Le constructeur Nothing ronge son frein concernant la sortie du Nothing Phone 3, alors pour patienter, il a récemment sorti le Nothing Phone 2a Plus, une version boostée du 2a sorti plus tôt cette année. À priori, on ne change pas une recette qui séduit, mais ce test révèle peut-être quelques surprises.
Sommaire
- Nothing Phone (2a) Plus : la fiche technique
- Une esthétique qui ne change pas
- Un écran toujours efficace
- Puissance : enfin un peu de neuf !
- Une interface qui reste unique en son genre
- Photo : une évolution du côté des selfies
- Une autonomie légèrement améliorée
Depuis son premier smartphone sorti en 2022, la marque Nothing a su étoffer intelligemment sa proposition. Certes, ses terminaux continuent de se différentier avec leur dos parsemé de LED, mais c’est loin d’être leur seul atout. Le Nothing Phone (2a) sorti en début d’année a, à ce titre, marqué un tournant en matière de qualité et de proposition logicielle. Mais visiblement, cela n’a pas suffi à Nothing, qui a décidé de lancer en cette fin d’année une variante nommée Nothing Phone (2a) Plus. Voici ce qu’il se cache derrière cette dénomination qui en dit trop sans en dire assez.
Nothing Phone (2a) Plus : la fiche technique
Nothing Phone (2a) | Nothing Phone (2a) Plus | |
Taille d'écran | 6,7 pouces | 6,7 pouces |
Type d'écran | OLED | OLED |
Définition d'écran | 2412x1084 pixels | 2412x1084 pixels |
Taux de rafraichissement | 30-120 Hz | 30-120 Hz |
SoC | MediaTek Dimensity 7200 Pro | MediaTek Dimensity 7350 Pro |
Mémoire vive | 8/12 Go | 8/12 Go |
Stockage | 128/256 | 128/256 |
Batterie | 5000 mAh | 5000 mAh |
Charge rapide | 45W en filaire | 45W en filaire |
Connectivité | 5G / WiFi 6 / BT 5.3 | 5G / WiFi 6 / BT 5.3 |
Capteurs photo principaux | 50 Mpx + 50 Mpx | 50 Mpx + 50 Mpx |
Capteur photo secondaire | 32 Mpx | 50 Mpx |
Étanchéité | Non (IP54) | Non (IP54) |
Dimensions | 162,74 x 76,32 x 8,55 mm | 162,74 x 76,32 x 8,55 mm |
Poids | 190 grammes | 190 grammes |
Prix de lancement | A partir de 349€ | A partir de 449€ |
Une esthétique qui ne change pas
Si le Nothing Phone (2a) était différent du Nothing Phone (2) dans son esthétique, notamment en raison d’un dos à l’organisation très différente, il est nettement plus complexe de discerner une différence entre le (2a) et le (2a) Plus.
Le système Glyph présent à l’arrière est exactement le même, et c’est pareil pour le bloc photo centré. Le dos est toujours en plastique transparent, légèrement bombé.
L’emplacement des boutons est, une fois encore, identique : le bouton d’allumage est à droite, ceux du son sont à gauche, tandis que le port USB-C et le slot pour carte SIM sont positionnés sur la tranche inférieure.
Esthétiquement, rien ne change, et pour s’en convaincre, il suffit de regarder les dimensions des deux terminaux : elles sont identiques. Il en va de même avec leur poids de seulement 190 grammes, ce qui n’est pas surprenant compte tenu des matériaux utilisés dans leur conception.
Je ne vais mentir, à ce stade, je me suis demandée si Nothing ne s’était pas trompé en m’envoyant son smartphone du début d’année.
Un écran toujours efficace
Mes doutes ont continué lors de la découverte de l’écran : là aussi, copie carbone du Nothing Phone (2a) ! Une belle dalle AMOLED flexible de 6,7 pouces, lumineuse à souhait, avec un taux de rafraîchissement variable de 30 à 120 Hz. Pour un terminal de milieu de gamme, c’est plutôt sympa.
On peut légèrement regretter que Nothing ne donne pas accès à plus de possibilités pour régler l’écran. Le constructeur est réputé pour sa recherche du minimalisme, mais cela le met parfois en retrait par rapport à la concurrence, y compris sur le même segment tarifaire.
Puissance : enfin un peu de neuf !
L’une des principales évolutions entre le Nothing Phone (2a) et le Nothing Phone (2a) Plus n’est autre que le changement de SoC : on passe d’un MediaTek Dimensity 7200 Pro à un MediaTek Dimensity 7350 Pro. Est-ce que ça change réellement la donne ? Mouais.
