ouai

cool

cool !

Saison 3, Episode 24 : Back Home

C’est fou comme le temps passe vite, je suis perdu dans mes pensées, seul, allongé dans un des nombreux champs de ma région. Il fait très chaud en ce mardi du mois d’août. J-5 avant mon Grand Prix national ! Bien sûr, je suis favoris à la victoire, bien sûr les parieurs du monde entier me donnent déjà la couronne mondiale. Toute cette pression, cette excitation, ce monde qui bouge, qui m’observe, qui m’attend à chaque tournant. Oui, tout ça parait si loin. Il est 20h, il n’y a pas un bruit dans ma campagne, je suis comme un gars de 23 ans normal qui profite d’un moment de solitude. Je me remémore mes deux 3ème places ici qui n’avaient pas du tout la même saveur. L’année passée, j’avais terminé à l’agonie en slick sur la pluie. Il y a deux ans, j’avais course gagnée jusqu’au dernier virage, créant un exploit en pleine tourmente médiatique, et après un crash en qualifications. Et puis, il y a deux ans, j’ai connu mon premier baisé avec Anna ici. Et oui, déjà…

Qui j’étais à l’époque ? Ai-je changé ? Et il y a 3 ans, à cette époque, après avoir regardé le Grand Prix de Belgique à la télévision, on débarquait pour l’anniversaire de mon grand-père, comme chaque année. Aujourd’hui, c’est moi que l’on regarde à la TV et mon papy n’est plus là… c’est fou comme le temps passe vite.

Je suis sorti de mes pensées par une silhouette qui grossit au fil des secondes au loin sur le chemin agricole qui sépare les champs. Le soleil, qui a déjà commencé sa chute quotidienne pour disparaitre à l’horizon dans une grosse heure, éclaire la chevelure dorée de la silhouette fine. Elle est vêtue d’une robe blanche à fleurs rouges, elle marche d’un pas décidé mais pas trop pressé. Une démarche féline, une démarche féminine, une démarche qui se laisse désirer… Je peux maintenant apercevoir ses traits que je connais si bien. Sophie arrive, enfin, de Paris. Elle vient s’assoir à mes côtés, m’embrasse tendrement et puis pose sa tête sur mon épaule. Je passe mon bras autour d’elle et nous restons silencieux à admirer le spectacle. Il n’y a rien à dire, juste à profiter du moment présent et du calme devenu tellement rare dans nos vies respectives.

Nous sommes restés ainsi jusqu’au couché du soleil avant de rejoindre ma maison située quand même à un bon kilomètre de là. Quand nous sommes rentrés, un mot de ma mère m’attendait sur la table de la cuisine : « Freddy est passé, il y a un cadeau pour vous deux dans le congélateur ! ». Freddy, c’est le glacier de mon enfance, sans mentir, il fait les meilleures glaces au monde ! Je suis content que maman ait pensé à en prendre une pour Sophie, enfin, elle le fait toujours quand on a quelqu’un à la maison. En plus, elle adore Sophie…ce qui ne l’empêche pas de garder Anna au rang de sa préférée ! Chose qu’on se garde bien de dire à Sophie. Nous avons dégusté notre glace comme deux gamins vautrés dans mon hamac au fond du jardin, et ce, malgré la nuit tombée.

Après ce retour aux sources et, en enfance, le monde de la F1 refait gentiment son retour. Mercredi soir, match de football sur le terrain de Tubize entre l’équipe des pilotes de F1 et une équipe de personnalités belges, comme des journalistes, des anciens joueurs, etc. Victoire écrasante 5 à 2 de notre équipe. La paire Alonso-D’ambrosio en défense fut impériale, de mon côté, je jouais en numéro 10 avec deux assists et un but sur pénalty, j’ai largement fait mon match, et je me suis prouvé à moi-même que j’avais d’excellents restes de mes classes de jeunes. S’il n’y avait pas de coupe à remporter, j’ai néanmoins eu droit à ma récompense personnelle de la part de ma supportrice numéro 1, qui pour une fois, pouvait montrer son parti pris sans se soucier des caméras et de l’éthique journalistique. Comble de l’ironie, ce sont des collègues à elle que j’ai fait tourner durant 80 minutes, avant de sortir bénéficiant presque d’une standing ovation !

Jeudi, on a rangé les shorts pour faire place au smoking. Cette fois, c’est le gala chique à l’Hôtel de ville de Spa. C’est toujours bien de s’y montrer, pour l’équipe, les sponsors, avoir de bons contacts, etc. Mais il faut aussi penser que le lendemain, les choses sérieuses commencent sur la piste et donc qu’il ne faut pas s’y éterniser. Un mix de deux choses que j’ai maitrisé avec brio ma fois.

