Raaaahhhhh, j'aime ! La sweet , vite !

Suspens...........

Excellent, il faut la suite.

Chapitre 67: Le bout du monde - Partie 2.

Difficile de dire depuis combien de temps déjà je marchais dans ces couloirs sombres et déserts. Quelques minutes tout au plus, même si la notion de temps se perdait un peu sous terre...

Quoi qu'il en soit, j'étais déjà probablement très loin d'Arvin. J'espérais seulement qu'il comprendrait, qu'il ne me chercherait pas trop lorsqu'il s'apercevrait de ma disparition...

Quoi qu'il en soit, je n'avais plus peu désormais, car j'étais accompagnée...
-Oui...Par là...Tu y es presque...Murmura une nouvelle fois la voix en me dirigeant avec précision au travers des couloirs et autres salles obscures. Presque...Plus que quelques mètres...

La voix se tut brusquement, au moment même où j'apercevais enfin ce qui devait probablement être ma destination finale.

-Là haut ? En haut des escaliers ? Questionnai-je alors, espérant vaguement que la voix me confirmerait le chemin à suivre.

Pas de réponse...
Rien d'autre que le silence le plus total, ce silence qui m'avait déjà tant accompagné jusqu'ici...

Probablement était-ce sa manière à elle de m'indiquer que j'avais atteint le bout du chemin...
-Bon...Très bien...Me conclus-je finalement à moi même tout en entamant l’ascension du petit escalier de pierre, me questionnant déjà sur ce que j'allais bien pouvoir trouver en son sommet.

Allais-je y trouver mes amis disparus ? Martin ? Eraldil ?
Était-ce leur voix qui me parvenait ?
L'intonation était la même, le côté familier aussi...
Était-ce vraiment eux ?

Mais alors...Cela voulait-il dire que...J'arrivais trop tard ?
Étaient-ils déjà morts ? Percevais-je ainsi leur appel parce qu'ils avaient d'ors et déjà quitté notre monde ?
N'était-ce finalement qu'un souvenir, une trace presque imperceptible de leur passé que je percevais désormais ?

Je mis bien vite un terme à toutes ces réflexions, atteignant enfin, et non sans une certaine appréhension d'ailleurs, le haut de l'escalier.

Qu'allais-je bien pouvoir y trouver en fin de compte ?

Un couloir ? Un autre couloir ? Sombre et lugubre ? Un bête couloir, comme j'en avais déjà traversé des tas ?

Non...Pas n'importe quel couloir...
Celui-ci était différent...La noirceur et l'odeur qui s'en dégageaient étaient bien plus fortes, bien plus persistantes...

C'était d'ici, ou plutôt de là bas, que tout partait...
Cette odeur de mort, de néant...C'était juste là...C'était l'entrée, l'antichambre, la fin de notre monde, et le début d'un autre...

Mais alors...
-Oui...Presque...Murmura la voix dans un ricanement lugubre, m'arrachant un frisson d'épouvante par la même occasion.

Je pris alors subitement conscience du fait que j'étais désormais seule, probablement très loin d'Arvin, et sans la moindre possibilité de me défendre.

C'était un piège, j'avais été attirée ici par quelqu'un de plus malin, et de bien plus perfide que moi.
Et ça, je m'en apercevais trop tard hélas...

C'était fini...J'étais piégée, prisonnière de ma propre bêtise, et de la terrible intelligence de mon agresseur.

Cette fois, c'était vraiment la fin, je le sentais...

Un horrible rugissement retentit soudain devant moi, à quelques mètres tout au plus, venant ainsi conclure cette fourberie mortelle.
-Mort...Mort...Tuer...Tuer l'intrus...Siffla alors une voix inhumaine en s'approchant petit à petit, son propriétaire toujours masqué par l'obscurité du couloir.

J'entendis ensuite des pleurs, un peu comme si un enfant, tapis dans l'ombre ambiante, sanglotait faiblement.

Quelle était donc cette créature étrange ? Et qu'attendait-elle pour bondir de sa cachette ? J'étais seule, sans défense, et prête à être cueillie d'une seule bouchée.
-Nilvyyyyyyyynnnnn ? Enchaina le murmure guttural alors qu'apparaissait soudain au travers de la pénombre un être décharné, au crâne parfaitement lisse et aux yeux d'un blanc immaculé. Nilvyyyyyynnnnnn ? Nilvyyyyynnnnnn...

