Présentation et caractéristiques du OneXPlayer 2

Si l’on fait fi des smartphones, actuellement, aux yeux du plus grand nombre, le jeu nomade se résume en deux machines, la Nintendo Switch et le Steam Deck. La console hybride de Nintendo pour les familles et les “consoleux” et le Steam Deck pour les “Pcistes” purs et durs. Chacun dispose d’arguments qui lui sont propres et tout le monde semble y trouver sa place et s’en contenter.

Pourtant, depuis l’apparition de la machine de Valve en février 2022, c’est bien une toute nouvelle catégorie de machines qui tente de s’imposer auprès des gamers qui ont l’habitude de jouer sur PC, celle des fameuses “consoles-PC” ou plutôt “PC-consoles” car d’une console portable, elle n’en a finalement que l’allure.

Ces machines, qui existent depuis des années dans l’ombre des consoles portables “traditionnelles”, viennent pour la majeure partie de Chine et se nomment Ayaneo, Anbernic, GPD ou OneXPlayer pour ne citer que les plus connues d’entre elles. L’année dernière nous avons d’ailleurs testé plusieurs modèles dont l’AYANEO Next, l’AYANEO Air ou encore le OneXPlayer mini dont vous pouvez retrouver les tests juste ici :

• Test OneXPlayer mini
• Test AYANEO Next
• Test AYANEO Air

Si je parle ici de PC-consoles au masculin, c’est que contrairement à la Switch ou même au Steam Deck, qui fonctionnent toutes les deux comme des consoles (on allume sa machine qui boot directement sur un OS maison et on peut jouer presque instantanément), la particularité de toutes ces machines et donc du OneXPlayer 2 qui nous intéresse aujourd’hui, c’est qu’elles fonctionnent sous Windows et même Windows 11 pour les plus récentes.

Quand on les allume, pas de surcouche logicielle, mais un beau Windows 11 avec son bureau et c’est tout. Et si cela a un certain nombre d’avantages, il y a de fait aussi quelques inconvénients sur lesquels nous reviendrons plus tard.

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Si vous avez jeté un œil au test du OneXplayer mini , vous pouvez constater un net bond en avant dans les caractéristiques techniques de la bête. L’écran tout d’abord, qui passe de 7 à 8,4 pouces et une résolution très généreuse de 2560 x 1600p. Le processeur ensuite, où le Ryzen 7 6800U vient remplacer un 5800U et enfin, et surtout, la puce graphique, là où la Radeon RX Vega avait montré ses limites sur des gros jeux AAA, on a cette fois le droit à une Radeon 680M bien plus adéquate. Le combo Zen3+ et RDNA2 est un excellent choix à la vue des résultats très satisfaisants auxquels nous avons été confrontés.

PC oblige, plusieurs configurations sont proposées à la vente, avec, au choix, 16 ou 32 Go de RAM LPDDR5 à 6400 MHz et 512 Go, 1 To ou 2 To de stockage en PCIe 3.0x4 à environ 2800 Mo/s en lecture et en écriture. Petit point en plus sur ce modèle par rapport à la version mini, la présence d’un espace de stockage amovible de type microSD qui vous permettra de rajouter des cartes mémoires 4.0 jusqu’à 2 To et 300 Mo/s de vitesse de lecture. Dernier point technique, la présence du Wi-Fi 6E, pour une connexion plus fluide et plus rapide. Des petits plus non négligeables.

Design et ergonomie : confortable malgré tout

Vous l’aurez noté, ce OneXPlayer 2 n’a plus rien de mini et troque ici son tout mignon 7 pouces (équivalent en taille à celui du Steam Deck ou de la Switch OLED) pour un format bien plus généreux de 8,4 pouces, digne d’une tablette. Pas d’OLED ici, mais une dalle de type IPS, idéale pour les angles de vision et un bon compromis qui permet d’obtenir une bonne fluidité et un bon rendu des couleurs en sacrifiant légèrement le contraste.

Comme je l’expliquais plus haut, la prise en main est très agréable et malgré la taille de la machine, celle-ci n’est pas trop lourde, on peut ainsi jouer 1 ou 2h non-stop sans ressentir de gêne. Tout cela sans doute grâce aux contrôleurs amovibles particulièrement légers. Oui oui, vous avez bien lu, le OneXPlayer 2 possède bien des contrôleurs amovibles, exactement comme la Switch.

Vous pouvez ainsi poser l’écran sur une table grâce à sa petite béquille et profiter de vos jeux soit en détachant les contrôleurs et en les connectant au support externe (vendu séparément) soit en connectant n’importe quelle manette en Bluetooth comme une manette Xbox par exemple, qui aura l’avantage d’être immédiatement reconnue.

