Je veux la suite.
Ah oui, la suite, c'est excellent comme d'habitude.
Un peu court comme d'hab' j’attends la suite
Le 8-bit vaincra
http://www.youtube.com/watch?v=TXvSkeYoPeE
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C'est inadmissible que ce topic ne soit pas dans les premières pages.
Chapitre 64: C'est leur territoire, pas le notre.
-Arvin...C'est quoi cette lumière ? Questionnai-je alors que nous descendions rapidement mais néanmoins silencieusement la pente qui liait notre entrée au reste de la caverne.
-Aucune idée. Me répondit le Dunmer, avant de m'inviter à accélérer le pas.
-Ah mais je reconnais cette sphère ! Lançai-je soudain alors que nous approchions rapidement du petit édifice qu'elle surplombait. Je l'ai déjà vu...
-Oui, c'était juste avant que...
Je m'interrompis brusquement, me remémorant subitement cette abominable course poursuite qui m'avait tant hanté durant mes nuits solitaires...
-Avant que quoi ? Tu l'as déjà vue dans un rêve ? Questionna Arvin.
-Euh...Non...Rien...Conclus-je en trottinant rapidement pour mieux combler les quelques mètres d'écart qui s'étaient creusés entre lui et moi durant ma contemplation.
En vérité, peu importe l'origine et la fonction de cette objet lumineux, car nous avions bien d'autres sujets de préoccupation en ce moment même, et ça, j'avais presque failli l'oublier...
-Quelque chose ne va pas ? Enchaina le Dunmer en me dévisageant d'un air suspect, alors que je jetais de mon côté des regards frénétiques tout autour de moi, cherchant des yeux quelque chose qui ne semblait pas vouloir se montrer...
-Euh...Je...Je t'avais dit que lors de notre dernière traversée de Alftand...?
-...Vous aviez aperçu des choses étranges Martin et toi ? Oui tu me l'as déjà dit...Confia Arvin.
-Et je t'avais dit qu'on était également passé par Griffenoire ?
Le Dunmer s'interrompit si brusquement dans sa marche que je vins aussitôt le percuter de plein fouet.
-Non, ça tu ne me l'avais pas dit. Enchaina l’intéressé d'un air sévère, alors que je me relevais tant bien que mal, renversée par l'impact.
-Oh...
Nous nous dévisageâmes de longues secondes, dans un silence tel que je percevais presque les battements de coeur de mon compagnon.
Attendait-il que je me confesse séance tenante ? Que je lui raconte mon histoire en détails, ou plus simplement les dangers auxquels nous nous exposions en pénétrant ce lieu ?
-Mais peu importe...Tu dis toi même qu'il n'y a rien ici...Repris-je enfin, un peu embarrassée cela dit.
-J'ai dit qu'il n'y avait rien dans les ruines que nous avons traversé la dernière fois...Du moins rien de bien concret...Ici, c'est une toute autre histoire...
Je sentis aussitôt mes cheveux se dresser sur ma tête, épouvantée par cette ignoble confession qui remettait une fois de plus en question tous mes espoirs les plus fous.
-Mais tu as dit que tu croyais...Insistai-je.
-Du verbe croire, qui ne désigne qu'une impression de vérité, une estimation sujette à controverse. Coupa Arvin d'un ton sec, mais néanmoins dépourvu de tout signe d'agitation. Par exemple, je "croyais" que tu n'étais jamais venue ici.
-Et moi je croyais que tu savais toujours tout ! M'emportai-je. Comme quoi !
Le Dunmer ne répondit rien, et se contenta simplement de me dévisager d'un air insondable, avant de finalement reprendre la marche sans ajouter quoi que ce soit.
Ne voulait-il pas savoir ce que j'avais vu, ce à quoi nous nous exposions en revenant ici ?
Préférait-il tout simplement ne pas savoir, et aviser en cas de problème ?
Oui, peut-être valait-il mieux ne pas savoir en fin de compte...
Bien sur, l'insouciance était un danger terrible, mais elle permettait également de faire abstraction de la peur, qui à défaut d'être vraiment inutile d'un point de vue survie, était un poids non négligeable lorsqu'il fallait avancer en territoire hostile.
Et si Arvin, qui ignorait totalement le danger qui nous entourait, parvenait ainsi à avancer sans trainer, j'éprouvais de mon côté énormément de difficulté à traverser ce lieu sans ressentir un malaise grandissant, cherchant constamment du regard des silhouettes suspectes susceptibles de nous épier.
Pourtant, il n'y avait rien...Et c'était bien là le problème en fin de compte. Arvin avançait sans trop de soucier du danger latent, alors que je passais de mon côté le plus clair de mon temps à redouter quelque chose qui tardait pourtant à montrer le bout de son nez...
