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Sujet : Ecriture et philosophie

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Un_esclave13 Un_esclave13
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Niveau 5
24 avril 2021 à 19:37:19

Il reste encore 6 jours https://image.noelshack.com/fichiers/2018/12/5/1521800821-oie-transparent-2.png

Je me demande de quoi ma nouvelle va parler

[jesuispartout] [jesuispartout]
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Niveau 19
25 avril 2021 à 00:52:46

Les Rides du sol : Lourd et désincarné

Chapitre 1

« T’en es ? »
La question était stupide, bien sûr qu’il en était. Il ne serait pas dans cette ruelle déserte, à une heure du matin, en ayant bravé le couvre-feu, s’il n’en était pas. Mais il répondit simplement « Oui ». Alors un bruit de cliquetis métalliques se fit entendre, la lourde porte de bois grinça puis s’ouvrit. C’était la porte de l’arrière d’un des plus vieux pubs de la ville, le Mo Ghra - Mo Chroi. Il se faufila à l’intérieur et se retrouva dans un couloir bas de plafond en face de celui qui venait de lui ouvrir, un petit homme trapu qu’il reconnut aussitôt malgré l’obscurité, c’était le patron du Mo Ghra. Ce dernier, plutôt discret et conformiste d’habitude, avait fini par prendre ombrage des mesures de restrictions appliquées depuis bientôt un an et avait accepté que son pub, qui de toute façon était fermé comme tous les autres, serve pour les réunions clandestines des insurgés. Il lui demanda « C’est quoi ton nom ? ». « Étienne » répondit-il. « Allez, suis-moi. »

Après s’être faufilés sur quelques mètres dans la pénombre entre les fûts de bière, ils s’arrêtèrent devant une porte dont l’encadrement laissait apparaître un filet de lumière. A l’intérieur, une demi-douzaine d’hommes étaient déjà en train de discuter, un grand barbu à lunettes semblait particulièrement véhément à l’égard d’un des plus jeunes de la salle :
« Non, non, non ! On peut pas espérer faire face à une armée régulière avec quelques armes récupérées dans des granges ! Nous n’avons ni l’entraînement, ni le nombre d’hommes, ni l’équipement suffisant. Il faut que nous trouvions d’autres moyens.
– Eh beh, c’est pourtant ce qu’il faut faire ! Réunir nos armes et lutter à chaque fois que nous sommes bafoués par la police ou l’armée. Les tuer sur place au moindre affront. Et quand il en viendra d’autres, recommencer.
– Réunir nos armes ? Les fusils et les carabines de chasse de nos pères ? Contre une armée organisée ? Nous nous ferons balayer en quelques semaines et tout ce qu’on gagnera, ce sera des fouilles systématiques des maisons.
– Oui, celles de nos pères ! C’est bien la terre de nos pères que nous voulons défendre, non ? Alors même si nous mourrons, nous devons le faire ! Nous ne pouvons pas rester sans rien faire.
– Je ne dis pas qu’il ne faut rien faire, mais il existe d’autres moyens que la lutte armée directe. Nous pouvons nous attaquer aux infrastructures, faire sauter les dépôts, les antennes de communication, les voies de chemin de fer ou les ponts. Nous pouvons aussi pratiquer des assassinats ciblés de hautes figures du gouvernement ou de leurs sbires. Nous pouvons utiliser du poison et parmi nous certains savent bien tirer. Nous ne sommes pas si nombreux pour le moment, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des hommes et devons donc monter des opérations dans lesquelles nous puissions à la fois nous attaquer au gouvernement et dans le même temps nous en sortir pour pouvoir recommencer.
Un autre intervint :
– Je suis d’accord avec André, la lutte armée ouverte va nous mener au désastre militaire à coup sûr. Mais justement, un mouvement comme le nôtre a besoin de martyrs. Alors peu importe si nous mourrons, ceux qui resteront devront se charger d’user du symbole de nos morts à bon escient et s’en servir pour retourner l’opinion contre le gouvernement. Un combat ne se gagne pas que par les armes mais aussi par la communication.

Ces paroles firent frémir quelques uns des compagnons de fortune. Ils étaient venus sous l’impulsion d’un sentiment d’injustice intolérable et étaient prêts à user de violence, ayant évidemment envisagé, quoique de façon lointaine, désincarnée et surtout confusément glorieuse, la possibilité du sacrifice de leur vie. Mais la perspective d’une utilisation si froide et pragmatique de leurs propres morts à des fins de propagande les avait ramenés à un sentiment plus cru de la réalité.

Dans un coin de la pièce, un homme en costume de flanelle et aux cheveux grisonnants écoutait distraitement en fumant. C’était Maurice, le référent local des insurgés. En deux mois c’était déjà la huitième réunion de ce type à laquelle il participait. Il avait pris l’habitude d’entendre des variations autour de ces arguments et attendait que ces nouveaux candidats à la révolte comprennent un peu les enjeux par eux-mêmes avant d’intervenir. Quand il devint évident que la conversation tournait en rond, il prit la parole :
« Notre camarade André a raison, nous ne pouvons pas soutenir un combat direct contre une armée conventionnelle. Nous devons agir dans la discrétion, toucher les infrastructures et les cadres du gouvernement ; le tout en essayant autant que possible de limiter les pertes de notre côté, nous ne sommes pas très nombreux et chacune de nos vies compte. Mais bien entendu, ne nous voilons pas la face, il y aura aussi des morts dans nos rangs et nous nous en servirons comme martyrs de notre cause. Cela dit nous devrons faire attention, notre combat -et nos méthodes- ne font pas l’unanimité dans l’opinion. Nous devrons y aller progressivement, travailler en profondeur et nous servir médiatiquement de nos morts avec discernement.
– Mais c’est cynique ! intervint un jeune homme visiblement outré qui n’avait pas encore pris la parole. Nous ne pouvons pas parler de ceux d’entre nous qui vont mourir comme s’ils étaient de simples outils pour…
– Nous menons une guerre, pas une colonie de vacances, le coupa Maurice avec agacement, nous devons regarder les choses sous l’angle de ce qui fonctionne. Quand nous aurons gagné, nous pourrons disserter sur ce que c’est que le bon, le beau et le vrai. Pour l’instant nous devons seulement nous préoccuper de survivre. Et puisque nous nous sommes mis d’accord sur les modes d’action, je viens vous charger d’une première action concrète. A la fin de la semaine, un allié de poids du gouvernement sera en ville et j’ai besoin de deux volontaires pour préparer un assassinat. Il s’agit d’Isidore Anastas, le directeur de la compagnie d’exploitation pétrolière, la Direction Métropolitaine Gazière, qui depuis 15 ans souille la terre de nos ancêtres en y installant des usines d’extraction qui ne nous profitent pas et y faisant travailler de la main d’œuvre étrangère. Il n’est même pas d’ici et travaille main dans la main avec le gouvernement ; sa mort serait... »

