Fandesoad, ma fic tombait dans l´oubli .
darkdark Ca fait longtemps que je t´ai pas vu, toi . Content de te revoir ^^
vite une suite !! !!!!!!!!!!!! c trop bien!!!!!!continu!!!!!!!!!!!!!!!!!
y a til quelqu´un
Bonne lecture :
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Quidditch et Patronus (suite mais toujours pas fin )
La semaine passa trop lentement aux yeux de Harry. Il aurait souhaité poursuivre ses recherches sur la descendance d’Helga Poufsouffle et sur Hepzibah Smith mais chaque soir, et même à chaque moment de libre, il devait aider Ron et Hermione à rattraper leur retard.
- C’est dingue quand même ! s’exclama Ron, jeudi soir, en faisant sursauter tous les élèves encore présents dans la salle commune de Gryffondor en cette heure tardive.
Il était en effet près de minuit. Ron et Hermione travaillaient les potions magiques tandis que Neville lisait tranquillement un livre pour le cours de Botanique. Harry, lui, peinait autant que Ron à comprendre le cours du professeur Slughorn. En réalité, c’était Hermione qui tentait de l’expliquer aux deux garçons.
- On n’est restés absents qu’une seule semaine, pourtant ! s’indigna Ron.
- La septième année est très difficile, le consola Hermione, surtout en potions.
- L’année dernière, Katie est restée clouée à Ste Mangouste beaucoup plus longtemps, répliqua Ron, et pourtant je ne la voyais pas en pleine crise de nerfs.
- Katie était sans doute plus mature que toi, dit simplement Hermione. Bon, tous les deux, vous allez vous mettre sérieusement au travail, maintenant, et vous allez vous mettre les propriétés de tous ces ingrédients magiques dans le crâne, surtout toi, Harry !
- Comment ? s’étonna celui-ci.
- De un, tu as eu une semaine de plus que nous pour comprendre tout ça, et normalement c’est toi qui devait me l’expliquer, pas l’inverse, répondit Hermione ; de deux, tu n’as plus l’excuse de Rogue.
- Les potions sont très compliquées cette année, tu l’as dit toi-même ! répliqua vivement Harry. Et je n’y peux rien si tu as toujours été plus douée pour ce genre de chose, rajouta-t-il en espérant flatter son amie afin qu’elle le laisse tranquille.
- Tu en es capable, j’en suis certaine, répliqua fermement Hermione.
- Elle a fait des progrès en résistance à la flatterie, commenta Harry en grimpant les marches qui menaient au dortoir des garçons.
- C’est de ma faute, dit Ron. Je n’ai pas arrêté de lui dire qu’avec un cerveau comme le sien, elle n’aurait aucun mal à tout rattraper même si elle s’accordait une petite pause…
Harry éclata de rire.
Heureusement, samedi arriva enfin. Pour il ne savait quelle raison, il avait impatiemment attendu le match contre Poufsouffle depuis mardi soir.
Où plutôt si, il la connaissait, la raison : elle venait d’ovationner son discours d’encouragement dans les vestiaires avec les autres joueurs…
- N’oubliez pas : nous sommes les plus forts, nous avons la meilleure équipe ! assura vigoureusement Harry. Bon, allons donner de quoi applaudir aux autres élèves !
- Bien dit ! approuvèrent en chœur Jimmy Peakes, Ritchie Coote et Ron.
Sur ce, ils se levèrent et sortirent en file indienne sur le terrain de Quidditch, le balai sur l’épaule. Aussitôt, les tribunes des Gryffondor et des Serdaigle explosèrent en acclamations tandis que les Poufsouffle et les Serpentard huaient.
- L’équipe de Gryffondor, menée par son trop célèbre capitaine, Harry Potter, entre sur le terrain, annonça une voix que Harry ne connaissait pas.
Apparemment, il y avait un nouveau commentateur, ce qui n’avait rien d’étonnant vu les désastreuses performances de ceux de l’an dernier. Zacharias Smith s’était en effet montré très odieux, tandis que Luna Lovegood, certes source de nombreux fous rires, ne remplissait pas tout à fait les critères requis…
- Voici maintenant l’équipe de Poufsouffle ! Et son nouveau capitaine : Zacharias Smith.
Les joueurs jaunes canari s’avancèrent sur la pelouse, conduits par leur capitaine. Les Poufsouffle et les Serdaigle applaudirent tandis que les Serpentard se montraient toujours aussi détestables.
Parvenus au centre du terrain, les deux chefs d’équipes se toisèrent d’un regard mauvais.
- Serrez-vous la main, ordonna Mme Bibine.
Ils s’exécutèrent et mirent toutes leurs forces dans leurs doigts. Harry commençait à prendre le dessus quand le regard du professeur de Vol le fit relâcher la main broyée de Smith.
- Enfourchez vos balais, dit Mme Bibine.
Harry agrippa avec sa propre main assez malmenée le manche de son Éclair de feu.
Mme Bibine ouvrit d’un coup de pied la malle contenant les quatre balles de Quidditch. Les Cognards et le Vif d’Or s’échappèrent, et le Souaffle fut projeté dans les airs. Le sifflet retentit et quinze balais décollèrent en même temps.
- Smith s’empare du Souaffle et passe à… Non ! Weasley sœur l’intercepte et passe à Thomas ! Thomas qui passe à Robbins qui l’envoie à Weasley sœur et ELLE MARQUE ! s’exclama le commentateur. Cette fille est vraiment une furie, pas étonnant qu’elle ait tant de succès…
- Corner ! s’indigna McGonagall.
Harry vola près de la tribune du commentateur et eut l’impression d’avoir déjà vu ce visage… Corner… Oui, c’était Michael Corner, le premier petit ami de Ginny.
Un instant abasourdi, il décida de reporter son attention sur le match.
- Dix à zéro en faveur de Gryffondor !
Harry vola en cercle autour du terrain dans l’espoir d’apercevoir le Vif d’Or, sans perdre de vue Summerby, l’attrapeur de Poufsouffle.
En attendant, le match se poursuivit et Ginny marqua deux nouveaux buts, sous les huées des Poufsouffle et des Serpentard et les cris de joie des fervents supporters de Gryffondor.
- Trente à zéro pour Gryffondor ! s’exclama Michael Corner. Ginny Weasley est vraiment une excellente joueuse ! Son talent n’a d’égal que sa beauté…
- Enfin, Corner, arrêtez de draguer les joueurs avec ce porte-voix ! s’emporta McGonagall.
La foule éclata de rire, tandis que Corner s’excusait.
- Robbins reprend le Souaffle, reprit-il, elle… elle reçoit un Cognard expédié par Bobbler de Poufsouffle ! Smith rattrape le Souaffle, il fonce vers les buts… il tire – il MARQUE ! Le score est de trente à dix, toujours en faveur de Gryffondor qui ferait mieux toutefois de faire attention.
Les tribunes des Poufsouffle semblèrent onduler au rythme des élèves qui sautaient de joie. Harry soupira de rage et remarqua soudain que Summerby fonçait à toute allure à l’autre bout du terrain.
Paniqué, Harry donna toute la puissance de son balai vers les buts de Poufsouffle. Il s’aperçut que Summerby volait droit vers lui et vit alors un éclat doré entre eux… Il tendit sa main…
Un horrible craquement… Une sorte de courant électrique qui se propageait dans tout son corps depuis sa main…
Il ouvrit les yeux. Toute l’équipe de Gryffondor était présente autour de lui. Il y avait également Hermione, Neville, Luna Lovegood et Colin Crivey.
Il lui semblait qu’aucun laps de temps ne s’était écoulé, mais à en croire ses yeux, il se trouvait à l’infirmerie, donc il avait bien fallu au moins quelques minutes pour le transporter.
- Harry ! s’exclama Hermione.
Elle se retint de le serrer dans ses bras, comme s’il ne fallait pas le toucher.
- Est-ce que tu te sens bien ? demanda Ginny, inquiète.
- Ça peut aller, répondit Harry qui avait juste un peu mal à la tête.
Il y eut un silence.
- Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Harry.
- Tu es tombé, répondit Ginny. Dean a réussi à te rattraper avant que tu ne t’écrases sur le sol, mais tu avais la main… brisée…
Harry ne répondit rien. Il n’avait aucun mal à se remémorer cette impression horrible… l’impression que chacun des os de sa main droite s’étaient simultanément cassés.
- Mme Pomfresh l’a vite réparée, assura Ron, mais elle a dit qu’il y a quelque chose de bizarre…
- Bien sûr qu’il y a quelque chose de bizarre, répliqua sèchement Harry, je ne vois pas comment ma main aurait pu se briser toute seule !
- Alors c’est vrai ? demanda Dean.
- Quoi, qu’est-ce qui est vrai ?
- Que Summerby ne t’a rien fait, que ta main s’est cassée sans raison ?
- Oui.
Tout le monde parut abasourdi.
