Ters bonne idée la conversation avec le tableau je n´y aurais jamais pensé
BRAVO!
Très bonne suite!! Je me demandais bien quand Harry allait aller parler a Albus!
beaucoup, j´imagine que vous serez contents de voir la suite^^ :
bonne lecture :
28
Fêtes et défaites
L’immense tête de mort à langue de serpent illuminait l’îlot de sa lumière verte. Au sommet d’une pente raide et escarpée, la forteresse d’Azkaban dégageait toujours une atmosphère sinistre, avec ses hauts murs de pierres carrées. Un nuage noir flottait entre la Marque des Ténèbres géante et le sommet de la tour de garde. Il était composé de milliers de silhouettes vêtues de capes et de cagoules noires. Les Détraqueurs ne cessaient de tournoyer au dessus de la prison dont ils avaient retrouvé la garde depuis maintenant six jours, et formaient actuellement une sorte de tourbillon de ténèbres. On pouvait voir de nombreuses autres créatures ailées, de natures trop diverses pour les distinguer toutes. Hormis les Détraqueurs, seul une autre espèce légendaire de monstre était facilement reconnaissable : des dragons ; d’énormes créatures recouvertes d’écailles dont la lumière des flammes s’ajoutait à celle de la marque verte.
Une large tour dominait toute la forteresse. Derrière la plus haute des très rares fenêtres, un être vêtu d’une robe et d’une cape noires se tenait debout, les mains derrière le dos, l’une d’elles tenant une baguette de bois. Lord Voldemort observait le visage blafard et osseux, quasiment dépourvu de nez, mais en revanche totalement dénué de lèvre que reflétait un miroir d’or aux pieds munis de griffes. Quiconque d’autre aurait regardé dans ce miroir aurait poussé un hurlement d’horreur avant de s’enfuir à toutes jambes, mais les yeux rouges aux pupilles de chat du Seigneur des Ténèbres exprimaient non pas de la répulsion mais plutôt… du plaisir. Une jubilation malsaine émanait de ce visage maléfique.
Derrière lui, une porte s’ouvrit, et deux silhouettes encapuchonnées entrèrent silencieusement. L’un des deux individus tremblait légèrement ; l’autre, moins hésitant, s’avança et attendit. Constatant que Voldemort ne disait rien, il s’éclaircit la gorge.
- Vous souhaitiez nous voir, Maître ?
Voldemort se retourna et darda son serviteur d’un œil glacé. Le plaisir avait fait place à la froideur.
- En effet, répondit-il d’un ton dur.
Il tourna son regard vers l’autre, retiré dans un coin de la pièce, près de la porte, comme s’il n’attendait que l’occasion de s’échapper de cette sombre pièce. Son compagnon inclina légèrement la tête sur sa droite et dit :
- Sors, Drago.
Le dénommé Drago ne se fit pas prier et sortit immédiatement de la pièce, laissant les deux hommes.
- Bonsoir, Lucius, dit Voldemort de sa voix glaciale et suraiguë.
- Bonsoir, Maître, dit le serviteur dont la voix trahissait une certaine tension.
Il s’agenouilla et embrassa la robe de son maître avant de se relever et d’incliner à nouveau la tête vers le bas. Il attendait que Lord Voldemort prononce sa sentence.
- Tu sais que tu m’as grandement déçu, n’est-ce pas, Lucius ? dit le Seigneur des Ténèbres.
- Oui, Maître…
- En vérité, tu n’as cessé de me décevoir depuis un an et demi, murmura-t-il.
- Comm… ?
- J’ai pu constater quelle éducation tu avais donnée à ton fils, Lucius, coupa sèchement Voldemort, et bien qu’il ait montré une certaine ingéniosité en permettant à mes Mangemorts d’infiltrer Poudlard, il s’est également révélé d’une stupidité et d’une faiblesse dont tu es le responsable…
Il fit un pas en direction de Lucius qui tomba à genoux sur le sol.
- Maître, je vous en prie, je…
- Silence ! l’interrompit son maître.
Il marqua un temps de pause, pendant lequel il respira d’un souffle terrifiant, avec ses narines de serpents qui se dilataient et se refermaient sans cesse sur sa peau d’une pâleur de mort.
- Par ta faute, j’ai perdu ma dernière chance d’entendre la prophétie ; par ta faute, on m’a volé la clé qui m’assurait de ne jamais être vaincu…
Le dénommé Lucius tenta de s’expliquer.
- Maître, c’est Bellatrix qui s’est emportée. En prenant sans cesse le risque d’endommager la prophétie, elle nous a retardés et Potter a pu…
- C’est à toi que j’avais confié le soin de diriger l’opération, Lucius, l’interrompit Voldemort de sa voix suraiguë, ne l’oublie pas. Tu es donc le responsable de cet échec… ENDOLORIS ! s’écria-t-il.
Lucius Malefoy s’affala alors complètement sur le sol et se mit à pousser de terribles hurlements de douleurs qui retentirent dans tout l’espace délimité par le champ d’énergie magique entourant l’île d’Azkaban à travers l’unique fenêtre de la tour. Il était saisi d’horribles convulsions qui faisaient glisser son corps comme un ver de terre qui se serait tortillé sur le sol…
Puis Voldemort baissa enfin sa baguette et son serviteur cessa de crier. Il tremblait avec intensité, mais il parvint péniblement à se redresser et à se mettre debout, la tête invariablement inclinée en signe de soumission.
