Chapitre 5
Première conférence
« So good, signez ici please…”
Et voilà, je suis là, enfin, ce stylo à la main, prêt à signer un contrat de 2 ans à la tête d’Aston Villa…
Un petit gribouillis sur la feuille de papier et c’est fait, je peux désormais voir plus loin, vers l’avenir grenat et bleu qui se dessine à travers les nuages, un avenir qui je l’espère sera brillant, pour ma gloire, pour mon règne mais surtout, pour mon fils…
La conférence de presse qui officialisera mon recrutement aura lieu dans 5 jours. J’ai largement le temps d’organiser mon installation dans la ville, les passeports etc. …
Ne manque plus qu’à annoncer ça à Jason.
Un aller-retour pour Tarbes pour changer définitivement la vie de mon petit garçon et l’emmener avec moi, traverser la Manche tous les deux comme pour l’accompagner jusqu’à la fin, aussi triste soit-elle…
J’entre dans la chambre 246 ; il est là, allongé, la tête pas franchement réjouie.
Je ne cherche pas à faire de détails, ma question est nette et rien ne la laissait présager :
« Jason, tu veux suivre ton père en Angleterre ? »
Autant la question fût brève, autant la reprise de couleurs normales de mon fils fût longue. Au bout d’une dizaine de minutes, il parvint à esquisser un sourire accompagné d’un « oui » sincère et empreint d’une maturité que je ne lui avais jamais connue. Il me regardait fixement, les yeux remplis de petites étoiles scintillantes avant de me tomber dans les bras, en larmes.
Il allait quitter cet hôpital qui avait vu sa maladie naître et s’accroître, cet hôpital où il pensait avec tristesse devoir mourir. A Birmingham, tout est déjà mis en place pour l’accueillir avec joie et toute la gaieté qu’on peut offrir à un petit garçon qui a décidé de vivre ses derniers jours outre-Manche. Nous sortons de la chambre, un au revoir rapide à toute l’équipe qui l’a soignée durant ces deux dernières années avant de quitter définitivement cet hôpital. A la fenêtre, Marie l’infirmière qui lance un adieu avant de pleurer pour Jason.
C’en est terminé de la vie Française, place à la vie « British » !! !
5 jours plus tard, avant la conférence de presse.
La vie a reprit son cours de l’autre côté de la Manche, Jason a été réinstallé dans une chambre de l’hôpital Selly Oak et, ironie du sort ou simple destin qui n’en finit plus de poursuivre mon gamin, dans la chambre 246
De mon côté, je n’ai pas cherché longtemps avant de trouver un logement situé près du centre d’entraînement des Villans. Tout est parti d’une (nouvelle) rencontre avec Nicole (la mère du petit Théo, voir chapitre 4) qui m’a gentiment proposé de m’installer chez elle avant que je ne trouve un autre logement. J’ai posé mes valises, je les ai défaites, mais je n’ai jamais eu à les refaire…
Et me voici donc, une grosse boule à la gorge et ma belle veste sur les épaules, en train d’attendre la fin de l’interminable discours du président Lerner. Arrivé là, il me fait signe de venir le rejoindre devant la majorité de la presse britannique. Je me prépare à entrer en scène, tout le monde m’attend mais personne ne sait qui je suis, je sais qu’aujourd’hui c’est quitte ou double, je peux me griller comme devenir le chouchou de la presse sportive durant plusieurs mois.
Les photographes sont prêts, leurs appareils sont parfaitement réglés, les flashs enclenchés. Ils croient tous voir arriver Martin O’Neil, dernièrement lié au club par la presse. Ils croient voir débarquer un manager confirmé en terre Anglaise, ils seront surpris…
Je suis désormais assis aux côtés de Randy Lerner, prêt à commencer la première conférence de presse de ma jeune carrière…
Journaliste : Bonjour, pourriez-vous vous présenter à la presse ?
Moi : Bien sûr, mon nom est Ghislain Corréa, vous ne me connaissez sûrement pas mais je peux vous dire que vous apprendrez vite à me connaître. J’ai 30 ans et je suis Français, originaire de Tarb… (Légère hésitation)… de Lourdes. (Des « oh », « ah» jaillirent de la foule devant moi)
Journaliste : Avez-vous une expérience dans le milieu des managers ?
Moi : Non.
Ma réponse fût nette, la journaliste qui m’avait questionné se tût durant le reste de la conférence.
Journaliste : N’avez-vous pas peur de déchaîner les supporters d’Aston Villa après votre nomination surprise ?
Moi : Je pense qu’un mec qui supporte une équipe et qui vît pour ce club se doit de respecter autant les joueurs que l’entraîneur, sinon ce n’est pas un supporter.
Journaliste : Quel est, pour vous, la principale qualité pour être un grand entraîneur ?
