Présentation et caractéristiques de la Navee V50

Navee, c'est une marque que vous ne connaissez sûrement pas, mais il est possible que vous ayez déjà utilisé «leurs» produits sans même le savoir. Il s'agit de l'entreprise qui fabrique la plupart des trottinettes électriques de Xiaomi, le leader mondial en la matière. L'expérience est là, et pour son arrivée récente en France, la Navee V50 semble plutôt convaincante, voyez plutôt :

Voir la Navee V50 sur la Fnac

Design et ergonomie : un gros plus, et un petit moins

Navee ne révolutionne rien, mais y'en a-t-il vraiment besoin ? On se retrouve avec quelque chose de très classique, que ce soit en termes de dimensions, de couleurs, de formes… Ce véhicule passe facilement inaperçu parmi les autres dans les villes, si cela peut vous rassurer. Le plus gros avantage du design de la V50 est le tube en forme d'anneau qui relie la plateforme à la base. C'est tout bête, mais il permet d'accrocher facilement n'importe quel type de cadenas, c'est vraiment très pratique. Le seul vrai hic, en revanche, concerne la béquille, trop petite pour caler la trottinette de manière très stable, et surtout ennuyante à gratter avec le pied pour la déplier.

Le pliage est un peu particulier, car le guidon se tourne dans la même direction que le reste, ce qui permet deux choses : prendre moins de place pour caler la trottinette dans des endroits étroits, et offrir la poignée droite du guidon comme… poignée pour porter facilement l'engin à deux mains. C'est très cool, mais il y a tout de même un petit souci au niveau de l'accroche placée souris le klaxon, et qui s'amarre au pneu arrière : la manipulation se fait un peu à l'aveugle et est loin d'être une science exacte. J'ai souvent dû m'y reprendre à plusieurs fois, le système est un peu capricieux.

Pour ce qui est du poids, on est sur du 16,6 kg. Avec le système de pliage, on peut porter la trottinette plus facilement, cela donnant une sensation de légèreté supplémentaire. On peut lui faire monter des étages sans trop de problème, et les déplacements occasionnels sur quelques mètres ne devraient pas poser de souci. Tout dépend de votre condition physique bien sûr, mais on est loin des modèles impossibles à déplacer.

Commentaires supplémentaires :

• Les poignées agrippent bien et sont agréables même sans gants.
• La klaxon est placé légèrement trop vers le bas, ce qui rend son activation difficile, surtout dans les moments un peu chauds.
• Le phare avant et le phare arrière sont tout ce qu'il y a de plus classiques, avec un clignotement automatique à l'arrière quand on freine.
• La plateforme pour poser ses pieds est agréable, suffisamment grande.

AirTag !

Mais LA surprise de cette V50, c'est un mécanisme très ingénieux : quand on plie la trottinette, il est possible de caler un Airtag (ou tout autre traqueur intelligent) dans le tube pour déterminer sa position si jamais on ne sait plus où on l'a mise. C'est un petit détail mais qui fait bien plaisir. Ayant des AirTag, j'ai essayé, et il y a tout de même des contraintes. Tout d'abord, encastré dans du métal, la portée Bluetooth du AirTag est largement réduite, et n'est détectée qu'à 3 mètres de la trottinette, ce qui réduit l'intérêt de la chose. De plus, quand on fait sonner le traqueur, le son est également étouffé.

Écran : étonnamment grand !

C'est le second élément de design qui sort du lot, et pas des moindres. L'écran d'une trottinette est essentiel pour afficher des informations importantes, et qui sont censées être visibles sans trop forcer sur la rétine, et en restant concentré sur la route. Navee l'a bien compris et propose un écran non pas ancré dans la petite barre reliant le guidon à la base, comme beaucoup le font, mais il ressort avec un grand format paysage pouvant afficher bon nombre d'informations. La luminosité n'est pas exceptionnelle, mais pour le coup, c'est aussi la taille qui compte.

Conduite : du classique, et du confort

La V50 propose une expérience de conduite qui correspond très bien à un véhicule milieu de gamme. Les pneus de 10 pouces associés à leur aspect gonflable permettent une bonne stabilité, sans jamais avoir l'impression de perdre l'équilibre, même à faible vitesse. Je n'ai pas ressenti le besoin de regonfler les pneus en deux semaines d'utilisation.

On retrouve 3 modes de conduite :

• 6 km/h, pour aller plus ou moins à la vitesse de piétons, quoi qu'un peu plus.
• D :20 km/h, le couple est un peu réduit
• S :25 km/h, le maximum légal et qui exploite toute la puissance de la trottinette

Avec le moteur de 350W, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très nerveux. C'est un peu la puissance de base pour une trottinette électrique, et on le ressent tout particulièrement quand on démarre à l'arrêt : il faut cinq bonnes secondes à la V50 pour atteindre sa vitesse de pointe. Quand on réaccélère de 10 km/h à 25, c'est en revanche beaucoup plus rapide. La montée à 700W dans les côtés est suffisante pour ne pas perdre de vitesse sur les pentes légères.

Comme souvent, je déplore l'absence de clignotants, qui pour moi sont essentiels à la conduite d'une trottinette électrique, la position et le gabarit du véhicule de nous rendant pas très visible, et devoir jeter la jambe d'un côté et de l'autre est loin d'être la solution.

Freinage : du bon et du mauvais

Le freinage est un des points les plus importants, et il ne faut pas le négliger. On retrouve un E-ABS à l'avant, qui permet d'en réduire l'intensité du freinage quand il est nécessaire pour éviter le blocage de la roue. Cela fonctionne bien, et on reste sur un frein à disque classique sur le pneu arrière. Ce dernier va donc déraper quand vous freinez à fond, ce qui peut être particulièrement déroutant, la roue arrière se mettant régulièrement à glisser. La distance de freinage peut être assez élevée, et je vous conseille fortement d'anticiper au maximum les intersections, ou de modérer votre vitesse quand vous le pouvez.

Autonomie et charge :la bonne surprise

On l'a bien compris avec la vitesse d'accélération modérée et le poids légèrement supérieur aux compères de sa catégorie, la marque mise à fond sur l'autonomie, avec pas moins de 50 km annoncés. C'est un bien beau chiffre, mais que donne-t-il en réalité ? Et bien, c'est une très bonne surprise, car j'ai pu atteindre les 34 km sur une seule charge en mode S. Compte tenu de la taille et du poids de la bestiole, j'en suis satisfait, la V50 me permet de faire un bon nombre d'allers-retours entre chez moi et mon bureau avant de devoir recharger. La charge prend 4 ou 5 heures, mais si vous le faites la nuit ou au bureau, pas de souci. l'embout où l'on branche le câble est bien placé au centre et pas caché comme certains modèles.

Voici combien j'ai pu tenir avec l'utilisation que j'en ai eu :

• 80 kg de poids total
• Mode S (25 km/h)
• Dans Paris et ses alentours, avec de nombreux feux rouges et autres arrêts.
• Autonomie atteinte : 34 km.
• La trottinette se charge entièrement en un peu moins de 5 heures.

Conclusion