Où étaient-elles donc passées, ces créatures qui nous avaient autrefois poursuivi à travers tout Griffenoire ?
-Connais-tu la différence entre la peur émotionnelle et la peur psychologique ? Me questionna soudain Arvin alors que nous gagnions enfin l'un des chemins pavé traversant visiblement la caverne de part en part.
-Euh...
-Je sais que tu as lu l'Art de Méphala. Enchaina le Dunmer, m'invitant ainsi à restituer ce que j'y avais découvert au sujet de la peur.
Probablement était-ce sa manière à lui de me remettre dans le droit chemin, moi qui était désormais rongée par ce sentiment si néfaste...
-La peur émotionnelle est la réaction typique à un stimulus soudain et violent. Commençai-je enfin, me remémorant ainsi ce fameux chapitre qui m'avait tant appris, mais que j'avais pourtant encore beaucoup de mal à appliquer dans la vraie vie. Par exemple, une attaque, un bruit soudain et caractéristique...Dans la plupart des cas, elle correspondant à un sentiment de danger imminent et entraine une inhibition de la pensée ainsi qu'une production accrue d’adrénaline pour mieux préparer l'individu à la fuite ou au combat.
-Bien...Commenta Arvin. Et la peur psychologique ?
-C'est un peur typiquement humaine...Répondis-je. En fait, c'est la peur d'avoir peur...La peur d'être justement soumis à une peur psychologique, ou la peur d'être soumis à un danger...
-Mais encore ?
-C'est d'abord un peur par interprétation. Elle découle de notre manière d'envisager et de traduire des évènements pourtant anodins, comme le fait d'être exposé à l'obscurité par exemple. C'est aussi une peur par anticipation. On craint ce qui peut éventuellement arriver...
-Et quelle utilité peut avoir cette peur ? Questionna le Dunmer. Après tout, la peur émotionnelle augmente directement les chances de survie. Qu'en est-il de la peur psychologique ?
-Elle ne sert à rien...C'est une peur humaine, inventée et alimentée par l'esprit trop sophistiqué de l'homme. Elle peut vaguement augmenter la prudence, et donc les chances de survie, mais son côté souvent infondé la rend plus nuisible qu'autre chose. La plupart du temps, elle ne fait que freiner inutilement l'individu.
-Bien...Conclut Arvin en me jetant un regard en coin, regard que j'aurais aimé soutenir, en vain hélas, car les insinuations du Dunmer était fondées: j'étais rongée par cette peur là, celle qui ne servait à rien d'autre qu'à me freiner...
Oui, il avait raison au fond: pourquoi avoir peur ? Nous n'avions rien vu ni entendu...Il n'y avait aucune raison d'avoir peur...Du moins pas pour le moment...
Nous aurions tout le loisir d'avoir peur plus tard...
-Qu'est-ce qu'on cherche Arvin ? Lançai-je enfin, troquant finalement cette peur infondée et inutile contre un regain d'intérêt pour notre mission.
-Un indice...Confia simplement le Dunmer alors que nous arpentions les alentours du chemin pavé depuis plusieurs minutes déjà, sans trop nous en éloigner ceci dit.
-On devrait peut-être avancer un peu non ? Questionnai-je bien vite, constatant par la même occasion que nous trainions dans cette zone depuis trop longtemps déjà, et qu'il n'y avait visiblement rien de bien concret ici.
-Oui, faisons cela...Conclut alors mon compagnon, avant d'entamer une progression lente et mesurée, cherchant du regard le moindre signe de présence de Martin ou Eraldil.
...Ou bien de leur mystérieux poursuivant...
Mais qu'importe celui qui pouvait bien les traquer, je n'avais plus peur désormais.
Peut-être était-ce de la folie, mais craindre un affrontement avec un prédateur quelconque n'allait certainement pas nous aider à sauver nos compagnons.
Oui, peu importe ce que nous allions rencontre à partir d'ici, nous n'avions de toute façon plus aucune alternative.
Au fond, la peur n'y changerait plus rien désormais...
Excellent, comme toujours.
Très bon, j’attends la suite avec l'apparition potentiel des monstres
Le 8-bit vaincra
http://www.youtube.com/watch?v=TXvSkeYoPeE
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Très bon, comme toujours.
Mais la peur = http://www.bmlisieux.com/litterature/maupassant/lapeur.htm
Nice.
excellent, comme toujours j'attends la suite avec impatience.
Elle arrive
Chapitre 65: C'est leur territoire, pas le notre - Partie 2.
Une bonne demi-heure déjà que nous arpentions les abords du chemin pavé, et toujours pas la moindre trace de Martin ou d'Eraldil dans les environs.
En fait, il n'y avait pas la moindre trace d'âme qui vive ici...
Pourtant, j'aurais juré que notre course poursuite de la dernière fois aurait laissé des tonnes l’empruntes un peu partout dans Griffenoire, mais pourtant...
