Aujourd’hui, s’équiper d’un aspirateur-robot tient quasiment du bon sens lorsque l’on vit dans un logement suffisamment grand pour le justifier. Il faut dire que la perspective de passer régulièrement l’aspirateur ne fait rêver personne. Pour autant, on peut avoir une certaine flemme à l’idée de faire le ménage, mais tout de même se montrer obsédé par la propreté : c’est un peu mon cas, je l’avoue.

Je suis adepte des aspirateurs-robots depuis des années, mais je n’ai jamais sauté le cap de l’achat d’un modèle avec station d’accueil dotée d’un bac à poussière et d’un réservoir d’eau. C’est pourquoi, quand j’ai eu l’opportunité de tester le nouvel Ecovacs Deebot T20 Omni, j’ai saisi l’occasion. Cet aspirateur-robot haut de gamme, qui coûte plus de 1000 euros, combine des fonctionnalités d’aspiration et de lavage très poussées. Est-ce le modèle ultime pour avoir un intérieur propre sans se fatiguer ? Réponse dans ce test !

Voir le Ecovacs Deebot T20 Omni sur le site de la Fnac

Ecovacs Deebot T20 Omni : la fiche technique

Déballage : une station de ménage massive

Avec un colis qui pèse plus de 18 kilogrammes, l’Ecovacs Deebot T20 Omni en impose, c’est le moins que l’on puisse dire ! Son déballage permet de révéler une énorme station d’accueil, qui pèse 14 kilogrammes à elle seule. Elle mesure 57,8 cm de haut pour 44,8 cm de large, et 43 cm de profondeur : ce sont des caractéristiques à prendre en considération si vous désirez l’installer dans un endroit discret. En pratique, elle ne passe clairement pas inaperçue.

L’aspirateur en lui-même pèse 4,4 kilogrammes et il est nettement plus compact : il mesure 36,2 cm de diamètre et 10,35 cm de haut. Ce sont des dimensions standards pour un aspirateur-robot, qui peut passer facilement sous la plupart des meubles.

À l’intérieur de la boîte, on trouve quelques éléments qu’il est nécessaire d’assembler avant de lancer l’aspirateur pour la première fois : cela comprend notamment ses deux tampons de nettoyage et ses deux brosses latérales. Il suffit de clipser le tout aux endroits indiqués, en suivant le code couleur à la lettre. Ecovacs ne fournit pas de pièces de rechange, mais on trouve tout de même deux outils de nettoyage fournis.

Le tout respire la robustesse et, clairement, cela donne confiance pour la suite ! À ce stade, je n’avais qu’une envie, essayer le tout. Mais l’installation n’était pas encore terminée.

Une installation très guidée par Ecovacs

Comme pour tout aspirateur-robot, l’installation se compose de deux étapes : le branchement de la station au secteur, et l’installation de l’application mobile dédiée sur smartphone. C’est l’app Ecovacs Home qu’il faut télécharger pour pouvoir commencer à utiliser l’ensemble.

Les différentes étapes sont très guidées : identifier le robot en scannant son QR code, connecter le tout au Wi-Fi et éventuellement renommer l’appareil, il n’y a vraiment rien de sorcier. C’est encore plus le cas si vous avez déjà installé, au moins une fois, un aspirateur-robot.

Une fois les différentes étapes d’installation effectuée, l’aspirateur se dirige de lui-même à l’intérieur de sa base pour se recharger totalement. Son premier démarrage consiste ensuite à cartographier l’ensemble du logement, pour créer une carte au sein de l’application. Les systèmes TrueDetect 3D 3.0 et TrueMapping 2.0 entrent en jeu pour créer une représentation précise des différentes pièces, avec une mise en avant des différents obstacles. Ce premier passage s’avère plutôt rapide, dans la mesure où le robot ne nettoie rien et se contente de scanner la zone. Une fois que c’est fait, il est prêt à commencer à nettoyer !

Quand l’Ecovacs Deebot T20 Omni se met (enfin) à nettoyer !

Il s’est passé environ 1h30 entre le début du déballage de l’Ecovacs Deebot T20 Omni et le moment où j’ai réellement pu l’utiliser pour la première fois. Avant de lancer le nettoyage, il reste une dernière étape : mettre de l’eau dans le réservoir présent au sein de la station d’accueil.