- Il est dans le bureau de Mrs Chourave…, marmonna Ron. Il n’a pas arrêté de répéter qu’il ne t’avait pas touché, mais personne ne l’a cru…
- Vous voyez bien que j’avais raison ! intervint Mme Pomfresh qui venait d’arriver avec une étrange bouteille sur laquelle était dessiné un éclair bleu.
Elle posa la bouteille sur la table de chevet de Harry, ôta le bouchon, et en versa dans un gobelet qui se trouvait déjà dessus. Elle le tendit à Harry.
- Tenez, buvez ça, ça vous fera du bien. J’ai bien peur que vous n’ayez été victime d’un ensorcellement, mon garçon, annonça-t-elle sans détour. Il y a une sorte de courant magique dans votre corps ; cette potion va l’atténuer, et ça devrait passer tout seul ensuite. Ça recommence comme l’année dernière… Vous m’excuserez mais je dois discuter avec le professeur McGonagall.
Elle soupira et s’éloigna.
- C’est impossible, dit Harry sans toucher à son gobelet, plus pour lui-même que pour ses amis à son chevet, je n’ai pas été ensorcelé. Je n’ai rien touché de dangereux, et personne n’a pu me jeter de sort sans que je ne m’en aperçoive…
- Peut-être que tu as touché quelque chose qui paraissait vraiment banal peu de temps avant le match ? suggéra Hermione.
- Je ne sais pas, c’est possible, admit Harry, encore choqué de tout ce qui venait de se produire.
Personne ne dit rien.
- Qu’est-ce qui s’est passé pour le match ? finit-il par demander.
- Summerby a attrapé le Vif d’Or, répondit Ginny, dépitée. Il avait l’air embarrassé et de toutes façons, Mme Bibine n’a pas voulu accepter la validité de la victoire de Poufsouffle parce qu’elle le soupçonnait d’avoir triché. Mais maintenant, comme je ne pense pas que tu veuilles mentir sur ce qui s’est passé, Gryffondor a perdu cent soixante à trente.
- Il faut voir le bon côté des choses, dit Hermione.
Tout le monde lui lança un regard noir, y compris Ron.
- Tu pourrais arrêter de voir un bon côté dès qu’on te dit qu’il s’est passé quelque chose de mauvais pour nous en Quidditch ? s’énerva-t-il.
- Désolé, répliqua Hermione, elle aussi passablement irritée, mais je pensais que le fait que ce soit Poufsouffle et non Serpentard qui prenne la tête du championnat rendrait les choses moins pénibles.
Nouveau silence.
- Tu as raison, s’excusa Ron, désolé…
- Ce n’est pas grave, assura Hermione sur un ton consolateur.
- De toute façon, après leur match contre Serpentard, les choses vont sûrement changer, fit justement remarquer Ritchie Coote.
- Nous allons devoir battre les Serdaigle, déclara Harry, ou alors, on devra compter sur eux pour gagner plus de points que Serpentard…
On ne lui répondit rien.
- Alors le Vif d’Or n’était pas ensorcelé ? questionna-t-il au bout d’un moment.
- Non, il a été vérifié après le match, infirma Hermione.
- OK… Je ne me rappelais même pas si je l’avais touché ou non, mais on dirait que ça n’a aucun rapport…
La suite !
....je sais pas quoi dire ....á part SUPER JIM ..continu comme ca !! !^^Au faite ...t´es inscrit á poudlard.org ?? ?Parce que le début de ta fic y est .....Bon á quand la suite ?
ouai j´aime bien ton histoire mais ce qui m´intéresse c´est quel logixciel tu utilise pour l´écrire? T´as un correcteur grammaticale et orthographique avec? .. d´avance
vous 3 ^^.
WazZili Ma fic a été plagiée sur Poudlard.org . mais tati11, qui est très sympa, s´occupe d´arranger les choses^^.
jojo J´utilise Microsoft Word et j´ai bien ces correcteurs .
Bonne lecture :
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Quidditch et Patronus (suite et fin du chap)
Il avait du mal à croire ce qui venait de se passer. Tout semblait aller à la perfection, les choses s’arrangeaient, il retrouvait le moral, mais comme d’habitude, il avait fallu que quelque chose vienne tout gâcher…
- Je me retrouve trop souvent dans un hôpital ou une infirmerie à mon goût, finit-il par dire.
- Tu ferais mieux de boire ta potion, Harry, conseilla Hermione sur un ton à la fois compatissant et inquiet.
Sans un mot, Harry vida son gobelet d’un trait et frissonna : il avait l’impression que l’on répandait de la glace dans tout son corps.
Mme Pomfresh l’autorisa à sortir de l’infirmerie le lendemain, à l’heure du déjeuner.
La samedi après-midi, il avait pu convaincre Ron, Hermione et Neville d’achever leur rattrapage des cours et de le laisser seul. Les joueurs de l’équipe avaient fini par sortir eux aussi, se disant désolés pour Harry et lui souhaitant de se rétablir vite – même Dean qui semblait désormais plus conciliant à son égard. Mais un petit quart d’heure plus tard, l’un d’eux était revenu et lui avait tenu compagnie pendant près d’une heure, malgré les protestations de Mme Pomfresh.
- Vous avez besoin de repos, Potter ! avait-elle répété pour la millième fois – si Harry en croyait sa lassitude.
- J’ai aussi besoin de parler à mes amis, avait-t-il répliqué.
L’infirmière avait alors soupiré.
- Vous êtes majeur, c’est vous qui voyez, mais faites bien attention : si vous ne vous sentez pas bien, mettez un terme à votre conversation et reposez-vous.
Et elle avait une nouvelle fois soupiré avant de repartir dans son bureau, non sans un regard irrité pour la visiteuse imprévue de son patient.
- Salut Harry, avait dit celle-ci, un peu gênée.
- Salut Ginny, avait répondu Harry. Assieds-toi, l’avait-il invitée en montrant le bord du lit.
D’un geste hésitant, la jeune rousse s’était installée sur le matelas.
- Ca va ? avait-elle demandé.
- Ca peut aller, avait dit Harry, même si j’aurais de loin préféré ne pas être ensorcelé.
Ginny avait eu un sourire…
Ils avaient parlé de tout et de rien, avaient plaisanté, ri, parlé avec énergie des points qu’il leur faudrait gagner aux prochains matches s’ils voulaient gagner la coupe de Quidditch, mais aussi de sujets plus sérieux concernant Voldemort et le travail de Scrimgeour.
Harry se sentit alléger d’un poids en discutant aussi librement et profondément avec Ginny. Malheureusement, Mme Pomfresh finit par la chasser de l’infirmerie. Ils s’embrassèrent sur les joues – donc pas aussi intimement que Harry l’aurait souhaité, mais cela constituait pour lui une excellente raison pour flotter sur un petit nuage… et pour retrouver le moral qu’il avait perdu.
Il entra donc dans la Grande Salle au beau milieu du repas du dimanche midi, et les Gryffondor l’accueillirent chaleureusement, bien qu’il savait que ses camarades cachaient leur déception du mieux qu’ils pouvaient. Il fut soulagé de constater que personne ne lui en voulait.
Il se sentait assez détendu, avec un profond sentiment de plénitude difficile à expliquer en ces circonstances peu joyeuses. Il répondait vaguement quand on lui parlait, ses pensées se trouvaient ailleurs…
Il reprit cependant ses esprits lorsqu’il vit Zacharias Smith se lever de la table voisine et s’approcher de lui.
Il semblait mal à l’aise.
- Potter, il faut que je te parle, déclara-t-il sur un ton très sérieux.
- Laisse-le, Smith, lança Ron avec une voix menaçante.
- Il faut que je te parle, répéta Smith en ignorant du mieux qu’il pouvait le regard agressif de Ron et de tous les autres élèves de Gryffondor. Est-ce qu’on pourrait se voir… dehors ?
Harry hésita quelques instants en voyant clairement une réponse négative dans les regards des autres mais étant plus décontracté et ouvert d’esprit qu’à l’ordinaire, il acquiesça. Il suivit Smith hors de la Grande Salle et ce dernier pila et se retourna une fois arrivé devant l’escalier de marbre.
- Potter, je voulais te dire que je suis désolé pour le match.
Harry n’en crut pas ses oreilles : Zacharias Smith qui s’excusait ?
- Je ne voulais pas gagner de cette façon, j’aurais voulu gagner à la loyale… marmonna-t-il.
- Qu’est-ce que tu veux dire par là ? demanda Harry en fronçant les sourcils.
- Qu’on a gagné seulement parce que quelqu’un t’a ensorcelé ! répliqua Smith, irrité. Je voulais donner la victoire à Poufsouffle mais je voulais gagner le match par moi-même, et pas grâce au cinglé qui a fait ça ! Poufsouffle n’a eu aucune gloire…
Il y eut un silence gêné.
- Et c’est tout ce que tu voulais me dire ? questionna Harry, toujours ahuri par les étranges regrets de Smith.
- Non, répondit ce dernier, je voulais aussi te dire que si je peux te rendre un petit service, il suffit de demander.
- Et bien… merci. Je… J’y penserai.