-Rien de ton côté ? Questionnai-je en observant distraitement le sol, déjà fatiguée par ce jeu de piste sans queue ni tête.
-Hmmm...Se contenta de répondre Arvin en scrutant les alentours d'un air concentré.
Probablement était sa manière à lui de me dire "non, et c'est pas la peine de me poser la question toutes les trente secondes espèce d'emmerdeuse"...
Et dire que j'avais eu peur de revenir ici pendant tout un temps...Finalement, il n'y avait en ce lieu absolument rien d'autre que du noir et du silence, et si j'avais quelques instants plus tôt encore été sujette à une intense peur à la simple idée de parcourir cet endroit, j'étais désormais envahie d'une lassitude et d'un relâchement tels que j'aurais tout aussi bien pu m'endormir sur place si Arvin n'avait pas été à mes côtés.
Peu importe l'endroit où avaient disparu les monstres qui nous avaient autrefois pourchassé, ils avaient visiblement quitté les lieux depuis belle lurette, si bien que j'en arrivais même à me questionner de nouveau sur leur existence réelle...
Avait-on vraiment été poursuivis ? Ou avions nous été les victimes d'une hallucination collective ?
Comment savoir...
-Je me demande quand même ce que c'est...Lançai-je enfin en m'écartant finalement de mon analyse minutieuse du sol pour mieux observer la sphère lumineuse que j'avais déjà aperçu à plusieurs reprises.
Arvin ne répondit même pas, probablement trop occuper à chercher des indices pour prendre la peine de répondre à une question qu'il devait juger stupide et inutile.
Pourtant, cet objet m'intriguait beaucoup de mon côté...
D'où pouvait bien provenir cette lumière ? De toute évidence, ce n'était pas là l'oeuvre d'une quelconque machine Dwemer. Non, la lueur était trop claire, trop diffuse, trop naturelle...
Non, cet éclairage n'était certainement pas mécanique.
Mais alors, quelle en était l'origine ?
Intriguant, c'était vraiment le mot, oui.
Peut-être était-ce le fait d'un processus, d'une magie, ou même d'une force étrangère, inconnue des Hommes et des Elfes...
D'ailleurs, était-ce mon imagination, ou bien percevais-je réellement de légers mouvements au sein même de la sphère, un peu comme si cette dernière renfermait une créature endormie ?
Était-ce réellement une simple sphère lumineuse ayant pour seul but d'éclairer Griffenoire ?
N'avait-elle pas un autre objectif, un autre destin ?
Était-ce...Autre chose ?
Oui, j'en étais sûre désormais. Quelque chose venait de bouger en son centre. Il n'y avait plus de doute possible.
Ce n'était pas une simple sphère lumineuse non, c'était bien plus que ça...
-Mais enfin qu'est-ce que tu fous ?! Siffla soudain la voix d'Arvin dans mon dos, m'arrachant brusquement à ma rêverie.
Je réalisai alors, et non sans un certain effarement d'ailleurs, que je m'étais très largement rapprochée de l'objet sans même m'en rendre compte.
Avais-je rêvé ?
Cette sphère paraissait tout à fait normale vu d'ici...Aucun mouvement suspect, aucun hôte étranger en son centre...Rien d'autre qu'une lumière douce et diffuse...
-Euh...
Je restai silencieuse quelques instants, profondément gênée, me remémorant déjà fort bien un épisode similaire, à savoir celui des marais de Solitude où j'avais alors sauté de la charrette en pleine progression pour mieux me ruer au centre des marécages, et ce sans même m'en rendre compte, jusqu'à ce qu'Eraldil ne me retrouve enfin prêt de cette étrange cabane...
-Tu te sens bien ? Questionna finalement Arvin après un long silence suspicieux, réalisant probablement que je n'avais pas agi volontairement.
-Euh...Oui...Répondis-je, bête et impuissante.
Comment cela était-il possible ? Que pouvait bien être la cause de ce genre d'égarement ?
-Viens...Reprenons notre route...Conclut alors le Dunmer en m'attrapant par l'épaule, non sans jeter un regard inquiet dans les environs au passage.
Soupçonnait-il une présence hostile ? Du même genre que celle qui avait visiblement provoqué la disparition de Balsa au sein même des ruines ? Craignait-il que quelque chose, quelqu'un, ne se cache là bas, quelque part dans l'ombre, et n'ait subitement entamé un processus de prise de contrôle de mon propre corps ?
-Je vais bien tu sais...Confiai-je bientôt. C'était juste un petit égarement...
Mon compagnon ne répondit rien, et se contenta simplement de nous ramener vers le sentier pavé, avant de reprendre l'inspection des lieux comme si de rien n'était.
Ou presque du moins, car je devais désormais supporter des regards inquiets à intervalles réguliers...
