaire, Peter. Il me lance un sourire narquois mais amical. Ce n’est pas très rassurant…

- Attention, c’est parti !

Je commence par courir à toute vitesse et me lance sur le bâtiment, inutilement. Il est impossible d’escalader la façade du premier étage, il n’y a aucun appui. Je fonce alors directement sur les maisons voisines. De là, je pourrai sauter sur le deuxième étage de l’église. Une fois arrivé sur le toit de la maison. Je me jette sur la tour et atterris sur une grande fenêtre à grille. C’est donc avec facilité que je monte au troisième étage. Je vois que Peter a eu la même idée que moi, avec tout de même une longueur d’avance : il est au quatrième étage, et il faut absolument que je le rattrape.
Là où je me situe, il n’y a aucun support. Je vais devoir perdre du temps et faire le tour du bâtiment. Arrivé de l’autre côté, je me précipite sur la prise disponible. Mon adversaire est juste au dessus de moi, il a lui aussi dût perdre du temps. Je grimpe le plus vite possible, en essayant de le rattraper, mais c’est très dur, Peter est très coriace. Je suis maintenant arrivé au cinquième étage. Le sommet est proche. Mon adversaire vient d’ailleurs de l’atteindre. Je me précipite pour y grimper à mon tour.

Merde ! Mon dernier appui a lâché. Je m’agrippe le plus vite possible à la prise la plus proche possible. Mais ma main va lâcher, je ne pourrai pas tenir dix secondes de plus, et je ne peux pourtant pas m’arrêter là. Il y a bien une solution. Ma main glisse de plus en plus. Là-bas, il y a une petite corniche. Mais…elle est trop loin, et je ne peux pas prendre d’élan. Bon, de toute façon, je n’ai pas le choix, c’est ou sauter ou perdre le Test. Et je choisi le choix numéro un. Je me balance de gauche à droite de sorte à prendre un maximum d’élan et me lance dans les airs. J’arrive finalement à m’agripper à la corniche, j’ai eu chaud. Ça y est, je suis au sommet.
Maintenant…je dois sauter dans le lac. C’est carrément suicidaire. Il y a au moins une bonne quarantaine de mètres et l’eau est gelée. Peter a déjà sauté dans le lac à ce que je vois. Il faut que je le fasse à mon tour.

Je ferme les yeux et m’élance dans le vide. Le temps paraît long, très long. J’ouvre les yeux. Le lac se rapproche de moi d’une vitesse hallucinante. J’essaye de me mettre en position de plongeon, mais dans les airs, c’est assez difficile. Lorsque ma peau entre en contact avec l’eau d’un glacial époustouflant, mon souffle se coupe littéralement. Remonté à la surface, j’aperçois Peter. Il est encore dans l’eau. Je peux tout de même le devancer. Je me mets à nager le plus vite possible, oubliant la température austère de l’eau. Je me rapproche du bord, Peter commence à sortir. Il faut que je me dépêche. Arrivé à la chaussée je me mets à courir le plus vite possible, tant bien que mal avec mes vêtements trempés. Heureusement, mon adversaire ne coure pas vite à ce que je vois, je dois tirer profit de cet avantage. Je fais un dernier sprint avant la fin de l’épreuve…ça y est, j’ai doublé Peter. Traversant après cela la ligne d’arrivée. J’ai remporté une nouvelle fois l’épreuve.
Je me recroqueville, essoufflé, tandis que Jenny arrive vers moi.

- Bravo Jake, maintenant, place à la dernière épreuve. Viens.

La sonorité légèrement sérieuse dans sa voix a donné quelque chose de légèrement amusant. Je suis le reste de l’unité dans la forêt.

- Voici la troisième et dernière épreuve, l’épreuve de mental.

Nous nous tenons devant deux pieux verticaux en bois, et une longue barre horizontale.

- L’objectif est de rester plus longtemps que James…la tête en bas. C’est une sacrée épreuve, seul ceux qui ont un mental d’acier – notamment tous les membres de l’Eternal – ont réussi.

