Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

Pas vraiment de problèmes d'autorité de mon côté, en même temps à part quelques cassos qui relèvent de la psychiatrie je suis dans un collège plutôt bourgeois, mais ils sont ultra feignants et j'ai de plus en plus de mal à pas avoir des sales bouffées d'irritation - voire d'agressivité parfois, même si je franchis pas la ligne - face à eux. Je suis pas fait pour ce boulot ça m'exaspère.

Après la gestion de classe pour répondre à mon vdd c'est pas quelque chose dont tu as l'expérience avant de t'y mettre la première fois, et c'est certainement pas glander sur les bancs de la fac qui t'y prépare. Tout le monde n'a pas eu l'occasion d'éprouver avant sa capacité à être autoritaire ou pas, et l'autorité dans un contexte scolaire est de toute façon particulière tant tes moyens de coercition sont sus par les élèves même comme étant limités.

Le 12 octobre 2019 à 20:29:28 -IceTea- a écrit :
Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

Perso j'étais dans un lycée très calme, jamais réellement de problèmes durant les cours.
Et les classes c'est rarement la jungle, avec l'expérience les profs arrivent à les tenir (il y a des exceptions, si t'as un regroupement d'élèves casse couille dans une même classe).
Aussi, on m'avait annoncé que les lycéens étaient beaucoup plus calmes et sérieux que les collégiens, ce qui me semblait crédible. D'ailleurs je trouve toujours que c'est vrai, modulo les filières technologiques.

Ah, et je ne pensais pas particulièrement sensible aux questions d'autorité

Le 12 octobre 2019 à 20:29:28 -IceTea- a écrit :
Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

c'est dur pour moi de pas t'insulter

Le 13 octobre 2019 à 16:42:27 MecaFlu a écrit :

Le 12 octobre 2019 à 20:29:28 -IceTea- a écrit :
Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

c'est dur pour moi de pas t'insulter

Il te test

Le 12 octobre 2019 à 20:29:28 -IceTea- a écrit :
Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

Tu peux être au courant de certaines choses mais ça n'empêche pas les mauvaises surprises... Dans mon bahut (et pourtant gamine j'étais en REP et compagnie), la direction n'est pas de notre côté. J'ai 30 élèves avec Segpa en inclusion quand mes collègues n'en ont que 20, on se fait régulièrement appeler le samedi à 20h par le CPE parcequ'on a pas répondu à ses mails, on ne nous dit rien sur le fonctionnement du collège (comment mettre des heures de colle, comment gérer les exclusions, où s'adresser au cas où il y a un incident) et compagnie.
Et en plus, t'arrives dans un établissement où tu es nouveau alors que les autres enseignants ont eu le temps de se forger une réputation, une autorité, etc...

Donc oui c'est sûr que tu fonces pas dans le métier la tête baissée, tu es au courant de ce qui va t'arriver, mais quand tu es gamin tu n'as pas la même vision que quand tu es prof. Tu dois gérer 4000 trucs à la fois (dont le mémoire, préparer ses cours pour les élèves, les cours à la fac, les réunions tous les lundi soir pour les segpa) et te créer une "aura autoritaire" alors que tu ne connais pas vraiment le fonctionnement exact de l'établissement.
Car quand tu es à la fac, ils te bourrent de cours de didactique sans pour autant te donner de cas concret. Et ne parlons pas des stages en licence sur une petite partie de l'année (pour ceux qui en ont eu) qui te demandent juste de regarder et de faire un copier coller du cours, sans te soucier de la gestion qui a déjà été mise en place par ton tuteur de stage.

J'ai par exemple un parent qui a voulu me suivre en voiture après le collège il y a 2 semaines juste après que j'ai mis un mot dans le carnet de sa fille (qui insultait tout le monde). Il s'est retrouvé bête quand il a vu que j'allais prendre l'autoroute

Le 13 octobre 2019 à 19:02:41 lolorine26 a écrit :

Le 12 octobre 2019 à 20:29:28 -IceTea- a écrit :
Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

Tu peux être au courant de certaines choses mais ça n'empêche pas les mauvaises surprises... Dans mon bahut (et pourtant gamine j'étais en REP et compagnie), la direction n'est pas de notre côté. J'ai 30 élèves avec Segpa en inclusion quand mes collègues n'en ont que 20, on se fait régulièrement appeler le samedi à 20h par le CPE parcequ'on a pas répondu à ses mails, on ne nous dit rien sur le fonctionnement du collège (comment mettre des heures de colle, comment gérer les exclusions, où s'adresser au cas où il y a un incident) et compagnie.
Et en plus, t'arrives dans un établissement où tu es nouveau alors que les autres enseignants ont eu le temps de se forger une réputation, une autorité, etc...