Si seulement j'avais pu disparaitre, là, tout de suite...
Nous reprîmes finalement notre observation minutieuse, et la continuâmes durant une bonne dizaine de minutes encore, minutes durant lesquelles l'attention d'Arvin finit par se relâcher de nouveau, troquant bien vite ma surveillance contre une inspection plus rigoureuse des environs.
-Rien du tout ici...Grogna-t-il bientôt, perdant peu à peu sa patience légendaire au profit d'un étrange emportement.
Probablement les choses ne se passaient-elles pas comme prévu. De fait, il n'y avait ni rêves, ni visions mystérieuses pour nous guider ici. Il fallait nous débrouiller nous même...
Le Dunmer prit bientôt quelques mètres d'avance, reportant son inspection un peu plus loin alors que je restais de mon côté un peu en retrait, toujours honteuse de ces étranges moments d'égarement auxquelles je semblait fréquemment sujette.
-Nilvyn...Murmura soudain une voix derrière moi, m'arrachant un violent sursaut.
Je me retournai alors, et observai frénétiquement les environs à la recherche de cette voix étrangère, tous les sens en alerte.
Qui était là ? Un ami ? Un ennemi ?
Bizarrement, j'avais soudain la très désagréable et persistante impression que quelque chose, ou quelqu'un, nous avait suivi...
-Nilvyn...Aide moi...Enchaina le murmure, sans que je parvienne toutefois à le localiser.
Cette voix...Elle me paraissait si familière...
-Eraldil ? Questionnai-je alors en m'approchant du lieu présumé du murmure, même si je n'apercevais absolument rien de suspect vu d'ici.
-Nilvyn...S'il te plait...Aide moi...
Cela venait-il...De l'eau ?
Un profond silence m'engloba alors, sans que je ne m'en étonne beaucoup cela dit, trop préoccupée par cet étrange appel qui me rappelait affreusement la voix d'Eraldil.
Pourtant, je n'entendais plus rien, absolument plus rien...Il n'y avait plus que ma respiration, et les battements de mon coeur désormais...
-Eraldil ? Questionnai-je de nouveau, ma voix contrastant aussitôt avec ce mutisme ambiant.
Je sentis alors subitement mon coeur s'emballer, de même que mes cheveux se dresser sur ma tête, épouvantée par le spectacle qui vint soudain s'imposer à ma vue.
Ce crâne chauve, ces yeux blancs, et ce regard sinistre, dénué de toute humanité...
Non, je ne rêvais pas, quelque chose venait bel et bien de sortir sa tête de l'eau pour mieux m'observer, ne laissant apparaitre que ses yeux et le haut de son crâne pour ne pas dévoiler le reste de son corps.
Ce n'était pas humain...Ça ne pouvait pas être humain...
-Nilvyyyyyyyyynnnnn ? Insista lentement la voix, mais plus fort et plus agressivement cette fois-ci, alors que l'individu continuait à m'observer de son regard mortel, tapis dans l'eau trouble.
Je sentis alors mes jambes trembler, ma vue se brouiller et mes oreilles bourdonner furieusement, tellement épouvantée par cette confrontation cauchemardesque que j'en étais incapable de bouger, ni même d'articuler quoi que ce soit.
Pourtant, lui ne bougeait pas...
Qu'attendait-il ? Allait-il m'attaquer ? Espérait-il le moindre faux pas, la moindre tentative de fuite, le moindre écart de ma part pour quitter l'eau et me bondir dessus ?
-Arvin...Murmurai-je soudain, mes lèvres acceptant finalement de bouger. Arvin...Arvin...Arvin...
Cette créature...Non, ce n'était pas humain.
J'aurais tellement voulu détourner le regard, arrêter de la fixer ainsi...Mais j'en étais incapable...Je ne pouvais pas la lâcher des yeux...
J'étais tétanisée...
-ARVIN ! M'écriai-je enfin, reprenant aussitôt tous mes moyens.
Des bruits de pas précipités se firent alors entendre dans mon dos, annonçant d'emblée l'arrivée du Dunmer.
Trop tard cependant, car la créature avait déjà replongé dans son eau trouble.
-Nilvyn ?! Qu'est-ce qu'il y a ?! Qu'est-ce que tu...?! Commença l'Elfe, avant de s'interrompre, la mine interdite.
-Arvin ! Il y a quelque chose dans l'eau ! Commençai-je, en état de choc. Je n'ai pas rêvé ! Je l'ai vu ! Il est là ! J'en suis sûre !
Le Dunmer ne répondit rien, mais entreprit néanmoins de m'attraper par les épaules pour mieux m'écarter de l'eau.
A l'évidence, il percevait lui aussi les remous anormaux qui troublaient désormais cette étendue aquatique.
-Arvin ! Allons nous en ! Je t'en supplie !
