Super une suite

Shéogorath spotted

La suite ?

Soyez patients ;)

Une SWEET une SWEET !!!

J'ai lu ta fic en entier en 3 jours mdr ! J'ai pas vraiment attendu x)
Alors mon petit commentaire: Très bonne fic, tu maîtrise bien le suspense avec la peur et l'angoisse bien écrit malgré quelques rares fautes et fautes de frappes ^^ continue tu es sur la bonne voie

Marmoud33 D'après ce que j'ai lu , il a quelques problèmes et donc serra moins présent. Je te conseil donc d'aller lire ses anciennes FIC qui sont tout aussi bonne que celle-ci

Ok merci evos

Si je devais faire une reference, je dirais que le dernier chapitre est un clin d'oeil a Paranormal Activity I. Mais bon, qu'importe ?

Chapitre 56: Prompt rétablissement.

Je n'eus hélas, ou heureusement plutôt, pas le droit de pénétrer la chambre de Salmo, et fus donc purement et simplement écartée de l'incident pour mieux permettre à Arvin et aux vigiles aguerris de s'occuper du cas de l'Altmer.

"Va donc prendre l'air" m'avait-on dit..."Change toi les idées, tu en as assez vu comme ça", ou d'autres idioties du genre...

Non pas que le concept lui même me déplaise forcément. D'ailleurs, je ne pouvais que me montrer reconnaissante envers mes compagnons, qui souhaitaient avant tout m'éviter une autre confrontation avec celui qui avait habité mon corps quelques instants plus tôt encore.
Le problème, c'est qu'il était particulièrement difficile de se changer les idées quand tout le bastion lui même tremblait sous les martèlements et les vociférations tonitruantes d'un être démoniaque...

Bien entendu, je ne pouvais absolument pas savoir ce qui se passait à l'intérieur, mais vu le tintamarre assourdissant provoqué par l'intrus, fréquemment doublé par des cris de panique de la part des vigiles, je ne pouvais que trop bien m'imaginer la scène.

J'entrepris donc de rester à l'extérieur, observant le paysage enneigé d'un oeil absent, l'esprit encore embrumé par toutes ces péripéties sans queue ni tête que je venais de vivre...

Quel était donc ce démon qui semblait prendre un malin plaisir à voyager de corps en corps pour mieux les manipuler à sa guise ? Était-ce un Daedra ? Ou bien quelque chose d'autre encore ? Venait-il d'ici, ou d'un monde parallèle ?
En tout cas, il ne ressemblait à rien de ce que j'avais vu, et j'avais hélas eus l'occasion d'en voir beaucoup ces derniers temps...

En fait, j'avais un peu l'impression de perdre tous mes repères...J'en étais même arrivée à regretter la vie à Fort Tullius...
Depuis que j'étais revenue ici, à Bordeciel, les étrangetés s'étaient sans cesse enchainées, si bien que j'avais désormais beaucoup de mal à différencier le vrai du faux...

Avais-je vraiment vu Arvin à travers mes visions ? Ou n'avait-ce été que les fabulations de mon esprit complètement détraqué par autant de chocs émotionnels ?
Quoi que, j'avais effectivement retrouvé Balsa, et le Dunmer dans la foulée, exactement là où je les avais vu dans mes visions éphémères...

C'était bien là ce qui m’inquiétait le plus en fin de compte: que tout ceci soit effectivement réel...

Même ces gens, que j'entendais se disputer dans ma tête, et qui m'avaient amené de force vers la grotte où j'allais ensuite me confronter à mes compagnons.
J'avais d'abord été étonnée, effrayée même. J'avais ensuite fini par oublier, un peu comme si mon esprit s’évertuait à repousser dans l'oubli tout ce qu'il ne pouvait comprendre.
Pourtant, ils m'avaient semblé tellement réels sur le coup...

Et puis, encore une fois: je n'étais pas arrivée sur place en marchant, non...Je devais me rendre à l'évidence: il y avait du vrai, du terriblement concret dans tout ce que j'avais vécu...

Comment diable étais-je censée assimiler tout ça, moi qui avait toujours eu un point de vue très rationnel sur les choses m'entourant ?
-Misère de misère...Conclus-je en observant distraitement la bague de Miara, restée à mon doigt depuis tout ce temps.