Je m’installe dans la barre en bois, cela ne va pas être une partie de plaisir. Je ne suis jamais resté longtemps la tête en bas…

- L’épreuve peut commencer.

Je penche mon buste vers le bas, c’est parti.
J’essaye de ne plus penser à rien, je concentre mon esprit dans le vide. Le sang commence déjà à monter. Des bruits d’oiseaux résonnent dans la forêt. J’entends Jenny parler avec Nick, non Peter…je ne sais pas, peu importe. Le silence devient maitre. Le temps passe. La pression de mon sang s’accentue. Ça commence à sérieusement faire mal...
J’ouvre les yeux et penche la tête vers le côté. James est immobile, impassible. Aucune expression ne se dégage de son visage. Je ferme les yeux. L’impulsion du sang devient très douloureuse. Je ne dois pas y penser, il faut que je réussisse le Test, coûte que coûte. J’y suis presque…je ne dois pas abandonner si près du but. Mais la pression devient maintenant insupportable, je ne peux pas continuer.

Je vais craquer…

À suivre…

CHAPITRE 14 : ÉNIGMATIQUE

Pourquoi ?

Pourquoi il a fallu que ça tombe sur moi ? Pourquoi moi ?
J’aurais pu avoir une enfance heureuse, une vie normale. J’aurais aussi pu avoir des études, pour ensuite devenir député, comme mon père. J’aurais pu fonder une famille heureuse, devenir père, puis grand-père. Et j’aurais pu mener une existence ordinaire, sans trop de soucis. Mais non, il a fallu que ça tombe sur moi. Le monde est maudit.
Et pourtant tous ces faits me donnent une force extraordinaire, la vengeance. Il faut, il faut que j’aille jusqu’au bout. J’ai soif d’injustice, de vengeance. Il faut que je continue.
Je ferme les yeux et me cramponne à la barre en bois à laquelle je me pends. Je ne sais pas combien de temps j’ai pu tenir, combien de temps je tiendrais encore d’ailleurs. La douleur est passée, rien ne m’empêchera d’atteindre mon objectif, je le sais, c’est comme ça. Je lève mes paupières et dévisage mon adversaire, le sourire au coin des lèvres. Il faut que je paraisse le plus serein possible, ça le déstabilisera. Le pire, c’est que ça marche, il me lance un regard méfiant.

Je dois juste attendre, résister, ne pas céder…je ne dois absolument pas reculer devant la pression. J’ai l’impression de ne plus vraiment exister, d’être dans un autre monde, dans un autre espace temps. C’est une sensation…complétement surréaliste. Le calme m’envahit. Soudain…tout devient blanc. La pression n’existe plus, je ne ressens plus aucune douleur. C’est comme si…j’étais en train de renaître. J’ouvre les yeux, pour comprendre cette impression étrange. Ma ma vision est totalement trouble, je ne vois que quelques formes grisées. Mais qu’est ce qui se passe ?

Lorsque que tous mes sens reviennent à moi, je m’aperçois que…Merde ! Je suis allongé dans la forêt. J’y crois pas, j’ai perdu ce maudit test.

- Félicitation Jake, tu as réussi le test. Tu es maintenant un membre de l’Eternal…m'annonce Jenny.

Alors là, je peux dire que je suis complétement perdu…je suis pourtant allongé, en pleine forêt et…mon adversaire est…en train de m’observer, debout. Serait-il tombé avant moi ? La voix de Jenny m’interrompt avant que je puisse ouvrir la bouche.

- Cela fait dix minutes que tu es au sol, je commençais à m’inquiéter. James est tombé environs cinq minutes avant toi. Il n’a pas tenu le choc. Bon, allons au centre que tu puisse te reposer un peu, je te brieferai demain sur l’Eternal et Evilblood.