Vendredi, arrivée au circuit, retour des photographes, journalistes, fans qui essayent tous de vous prendre quelques précieuses secondes de votre temps. Je regrette, déjà, mon mardi soir… Avec la retraire définitive de Schumacher, je suis officiellement le roi dans les tribunes. Il n’y en a plus que moi et je suis, enfin, à domicile. Enfin, ce n’est pas vrai, Jérôme est beaucoup soutenu aussi. Nombreux sont les drapeaux tricolores de notre royaume, avec des inscriptions qui nous concernent tous les deux. Cela fait chaud au cœur. D’ailleurs, je suis content qu’il soit là pour une autre raison. Il occupe Gaetan Vigneron, qui ne sait plus où donner de la tête. Tout comme son caméraman, Olivier Vangelder qui courre partout et souvent après nous.

Pour ce qui est de l’aspect purement sportif, je suis dans le coup. Après un temps d’1.50.681 et puis d’1.50.670, j’ai fixé le meilleur temps de la séance à 1.48.589. De quoi faire frémir de peur mes adversaires et rugir de plaisir les journalistes. Tout le monde attend, enfin, une victoire belge à domicile ce qui n’est jamais arrivé. Ni Ickx, ni Boutsen, ni Paul Frère, aucun d’entre eux n’y est parvenu. Un circuit où Schumi reste le roi avec 6 victoires, devant Ayrton qui en a 5.

D’ailleurs, le samedi, l’espoir est plus qu’entretenu. Sous un soleil magnifique, comme j’en ai rarement vu ici, j’impose une nouvelle fois, ma supériorité en qualifications cette saison. 1.47.636, sans appel possible. L’euphorie gagne les tribunes et le paddock, de mon côté, je ne m’enflamme pas, il reste le plus dur, la course ! En plus, il parait qu’il va pleuvoir. Un week-end sans pluie à Spa, c’est impossible.

Grille : 1 Thirion (RedBull) 2 Alonso (Ferrari) 3 Vettel (RedBull) 4 Kubica (Ferrari) 5 Rosberg (Mercedes) 6 Hamilton (McLaren) 7 Sutil (Mercedes) 8 Button (McLaren) 9 Alguersuari (Lotus) 10 Petrov (Lotus) 11 Hulkenberg (Williams) 12 Di Resta (Force India) 13 Maldonado (Sauber) 14 Massa (Toro Rosso) 15 Senna (Williams) 16 Kobayashi (Sauber) 17 Glock (Virgin) 18 Kovalainen (Force India) 19 Perez (Proton) 20 D’ambrosio (Virgin) 21 Buemi (Toro Rosso) 22 Bianchi (Proton) 23 Clos (HRT) 24 Liuzzi (HRT)

sympa la suite ,vivement la course ,tu la poste quand environ d’après toi ?
continu comme sa ,je te suis depuis 2 mois et j'adore ton boulot !

superbe

niko pour la suite, ce sera soit lundi soir ou mercredi soir

maxoffspring26 Voir le profil de maxoffspring26
Posté le 5 juin 2011 à 12:36:15 Avertir un administrateur
niko pour la suite, ce sera soit lundi soir ou mercredi soir

ok ,bonne journée !

comme tu écris bien!

tu devrais, non, tu DOIS faire un livre!!

Je viens de faire le GP d'Istanbul mais je préfère l'oubliais.

https://www.jeuxvideo.com/forums/1-20924-111192-20-0-1-0-vos-carriere-f1-ici.htm#message_183549

Résumé de ma course horrible !

ah bah épisode parfait comme d'hab.

J’espère que l’épisode sera se soir
Et j'aime bien ta dernière phrase "Un week-end sans pluie à Spa, c’est impossible."
Moi, je viens de finir Spa et j'ai eu le droit a de la pluie forte pendant tout le week end, pas arrêter une minute, tout le week end en pneus pluie, grâce a sa j'ai fini 7eme en Lotus
Je confirme, il pleut toujours a Spa !

Saison 3, Episode 25 : Nul n'est prophète en son pays

Je suis réveillé par une sensation étrange. Ou plutôt, inhabituelle devrais-je dire. Comme un imprévu. Ah oui, c’est ça, c’est ce rayon de soleil qui passe à travers les tentures ! Tiens ce n’est pas normal ! En scrutant le ciel, j’y vois, certes quelques nuages, mais pas autant que je le croyais, quand cette pluie va-t-elle arriver ?