Embarrassé, Harry monta dans la salle commune sans rejoindre la Grande Salle. Il décida de faire ses devoirs dans lesquels il avait pris du retard à cause des entraînements de Quidditch…
- Et bien j’ai perdu mon temps ! dit Harry à voix haute, en effrayant quelques première année.
Il avait retrouvé son amertume ; et maintenant, il se posait des questions. Qui avait bien pu l’ensorceler ? Comment la personne en question s’était-elle débrouillée pour faire en sorte qu’il se casse la main… ? Et surtout pourquoi, oui, pourquoi l’avait-on attaqué ? S’agissait-il d’un Poufsouffle fanatique ou d’un homme de main de Voldemort ? Cette éventualité lui paraissait beaucoup plus probable – et inquiétante –, et cela lui donnait d’ailleurs une idée sur le coupable…
Penser à Ginny lui rappelait forcément Théodore Nott et sa bande de Serpentard dont l’attaque inopinée lui restait en travers de la gorge au point de l’étouffer. S’ils avaient réussi à ne pas se faire prendre après ce qu’ils avaient fait à sa petite amie, il ne faisait aucun doute qu’ils auraient également su lui jeter un sort sans se faire remarquer, même pas du visé lui-même… Il restait à comprendre comment ils s’étaient débrouillés pour réaliser ces « miracles ».
Il ne fit pas partager ses idées à Ron et Hermione quand ils le rejoignirent. Ils avaient enfin rattrapé leur retard et avaient également fait leur travail pour les jours suivants, aussi Harry les convainquit une nouvelle fois de le laisser seul. Neville sortit également de la salle commune, et Harry passa ainsi le reste de la journée à gratter sa plume sur du parchemin.
Et les heures passèrent…
Il finit par perdre toute notion du temps. Il ne savait plus où il se trouvait, ce qu’il faisait, qui il était, ses paupières devenaient lourdes…
Un vieil homme, à en juger par sa tignasse grise, gisait sur le sol, tourné sur le dos. Harry tenait sa baguette magique pointée vers lui… tout était complètement flou…
- Harry, réveille-toi !
Il rouvrit les yeux. Il avait l’impression que sa joue était mouillée, et il s’aperçut rapidement qu’il s’était endormi sur sa bouteille d’encre qui s’était renversée sous le choc. Les fenêtres de la salle commune ne filtraient plus que la lumière de la lune et des étoiles, tandis que Neville, l’air assez agité, se tenait devant lui.
- Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiéta Harry tout en tentant vainement d’essuyer l’encre qui commençait déjà à sécher sur sa joue droite.
- La réunion de l’Ordre ! s’exclama Neville. On t’attend tous ! Même Ron et Hermione ont pensé à sortir de leur placard à balai où ils s’embrassaient pour venir à l’heure et toi tu dors !
- Je ne voulais pas m’endormir, répondit Harry en se frottant les yeux. Bon… Désolé, finit-il par s’excuser. Mais pourquoi est-ce que tu as l’air si nerveux ?
- McGonagall veut tous nous voir immédiatement pour nous annoncer quelque chose. Si tu voyais sa tête, ça a l’air grave ! Dépêche-toi !
D’un rapide mouvement de sa baguette, Harry fit disparaître l’encre bleue de son visage et ils traversèrent au pas de course les couloirs qui les séparaient de la Salle sur Demande. Harry se confondit en excuses et prit place aux côtés de Ron et Hermione avec Neville.
Le professeur McGonagall était très pâle.
- Bien, dit-elle. Maintenant que nous sommes tous réunis, je dois vous annoncer de… tristes nouvelles. J’ai reçu un message d’Alastor par Patronus. D’après ce que j’ai compris, il a réussi à entrer dans Pré-au-Lard.
- Comment a-t-il fait ? demanda tout de suite Tonks.
- C’était assez difficile à comprendre, le message était flou, mais il semblerait que ce soit la Marque des Ténèbres géante qui se trouve au dessus du village qui permette d’y pénétrer.
Cette révélation déclencha une grande surprise sur les visages des membres de l’assemblée.
- De quelle façon la Marque pourrait-elle aider à entrer ? questionna Sturgis Podmore.
- Je… Je ne sais pas exactement mais… il faut d’abord que je parle d’autre chose.
Il y eut un silence. McGonagall se tourna vers Harry.
- Il y avait aussi quelque chose à votre sujet, Harry, déclara-t-elle.
Extrêmement surpris, Harry attendit, presque bouche bée. Qu’est-ce que Maugrey Fol Œil pouvait bien avoir découvert le concernant ?
- Il semblerait que Vous-Savez-Qui vous ait fait tomber dans un piège.
- Comment ? s’intrigua Harry.
- Je n’en sais pas plus, Harry, assura McGonagall sur un ton grave. Mais si cette information est exacte, cela signifie que vous êtes déjà tombé dans un piège tendu par Vous-Savez-Qui, et ce serait, nous le savons tous les deux, extrêmement grave.
L’assemblée sombra à nouveau dans le mutisme. Beaucoup regardaient alternativement Harry et McGonagall. Harry était à peu près certain que tout le monde ne devinait désormais que trop bien la nature de sa mission, en tout cas aussi bien que la Gazette du Sorcier…
Mais quelque chose lui parut suspect dans l’attitude du professeur McGonagall : il savait qu’elle n’aurait pas eu l’air tellement pâle, si bouleversée, s’il ne s’était agi que d’un danger potentiel.
- Qu’est-ce qui se passe, professeur ? demanda Hermione avant que Harry n’ait eu le temps de poser la question lui-même.
McGonagall mit un certain temps avant de reprendre le contrôle de sa respiration soudainement saccadée.
- Je n’ai pas pu avoir la totalité du message, finit-elle par répondre.
- Maugrey devait être pressé par le temps, Minerva…, commença Kingsley.
- Non, répliqua la présidente de l’Ordre, je veux dire que je n’ai pas eu la totalité du message apporté par le Patronus parce qu’il s’est brutalement évanoui, et de façon très inhabituelle. Il ne s’est pas évanoui, non, il a disparu d’un coup, sans même que sa lumière ne s’affaiblisse ne serait-ce qu’une fraction de seconde.
Ils demeurèrent tous silencieux. Harry se demanda si McGonagall voulait bien en venir à ce qu’il pensait…
- Nous savons tous qu’une telle chose n’a pu se produire qu’à une condition…
Un silence de mort régna dans la Salle sur Demande. McGonagall reprit encore une fois la parole :
- Alastor a été tué.
Harry ressentit soudain une brève mais très forte sensation de brûlure sur le front.
- Aïe !
- Qu’est-ce que tu as, Harry ? s’inquiéta Hermione.
Il se plaqua la main sur le crâne et caressa la vieille marque…
L’éclair s’était réveillé.
C´est plate, tout le monde meurt Mais tk, c´est super bon pareil!
darkdark
Bonne lecture^^ :
25
Londumor
Au grand désespoir de l’Ordre du Phénix, les pensées de Minerva McGonagall se révélèrent exact le lendemain matin, au petit déjeuner. Comme d’habitude, les hiboux étaient entrés par les fenêtres de la Grande Salle et avaient apporté le courrier aux élèves et la Gazette du Sorcier d’Hermione comportait cet article :
« FOL ŒIL VAINCU »
Le cadavre du célèbre Auror retraité, Alastor Maugrey, a été retrouvé hier soir dans sa résidence (emplacement confidentiel). D’après les experts du ministère de la Magie, c’est bien le sortilège de la Mort qui a fait succomber l’ex-Auror, malgré de nombreuses blessures…
- J’ai l’impression que tout le monde meurt… marmonna tristement Ron.
- C’est normal puisque c’est exactement ce qui arrive, fit sombrement remarquer Harry.
Personne ne répondit.
- Les membres de l’Ordre commencent à être décimés, continua-t-il, tout comme la première fois. C’est justement Maugrey qui me l’avait fait comprendre, il y a deux ans, il m’avait montré une photo de l’Ordre à l’époque de mes parents…
Il avait ce sentiment de culpabilité, cette impression d’être sali qu’il connaissait si bien. Mais l’expérience lui permettait toutefois d’atténuer nettement ces sensations qu’il savait injustifiées. Ce qui l’inquiétait réellement, c’était leur cause… Devait-il révéler à Ron, Hermione et Neville – et au reste de l’Ordre, qui n’était plus dans l’ignorance concernant ce genre de choses depuis sa cinquième année – ce qu’il avait vu ? Fallait-il qu’il accorde de l’importance à ce rêve si court, si vague, mais tellement explicite… ?
- Qu’est-ce qui ne va pas, Harry ? demanda Ginny, qui les avait rejoints pendant qu’Hermione lisait l’article à haute voix.
- Tu veux dire à part le fait que les gens bien soient exterminés ? ironisa-t-il.
- Ne fais pas semblant de ne pas comprendre, répliqua la jeune fille sur un ton sec, je vois bien que tu es préoccupé.
Très surpris d’entendre Ginny lui parler de cette façon – une façon qui correspondait à l’époque où elle le « connaissait » –, Harry ne répondit pas tout de suite.
