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Sujet : Harry Potter et la Guerre des Sages

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jimpoter jimpoter
MP
Niveau 10
26 février 2007 à 22:57:05

Bonne lecture :ange:

28
Une affaire de cœur

On aurait dit que les liens d’amitié qui soudaient Harry, Ron et Hermione s’étaient rompus. Non, pensa Harry, en fait, leur amitié qui avait duré pendant près de sept ans s’était bel et bien éteinte. Ron n’avait plus le moindre geste, la moindre réaction, parole, ou attitude amicale à l’égard de qui que ce soit. Ils ne s’étaient pas réellement disputés – comme lors de leur quatrième année, pour une affaire de jalousie, parce que Ron ne supportait pas l’attention que Harry attirait sur lui malgré lui. Mais c’était ainsi, Ron n’était plus son meilleur ami.
Hermione n’essayait plus du tout d’adresser la parole à son petit ami, qui était bel et bien devenu son ex-petit ami. Mais c’était beaucoup plus que cela, évidemment, car il était devenu impensable pour Hermione de se trouver à moins de plusieurs kilomètres de Ron, contre qui elle devait avoir beaucoup de rancœur. Hermione ne parlait pas non plus énormément à Harry ; elle passait la majorité de son temps en compagnie de Parvati et Lavande – qui se montrait de toute évidence bien plus aimable avec Hermione depuis que Ron ne sortait plus avec elle et qui semblait même réellement compatissante vis à vis de la dureté de Ron –, les deux jeunes femmes étant semble-t-il devenues ses nouvelles meilleures amies. Harry ne comprenait pas si Hermione lui en voulait à lui aussi, mais si cela avait été le cas, cela n’aurait pas eu beaucoup de sens. Il penchait plutôt pour le besoin de la jeune femme de s’écarter du monde des hommes, et surtout de rester le plus loin possible de Ron.
Il était vrai que Harry ne laissait pas son ancien meilleur ami tout à fait seul. Ils se rendaient ensemble en cours et s’asseyaient côte à côte, mais Harry se débrouillait toujours pour avoir quelqu’un de sympathique – en général Neville, mais cela pouvait également être Dean ou Seamus – de l’autre côté de sa chaise. C’était comme si Ron et lui avaient fait semblant d’être les meilleurs amis du monde, tout en ne faisant aucun effort car leur comédie n’aurait pas été crédible.
Il ne parlait plus à Ron, et Hermione s’était éloignée de lui : cela donnait comme résultat que le meilleur ami qu’avait Harry en ce moment était Neville. Certes, Harry aimait beaucoup ce dernier, surtout depuis qu’il avait pris une part aussi importante dans le combat contre Voldemort, à ses côtés. Cependant, même s’il n’avait rien contre le fait d’avoir un ami proche de plus, il n’avait jamais envisagé qu’un jour, Neville deviendrait le seul à pouvoir recevoir le titre de « meilleur ami ». Néanmoins, même s’il devait maintenant assumer seul la charge de soutien scolaire, Harry pouvait rire et aussi vivre un peu…
Mais au bout d’une semaine, il n’en pouvait déjà plus. Non pas que cette vie fût à ce point insupportable – en dehors du fait qu’il ait perdu, ou presque, les deux meilleurs amis qu’il ait jamais eus, sa vie n’était pas si maussade que cela –, mais il ne pourrait jamais avoir un moral ni un mental suffisamment solides s’il continuait à ce rythme-là… Il ne serait jamais suffisamment fort pour vaincre Voldemort. Et puis, après tout, il restait encore une personne qui comptait pour lui, et avec qui il n’avait plus l’intention de perdre plus de temps à attendre inutilement.
Il se creusa les méninges pendant une bonne partie de la nuit, vendredi soir, pour trouver le meilleur moyen de l’aborder, et ses réflexions se poursuivirent dans son sommeil et ses rêves…