- Parlons de ton fils à présent… dit Voldemort en lançant un regard impitoyable à son serviteur. Quand tu as été enfermé ici, je lui ai offert l’honneur de prendre sa place dans le rang des Mangemorts. Il a immédiatement accepté, et il s’est montré très enthousiaste lorsque je lui ai confié la mission de faire entrer ses camarades dans l’école de sorcellerie Poudlard et de tuer Albus Dumbledore… Et même s’il a mis beaucoup de temps, il a réussi sa première tâche, et il a permis d’accomplir la seconde… Mais il ne l’a pas accomplie lui-même, or, c’est précisément ce que je lui avais ordonné… Il a eu la chance que Severus renonce à sa couverture pour faire le travail à sa place, mais cela n’aurait pas dû arriver… Si Severus ne l’avait pas défendu en me présentant tout ce que Drago avait permis de réaliser ce soir-là, son châtiment aurait pu être plus long et plus pénible… Mais Lord Voldemort peut aisément comprendre que ses serviteurs ne peuvent jouir d’un pouvoir aussi immense que le sien, et que par conséquent, il aurait été stupide de tuer un jeune Mangemort si prometteur – il l’était à ce moment-là, en tout cas – parce qu’il avait eu des réticences à tuer un sorcier tel que Dumbledore à l’âge de seize ans. Seulement voilà, Lucius, ce n’est pas tout…
Ses yeux rouges émettaient maintenant de la colère.
- Ton fils a ridiculisé le nom de Lord Voldemort, Lucius. Alors que j’avais réussi l’exploit d’être encore plus craint dans le monde des sorciers, alors que j’avais franchi la première étape pour prendre le pouvoir en Grande Bretagne, alors que je faisais régner une terreur plus grande qu’elle ne l’avait jamais été, deux stupides marchands de farces et attrapes sont parvenus à s’échapper d’une ville sensée être inviolable, sensée contenir la plus grande concentration de magie qui soit, sensée être totalement en mon pouvoir… Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont livré un de mes Mangemorts au ministère de la magie… Et c’est de la faute de ce Mangemort si la terreur que mon nom a inspirée a pu ne serait-ce que légèrement s’atténuer, Lucius…
- Maître, jamais un incident aussi insignifiant n’aurait pu entacher votre grandeur, s’empressa de répliquer Lucius. Vous savez bien que la communauté des sorciers au complet – même à l’étranger – tremble de peur grâce à notre action. Votre notoriété n’a pas pu dépérir…
- Oui, Lucius, c’est certain… répondit le Seigneur des Ténèbres d’une voix doucereuse. Mais Lord Voldemort ne tolère pas la moindre petite tache, vois-tu… Pas quand elle peut être évitée…
Il tourna autour de son serviteur et continua à l’observer de ses yeux rouges qui semblaient maintenant refléter une certaine excitation.
- En ce moment, mon pouvoir s’étend, déclara-t-il. J’ai réussi à prendre le contrôle d’un autre lieu important du monde de la magie… et le ministère court ou courra inévitablement à sa perte. La période des fêtes commence, c’est donc le meilleur moment pour rappeler aux membres de la communauté magique qu’ils vont inexorablement tomber en mon pouvoir, peu importe les efforts qu’ils feront pour oublier mon existence avec de stupides cadeaux, sapins ou repas en famille…
Il s’arrêta de nouveau en face de Malefoy.
- Je te donne l’occasion de te racheter, Lucius, et j’offre la même possibilité à ton fils, dit Voldemort. Je veux la mort de ces deux imbéciles qui m’ont ridiculisé et qui ont trahi leur sang ! Et je demande le meurtre le plus atroce possible, tu m’entends ? Je veux que leurs cadavres soient bien visibles sur le Chemin de Traverse le jour du réveillon, et qu’ils inspirent le plus grand effroi… La mort de ces petits sots qui ont osé défier Lord Voldemort anéantira le moral de tous… Leur magasin est le dernier à vendre des objets pour s’amuser, rire, et n’a pas sa place dans un monde que je dois terroriser… De plus, cela rachètera définitivement la faute de ton fils, et peut-être aussi la tienne… Et Drago aura commis son premier meurtre.
- Maître, voulut protester Lucius, Drago a été condamné à vie pour avoir tué deux Moldus…, mais Voldemort l’arrêta d’un geste.
Son visage blanc comme la craie exprimait un grand agacement.
- Ton fils s’est montré bien trop faible pour tuer qui que ce soit, Lucius, même de stupides Moldus…
Le Mangemort parut d’abord très surpris, puis furieux.
- Narcissa… marmonna-t-il pour lui-même.