Donc oui c'est sûr que tu fonces pas dans le métier la tête baissée, tu es au courant de ce qui va t'arriver, mais quand tu es gamin tu n'as pas la même vision que quand tu es prof. Tu dois gérer 4000 trucs à la fois (dont le mémoire, préparer ses cours pour les élèves, les cours à la fac, les réunions tous les lundi soir pour les segpa) et te créer une "aura autoritaire" alors que tu ne connais pas vraiment le fonctionnement exact de l'établissement.
Car quand tu es à la fac, ils te bourrent de cours de didactique sans pour autant te donner de cas concret. Et ne parlons pas des stages en licence sur une petite partie de l'année (pour ceux qui en ont eu) qui te demandent juste de regarder et de faire un copier coller du cours, sans te soucier de la gestion qui a déjà été mise en place par ton tuteur de stage.

J'ai par exemple un parent qui a voulu me suivre en voiture après le collège il y a 2 semaines juste après que j'ai mis un mot dans le carnet de sa fille (qui insultait tout le monde). Il s'est retrouvé bête quand il a vu que j'allais prendre l'autoroute

D'accord, peut être qu'en étant jeune on se dit que ce sera pas trop mal, mais qu'une fois sur le terrain on a des mauvaises surprises comme tu dis.

Mais du coup à la lumière de cette situation encore pire de ce qu'on imaginait, comment garder la motivation ? Et a-t-on toujours envie d'être prof au bout de l'année de stage, ou d'un ou deux ans de titularisation ?

Le 13 octobre 2019 à 19:31:07 -IceTea- a écrit :

Le 13 octobre 2019 à 19:02:41 lolorine26 a écrit :

Le 12 octobre 2019 à 20:29:28 -IceTea- a écrit :
Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

Tu peux être au courant de certaines choses mais ça n'empêche pas les mauvaises surprises... Dans mon bahut (et pourtant gamine j'étais en REP et compagnie), la direction n'est pas de notre côté. J'ai 30 élèves avec Segpa en inclusion quand mes collègues n'en ont que 20, on se fait régulièrement appeler le samedi à 20h par le CPE parcequ'on a pas répondu à ses mails, on ne nous dit rien sur le fonctionnement du collège (comment mettre des heures de colle, comment gérer les exclusions, où s'adresser au cas où il y a un incident) et compagnie.
Et en plus, t'arrives dans un établissement où tu es nouveau alors que les autres enseignants ont eu le temps de se forger une réputation, une autorité, etc...

Donc oui c'est sûr que tu fonces pas dans le métier la tête baissée, tu es au courant de ce qui va t'arriver, mais quand tu es gamin tu n'as pas la même vision que quand tu es prof. Tu dois gérer 4000 trucs à la fois (dont le mémoire, préparer ses cours pour les élèves, les cours à la fac, les réunions tous les lundi soir pour les segpa) et te créer une "aura autoritaire" alors que tu ne connais pas vraiment le fonctionnement exact de l'établissement.
Car quand tu es à la fac, ils te bourrent de cours de didactique sans pour autant te donner de cas concret. Et ne parlons pas des stages en licence sur une petite partie de l'année (pour ceux qui en ont eu) qui te demandent juste de regarder et de faire un copier coller du cours, sans te soucier de la gestion qui a déjà été mise en place par ton tuteur de stage.

J'ai par exemple un parent qui a voulu me suivre en voiture après le collège il y a 2 semaines juste après que j'ai mis un mot dans le carnet de sa fille (qui insultait tout le monde). Il s'est retrouvé bête quand il a vu que j'allais prendre l'autoroute

D'accord, peut être qu'en étant jeune on se dit que ce sera pas trop mal, mais qu'une fois sur le terrain on a des mauvaises surprises comme tu dis.

Mais du coup à la lumière de cette situation encore pire de ce qu'on imaginait, comment garder la motivation ? Et a-t-on toujours envie d'être prof au bout de l'année de stage, ou d'un ou deux ans de titularisation ?

très personnellement, ça fait des années que je veux enseigner. donc c'est pas de la galère comme ça qui me fait renoncer ou me fait préparer des cours de piètre qualité ; j'ai l'impression de retrouver ça chez des collègues qui se sont retrouvés profs par défaut.
et, justement grâce à ça, je garde la motivation. l'enseignement est vraiment qqch qui me passionne, et je préfère même ça à la physique (chimie). bref, dans la quasi totalité des métiers, y'a des moments qui sont plus durs que d'autres. si tu abandonnes dès le début, c'est que ça devait pas te passionner tant que ça

Réciproquement, je trouve que c'est un taf de merde et méprisable, ça fait qu'un mois et demi que je le fais et j'ai déjà constamment envie de me vider un chargeur dans le crâne.