Ça y est, j’ai réussi le test. Enfin. Je vais maintenant pourvoir me concentrer sur la confrérie, à présent. Demain il faudra que j’examine les informations que l’Eternal a sur Evilblood, Nick m’a dit qu’ils avaient des dizaines de documents sur lui.

- Bon, on rentre, dit Jenny en prenant la tête du groupe.

Je regarde une dernière fois la forêt avant de commencer à marcher. En me retournant, je me rend compte que je suis complètement épuisé, je n’ai quasiment plus de force. Déséquilibré, je trébuche en avançant. Quelque chose me retiens de justesse, le bras de Nick.

- Ça va ?

- Euh, ouais, m’étouffai-je, je suis juste un peu crevé. Ça ira mieux demain.

Ensuite, nous revenons à Swindon, et entrons dans la « maison » qui n’en est plus une, mais plutôt un tas de ruines.
Ah, j’ai un des ces mal de tête, c’est incroyable…
Arrivé dans ma chambre, je m’écroule dans les draps blancs, et observe le ciel. Nous sommes en plein après-midi. Mes paupière se referment petit à petit, un autre monde s’ouvre à moi : le rêve. Cet univers fait d’illusions les plus profondes, où les seuls maîtres restent nos émotions, et notre perception des choses.
Une ville, un clocher, une place. Voilà les seuls sujets que j’arrive à distinguer dans l’indéfini, le reste demeure flou. Voilà brève image du sommeil dans lequel je viens de sortir. Un rayon de soleil trouble ma vision. Je me penche de l’autre côté de mon lit pour éviter la lumière vive. Étrange rêve. Une nuit entière pour quelques secondes d’illusion.
Après avoir enfilé ma tenue, je tourne la poignée de la porte de ma chambre et me dirige vers la grande cuisine, Jenny et les autres étaient déjà debout, ils déjeunaient tranquillement. Avant de saluer mes nouveaux associés, je prends une tranche de pain grillé et m’assois à la grande table.

- Salut Jake, aujourd’hui je te montrerai nos dossiers sur Evilblood, enfin, Nick s’en occupera. Après il faudra que tu nous communique tous les renseignements que tu as sur lui à ton tour. Ensuite, il faudra se mettre en chasse du lieu où se cache Evilblood, où bien d’un…

Qu’est ce qu’elle est belle…

- Euh, Jake tu m’écoutes ?

- Hum, oui, désolé.

Mon inattention allait prendre le dessus…

- Comme je le disais, il serait aussi bien de trouver un éventuel collaborateur.

Je termine mon toast avant de me faire plus remarquer.

Plus tard dans la matinée, après l’entrainement matinal, Nick m’emmène dans la salle des données. Une salle bien étrange. Entièrement ronde et dépourvu des réguliers pilonnes blanc.
Une énorme étagère se dresse tout autour de la salle, servant de bibliothèque comportant énormément de livres, papiers…

- Bon je te sors les dossiers sur Evilblood, m’annonce Nick assis sur une chaise.

Il se retourne vers l’étagère et observe les différentes paperasses.

- Alors, la renaissance, les assassins à travers les siècles, l’auto-défense, le gouvernement du dix-septième siècle, ah ! Evilblood.

Il sort à présent un ensembles de feuilles volantes et pose le tas sur le bureau. Sur la première est écrit noir sur blanc : "Evilblood, L’Assassin Noir".

- Bon, je vais commencer par sa vie, me déclare Nick. Hum, « Originaire d’Oxford, Evilblood surnommé l’Assassin Noir est maintenant devenu l’assassin le plus connu d’Europe avec plus de centaines d’assassinats à son actif. C’est un hors-la-loi incontesté aussi connu pour ses braquages que pour ses meurtres. Mais nous parlerons de la la partie "Œuvre " à la page 8. Né en 1786, dans les quartiers Est de Oxford, Evilblood à passé la plupart de son enfance dans un orphelinat au Nord du pays. Il a perdu ses parents à l’âge de six ans, apparemment tués par le gouvernement Anglais de l’époque, pour cause encore indéterminée. Aucune information sur son nom où le nom de ses parents n’ont été trouvés aujourd’hui. À l’âge de seize ans, il quitte l’orphelinat pour entrer dans… » et la suite à été arrachée. Nous pensons que c’est Evilblood lui-même qui l’a fait. Il devait sûrement contenir des informations essentielles sur lui. À noter qu’il n’y a apparemment un seul exemplaire de ce livre. Cela fait donc des mois que nous cherchons la page manquante…sans succès.