-Suis moi. Ne regarde que moi, et surtout, fais exactement ce que je te dis, compris ?
Et sur ces mots, le Dunmer m'entraina rapidement vers la suite du sentier pavé, cherchant visiblement à mettre le plus d'écart possible entre nous et cette ignoble créature.
-Arvin ! On est pas seuls ! Il y a quelque chose d'autre ici ! Arvin je t'en supplie fais nous sortir de là ! Enchainai-je, trottinant à la suite de mon compagnon, les larmes aux yeux.
-Dépêche toi ! Coupa ce dernier, avant de m'attraper la main et d'accélérer le rythme.
Pourtant, et contrairement à ma dernière traversée, il n'y cette fois-ci avait aucun cri, aucun rugissement haineux, ni même aucun martèlement synonyme de course frénétique.
A croire que nos hôtes étaient bien plus discrets désormais...
Probablement nous observaient-ils depuis leur cachette, amusés de nous voir ainsi courir alors qu'eux demeuraient parfaitement calmes, tels de prédateurs jaugeant froidement leurs futures proies affolées...
-Non attends ! Pas par là ! Couinai-je soudain en apercevant la destination vers laquelle nous entrainait mon compagnon, à savoir, l'édifice vers lequel nous nous étions autrefois rués Martin et moi.
Mais rien à faire, Arvin n'écoutait pas, trop préoccupé par notre fuite pour prendre en compte les indications d'une jeune femme complètement anéantie par la peur.
-ARVIN NON ! M'écriai-je cette fois-ci, m'arrêtant net et forçant par la même occasion le Dunmer à en faire de même. Cet endroit est son repère !
-Mais de qui tu parles ?! Questionna rapidement mon compagnon en jetant des regards inquiets dans notre dos.
-Je...Il y a là bas un monstre invisible qui imite les voix, et tue tous ceux qui traversent son domaine ! Expliquai-je brièvement, tentant tant bien que mal de dénoncer rapidement la nature du danger que nous encourions.
-Écoute Nilvyn, je ne crois pas que...Commença Arvin, avant de s'interrompre subitement.
A vrai dire, je n'eus pas vraiment besoin d'attendre très longtemps pour comprendre ce qui avait ainsi poussé le Dunmer à se taire, car j'entendis bien vite des bruits de pas précipités moi aussi, quelque part là bas, dans notre dos.
-Merde...Grogna le Dunmer en dégainant une dague et en se tournant aussitôt vers le chemin duquel nous provenions.
Pourtant, il n'y avait absolument rien d'autre qu'un sentier désert, bordé de chaque côté par une obscurité opaque, implacable...
Mais les bruits de pas se rapprochaient inlassablement, eux...
En fait, quelqu'un nous fonçait droit dessus...
-Par là ! Lançai-je alors en désignant subitement un petit escalier.
Nous nous y précipitâmes aussitôt, Arvin abandonnant même l'idée de traverser l'édifice meurtrier pour mieux m'emboiter le pas.
-Merde ! L'eau ! Lançai-je une fois en bas, réalisant un peu tard que l'escalier débouchait sur un petit lac sans offrir d'autre chemin praticable.
-Oh non...On est coincés...On...
J'eus bientôt un hoquet de frayeur en percevant soudain des bruits de pas juste au dessus de notre tête.
A l'évidence, notre poursuivant venait d'arriver en haut de l'escalier, et allait probablement le descendre d'une seconde à l'autre.
-Temps pi ! On saute ! Lança alors Arvin, avant de nous jeter tous les deux à l'eau.
-Arvin ! Mais qu'est-ce que...! M'écriai-je, effarée.
-Droit devant ! Dépêche toi ! Coupa le Dunmer, avant de me pousser devant lui et d'entamer la nage dans ce lac à l'eau opaque.
Je m'exécutai aussitôt, nageant aussi vite que possible, à la fois soucieuse de distancer notre poursuivant, mais également de sortir de cette étendue d'eau qui ne m'inspirait franchement rien de bon...
-Là ! Une station de pompage ! Lança bien vite le Dunmer.
Je sentis soudain mon coeur se décrocher de ma poitrine en entendant un vigoureux bruit d'éclaboussure dans notre dos, juste avant d'être frappée par une étrange vision, une vision de moi, mais à travers les yeux de quelqu'un d'autre...
-Arvin...Murmurai-je, incapable de détourner la tête.
-ARVIN IL EST JUSTE LA !
Le Dunmer réagit au quart de tour, et d'une brasse puissante et vigoureuse, rejoignit immédiatement le bord du lac, avant de m'attraper d'un geste sec et de m'arracher de l'eau d'un seul coup.
Je perçus alors un sifflement furieux dans mon dos, et aperçu même l'espace d'un instant une main griffue gratter haineusement le bord de l'escalier, avant de disparaitre de nouveau dans l'eau, aussitôt cachée par son opacité.