Il finit par se ressaisir, avala sa salive et confia à voix très basse ce qui avait causé son retard à la dernière réunion de l’Ordre du Phénix.
- C’est pour ça que tu dormais, je me disais bien que tu ne manquerais pas une réunion… Tu crois que c’était Maugrey ? interrogea Neville.
- Oui, répondit fermement Harry. Il avait les mêmes cheveux et… en fait, je crois bien que le sol était rouge, déclara-t-il d’une voix légèrement tremblante.
Hermione se plaqua la main sur la bouche. Ron et Neville avaient l’air impressionnés – négativement. Ginny demanda :
- Mais comment peux-tu en être aussi certain ?
- Je ne l’aurais pas cru si…
Harry ne termina pas sa phrase.
- Si tu n’avais pas eu mal à ta cicatrice, acheva Hermione pour lui, l’air atterrée.
Il acquiesça d’un signe de tête.
- Mais tu m’avais dit que ça ne t’arrivait plus depuis plus d’un an ! objecta Neville.
- Je ne t’ai pas menti, répondit Harry, c’est la première fois que ma cicatrice me fait mal depuis le soir où Sirius est mort… Dumbledore pensait que Voldemort utilisait la Légilimancie contre moi pour que je ne puisse plus entrer accidentellement dans son esprit.
- Peut-être que…, commença Hermione, hésitante.
- Peut-être que quoi ? demanda Ron.
- Peut-être que ta cicatrice t’a de nouveau fait mal parce que Voldemort a lui-même tué un sorcier qu’il jugeait comme très dangereux ?
- Si c’était possible, j’aurais sans doute ressenti quelque chose de pire que le Doloris le soir de la mort de Dumbledore, et ce, même si Voldemort ne l’a pas tué lui-même, dit Harry.
- Tu as sûrement raison… marmonna Hermione.
- Moi j’ai une autre théorie, déclara Ron, excité. Et si tes pouvoirs grandissaient, Harry ? Et si à cause de ça, Voldemort ne pouvait plus utiliser l’occlumancie contre toi comme l’année dernière ?
- Quoi ? fit Harry, très surpris par cette suggestion.
L’air songeur, Hermione fronçait les sourcils.
- Ce n’est pas si bête, Harry, finit-elle par dire. Peut-être que Voldemort n’est plus assez puissant pour t’empêcher complètement d’accéder à ses pensées, ça expliquerait que ta vision soit floue.
Harry les observa tour à tour : ils avaient l’air sérieux.
- Ecoutez, dit-il, je sais ce qu’on raconte sur moi, l’Elu, mais je ne suis pas assez puissant pour combattre Voldemort… En tout cas, pas encore. En plus, je n’y connais strictement rien en légilimancie. Si je me suis immiscé dans l’esprit de Voldemort, c’est par accident. Il n’y a rien contre quoi il ait besoin de lutter pour m’empêcher de voir ce qu’il fait. Il a plus « coupé le lien » qu’autre chose, et en aucun cas ce n’est une question de… pouvoir magique.
Il remarqua qu’ils attiraient les regards, tous les cinq. En effet, ils murmuraient désormais à voix si basse qu’ils devaient se pencher vers le milieu de la table pour se comprendre, et cela ne passait pas vraiment inaperçu. Harry fit un signe de tête aux quatre autres qui, comprenant que la discussion devait s’achever d’urgence, s’éloignèrent.
- A tout à l’heure.
A la fin du cours de DCFM, Abel les retint une fois encore.
- Il est temps de commencer les « leçons » dont je vous ai parlé, annonça-t-il. Je vous donne rendez-vous après dîner dans mon bureau. Si vous n’êtes pas là à vingt heures sans faute et que vous n’avez pas d’excuse valable, vous aurez une retenue.
Et sans rien ajouter, il leur dit sur un ton sec de rejoindre leur prochain cours.
- Qu’est-ce qui lui arrive ? s’étonna Ron sur le chemin de la salle commune. A quoi ça sert de nous menacer de nous donner une retenue alors qu’il sait très bien qu’on sera là ! On sait bien qu’on ne doit pas manquer ce cours…
- J’imagine qu’il pense que les choses pressent, répondit Harry avant Hermione, et il a sans doute raison.
Hermione referma la bouche.
- En plus, intervint Neville, on en aura vraiment besoin pour notre prochaine so… Aïe ! (Harry lui avait donné un coup de coude) Désolé… s’excusa-t-il en se massant les côtes et en baissant la voix. On en aura besoin pour notre prochaine sortie.
- Pourquoi est-ce qu’on se ferait attaquer à l’enterrement de Maugrey ? chuchota Ron.
Il avait été décidé la veille au soir que tous les membres de l’Ordre du Phénix se rendraient aux funérailles de l’ex-Auror, qui auraient lieu le samedi suivant au cimetière sorcier de Londumor.
- Les Mangemorts frappent n’importe où et n’importe quand maintenant, Ron, répliqua sa petite amie. Sinon, Pré-au-Lard ne serait pas surnommée la « Capitale des Ténèbres », aujourd’hui. A chaque fois que nous sommes allés dehors, nous avons été attaqués, alors je crois qu’il faut qu’on accélère le pas dans l’apprentissage des sortilèges de duel. Il faut aussi qu’on accélère le pas pour ce qui est des (elle acheva sa phrase dans un murmure à peine audible) Horcruxes…
Elle jeta un regard oblique à Harry.
- Il faut vraiment qu’on s’y mette, Harry, on y a pas beaucoup réfléchi, ces derniers temps – et pourtant nous avions prévu de le faire.
- Je le sais bien… répondit celui-ci.
Ils se retrouvèrent devant le portrait de la Grosse Dame. Ils déposèrent une partie de leurs affaires dans leurs dortoirs respectifs (garçons et fille), et prirent le chemin de la bibliothèque. Ils avaient encore deux rédactions pour le prochain cours de défense contre les forces du Mal.
- Il faut qu’on reprenne les recherches sur Hepzibah Smith, Ha…, commença Hermione.
- Smith ! s’exclama soudain Harry en faisant sursauter les trois autres.
Quel idiot ! Comment avait-il pu oublier un détail aussi important ?
- Je dois lui parler ! Au sujet d’Hepzibah Smith, vous vous souvenez ? chuchota-t-il.
- C’est vrai ! se rappela Hermione en se tapant le front. J’avais oublié !
- Je ne suis pas sûr que Smith accepte de parler aux « perdants », bougonna Ron sur un ton méprisant.
- Oh si, il acceptera, assura Harry, moins pour les autres que pour lui-même.
- Qu’est-ce qui te fait dire ça ? s’étonna Ron en haussant les sourcils.
- Il me l’a promis…
Laissant ses amis dans l’incompréhension la plus totale, il courut le plus vite possible et franchit en en temps record les couloirs et escaliers qui le séparaient de la bibliothèque. Il avait de la chance : un jeune homme blond à l’air antipathique allait y entrer.
- Smith ! appela Harry, hors d’haleine.
Zacharias Smith se retourna et le regarda d’un œil surpris.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu avais dit que tu voulais me rendre un service, c’est le moment, répondit Harry (il voulait être direct). J’ai besoin d’informations sur une certaine Hepzibah Smith – si comme je le pense, elle était de ta famille.
Harry s’attendait certes à voir un Smith surpris – voire méfiant – mais sûrement pas effrayé.
- Pourquoi tu me demandes ça ? interrogea-t-il d’un ton brusque.
- Et bien…, hésita Harry, qui se sentait maintenant lui aussi gêné, cette femme – Hepzibah Smith – était en possession d’un objet et… euh… enfin, bref, je dois retrouver cet objet.
- Et bien moi je te conseille de ne jamais le retrouver, répondit Smith, énervé, et de ne plus jamais me parler de ça !
Sans plus d’explication, il s’apprêta à franchir le seuil de la bibliothèque mais Harry le retint par la manche de sa robe.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? questionna-t-il, intrigué. Pourquoi est-ce que tu es sur la défensive ?
- Ecoute, Potter, je veux bien te rendre un service, mais si tu me harcèles avec cette histoire, tu le paieras très cher !
Il se dégagea d’un geste nerveux et entra dans la bibliothèque en claquant la porte, ce qui lui valut, d’après ce que Harry entendit, les remontrances de Mrs Pince.
Quelques secondes plus tard, Ron, Hermione et Neville arrivèrent. Il leur fallut une bonne minute pour reprendre leur souffle. Pour le résultat qu’il avait obtenu, Harry se demandait s’il avait vraiment valu la peine de mettre ses amis dans cet état.
- Pourquoi tu t’es enfui comme ça ? lança Ron avec un regard de reproche. Mes jambes ne s’en remettront jamais !
- Je suis certaine qu’elles s’en remettront très bien, répliqua Hermione en levant les yeux au ciel. Mieux que les miennes, en tout cas.
Pourquoi Smith réagie comme ça? J´ai hate de savoir!
A quand la suite?
- Entrez. Ah, c’est vous ! dit-il plus joyeusement. C’est bien, vous êtes en avance – même si je ne sais pas si c’est pour éviter une retenue ou pour sauver le monde, ajouta-t-il sur un ton dégagé.