Je perçus alors un étrange changement chez mon prédateur.
Avais-je rêvé ? Ou mon agresseur venait-il bel et bien de prendre la forme de ces ignobles créatures que j'avais autrefois aperçu avec Martin, celles là même qui ressemblaient de loin à des Harfreuses décharnées et désarticulées, mais qui avaient ce don de pouvoir courir en silence ?

Et je compris alors...
-Non...Arvin à raison...C'est dans notre tête...Récitai-je machinalement en fermant les yeux.

Probablement me serais-je donné la mort quelques instants plus tôt encore si j'avais eu une arme, ne souhaitant absolument pas périr dans un affrontement avec pareille atrocité.
Peut-être aurais-je fait ce que qu'avaient fait tous les autres avant moi en fin de compte...
Pourtant, j'étais désormais prise d'une étrange conviction...
-Nilvyyynnnnnn ? Insista le murmure guttural entre deux sanglots diffus, alors que la créature semblait s'approcher dangereusement de moi.
-Non...C'est dans ma tête...Ce n'est pas vrai...Enchainai-je en gardant les yeux hermétiquement clos.
-Vrai ? Vrai ? Vérité ? Siffla une voix étrangère, mais néanmoins familière, répétant ces mots comme l'avait autrefois fait le monstre invisible. Pas vrai ? Pourquoi ? Pourquoi pas vrai ? Expliquer ! Expliquer à moi ! A nous !
-Ce n'est pas vrai parce que...Commençai-je, les yeux toujours fermés, sentant déjà le souffle rauque et putride de mon agresseur sur mon visage. Parce que...Eux...Eux et moi...Nous sommes la même personne...

Un profond silence retomba soudain autour de moi, entrainant avec lui les râles macabres et autres sifflements menaçants, et instaurant un calme et une sérénité que je n'avais plus connu depuis longtemps.

J'entrepris alors d'ouvrir un oeil hésitant, m'attendant déjà à tomber nez à nez avec une abominable créature, et à perdre la vie dans la foulée.

Pourtant, il n'y avait plus rien ici.

...En fait, il n'y avait jamais rien eu, ni dans Alftand, ni dans Griffenoire, ni même dans ce tombeau Nordique...

J'étais seule...Nous étions seuls...Nous l'avions toujours été...

Arvin avait raison en fin de compte...C'était ce lieu lui même qui nous renvoyait toutes ces images, toutes ces apparitions, qui nous confrontait à nos pires craintes, et qui nous poussait ainsi à commettre l'irréparable.
Personne n'avait été attaqué, non...
Les Khajiits s'étaient probablement entretués par peur, de même que le capitaine et ses soldats impériaux, qui avaient fini par perdre la raison...

Quand à Bedrir et à Miara...Finalement, je me demandais même si ils avaient réellement existé, si il n'avaient pas tout simplement été le fruit de notre imagination collective...
-Oh non, moi, j'existais bel et bien...Lança soudain une voix dans mon dos. Bedrir par contre, j'admets avoir des doutes, parce qu'en dehors de notre souvenir, il n'y a de trace de son existence nulle part en ce monde...

Je me retournai alors, interloquée, et compris finalement celui, ou plutôt celle, dont provenait cette voix.

-Miara ? Questionnai-je bêtement. Mais...Tu...Je te croyais morte...
-Oui...Je le suis...
-Mais comment...
-Ce n'est pas parce que l'on meurt que l'on disparait. Répondit simplement la Dunmer.

Je restai silencieuse quelques instants, un peu chamboulée par ces derniers évènements et la réapparition soudaine de Miara, avant d'enchainer:
-Toi aussi tu t'es donné la mort ?
-Oh non...Moi, j'ai fini par comprendre...Tu te rappelles quand ces monstres difformes se sont mis à nous courir après, et que j'ai fait demi tour ?
-Oui...
-Je savais qu'ils n'étaient pas réels. Je le soupçonnais depuis longtemps en fait, mais je n'en ai eu la confirmation qu'à ce moment là. Il y avait trop d'éléments qui ne collaient pas, tu comprends ?
-D'où vient cette bague ? Questionnai-je soudain en montrant mon annulaire. Et qui est cette Sedris ? Elle à l'air de te connaitre, elle m'a même aidé pendant ma traversée des ruines.
-Ah...Toutes ces questions...Je n'ai pas beaucoup de temps pour y répondre...Sache simplement que Sedris est une amie, et que cette bague est une relique. Elle n'est pas à moi à la base, je l'ai trouvé sur son cadavre...
-Le cadavre de Sedris ?
-Oui...Après sa mort...