Je tente de rester calme, la pression du public est vraiment forte, je n’ai jamais ressenti ça avant. J’ai envie de bien faire, je ne veux pas décevoir mes supporters, l’espace d’un instant, je serai presque prêt à échanger ma première place au championnat contre une victoire ici.

La pluie annoncée n’est toujours pas présente à 14h. La couleur du ciel laisse néanmoins planer le doute, de quoi prévoir sa tactique en fonction pour certains audacieux. Le départ est donné, c’est parti pour 44 tours de toboggan. Je patine sur ma ligne, Alonso en profite pour se mettre à mes côtés à la source et exploite l’intérieur pour passer, étonné de le voir si près, je fais un écart et Hamilton passe. Vettel a fait l’extérieur pendant ce temps et, est passé aussi. Kubica qui avait pris la trajectoire de son chef de file, manque une vitesse à la sortie de la source et se fait engloutir par le peloton. Je suis aux côtés de Lewis pour affronter le Raidillon et je dois freiner pour le laisser passer, du coup Sutil en profite pour passer sur la bonne trajectoire.

Au terme du 1er intermédiaire, la hiérarchie est déjà toute bousculée. Vettel est le leader devant Alonso, Hamilton, Sutil, Thirion, Button et Kubica. Dans le double gauche de Pouhon, je repasse devant la Mercedes d’Adrian. Au terme du premier tour, j’attaque Hamilton à la sortie de la nouvelle chicane. Il me met la pression à la source et puis dans la Raidillon où l’on manque de passer de front. A peine le temps de respirer qu’il se remet dans l’aspiration pour la ligne droite et m’attaque, je garde l’intérieur et in extremis l’avantage arrivés aux combes.

La course est lancée ! Button se charge de Sutil dès les premiers tours pour la 5ème place. Au 10ème tour, je reviens comme un boulet de canon sur Alonso et celui-ci me fait une queue de poisson à Blanchimont, je riposte directement par une attaque magistrale dans la dernière chicane. Du flair, du culot, de l’intensité, une attaque de pro. Vettel s’arrête déjà, je me retrouve, donc, provisoirement en tête sous les hourras des tribunes.

Je creuse un peu l’écart avant de rentrer à mon tour pour le pit obligatoire. Je ressors entre Kobayashi et Rosberg. Je me mets directement à l’ouvrage, profitant de l’aspiration, j’attaque la Sauber du japonais aux Combes. Concentré sur la voiture blanche devant moi, j’en avais oublié la grise à mes fesses. Rosberg ayant profité de mon aspiration a aussi placé une attaque, certes suicidaire, mais justifiée si je n’avais pas bougé. On fait un roue contre roue et j’évite le hors-jeu de peu. Cependant, Nico passe tout comme Vettel et Petrov. Le russe et sa Lotus ne restent pas longtemps devant moi puisque dans le gauche qui suit l’épingle de Bruxelles, je me remets devant.

Christian Horner fait passer le message à Mike directement, faites gaffe à l’élimination ! Il le sait, cette saison, Vettel et moi avons eu du mal à se suivre calmement en course. Je le suis à la trace, nous sommes pour l’instant 4ème et 5ème. Nous nous livrons à une bataille de chefs. Au 25ème tour, nous passons de front à Blanchimont, mais pour une fois, la bagarre est très loyale. Il garde encore l’avantage pour quelques tours avant de céder à mes attaques incessantes dans le double gauche de Pouhon.

Au terme du 30ème tour, j’ai Hamilton et Alonso en point de mire à 6 et 9 secondes. Je leur reprends 3 secondes en 5 tours. Et c’est logiquement que je dépasse l’anglais dans le 40ème tour, en lui faisant l’extérieur à la Source, s’il vous plait. Il me reste 4 tours pour reprendre 3 secondes à Fernando, mes supporters n’osent t’y croire et pourtant ils aimeraient tant que je fasse un miracle. Je sors la grosse attaque, j’avale les vibreurs tant que je peux, je retarde mes points de freinage au maximum, j’essaye de gagner le moindre centième possible.

44ème tour, arrivé au terme du second intermédiaire, je suis encore à 1.7 secondes, c’est impossible, je ne vais pas y arriver. Je tente le tout pour le tout, si je suis assez près, je pourrais peut-être tenter une manœuvre de fou dans la dernière chicane. Mais malheureusement pour moi, je suis trop court, je vois la Ferrari rentrer dans la virage droit et puis aborder le gauche sans faille, je suis obligé d’assister au spectacle aux premières loges, je suis presque dans ses échappements, je vois le drapeaux à damiers, il est là, il me tend les bras, la ligne d’arrivé est à 200m mais c’est le bolide rouge qui la franchit en premier, à mon plus grand damne ainsi que celui de toute la foule. Fernando Alonso vient de gagner mon grand prix, chez moi, sous mon nez ! Quelle frustration ! À 3 virages près, je l’avais, quelle désillusion !