- Seulement pour avoir une chance de tuer Voldemort, répondit Harry, tout aussi calme.
- Bonne réponse, dit Abel, mon frère ne s’est pas trompé sur vous, jusqu’à maintenant.
Il contourna son bureau et fit un geste de la main pour les inviter à se réunir au centre de la pièce.
- Vous devez vous demander ce que je compte vous apprendre. Pour l’instant, rien de bien difficile pour vous, juste des sortilèges plus puissants, histoire de compléter votre répertoire, ce qui est toujours utile. Une fois que nous aurons fait cela, cependant, nous en viendrons au véritable but de tout ceci. En plus de savoir les jeter, vous devez également apprendre à dégager une puissance optimale dans vos enchantements et maléfices, déclara-t-il.
Son regard s’attarda un court instant sur Harry puis il reprit.
- Mais aujourd’hui, je vais essayer de vous enseigner quelques sortilèges utiles. Je pensais commencer par une arme très utile si vous recroisez un jour des Inferi.
Avec une synchronisation parfaite, le quatuor pâlit légèrement. Harry, l’estomac contracté par ce sinistre souvenir, hocha positivement la tête.
- Vous connaissez normalement deux sortilèges du feu : Flambios, utile pour le corps à corps, et Incendio, pour enflammer à distance. Mais il en existe un qui combine ces deux avantages : le sortilège Lance-flammes. Il s’agit d’un sort qui permet de faire jaillir un jet de flamme semblable à celui d’un dragon – à plus petite échelle, bien entendu.
Harry se souvint de la langue de feu que Dumbledore avait enroulé autour d’eux deux pour repousser les Inferi dans la caverne du faux médaillon, il y avait maintenant cinq mois de cela.
- De plus, c’est également un sortilège qui pourra vous servir contre des ennemis bien vivants, pour ne serait-ce que les écarter – ou pire, si vous n’avez pas le choix.
Cette fois, son regard se tourna plus ostensiblement vers Harry qui avait facilement compris où le frère de Dumbledore voulait en venir : il lui offrait déjà un moyen de tuer sans utiliser Avada Kedavra, sans utiliser de sortilège Impardonnable. Abelforth avait beau répété qu’il ne leur enseignerait que quelques sorts utiles, son premier cours en venait déjà au principal : comment éliminer Lord Voldemort lorsque viendrait leur face à face final, son dernier duel contre le Seigneur des Ténèbres.
Ils commencèrent donc l’apprentissage du sortilège Lance-flammes. Il requérait plus de puissance magique que ce qu’ils avaient l’habitude de faire, mais étant désormais majeurs, Abel leur assura qu’ils parviendraient à surmonter cette difficulté. Il leur expliqua comment faire, les conseilla quand à la méthode à adopter et leur donna enfin la formule.
Aux tous premiers essais, rien ne se produisit ; par la suite, quelques flammes s’échappèrent mais elles s’éteignaient après s’être détachées de la baguette magique de Harry, Ron, Hermione ou Neville. Hermione, suivie de près par Harry, parvint enfin à faire jaillir un jet continu de flammes, mais il ne s’agissait que d’une mince ligne de feu.
Ce fut Harry qui parvint le premier à faire quelque chose de convenable.
- Draconispyro ! lança-t-il.
Un cylindre de feu de l’épaisseur d’un tronc d’arbre sortit du bout de sa baguette magique. Peut-être Abel l’aurait-t-il félicité si Harry n’avait pas ensuite par accident atteint son bureau.
- Finite Incendio ! cria-t-il immédiatement.
Le sortilège d’Extinction fut efficace mais il ne restait déjà plus grand-chose du meuble, en grande partie constitué de bois.
- Je… Je suis désolé professeur… balbutia Harry.
Sous le choc, Abel ne répondit pas tout de suite. Ron et Neville se mordaient le poing pour réprimander leur envie de rire, mais Hermione paraissait inquiète.
- Je… Je vous rembourserai…, assura Harry, très embarrassé.
- Ce ne sera pas la peine, finit par dire Abelforth d’une voix faible, je devrais pouvoir arranger ça.
Il agita négligemment sa baguette magique en direction des restes de son bureau. Ceux-ci se rassemblèrent pour reformer le support de travail du professeur. Cependant, ce dernier paraissait bouleversé, un peu comme lorsqu’ils lui avaient parlé de R.A.B. et de Regulus Black.
Cette fois encore, Hermione le ramena à la réalité par un petit toussotement. Ils poursuivirent donc leurs « Draconispyro ! », tandis qu’Abelforth, jetant toujours en retrait de légers coups d’œil vers son bureau, veillait à intercepter les flammes, et ajoutait parfois des conseils pratiques. Au bout de deux bonnes heures, Abel jugea qu’ils avaient une maîtrise plus ou moins acceptable du sortilège pour le moment. Mais quand Neville bailla, il fit remarquer qu’il n’était que « Dix heures du soir à peine ! » et leur enseigna d’autres sorts.
- La prochaine fois, nous en viendrons aux sortilèges de blessures, annonça Abelforth quand ils partirent, bien après minuit. J’espère que vous retiendrez ce qu’on a fait ce soir, dit-il avec un regard pénétrant. Bonne nuit.
- On va être trop fatigués, demain, se plaignit Ron une fois qu’ils eurent grimpé au dortoir. Déjà que d’habitude, je ne comprends rien à ce que dit McGonagall…
En effet, le lendemain, les indications de la directrice sur la grande difficulté du sortilège d’Animatus Apparitus entrèrent dans son cerveau sans être décodées comme il l’aurait fallu, et ce, malgré tous les efforts que fit Harry pour se concentrer. Il parvint quand même à prendre des notes, et avec moins de difficultés que Ron. De toutes manières, il avait trop confiance en la faculté d’écoute d’Hermione pour s’inquiéter ; elle leur prêterait ses notes plus tard, et leur expliquerait… Il pensait surtout avec envie à Neville, qui pouvait encore rester un peu dans son lit vu qu’il avait abandonné la métamorphose pour les ASPIC. Il le retrouva au cours de Flitwick, où Harry et Ron eurent moins de mal à suivre. En revanche, Neville, malgré son heure de sommeil supplémentaire, était fatigué et comme il avait déjà du mal en tant normal, le résultat en fut presque désastreux.
Ils continuaient à étudier les sortilèges de Guérison. Après le sort général, ils abordaient désormais la guérison spécialisée de la chair, plus efficace sur les blessures profondes. Les élèves ne pouvant plus se blesser eux-mêmes pour se guérir (« Vous seriez obligés de vous entailler trop profondément vous-même pour que l’on puisse vraiment tester vos capacités, et vous auriez beaucoup trop mal pour jeter le moindre sort » avait couiné le professeur d’Enchantements), Flitwick leur distribua d’étranges feuilles de parchemin bleu. Les élèves échangèrent des regards perplexes.
- Qui peut me dire ce que c’est ? questionna-t-il de sa voix flûtée.
- C’est un test de sorcellerie, répondit aussitôt Hermione qui donnait l’impression de vouloir détruire le plafond avec son poing. On l’utilise pour tester la fiabilité de produits ou d’actes magiques quand il est trop dangereux de le tester en des conditions plus appropriées.
- C’est tout à fait ça, Miss Granger, dix points pour Gryffondor. Le test consiste à appliquer une potion ou un acte magique sur la feuille de parchemin. Plus la couleur se rapprochera du rouge, plus le produit ou l’acte magique – dans ce cas il s’agira bien sûr de jeter le sortilège sur la feuille – est fiable. L’inconvénient, c’est que la fiabilité du test lui-même n’est pas toujours certaine, il y a beaucoup de risque d’erreur. Mais pour ce que nous ferons en classe, cela devrait convenir.
Chaque élève passa donc trois quarts d’heure à jeter le sortilège de Cicatrisation sur son parchemin. Certains, comme Neville, n’obtinrent qu’un léger violet. Hermione colora dès les premiers essais sa feuille en mauve. Ron mit plus de temps à faire de même.
Harry se concentra. Puis il prit sa baguette magique, tapota son parchemin et prononça distinctement :
- Caro Cicatrix.
Rien ne se produisit. Il refit plusieurs essais mais même s’il lui parut légèrement moins vif, le bleu restait effrontément bleu. Se souvenant qu’il en aurait certainement besoin plus tôt que les autres élèves, Harry se focalisa sur son objectif, s’imprimant la volonté de guérir, mais les résultats ne furent guère plus brillants. A la fin du cours, sa feuille était encore plus proche du bleu que celle de Neville.
Tout le monde – sauf Hermione, comme d’habitude – reçut le devoir supplémentaire de s’exercer au sortilège de Guérison.
- C’est complètement idiot de s’entraîner sur ce bout de papier ! s’emporta Harry à la sortie du cours.
- Je trouve que c’est un système très ingénieux, dit Hermione – bien sûr, comme l’a dit Flitwick, il n’est pas toujours fiable, ajouta-t-elle en croisant son regard.