Je restai silencieuse quelques secondes, dérangée par un élément qui semblait ne pas coller dans l'histoire de Miara.
-Mais cette Sedris est morte depuis plus de deux cents ans d'après Arvin, comment...
-Je suis beaucoup plus vieille que j'en ai l'air...Conclut simplement la Dunmer dans un sourire entendu.
-Oh...

Probablement faisait-elle partie de cette minorité d'Elfes qui pouvaient vivre des siècles durant...Du moins jusqu'à ce que la mort les prenne...
-Que s'est-il passé lorsque tu as fait demi-tour ? Questionnai-je enfin, reprenant ainsi le fil initial de la discussion. Comment es-tu morte ?
-Comme je te l'ai dit, j'ai fini par comprendre que tout ceci n'était pas réel. Tous ces monstres qui nous pourchassaient, ils n'existaient pas réellement...Ce lieu par contre...Il dégageait quelque chose d'étrange, de profondément obscure...Alors j'ai voulu savoir...Je me suis dirigée vers l'endroit d'où ils venaient, soit d'ici...
-Et ? Que s'est-il passé ? Comment es-tu morte si ces monstres n’existaient pas réellement ? Insistai-je, avide de comprendre ce que la Dunmer semblait me cacher.

Miara resta silencieuse durant de longues secondes, cherchant visiblement le meilleur moyen de m'annoncer la nouvelle.
-Je suis morte là bas...Conclut-elle enfin tout en me désignant le couloir obscure du doigt.
-La-bas ? Mais...

-Tu le sais n'est-ce pas ? Tu l'a senti toi aussi...Commenta Miara à voix basse. C'est la frontière, celle que l'on ne doit pas franchir...Au delà, ce n'est plus notre monde, mais le sien...
-Le monde de qui ?

Miara ne répondit pas, visiblement trop hantée par les souvenirs de sa propre mort pour me répondre.
-Je n'aurais jamais du aller là bas...C'était une erreur...J'ai voulu savoir, et je l'ai payé de ma vie...
-Mais qu'il y a t-il la bas ? Insistai-je, curieuse.
-Rien d'autre que le néant, la folie et le mal...Ce n'est pas un endroit pour nous Nilvyn...

Je reportai alors mon attention sur le couloir obscure, et fut soudain prise d'une horrible conviction.
-C'est là qu'est allée Eraldil...Commentai-je, effarée.
-Oui...Répondit Miara d'une voix éteinte.
-Mais comment...Pourquoi...
-Celui qui habite cet endroit dispose d'étranges pouvoirs...Il joue avec nos sentiments, nos envie...Il sait comment nous attirer à lui...
-Mais de qui parles-tu ?
-...Il faut un immense courage, et une ténacité folle pour s’aventurer là dedans, et surtout en revenir. Poursuivit Miara. J'ai échoué, et tu échouerais aussi, Nilvyn...Tu n'es pas faites pour ça, tu n'y a pas été préparée...

Un nouveau silence s’abattit sur nous, chacune de nous deux étant plongée dans ses propres pensées.
-Je ne peux pas l'abandonner...Conclus-je enfin.
-Mais tu ne peux pas la sauver non plus. Pas toi...Il faut que quelqu'un d'autre le fasse, quelqu'un capable d'endurer ce qu'il trouvera une fois à l'intérieur.
-Arvin ?
-Arvin est rongé par ses vieux conflits. Il peut te paraitre fort comme ça, mais au delà des apparences, c'est un homme brisé, incapable de trouver sa propre voie...Non, Arvin ne te sera d'aucune aide ici...
-Mais alors qui ?
-Ne te préoccupe pas des choses sur lesquelles tu n'as aucune emprise. Laisse faire le temps...Il viendra à ton secours bien plus vite que tu ne le crois...
-Le temps, mais ?

Je n'eus hélas pas l'occasion d'ajouter quoi que ce soit, car Miara disparu subitement, laissant pour seule trace de sa présence un souvenir profondément encré dans mon esprit.

Où était-elle partie ? Avait-elle regagné sa demeure, la haut dans les cieux ?
Et qu'avait-elle bien voulu dire par "laisser faire le temps ?"
Que pouvait-ce bien signifier ? Que je devais attendre bêtement ?