La terre de nos ancêtres…, à ces mots, Étienne s’était mis à rêvasser en écoutant Maurice énoncer la liste des avantages stratégiques de la mort d’Anastas. Il repensait à tout ce qui l’avait conduit là, en pleine nuit, parlant de préparer un assassinat. Est-ce que c’était la terre de ses ancêtres qui l’avait poussé à risquer sa vie et à se résoudre à tuer ? Sûrement en partie. Mais qu’est-ce que c’était encore la terre de ses ancêtres ? Depuis quelques décennies, elle avait beaucoup changé ; enfin surtout le rapport des hommes à la terre avait changé. Toute la société avait changé, les usines s’étaient implantées partout et avec elles, la plupart des hommes avaient déserté les champs pour les villes. Il avait même connu plus jeune des camarades de classe qui n’avaient jamais participé aux moissons l’été. Certainement, leurs pères et leurs grand-pères avaient une relation différente à la terre ; ils connaissaient les odeurs et les sensations qui vont avec la vie de la terre, la main qui accroche l’écorce de l’arbre pour franchir un talus, l’odeur de la terre humide le matin ; la fatigue caractéristique de tout le corps après une journée aux champs, les douleurs du dos qui forgent une amitié avec le sol. Certainement, dans les usines aussi des relations bizarrement amicales devaient se forger dans la douleur entre les machines et les ouvriers ; mais ce devait être des amitiés aussi froides que le métal dont elles sont faites. Comment peut-on ne pas devenir fou sans vivre au rythme du jour, de la chaleur, des saisons ? Dans la campagne, il y a un mouvement organique, comme une respiration qui nous indique, par la chaleur, par la lumière, ce qu’il faut faire. Dans une usine on peut travailler à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, on a toujours affaire au même froid des machines, toujours à la même lumière blanche des néons.

Mais Étienne ne voyait pas ces déracinés comme des ennemis, bien au contraire. C’était ses frères et il voulait par dessus tout leur rappeler qu’une autre vie était possible. L’ennemi, c’était le gouvernement et ses sbires, patrons des grandes usines qui déracinent tout et tout le monde. Surtout depuis que ce dernier avait commencé, il y a une dizaine d’années, à faire venir des étrangers pour remplacer les ouvriers qui, de plus en plus, refusaient de travailler dans des conditions de plus en plus intolérables. Ils venaient de pays où la vie était encore plus dure ces gens là, alors ça ne les dérangeait pas de piquer la place de ceux d’ici pour moitié moins de salaire. Étienne se dit qu’ils ne l’avaient jamais connu, eux, l’odeur de la terre humide le matin. Comment pouvaient-ils partager charnellement un destin avec eux ? Et depuis quelques années, la vie était devenue impossible : les taxes, les privations, les humiliations et, depuis deux ans, les couvre-feux réguliers pour empêcher le plus possible les révoltes et l’organisation d’une résistance. Il repensa enfin à son père qui, pour avoir protesté contre une augmentation de plus, l’augmentation de trop, de l’impôt sur les récoltes, avait été battu à mort par la police l’année précédente. La rage qu’il avait connue face à son impuissance ce jour là remonta en lui et lui fit prendre la parole :

« Je suis volontaire. »
– Qui es-tu ? , demanda Maurice.
– Je suis Étienne, le fils du vieil Henry qui est mort sous les coups de ces salauds l’année dernière.
– Ah oui, condoléances. Tu sais tirer ?
– Bien sûr, je chasse le sanglier depuis que j’ai 11 ans. J’arrive à les tirer à 100 mètres en pleine forêt.
– D’accord, tu me sembles compétent et je crois que ta situation familiale ne laisse aucun doute sur ta loyauté. Tu retrouveras demain à l’aube un camarade à la sortie de la ville, derrière la vieille, juste avant la forêt. Tu vois où c’est ?
– Oui.
– Bien, il t’expliquera les détails et te fournira une arme. Vous préparerez la suite ensemble. Mais ne parle à personne de ce que tu vas faire, considère dès cet instant que tu es en service commandé.
Étienne acquiesça. Maurice demanda si quelqu’un d’autre était volontaire et le plus jeune des camarades, qui avait déjà témoigné de son désir de se battre et visiblement entraîné par la décision d’Étienne, s’avança. Il se présenta comme le cadet d’une famille de maraîchers de la ville et se nommait Luc. Il eût droit aux mêmes recommandations de la part de Maurice. Quelques paroles furent encore échangées sur des questions de stratégie ou de politique par les nouveaux camarades les plus zélés mais à deux heures du matin, tout le monde avait quitté la réserve du Mo Ghra.

[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 19
25 avril 2021 à 00:53:05

Chapitre 2

Le lendemain, Étienne prépara ses affaires à l’aube et pris la route de la scierie désaffectée. En sortant de la ville, il entendait le bruit des oiseaux qui chantaient. L’odeur des champs et le froid matinal qui lui faisait monter le sang aux joues le firent repenser à ce qu’il s’était dit hier soir sur la terre qu’il s’était proposé de défendre. Une bouffée de fierté s’empara de lui et vint se mélanger aux impressions de fatigue, d’enthousiasme et d’anxiété qui l’accompagnaient déjà depuis son réveil. Il emplit ses poumons d’air et essaya de porter le plus d’attention possible à ce qui l’entourait ; la rosée sur ses bottes, la couleur du ciel, les cris des animaux, le mouvement de ses muscles, il voulait emporter tout ça en son cœur pour l’accompagner dans son combat. C’était une belle matinée.

Quand la scierie fut en vue, il aperçut Luc qui rejoignait le chemin sur lequel il était. Il le salua de loin. Ils arrivèrent bientôt à même hauteur et marchèrent ensemble. Ils discutèrent de choses et d’autres mais n’abordèrent pas le sujet de ce qu’ils étaient venus faire ici, tous deux animés par la volonté de ne pas montrer à l’autre la moindre appréhension. Ils dépassèrent la scierie et virent, avant l’entrée de la forêt, un homme qui attendait à côté d’une camionnette, assis sur une grande souche d’arbre avec deux grands sacs à ses côtés. Ils échangèrent les mots de passe donnés par Maurice la veille puis se présentèrent les uns aux autres. L’homme s’appelait Pierre, il était responsable de l’opération. C’était un grand gaillard jovial et Étienne le trouva immédiatement sympathique. Il leur expliqua que vendredi vers onze heure le matin une cérémonie devait se tenir pour l’inauguration d’une nouvelle raffinerie à quelques kilomètres de la ville. Un appartement vide avait été repéré à une centaine de mètres du lieu de la cérémonie dans lequel il serait facile de pénétrer. Ils passeraient la nuit de jeudi à vendredi là-bas et abattraient Isidore Anastas à l’aide d’une carabine à lunette ; à cette distance, il serait facile à reconnaître parmi les participants. L’un d’eux aurait pour rôle d’effectuer le tir, l’autre de conduire le véhicule pour s’enfuir et rejoindre un corps de ferme hors de la ville pour l’y cacher. Pour se rendre sur les lieux, ils sépareraient la carabine en deux. L’un viendrait d’abord seul et à pied avec la crosse dissimulée dans un sac, l’autre viendrait avec le canon et le véhicule qui servirait à leur fuite. Après une brève discussion, il fut établi que c’était Étienne qui avait le plus d’expérience avec les armes à feu ; Luc serait donc le chauffeur. Pierre sortit une arme d’un des deux sacs et la tendit à Étienne.