- Que je sois bien clair, Lucius, reprit Voldemort : si vous échouez, ou si Drago ne tue pas au moins un des deux, il mourra. En revanche, je ne sais pas encore ce que je ferai de toi… Tu as déjà plusieurs années de bons et loyaux services derrière toi… mais quoi qu’il arrive, ne doute pas que ton châtiment sera terriblement douloureux, bien pire que ce que je t’ai infligé tout à l’heure… En revanche, Drago m’a rapporté beaucoup plus d’ennuis qu’il ne m’a été utile, depuis qu’il est à mon service, alors il n’y aura plus d’autre alternative pour lui que…
Il leva brusquement sa baguette magique et un éclair vert éblouissant jaillit du bout dans un bruit de rafale de vent. Le jet de lumière siffla à deux centimètres de l’oreille du Mangemort et vint frapper la porte de la pièce qui fut réduite en poussière ; le sortilège démolit également toute une partie du mur de pierre.
Malefoy ne cilla mais la force du maléfice avait fait tomber son capuchon pour révéler un visage blême, humide et brillant de transpiration
- Si tu tiens à la vie de ton fils, Lucius, tu sais ce qu’il te reste à faire, n’est-ce pas ?… Je ne tolérerai l’aide de personne, c’est une mission que je vous confie à tous les deux, et tu sais que je saurai toujours si tu me mens ou pas. Et bien évidemment, il est inutile d’essayer de fuir… ajouta-t-il d’un ton narquois. Est-ce que tu m’as bien compris ?
- Oui, Maître… répondit Malefoy d’une voix maintenant très tremblante, comme s’il avait soudainement ressenti une peur encore plus grande. Je ferai selon votre désir.
- Bien, maintenant, un dernier petit avertissement pour toi… annonça Voldemort sur un ton de plus en plus cruel.
Le serviteur tremblait plus que jamais, son visage ruisselant de sueur.
- Endoloris !
Une fois encore, il s’effondra sur le sol et se tordit de douleur en poussant d’horribles cris.
Pendant trente secondes, ses hurlements retentirent et résonnèrent sur l’île, puis le bourreau leva une nouvelle fois sa baguette magique.
- Relève-toi, dit-il d’un ton toujours autant dénué de compassion.
Le Mangemort se remit difficilement debout, ses convulsions ne s’étant pas totalement stoppées, cette fois-ci.
- Tends ton bras, ordonna sèchement Voldemort.
Malefoy obéit et tendit son bras gauche en relevant sa manche jusqu’au coude, dévoilant un tatouage rouge : la Marque des Ténèbres. Voldemort appliqua un doigt semblable à une patte d’araignée sur le signe qui se colora d’un noir de jais, tout en prononçant à voix basse le nom « Drago ».
Aussitôt, le second individu qui était sorti quelques minutes auparavant se matérialisa dans la pièce dans un craquement sonore. Il avait lui aussi enlevé son capuchon, et l’on pouvait maintenant voir son visage pâle et tout aussi transpirant que celui de son compagnon.
- Bonsoir, Drago, dit Voldemort d’une voix doucereuse. J’ai déjà dit tout ce que tu avais besoin de savoir à Lucius, il te racontera tout ça. Si je t’ai fait venir, c’est pour que tu subisses ton châtiment…
- Maître, je vous en supplie, je ferai tout ce que…
- Je n’en doute pas, coupa Voldemort d’un ton de plus en plus cruel, car si jamais ce n’est pas le cas tu n’auras plus jamais l’occasion de faire quoi que ce soit. Mais cela n’empêche que tu dois payer pour ta faute… rajouta-t-il sadiquement, et en bon père, c’est Lucius qui va s’en charger.
Drago regarda son père, terrorisé. Lentement, très lentement, ce dernier se tourna vers lui, puis leva sa baguette magique :
- Endoloris !
Une troisième fois cette nuit là, d’atroces cris de douleur se firent entendre dans la forteresse d’Azkaban, tandis que Lucius Malefoy torturait son fils.
bien fait pour ce sale conard de malefoy
Bien dit!!
Bon ben.....a quand la suite ?
biento j´espere
Bande de méchants .
la suite va mettre plus de temps que d´habitude.
Moi sa me va a partir du moment où elle est bien
Mais faut que tu te hate de la finir ta fic. Je crois que harry potter 7 le vrai sort en avril en anglais et en juillet en français
watcha_68 c pa plutot en juillet en angleterre et en octobre en france?
Je sais pas mais quoi qu´il arrive je le lirai en anglais !
moi je vais essayer mé jsui pa sur di arrivé
Je voulai savoir si tu utilisais ton talent pour l´écriture à autre chose qu´à écrire une suite fictive de HP ?
J´adore ce que tu as écris et je trouve que ça suis bien les livres de Rowling mais bon si tu écrivais un livre à toi, ça pourrai être tellement mieux. Moi aussi j´écris. J´ai commencé un roman d´heroic fantasy mais c´est long et dificile (tu dois le savoir). Donc voila si jamais tu as pour projet d´écrire autre chose fais moi signe : hugo.racine@laposte.net
sinon je suis un des tes fans, j´adore ta fic (mm si je trouve par dessu tout que tu devrai employer ton talent à autre chose !)
trop la flemme de tout lire
ta tor c bien
pour vos coms.