Cette bague, elle avait forcément un pouvoir...Elle s'était ornée d’étranges symboles le jour où Arvin et Salmo s'étaient effondrés au sol en hurlant.
Pourtant, j'avais du mal à concevoir qu'elle puisse être la cause de nos maux, non. Elle avait plutôt l'air d'être un indicateur, un outil de mesure réagissant en fonction du danger qui nous menaçait...
-Ça va comme tu veux Nilvyn ? Lança soudain une voix familière dans mon dos, m'arrachant un cri de surprise bien malgré moi.

L'occasion de remarquer que les hurlements furieux et les tremblements avaient cessé depuis plusieurs minutes déjà.

Je ne m'en étais même pas aperçue...

-Euh ça va...Répondis-je à Balsa tout en feintant l'indifférence, probablement très mal cela dit. Alors, tu as eu le temps de te remettre de...Euh...

Je réalisai soudain que je n'avais pas vu la Dunmer depuis notre altercations dans la grotte, altercation où elle n'avait pas été elle même...
-Euh oui ça va...Un peu secouée, mais j'imagine que c'est normal...Enfin tu sais ce que c'est maintenant. Bafouilla l'intéressée d'un air gêné, cherchant visiblement à clore le sujet le plus rapidement possible de peur de se remémorer de sombres souvenirs. Chose que je comprenais tout à fait d'ailleurs...

Nous restâmes ainsi silencieuses de longues secondes, toutes deux embarrassées, avant que la Dunmer ne reprenne enfin la parole, sur un ton un peu plus dégagé cette fois-ci:
-Tu veux le journal ? Je l'ai déjà lu, ils parlent de Tharn...

Balsa me tendit alors la gazette locale, que j'attrapai aussitôt, avide d'en apprendre d'avantage.
Tharn...Fort Tharn...Le plus gros pénitencier de tout Tamriel, construit sous la cité impériale elle même au début de la quatrième ère. L'endroit où étaient nés les gangs les plus violents de toute l'histoire du continent...
Fort Tharn, c'était un peu le centre du monde chez les prisonniers, l'endroit d'où partaient toutes les coutumes carcérales, et où tout détenu rêvait d'entrer un jour pour prouver sa valeur, pour prouver au monde qu'il était digne d'entrer et de faire partie de la prison la plus dangereuse que l'on ai jamais connu...

J'entamai bien vite la lecture de la première page de la gazette, qui introduisait en fait un article prenant bien la moitié du journal à lui tout seul.
Balsa entreprit de son côté de se retirer, sans toutefois ajouter quoi que ce soit d'autre. Pas de questions quand à l'absence de Martin, de Eraldil ou de Davina, ni même à propos de ces étranges évènements que nous avions vécu.
Non, rien de tout ça.

En fait, je croyais bien que la Dunmer n'aspirait plus qu'à une chose désormais: fuir toutes ces sombres questions.
Pourtant, il faudrait bien en parler un jour...Il faudrait bien aborder la question de nos compagnons disparus, ainsi que celle de ces phénomènes inexplicables...

Un jour oui, il faudrait parler...

Toujours aussi bon. J'espère qu'il n'est rien arrivé à Eraldil .

Si Martin meurt je t'en voudrais à jamais compris?

Le 8-bit vaincra
http://www.youtube.com/watch?v=TXvSkeYoPeE
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En revanche, tu peux faire tuer et torturer Davina. J'aime bien les rougegardes d'habitude mais elle...donc ne te gêne pas.

Chapitre 57: Une terre lointaine.

"La gazette impériale.

Édition spéciale: les pénitenciers de Tamriel.
Du changement dans la politique anti-gang ?

Ce n'est un secret pour personne: le monde va mal...La guerre entre Sombrages et Impériaux fait toujours rage, et les relations entre Empire et Thalmor sont plus tendues que jamais. Dans ces conditions, difficile de regarder ailleurs, et de s'occuper de problèmes moins visibles...
C'est pourtant ce qu'à décidé de faire le grand conseil des anciens Tirdas dernier, en organisant une réunion extraordinaire visant à traiter le cas des nouveaux pénitenciers de haute sécurité dispersés un peu partout sur le continent.
-Inutile de tourner autour du pot: notre politique anti-gang est un échec total. Nous confie d'emblée Ris Sialius, délégué au grand conseil. La dispersions des clans les plus influents n'a fait que les renforcer, et si il n'y a désormais plus d'affrontements directs entre Confrérie Dunmer et Sombres-écailles, ou entre Confédération d'Hauteroche et Anéquiniens, ce sont maintenant des dizaines de milliers de détenus sans affiliation particulière qui se font quotidiennement écraser par les règles qu'ont imposé ces gangs majeurs dans leurs prisons respectives.