Le 13 octobre 2019 à 20:40:39 Aurevilly a écrit :
Réciproquement, je trouve que c'est un taf de merde et méprisable, ça fait qu'un mois et demi que je le fais et j'ai déjà constamment envie de me vider un chargeur dans le crâne.

d'un autre côté tu m'as l'air constamment aigri, donc je suis pas sûr que ce soit le métier qui te rende comme ça

La seule fois où tu m'as lu c'était ici en rapport avec le boulot et assimilés. C'est amusant pour un scientos d'être aussi stupide dans son utilisation de l'extrapolation, c'est pas un des tes outils de travail en théorie ?

je t'ai lu sur d'autres topics, j'ai rarement vu aussi antipathique gros

gné de quoi tu parles
je vois pas en quoi le fait d'aimer mon métier revient à sucer qqn, faut être un sacré bon complotiste pour réfléchir comme ça

Un complotiste ? T'as une idée du sens des mots que t'emploies ?

oui

On se calme les enfants

Aurevilly tu voulais devenir prof ou tu as pris ça par défaut ?

Ça t'intéresse vraiment d'enseigner ? Ça te gave uniquement parce que tu es au collège cette année ?

Le 13 octobre 2019 à 19:51:03 MecaFlu a écrit :

Le 13 octobre 2019 à 19:31:07 -IceTea- a écrit :

Le 13 octobre 2019 à 19:02:41 lolorine26 a écrit :

Le 12 octobre 2019 à 20:29:28 -IceTea- a écrit :
Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

Tu peux être au courant de certaines choses mais ça n'empêche pas les mauvaises surprises... Dans mon bahut (et pourtant gamine j'étais en REP et compagnie), la direction n'est pas de notre côté. J'ai 30 élèves avec Segpa en inclusion quand mes collègues n'en ont que 20, on se fait régulièrement appeler le samedi à 20h par le CPE parcequ'on a pas répondu à ses mails, on ne nous dit rien sur le fonctionnement du collège (comment mettre des heures de colle, comment gérer les exclusions, où s'adresser au cas où il y a un incident) et compagnie.
Et en plus, t'arrives dans un établissement où tu es nouveau alors que les autres enseignants ont eu le temps de se forger une réputation, une autorité, etc...

Donc oui c'est sûr que tu fonces pas dans le métier la tête baissée, tu es au courant de ce qui va t'arriver, mais quand tu es gamin tu n'as pas la même vision que quand tu es prof. Tu dois gérer 4000 trucs à la fois (dont le mémoire, préparer ses cours pour les élèves, les cours à la fac, les réunions tous les lundi soir pour les segpa) et te créer une "aura autoritaire" alors que tu ne connais pas vraiment le fonctionnement exact de l'établissement.
Car quand tu es à la fac, ils te bourrent de cours de didactique sans pour autant te donner de cas concret. Et ne parlons pas des stages en licence sur une petite partie de l'année (pour ceux qui en ont eu) qui te demandent juste de regarder et de faire un copier coller du cours, sans te soucier de la gestion qui a déjà été mise en place par ton tuteur de stage.

J'ai par exemple un parent qui a voulu me suivre en voiture après le collège il y a 2 semaines juste après que j'ai mis un mot dans le carnet de sa fille (qui insultait tout le monde). Il s'est retrouvé bête quand il a vu que j'allais prendre l'autoroute

D'accord, peut être qu'en étant jeune on se dit que ce sera pas trop mal, mais qu'une fois sur le terrain on a des mauvaises surprises comme tu dis.

Mais du coup à la lumière de cette situation encore pire de ce qu'on imaginait, comment garder la motivation ? Et a-t-on toujours envie d'être prof au bout de l'année de stage, ou d'un ou deux ans de titularisation ?

très personnellement, ça fait des années que je veux enseigner. donc c'est pas de la galère comme ça qui me fait renoncer ou me fait préparer des cours de piètre qualité ; j'ai l'impression de retrouver ça chez des collègues qui se sont retrouvés profs par défaut.
et, justement grâce à ça, je garde la motivation. l'enseignement est vraiment qqch qui me passionne, et je préfère même ça à la physique (chimie). bref, dans la quasi totalité des métiers, y'a des moments qui sont plus durs que d'autres. si tu abandonnes dès le début, c'est que ça devait pas te passionner tant que ça

Comme quoi c'est vraiment une vocation je trouve, c'est plus un métier qu'on fait parce qu'on a la passion plutôt que par intérêt économique/carrière/prestige/tranquillité/...