-Vite...Il revient...Commenta Arvin en se redressant immédiatement, alors que je percevais cette fois-ci de furieux remous dans l'eau, un peu comme si quelqu'un, quelque part dans notre dos, prenait position au fond du lac pour mieux en bondir.
Je fus arrachée du sol par le Dunmer sans même avoir eu le temps de reprendre mon souffle.
Et avant même que je n'ai pu dire ou de faire quoi que ce soit, Arvin ouvrit immédiatement la porte de la station de pompage et nous fit pénétrer à l'intérieur, avant de refermer le lourd battant derrière nous.
Ce fut alors le noir et le silence le plus total...
C'est comme toujours :génial !! Vivement la suite et une hécatombe bien mérité ( je déconne)
Sa fait vraiment flippé, c'est excellent.
BlackDevil ta reçut ma mon MP ?
arf, il est tard !!
Oui, mais désolé, je n'inclurai pas les personnages que l'on me propose, pour deux bonnes raisons en fait:
1) Ce n'est pas une fic interactive. Le cheminement de l'histoire, ainsi que les éléments qui composent la fic (personnages, lieux, etc) sont déjà bien établis, de même que leur développement. Donc je ne compte pas intercaler d'autres éléments dans le tas comme çà, sur simple demande.
2) Tous mes personnages correspondent à un type bien précis. Donc question crédibilité, ça le fait pas trop d'aller intercaler un aventurier solitaire (soit 95% des personnages que les gens proposent dans les fics) quand l'immense majorité de mes personnages à moi sont des criminels qui au contraire interagissent énormément les uns avec les autres.
Donc voilà, je l'avais déjà dit dans ma précédente trilogie, mais désolé les gars, ceci n'est pas une fic à choix
J'aime bien la manière dont tu raconte ton histoire ces derniers chapitres en essayant de faire douter le lecteur de la réalité ou non de ces créatures.
J'ai de moins en moins d'espoir pour Eraldil et Martin, j'espère me tromper. Je les aime bien ces deux là.
Bon, ok très bonne fic, je l'adore
Mais quand même, je réussirai jamais à dormir avec tes truc flippants
Sweet
(il est 4 h 10...)
Chapitre 66: Le bout du monde.
Nous restâmes immobiles durant de longues minutes, silencieux et concentrés, guettant le moment où notre poursuivant pousserait enfin le lourd battant pour mieux combler son retard.
En vain cependant, car ce dernier semblait avoir purement et simplement abandonné la poursuite...
Craignait-il l'endroit dans lequel nous venions de pénétrer ? Ou renonçait-il à la traque pour la simple et bonne raison que nous venions de quitter son territoire, et donc son domaine attitré ?
Difficile à dire...
Toujours est-il que nous étions désormais plongés dans une étrange caverne où la lumière de Griffenoire ne filtrait plus. Ainsi, nous venions de renouer une fois de plus avec le silence et l'obscurité la plus totale...
Pourtant, ce n'était pas les ténèbres ambiantes qui m'inquiétaient le plus...
Non, c'était plutôt cette étrange odeur de mort qui flottait ici. Une odeur que je n'avais pas senti durant notre traversée de Griffenoire.
Une odeur que je n'avais jamais senti d'ailleurs...Du moins pas aussi fort...
-Arvin...Où sommes-nous ? Questionnai-je enfin, sans toutefois parvenir à détacher mon regard de ce couloir sombre qui s'ouvrait à nous.
-Aucune idée...Admit le Dunmer. De l'extérieur, ça ressemblait à une station de pompage, mais maintenant que nous y sommes...Ça ressemble plus à une tanière qu'autre chose...
Une tanière ?
Mais quel était donc cet endroit ? Que pouvait-il bien abriter pour dégager une telle odeur de néant ?
Fallait-il vraiment que nous y pénétrions ?
-Bon...On a pas vraiment le choix. Conclut finalement Arvin en réponse à mes pensées, avant d'entamer une progression lente et minutieuse, l'oreille tendue.
Je l'imitai aussitôt, me collant dans son sillage, prête à fuir au moindre signe de présence suspecte alors que nous nous enfoncions lentement mais surement dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à la grotte la plus profonde de Tamriel.
De fait, et après avoir voyagé durant plusieurs heures à travers des ruines Dwemer, puis à travers Griffenoire, nous enfonçant un peu plus à chaque minute dans les entrailles de la terre, voilà que nous empruntions désormais une caverne qui semblait matérialiser à elle seule ce à quoi aurait pu ressembler la fin du monde...
Plus bas, toujours plus bas...
-Hm...Il y a quelqu'un ici...Commenta soudain Arvin, probablement en réponse aux divers torches et autres braseros allumés ça et là, mais dont les flammes ne parvenaient pourtant pas à dissiper les épaisses ténèbres.