De fait, il semblerait qu'en éclatant ainsi les clans influents, ces derniers en aient profité pour asseoir une domination sans précédent dans les différentes prisons du continent, et même en dehors, faute de réelle concurrence. On pense notamment à Fort Tullius, où la tristement célèbre Confrérie Dunmer provoquerait chaque mois plus de morts que les affrontements entre Impériaux et Sombrages eux même, ou même aux Sombres-écailles, qui ont fait de Fort Tharn un véritable enfer, plongeant des milliers de détenus dans une terreur permanente.
-Nous pensions qu'en éclatant les gangs, nous mettrions un terme aux rivalités, et écarterions ainsi les meurtres et autres règlements de compte. Enchaine Ris Sialius. Nous nous sommes lamentablement trompés...Regardez donc: ils sont devenus plus forts, plus influents, et sont désormais capables de se faire la guerre à distance...

Probablement le délégué du grand conseil fait-il référence au récent meurtre de Ri'Jiradh, l'un des chefs présumé des Anéquiniens, assassiné dans sa cellule la semaine dernière à Fort Baasha, dans le sud d'Elsweyr.
Un meurtre commandité et exécuté à distance par la Confédération d'Hauteroche selon les premiers rapports d'enquête...
-Cela ne peut plus durer ! Lance Fanildil, délégué du Thalmor à la cité impériale. Le grand conseil doit prendre une décision ! L'empire doit user de son autorité pour stopper cette mascarade, sans quoi le Thalmor s'en chargera personnellement !

Selon les premiers échos, le grand conseil des anciens aurait apparemment décidé lors de sa réunion extraordinaire de revenir en arrière, et de prôner un mélange des gangs.
-Je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant. Nous confie une source anonyme. Mais je peux d'ors et déjà vous assurer qu'il va y avoir énormément de changement dans les jours à venir...
-Je pense que c'est encore la moins pire des décisions. Enchaine Betto Varrid, criminologue à l’université de la cité Impériale. On ne peut éviter les meurtres et les règlements de compte. Il s'agit tout de même d'organisations criminelles parfaitement rodées. La meilleure solution serait, à mon sens, de justement les confronter entre elles, de manière à réguler la violence et à éviter la suprématie meurtrière de tel ou tel gang...

Quand à la question de savoir qui irait où, Betto Varrid nous répond:
-Je pense que d'un point de vue purement pratique, il ne faut pas trop éloigner les détenus que leurs ghettos originels. Ce sont des êtres humains avant d'être des meurtriers. Ils ont besoin de repères, comme tout le monde..."

Je stoppai ici ma lecture, songeuse...
Naturellement, je n'avais lu que la moitié de la première feuille, et l'article continuait sur prêt d'une dizaines de pages. Pourtant, et malgré ma curiosité d'il y a quelques minutes encore, je ne souhaitais pas continuer...

La cité impériale...Fort Tharn...Deux lieux si lointains, et pourtant si proches quand on lisait ce qu'il s'y passait quotidiennement...

A vrai dire, je n'avais jamais vu la cité impériale autrement que par des peintures ou des croquis anciens, la présentant encore comme une ville fortifiée située au centre d'une petite île, située elle même au milieu d'une vallée verdoyante protégée par les montagnes.
Pourtant, et d'après les nombreux commentaires que j'avais eu à ce sujet, la cité avait bien changé depuis...

Ou plus précisément, sa périphérie...
Visiblement, les batailles entre Empire et Thalmor, les différentes guerres civiles un peu partout sur le continent, ainsi que la destruction de Vvardenfell avaient forcé des centaines de milliers de familles à quitter leurs régions natales pour mieux se réfugier en Cyrodiil, et si la cité impériale elle-même demeurait aujourd'hui encore la ville fortifiée que l'on connaissait autrefois, elle était désormais entourée de ghettos s'étendant à perte de vue, partant des remparts extérieure de la cité et s'étirant jusqu'à Cheydinhal, Chorrol, Bruma et Leyawiin...

Des quartiers précaires et mal famés, où ne régnaient plus que la pauvreté, la misère et la violence sous toutes leurs formes...