Tout le monde n'est pas fait pour ça

Le 13 octobre 2019 à 21:05:48 -IceTea- a écrit :

Le 13 octobre 2019 à 19:51:03 MecaFlu a écrit :

Le 13 octobre 2019 à 19:31:07 -IceTea- a écrit :

Le 13 octobre 2019 à 19:02:41 lolorine26 a écrit :

Le 12 octobre 2019 à 20:29:28 -IceTea- a écrit :
Je vous lis dès que vous postez, et dans quasiment chaque message de prof novice depuis la rentrée il y a des difficultés sur l'autorité face aux élèves.

Mais sérieusement, vous vous y attendiez non ? Le secondaire vous étiez en plein dedans il y a 10 ans, et vous avez depuis oublié que c'était la jungle ?

Quand on se pense sensible face aux questions d'autorité comme ça, je ne comprends pas pourquoi embrasser cette carrière...

J'ai besoin d'être éclairé

Tu peux être au courant de certaines choses mais ça n'empêche pas les mauvaises surprises... Dans mon bahut (et pourtant gamine j'étais en REP et compagnie), la direction n'est pas de notre côté. J'ai 30 élèves avec Segpa en inclusion quand mes collègues n'en ont que 20, on se fait régulièrement appeler le samedi à 20h par le CPE parcequ'on a pas répondu à ses mails, on ne nous dit rien sur le fonctionnement du collège (comment mettre des heures de colle, comment gérer les exclusions, où s'adresser au cas où il y a un incident) et compagnie.
Et en plus, t'arrives dans un établissement où tu es nouveau alors que les autres enseignants ont eu le temps de se forger une réputation, une autorité, etc...

Donc oui c'est sûr que tu fonces pas dans le métier la tête baissée, tu es au courant de ce qui va t'arriver, mais quand tu es gamin tu n'as pas la même vision que quand tu es prof. Tu dois gérer 4000 trucs à la fois (dont le mémoire, préparer ses cours pour les élèves, les cours à la fac, les réunions tous les lundi soir pour les segpa) et te créer une "aura autoritaire" alors que tu ne connais pas vraiment le fonctionnement exact de l'établissement.
Car quand tu es à la fac, ils te bourrent de cours de didactique sans pour autant te donner de cas concret. Et ne parlons pas des stages en licence sur une petite partie de l'année (pour ceux qui en ont eu) qui te demandent juste de regarder et de faire un copier coller du cours, sans te soucier de la gestion qui a déjà été mise en place par ton tuteur de stage.

J'ai par exemple un parent qui a voulu me suivre en voiture après le collège il y a 2 semaines juste après que j'ai mis un mot dans le carnet de sa fille (qui insultait tout le monde). Il s'est retrouvé bête quand il a vu que j'allais prendre l'autoroute

D'accord, peut être qu'en étant jeune on se dit que ce sera pas trop mal, mais qu'une fois sur le terrain on a des mauvaises surprises comme tu dis.

Mais du coup à la lumière de cette situation encore pire de ce qu'on imaginait, comment garder la motivation ? Et a-t-on toujours envie d'être prof au bout de l'année de stage, ou d'un ou deux ans de titularisation ?

très personnellement, ça fait des années que je veux enseigner. donc c'est pas de la galère comme ça qui me fait renoncer ou me fait préparer des cours de piètre qualité ; j'ai l'impression de retrouver ça chez des collègues qui se sont retrouvés profs par défaut.
et, justement grâce à ça, je garde la motivation. l'enseignement est vraiment qqch qui me passionne, et je préfère même ça à la physique (chimie). bref, dans la quasi totalité des métiers, y'a des moments qui sont plus durs que d'autres. si tu abandonnes dès le début, c'est que ça devait pas te passionner tant que ça

Comme quoi c'est vraiment une vocation je trouve, c'est plus un métier qu'on fait parce qu'on a la passion plutôt que par intérêt économique/carrière/prestige/tranquillité/...

Tout le monde n'est pas fait pour ça

Le problème c'est que des gens vraiment motivés par l'enseignement il y en a pas tant que ça et des profs il en faut beaucoup

Le 13 octobre 2019 à 20:57:56 MecaFlu a écrit :
oui

Non. Je sais qu'on exige pas beaucoup d'un prof de physique niveau correction du discours mais sans déconner si t'as un doute en deux clics tu l'as ton dictionnaire.

Et oui je fais ça pour manger je connaissais déjà le milieu avant et c'est rien de dire que je le tenais en estime assez basse.