- Tu y serais peut-être mieux arrivé avec un cobaye humain, dit Ron en éclatant de rire, mais Poudlard ne trucide pas ses élèves pour leur apprendre à se guérir : ils ont une méthode plus douce, et je dois dire que je préfère largement jeter un sort à une feuille plutôt que de m’ouvrir les veines.
Harry eut un sourire forcé.
Mais il s’effaça immédiatement quand il vit Nott, Zabini et Parkinson passer près d’eux avec un sourire mauvais. C’était déjà plus qu’il ne pouvait supporter, mais il ne fit rien. S’il avait raison – et c’était forcément le cas –, Nott lui donnerait lui-même une occasion de se venger au cours de l’année. Le tout était de le faire avant qu’il n’arrive quelque chose de grave à un autre élève…
Mais le sourire de Nott lui rappela encore une fois la recherche de Horcruxes. Il n’avait pas encore parlé à Ron, Hermione et Neville de la réaction qu’avait eue Zacharias Smith à l’évocation du nom d’Hepzibah. Il se décida enfin à le leur dire une fois arrivé dans la salle commune.
Quand il eut terminé son récit, Hermione, les sourcils froncés, demanda :
- Et il n’a rien dit d’autre ?
- Si, répondit sombrement Harry. J’ai essayé de le retenir, mais il m’a dit que si je le « harcelais » avec cette histoire, je le regretterai.
- Tu es en train de me dire qu’il t’a menacé ? dit Hermione, choquée.
- Il ne manque pas d’air, celui-là ! s’exclama Ron. Un jour il parle de t’aider, et le lendemain il joue les durs !
Même s’il était à moitié d’accord avec son meilleur ami, et partageait en partie l’indignation d’Hermione, Harry ne pouvait s’empêcher d’envisager une autre possibilité. Il hésita :
- En fait… je me demande si…
- Quoi ? questionna Neville.
- Je me demande s’il ne voulait pas plutôt dire qu’il y avait des dangers dans les affaires d’Hepzibah Smith, acheva Harry.
- Tu crois qu’il te donnait un « conseil d’ami » ? moqua Ron.
- On aurait dit qu’il avait peur, insista Harry. Quand je lui ai parlé d’un objet que je voulais retrouver, il m’a dit : « Et bien moi je te souhaite de ne jamais le retrouver », comme s’il savait de quel objet je parlais… et que cet objet était dangereux.
- Harry, si ça concerne un Horcruxe, il y a de fortes chances pour que ce soit vrai, dit Hermione sur un ton grave. Je pense que tu dois avoir raison – et je pense aussi que nous sommes sur la bonne voie. Tu devrais reparler à Smith, et te débrouiller pour qu’il te révèle son secret.
- Dommage que je n’ai pas un peu de Felix Felicis sur moi, ironisa Harry.
- Ne me dis pas que tu trouves Smith plus difficile à aborder que Slughorn ? dit Ron.
- Bien sûr que non ! assura Harry, scandalisé. Bon, dit-il en se tournant vers Hermione, je veux bien essayer de lui tirer les vers du nez, mais on doit quand même essayer de chercher autre part au cas où. Quand on aura le temps, on devra passer à la bibliothèque, et aussi demander de l’aide à Abel. On avait déjà demandé aux autres membres de l’Ordre, je crois, mais ils sont sûrement trop occupés avec leurs propres missions…
- Et les notes de Voldemort ? dit Neville, qui parlait des morceaux de parchemins qu’ils avaient découverts dans la Salle sur Demande lors de leur première visite avec l’Ordre.
- Elles ne concernent que les recherches qu’il a faites sur sa famille, répondit Harry, ça ne parle pas des Horcruxes.
Il avait eu le temps de jeter des coups d’œil plus longs sur ces notes étranges, et il n’y avait en effet rien vu de plus que des notes sur la famille Gaunt, sur Serpentard, et aussi sur une personne dont il n’avait jamais entendu parler : « Grindelwald ». Mais rien qui aurait pu concerner de près ou de loin les Horcruxes.
Ils se mirent donc d’accord.
Mais avant d’aller à la bibliothèque pour Hepzibah Smith, ils devaient s’y rendre, comme toujours, pour les devoirs. Harry s’étonnait encore que cette habitude soit restée chez lui, mais le plus étonnant, c’était que Ron en fasse autant. Même le désir de se rapprocher de sa petite amie expliquait difficilement la nouvelle capacité du rouquin à combattre sa paresse légendaire. En tout cas, il y parvint encore une fois et le quatuor passa une matinée de plus sous l’œil sévère et extrêmement désagréable de Mrs Pince.
Bonne lecture^^ :
25
Londumor (suite et fin)
Après déjeuner, Hermione partit pour son cours d’Arithmancie en compagnie d’Anthony Goldstein. Ron jeta un léger coup d’œil en direction du couple de préfets-en-chef s’éloignant de la Grande Salle mais il semblait plutôt détendu, au grand soulagement de Harry. En général, Ron était toujours un peu méfiant à l’égard d’Anthony, faisant craindre une nouvelle crise de jalousie. Mais depuis le soir où Harry s’était emporté contre lui, Ron faisait de plus en plus d’efforts – ce qui ne l’empêchait pas de se montrer parfois très puéril : Ron Weasley resterait Ron Weasley.
Harry fut soudain saisi d’un agréable sentiment de chaleur.
- Salut les garçons, dit Ginny en passant devant eux.
Elle partit dans l’escalier de marbre. Ron observa Harry quelques secondes.
- Qu’est-ce que tu attends, au juste ? dit-il avec impatience. Ce n’est pas en restant passif comme ça que tu pourras ressortir avec ma sœur.
Harry ne se fit pas prié. Tout en s’efforçant de ne pas éclater de rire à la pensée que Ron lui donnait des conseils pour approcher les filles – c’était vraiment le monde à l’envers –, il dévala les escaliers et rattrapa Ginny au premier étage.
Ils passèrent ce qui était aux yeux de Harry la plus belle après-midi de sa vie. Il se sentait à nouveau comme à l’époque bénie où il sortait avec Ginny – à une différence près qu’il ne pouvait pas l’embrasser. Contrairement à la veille, ils eurent le temps de faire autre chose que leurs devoirs à la bibliothèque. Ils entamèrent également une longue et nonchalante balade dans le château, qui se prolongea dans le parc. Harry évita soigneusement la Salle sur Demande.
Ils se rendirent ensemble à l’entraînement de Quidditch.
Pendant que Ginny attendait le reste de l’équipe dans les vestiaires, le Capitaine entra sur le terrain pour observer les conditions de vol. Le ciel n’était pas trop sombre, et il n’y avait heureusement pas de brume, ce soir-là. Mais un autre facteur était à prendre en compte.
Car Harry fut accueilli par six élèves, debout au milieu du stade.
- Qu’est-ce que tu fiches ici, Nott ? lança Harry avec colère.
Il avait affaire aux mêmes personnes qu’il souhaitait éviter en contournant la Salle…
- Je voulais seulement assister à l’entraînement des Gryffondor, répliqua Théodore Nott d’une voix narquoise.
- Dans ce cas tu peux tout de suite partir, dit Harry le plus froidement et fermement possible.
- On a le droit d’être là, dit Nott.
- Pas ce soir, dit Harry en sortant sa baguette magique.
Il la pointa ostensiblement sur Nott. Crabbe, Goyle, et Millicent Bulstrode jouèrent de leur biceps, et Zabini plongea sa main dans la poche qui devait contenir sa propre baguette mais le chef de la bande les arrêta d’un geste.
- Ce n’est pas grave, dit-il avec un sourire goguenard. Pas besoin de regarder comment un attrapeur apprend à se casser la main sur un Vif d’Or.
Les six Serpentard éclatèrent de rire.
- Je voulais seulement te prévenir, reprit Nott d’un ton menaçant. Ne demande plus à tes larbins de Sang-de-Bourbe ou de traîtres à leur sang de me surveiller. Si tu te mêles encore de mes affaires, il risquerait d’arriver quelque chose à nos chers Préfets-en-Chef. Et tu devrais aussi faire attention à la sécurité de ta petite amie – Oh ! excuse-moi, de ton ex-petite amie…
Les Serpentard rirent de plus belle.
Furieux, Harry s’avança vers eux, prêt à exploser.
- C’est à moi de te prévenir, Nott, menaça-t-il à son tour d’une voix tremblante de colère. Crois-moi, c’est toi qui dois avoir peur, pas moi. Je n’ai pas oublié ce que tu as fait, et tu vas le payer cher, espèce d’ordure ! Et si tu touches encore à un seul cheveu de Ginny, où à quiconque de mes amis – où même à n’importe quel élève de cette école –, tu auras affaire à moi, et tu le regretteras amèrement ! ECCIO !!
Théodore Nott fut littéralement projeté dans les airs avant de s’écraser brutalement sur le sol herbeux quelques mètres plus loin. Quant aux cinq autres, l’onde de choc du sortilège d’Expulsion les étala sur le sol.