Un peu comme si le quartier gris avait quitté Vendeaume pour mieux s'étendre sur la moitié de Bordeciel, sauf que là, il n'y avait pas que des Dunmers, mais des réfugiés de toutes races et de tous horizons...

C'était là-bas, en Cyrodiil, que se trouvait le noyau de la misère, la capitale du crime, aussi bien dans ses bidons-villes à perte de vue que dans sa prison, Fort Tharn, la plus grosse qu'ait jamais connu Tamriel...

Au fond, Eraldil, Salmo, Balsa et moi même n'étions rien d'autres que de petits immigrés de pacotille, inutiles et insignifiants, vivants dans des petites quartiers oubliés de Bordeciel, bien loin de l'immense métropole que représentait désormais Cyrodiil.

Et dire qu'un jour, l'idée de me retrouver ainsi plongée parmi autant de gens qui me correspondaient en tous points m'avait séduit...
Aujourd'hui, cela m'effrayait terriblement...Je n'étais pas faite pour vivre dans un pareil enfer...

Si seulement j'avais pu naitre dans une bonne famille, comme Martin ou Arvin...

Je fus brusquement interrompue dans mes pensées par un léger claquement de porte dans mon dos, et aperçus bien vite le Dunmer du coin de l'oeil, le visage parfaitement neutre, s'approchant calmement de la barrière pour mieux observer le paysage.
-Euh...Alors ? Il va bien ? Questionnai-je doucement, en référence à Salmo, dont je ne percevais plus les cris depuis un petit moment déjà.
-Son état est stable. Confia simplement Arvin d'un air indifférent, même si je savais désormais très bien ce que cela signifiait: l'Altmer n'était pas encore tiré d'affaire...

Nous restâmes silencieux de longues minutes, observant calmement le paysage enneigé de Bordeciel, chacun plongé dans nos pensées respectives.

-J'ai besoin de toi. Lança soudain le Dunmer, m'arrachant une grimace de stupeur par la même occasion.
-De moi ?! Mais pourquoi ?! Questionnai-je, à la fois surprise et effrayée que l'on me témoigne aussi soudainement de l'intérêt.
-Je sais où trouver Eraldil. Du moins, je connais la première partie du chemin...Expliqua calmement Arvin, sans toutefois me jeter le moindre regard. Ce qu'il me faut, c'est quelqu'un qui puisse entrevoir le reste de la route.

Entrevoir le reste de la route ? Mais que pouvait-il bien vouloir dire par là...
-Euh...Arvin...Commençai-je, embarrassée.
-Je sais que tu m'as vu. Coupa le Dunmer. Je t'ai senti, j'ai senti ton regard, ton attention. Pourtant, tu n'étais pas là. Tu n'étais même pas tout prêt. Tu devais bien être à des kilomètres de moi...
-Euh...

Se pouvait-il qu'il sache ?
-Arvin, je ne crois pas que...Je veux dire, je ne suis pas sure...Après tout...
-Moi si. Coupa de nouveau mon compagnon. J'ai eu énormément de mal à retrouver l'endroit où se cachait Balsa, et toi, tu as foncé droit vers la grotte sans même te retourner. Tu savais que j'étais déjà là, tu l'avais entrevu...

Je restai silencieuse, un peu chamboulée par l'implacable accusation du Dunmer.
-Tu ne veux pas sauver Eraldil ? Questionna-t-il enfin.
-Si ! Bien sur que si ! Me repris-je aussitôt en m'arrachant à mes pensées embrumées.

Arvin resta silencieux quelques instants, sondant le ciel clair de ce début d'après midi d'un air mystérieux, avant de conclure:
-Et bien dans ce cas, allons-y, car nous n'avons pas de temps à perde.

Toujours aussi bon

Chapitre 58: Une expédition déroutante.

Saleté de région ! Saleté de pays ! Difficile de dire ce qu'en pensait Arvin, mais moi, je ne pouvais plus supporter cette foutue neige !
Le froid et la glace, c'était bon pour les Nordiques, pas pour les Dunmers !

Des heures que nous marchions ! Mes pieds étaient trempés, et mes membres, endoloris par le froid !
Non franchement, quelle merveilleuse idée que d'avoir accompagné l'autre illuminé en expédition !