- Étrange…attends, relis l’avant dernière phrase s’il te plaît...

- Euh, oui. « Aucune information sur son nom où le nom de ses parents ont été trouvés aujourd’hui »…

- Mais oui. Personne n’a jamais su son nom, ni le nom d’aucun membre de sa famille. Evilblood n’a donc pas identité, il n’existe pas !

Jenny rentre à ce moment là dans la pièce.

- En effet, il n’est dans aucun dossier officiel de l’Etat, je commence à croire que…il n’existe pas, en effet, affirme t-elle. Ce n’est pas possible qu’il ai pu effacer les données du gouvernement. Cette histoire reste donc…un véritable mystère.

Mes yeux restent rivés dans le vague.

- Après, il y a une autre chose qui me chiffonne, commençai-je. Pourquoi fait-il cela ? Dans quel but ? Il y a forcément une raison. D’accord, il aurait voulu se venger du meurtre de ses parents. Mais c’est tout ? Il aurait tué des centaines de personnes par vengeance ? Je sais que n’importe quel fou aimerai le faire…mais je ne sais, je ne peux pas y croire, je le sais, dès le moment où je l’ai rencontré, qu’il ne faisait pas tout ça par hasard…il a un objectif bien précis, mais lequel ?

À suivre...

CHAPITRE 15 : UN VOYAGE

Les jours passèrent, le mystère de l’Assassin Noir n’est toujours pas levé. Je pense qu’il faudrait tout d’abord trouver son nom, ce serait une information vraiment importante.
Mais comment le trouver ? Nick m’a parlé d’un orphelinat à Oxford, il doit bien avoir des registres. Le nom d’Evilblood est-il à l’intérieur ? J’en sais trop rien, voilà le problème. Je ne sais absolument rien à part ce qu’il y a dans cette foutu page.

Bon je vais me lever, ça doit faire bien trois heures que je relis ce bout de papier, et ça ne me mène à pas grand-chose…
Après avoir souhaité une bonne journée à tout le monde, je m’assois à la grande table de la cuisine pour déjeuner.

- Alors ? Quoi de neuf ? me demande Nick à propos de la page sur l’Assassin Noir.

- Rien, rien du tout. Mais je ne peux pas rester les bras croisé sans rien faire alors qu’Evilblood traîne encore dans la nature. Je pars pour Oxford.

Cette décision m’a pris d’un coup, c’est là-bas que l’Assassin Noir est né, il y a forcément des indices. Les autres me regardent d’un air perplexe, je savais que j’aurais pas dût le dire comme ça. Peter se lève.

- Nous t’…

- Non, j’y vais seul, le coupai-je, imaginez un groupe de sept assassins armés traînant dans la ville, ça feraient louche. Et puis je ne serais pas long.

- Je viens moi, intervient Jenny.

- Je viens de dire que…

- Je comprend que tu ne veuilles pas avoir tout le monde sur le dos, mais à mon avis tu seras plus efficace avec une personne de plus. Et de toute façon, je ne sert plus à grand chose ici, c’est James qui assure les entrainement maintenant.

J’essaye de l’en empêcher, mais je ne trouve aucun arguments. Elle a sûrement raison, ce sera plus facile de chercher à deux, que tout seul.

- Bon, on part dès que possible, déclarai-je.