Les benchmarks montrent bien une différence entre les deux processeurs, mais rien qui ne fasse sauter au plafond. Les performances globales du Nothing Phone (2a) Plus ont été légèrement revues à la hausse, mais elles ne crèvent pas le plafond pour autant : on reste dans du milieu de gamme honnête. Jouer sur ce smartphone s’avère tout à fait faisable, même si des compromis visuels sont à prévoir dans les titres les plus gourmands.
Une interface qui reste unique en son genre
Aucune autre interface ne ressemble à Nothing OS. Clairement, le constructeur a réussi à se construire une identité visuelle originale, et tout à fait cohérente avec sa promesse de minimalisme. Il est possible de privilégier une version stock d’Android lors du premier démarrage du smartphone, mais choisir une telle option revient à se priver de ce qui fait d’un smartphone Nothing… un smartphone Nothing.
L’interface mise beaucoup sur le noir et blanc, mais propose aussi des fonds d’écran minimalistes. Rien ne vous empêche de changer pour les icônes classiques d’Android si vous le désirez. Vous pouvez aussi personnaliser les écrans avec de nombreux Widgets développés par Nothing, pour un rendu vraiment unique.
Ce qui est également unique, c’est l’interface Glyph. Cette dernière raccorde les LED présentes à l’arrière du smartphone avec les possibilités logicielles de ce dernier. Petit à petit, Nothing étoffe sa proposition, en ajoutant des fonctionnalités supplémentaires. Malheureusement, elles restent tout à fait anecdotiques, et les partenaires ne semblent pas se bousculer au portillon pour utiliser les technologies du constructeur.
Photo : une évolution du côté des selfies
Le bloc photo arrière du (2a) Plus est le même que celui du (2a) : on y trouve donc deux capteurs de 50 mégapixels, à savoir un Samsung GN9 et un Samsung JN1.
Dire que les deux capteurs proposent le jour et la nuit serait à peine exagéré. Le capteur ultra grand-angle donne des résultats plutôt ternes en journée, tandis que le capteur principal s’en sort plutôt bien.
De nuit, le résultat est relativement correct, à condition qu’une source de lumière suffisante soit présente. Mais là encore, l’ultra grand-angle fait défaut, notamment en lissant beaucoup trop les éléments qui sont au loin.
Le terminal s’offre une petite montée en gamme supplémentaire du côté de son capteur photo frontal : on passe d’un modèle de 32 mégapixels à un modèle de 50 mégapixels. Cela permet de profiter de selfies améliorés, et d’un meilleur effet bokeh en mode portrait.
Une autonomie légèrement améliorée
Avec une batterie d’une capacité de 5000 mAh, comme son prédécesseur, mais un SoC un peu plus puissant que ce dernier, on aurait pu croire que le Nothing Phone (2a) Plus allait être point endurant. Mais en définitive, petite surprise : c’est l’inverse ! S’il tient lui aussi plus de 48 heures dans le cadre d’un usage classique, il gagne environ deux heures d’autonomie dans le cadre d’un usage plus intensif avec, notamment, du jeu : dans ce cas, comptez environ 20h avant de devoir le recharger.
Le chargeur secteur est toujours vendu séparément et même si vous optez pour le modèle de Nothing, vous ne pourrez même pas exploiter la charge rapide maximale du Nothing Phone (2a) Plus qui monte jusqu’à 50W. Le chargeur officiel du constructeur ne dépasse pas les 45 W. Il faut un peu moins d’une heure pour le recharger entièrement en l’utilisant. Par ailleurs, il n’y a toujours pas de possibilité de recharger le terminal sans fil.
Conclusion
Points forts
- Une proposition toujours originale
- Un écran de qualité
- Une interface au style unique
- Des performances honnêtes
- Une autonomie correcte
- L'expérience Glyph
Points faibles
- Une montée en gamme très chiche
- Une partie photo moyenne
- Peu de nouveautés Glyph
- Pas de charge sans fil
Note de la rédaction
Autant le dire tout de suite, si vous avez craqué pour le modèle du début de l’année, il n’y a pas grand intérêt à vous ruer sur ce smartphone de « transition » puisqu’on s’attend à voir débarquer un Nothing Phone (3) l’année prochaine. En revanche, si vous avez envie de vous lancer dans l’aventure Nothing, le Nothing Phone (2a) Plus est clairement le modèle à privilégier en ce moment. Mais dans l’ensemble, difficile de ne pas se dire que ce smartphone n’existe réellement que pour rappeler que Nothing aura sans doute mieux à proposer l’année prochaine.