Ethen J´espère écrire autre chose un jour, mais pour l´instant, c´est pour cette fic que j´ai des idées donc c´est elle que j´écris, je verrai quand j´aurais terminé .
Bonne lecture^^ :
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Fêtes et défaites (suite)
Harry n’avait toujours parlé à personne de sa conversation avec le tableau de Dumbledore, ni de son rêve où il avait cru revoir le véritable Albus Dumbledore, et encore moins de l´abjection que ces deux derniers lui avaient affirmée. Il ne voulait pas l’évoquer, il ne voulait plus y penser, il ne voulait pas que cela dépasse le stade… du cauchemar. Il n’avait plus la moindre envie de comprendre le feu directeur, ou de se demander comment il avait pu oser dire une chose pareille, après tout ce que cet homme ignoble – lâche, traître – lui avait fait – leur avait fait –, que ce soit à Harry ou à Dumbledore.
Certes, Ron, Hermione et Neville avaient tenté de lui faire raconter ce qui s’était passé la veille de leur départ pour le Terrier, mais Harry avait prétendu qu’il avait simplement eu une irrésistible envie de se coucher dans un lit douillet cette nuit-là, en omettant de s’expliquer sur ce qu’il avait bien pu faire entre la réunion de l’Ordre et le moment où il avait débarqué en trombe dans son dortoir.
Car il se trouvait bien au Terrier, en compagnie de ses deux meilleurs amis et de Neville, qu’il pouvait aussi facilement considérer comme un de ses meilleurs amis. Neville s’était répandu en paroles de gratitude devant Mrs Weasley, mais cette dernière avait refusé d’accepter ses remerciements.
– Ce n’est rien, voyons ! avait-elle répondu, le visage rayonnant. C’est un plaisir d’inviter les amis de Ron, surtout que je me suis rendu compte que mon fils cadet avait le don de se faire les meilleurs amis que l’on puisse trouver (elle avait lancé un regard affectueux à Harry et Hermione) : fidèles, loyaux, charmants… et très braves, ce qui n’est pas négligeable avec la menace de Vous-Savez-Qui qui plane sur nous en ce moment… Mais bon, avait-elle poursuivi en retrouvant son sourire bienveillant, Noël n’est pas fait pour penser à la guerre, n’est-ce pas ?
Il était pourtant difficile de ne pas penser à Voldemort une semaine seulement après la prise d’Azkaban, de ne pas se dire que Hagrid ne pourrait pas passer ce Noël… même si au fond de lui-même, Harry savait que ce n’était pas ce qui le préoccupait réellement depuis son réveil, au matin du lundi du début des vacances. Il ne s’agissait même pas de la phrase inconcevable prononcée et répétée par Dumbledore et son tableau, et qu’il avait pourtant réentendue la veille au soir.
Depuis qu’il avait rouvert les yeux le jour du départ au Terrier, il avait été saisi d’une étrange impression, un pressentiment qui ne le quittait plus… Le sentiment que quelque chose n’allait pas, un peu comme s’il avait appris qu’un événement triste s’était produit… ou allait arriver. Mais il n’aurait peut-être pas été autant préoccupé s’il n’avait pas ressenti au même moment quelques picotements le long de sa cicatrice.
C’était la seconde fois depuis la mort de Maugrey, et il avait sérieusement commencé à se demander s’il n’avait pas fait un rêve dont il ne se serait pas souvenu, un rêve du même genre que ceux qui l’avaient tourmenté pendant deux ans, en quatrième et cinquième année. Dumbledore lui avait pourtant dit que Voldemort avait coupé le lien entre Harry et lui après sa tentative de dérober la prophétie au ministère de la magie ; mais d’un autre côté, Dumbledore ne lui inspirait plus du tout le même respect, ni la même impression de sagesse qu’autrefois.
Quoi qu’il en soit, il ne pouvait s’empêcher de garder une certaine appréhension. Il était convaincu que Voldemort pouvait parfaitement choisir une période comme celle-ci pour provoquer de nouveaux drames… ou plutôt, un genre de drame encore plus tragique que ceux que La Gazette rapportait chaque semaine, et même presque chaque jour, ce qui devenait d’ailleurs alarmant. Mais après tout, on ne pouvait plus dire que c’était nouveau… Il s’efforça donc de ne pas faire attention à son malaise et fit tout son possible pour aider les Weasley à préparer le réveillon.
Et il y avait beaucoup de travail. En effet, le mercredi suivant, c´est-à-dire le 24 décembre, les Weasley organisaient une grande réception pour le réveillon de Noël. Comme Mr Weasley était beaucoup mieux payé au poste de Chef du Bureau de Détection et de Confiscation des faux sorts de défense et objets de protection qu’à celui de directeur du Service des Détournements de l’Artisanat Moldu, ils se permettaient désormais de dépenser plus de Gallions en nourriture et en décoration, et avaient donc pu inviter beaucoup d’autres personnes en plus de Harry, Hermione et Neville : Fred et George, qui avaient chargé leurs employés de veiller seul au bon fonctionnement de la boutique pour le soir du réveillon ; Bill et Fleur, qui laissaient donc leur petit appartement du centre de Londres pour le Terrier ; Charlie, qui était revenu de Grande-Bretagne pour les vacances, ainsi qu’une bonne partie de l’Ordre du Phénix. Percy, toujours assez distant malgré son appartenance à l’Ordre, avait décidé de se rendre à la soirée organisée par le ministère de la magie. Personne ne faisait de commentaire sur ce point.