Le lendemain matin, quand il se leva, il se dit qu’il était vraiment trop compliqué, parfois. Il était déjà sorti avec Ginny une… non, deux fois. Il la connaissait, après tout, alors pourquoi se donner tout ce mal ? Pour passer du temps avec Ginny sans la brusquer, il ne connaissait qu’une seule méthode, une tactique qu’il avait déjà expérimentée plusieurs fois : les devoirs… D’ailleurs, il n’avait pas spécialement besoin de se limiter à cela, il y avait bien d’autres choses qu’ils pouvaient faire ensemble sans « sortir » au sens où certains auraient pu l’entendre… Il verrait à quel moment il pourrait lui parler, et si cela devenait trop long, il prendrait les devants.
Il entra dans la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner et vit que Ginny se trouvait avec des amis. Quand elle se leva, ces mêmes amis se levèrent également et partirent avec elle. Harry ne voulut pas l’importuner. De toutes manières, en y repensant, ils allaient forcément se voir le jour même…
Ses devoirs, il les commença un peu avec Neville avant de rejoindre seul les vestiaires du terrain de Quidditch et de réviser ses stratégies pour le match contre Serdaigle en attendant l’arrivée des autres joueurs. L’entraînement se déroula bien mieux que celui de la semaine précédente.
Ron, bien que très froid avec tout le monde, ne posait pas de problème et obéissait aux consignes de son capitaine ; on pouvait même dire qu’il donnait le meilleur de lui-même : il faisait autant d’efforts qu’il commençait à en faire en cours, un peu comme s’il envisageait la possibilité de devoir à un moment ou à un autre monter un balai de course lorsqu’ils rechercheraient les Horcruxes ou devraient attaquer Voldemort, pensa Harry avec tristesse. Ginny, même si elle ne paraissait pas tout à fait en pleine forme, montrait autant de talent pour envoyer et recevoir le Souaffle qu’à son habitude, et les autres joueurs, eux, paraissaient déterminés à ce que l’équipe de Gryffondor rattrape le retard qu’elle avait pris dans le championnat de Quidditch, si bien que Jimmy Peakes et Ritchie Coote faillirent blesser plus d’un de leurs coéquipiers.
Quand Harry décréta que l’entraînement était terminé, l’heure du déjeuner était quelques peu dépassée, et l’enthousiasme de tous avait été bien entamé. Sur le chemin du château, Harry se hâta de rattraper Ginny avant que ses amis – ou Neville – ne pointent le bout de leur nez.
– Hé, Ginny, attends-moi !
Elle se retourna et l’attendit avant de reprendre la marche au même rythme.
– Au début j’avais un peu peur, mais finalement, l’équipe promet, dit Harry d’un ton satisfait. Je crois bien qu’on peut battre Serdaigle et peut-être même remporter la coupe.
– Oui, j’espère, répondit Ginny d’un ton courtois. Et maintenant, tu peux me dire ce que tu veux ?
Pris de court, Harry se demanda s’il n’avait pas dit ou fait une bêtise. En fait, il se demandait s’il n’était pas en train d’en faire une, en ce moment même… Mais il était trop tard pour reculer.
– Je voulais simplement te demander… Ça a te dirait de faire tes devoirs avec moi ? J’aimerais bien parler avec quelqu’un d’autre que Neville, pour changer un peu.
– Tu as quelque chose contre Neville ? s’étonna Ginny, sans laisser voir si elle était mécontente ou non.
– Non, c’est juste que… j’aimerais passer un peu de temps avec toi, si ça ne te dérange pas, avoua Harry.
Il se sentait un peu audacieux, et ignorait si oui ou non il allait trop loin compte tenu de la perte et la dure vision qu’avait subies Ginny les semaines précédentes.
Mais à sa grande surprise, cette dernière lui adressa un sourire radieux.
– Avec plaisir, dit-elle. Tu manges avec moi ? On ira à la bibliothèque après, si tu veux.
– Ça me va très bien, répondit Harry en lui rendant son sourire.
Il croyait à peine à la réaction de la jeune fille. Il n’aurait jamais cru la voir avec un sourire si franc, si tôt… Mais peut-être qu’elle aussi, malgré tout ce qui arrivait, malgré la perte de son propre père et ce qui était arrivé à sa mère, avait décidé de ne pas se laisser abattre, d’aller de l’avant, et de vivre ?… Cela devait être plus compliqué que cela, pensa Harry, mais il le découvrirait sans doute plus tard.