C’était une carabine à verrou. Un vieux modèle avec une crosse en bois qui venait sûrement d’une des fermes alentours. La lunette toutefois avait l’air récente, probablement fournie par les réseaux de Maurice. Elle avait été directement fixée sur le canon par une méthode peu orthodoxe mais deux molettes permettaient de la régler horizontalement et verticalement. Pierre expliqua ce montage bizarre en disant que c’était le seul moyen de pouvoir démonter la carabine en deux parties sans avoir à toucher au réglage de la lunette. Le chargement se faisait par le dessus et le chargeur pouvait accueillir jusqu’à cinq cartouches d’un calibre suffisant pour abattre un cerf. Le verrou était difficile à actionner mais Étienne se disait que si tout allait bien, il n’aurait à tirer qu’une seule fois. Il frémit toutefois aux images de tout ce qui pourrait se passer s’ils n’arrivaient pas à quitter les lieux à temps et qu’ils étaient contraints de faire face aux forces de police. Mais il chassa vite ces pensées, il connaissait les risques.

Trois tirs ; c’est ce qui avait été convenu comme maximum pour régler la lunette. Après ça on risquait d’attirer l’attention. Une cible en papier avait été placée à une cinquantaine de mètres de leur position, attachée entre deux petits mâts de métal rouillé qui devait servir auparavant à disposer les bûches de bois. Ils fixèrent la carabine sur deux étaux reliés ensemble que Pierre avait sorti de l’autre sac. Étienne s’allongea et visa le centre de la cible avec la lunette. Quand se fut fait, Pierre cala les deux étaux avec de lourdes pierres pour que le dispositif ne bouge pas durant le tir. Quant tout fut prêt, il tira une première fois. Ce n’était pas discret, le coup de feu résonna dans toute la vallée. Luc qui s’était posté à une dizaine de mètres de la cible s’en était rapproché et il cria « Trop à gauche ! ». En effet, Étienne pouvait constater en regardant à nouveau dans la lunette que le trou produit par l’impact se trouvait à une trentaine de centimètres à gauche du centre de la cible et probablement quelques centimètres en dessous. Alors, sans toucher au dispositif, il actionna les molettes de la lunette de façon à viser exactement le point d’impact qu’il venait de faire. Une fois cela fait, il demanda à Pierre de retirer les pierres pour pouvoir viser à nouveau le centre de la cible. Il effectua un nouveau tir. « C’est presque bon ! Juste un tout petit peu trop à droite » cria Luc. Il renouvela l’opération et Luc, que l’opération amusait visiblement puisqu’il avait quitté l’air maussade qu’il avait en arrivant, s’écria cette fois « C’est parfait ! ».

Pierre desserra les étaux, récupéra la carabine, l’inspecta et la dépoussiéra pendant que Luc les rejoignait, il avait l’air satisfait. Après quelques secondes de silence, il reprit la parole : « Quand tu seras là-bas, n’oublie pas que ta carabine est réglée pour 50 mètres, mais que ta cible sera plutôt au double de la distance, tu devras donc viser un peu plus haut.
– Oui, je sais.
Puis il tendit l’arme à Étienne.
– Tiens, puisque c’est toi le tireur, montre ce que tu sais faire. Un tir de plus que ce qui était prévu, ça fera pas de mal, il n’y a personne dans le coin à cette heure. Vise donc ce nid en haut de la cheminée de l’usine, il est à une bonne distance. »
Étienne épaula la carabine, positionna le réticule de la lunette légèrement au dessus du nid, retint son souffle et, après quelques secondes, pressa la queue de détente ; le nid disparut dans un nuage de brindilles.

[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 19
25 avril 2021 à 00:53:21

Chapitre 3

Le vendredi matin, tout était prêt. Étienne et Luc avaient passé la nuit dans l’appartement vide après avoir forcé la porte. Ils s’étaient installés de façon spartiate en se couvrant de leurs manteaux ; ils ne pouvaient pas se permettre de prendre leurs aises, ils devaient pouvoir partir au plus vite après le tir en laissant le moins de traces possibles derrière eux. Pour fuir les lieux, ils avaient garé la veille une voiture très ordinaire sur laquelle ils avaient installé de fausses plaques d’immatriculation. L’un comme l’autre avaient très peu dormi, pris par l’angoisse des événements de la matinée à venir, comme par celle de se faire repérer ou d’avoir été dénoncés. Dans cette partie de la ville, l’éclairage public n’était jamais éteint durant la nuit et Étienne s’était levé à plusieurs reprises pour jeter un coup d’œil par la fenêtre au travers de laquelle il apercevait, à une centaine de mètres de là, l’estrade qui avait déjà été dressée pour accueillir la cérémonie. Ils étaient restés silencieux durant une bonne partie de la nuit mais avaient fini par échanger quelques mots. Luc avait même même fini par demander « T’as peur ? », ce à quoi Étienne avait répondu « Un peu. ».

Il était maintenant dix heures passées, l’activité marchande battait son plein dans la rue et, même si le centre de la place avait été bloqué pour la cérémonie, la plupart des magasins des rues adjacentes étaient ouverts et les stands de marchands ambulants s’étaient simplement installés un peu plus loin du centre que d’habitude. Sous leur fenêtre se tenaient un stand de poissons frits et une rôtisserie. L’odeur de la friture embaumait toute la pièce. Étienne se dit qu’il prendrait bien un cornet de lard grillé et qu’il aimerait déambuler un peu dans les rues, sous le soleil de cette belle matinée. Comme c’était étrange, il avait pris une décision qui mettait sa vie en jeu, il allait tuer quelqu’un, il pouvait mourir dans une heure et, même s’il s’en sortait, sa vie ne serait plus jamais la même, et pourtant son corps lui rappelait charnellement à quel point les plaisirs simples de la vie étaient accessibles, à quelques mètres de là.

Les officiels commençaient à s’agiter autour de l’estrade, il était maintenant assez tard pour qu’ils puissent barricader la porte du bas de l’immeuble sans qu’un voisin incapable d’entrer ou de sortir de chez lui ne lance l’alerte. Luc alla s’en charger avec le matériel qu’ils avaient amené à cet effet pendant qu’Étienne passait une dernière fois en revue sa carabine et y insérait 5 cartouches. Ça y était. Un cortège de voitures venait de se garer derrière l’estrade et la foule se pressait contre les barrières installées tout autour de la place centrale. Une demi-douzaine d’hommes en uniformes ou en costumes en sortirent et vinrent se placer sur l’estrade sous les acclamations de la foule. Parmi eux, un homme bedonnant en costume blanc semblait attirer l’attention de la foule et la plupart des courbettes des hommes en uniforme. Pas de doute, c’était Anastas. Luc, qui s’était légèrement penché du côté de la fenêtre, confirma « C’est bien lui, je l’ai déjà vu ».