Lundi, ils purent se laisser plus ou moins aller à la détente. Charlie, Ron, Neville et Harry s’affrontèrent dans de nombreuses parties d’échecs. Harry fut battu à plate couture par chacun de ses trois adversaires. Charlie fit exactement le contraire. Il gagna facilement contre Harry, mais l’emporta bien plus difficilement contre son frère cadet et son autre ami.
A la suite de leur championnat improvisé, Charlie était bien entendu le vainqueur, suivit par Ron qui n’avait battu Neville que de justesse. Harry était enfin sur le point de gagner une partie, mais cela n’avait rien de glorieux contre Hermione.
Elle et Ron passaient également beaucoup de temps ensemble, dans un coin isolé du jardin ou dans les chambres – bizarrement (aux yeux de son fils en tout cas), Mrs Weasley passait très souvent les voir lorsqu’ils se trouvaient là-bas.
– Et elle fait toujours une tête bizarre, disait Ron, les sourcils froncés. Comme si elle avait peur que les lits soient sous les ordres de Tu-Sais… de Voldemort – désolé, une vieille habitude, expliqua-t-il.
Harry préféra ne pas se prononcer sur le sujet. Il répugnait à expliquer à son meilleur ami que sa mère craignait tout simplement que des « choses » puissent lui arriver avec Hermione, surtout dans une chambre vide… Il lui était encore plus pénible de dire tout cela à Ron devant Hermione, dont le teint rose vif prouvait que de toute façon, elle avait déjà compris… comme une grande.
Ils consacraient aussi une infime partie de leur temps dans les devoirs de vacances, une minuscule portion d’une telle insignifiance qu’Hermione aurait été choquée si elle n’avait pas été concernée par ce laisser-aller. Mais en ce moment, elle paraissait se soucier uniquement de sa vie amoureuse, ce qui changeait considérablement son humeur – elle avait l’air bien plus gaie et épanouie qu’auparavant – et ravissait son petit ami dont le souhait le plus cher semblait enfin se réaliser.
Les récents événements, discussions et rêves de Harry l’empêchaient de ressentir véritablement la joie de vivre qu’il tentait de dégager. Mais ce qui aurait pu a priori le couper du monde extérieur et l’inciter à se plonger dans les devoirs ne suffisait pas à l’empêcher de remarquer Ginny à chaque fois qu’il la croisait, ou même qu’il l’apercevait de loin… Et cela lui arrivait constamment, étant donné que l’espace était nettement réduit par rapport à Poudlard et qu’ils prenaient petit déjeuner, déjeuner et dîner tous ensemble. Il ne parvenait pas à se concentrer quand il la savait proche de lui – et elle l’était quasiment toujours.
Et quand il y repensa, lundi soir, dans son lit, il se dit que cette proximité était peut-être un signe encourageant ; puis une scène déprimante lui revint en mémoire : la froideur avec laquelle elle lui avait rapproché le plat rempli de rôti de bœuf, sans dire le moindre mot, le visage impassible. Il soupira et se retourna dans ses draps, tout en se répétant qu’il ne devait pas renoncer, qu’il devait se battre s’il voulait être heureux, et donc lutter ardemment pour que Ginny accepte à nouveau de lui sourire, puis, peut-être un jour, de ressortir avec lui…
Le bonheur et Ginny… Ces deux idées étaient liées, elles ne pouvaient exister l’une sans l’autre… il le savait depuis l’enterrement de Maugrey… Et il songeait aussi qu’il n’avait jamais été aussi amoureux.
Certes, il n’avait aimé que deux filles dans sa courte vie : Cho et Ginny. Mais il lui semblait avoir déjà connu les deux principales catégories d’amour : l’amour de jeunesse et l’amour… l’Amour…
« Eh bien, me voilà bien romantique, tout d’un coup », dit une voix dans sa tête.
Il s’agissait de cette voix qu’il entendait de temps à autres, et qui prenait généralement le ton exaspérant d’Hermione lorsqu’elle lui faisait la morale. Mais cette fois-ci, elle parlait avec la douceur de Dumbledore.