Cette dernière accueille en réalité trois réservoirs : le premier est donc destiné à l’eau propre, il faut s’assurer qu’il soit toujours suffisamment rempli. Le second se destine à accueillir l’eau sale, issue du nettoyage des tampons de l’aspirateur. Il faut donc le vider régulièrement. Enfin, le dernier réservoir est celui qui contient le sac qui accueille la poussière : celle-ci est vidée à l’intérieur à la fin de chaque cycle de nettoyage.

Pour mon premier essai, j’ai donc décidé de mettre le paquet pour nettoyer mon appartement de 92 m² : j’ai activé le mode serpillière « en profondeur », j’ai demandé à l’aspirateur de nettoyer dans tous les coins, de s’occuper des tapis et de nettoyer ses tampons de lavage toutes les 10 minutes.

S’en est suivi un nettoyage particulièrement méticuleux. L’Ecovacs Deebot T20 Omni a effectivement nettoyé consciencieusement tous les coins et les plinthes des murs, avant de s’occuper totalement des sols en effectuant des zigzags resserrés. La durée totale du nettoyage pour une surface d’environ 50 m² (car il faut compter les meubles présents dans le logement) a été de 89 minutes. C’est long, surtout si je compare au travail réalisé par le Roborock S5, qui aspire et lave la même surface en 45 minutes.

Cependant, cela s’explique facilement. Tout d’abord, j’ai joué la carte du nettoyage en profondeur, ce qui rallonge le temps de nettoyage. Ensuite, l’aspirateur-robot retourne très régulièrement nettoyer ses tampons-serpillières sur sa base, à l’eau chaude, ce qui prend forcément du temps puisqu’il doit traverser plusieurs pièces avant de procéder au nettoyage et revenir sur ses pas. Cette démarche rallonge considérablement la durée de l’entretien des sols. Par ailleurs, même si vous réglez la fréquence de nettoyage des tampons sur le créneau le plus long (toutes les 15 minutes), le robot retourne faire un nettoyage bien avant l’atteinte de ce délai.

Au fil des jours, j’ai tenté d’autres réglages. J’ai notamment désactivé le nettoyage en profondeur des coins, et je lui ai demandé d’esquiver totalement les tapis pour éviter certaines mésaventures. Je suis arrivée à une durée de nettoyage de 66 minutes, ce qui est un peu plus raisonnable. Je trouve cependant un peu étonnant que l’Ecovacs Deebot T20 Omni ne soit pas en mesure d’optimiser certaines de ses fonctions : par exemple, il retourne nettoyer ses tampons alors qu’il ne lui reste que quelques allers-retours à faire avant de terminer sa session de ménage.

Un nettoyage réellement personnalisé, en fonction de vos préférences

J’apprécie énormément les nombreux choix disponibles au sein de l’application Ecovacs. La marque a clairement cherché à répondre à un maximum de besoins spécifiques. Outre le traditionnel réglage de la puissance d’aspiration, qui comprend un mode silencieux, on trouve la possibilité de le faire passer deux fois dans chaque pièce au lieu d’une, de focaliser la session sur l’aspiration, la serpillière ou les deux, ou encore de demander à l’appareil de commencer par passer l’aspirateur avant de faire un second passage pour la serpillière.

Je trouve intéressant que le Deebot T20 Omni permette de coller aux habitudes « humaines » que l’on peut avoir quand on fait le ménage. Pour moi, c’est un vrai plus ! Bien sûr, il est tout à fait possible de programmer une routine hebdomadaire : vous pouvez choisir de passer l’aspirateur certains jours, la serpillière d’autres jours, et de programmer un nettoyage plus méticuleux le week-end, par exemple.

Un maximum d’hygiène avec le Deebot T20 Omni

Il est temps de parler de l’une des innovations les plus intéressantes du Deebot T20 Omni : son système de nettoyage des serpillières à l’eau chaude. Comme je l’ai indiqué plus haut, régulièrement lors de ses sessions de ménage, le robot retourne à sa station pour laver ses deux tampons de nettoyage. À ce moment-là, on entend l’eau chauffer dans la station : c’est normal, puisque l’appareil utilise de l’eau à 55 °C pour effectuer le rinçage. L’eau sale récoltée est ensuite stockée dans un bac prévu à cet effet.