Les mains d’Étienne devinrent moites et un éclair lui traversa la colonne vertébrale. Il allait tuer un homme. Mais il parvint à garder son calme et attendait simplement que l’homme en blanc arrête de bouger. Après quelques minutes, le maire de la ville laissa la parole à M. Anastas qui avait pris place derrière le pupitre pour entamer son propre discours. C’était le moment. Étienne prit position, en ayant bien soin de faire dépasser le canon le moins possible de l’encadrement de la fenêtre. Son œil vint chercher le point focal de sa lunette. Sa respiration était forte. Il braqua son arme sur l’estrade. Après quelques secondes d’ajustement, le réticule de sa lunette se situait juste au dessus de la tête d’Anastas ; la balle allait toucher en pleine poitrine. Il allait tuer un homme. Son doigt vint se poser sur la queue de détente. Il allait tuer un homme. Il pris une grande respiration.
Soudain, un cri résonna « Attention, tireur isolé ! », Étienne pressa sur la queue de détente. La détonation résonna dans toute la place. Raté. Un garde du corps s’était jeté sur M. Anastas pour le plaquer au sol et le coup avait touché l’écran derrière eux qui s’était fissuré.

Le policier qui avait crié avait sorti son arme de service et tirait en direction de leur fenêtre ; la vitre éclata en dizaines de morceaux de verre dont Étienne dû se protéger. La foule s’agitait maintenant et on entendait surtout des cris de femmes. « Viens ! » lui cria Luc qui se tenait à la porte de l’appartement. Mais au même moment, il essayait d’actionner le verrou de la carabine pour tenter un second tir. Ce dernier resta toutefois coincé pendant une bonne dizaine de secondes et, quand il céda enfin, M. Anastas avait déjà été évacué de la scène et c’était maintenant plus de quinze policiers qui tiraient dans leur direction, rendant impossible toute nouvelle tentative. Ces quelques secondes perdues allaient leur manquer cruellement car déjà ils entendaient les policiers tenter d’enfoncer la porte du bas de l’immeuble. Il dévala l’escalier à la suite de Luc, l’arme encore dans la main et ils se précipitèrent dans la petite cour dans laquelle ils avaient garé leur voiture. Luc s’y était déjà engouffré et tentait de la démarrer.

« Ils sont là ! ». Un policier avait escaladé un mur qui séparait la cour de la rue et prévenait les autres. Étienne lâchât la carabine par terre et se précipita dans la voiture que Luc venait enfin de démarrer. Il manœuvra habilement le véhicule et se dirigea vers la sortie de la cour, qui menait sur une rue très peu fréquentée. Mais plusieurs policiers avaient maintenant fait le tour du bâtiment par une ruelle perpendiculaire. Luc fit une embardée pour en esquiver un qui venait de surgir par la porte d’un autre immeuble. Une balle traversa le pare-brise et Luc s’effondra sur le volant. La voiture continua sa course et vint s’encastrer dans un pan de mur. Étienne était sonné mais il rassembla ses esprits et secoua son camarade, « Hé, Luc ! », mais lorsque le corps de ce dernier bascula en arrière, il vit que son crâne était fendu d’une horrible plaie d’où sortait un flot noir ; il avait les yeux grands ouverts. Il s’extirpa de la voiture et se jeta à terre les mains sur la tête et attendit durant de longues secondes, sous les cris des policiers et le murmure sourd de la foule, les projectiles qui allaient transpercer sa chair.

[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 19
25 avril 2021 à 00:53:35

Chapitre 4

La mort n’était pas venue et les policiers l’avait simplement arrêté après s’être assurés qu’il n’avait pas d’arme ou d’explosifs sur lui. Durant tout le trajet en fourgon jusqu’au poste de police principal de la ville, les images se bousculaient dans la tête d’Étienne : le visage horrifié de Luc, dont la plaie devenait toujours plus béante à chaque fois qu’il y pensait ; la torture qu’il allait maintenant subir jusqu’à sa probable exécution ; les pleurs de sa mère qui allait perdre son fils après avoir perdu son mari ; le visage sévère de Maurice sur lequel se lisait déception et mépris ; le verrou de la carabine qui ne s’actionnait pas ; le cornet de lard et le beau soleil sur les rues ; la silhouette grasse d’Anastas entraînée au sol par son garde du corps ; la voiture encastrée dans le mur ; le levé de soleil et la fraîcheur du matin du réglage de la lunette ; sa terre qu’il ne reverrait plus...

Dans le fourgon, deux policiers l’encadraient et discutaient entre eux. Parfois ils semblaient s’adresser à lui sur le ton de la moquerie. Mais Étienne était trop absorbé par ses propres pensées pour comprendre ce qu’ils disaient. C’était surtout la perspective de la torture qui le préoccupait maintenant qu’il commençait à retrouver ses esprits. Depuis les détails de ce qu’il allait subir, des portions de sa chair qui seraient arrachées, jusqu’aux conséquences s’il parlait. Pourrait-il tenir ? Bien sûr que non. Personne ne tient éternellement sous la torture. Il allait bien finir par parler. Cela dit que savait-il ? Luc était mort, il pouvait bien donner les noms de Pierre et de Maurice et les décrire physiquement mais ce n’étaient probablement pas leurs vrais noms. Il avait l’impression que sa tête allait exploser, il vomit sur le sol du fourgon. Les deux policiers lui crièrent dessus mais il ne les entendait que de façon très lointaine.

Une fois au poste, il fut descendu du fourgon. Un officier le regarda quelques instants, puis donna un ordre, qu’Étienne ne comprit pas, tout se passait comme s’il était en état de torpeur. Il fut emmené et mis seul en cellule. Il se calma un peu mais continuait à ressasser toutes les images qui lui avaient passé par la tête durant le trajet. Il s’attendait à être interrogé tout de suite. Pourtant de longues minutes passèrent et cette attente silencieuse lui paraissait insupportable après le tumulte des événements qu’il venait de vivre. Puis les minutes devinrent des heures et le soleil déclina. Toujours rien. Vers 20h, il entendit le verrou de la porte s’ouvrir, un policier entra et déposa au sol un bol de soupe et un bout de pain. Étienne dit « Qu’est-ce qui va m’arriver ? », le policier répondit « Silence. » et s’en alla, refermant la porte derrière lui. Il vécut une nuit d’angoisse terrible, ne sachant même pas ce qui allait lui arriver. Il pensa à plusieurs reprises à se suicider, mais il n’avait aucun matériel et il se dit qu’essayer de s’éclater simplement la tête contre un mur jusqu’à en mourir était un acte qui nécessitait une volonté qui le dépassait. Il finit par s’endormir.

Quand il se réveilla, le jour était levé. Il n’avait aucun moyen de savoir quelle heure il était et il recommençait à imaginer les scènes de supplice qui l’attendaient. Pourtant ce jour encore la porte ne s’ouvrit que deux fois pour lui donner à manger et il n’obtint rien que le silence de la part des policiers. De nouveau il passa une nuit abominable, de nouveau il se réveilla sans savoir quelle heure il était. Passer tout son temps éveillé à fixer le mur gris en imaginant tout ce qu’il allait subir était en soi une torture insupportable. Mais justement à cette pensée, il se dit que peut-être que c’était voulu. Que cet isolement complet, ce silence et cette ignorance de ce qui l’attendait faisaient partie de la torture. Un sentiment d’horreur et de nausée le traversa : combien de temps allait-il rester là sans qu’on lui dise rien ? Des semaines ? Des mois ? Des années ? Mais, dans le même temps, un sentiment de courage et même peut-être un début de joie commençait à germer en son cœur. Si c’était une partie de la torture, il devait aussi y résister. Ne pas céder à l’angoisse, ne pas devenir fou. Son désespoir lui sembla soudain plus léger, il avait à nouveau un but dans la vie : résister au désespoir. La nuit qui suivit fut elle aussi agitée mais, cette fois, à chacun de ses nombreux réveils nocturnes, il pouvait s’accrocher à une pensée qui le consolait : je dois tenir.