Moi : Je pense qu’un bon entraîneur est un homme ambitieux, qui donne confiance à ses joueurs. Regardez Mourinho, il est peut-être considéré comme froid et provocateur mais il a de l’ambition et il veut tout gagner, il a la gagne dans le sang et au final il a deux titres de champion en deux ans.
Journaliste : Le président a annoncé comme objectif un maintien facile en Premier League cette saison, quels sont vos objectifs personnels ?
Moi : Mes objectifs sont bien sûr plus élevés que ceux du président :
Ils se basent sur deux saisons :
1) Cette saison, terminer dans les quatre premiers du championnat
2) Remporter la Champion’s League
Journaliste : Avez-vous des certitudes sur le plan tactique, un schéma de jeu préférentiel ?
Moi : Oui, je suis un grand adepte du 4-4-2 avec un millieu en losange, un vrai millieu défensif et un meneur de jeu devant deux millieux axiaux qui peuvent se décaler sur les ailes.
Journaliste : Vous disiez n’avoir aucune expérience au niveau du management, comment pouvez-vous connaître la fiabilité de cette tactique ?
Moi : Je me suis entraîné sur Football Manager.
Journaliste : Pouvez-vous résumer votre état d’esprit envers le président en une phrase ?
Moi : Tu veux de bonnes finances ? Tu en auras, tu veux une grande équipe ? Tu l’auras, tu veux des résultats ? Tu en auras, tu veux de grands joueurs ? Tu les auras, tu veux une bonne image pour ton club ? Tu l’auras, et en plus tu veux que je ferme ma geule ? Va te brosser.
Le président annonça, après ma réplique terrible, la fin de la conférence.
Tout le monde sortit de la salle, surpris mais aussi amusé d’avoir assisté à une des plus mémorables conférences de presse de leurs mornes vies de journalistes sportifs.
Je m’apprêtais également à sortir lorsque le président me retint par le bras. Il m’expliqua avec des mots non retranscibles ici qu’il fallait que j’arrête de le critiquer, sous peine d’être déjà viré sans avoir commencé mon boulot.
Elle va être passionnante cette saison…
voici la suite qui, je l´espère, vous tiendra en haleine jusqu´à Mercredi
petit comm
et un petit comm en vue ?
un comm
Sympatoch
J´attends la suite
c´est pas mal, ca pourrait etre mieux
Journaliste : Vous disiez n’avoir aucune expérience au niveau du management, comment pouvez-vous connaître la fiabilité de cette tactique ?
Moi : Je me suis entraîné sur Football Manager.
Bien trouvé !! !
Continue, c´est pas mal !
c trop cool
Continue c´est bien
à tous les grands fans de cette story de répondre présent
Je préviens, vous risquez d´être déçu par ce chapitre mais ne vous inquiétez pas, c´est juste qu´actuellement j´ai pas trop le temps car je dois rester jusqu´à 6h au bahut toute la semaine et lemercredi est mon seul moment de libre (et ouais, je suis collé )
Voici donc...
Chapitre 6
Retour aux sources, le temps d’un été.
Je puis désormais voir devant moi, voir l’avenir de mon club, de ma carrière, de ma progéniture actuellement sur un lit jusqu’à la fin de ses mornes jours que je souhaite rendre heureux.
Je décidai alors, pour préparer un avenir plutôt proche dans ma vie sportive : Le stage d’avant saison.
A peine le premier entraînement, passé à faire de longues et ennuyeuses présentations, terminé, j’organisai une première réunion avec toute l’équipe dirigeante pour leur soumettre mon plan pour cette avant saison 2006-2007.
Au sortir d’un débat plutôt houleux où j’ai défendu bec et ongle mes idées et de nombreux coups de téléphone ça et là en Europe, il en est ressorti un programme bien précis, annoncé le lendemain matin sur le site officiel des Villans :
Un effectif de 23 joueurs sera convié à partir en stage de préparation en France, du 7 Juillet au 19 Juillet, le stage durant donc 10 jours. Ce stage sera axé sur le physique et avant toute chose sur le rapprochement entre joueurs, pour préparer au mieux et dans la bonne humeur la saison qui se profile à l’horizon. C’est pourquoi j’ai décidé qu’aucun joueur ne sera ajouté à l’effectif de départ, les transferts s’effectueront plus tard. Ce stage sera également parsemé de matchs amicaux dont le calendrier est le suivant :
Châtellerault le 8, Besançon le 10 et Saint Etienne (le premier gros test de cette préparation) le 13.
Nous prendrons ensuite l’avion pour rentrer chez nous, faisant escale à Lorient le 15 pour un dernier match en France.
Avant de revenir à Birmingham, nous jouerons à Edimbourg face aux Hibernians pour une fin de stage je l’espère en apothéose.
Durant 5 jours, après le match à Châtellerault, les joueurs seront logés à Marnay, dans la Haute-Saône.
Là-bas, il y a tout un complexe qui contient cinq terrains professionnels en gazon et sont régulièrement entretenus à environ 3 minutes en car du centre où nous serons logés.