J'entrepris finalement de descendre doucement les escaliers de pierre, dépitée et honteuse de ne pouvoir ainsi porter secours à Eraldil, et de devoir donc l'abandonner à son sort.
Cela me rendait profondément malade, mais d'un autre côté, Miara avait raison...Je ne serais certainement pas capable de faire face aux dangers que j'allais rencontrer une fois à l'intérieur de ce monde étrange.
J'étais parfaitement incapable de secourir Eraldil...

Si seulement j'avais pu être un Nordique ou un Orque fort et courageux, et non une Dunmer fragile et chétive...

Misère de misère...
-Humpf !

Je me raidis soudain, alertée par ce grognement essoufflé que je venais subitement d'entendre en haut des escaliers.
-Il...Il y a quelqu'un ? Questionnai-je doucement, craignant déjà d'autres apparitions, ou bien pire encore, la venue de celui qui se cachait au delà de ce couloir obscure.

Et je l'aperçus alors, gagnant la lumière faiblarde de la salle avant de descendre à son tour l'escalier, tenant fermement dans ses bras le corps inanimé d'Eraldil.

Pour être tout à fait honnête, je crus tout d'abord à une nouvelle hallucination, mais dus bien vite me rendre à l'évidence: ce que je voyais désormais était bien réel.

L'individu descendit doucement les marches, prenant bien soin de ne pas malmener le corps fragile de la Bosmer dans sa progression.

Oui, pas de doute possible...Sa barbe avait poussé, ses cheveux s'étaient emmêlés, mais c'était bel et bien lui...
-Ah enfin ! Depuis le temps qu'on vous attend ! Commenta le nouvel arrivant avant de déposer délicatement le corps d'Eradil au sol, et de me jeter un regard mi-énervé, mi-amusé.

Non, il n'y avait plus d’hallucinations désormais...C’était lui, c'était forcément lui...
Non, décidément, je n'en croyais pas mes yeux, et eus d'ailleurs bien du mal à prononcer son nom de vive voix, tant le voir ainsi revenir d'entre les morts me paraissait invraisemblable:
-Ma...Martin ?!

Ce chapitre était merveilleux, la suite à tout prix.

C'est trop bon, ouiiiii!!!! continue !!!!!!!!!

"Bon allez, je go réviser mon bac blanc de la rentrée. Je passe juste voir les com's sur le topic de BD24 avant. Quoi?! Un nouveau chapitre?!" *Lis avidement*

Yeaaah!

Matin is alive!

Très bon chapitres!

Chapitre 68: Le bout du monde - Partie 3.

Ainsi, Martin avait survécu...
Mieux encore, il avait réussi à retrouver Eraldil, et à la ramener vivante, bravant ainsi un danger auquel très peu de personnes auraient pu faire face...
-Martin...Comment as-tu...Commençai-je, impressionnée, quoi qu'abasourdie.
-Je t'expliquerai plus tard. Coupa l'Impérial en ramassant le corps inerte d'Eraldil pour mieux le transporter sur son épaule. Pour l'heure, il faut absolument qu'on lui trouve un médecin.
-Quoi ?! Mais...

Je reportai alors mon attention sur le corps inanimé de la Bosmer, dont la respiration semblait pénible et saccadée.
A l'évidence, elle n'allait pas bien du tout...
-Que s'est-il passé ?
-Je ne sais pas...Je l'ai trouvée comme ça...Confia Martin tout en se dirigeant au hasard vers le couloir duquel je provenais. Par là ?
-Euh oui...Suis moi. Conclus-je finalement tout en précédant mon compagnon pour mieux lui montrer le chemin retour.

Pour être tout à fait honnête, la réapparition de Martin et d'Eraldil était si soudaine et inespérée que je ne savais absolument pas comment me comporter avec eux.
Devais-je sauter de joie, ou au contraire, me montrer plus calme, plus détachée, plus sensible aux épreuves qu'ils avaient visiblement traversé ?

Quoi qu'il en soit, et malgré la multitude de questions qu'il me tardait de poser à l'Impérial, j'entrepris finalement de garder le silence, bien consciente que ce dernier ne me répondrait pas tant que nous n'aurions pas quitté cet endroit.

Au fond, la seule chose qui importait en cet instant même, c'était qu'ils soient tous les deux en vie...
-Ah ! Te voilà ! Accouru bientôt Arvin alors que nous rejoignions enfin la salle où je les avais abandonné lui et Davina. Où étais-tu ? Tu pourrais au moins prévenir quand tu...!