Mais fallait-il vraiment s'en effrayer ? Cela n'était pas forcément le fait d'un ennemi après tout...
-Tu crois que Martin ou Eraldil auraient pu venir jusqu'ici ? Questionnai-je subitement dans un fol espoir.
-Ça me semble assez improbable, mais oui, peut-être...Répondit simplement Arvin.
Nous continuâmes la progression durant une bonne dizaine de minutes, traversant lentement une grotte désormais parsemée de bougies et autres torches à la lueur macabre.
-Arvin...C'est une ruine Nordique...Commentai-je alors, effarée de trouver pareil édifice à une telle profondeur.
-Ça y ressemble oui...
-Je ne comprends pas. Insistai-je. Normalement, ce genre de ruine se trouve à la surface, pas à des kilomètres sous terre...
Le Dunmer resta silencieux quelques instants, réfléchissant visiblement à la question.
-Peut-être que...Commença-t-il enfin, avant de s'interrompre subitement, bientôt coupé dans sa réponse par un horrible hurlement lointain.
Je sentis alors ma vieille peur psychologique me regagner à une vitesse alarmante, incapable de contenir d'avantage cette émotion que j'avais pourtant si bien refoulé jusqu'ici.
-Merde ! Merde ! Il y a vraiment quelqu'un ! Couinai-je aussitôt en me plaquant contre me compagnon.
-Attends deux secondes ! Lança ce dernier en guettant l'obscurité ambiante. C'était un cri humain !
Je sentis alors mon sang se glacer dans mes veines.
Naturellement, j'avais bien cru percevoir une intonation typiquement humaine dans ce hurlement déchirant moi aussi, probablement celui d'une femme d'ailleurs...
Le problème, c'est que son étouffement et sa réverbération sur les parois de la grotte le rendait difficile à identifier, si bien que je ne pouvais vraiment en être certaine.
-Ce venait de très loin...Commentai-je bientôt, mi rassurée par la distance qui nous séparait de ce cri horrible, mi effrayée à l'idée que cette grotte, ou plutôt ce tombeau obscure puisse être aussi étendu.
-Allons jeter un oeil. Lança brusquement Arvin, m'arrachant aussitôt un frisson incontrôlable.
-Quoi ?! T'es malade ?! Tu sais ce que ça veut dire quand quelqu'un crie comme ça ?!
-Bon, tu restes ici ou tu me suis, mais moi, je vais voir. Annonça d'emblée mon compagnon, avant de s'enfoncer d'un pas plus rapide dans l'obscurité.
-D'accord d'accord ! Attends moi !
Nous reprîmes donc la marche, traversant d'un pas rapide les ruines Nordiques à la recherche de ce cri qui s'était tût aussi rapidement et brusquement qu'il nous était parvenu.
-Arvin...C'est peut-être un piège...Commentai-je bientôt en réponse au silence pesant qui régnait de nouveau autour de nous.
Le Dunmer ne répondit rien, et entreprit même d'accélérer encore un peu la marche, me forçant à trottiner à sa suite pour ne pas le perdre de vue.
Ne pas penser, ne pas avoir peur, c'était ça la clef. Ne pas craindre l'obscurité pour craindre l'obscurité. Se concentrer sur sa progression. Être aux aguets, mais ne pas laisser son esprit sombrer dans une peur stupide et irrationnelle.
De fait, il n'y avait rien pour le moment, rien d'autre que du noir et du silence, et aussi...
-Fais attention où tu marche. Commenta simplement Arvin alors que je venais de lui rentrer dedans, ce dernier ayant subitement arrêté la marche sans même m'en avertir.
-Et toi préviens moi quand tu t'arrête ! Pestai-je après avoir titubé quelques secondes.
-Aidez moi...
Nous nous interrompîmes aussitôt dans notre altercation, forcés au silence par ce murmure plaintif.
Un murmure proche, tout proche...
-Arvin...Il y a quelqu'un dans cette pièce...Commentai-je à voix basse, sentant déjà ma conscience s'effondrer face à cette terrible constatation.
Quelqu'un...Là...Juste là...
-Arvin...
-Chut ! Coupa ce dernier en observant l'obscurité d'un oeil attentif.
-Aidez moi...Insista le murmure.
Pourtant, et à l'exception de quelques cages dont je devinais déjà la structure dans la pénombre, il n'y avait absolument rien ici.
Plongée dans ma contemplation effrayée, je sentis subitement une main m'accrocher la cheville, et ne pus dès lors réprimer un hurlement épouvanté.
-ARVIN ! AU SECOURS !
Je trébuchai alors, me débattant de toutes mes forces pour mieux forcer mon agresseur à lâcher prise.