Je suis dégouté, je ne dis rien dans le casque, heureusement pour moi, Spa est l’un des seuls circuits au monde où il n’y a pas de tour d’honneur, je n’aurai pas voulu saluer mon public avec une deuxième place. Je suis dégouté et c’est avec des pieds de plomb que je monte sur le podium. J’aurai, donc, essayer toutes les marches de ce podium, sauf celle qui m’intéresse ! Je la regarde avec envie et tristesse, en oubliant presque le protocole, je suis comme ailleurs, déçu tout simplement.

Il me faudra toutes les bonnes paroles d’Isabella, toute l’affection de Sophie, toute la ferveur belge et, à mon grand étonnement, une poigné de mains franche avec mon équipier pour la bagarre en milieu de course, pour me consoler d’avoir échoué si près d’un de mes rêves de gosse. Même Gaetan Vigneron, qui même s’il sait que c’est le meilleur résultat d’un belge à domicile, ne peut s’empêcher de montrer sa déception de ne pas avoir entendu la Brabançonne résonner au milieu des forêts ardennaises.

En plus de terminer à 0.9 secondes de la victoire, McLaren reprend la tête au classement Constructeurs pendant que j’accentue la mienne du côté Pilotes.

Classement : 1 Alonso (Ferrari) 2 Thirion à 0.9 (RedBull) 3 Hamilton (McLaren) 4 Sutil (Mercedes) 5 Button (McLaren) 6 Rosberg (Mercedes) 7 Massa (Toro Rosso) 8 Kubica (Ferrari) 9 Hulkenberg (Williams) 10 Maldonado (Sauber)

Classement Pilotes

1 Maxime Thirion (Red Bull) 190
2 Lewis Hamilton (McLaren) 142
3 Jenson Button (McLaren) 134
4 Adrian Sutil (Mercedes) 116
5 Fernando Alonso (Ferrari) 115
6 Sebastian Vettel (Red Bull) 83
7 Nico Rosberg (Mercedes) 78
8 Jaime Alguersuari (Lotus Renault) 70
9 Robert Kubica (Ferrari) 63
10 Vitaly Petrov (Lotus Renault) 62
11 Kamui Kobayashi (Sauber) 51
12 Bruno Senna (Williams) 37
13 Paul Di Resta (Force India) 27
14 Pastor Maldonado (Sauber) 24
15 Nico Hulkenberg (Williams) 24
16 Jules Bianchi (Proton) 20
17 Felipe Massa (Toro Rosso) 20
18 Sergio Perez (Proton) 14
19 Timo Glock (Virgin) 12
20 Heikki Kovalainen (Force India) 12
21 Sebastien Buemi (Toro Rosso) 9
22 Dani Clos (HRT) 8
23 Jerome D’ambrosio(Virgin) 2
24 Vitantonio Liuzzi (HRT) 0

Classement Constructeurs

1 McLaren 276
2 Red Bull 273
3 Mercedes 194
4 Ferrari 178
5 Lotus Renault 132
6 Sauber 75
7 Williams 61
8 Force India 39
9 Proton 34
10 Toro Rosso 29
11 Virgin 14
12 HRT 8

Encore un tout grand merci pour vos messages, cela me fait chaud au coeur et me donne l'envie de continuer.

Argh ! Dommage mais l'épisode est grandiose et la pluie est pas tomber en plus, sa t'aurais avantager car j'arrive a rattraper le top team avec une Lotus alors toi avec une Red Bull !
Bref, superbe course et vivement Monza

maxoffspring26 Voir le profil de maxoffspring26
Posté le 7 juin 2011 à 00:39:19 Avertir un administrateur
Encore un tout grand merci pour vos messages, cela me fait chaud au coeur et me donne l'envie de continuer.

Y a pas de quoi !

désolé double post !

Merci Niko

Ahhhh Monza... Episode mercredi probablement par contre il ne devrait y avoir qu'un seul épisode pour ce week-end de course et vous comprendrez pourquoi en le lisant

Il restera 5 courses après ça et donc 125 points à distribuer, mathématiquement il restera 10 pilotes qui pourront être champions et moralement 4, étant donné que 5 pilotes sont trop loins et que je vois mal Sutil(schumacher) être champion.