Ils déjeunèrent ensemble, l’un en face de l’autre, et discutèrent de tout et de rien. Ils commencèrent à se plaindre ensemble de tout le travail que les professeurs donnaient en sixième et septième année, surtout Abel. Ils poursuivirent cette conversation sur le chemin de la salle commune, puis en redescendant au quatrième étage, mais ils se turent à l’approche de la bibliothèque.
Ils passèrent la moitié de l’après-midi à faire leurs devoirs. De temps à autre ils chuchotaient un peu, mais ils restèrent silencieux la plupart du temps. Il n’y avait pas la moindre tension entre eux, ils expédiaient simplement et tranquillement leur travail scolaire dans l’atmosphère paisible de la bibliothèque de Poudlard, sévèrement maintenue par Mrs Pince.
– Tu ne m’as pas embêtée, cette fois-ci, remarqua Ginny lorsqu’ils rejoignirent la salle commune, vers quatre heures de l’après-midi.
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– Tu n’as pas essayé de trop me faire rire ou de me déconcentrer de mes devoirs… Enfin tu ne m’as pas dragué, quoi, dit Ginny avec un sourire.
Harry se surprit à rougir. Il paraissait incroyable que la jeune fille parle aussi facilement de ce genre de chose en ce moment…
– J’aimerais bien qu’on se revoie de temps en temps, dit Ginny, d’une voix un tantinet moins gaie. C’était sympa de faire nos devoirs ensemble, mais on ne peut pas vraiment parler à la bibliothèque. Si tu veux passer du temps avec moi, il y a beaucoup d’autres endroits à Poudlard – le parc, par exemple. Et puis moi aussi j’aime bien être avec toi, déclara-t-elle sans détour. Et puis ça me fait du bien en ce moment d’être avec quelqu’un qui me connaît peut-être un peu mieux que Colin ou les autres…
Son sourire sembla soudain un peu triste. Harry comprit qu’il s’agissait sans aucun doute d’une allusion à ce dont ils n’avaient pas parlé de la journée.
Harry décida d’accepter la « proposition » de Ginny. Les jours suivant, ils passèrent plus de temps ensemble, que ce soit à faire un bout de chemin tous les deux dans les couloirs ou à se détendre brièvement – il faisait froid – dans le parc, ou en discutant à la sortie des entraînements de Quidditch.
Ils ne délaissaient pas leurs amis, et Ginny n’en avait d’ailleurs aucunement l’intention, même si Harry s’ennuyait un peu à cause de cela. Ce n’était pas tant le fait de n’avoir plus qu’un seul véritable ami que le fait que cet ami soit Neville, songeait Harry ; mais ce n’était pas tant le fait que ce soit Neville que la dure réalité qu’il n’avait plus celui qu’il avait considéré pendant plus de six ans comme son meilleur ami, et d’être maintenant en froid avec Hermione, d’une façon inexplicable.
En fait, Harry avait la nette impression de passer presque autant de temps avec Ginny que lorsqu’elle était sa petite amie. Certes, ils ne s’enlaçaient pas, ne s’embrassaient pas, mais une réelle complicité commençait à renaître entre eux, ainsi qu’une relation privilégiée ; c’est du moins ce que Harry espérait…
Parfois, il avait la sensation d’être observé lorsqu’il se trouvait avec Ginny, et à chaque fois qu’il se retournait, il entrapercevait le regard glacé de Ron. Harry se demandait si maintenant qu’il avait perdu toute volonté d’avoir des relations sociales, Ron verrait d’un mauvais œil que sa petite sœur ressorte avec Harry… Mais à chaque fois qu’il y pensait, il frémissait presque de colère en se disant qu’il ne laisserait pas Ron détruire tous les couples sous prétexte qu’il était malheureux. Après tout, sa petite sœur trouvait bien le courage de vivre, sourire et rire malgré la mort de son père et l’actuelle faiblesse mentale de sa mère, alors de quel droit s’y opposerait-il, lui qui avait choisi la voix de la solitude ?
Le samedi suivant, Harry s’aperçut que dans très exactement une semaine, c’est-à-dire un autre samedi – un jour sans cours –, correspondrait à la date du 14 février : la St Valentin… Eh bien évidemment, une question difficile se posait à lui : fallait-il inviter Ginny à passer a journée avec lui, « en amoureux » ? Etaient-ils – ou plutôt le seraient-ils dans sept jours – déjà prêts pour sortir de nouveau en tant que couple ?… Ginny pouvait-elle réellement aller de l’avant à ce point ?… A peine trois semaines après tout cela ?…