Oui, c'est vraiment sale. Ca veut dire que c'est efficace !

L’avantage de cette proposition, c’est que cela permet de disposer de serpillières qui sont toujours propres, là où d’autres aspirateurs-robots vont traîner la saleté de pièce en pièce sur une lingette parfois très sale dès le début de la session. Par ailleurs, le Deebot T20 Omni est également capable de gérer les incidents localisés : vous avez taché le sol de la cuisine avec de la sauce ? Il peut venir nettoyer sans problème. Pour revenir à sa station, il relève alors ses tampons, ce qui lui évite de laisser des traces au sol. Détail important cependant : l’aspirateur n’est pas capable d’aspirer le liquide. Il se contente de frotter avec ses tampons humides.

Lorsque la session de ménage est entièrement terminée, la station d’accueil procède à un nettoyage méticuleux, et les tampons sont séchés grâce à un système de chauffage intégré. Autant dire qu’on ne fait pas mieux niveau hygiène ! Après deux semaines d’utilisation intensive, j’ai pu constater que les tampons étaient toujours impeccables. Pas de saleté attachée, pas de mauvaise odeur.

Si l’on ajoute à cela le transfert automatique de la poussière dans un sac installé dans la station, on obtient un résultat hygiénique, qui demande peu d’intervention humaine. La seule démarche à effectuer régulièrement consiste à vider le bac d’eau sale et à remplir le réservoir d’eau propre, ce qui prend moins de cinq minutes. J’y ai rapidement pris goût !

L’Ecovacs Deebot T20 Omni est-il l’aspirateur-robot parfait ?

En pratique, cet aspirateur-robot a énormément de qualités, c’est évident ! Cependant, quelques points m’ont tout de même un peu chiffonné.

Le premier, c’est la manière dont la technologie TrueDetect 3D 3.0 gère les obstacles. En théorie, elle est destinée à esquiver les objets sur son chemin, et ça, elle le fait plutôt bien. Le problème, c’est qu’elle ne s’approche pas des objets au pied desquels il faudrait nettoyer, comme les gros pots de fleurs, par exemple. Résultat, ce sont des endroits où il reste souvent de la saleté. Dans le même ordre d’idée, j’ai fait le test en mettant un gros mouton de poussière devant l’aspirateur : il l’a reconnu comme un obstacle à éviter. Sur ce point, il reste donc du boulot, d’autant plus qu’à l’inverse, il ne parvient pas à esquiver tous les câbles.

Concernant les tapis, j’ai constaté que même en lui demandant de les éviter totalement, l’Ecovacs Deebot T20 Omni se permet tout de même de rouler sur certains d’entre eux. Les confond-il avec de la moquette ? C’est possible. D’ailleurs, on ne peut pas discriminer la moquette lors du nettoyage : aucune option ne le permet dans l’application.

L’application, justement, a quelques ratés en ce qui concerne le suivi de la tâche ménagère. Régulièrement, la progression se fige, et il faut redémarrer l’app pour la mettre à jour. Ce n’est pas un souci très grave, mais lorsque l’on cherche à savoir si tout se passe bien lorsqu’on se trouve à l’extérieur, c’est un peu frustrant. Cependant, Ecovacs peut facilement remédier à tout ça grâce à une mise à jour, et j’espère qu’il le fera.

Point que je n'ai pas évoqué dans le test : la présence d'un assistant vocal, nommé YIKO, développé par Ecovacs. Je n'ai pas vraiment réussi à l'utiliser, car il répond assez mal aux demandes. Par ailleurs, il me semble totalement accessoire. Une intégration à Google Assistant ou Alexa m'aurait semblée plus judicieuse.

Enfin, le dernier point est plus problématique, et là, le constructeur n’y peut rien : il s’agit de l’encombrement généré par la station d’accueil. Ses 57,8 cm de hauteur lorsqu’elle est fermée sont déjà imposants, mais lorsqu’il s’agit de l’ouvrir pour vider et remplir les bacs, elle dépasse largement les 70 cm. Difficile de la glisser sous une table, par exemple. C’est un point à ne vraiment pas négliger avant d’acheter !

Voir le Ecovacs Deebot T20 Omni sur le site de la Fnac

Conclusion