- Qu’est-ce qui se passe, ici ?
Les autres joueurs de l’équipe venaient d’entrer sur le terrain, sans doute attirés par les cris de Harry. Dean et Ron s’avancèrent aux côtés de leur Capitaine.
- Qu’est-ce qu’ils font là, eux ? demanda Ron sur un ton méprisant tandis que les Serpentard se relevaient péniblement.
- On se reverra, Potter ! déclara Nott avant de sortir du stade avec ses amis, la lèvre en sang.
- Ce n’est rien, assura Harry en se retournant vers le reste de l’équipe, c’est réglé.
Au cours de la semaine, Harry conseilla à ses amis de faire attention à eux, sans plus de précision. Ce fut avec une grande difficulté qu’il s’efforça de passer le moins de temps possible en compagnie de Ginny. Il lui adressait toujours des sourires rayonnants et parfaitement sincères quand il la croisait, et lui déposait un baiser sur la joue en guise de bonjour le matin – seulement dans la salle commune de Gryffondor, et jamais dans la Grande salle –, mais il ne voulait pas que cela soit tout de suite trop sérieux entre eux. Il sentait que s’il se montrait dès maintenant avec Ginny, elle serait en danger. Il préférait que les choses aillent progressivement.
Mais Ginny, elle, ne semblait pas du tout vouloir éviter Harry, ce qui rendait les choses d’autant plus difficiles. Bien au contraire, elle proposa plusieurs fois à Harry de faire leurs devoirs ensemble, mais ce dernier refusa, prétextant toujours qu’il avait déjà prévu de les faire avec ses amis. Pourtant, ceux-ci étaient tout disposés à laisser Harry et Ginny en paix.
Ron ne comprenait pas pourquoi ils ne se rapprochaient pas plus.
- Tu devrais y aller franchement, si tu veux sortir avec elle, conseilla-t-il vivement pendant le petit déjeuner, le samedi matin. En plus, elle a l’air tout à fait d’accord.
- Arrête de l’ennuyer avec ça, dit Hermione, mécontente, qui regardait malgré tout Harry avec inquiétude. On dirait que tu veux à tout prix caser ta sœur avec quelqu’un que tu connais.
Ron voulut répliquer mais il changea d’avis. Il venait lui aussi de remarquer la mine maussade de son meilleur ami.
Quand ils eurent engloutis leurs œufs au bacon, Harry, Ron, Hermione et Neville sortirent de la Grande Salle puis du Hall d’Entrée et s’arrêtèrent devant le portail de Poudlard.
- Ca alors… dit Neville, impressionné. Regardez !
Minerva McGonagall les attendait devant une immense calèche noire à laquelle était attelée une demi-douzaine de Sombrals, sortes de chevaux noirs et squelettiques pourvus d’ailes semblables à celles de chauve-souris. Sur la porte de la calèche étaient gravées les armoiries de Poudlard : le lion d’or sur un fond rouge de Gryffondor, le blaireau noir sur un fond jaune de Poufsouffle, l’aigle de bronze sur fond bleu de Serdaigle et enfin le serpent d’argent sur fond vert de Serpentard.
- Bonjour, Harry, dit la directrice. Bonjour, Ronald, Hermione, Neville. Le reste de l’Ordre du Phénix est déjà à l’intérieur, nous n’attendons plus que vous.
Ils montèrent tous les cinq dans la délégation de Poudlard. Harry, qui s’était toujours demandé à quoi pouvait bien ressembler un carrosse géant comme celui de Beauxbâtons, découvrit une magnifique salle – petite pour une salle mais énorme pour un intérieur de calèche – au sol couvert d’une moquette noire et remplie de fauteuils de velours rouge à l’aspect confortable, un peu comme dans la salle commune de Gryffondor. Mais le plus incroyable dans cette salle, c’était le plafond. Tout comme dans la Grande Salle, on aurait dit que la calèche était à ciel ouvert. Le ciel gris reproduit par le toit magique était la copie conforme de ce qu’ils avaient pu voir dehors.
- Bonjour, mon chéri, dit Mrs Weasley se levant de son fauteuil quand ils entrèrent.
Elle serra son fils dans ses bras, ainsi que Harry, Hermione et Neville.
- Comment va Ginny ? demanda-t-elle, inquiète.
- Très bien, Maman, la rassura Ron.
Ils serrèrent la main de Mr Weasley et des autres membres de l’Ordre. Harry se désola en voyant Tonks. Elle paraissait moins jeune que jamais, avec ses cheveux couleur souris et sa mine d’enterrement – mais après tout, pensa-t-il, c’était de rigueur en la circonstance. Elle rappelait d’autant plus la mort de Lupin que, comme lui, elle avait l’air de commencer à vieillir trop tôt.
Le quatuor et la présidente de l’Ordre s’installèrent dans les fauteuils. Immédiatement, Harry sentit une violente secousse qui ne dura qu’une fraction de seconde : les Sombrals avaient décollés, entraînant la délégation avec eux. Ils s’envolaient pour Londumor.
Le voyage dura près d’une heure. Au bout de quarante-cinq minutes, ils quittèrent la Grande Bretagne et filèrent vers l’Océan Glacial Arctique. Encore dix minutes et ils aperçurent une île. Elle était entourée d’une gigantesque muraille de pierre.
Les Sombrals les déposèrent au pied de l’édifice, devant un grand portail noir en acier. Harry eut alors une immense surprise quand il aperçut à quelques mètres d’eux un homme barbu, vêtu d’un manteau en peau de taupe, qui devait mesurer au moins trois mètres quarante. Ils sortirent de la calèche et Harry eut la confirmation de ce qu’il pensait. Il ressentit alors une joie telle qu’il n’en avait pas connue depuis longtemps.
- Hagrid ! s’exclama-t-il.
Il se précipita vers le demi-géant. Ce dernier fit mine de vouloir étreindre Harry, mais un vieil homme à l’allure sévère s’interposa.
- Pas de contact physique avec le prisonnier, dit-il de sa voix grave et morne.
Harry s’arrêta. Ron, Hermione et Neville le rejoignirent.
- Bonjour, vous quatre, dit Hagrid en s’efforçant de sourire, ça me fait plaisir de vous revoir.
- A nous aussi, Hagrid, assura Hermione avec un regard inquiet, ça nous fait très plaisir de vous revoir ! Vous nous manquez terriblement à Poudlard.
- Bah ! Je suis certain que Wilhelmina est un excellent professeur et garde-chasse.
- Vous avez parfaitement raison, mais à nos yeux, vous êtes bien plus qu’un professeur ou un garde-chasse, Hagrid, dit McGonagall, qui s’était avancée.
- Comment avez-vous fait pour venir ici ? s’intrigua Ron.
- Minerva a réussi à m’obtenir une autorisation spéciale du ministre de la magie pour que je puisse assister à l’enterrement de Maugrey, répondit Hagrid avec un sourire bienveillant pour la directrice. Pauvre Alastor… Les meilleurs n’arrêtent pas de nous quitter, soupira-t-il.
- Vous êtes bien traités, à Azkaban, Hagrid ? demanda Harry en jetant un regard féroce au gardien qui le surveillait.
- Oui, ça peut aller, répondit Hagrid. Je suis nourri convenablement. Certes, c’est un peu sombre…
- Ce n’est pas pour rien que vous êtes en prison, lança méchamment le vieux gardien.
- Et ce n’est pas pour rien qu’il en sortira, répliqua froidement Neville.
L’homme antipathique eut un rire glacial.
- … mais sans les Détraqueurs, c’est comme si j’étais au paradis, comparé à la dernière fois, acheva Hagrid, mal à l’aise.
Il frissonna. Harry fut vaguement surpris. Il avait presque oublié que Hagrid avait déjà dû passer plusieurs mois à Azkaban près de cinq ans auparavant, cette fois encore pour sauver les apparences au ministère.
Une vieille sorcière fit entrer l’Ordre du Phénix et le gardien d’Azkaban, qui surveillait toujours son prisonnier avec des yeux de chacal. Ils pénétrèrent dans une salle sombre et froide, éclairée par des torches bleues qui semblaient glacer l’air plutôt que de le réchauffer. Il y avait déjà une foule de mages et de sorcières, réunis en petits groupes absorbés par leur conversation. Tandis que les autres se mêlaient à la foule pour retrouver des connaissances, Harry, Ron, Hermione, Neville, Hagrid et le gardien attendirent en silence. Environ une demi-heure plus tard, la délégation du ministère de la magie arriva à son tour, constituée d’Aurors et de hauts responsables, dont Rufus Scrimgeour lui-même. Ce dernier repéra immédiatement Harry qui lui lança un regard noir.
Après quelques instants, le ministre s’éclaircit la gorge, et le bruit de la conversation, qui s’était déjà atténué, s’estompa totalement.
- Mes chers amis, si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour rendre hommage à un homme, un très grand sorcier : Alastor Maugrey, déclara Scrimgeour. Je vous demande de rejoindre le cimetière où la cérémonie des funérailles va bientôt commencer.