Ce stage d’avant saison sera placé sous le signe de la convivialité et du rapprochement humain entre les joueurs. Il servira également à cerner l’ossature de l’équipe type qui jouera cette saison et à organiser, suivant les forces et les faiblesses de l’équipe affichées lors des entraînements et des matchs, le planning d’entraînement pour la saison.
Voici désormais un récapitulatif complet de ce stage de préparation :
J’ai cerné, au cours des quelques entraînements, les 20 joueurs qui feront partie du voyage :
Un effectif amputé du prometteur gardien de but Stuart Taylor, remplacé par Robert Olejnik, jeune autrichien de 19 ans.
Avant de parler du premier match, je donne un point sur ma tactique, surnommée la « Corréa »
Rythme rapide
Passes des deux côtés
Ligne de défense haute, pour rester compacte avec un millieu déjà très dense
Jouer le hors-jeu, tant qu’à avoir une défense haute autant qu’elle soit alignée
Point d’appui, le MOC, qui recevra des ballons dans les pieds
Meneur de jeu, toujours le MOC
Le reste des consignes restent en mode normal.
Et maintenant, le premier des 4 matchs en terre Française…
Châtellerault- Aston Villa
8 Juillet 2006
La montée Rouge, Châtellerault
Pour ce premier match, je dis à mes joueurs de se faire plaisir, de travailler combinaisons et automatismes. En face, l’équipe n’est pas une armada de guerriers sanguinaires mais des pensionnaires de la 3e division Française.
Nous avons du mal à nous mettre dans le match, survivant même à un face à face Regnier-Sorensen remporté par le gardien danois. Heureusement, Baros s’écroule dans la surface à la suite d’un tacle d’un défenseur rouge. Le Tchèque transforme le penalty de l’intérieur du droit et m’offre mon premier but sur le banc des Villans
A la mi-temps, et malgré nos nombreuses occasions, nous ne menons que d’un but.
La seconde mi-temps suivra la même physionomie, Mc Cann étant le seul buteur de ces dernières 45 minutes d’un tir aux 18 mètres à la suite d’un mauvais renvoi de la défense adverse.
Score final : 2-0
Je suis heureux de ma première victoire ici mais je vois bien que l’efficacité n’était pas au rendez-vous ce soir.
Besançon- Aston Villa
10 Juillet 2006
Léo Lagrange, Besançon
Un match sous le signe de l’efficacité, le jeune Gabriel Agbonlahor, 19 ans et considéré comme le nouveau Geoff Hurst (rien que ça ) a remplacé Baros.
Et le petit jeunot ne tarde pas à montrer son immense talent. A la réception d’un centre de Moore, il ouvre le score d’une tête piquée.
Petrov transforme ensuite un penalty.
A la 12e minute, nous menons 2-0. Et Agbonlahor qui marque un troisième but après avoir effacé le gardien.
Nous nous imposerons finalement 5-0, Agbonlahor réalisant le coup du chapeau et Barry finissant le festival de but.
Saint Etienne- Aston Villa
13 Juillet 2006
Geoffroy Guichard, St Etienne
Dommage… c’est le mot qui pourra résumer ce match, alors que nous dominions et menions 1-0 grâce à Baros, Janot réalisait un grand match et Sablé vint égaliser à un quart d’heure de la fin. Dommage…
Lorient- Aston Villa
15 Juillet 2006
Le Moustoir, Lorient
Deuxième match qui suit le même scénario, Petrov a ouvert le score mais les Merlus ont égalisé par leur buteur star, un dieu vivant du football, Steve Marlet .
Dommage… Encore dommage…
Hibernians- Aston Villa
18 Juillet 2006
Easter Road Stadium, Edimbourg
J’ai cru voir une nouvelle fois mon équipe dominer sans marquer après l’ouverture du score d’Agbonlahor et l’égalisation chanceuse de Molloy sur corner. Le gardien adverse fait le match de sa vie et je suis en rage sur mon banc lorsqu’à la 70e minute de jeu, Davis tente sa chance aux 20 mètres. Le goal est battu mais le cuir s’écrase sur le poteau. Baros, opportuniste, pousse la balle au fond sans opposition et nous voilà enfin victorieux, nous rentrons à Birmingham l’esprit léger, une condition physique exceptionnelle dans les valises et une ambiance magnifique, un groupe homogène et vraiment sympathique capable de tout exploser sur son passage
pour le screen du début, c´était puis fermer la parenthèse
pour de nombreux comms...
Un screen n´est pas mieux que tout ce blabla ? bien que ce soit une story
PS : je ne l´ai pas lue elle ne donne pas envie !
c´est bien franchement continue comme ca
j´invite les trichix à sortir de ce topic, surtout pour balancer des messages comme ça
tkt mat c´était pas pour toi mais pour l´autre abruti qui se fait allumer depuis midi sur le forum
et à part mat, personne ?? ?
moi fidele a la story
vivement la suite
C´est très bien
Continues