« Je l’aime, répondit Harry, alors j’imagine que ce n’est pas tout à fait anormal… »
« Non, bien sûr…, dit lentement la voix, mais comment se fait-il que je sois tant obsédé par elle ?… »
« Elle est très jolie…, dit simplement Harry. »
« Il n’y a pas que ça… »
« Non, approuva Harry. Elle est aussi très courageuse, dévouée aux autres ; elle porte le même intérêt que moi au combat contre les forces du Mal… Et elle a un caractère de tigresse… elle peut s’enflammer facilement quand ça la touche profondément… »
« En fait, dit la voix, elle est un peu comme moi… »
Oui, pensa Harry, Ginny lui ressemblait. C’était une sorcière très douée en duels – il se souvenait comme si c’était hier de ses performances dans l’A.D. Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, avec son caractère bien trempé, et n’hésitait pas à dire ce qu’elle pensait, même à Harry… C’était une femme – ou presque une femme – forte, mais qui avait bien sûr ses faiblesses et fragilités… Il l’aimait autant pour ses qualités que pour ses défauts, et c’était peut-être cela la différence avec ce qu’il avait pu ressentir pour Cho…
Et Ginny ? Aimait-elle aussi Harry pour ses défauts ? Elle l’avait « quitté » (ils ne sortaient même plus ensemble à ce moment-là) à cause de sa tendance à vouloir la couver et la surprotéger… mais Harry était obligé de reconnaître qu’il avait dépassé les bornes ; c’était plus qu’un de ces petits problèmes qui pouvaient pimenter une relation entre un garçon et une fille – la différence entre les petites et les grosses disputes de Ron et Hermione. Bien sûr, pour qu’elle l’aime pour ses défauts, il fallait déjà qu’elle soit toujours amoureuse de Harry. Mais pour cela, son intuition lui disait de ne pas trop se faire de souci…
Un peu – très légèrement – honteux à cette dernière pensée (mais elle lui apportait surtout une certaine fierté, même s’il la savait exagérée), il se retourna une dernière fois, s’enroulant ainsi complètement dans sa couverture et achevant de plonger dans un sommeil réparateur et peuplé de doux rêves…
Le lendemain, son humeur avait changé du tout au tout, si bien que Ginny elle-même consentit à lui adresser un léger sourire pendant le petit-déjeuner, où il avait repris son courage à deux mains et renouvelé l’expérience de la veille en lui demandant de lui passer les pancakes. Il en venait à se demander si Mrs Weasley n’organisait pas exprès la table pour qu’il puisse le faire.
Ils improvisèrent une partie de Quidditch dans le pré des Weasley, mais Hermione et Neville furent rapidement lassés : non seulement ils étaient toujours aussi désespérants sur des balais, mais en plus, Hermione était loin d’être aussi passionnée que les cinq autres par ce sport. Les autres poursuivirent à deux contre deux – Harry et Ginny contre Ron et Charlie – sous le regard émerveillé de Neville et outré d’Hermione. Elle n’avait pas du tout aimé la façon dont Ron lui avait reproché sa lenteur de réaction lorsque le faux Souaffle (ils n’utilisaient pas de vraies balles de peur qu’elles s’enfuissent) lui avait échappé alors qu’il était passé à à peine quelques centimètres d’elle : elle avait paniqué et avait failli tombé de son balai de peur que la balle ne lui casse le nez, ce qui n’avait pas le moins du monde attendri Ron.
La partie fut très serrée, car Harry et Charlie étaient deux des meilleurs attrapeurs de l’histoire de Poudlard. En outre, Ginny était une poursuiveuse très douée et Ron ne jouait pas mal du tout.
Quand Mrs Weasley les appela à l’heure du déjeuner, chaque équipe avait marqué autant de points. Harry, Ginny et Charlie étaient très tentés par un dernier point gagnant mais Ron atterrit aussitôt et fila vers Hermione, sans doute pour se faire pardonner. Le couple revint dix minutes plus tard ; Ron se faisait tout petit derrière une Hermione passablement irritée. Harry résista à l’envie d’éclater de rire devant ce tableau, ce qui fut d’autant plus difficile qu’il avait croisé le regard de Ginny qui semblait également réprimer un fou rire. Bien entendu, il n’était pas toujours agréable de voir Ron et Hermione lorsqu’ils étaient susceptibles de se disputer (le genre de dispute où il leur arrivait de crier), mais l’imperceptible tressaillement de sourire qui se voyait sur les lèvres de son amie rassura rapidement Harry.
Après avoir fini leurs assiettes, Ron et Hermione restèrent ensemble et Harry laissa Charlie et Neville autour de la table de la cuisine alors qu’ils entamaient une discussion poussée sur le jeu d’échecs – qui n’allait sans doute pas tarder à se tourner vers le Quidditch, puis ensuite vers les dragons de Roumanie et finalement du monde entier.
Il monta dans la chambre de Ron où il sortit plumes, bouteilles d’encre et rouleaux de parchemin, ainsi que ses livres de classe pour les poser sur le bureau et il se mit au travail. Il se sentait d’une humeur assez oisive, et se disait qu’il valait mieux faire ses devoirs de vacances maintenant plutôt qu’à un autre moment – le genre de moment où il aurait envie de faire quelque chose de plus amusant.
Certes, les cours n’étaient pas ce qu’on pouvait appeler « ennuyeux » dans une école de sorcellerie, surtout depuis qu’il avait choisi les matières qui lui seraient sans doute les plus utiles pour la voix qu’il s’était choisi : celle d’un Auror. Les sortilèges étaient très pratiques dans la vie de tous les jours, et il y en avait toujours de nouveaux à apprendre auxquels il n’avait encore jamais pensé – et il fallait ajouter les différentes versions d’un même enchantement, qui pouvait se jeter de diverses manières selon la situation ou tout simplement le niveau de puissance magique (celle que dégageait le sort tout comme celle qui était nécessaire à son exécution). La métamorphose était également captivante – au début.