La foule se regroupa en file indienne et la vieille sorcière qui leur avait ouvert alla déverrouiller une double porte, qui donnait sur l’intérieur de Londumor. Ils se retrouvèrent alors à l’air libre, mais les nuages masquaient encore le soleil, et la brume avait réapparu, plus dense que jamais. Ils marchèrent le long d’une allée. De part et d’autre, des centaines de rangées de pierres tombales de toutes les sortes s’alignaient à perte de vue, chacune gravée du nom de sorciers morts parfois depuis des siècles. L’endroit était vraiment sinistre. Harry avait l’impression de respirer la mort elle-même. Il ressentait une étrange mélancolie, comme s’il n’avait plus envie de rien, comme s’il n’y avait plus de joie en ce monde… Et il voyait la même expression sur les visages qu’il apercevait.
Les dizaines de personnes qui étaient venues assister à l’enterrement stoppèrent soudain la marche. Ils étaient apparemment arrivés au centre de l’île, devant une rangée d’honneur, réservée à ceux qui avaient combattu ou avaient aidé à combattre les forces du Mal. Sur une table, était déposé le cercueil d’Alastor Maugrey.
Soudain, une centaine de chaises apparut, et tout le monde s’assit, tout le monde sauf une dizaine d’hommes et de femmes à la mine sombre et au teint pâle, qui devait travailler au cimetière, et le ministre de la magie, qui se plaça sur une estrade, à gauche du corps de Maugrey, en face de tous ceux qui souhaitaient rendre hommage à l’ex-Auror.
Cette fois-ci, Rufus Scrimgeour fit son véritable discours, un long et ennuyeux rappel de toutes les qualités de combattant et d’enquêteur de Maugrey Fol Œil, et de son fabuleux parcours en tant qu’Auror, ainsi que la fougue exemplaire qu’il avait manifestée pour lutter contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Il raconta également comment le célèbre Auror l’avait accueilli à son arrivée au ministère, en citant quelques anecdotes avec un léger sourire faussement ému. D’autres mages et sorcières se levèrent et parlèrent à leur tour, et Harry faillit s’endormir – d’ailleurs, certaines personnes s’étaient endormies pour de bon.
Ils s’éveillèrent toutefois quand vint le moment de la mise en terre. Les croquemorts-sorciers levèrent leur baguette et murmurèrent « Locomotor Barda ». Le cercueil de bois s’éleva alors lentement dans les airs et se posa délicatement au fond d’un trou qui avait été préalablement creusé. Tout le monde se leva et chacun leur tour, les membres du cortège funéraire prirent une poignée de terre qu’ils jetèrent dans le trou, sur le cercueil.
Lorsqu’il eut lâché sa propre poignée de terre, Harry, qui avait toujours cet étrange vide d’émotion, fut soudain en alerte. Il venait de sentir de légers picotements le long de sa cicatrice, mais ils avaient cessé aussitôt. Que cela signifiait-il ?
Les funérailles touchaient à leur fin. Scrimgeour reprit la parole :
- Chers amis, je vous propose de rejoindre l’antichambre de Londumor pour…
Il s’interrompit. Un bruit d’air déplacé avait attiré l’attention de tout le monde, comme si un gigantesque oiseau se déplaçait dans le ciel. En plus de cela, le froid s’était fortement accentué…
Harry, comme tous les autres, leva la tête, et ce qu’il vit fit tomber son cœur tout au fond de sa poitrine. Dans le ciel, une masse noire était passée au-dessus de la muraille de pierre : une armée de Détraqueurs descendait vers eux. Immédiatement, des sorciers du ministère sortirent leurs baguettes magiques. Certains poussèrent des cris de terreur et s’enfuirent à toutes jambes. D’autres, comme tous les membres de l’Ordre du Phénix, dégainèrent à leur tour leurs baguettes.
- Rejoignez l’antichambre ! hurla Scrimgeour, paniqué.
Il voulut rester pour se battre aux côtés des Aurors, mais ceux-ci le convainquirent avec beaucoup de difficultés de se mettre en sécurité. D’autres sorciers du ministère voulurent emmener Harry, Ron, Hermione et Neville, mais ils refusèrent tout net. Ils faisaient partie de l’Ordre du Phénix ; ils étaient prêts à se battre.
Comme une goutte d’eau, la masse des Détraqueurs, une fois parvenue à leur niveau, s’étira au-dessus de la surface de Londumor. Les créatures fondaient sur tout ce qui bougeait. Ceux qui tentaient de s’enfuir poussaient des cris désespérés avant de tomber à terre, complètement impuissants.
C’était la panique totale, les sorciers du ministère, sensés protéger la foule, tombaient eux aussi. Les Aurors tenaient un peu plus longtemps, produisant de minces filets argentés, mais on voyait sur leurs visages disparaître toute trace de combativité.
- Spero Patronum ! hurla Harry, tandis que trois Détraqueurs l’encerclaient. SPERO PATRONUM !! !
Mais rien ne se produisit. Il scanda de toutes ses forces la formule du sortilège du Patronus mais rien n’apparaissait, pas même un petit filet d’argent.
Il ne parvenait pas à penser à quelque chose d’heureux, rien ne lui venait à l’esprit. A l’instant même où il avait mis les pieds dans ce cimetière, il en avait été incapable…
Un des Détraqueurs lui saisit les deux bras, et se rapprocha. C’était pire que tout, il sentait de la glace se répandre dans tout son corps…
Il tenta de toutes ses forces de penser à quelque chose d’heureux, mais c’était le vide total… Il regardait partout autour de lui, et ne vit que la désolation, plus aucune joie, le monde entier avait sombré dans la mort…
Il entraperçut Neville… puis Ron et Hermione, côte à côte… Ils sombraient eux aussi… Non, il ne pouvait pas les laisser tous perdre leur âme, pas ces dizaines d’innocents d’un coup, pas Ron et Hermione… Pas les Weasley… Et Ginny…
Il eut la vision de son visage, de ses cheveux flamboyants, et le Détraqueur n’était plus qu’à un centimètre… Sa vigueur, sa vivacité, son caractère bien trempé… Il y avait encore de belles choses en ce monde, en dehors de ces murs, il ne devait pas les oublier… Toutes les fois où il avait pu s’amuser avec ses amis, rire avec Fred et George, passer du temps avec Ginny…
Il sentait une force nouvelle, une merveilleuse chaleur se répandre en lui, en repensant aux derniers moment qu’ils avaient passés ensemble, mardi dernier… mais aussi lundi, avant la botanique, et samedi, à l’infirmerie… Il devait se battre ! Il n’avait pas le droit de laisser tous ces gens mourir, d’ailleurs, il n’avait pas le droit de mourir lui-même, il avait encore trop de chose à faire.
Retrouvant toute son énergie, Harry donna un coup de genou dans le ventre de la créature, et se dégagea. Brandissant sa baguette magique vers le ciel, le cerveau rempli des souvenirs de tous les moments heureux passés avec ses amis – avec Ginny –, il s’ecria à pleins poumons :
- SPERO PATRONUM !! !
Ce ne fut pas un simple filet de vapeur qui apparut alors, ni un cerf – ni même sept cerfs –, mais un vol constitué de plusieurs centaines de chauves-souris étincelantes. Dans une totale incompréhension, mais avec une détermination à toute épreuve, Harry ordonna aux Patronus de monter, puis leur fit signe de redescendre, et tout comme les Détraqueurs, la nuée argentée s’étala sur la surface du cimetière et les anciens gardiens d’Azkaban, impuissants à leur tour, s’envolèrent et quittèrent l’île.
Harry ressentit alors une joie intense. Il les avait sauvés…
Mais il ne comprenait pas… Son Patronus n’était pas sensé prendre l’apparence d’un chauve-souris… et il n’était certainement en le pouvoir d’aucun sorcier en ce monde de produire un centuple sortilège, encore moins un Patronus…
Soudain, une voix parla dans sa tête.
« Il existe une pièce, au Département des mystères, qui reste toujours verrouillée. Elle contient une force à la fois plus merveilleuse et plus terrible que la mort, que l’intelligence humaine, que les forces de la nature. Peut-être est-ce aussi le plus mystérieux des nombreux sujets d’étude qui se trouvent là-bas… »
Il se rappelait les paroles de Dumbledore, plus d’un an auparavant…
« … En définitive, il n’était pas très important que tu ne saches pas fermer ton esprit. C’est ton cœur qui t’a sauvé. »
Son cœur… Ginny… Elle savait jeter de très puissants sortilèges de Chauve-Furie…
Oui, c’était cela. Ce n’était pas un centuple Patronus-chauve-souris qu’il avait créé, mais un unique Patronus-Chauve-Furie, à l’image de Ginny…
Il vit des gens bouger autour de lui. Ils avaient l’air sains et sauf.
MAGINFIQUE suite! J´était vraiment plongé dans l´histoire. Lâche pas!
A quand la fin?
darkdark
cartigny Pas avant les prochaines vacances d´été . Mais je réussirai à finir avant la sortie du Tome 7 .
mon stock de papier va prendre un enorme cout^^