Sincèrement, chapeau bas Nilvyn !
-'Né encore loin ? Grinçai-je finalement après une bonne demi-heure d'un silence obstiné.
-Oh, tu sais, la distance, c'est une notion très relative quand on y pense bien...Se contenta de répondre le Dunmer d'une voix distraite, m'arrachant une furieuse envie de lui sauter dessus pour mieux le mettre en charpie.
-Hmmmm...Je vois...Me contentai-je néanmoins de répondre, sans toutefois prendre la peine de masquer mon exaspération.
-Mais oui, pour répondre à ta question, je pense que l'on approche à grands pas. Enchaina Arvin dans un sourire poli. D'ailleurs, nous y voilà.
-Oh...Lançai-je alors, surprise par cette soudaine révélation, avant de m'interrompre bien vite, gagnée par un nouvel accès de fureur.

-Vendeaume ?! Tu nous a ramené à Vendeaume ?! Tout ça pour ça ?! Pestai-je, excédée. Quel intérêt de me prendre avec toi si c'est pour aller à Vendeaume ?!

Comment osait-il me mener ainsi en bateau ?! Moi qui lui avait été reconnaissante de l'intérêt qu'il m'avait porté l'espace de quelques minutes...
-Je te l'ai dit, je ne connais que la première partie du chemin. C'est à toi de me montrer le reste de la route. Confia simplement Arvin d'un ton étonnement calme compte tenu de mon agression verbale.
-La route ?! La route ?! Répétai-je bêtement, furieuse. Mais quelle route ?! Je ne connais même pas ton foutu plan, ni même l'endroit où sont susceptibles de se trouver les autres ! Comment suis-je censé trouver une route avec des indications pareilles ?!
-Et bien...Il suffit de libérer ton esprit, de le laisser errer à sa guise...
-Le laisser errer à sa g...?!

Je jetai alors mon sac par terre, et entrepris aussitôt de m'asseoir à même le sol, prenant bien soin de tourner le dos à Arvin au passage.
-Bon, je pense que c'est l'endroit idéal pour faire une petite pause. Commenta simplement ce dernier, avant de s'éloigner de quelques mètres et d'entamer la disposition d'un petit camp de fortune.

Je restai ainsi durant prêt d'une heure, sans piper le moindre mot, furieuse et renfrognée, alors que mon compagnon de son côté avait déjà dressé une petite tente, ramassé du bois et allumé un feu.
Peut-être avais-je l'air d'une gamine de six ans, à bouder ainsi à l'écart, mais à vrai dire, je m'en fichais complètement !
Le fait est qu'Arvin n'était pas clair dans ses intentions, ni même dans sa manière de procéder, et ça, franchement, je ne pouvais plus le supporter !

Était-ce si difficile d'annoncer clairement ses projets ?! Ou même de parler, tout simplement, quitte à ne rien dire d'intéressant ?! Mais non, monsieur se complaisait systématiquement dans son silence mystérieux, refusant d'échanger ses idées avec les autres !
Je n'étais pas un automate Dwemer moi ! J'étais une jeune fille de dix-huit ans, et j'avais besoin que l'on me parle, que l'on s'intéresse à moi, pas que l'on m'ignore comme un vieux morceau de chiffon !

...En fait, Martin avait raison, je n'étais rien d'autre qu'une enfant perdue...

Un jour, j'en parlerai à quelqu'un, je lui raconterai comment tous ces gens sont méchants avec moi...
-Hmmmm...Hmmmm...Daadaaaaa...Chantonna bientôt Arvin tout en attisant nonchalamment le feu sur lequel trônait désormais plusieurs poissons fraichement attrapés.

Et il ne me proposerait même pas de le rejoindre l'enfoiré !
Je crevais de froid ! J'étais trempée ! Je mourrais de faim ! Mais non, laissons crever Nilvyn !

Malgré mon obstination, j'entrepris bien vite de jeter de petits coups d'oeil furtifs par dessus mon épaule, observant d'un air mi-faché mi-envieux le petit camp, retournant furieusement ma tête dans sa position d'origine lorsque Arvin faisait mine de regarder dans ma direction.
Non ! Il ne fallait pas qu'il me voit le regarder ! Je pouvais très bien me passer de lui !

• CRRROOOOOOOOOIIIIIIIIIIIINNNNNN*

-Humpf ! Ta gueule ! Soufflai-je en frappant du poing mon estomac affamé.

