c'est fort probable
je me connecte
Ok Disque, je comprends. Désolé d'avoir polémiqué et d'être parti en HS. Simplement j'avais pas conscience de la particularité de ton réseau précisément. La dernière phrase de mon post, je ne pense pas qu'elle soit en trop. C'est comme ça que je vois mon statut de pirate, et je pense qu'il en va de même pour la majorité qui fréquente les gros réseaux. (pas quelque-chose d'atypique comme ce dont tu parles) Chercher d'autres arguments quand on a assez de sous c'est être hypocrite… mais bref, passons. Désolé pour le HS!
Je l'ai vu tout à l'heure donc et ça ne m'a pas déçu. J'en parlerais un peu plus tard mais c'est le film de l'année.
je savais que tu allais aimé
aimer* faut vraiment que je me relise avant de poster ça évitera des fautes
Et hop, 3 sommités du forum le déclarent film de l'année
Das Weiße Band
(Spoilers)
Dès cette ouverture, long générique sur fond noir dépourvu de musique, le ton est donné. La maître-mot sera sobriété. Le narrateur prend tout de suite la parole, nous avouant que lui même ne connait pas tous les détails de cette histoire (alors qu'il s'avérera être homodiégétique). Cette information sera cruciale quand au dénouement du film, ou l'instituteur (c-a-d le narrateur) restera dans un état de frustration (comme nous, le spectateur) devant ces crimes irrésolus.
Comme pour Caché, Haneke utilise un élément perturbateur inconnu pour dévoiler la gangrène plus profondément enfouie dans la cellule mise à l'épreuve. Tandis qu'il s'agissait d'une famille dans son précédent film, ici il s'attaque à l'intégrité d'un village tout entier.
Une des forces du film est, de par sa mise en scène stricte, de ne négliger aucune scène par rapport à une autre. Un peu comme un Ford, chaque scène est d'importance équivalente à la précédente. Cela renforce le sentiment d'oppression du spectateur, qui n'a guère de répit tant l'intensité de la violence psychologique est maintenue tout au long du film.
Il n'est pas anodin que les malfaiteurs s'attaquent au médecin et au baron (par procuration pour le dernier), figures emblématiques du village, elles sont en quelque sorte la synthèse de ce qui ne va pas. Des hommes égoïstes et profondément mauvais entretenant des rapports déplorables avec leurs enfants (incestueux concernant le médecin et inexistant pour le baron).
Haneke parvient à rendre la normalité extraordinaire, grâce au personnage de l'instituteur, qui pourrait presque être considéré comme un héros compte tenu de la force avec laquelle il parvient à vivre en présence du mal (pour reprendre les mots du cinéaste). Malgré tout il appartient tout de même au village et est donc également une source de méfiance (scène du pique nique avorté) comme si il ne pouvait éviter d'être atteint par cette gangrène.
Alors bien sûr cela fait beaucoup penser au nazisme, l'instituteur s'apparentant à une sorte de Claus von Stauffenberg, s'attaquant au pasteur pour faire tomber le régime, sans succès.
Mais c'est surtout sur le système éducatif défectueux que le film se concentre. La scène ou le petit garçon demande à sa soeur si tout le monde doit mourir un jour est assez éloquente. Sa soeur ayant elle même perdue son innocence par la faute de son père lui répond de manière cruelle, sans aucun tact. Il n'y a ici aucune place pour le rêve. Quand on voit le pasteur on pense également à l'évêque de Fanny et Alexandre évoquant la dangerosité du fanatisme religieux sous toutes ses formes. Ses enfants constamment soumis à une violence physique ou psychologique malsaine n'ont jamais eu leur innocence, et c'est là toute l'ironie du Ruban blanc. Ne recevant jamais aucune preuve d'amour (scène du cadeau de l'oiseau) comment pourront ils comprendre plus tard la valeur d'une vie humaine ? (scène de la tentative de suicide), on pense encore et toujours au nazisme bien sûr. Je pourrais continuer d'interpréter chaque scène tant le film est dense, mais je vous laisse vous faire votre propre opinion.
Fort heureusement, Haneke nous laisse seul juge, au final les enfants sont ils les vrais coupables ? Ou est ce seulement une interprétation parmi tant d'autres ?
Un film donc d'une grande richesse, qui mérite d'être décortiqué, que ce soit pour sa mise en scène à la beauté classique écrasante, comme si chaque placement de caméra, chaque détail de la composition de chaque plan était évident, ou pour ses thématiques nombreuses et l'intelligence de leur traitement.
Et hop, un de plus
ça fait plaisir à lire
Je vais le voir pendant les vacances. En tout cas, aucune déception pour l'instant, ça promet.
Il y a des spoils dans tout ton pavé The Go ? J'aurais aimé lire quoi?
Normalement je le vois la semaine prochaine.
je l'ai vu hier.
J'ai absolument adoré également, j'étais plongé dedans du début à la fin, vraiment un film magnifique.
Par contre je sais pas si je serai capable d'écrire une critique d'autant que pas mal de choses ont déjà été dites dans les messages précédents.
DTL oui il y a du spoil dans la critique de the go
1. Je ne suis pas con, je vois bien son smiley.
2. Relis ma question reso.
Sa parenthèse plutôt que son smiley d'ailleurs.
Y'a du spoil dans chaque paragraphe, donc prend ton mal en patience ^^
ok.
Relis ma critique garantie sans spoil sinon
2. Relis ma question reso.
ouais mais bon
Par contre l'absence de musique risque fort de me gêner déjà. J'espère que le film sera suffisamment bien pour me faire oublier ce "détail", mais déjà c'est pas bon pour que je parte sereinement.