Le meilleur moyen d’en être sûr, c’était de le lui demander, pensa Harry, tout en sachant qu’il prenait un gros risque. Cependant, son instinct le poussait à le faire ; une sorte d’intuition qui n’était pas seulement due à son désir de ressortir avec Ginny – en tout cas il l’espérait…
Il ne trouva pourtant pas le courage de le lui demander ni lundi, ni mardi, ni les jours suivants. Ils se voyaient toujours de temps en temps, mais une sorte de gêne s’était installée, et le regard intrigué et les sourcils froncés de Ginny indiquaient qu’elle s’en était rendue compte. Elle commençait à paraître sérieusement mécontente, et se mit même à éviter Harry le vendredi. Harry décida donc de prendre son courage à deux mains et de se lancer : même si Ginny risquait de se sentir brusquée, il serait honnête et était de toutes manières prêt à accepter sans broncher tout refus de sa part.
Comme elle était déterminée à l’éviter, Harry attendit dans la salle commune que Ginny cherche à monter dans son dortoir. Aux alentours de onze heures, elle se leva enfin de son fauteuil – où elle discutait avec des amis – et sans se soucier de celles qui l’accompagnaient, Harry se posta devant elle.
– Ginny, je peux te parler en privé ? demanda-t-il d’un ton très direct.
Ginny voulut lancer un regard agacé à ses amies, mais celles-ci s’étaient déjà éloignées avec un sourire malicieux qui, au goût de Harry, ajoutait une touche de ridicule à cette situation.
– Qu’est-ce qu’il y a ? soupira Ginny. Tu vas enfin me dire ce que tu n’as pas voulu dire pendant cinq jours ?
– Oui, répondit Harry avec une franchise qui le surprit lui-même.
Ginny leva les sourcils. Il y eut un silence un peu lourd.
– Alors ? s’impatienta la jeune fille.
Harry se réveilla.
– Je me demandais si tu accepterais de passer la journée avec moi, demain, déclara-t-il. Je veux dire… pour la St Valentin. Même si on ne peut pas aller à Pré-au-Lard, nous avons tout un château qui est presque à notre disposition, alors…
– D’accord, coupa Ginny.
– Quoi ? dit Harry, surpris.
– Je veux bien être avec toi pour la St Valentin, dit Ginny. Demain, sois levé à… disons… huit heures. On déjeunera et on « improvisera » à partir de là.
Elle eut un timide sourire, un sourire bien moins large ou facile que celui qu’elle avait eu lorsque Harry lui avait proposé de faire leurs devoirs ensemble. Puis elle rejoignit son dortoir avec ses amies que Harry vit chuchoter avant que la porte ne se referme. Il monta dans son propre dortoir avec une étrange sensation au niveau de l’estomac.
Les autres garçons se trouvaient toujours dans la salle commune. Tandis qu’il se déshabillait et enfilait son pyjama, il entendit la porte de la pièce claquer derrière son dos. Il se retourna et fit face à Ron.
– Qu’est-ce que tu fabriques avec ma sœur ?
Au grand soulagement de Harry, son ton et son visage n’avaient rien d’agressif. On aurait plutôt dit que Ron éprouvait de la curiosité – mais une curiosité dépourvue du moindre enthousiasme ; une curiosité « froide »…
– Je passe la journée avec elle demain – pour la St Valentin. Ça te dérange, le rabat-joie de service ? demanda Harry sur un ton de défi.
Il n’avait tout de même pas l’intention de laisser la nouvelle personnalité de Ron s’immiscer dans sa vie privée, ni dans celle de sa petite sœur.
Ron soupira et hocha la tête d’un air méprisant.
– C’est pas vrai…, marmonna-t-il. Tu perds toujours ton temps avec ce genre de stupidité alors que tu aurais bien mieux à faire…
– Moi et ta sœur, on a décidé de vivre, c’est tout ! répliqua Harry, piqué au vif. Tu as choisi de renoncer au bonheur : très bien ; tant pis pour toi. Mais ta sœur, elle, a décidé de continuer à essayer d’avoir une vie heureuse, même si c’est très difficile. Et toi, son grand frère, tu n’as pas intérêt à t’y opposer, parce que je ne te laisserai pas faire, déclara Harry d’un ton soudain violent.