Pourtant le troisième jour, quand la porte s’ouvrit, ce n’était pas un policier venant lui apporter à manger qu’il vit entrer dans la cellule mais deux policiers en armes qui lui intimèrent l’ordre de les suivre. Il fut ainsi menotté puis escorté le long de plusieurs des couloirs du poste de police jusqu’à ce que le policier qui marchait devant s’arrête jusqu’à une porte qu’il ouvrit avec une clé. Étienne vit qu’au fond du même couloir, une porte vitrée semblait mener dehors, il pensa à bousculer les policiers, prendre les jambes à son cou, briser la porte vitrée sous le poids de son corps et s’enfuir. Mais, alors qu’il hésitait, il fut poussé par l’autre à l’intérieur de la salle. Là, ils l’attachèrent à une chaise qui trônait au milieu de la pièce, puis sortirent. Alors, c’était là que ça allait se passer ? Le courage qu’Étienne avait trouvé la veille s’était évanoui à présent, il allait être interrogé et torturé.

Au bout d’une dizaine de minutes, la porte s’ouvrit et un homme en uniforme entra. Son visage, même dans la pénombre, semblait familier à Étienne. Il plissa les yeux et le reconnut soudain : c’était Olivier, le frère aîné d’un de ses amis d’enfance. Il avait trois ou quatre en de plus que lui et Étienne l’avait toujours regardé avec admiration. Il l’avait défendu un jour que des gamins d’une autre école avaient essayé de lui voler les sacs de provisions qu’il transportait pour sa mère. Il était pour lui un modèle de force et de courage. Et maintenant il était devenu policier ? C’était un sbire du gouvernement qui les opprimait tous ? Et c’était lui qui allait le torturer ? Étienne laissa éclater sa rage :
« Salaud ! Enculé ! Foutue ordure ! Comment t’as pu faire ça ? Comment tu peux être le larbin de ces chiens ?? T’as pas honte de…
– Ferme-la ! Et écoute moi. Étienne se tut, les larmes aux yeux. D’abord, tu es un foutu crétin pour t’être lancé dans une telle folie. Comment tu pensais que ça pouvait se terminer, hein ? J’espère que tu as au moins profité de tes quelques jours en cellule pour y penser.
– Peut-être que je suis un crétin et peut-être que c’est de la folie, mais moi au moins je résiste ! Je ne laisse pas la terre de mes ancêtres
– Tu crois que tu es le seul à voir qu’il y a un problème dans ce pays ? Tu crois que tous les flics de ton pays sont ravis d’avoir à opprimer leurs frères ? Nous sommes nombreux à trouver insupportable la politique du gouvernement. Mais il est impossible de se révolter ouvertement, ce serait le peloton d’exécution immédiatement. Cela dit, au sein même de la police, il est de moins en moins rare de trouver des agents, surtout parmi les vieux, qui sont de moins en moins zélés à obéir aux ordres.
– Attends, mais, je ne comprends plus rien. Tu savais que j’étais là ?
– C’était moi l’officier de garde le jour où tu as été amené ici, tu étais visiblement trop en état de choc pour me reconnaître. Quand je t’ai vu, j’ai donné l’ordre de te mettre en isolement et que personne ne vienne t’interroger. J’ai passé les deux derniers jours à mettre les choses en ordre pour pouvoir te sortir d’ici. La version officielle, c’est que c’est ton camarade qui était le tireur et que toi, tu as été exécuté discrètement. Ils ont un cadavre, ça leur suffira.
– Mais qu’est-ce qui va m’arriver ?
– Tu vas rassembler tes affaires, dire au revoir à ta mère et tu quittes la ville pour de bon, dès ce soir. Un camion passera à 18h, à deux kilomètres de ta ferme, au croisement avec la route qui mène au moulin. Tu monteras dedans et il t’emmènera à l’autre bout du pays ; vous dormirez ce soir dans un hôtel routier, vous ne pouvez pas rouler la nuit à cause du couvre-feu. Une fois sur place, tu feras profil bas et tu trouveras un boulot. Je te recontacterai dans quelques années pour te dire quand tu pourras revenir sans risques.

[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 19
25 avril 2021 à 00:53:47

Chapitre 5

Il était libre. Deux policiers l’attendaient à la sortie de la salle d’interrogatoire et l’ont immédiatement fait sortir par la porte vitrée du fond du couloir au travers de laquelle Étienne avait songé à passé. Là, une voiture banalisée les attendait pour le conduire discrètement aux abords de la ville, non loin du chemin qui menait vers la ferme de ses parents. La voiture s’était éloignée et il était maintenant seul, marchant machinalement d’un pas chancelant. Il avait du mal à y croire. Il y avait à peine une heure, il pensait être torturé et exécuté avant de pouvoir revoir ceux qu’il aimait et il était maintenant libre d’aller retrouver sa mère. Il se mit en route.

Il marchait depuis une dizaine de minutes lorsqu’il remarqua que depuis quelques temps, il apercevait de loin en loin des feuilles blanches dans les fossés. Il s’approcha de l’une d’elles et la ramassa. C’était un tract. Il lut l’en-tête : « À nos frères Étienne et Luc, morts pour le salut de la patrie. », il jeta vaguement un œil sur le corps du texte qui évoquait la tyrannie, le gouvernement, les lois iniques, la résistance, le devoir. « Déjà ? », se dit-il. Il ne savait pas trop quoi penser. Voir son nom utilisé comme martyr pour la cause le laissait dans un mélange de sentiments contradictoires. D’un côté il ressentait une certaine fierté et était rassuré sur le fait qu’aux yeux de Maurice, l’échec absolu de sa mission pouvait tout de même servir à quelque chose. De l’autre il éprouvait une amertume sourde d’être ainsi traité comme de la chair à martyrs. Il pensa à Luc. Plus il regardait le tract, plus il lui semblait absurde. Il le laissa tomber de ses mains et se remit en marche.

Il arriva enfin en vue de la maison de son enfance, avec les champs qui s’étendaient à ses flancs. Il devait être midi. Il se dit qu’il avait faim. Il avait pris sa décision : il allait faire comme le lui avait dit Olivier. Il allait partir, refaire sa vie ailleurs. Lui qui était prêt durant la nuit même à engager un combat contre la solitude et la folie durant plusieurs années se mettait maintenant à rêver de s’installer quelque part, de se faire un peu d’argent et, même, de courtiser les filles. Il allait commencer par louer un petit appartement une fois qu’il aurait un peu de sous ; ce n’était pas le travail qui manquait à la ville. Il allait même pouvoir s’acheter un cornet de lard bien frit, comme il en avait rêvé juste avant de... Comme tous ces combats pour de grands principes étaient vains ! À quoi bon se faire tuer pour une cause impossible ? Pour que son nom termine sur un tract qui sera oublié la semaine prochaine ? Pour satisfaire brièvement des chefs qui n’hésitent pas à envoyer à la mort de jeunes hommes ? Était-ce ce qu’aurait voulu son père pour lui ? La seule chose qui vaille, c’est d’avoir le ventre plein, une famille à chérir, une femme à désirer. Après tout, n’est-ce pas ces désirs là qu’ont simplement suivis les ancêtres dont nous nous glorifions aujourd’hui comme de modèles de morale et de vertu ?