Le Dunmer s'interrompit brusquement en apercevant Martin dans mon dos, et ne pus d'ailleurs réprimer une franche expression de stupeur.
Néanmoins, sa froideur et sa maitrise de lui même eurent tôt fait de lui recomposer un visage neutre et insondable...
-Arvin...Salua simplement Martin.
-Martin...Répondit l'Elfe d'un même ton.
-Où sont Balsa et Salmo ? Et les soldats ? Vous les avez retrouvé ? Questionna bien vite l'Impérial tout en cherchant les autres du regard.
-Euh...Martin...Commençai-je alors, un peu embarrassée. Balsa et Salmo sont déjà sortis, ils nous attendant au bastion des vigiles.
-Oh...Mais comment vous...Comment le sais-tu ?

J'entrepris alors d'expliquer brièvement l'histoire à mon compagnon, relatant ainsi notre sortie des ruines Dwemer de même que les jours qui s’ensuivirent, de la récupération de Salmo et de Balsa jusqu'à notre retour ici.
-Donc, on est là depuis...Commença Martin.
-Plus d'une semaine oui...Conclus-je.

L'impérial resta silencieux quelques instants, visiblement perdu dans ses pensées.
Probablement le temps lui avait-il paru beaucoup moins long, lui qui avait dû passer le plus clair de ses journées ici à tenter de retrouver Eraldil tout en se battant contre des visions cauchemardesques...
-Je suggère que l'on parle de tout ceci une fois dehors. Reprit finalement Arvin. Pour l'heure, il nous faut absolument ramener les blessés.
-Oui, en effet...Conclut Martin tout en chassant ses sombres pensées.

Arvin entreprit aussitôt de rassembler ses affaires, et d'aider Davina à se relever, elle qui semblait d'ailleurs avoir reprit connaissance durant mon absence...
-Bon, je passe devant. Lançai-je alors que le petit groupe se mettait finalement en marche, Martin et Arvin portant ou supportant leurs blessés respectifs.

Nous marchâmes ainsi durant une bonne dizaine de minutes, traversant des couloirs sombres et silencieux à un rythme relativement lent compte tenu de la situation.

L'occasion de remarquer que les murmures, grognements et autres bruits de pas suspects étaient toujours là, même si ils semblaient désormais beaucoup plus lointains, diffus, un peu comme si notre conscience collective était désormais capable de les affronter, et même de les chasser.
Et de fait, si Davina continuait de son côté à jeter des regards apeurés tout autour d'elle pendant la progression, Arvin semblait quand à lui plus serein, même si il n'avait probablement pas encore la véritable certitude que tout ceci n'était pas réel...

Concernant Martin, il savait, c'était désormais une certitude...
-Par ici...Murmura bientôt une voix quelque mètres devant moi.
-M'ouai...Plutôt par là alors...Commentai-je en prenant l’embranchement opposé, soucieuse de ne pas nous perdre pour mieux nous renvoyer droit vers ce couloir ténébreux duquel était sorti Martin.

Les bruits suspects continuèrent ainsi pendant une bonne dizaine de minutes, tantôt lointains, tantôt proches, en tout cas toujours agressifs, et annonçant constamment l'imminence d'une attaque ennemie.

Pourtant, cette dernière n'arriva jamais, et nous eûmes dès lors tout le loisir de continuer notre route sans le moindre soucis.
Du moins jusqu'à ce que l'on ne débouche sur un embranchement que je ne reconnaissais absolument pas.
En fait, nous n'étions pas passé par ici lors du chemin allé...
-Cet endroit ne me dit rien...Commenta Arvin dans mon dos en réponse à mes pensées.
-Attends un peu...Lançai-je alors, percevant un étrange courant d'air quelques mètres plus loin.

J'entrepris aussitôt de faire quelques pas en avant, et aperçus bientôt une étrange lueur, une lueur naturelle, du genre qui n'avait rien à faire ici...

La lueur du soleil...
-Ah...Si seulement nous avions rêvé de cette entrée là...Nous aurions économisé un temps précieux...Conclut Arvin d'un ton humoristique en apercevant cette sortie inespérée.
Un humour tellement peu habituel qu'il arracha même un haussement de sourcils étonné à Martin.