Après avoir préparé les affaires, je sors de ma chambre et dis au revoir au reste de l’Eternal. Depuis deux semaines, c’est la première fois que je les quitte. Ça fait tout drôle, j’ai l’impression que ça fait des mois qu’on se connait, le temps semble s’arrêter avec eux. C’est comme si…comme si j’avais une vraie famille. Cela fait au moins un quinzaine d’année que je n’ai plus ressentit un tel bien-être en moi.
J’enfourche la selle de mon cheval, nous avons un long voyage à faire.

Durant plusieurs kilomètres, je songe à mes parents, mon enfance…puis ma vie d’aujourd’hui. Est-ce finalement le fait d’avoir une famille qui nous rends heureux ? Pourtant à notre époque, j’ai l’impression que le genre humain ne vit que pour l’argent. Je ne sais pas depuis combien de temps c’est comme ça…Et si on supprimait l’argent que ce passerait-il ? Plus de livres sterling donc plus de jobs, plus de guerres ? Ce serait le must selon moi…un monde entier de solidarité. C’est d’ailleurs pourquoi je me bas depuis deux ans : la paix. Mais je sais bien qu’elle n’existera jamais vraiment, l’être humain est en même temps proie et prédateur, nous sommes tous nés comme ça. Il n’y a rien qu’a voir les dernières inventions militaires : des fusils de plus en plus puissants, des charrettes de combats…bref la paix ne pourrai jamais être présente, mais je pense elle existera toujours dans nos cœurs, quelque part.
Il fait nuit, nous n’avons fait aucunes pauses pendant des dizaines de kilomètres. Je descend de mon cheval et fait un feu avec les quelques morceaux de bois que j’ai trouvé.

- À quoi tu pensais ? Tu n’as pas dit un mot depuis notre départ, m’interroge Jenny assise près du tas de cendres.

- Je…je me demandait si tout cela cessera un jour…la guerre, la haine, la vengeance…sont-ils des caractères propres à l’Homme ?

Jenny baisse la tête quelques instants…

- …Je pense que nous sommes nés avec. Regarde dans les légendes, c’est comme ça que ça commence : Adam et Eve sont victimes du mal qui les entourent. Nous devons faire avec, mais heureusement, il n’existe pas que ces choses là sur terres : la joie, le bonheur et le respect ne sont pas aussi invisibles qu’on le croit.

Je ne lui répond pas, et si elle avait raison ?

Nous sommes en chemin. Après une bonne nuit de repos, nous sommes repartis pour Oxford. C’est encore à quelques centaines de kilomètres, nous avons le temps. Des champs s’étendent à perte de vue, c’est un région très agricole.
Quelques heures plus tard, nous arrivons dans une ville, à première vue. La grande porte est à moitié brisée. La plupart des maisons sont en ruines, les autres doivent surement être inhabitées.

- Qu’est ce que…

- …C’est sans doute l’œuvre des Rydens, me coupe Jenny, ils n’ont vraiment aucunes limites...
Ce mot fait tilt dans ma tête, je l’ai déjà entendu quelque part…

- Les Rydens ?

- Oui, des mercenaires aussi nombreux que dangereux, mais seulement très peu de monde connaissent leur existance, certains les prennent des esprits. Les forces de l’Etat luttent secrètement contre eux. Je doute même qu’Evilblood ne soit encore derrière tout ça…mais bon allons-nous en.

Nous quittons la ville en passant par une deuxième grande porte.

- Très bien, nous sommes bientôt arrivés ?

Elle regarde au loin.

- Je pense que oui, il doit nous rester quelques dizaines de kilomètres.

Après de très grandes traversées, nous arrivons dans un milieu de plus en plus urbain. Une immense porte se dresse devant nous. Ça y est nous y sommes, nous sommes à Oxford.

À suivre…

Merci les gens .
Bonne lecture pour les nouveaux.

Bon bah au moins c'est déjà ça de fait

Bah, ça m'a pris que quelques C/C .

T'inquiète pas je pense toujours que tu es une feignace