Soudain, en traversant le dernier champ le séparant de la maison, dont la terre meuble fraîchement retournée s’enfonçait sous ses pieds, il tomba à genoux «Ma terre. Ne t’ai-je pas trahie ?  Ne vais-je pas te trahir ?». Il pleurait à chaudes larmes et, à pleines mains, il ramassait des mottes de terre qu’il portait à ses lèvres pour les baiser. Sa mère apparut, venant de derrière la maison et, réprimant un sanglot, poussa un cri, « Étienne, c’est toi ? ».

Un_esclave13 Un_esclave13
MP
Niveau 5
25 avril 2021 à 11:54:33

Tu retrouveras demain à l’aube un camarade à la sortie de la ville, derrière la vieille, juste avant la forêt.

Tu as oublié le mot "scierie" ici, non ?

Et deuxième phrase du dernier chapitre, il y a un infinitif mal conjugué. Corriger l'orthographe des autres, c'est ça aussi vivre à la française, prends-en de la graine tenta. :)

Sinon, c'est la première fois que je ne suis pas vraiment convaincu par un de tes textes, jsp. Il en ressort un goût de "tout ça pour ça". J'ai trouvé ça un peu longuet, plusieurs pages tournant autour des pensées d’Étienne qui est un personnage un peu barbant avec ses sempiternels fantasmes sur la famosa terre de ses ancêtres. A la fin on sent que tu tentes de montrer que la pire sanction possible dans un milieu traditionnel est le bannissement, aka le déracinement, mais que ce n'est en fait pas si grave car c'est justement dans l'histoire de l'humanité. Bon Étienne n'a pas l'air d'être une tête, ça fait peut-être aussi parti du message que tu souhaites transmettre, mais du coup ça me paraît être plus difficile de s'attacher à lui.

Il y a aussi le passage sur le copain policier qui vient libérer Étienne avec sa combine foireuse et son plan d'expatriation que je trouve surréaliste et peu crédible.

Ceci dit, j'espère toujours avoir mal compris certains messages que tu souhaitais faire passer et vivre une épiphanie le moment venu. :)

Message édité le 25 avril 2021 à 11:58:09 par Un_esclave13
VeyIox VeyIox
MP
Niveau 10
25 avril 2021 à 12:01:09

ça vous dérange si j'écris un deuxième texte ? Je viens d'avoir une idée

Un_esclave13 Un_esclave13
MP
Niveau 5
25 avril 2021 à 12:05:54

Ça vous dérange si je poste le miens après la date limite ? https://image.noelshack.com/fichiers/2018/12/5/1521800821-oie-transparent-2.png

VeyIox VeyIox
MP
Niveau 10
25 avril 2021 à 12:07:24

Oui

LeopoldBloom2 LeopoldBloom2
MP
Niveau 9
25 avril 2021 à 12:17:15

A un enterrement :

- Ainsi vous connaissiez bien Lukas ?

- Oui, un ami de longue date que je n'avais plus vu depuis... Vous savez, cette histoire de fermeture des frontières.

- Eh oui, deux ans nous fumes séparés de nos amis ! C'est triste de ne les revoir qu'en bière... J'imagine que vous arrivez d'Allemagne ?

- Oui. Et vous, vous êtes d'ici ?

- Non, de Pologne...

- Ah, ça ! Quel sacré voyageur que notre ami ! ou nous qui ne sommes plus nulle part que par le monde... Comment vous êtes-vous connus, si ce n'est pas trop indiscret ?

- C'était à la suite d'une cérémonie d'entrée à Berlin, au début de nos études. On s'est retrouvé comme deux jeunes zouaves et puceaux qui ne savaient pas encore bien la langue et les moeurs ; on lisait bien, mais étions incapables de nous mouvoir aisément dans une conversation animée. Ce qui nous a réuni fut très justement le fait que nous ne parlions pas dans un allemand convenable. Nous étions donc ridicules en plus que puceaux ! et ça, ça rapproche plus que tout. Aussi nous nous plûmes et commençâmes à guetter les filles ensemble, avec un peu de succès, et puis la jeunesse a filée ; je fus appelé par ma famille, lui par un projet de recherche, et nous sommes retournés dans notre satellite respectif de l'URSS. Avec lui, c'est tout un pan de ma vie qui s'envole. Rencontré dans une terre étrangère et quitté dans une terre qui m'est étrangère également ; nous avons vécu d'une drôle de manière. Et vous, laissez-moi deviner : comme vous n'êtes pas d'ici et ne m'êtes pas connu, j'imagine que vous avez rencontré Lukas plus tard, après ses études. Relation professionnelle à l'origine ? Chicago ou Düsseldorf ?

- Ah, pas loin ! Mais c'était à l'occasion d'un colloque international sur la thématique des cultural studies, à propos de l'apport de la French theory dans le champ des disciplines historiques, à Philadelphie. Certaines de ses véhémentes critiques à l'égard du langage discursif comme absolu, et du relativisme de certains de nos confrères qui allaient jusqu'à clamer que l'Histoire ne se distinguait en rien de la fiction ! m'avaient enchantées. Enfin quelqu'un qui faisait fermer leur claque-merde à ces petits péteux qui pensaient découvrir le Graal en pointant du doigt, sans le savoir, ce que Cicéron avait lui-même découvert il y a deux-mille ans, et qu'en grand homme il avait déjà dépassé ! Mais je m'égare... Au terme d'une première journée, je suis allé l'interpeller. Nous avons discuté, pris contact et depuis nos laboratoires respectifs avons continué d'échanger et de nourrir de nos critiques des revues scientifiques lues dans le monde entier par, peut-être, trente personnes à tout casser...

- Tenez, regardez ! il n'y a somme toute pas grand-monde de réuni. Lukas a passé sa vie à bourlinguer entre sa terre natale et les pays américains, effectuant de grands tours à travers les capitales européennes, et finalement il n'y a pas tant de personnes que cela qui se sont attachés à lui. Allez à l'enterrement de quelque vieillard dans n'importe quel village de cinq-cent habitants et vous n'aurez pas un cortège plus limité que celui-ci !

- Que voulez-vous dire ?

- N'allez pas le prendre mal : que ce soit dans vos déplacements, vos engagements, votre écriture qui se sont tous fait à échelle mondiale, vous ne touchez jamais que des micro-localités dans chacun des territoires traversés : les membres d'un laboratoire de l'université de Chicago, vos collègues des universités allemandes, quelques chercheurs au sein d'institutions quelconques puis, peut-être, quelques trois-cinq étudiants en master dispatchés dans les capitales du monde occidental. Vous n'avez que l'illusion d'être par le monde, et au final vous n'allez jamais que d'un salon l'autre. Moyennant quoi, vous n'avez pas plus d'ami que le pécore moyen bien intégré dans sa bourgade, et vos travaux ne touchent pas autant la populace que ceux d'un artisan moyen.