Au bout d’un semestre, cela passait d’excitant à plus ou moins intéressant, jusqu’à la deuxième année où une certaine routine s’installait. Bien sûr, il existait de nombreuses variantes du sortilège de métamorphose – l’un destiné aux solides, l’autre aux liquides puis à la vapeur, sans compter les distinctions entre les transformations sur des êtres vivants ou non. Il y avait également d’autres sortilèges apparentés qui s’infiltraient à partir de la quatrième année – les sortilèges de Disparition et d’Apparition, de Transfert et de Transplanage.
Mais la quantité prodigieuse et la difficulté du travail exigé par les professeurs ne pouvaient laisser une image très positive dans l’esprit des élèves de septième année. Même la défense contre les forces du Mal pouvait lasser Harry ; mais cela prenait beaucoup plus de temps que pour une autre matière – comme les potions magiques, qui n’étaient devenues que « supportables » depuis que Slughorn avait pris la place de Rogue (auquel Harry préférait ne pas penser). Il était toujours « passionné », et avait retrouvé sa volonté d’autrefois dans ce domaine, même si tout ce qui lui était arrivé ces dernières années avait nettement nuancé son désir de se battre d’un certain sentiment de maturité, et d’une gravité bien plus importante.
Et soudain, en repensant à tout ce qu’il avait vécu en six ans et demi, Harry réalisa du même coup qu’il ne lui restait plus que six mois à passer à Poudlard. Depuis sa première année, il avait très vite considéré le vieux château, son parc et sa forêt comme son foyer, et une partie de ses élèves comme sa famille… mais en admettant qu’il ne se fasse pas tué d’ici là, il quitterait le célèbre collège en juin, où il devrait trouver une nouvelle maison et se consacrerait à chercher et détruire les Horcruxes, pourchasser et tuer Voldemort.
Il ne savait pas encore s’il comptait passer les tests d’aptitudes et suivre une formation d’Auror dans le même temps, où s’il allait attendre que le Seigneur des Ténèbres, ses Mangemorts et son armée soient vaincus…
Mais il fut brusquement tiré de ses longues réflexions. Quelqu’un frappait à la porte.
– Entrez, dit Harry d’un ton plus brutal qu’il ne l’aurait souhaité.
La porte s’ouvrit et Ginny entra dans la pièce.
– Salut…, dit-elle sur un ton gêné et un tantinet agacé. Je me demandais ce que tu faisais. Ron et Hermione sont toujours en « tête-à-tête » et je n’ai pas très envie de parler de Quidditch avec Charlie et Neville pour l’instant…
Quelque chose dans l’intonation de sa voix – une irritation plus prononcée en parlant de Charlie – poussa Harry à croire qu’elle avait une autre raison d’éviter son frère, mais il n’aborda pas le sujet, pensant qu’il ne valait mieux pas la contrarier.
– Je m’avançais un peu pour les devoirs de vacances, répondit-il. Abel nous a encore donné deux ou trois rédactions pour la rentrée.
Il s’était en effet arrêté au beau milieu d’un premier devoir donné par Abel. Il avait écrit quelques lignes mais s’était arrêté depuis dix minutes, nonchalamment absorbé dans ses pensées de nostalgie et d’avenir.
– O.K., dit Ginny. Euh…
Elle parut très hésitante.
– Tu veux faire les tiens avec moi ? suggéra Harry, dissimulant avec assez de talent l’espoir qui l’animait à présent. Mais son talent n’était peut-être dû qu’à son appréhension de se retrouver de nouveau avec une Ginny distante…
– Euh… oui, pourquoi pas…
Elle avait toujours l’air franchement sceptique.
– Je vais chercher mes affaires. Non, attends, il vaut mieux qu’on aille dans ma chambre, objecta-t-elle, c’est moins serré qu’ici où vous êtes deux.
– Mais toi aussi tu dors avec Hermione, remarqua Harry.
Ginny eut un sourire ; un vrai sourire, sans embarras.
– C’est vrai, répondit-elle d’un ton amusé, mais tu te doutes qu’Hermione est plus… ordonnée que Ron – et donc moins encombrante.
Harry éclata de rire en repensant à la mine déconfite de son meilleur ami lorsqu’il était entré dans la maison pour déjeuner.
– D’accord, d’accord, dit-il, soudain beaucoup plus détendu, je te suis…
– Alors suis-moi !
– Attends ! protesta Harry en la voyant partir et dévaler l’escalier. Maintenant c’est moi qui dois prendre mes affaires…
Deux minutes plus tard, il pénétrait dans « l’antre » des filles. Il était très rare qu’il ait l’occasion de voir où elles dormaient. A Poudlard, dans la tour de Gryffondor, l’escalier qui menait à leur dortoir était même ensorcelé de telle sorte qu’aucun garçon ne pouvait y grimper, ce que Harry et Ron avaient découvert à leur dépend en cinquième année.
La chambre de Ginny était plus que bien rangée. Il n’y avait que deux lits aux couvertures orange, disposés côte à côte sur la gauche, deux valises, ainsi qu’un bureau sur lequel était déposés un livre, une pile de parchemins vierges et une bouteille d’encre. Mais rien ne décorait les murs, aucune affaire ne traînait sur le sol comme dans la chambre de Ron.