Tiens...Je ne sentais plus mes doigts de pieds...
Étaient-ils morts ? Tués par le froid ?

Arvin entreprit finalement de se lever, s'éloignant de quelques mètres, probablement pour aller assouvir un besoin naturel.
-Hmmmm...Hmmmm...Hmmm...Fredonnai-je tout en observant le camp désormais vide d'un oeil terriblement envieux.

Oh et puis merde ! Quitte à râler, autant le faire au chaud !

J'attrapai donc rapidement mon sac, et approchai le feu d'un pas rapide, m'asseyant néanmoins de manière à tourner le dos à mon compagnon.

Bon, c'était peut-être stupide de pousser le jeu aussi loin, mais revenir sur mes décisions et parler de nouveau à Arvin, c'était encore le meilleur moyen d'admettre que j'avais eu tord d'agir ainsi, et ça, je ne le pouvais pas !
-Diiiiidaaaadaaaaa...Chantonna bientôt ce dernier en revenant vers le camp, sans toutefois commenter ma propre arrivée, ce que me soulageais et m’énervais à la fois.

Comment pouvait-il rester aussi calme et aussi indifférent en de pareilles circonstances ?!
-Poisson ? Questionna enfin le Dunmer en me tendant un saumon fumé.
-Gné...Grinçai-je en l'attrapant, arrachant un sourire moqueur mais néanmoins poli à mon compagnon.

Alala, ces jeunes...
-La vue est belle, tu ne trouves pas ? Questionna finalement Arvin après un diner silencieux, chassant ainsi d'une seule phrase la tension qui régnait entre nous depuis plusieurs heures déjà.

-Oui oui...Mais...Je ne vois toujours pas ce qu'on fait ici...Répondis-je.
-J'ai vu cet endroit dans mes rêves...C'est ici que je devais venir, je le sais...Commenta simplement le Dunmer.
-Tu y es déjà venu non ? Les collines murmurantes sont toutes proches, et c'est là que l'on a retrouvé Balsa...Suggérai-je. Tu es sur de ne pas te tromper de...Rêve ? Vision ? Euh...Appelles les comme tu veux...
-Non, rien avoir avec Balsa. C'est ici que je dois venir pour quelqu'un d'autre. Maintenant, quand à savoir si il s'agit de Eraldil, Martin, ou même Davina...Tout ce que je sais, c'est que quelqu'un d'autre doit me montrer la suite du chemin, et ce quelqu'un d'autre, je pense que c'est toi...
-Humpf !

Bien sur oui...Et puis quoi encore ? Faire apparaitre un mammouth rose bonbon ?
Pour qui me prenait-il sincèrement, pour pouvoir ainsi deviner une destination ? L'archimage de Fortdhiver en personne ?

J'entrepris finalement de me lever, et de m'étirer longuement, progressivement envahie par la fatigue.
-Oui, bonne idée. Commenta le Dunmer. Comme on dit, la nuit porte conseil...
-Ouai ouai...Répondis-je, absolument pas convaincue.

Je ne savais pas vraiment ce qu'il voulait dire par "conseil", mais si il l'employait en temps que synonyme de "cauchemar", alors oui, mes nuits étaient remplies de conseils ces derniers temps...

Nous entreprîmes bien vite de nous installer sous la tente, gagnant nos couchettes respectives, à savoir, de vieilles paillasses trouées à l'odeur nauséabonde.
-C'est normal que la mienne pue la pisse ? Questionnai-je, un peu dégoutée.
-Allons allons...Répondit Arvin d'un air moralisateur, sous entendant probablement quelque chose comme "Tu n'as pas fini de faire des manières ?"

La nuit porte conseil...Bien sur oui...

Bizarrement, j'étais déjà convaincue qu'à l'instar de toutes les autres, celle-ci allait être pleine de "conseils"...

Vraiment génial, je crois que ce sont mes deux persos préférés.
Enfin, j'imagine qu'avec le prochain chapitre je vais encore faire des cauchemars vu comme Nivlyn est partie...

J'aime bien la façon dont Arvin traîte Nilvyn, un peu comme un père/grand frère.

Emigil Tu fais des cauchemars à cause de la fic?

Non pas encore, mais certains chapitres m'ont vraiment fait flipé :p

Arvin semble être en mode Pedobear là

Le 8-bit vaincra
http://www.youtube.com/watch?v=TXvSkeYoPeE
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