- Ah, je vois. Oui, comme vous dites, c'est assez frustrant et illusoire à la fois ; non-content de n'avoir qu'un impact et un réseau "d'amitié" finalement très limité, nous aimerions nous répandre par le monde et baignons constamment dans des représentations fort partielles des pays que nous visitons. Ainsi de ces Etats-Unis d'Amérique où je n'ai rien entendu que la parole de passionnés et de collègues ! Les rednecks, les gangs, les latinos, les afro-américains et l'immense classe moyenne américaine, tout cela je ne l'ai pas vu ! Quant aux grands espaces, n'en parlons pas ! Et alors le quotidien de tous ces gens-la...

- Tenez, c'est à peu près ce que Lukas me disait lui-même, l'an dernier encore.

- Je crois l'avoir entendu de lui également. Voyez-vous, si notre identité tiens bien à une chose, c'est encore à nos vrais amis ; ils nous intègrent dans un potentiel réseau d'affinités déjà électives. Ainsi nous faisons si charmante rencontre par amitié interposée, même défunte.

- Je le pense aussi... Mais dans ce cas pourquoi a-t-il choisi de retourner en cette terre infertile où il n'a pas beaucoup d'attaches, qu'il a toujours souhaité quitter quand il était plus jeune, plutôt qu'en Allemagne où, du moins, j'imagine, il cultivait de plus nombreuses amitiés ?

- Vous, vous m'avez l'air en pleine santé et sans doute n'avez-vous pas beaucoup muri vos réflexions quant à votre propre mort. Moi si, et j'en suis arrivé à la même conclusion que Lukas, en lien avec ce que nous disions tantôt.

- Eh bien...

- L'idée est que nous avons toujours soif de nous rattacher à un territoire : une terre, un lieu, un pays ; c'est à la base du mythe constitutif de notre identité. Bien, dites-vous maintenant que notre vécu cosmopolite, en plus d'être factice, est carrément frustrant : il ne permet pas de se repérer ; en dehors de nos franches relations fort éloignées dans le temps, les espaces, et éclatées dans des instances de sociabilité diverses qui s'articulent mal, il n'existe rien pour nous rattacher à un espace et des hommes. Dès lors : où mourir ?

- Je vois : la terre de ses ancêtres. Finalement les mythes les plus anciens sont les plus tenaces.

- Et nos élucubrations à grand coup d'humanisme mondialisé ne valent pas tripette. Vous savez, parmi mes collègues Italiens et Juifs, il n'y en pas un qui n'ait pas fini par m'avouer, parfois à contrecoeur, que leur coeur était malgré tout tourné vers leur "patrie", même s'ils la connaissaient mal voire n'y étaient jamais allé. En cela ils sont moins têtus ou naïfs que nous autres d'Europe centrale. Mais même nous, à l'heure de mourir, nous ne pouvons plus cacher à nos yeux et à ceux des autres notre attachement profond et véritable, qui se distingue peu d'un sentiment de filiation. En d'autres termes, si vous ne connaissez pas votre allégeance, demandez-vous sérieusement où vous souhaitez mourir et reposer, et vous saurez quelle est votre peuple et votre nation.

- Et c'est encore la terre de mes ancêtres, cette Pologne où il n'y a pourtant rien pour moi...

- Et vous souffririez le martyr de la voir écrasée.

- Eh oui ! tandis que je me fous royalement, en matière de sensibilité, des autres nations meurtries de par le monde ! Et si l'Allemagne ou la France étaient touchées, je ne penserais à rien qu'à mes amis qui y sont peut-être, pas à la boulangère ou marchande de bretzel communes, là où le sort du moindre petit paysan polonais me préoccuperait vraiment.

Message édité le 25 avril 2021 à 12:17:56 par LeopoldBloom2
[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 19
25 avril 2021 à 12:35:21

Je suis d'accord avec toi esclave, c'est un texte raté. Je l'avais déjà compris lors de l'écriture et j'en ai eu la confirmation, juste avant de le poster hier, par les retours d'une personne chère à mon coeur. Mais je le poste quand même parce que, justement en ce qu'il est raté, il m'intéresse et même, je l'aime bien pour cela et pour les leçons que je peux en tirer en analysant les raisons pour lesquelles il l'est.

Bon, d'abord, les deux thèmes centraux sont en effet d'abord l'enracinement/déracinement et ensuite l'action. Mais il était impossible que le texte touche juste concernant le premier thème, puisqu'il n'est lui-même pas enraciné du tout ; on ne sait pas où l'action se passe, il y a des prénoms français mais ce n'est pas en France, le pub du début est irlandais mais ce n'est pas en Irlande, seul l'antagoniste lointain a un nom et un prénom grecs, etc... Et puis surtout, il est impossible dans le récit de sentir charnellement un attachement à ce pays sans âme. De ce point de vue, même mon petit texte humoristique sur ce qu'est vivre à la française dans le topic de tenta -et qui a été gracieusement supprimé par notre modérateur alors que je n'en ai aucune copie- était infiniment plus réussi. Mais je suis heureux de savoir à présent à quel point il est difficile de rendre vivant un monde de fiction que l'on veut différent de celui dans lequel on vit.

Pour le thème de l'action, tu touches juste en pointant du doigt le caractère pas finaud du protagoniste. Le héro que je mets en scène manque en effet totalement de caractère, ce qui peut être une très bonne chose lorsque l'on fait un roman, au sens où un tel héro insipide devient une sorte de corps d'épreuve du monde qui l’entoure et où il peut finir, en franchissant les difficultés qui se présentent à lui, par développer un caractère. Mais dans une nouvelle, un tel protagoniste sans saveur est un arrêt de mort du récit s'il ne fait pas l'objet d'un traitement thématique très fort ; ce qui n'était pas le cas ici.

Donc si on fait le calcul, on a : un héro insipide qui se confronte à un monde désincarné.

Ajoutons en plus de cela que le style d'écriture est plat et on a le tiercé dans l'ordre ; voilà qui devrait éclairer le sous-titre que j'ai donné au récit : lourd et désincarné.

Et j'en suis ravi.

Great_Aldana Great_Aldana
MP
Niveau 10
25 avril 2021 à 12:35:27

Le 25 avril 2021 à 11:54:33 :

Tu retrouveras demain à l’aube un camarade à la sortie de la ville, derrière la vieille, juste avant la forêt.

Tu as oublié le mot "scierie" ici, non ?

Et deuxième phrase du dernier chapitre, il y a un infinitif mal conjugué. Corriger l'orthographe des autres, c'est ça aussi vivre à la française, prends-en de la graine tenta. :)

Sinon, c'est la première fois que je ne suis pas vraiment convaincu par un de tes textes, jsp. Il en ressort un goût de "tout ça pour ça". J'ai trouvé ça un peu longuet, plusieurs pages tournant autour des pensées d’Étienne qui est un personnage un peu barbant avec ses sempiternels fantasmes sur la famosa terre de ses ancêtres. A la fin on sent que tu tentes de montrer que la pire sanction possible dans un milieu traditionnel est le bannissement, aka le déracinement, mais que ce n'est en fait pas si grave car c'est justement dans l'histoire de l'humanité. Bon Étienne n'a pas l'air d'être une tête, ça fait peut-être aussi parti du message que tu souhaites transmettre, mais du coup ça me paraît être plus difficile de s'attacher à lui.

Il y a aussi le passage sur le copain policier qui vient libérer Étienne avec sa combine foireuse et son plan d'expatriation que je trouve surréaliste et peu crédible.