A vrai dire, je ne voyais plus rien, et eus bien du mal à discerner quoi que ce soit dans le tintamarre qui régnait désormais autour de moi.
-Aaaah...
-Aïe ! Nilvyn ! Arrête ! Grogna la voix d'Arvin.
Je sentis bien vite une main puissante m'arracher du sol et me remettre sur pieds, au moment même où une paume venait à son tour se plaquer sur ma bouche.
-Arrête de crier ! Ordonna alors Arvin. Tu viens de trébucher sur quelqu'un, c'est tout ! Il n'y a pas d'ennemi ici !
-Hmmmm hmmmm hmmmm ! Répondis-je aussitôt, refusant de croire le Dunmer, mais bien incapable de le lui faire comprendre vu mon mutisme forcé.
Quoi qu'en réalité, j'étais toujours vivante, et personne n'avait profité de ma chute pour se ruer sur moi...
-Mais qu'est-ce que...Qui...Bégayai-je alors en regardant à mes pieds une fois l'emprise d'Arvin relâchée.
Et je perçus enfin la raison de tout ce tintamarre, et peut-être même l'origine de ce hurlement que nous avions entendu quelques minutes plus tôt.
Davina...C'était elle qui nous avait appelé, et c'était bien son corps affaibli mais néanmoins toujours vivant qui gisait désormais à nos pieds.
-Davina ? Davina tu m'entends ? Questionna aussitôt Arvin en s'agenouillant prêt de la Rougegarde une fois ma crise de frayeur passée.
La vigile ne répondit pas, même si je percevais très bien sa respiration saccadée d'ici.
Probablement avait-elle perdu conscience...
-Qu'est-ce que...On dirait des griffures...Commentai-je soudain en apercevant de longues et profondes estafilades sur le visage de la Rougegarde. Arvin...Elle a été attaquée...
-Non, je ne crois pas...Confia brusquement le Dunmer en m'exhibant les mains de la victime.
Je ne compris pas tout de suite où voulait en venir mon compagnon. Pourquoi me montrait il ses mains alors que c'était son visage qui préoccupait le plus ?
A moins que...
-Mais...Elles sont couvertes de sang...Commentai-je subitement, effarée à la vue de ses mains ensanglantées.
-Oui. Elle s'est lacéré le visage elle même...Conclut Arvin d'un ton neutre.
-Mais comment...
Comment cela était-il possible ? Pourquoi Davina se serait-elle griffer le visage ainsi ?
-Je crois que je peux arranger ça. Enchaina le Dunmer tout en extirpant bientôt divers outils de soin de l'une de ses poches.
J'entrepris de mon côté de me relever lentement, abasourdie, ne comprenant résolument pas pourquoi la Rougegarde avait agi ainsi...
Comment pouvait-on se mutiler de la sorte ?
Avait-elle été victime d'une manipulation extérieur elle aussi ? Du même genre que celle qui avait poussé Balsa à assassiner des voyageurs isolés, et qui m'avait presque amené à tuer une vigile endormie ?
-Nilvyn...Par ici...Murmura soudain une voix dans mon dos, m'arrachant aussitôt à ma contemplation effarée.
Je me retournai alors, observant la suite du chemin d'un oeil attentif, m'attendant déjà à y apercevoir quelqu'un d'autre.
Pourtant, il n'y avait rien ni personne...Rien d'autre que l'obscurité, et cette persistante odeur de mort...
-Arvin ? Questionnai-je doucement sans toutefois lâcher le couloir obscur du regard.
Le Dunmer ne répondit pas, trop occupé à soigner et à réanimer Davina pour prendre la peine de m'accorder quelques secondes d'attention.
-Nilvyn...Par ici...On est là...Murmura de nouveau la voix.
Une voix que Arvin ne semblait pas percevoir d'ailleurs...
En fait, et contrairement aux appels que j'avais entendu autrefois, tels ceux de Griffenoire ou de Alftand, celui-ci n'avait absolument rien de menaçant, et semblait même m'inviter à poursuivre doucement mon chemin, un peu comme un vieil ami qui vous tendrait la main...
Était-ce dans ma tête ? Était-ce réel ?
Cette voix semblait si sincère, si familière...
Oui, il y avait quelque chose là bas, mais pas un danger habituel, non...
Quelque chose de moins sombre, quelque chose que je connaissais bien, sans toutefois savoir de quoi il s'agissait exactement...
Après tout, pourquoi ne pas aller y jeter un oeil ? Je ne risquais rien, et Arvin n'aurait probablement pas besoin de moi pour soigner Davina...
Oui, je devais en avoir le coeur net...
Et enfin, et après quelques secondes d'une douce réflexion, j'entrepris de m'éloigner de mes deux compagnons, et de pénétrer dans ce couloir sombre et silencieux où semblait m'attendre un vieil ami...