Visiblement la Switch était l’exemple à suivre pour le OneXPlayer 2, car outre la possibilité de jouer en mode portable ou posé sur une table, il est également possible de relier l’OXP2 directement à une télévision via un câble USB-C vers HDMI. Cette dernière est alors reconnue comme un écran supplémentaire et à vous choisir de dupliquer ou d’étendre votre écran comme vous le feriez avec un PC portable.

Pour naviguer, vous avez la possibilité d’utiliser l’écran tactile, une souris et un clavier virtuel ou bien encore connecter des périphériques en Bluetooth. Il existe tout un tas de raccourcis pour vous aider et améliorer l’expérience comme l’accès rapide au panneau de configuration, à un mode Turbo pour bénéficier de meilleures performances dans les jeux, etc etc…

Des performances bluffantes !

Venons-en à ce qui nous intéresse finalement le plus, les performances. Lors de notre test du OneXPlayer mini, sur les dernières productions AAA comme Elden Ring ou Cyberpunk 2077, on tournait autour de 40 fps en 1280x800 avec des niveaux de détails réglés sur bas à moyen.

Ici, il faut savoir que la machine est configurée par défaut en 2560 x 1600p. Autant le dire tout de suite, jouer en 1600p sur un écran de 8,4 pouces n’a pas grand intérêt et demandera beaucoup trop de ressources. La première chose à faire est donc de passer le PC en 1920x1200 ou 1680x1050 pour plus de confort et une meilleure fluidité.

Dans les faits, nous avons pu jouer plusieurs heures à Cyberpunk 2077, en configuration “moyenne” avec FSR activé sur “Auto” et les résultats sont bluffants : 60 fps en moyenne en 1280x800, 50 fps en 1680x1050 et environ 45 fps en 1920x1200. Le tout s’est avéré extrêmement confortable à jouer dans toutes les situations.

Pareil pour F1 2022 qui dépasse largement les 60 fps en 1680x1050, Horizon Zero Dawn s’est, lui aussi, payé le luxe d’atteindre cette barre mythique des 60 fps mais en 1920x1200. World of Warcraft, très CPU dépendant, n’a lui non plus eu aucun mal à dépasser les 60 fps et finalement, il n’y aura eu que Microsoft Flight Simulator qui a tiré un peu la langue et pour lequel on a dû se contenter d’une jauge autour des 30 fps (en 1920x1200 en qualité moyenne). Pour les jeux plus anciens, vous vous en doutez, les 60 fps ne lui posent aucun soucis.

OneXPlayer 2, une machine exceptionnelle, mais peut-être pas pour tout le monde

Vous l’aurez aisément deviné, comme ce fut le cas déjà pour l’AYANEO Next ou le OneXPlayer mini, on a adoré ces quelques semaines en compagnie du OneXPlayer 2 pour sa compatibilité avec toutes les bibliothèques de jeu du marché (de Steam à Epic Games en passant par GoG et tous les autres), sa prise en main agréable, sa polyvalence qui le rapproche d’une Switch et sa puissance qui lui permet de faire tourner absolument n’importe quel jeu actuel du marché.

Et si je suis plutôt très enthousiaste, il est néanmoins important de parler ici des quelques défauts ou freins qu’il est bon de savoir avant de passer à la caisse.

En premier lieu, l’autonomie, ne vous attendez à des miracles, sur un gros jeu en 1920x1200p, comptez 2h à 2h30 max de batterie. En mode lecture de vidéo, on peut néanmoins largement envisager les 8 à 9h d’autonomie.

Autre point important, la présence de Windows. Si c’est évidemment un énorme avantage dans l'absolu, pour ceux qui ne sont pas à l’aise en informatique en général et avec l’OS de Microsoft en particulier, vous devriez y réfléchir à deux fois avant de vous lancer, car inévitablement, à un moment ou à un autre, vous allez devoir mettre les mains dans le cambouis et bidouiller. Mettre à jour des drivers, des versions de Windows, jongler avec l’espace disque et les partitions et souvent sans périphériques, uniquement avec un clavier virtuel. Bref, rien de bien méchant pour des gens habitués à jouer sur PC, mais pas adapté pour ceux qui ne sont habitués qu’à jouer sur console.

Dernier point, la machine fait actuellement l’objet d’une campagne de crowfunding sur Indiegogo et il ne reste que trois jours avant la fin de cette première étape. Il faudra ensuite attendre plusieurs semaines/mois pour la voir apparaitre sur les sites de e-commerce style Amazon. À vous de voir si vous craquez tout de suite ou si vous souhaitez attendre, mais dans tous les cas le jeu en vaut la chandelle.

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Conclusion