Ceci dit, j'espère toujours avoir mal compris certains messages que tu souhaitais faire passer et vivre une épiphanie le moment venu. :)

perso j'ai adoré. surtout ce passage que j'ai vécu tant de fois

Si c’était une partie de la torture, il devait aussi y résister. Ne pas céder à l’angoisse, ne pas devenir fou. Son désespoir lui sembla soudain plus léger, il avait à nouveau un but dans la vie : résister au désespoir. La nuit qui suivit fut elle aussi agitée mais, cette fois, à chacun de ses nombreux réveils nocturnes, il pouvait s’accrocher à une pensée qui le consolait : je dois tenir.

. c'est éclatement ca. et surtout la suite derrière qui vient cloué Etienne.

et puis ce grossier personnage qu'est Isidor...
son heure viendra soyons en sur !

Message édité le 25 avril 2021 à 12:37:02 par Great_Aldana
[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 19
25 avril 2021 à 12:38:43

Ce qui ne veut pas dire en effet qu'il n'y a pas quelques passages réussis !
Je crois notamment que je tenais quelque chose au moment de la scène dans la prison, que je n'avais pas prévu et que j'aurais dû suivre plutôt que de retourner sur les rails de ce que j'avais plus ou moins décidé à l'avance.

Message édité le 25 avril 2021 à 12:41:45 par [jesuispartout]
Great_Aldana Great_Aldana
MP
Niveau 10
25 avril 2021 à 12:38:59

et qui a été gracieusement supprimé par notre modérateur alors que je n'en ai aucune copie

j'ai la copie je te l'envoie en MP

[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 19
25 avril 2021 à 12:43:07

Merci Aldana ! Je vais le reposter ici, pour un texte sur la nation, il est meilleur à tous points de vue.

Un_esclave13 Un_esclave13
MP
Niveau 5
25 avril 2021 à 12:46:11

D'ailleurs, le personnage qui s'appelle Pierre, est-ce une référence à la récente polémique dans l'actualité ? :noel:

SoldatGaulois66 SoldatGaulois66
MP
Niveau 6
25 avril 2021 à 13:06:09

Le 25 avril 2021 à 11:54:33 :

Tu retrouveras demain à l’aube un camarade à la sortie de la ville, derrière la vieille, juste avant la forêt.

Tu as oublié le mot "scierie" ici, non ?

Et deuxième phrase du dernier chapitre, il y a un infinitif mal conjugué. Corriger l'orthographe des autres, c'est ça aussi vivre à la française, prends-en de la graine tenta. :)

Sinon, c'est la première fois que je ne suis pas vraiment convaincu par un de tes textes, jsp. Il en ressort un goût de "tout ça pour ça". J'ai trouvé ça un peu longuet, plusieurs pages tournant autour des pensées d’Étienne qui est un personnage un peu barbant avec ses sempiternels fantasmes sur la famosa terre de ses ancêtres. A la fin on sent que tu tentes de montrer que la pire sanction possible dans un milieu traditionnel est le bannissement, aka le déracinement, mais que ce n'est en fait pas si grave car c'est justement dans l'histoire de l'humanité. Bon Étienne n'a pas l'air d'être une tête, ça fait peut-être aussi parti du message que tu souhaites transmettre, mais du coup ça me paraît être plus difficile de s'attacher à lui.

Il y a aussi le passage sur le copain policier qui vient libérer Étienne avec sa combine foireuse et son plan d'expatriation que je trouve surréaliste et peu crédible.

Ceci dit, j'espère toujours avoir mal compris certains messages que tu souhaitais faire passer et vivre une épiphanie le moment venu. :)

Il y a d'autres fautes. Déjà il a un problème avec les traits d'union. Par exemple dans le premier chapitre il écrit " quelques uns" au lieu de " quelques-uns". Il écrit " main d'œuvre" au lieu de " main-d'œuvre". Il écrit " par dessus" au lieu de " par-dessus". Il écrit " ces gens là" au lieu de " ces gens-là ". Il écrit " jour là" au lieu de " jour-là" .

Il ne sait pas non plus conjuguer au passé simple. Dès la première phrase du chapitre 2 il écrit " Etienne (...) pris la route" au lieu de " Etienne prit la route". Il ne sait pas non plus accorder au pluriel. Il a écrit " onze heure" alors que "heure" s'accorde avec "onze". Il devrait donc dire " onze heures". De plus on écrit pas " les fermes alentours" mais " les fermes alentour" car alentour est un adverbe ici et non un nom. Il a aussi écrit " Quant tout fut prêt " au lieu de " Quand". À la dernière phrase du chapitre deux il oublie encore le tiret à " au-dessus".

Dans le chapitre trois il écrit " Une demi-douzaine d’hommes en uniformes " et écrit juste après " la plupart des courbettes des hommes en uniforme". Uniformes ou uniforme ? Faut savoir...

Bon toutes ces fautes sont ridicules... Pas besoin d'être un génie pour ne pas les faire. Et encore, j'ai pas inspecté les autres chapitres qui doivent certainement être truffés de fautes. https://image.noelshack.com/fichiers/2017/45/1/1509961056-asterix-rene-uderzo.jpeg

[jesuispartout] [jesuispartout]
MP
Niveau 19
25 avril 2021 à 13:36:17

Ahahah, décidément Gaulois, je t'aime bien. Un tel talent dans la cuistrerie mérite le respect.

Il m'était assez évident que le texte contiendrait des fautes de grammaire et d'orthographe, je ne l'ai jamais relu en entier pour le moment ; dans la mesure où il me semblait déjà mauvais sur le fond, la forme m'importait peu. Je te remercie toutefois de ton travail de correction.

Cela dit, je me dois, dans ton intérêt, de contester certaines objections. D'abord toutes celles liées aux traits d'union : dans la majeure partie des cas, leur absence a grammaticalement du sens. Ainsi, ce n'est pas parce que l'"on" n'est pas conventionnellement habitué à voir écrit main d’œuvre, par dessus, au dessus, ces gens là, ce jour là, etc... que ce sont des fautes. Si c'était une lettre de motivation ou un mail à la Caf, je comprendrais que tu puisses attendre les formes conventionnelles, mais dans un texte littéraire, tu devrais toujours appliquer le principe de charité et te demander si ces formes inhabituelles n'ont pas du sens et ne te demandent pas un effort d'attention supplémentaire.

De la même façon, lorsque tu me reproches d'être passé d'un pluriel à un singulier pour la question des uniformes, il se trouve que c'était volontaire : le pluriel initial était une indication vestimentaire, ces 2 à 4 personnes portaient des uniformes et des uniformes différents, le singulier suivant était une indication de fonction sociale, c'était ceux qui portaient un uniforme qui faisaient des courbettes.

Vois ma bienveillance, je t'apprends à être attentif aux phénomènes qui se présentent à ta représentation ; ce serait dommage que tu passes à côté, non ?

Message édité le 25 avril 2021 à 13:37:28 par [jesuispartout]
Great_Aldana Great_Aldana
MP
Niveau 10
25 avril 2021 à 13:36:33

Non gaulois je ne lirai pas ta nouvelle. Tu restes dans la BL et tu manges ton ignorance :-)))

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