Nouveautés en pagaille, fonctions IA… Malgré de nombreuses tentatives, Microsoft peine à faire passer les utilisateurs à Windows 11.
Un bilan mitigé pour Windows 11
Malgré une hausse constante de sa part de marché depuis son lancement, Windows 11 semble avoir atteint un plafond. En novembre 2024, sa part est descendue à 34,94 %, marquant une légère baisse de 0,64 point en un mois. Pendant ce temps, Windows 10, qui approche de sa fin de support prévue pour octobre 2025, a regagné du terrain en atteignant 61,83 %.
Si l’on compare sur un an, Windows 11 a tout de même progressé de 8,31 points. Cependant, cette croissance reste insuffisante pour compenser le ralentissement global de l’adoption, surtout face à la forte dépendance des utilisateurs à Windows 10.
Microsoft intensifie ses efforts pour faire basculer les utilisateurs vers Windows 11. Ces derniers mois, la firme a lancé des campagnes de communication ciblées, incluant des publicités plein écran pour mettre en avant les avantages de Windows 11 et des fonctionnalités comme Copilot, l’assistant boosté à l’IA.
Pour ceux qui hésitent ou ne peuvent pas migrer immédiatement, Microsoft propose des solutions temporaires. Les utilisateurs peuvent payer 30 $ pour une année supplémentaire de mises à jour de sécurité sur Windows 10. Cette option permet de prolonger l’usage de l’OS sans sacrifier la sécurité, bien qu’elle reste limitée dans le temps.
Pour les machines ne respectant pas les exigences minimales de Windows 11, Microsoft autorise désormais l’installation du nouvel OS sous certaines conditions. Les utilisateurs doivent accepter une décharge stipulant que leur PC ne sera pas pris en charge et que des problèmes de compatibilité pourraient survenir.
Cette approche permet à Microsoft d’accroître la base d’utilisateurs de Windows 11 tout en évitant d’exclure ceux équipés de matériel ancien. Néanmoins, cela soulève des questions sur l’expérience utilisateur et les performances globales dans ces configurations non supportées.
L’échec relatif de Windows 11 pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs. Premièrement, les exigences matérielles élevées de l’OS ont limité son adoption, en particulier sur les PC plus anciens. Deuxièmement, des perceptions négatives persistent autour de l’interface utilisateur et des changements introduits, malgré les efforts de Microsoft pour démystifier ces aspects via des vidéos et articles dédiés.
Enfin, la longévité de Windows 10, qui reste performant et bien intégré dans les environnements professionnels, réduit la pression pour migrer vers Windows 11.
Que prévoit Microsoft pour redresser la barre ?
Microsoft semble miser sur plusieurs axes pour inverser la tendance :
- Renforcer la communication : La firme continue d’éduquer les utilisateurs sur les bénéfices de Windows 11, notamment son intégration de l’IA et ses performances améliorées en matière de sécurité et de productivité.
- Prolonger le support de Windows 10 : Offrir une option payante pour les mises à jour de sécurité pourrait inciter les entreprises à planifier une transition plus progressive vers Windows 11.
- Faciliter l’installation sur des machines anciennes : Bien que risqué, ce choix élargit la base d’utilisateurs et prépare le terrain pour une adoption plus large.
- Mises à jour régulières : Microsoft pourrait intégrer des nouveautés dans Windows 11 pour répondre aux besoins des utilisateurs et atténuer les critiques initiales.
Avec la fin de support de Windows 10 en ligne de mire, Microsoft devra convaincre rapidement. Les efforts actuels, bien qu’importants, montrent que Windows 11 reste à la traîne face aux attentes du marché. Les prochains mois seront décisifs pour la stratégie de Microsoft, qui devra équilibrer innovations et accessibilité pour regagner la confiance des utilisateurs.