– Je ne m’attendais pas à ce que ce soit… ordonné à ce point, avoua Harry.
Ginny fut soudain saisie d’un fou rire.
– Qu’est-ce qu’il y a ? s’étonna Harry, de plus en plus déconcerté
Il ne comprenait décidément plus rien à quoi que ce soit.
– Oh… rien, répondit Ginny, en essayant de retrouver son sérieux. C’est juste que… enfin, j’ai fait un peu le ménage pendant que tu prenais tes affaires. Tu ne t’attendais tout de même pas à voir mes sous-vêtements traîner sur le sol ?
Harry n’aurait sans doute pas paru très différent si on avait allumé deux bougies de part et d’autres de ses joues.
– Merci beaucoup, Harry, dit Ginny en s’essuyant les yeux – apparemment, elle avait même pleurer de rire. Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant rigolé…
La jeune fille finit par retrouver son sérieux et ils s’installèrent sur son bureau.
Au grand désespoir de Harry, il n’y eut plus d’autre fou rire. Ils passèrent tout leur après-midi à faire leurs devoirs pour Abel, et Harry n’osa pas l’aborder comme il l’avait fait de nombreuses fois dans la bibliothèque de Poudlard cette année (c’est-à-dire en faisant des plaisanteries d’un très bas niveau humoristique). Il se décida donc à tenter une autre approche : le soutien scolaire…
– Tu as besoin d’aide ? demanda-t-il innocemment.
Il était près de six heures du soir et Ginny semblait avoir les plus grandes difficultés à remplir sa feuille – ce qui ne l’empêcha pas de répondre sèchement :
– Non merci, ça ira.
– Tu es sûre ? Tu sais, je pourrais…
– Merci, mais je préfère me débrouille seule, coupa Ginny.
Harry se raidit un peu : ces douches glacées devenaient vraiment agaçantes… Ginny leva les yeux vers lui, puis au plafond, et de nouveau vers Harry. Ce dernier ne s’était pas aperçu qu’il dardait la rouquine d’un œil vexé, voire indigné.
– Ecoute, dit-elle d’un ton exaspéré mais très ferme, je sais que tu n’aimes pas ça, mais on ne sort plus ensemble, toi et moi. Alors si tu pouvais arrêter de chercher un prétexte pour pouvoir me draguer, j’aimerais bien que tu le fasses !
Harry eut d’abord le réflexe d’ouvrir la bouche pour répliquer, mais il changea d’avis. Au bout d’un long moment, il finit par répondre sur un ton très sérieux :
– Je suis désolé. Mais je t’aime, Ginny…, déclara-t-il.
Il se sentait un peu idiot, voire ringard, en prononçant des paroles si solennelles, mais d’un autre côté, il ne faisait qu’être parfaitement honnête.
Ginny releva la tête et soutint son regard sans sourciller.
– Je t’aime parce que tu es jolie, bien sûr, mais pas seulement. Je t’aime aussi parce que tu es Ginny, celle qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui dit tout haut ce qu’elle pense – comme maintenant, ajouta-t-il avec un léger sourire –, qui sait se défendre, qui aime le Quidditch… Mais tu as raison, ce serait stupide de te draguer, et encore plus de te « faire la cour ». Je veux juste qu’on puisse passer du temps ensemble, s’amuser… comme ce matin, ou aux entraînements de Quidditch… Qu’on se parle, tout simplement. Et peut-être qu’un jour, tu auras envie de me pardonner mes « tendances protectrices » et de sortir avec moi. Mais en attendant de voir si ça arrive vraiment, tu veux bien qu’on soit amis ?
– Tu veux dire, comment avant qu’on ne sorte ensemble ?
– Qu’est-ce que tu as dit ?
– Rien, répondit précipitamment Ginny, devenant brusquement rose vif sous ses tâches de rousseurs. Ecoute, je crois qu’il vaudrait mieux que j’arrête pour ce soir, après tout, on aura tout le temps pour…
– Ginny, l’interrompit Harry, extrêmement troublé – mais pas autant que la jeune fille –, est-ce que tu te souviens de moi ?
– Bien sûr, je…
– Tu as des souvenirs de moi qui datent d’avant le soir où Nott t’a jeté ce sort d’amnésie ?
– Harry, retourne dans la chambre de Ron, s’il te plaît…
Cette fois-ci, elle paraissait vraiment bouleversée, et son teint avait abandonné ses couleurs pour une pâleur de mort.
bravo!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C pour kan la suite? est-ce-que ginny et harry vont resortir ensemble?
Vraiment très prenant, rien à redire à part peut être: bravo !
J´attends avec une fébrile impatience la suite.
Qu´est-ce qu´elle a Ginny? Elle a retrouver la mémoire? À moitier? C´est pas Ginny? C´était pas un sortillège d´amnésie? C´est avait pas vraiment perdu la mémoire?
En tout cas, j´ai hate a la suite et de savoir ce qui arrive a Ginny!
je viens de finir de lire et je dis
Vivement la suite ! (quand?)