J'entamai alors l’ascension de la petite pente, laissant le soin à mes compagnons d'aider leurs blessés respectifs.
Et en moins de temps qu'il n'aurait fallu pour le dire, je me retrouvai enfin dehors, éblouie et baignée par un soleil que j'avais l'impression de n'avoir plus vu depuis des semaines...

En fait, l'aube venait seulement de se lever sur Bordeciel...

J'entrepris bien vite de faire quelques pas en avant, admirant ce paysage que j'avais pourtant tant ignoré autrefois, ne réalisant pas encore à l'époque à quel point l'immensité de la nature pouvait être belle quand on la confrontait à la noirceur et au confinement permanent que pouvait représenter une ruine Dwemer...

Et puis ici au moins, il n'y avait pas d'abominations capables de s'insinuer dans notre esprit pour mieux le retourner contre nous...

-Doucement...Doucement...Commenta soudain la voix de Martin quelques mètres derrière moi, annonçant ainsi l'arrivée du reste du groupe.
-Aïe ! Mon pied ! Couina la voix de Davina. Faites attention maladroits !
-Pfff...Tu veux peut-être qu'on te ramène là où on t'a trouvé ? Enchaina Martin.
-Bon déjà, toi, t'étais même pas là ! C'est Arvin qui m'a retrouvé, certainement pas toi ! ET ARRÊTEZ DE ME MARCHER SUR LES PIEDS !
-Bravo Arvin...C'était très malin, ton idée de la réanimer...Conclut Martin. Regarde Eraldil, elle ne nous emmerde pas au moins, elle...
-Hmmm...Répondit simplement la voix du Dunmer.

J'aperçus bientôt un cerf traverser la plaine quelques mètres plus loin, profitant probablement de l'aube, et donc de l'absence d'humains dans les environs pour rejoindre de plus verts pâturages.
-...M'avez abandonné...Marmonna la voix éteinte d'Eraldil.
-Mais non voyons...Rétorqua Martin d'un air compatissant.
-...Laissé tout seule...M'avez abandonné dans le noir...
-Mais non, regarde, tout le monde est là. Ils sont revenus exprès pour toi. Insista Martin. Et puis je ne t'ai pas laissé tomber moi. J'ai passé des jours entiers à te chercher, et je t'ai finalement trouvé...

Le petit groupe quitta finalement l'entrée de la caverne, et entreprit enfin de me suivre le long du petit sentier menant vers les prairies de Bordeciel.
Probablement étiez nous revenus dans les champs entourant Blancherive...

Alors certes, tout ne s'était pas déroulé sans encombre...
Martin semblait aller bien, mais au delà des apparences, il était probablement très affaibli, usé par autant de jours passés là dessous.
Davina de son côté, avait le visage lacéré, et semblait sérieusement blessée à la jambe, probablement à la suite d'une lourde chute. Néanmoins, elle semblait hors de danger elle aussi...
Quand à Eraldil...Et bien disons que même si son état semblait s'être stabilisé, il lui faudrait probablement l'intervention rapide d'un guérisseur pour la remettre sur pieds.

Certes, tout ne s'était pas déroulé sans encombre, non, mais au fond, nous étions tous vivant, et c'était bien là l'essentiel...
Oui, nous étions sorti de ces ruines, et nous étions tous sains et saufs...

Au fond oui, tout n'allait pas si mal...

Toujours aussi bien

Sweet

L'aventure se terminera au chap 100, pas avant sinon on le lamine, ok ?

Tiens, mais c'est blackdevil qui fait cette fic tes un pro !

Magnifique comme dab. faut que cette fic aille loin, l'histoire est super.

Ce trois chapitres sont à l'image du reste de la fic : super Je n'ai plus qu'une chose à ajouter : la suite !!!

• Ces tois chapitres

p*tain d'IPod !!

L'aventure se découpera en plusieurs parties, comme ma première trilogie.

Et là c'est que la deuxième partie j'espère
Je vais aller voir ta trilogie (combien de chapitres ? )
En tout cas, t'es vraiment, mais VRAIMENT très fort, tu nous immerge super bien dans l'histoire, les scènes sont magnifiques (orthographe + talent d'ecriture = sensations bien vues par le lecteur)
Bref, mieux que HP

Une partie = Un topic.

Pour la trilogie, je crois qu'au total, il y a un peu plus de 200 chapitres, à confirmer (même si je dois réécrire la première partie vu qu'elle a salement vieilli, m'étant assez bien amélioré entre temps)

Et non, ici ce n'est que la première partie.

Nice again.