darkdark darkdark
MP
Niveau 9
27 février 2007 à 02:03:34

Je le savais! Je le savais! Le pourvoir que Harry possède pour vaincre Voldy, c´est l´amour ! Combien de fois Albus Dumbledore lui as dit ?

Sinon, très belle suite, comme a ton habitude, j´avais bien hate qu´Harry et Ginny ressorte ensemble.

Je me disait juste une chose, Voldy a encore accomplie se qu´il voulait, enlever tout sentiment de bonheur et tout, avec Ron...

Cloe_Angel Cloe_Angel
MP
Niveau 9
27 février 2007 à 19:34:19

maginfik suite ! vraiment bravo a toi !

jimpoter jimpoter
MP
Niveau 10
28 février 2007 à 15:16:33

Merci :ange: .

Darkdark :d) On verra ce que Voldemort aura réussi ou non, au final :ok: .

jimpoter jimpoter
MP
Niveau 10
02 mars 2007 à 11:40:06

Bonne lecture :ange: :

28
Une affaire de coeur (suite et fin du chap)

Pendant près d’une seconde, il crut que rien ne s’était passé, jusqu’à ce qu’une faible lumière, blanche, n’éclaire le bout de sa baguette magique. Il se contenta de continuer à penser à la même chose… ou plutôt de ressentir et d’éprouver les mêmes sentiments. La lumière s’intensifia progressivement, jusqu’à former une grosse bille blanche, de quelques centimètres de diamètre, à la fois très lumineuse et non éblouissante. Elle dégageait plutôt une sorte de douce chaleur.
Il avait trouvé la solution… une solution si évidente, pourtant… D’un autre côté, s’il l’avait trouvée avant aujourd’hui, il aurait eu beaucoup de mal à la mettre en pratique, il le savait. Abel lui avait demandé d’être sincère, d’utiliser les sentiments, les émotions qui rendraient Harry le plus fort… Il n’avait pas songé que le bonheur était synonyme de force.
Depuis le début, il avait cherché à faire ressurgir dans sa mémoire les pires moments de sa vie, alors que c’était précisément l’inverse qu’il fallait faire… Toutes les fois où il s’était retrouvé face à Voldemort, il avait été faible. Toutes les fois où il avait laissé la colère l’envahir inutilement, il s’était fait battre à plate couture par Rogue. Et pourtant, quand il n’avait plus pensé qu’à protéger ses amis, à les sauver de la mort, à leur permettre de vivre encore, il avait réussi à renvoyer un sortilège Impardonnable, même si la forte probabilité que Rogue l’ait imprudemment sous-estimé devait également y être pour quelque chose. Il avait toujours été plus fort avec ce genre de motivation qu’avec son simple désir de vengeance, qui ne pouvait permettre à personne de vivre plus longtemps, comme lorsqu’il avait poursuivi Bellatrix Lestrange alors qu’il savait pertinemment que cela ne ramènerait jamais Sirius…
Plus encore que lorsqu’il voulait protéger ses amis, c’est lorsqu’il pensait à quelque chose d’agréable, qui le rendait heureux, qu’il parvenait à jeter un sortilège de très haut niveau comme le Patronus à consistance corporelle, un Patronus suffisamment puissant pour repousser près d’un millier de Détraqueurs d’un cimetière… Il était plus fort lorsqu’il pensait à sauver ses amis tout en se rappelant ce qui faisait qu’il les aimait tant : les moments de la vie, simples mais heureux, passés avec eux. Le summum était bien entendu les moments passés avec Ginny… Cette force venait de se réveiller à l’instant.
Il en avait mis, du temps, pour comprendre que le meilleur moyen de se connaître lui-même, c’était de savoir ce qu’il appréciait le plus dans la vie, plus que d’être conscient de ce qu’il haïssait… Lorsqu’il se sentait le plus vivre : c’était dans ces moments-ci qu’il pouvait le plus facilement réussir ce qu’il voulait entreprendre. Et lorsqu’il se sentait le plus vivre, c’est quand il se sentait envahi par une joie de vivre avant tout provoquée par… l’amitié et… l’amour.
Il comprit alors ce qu’avait voulu lui dire Dumbledore depuis si longtemps…
« La réponse se trouve en toi », avait-il également dit dans sa lettre. C’était si simple… et si compliqué à la fois, pensa Harry avec émotion.
– Pas étonnant que l’amour soit le sujet d’étude le plus mystérieux du département des Mystères…, murmura-t-il.
« … une force plus merveilleuse et plus terrible que la mort… »… Oui, il comprenait parfaitement, à présent.
Soudain, la porte s’ouvrit et Harry se retourna pour faire face au visage surpris d’Abelforth – qui sembla plus que perplexe lorsque Harry tourna sa baguette magique dans sa direction.
– J’ai réussi ! annonça alors le jeune homme, surexcité. Regardez ça, professeur – Abel –, j’ai réussi !
Abel referma la porte et observa Harry, ainsi que la lumière de sa baguette, d’un air ébahi.
– Alors ça…, balbutia-t-il. C’est une… C’est une sacrée bonne surprise ! s’exclama-t-il, tandis que son visage s’étirait dans un grand sourire. Cette lumière, c’est bien ce que je crois ?…
– C’est le sortilège Inertio ! dit Harry avec un enthousiasme qu’il n’avait pas ressenti depuis bien longtemps. J’ai enfin trouvé le moyen de le jeter ! En fait, votre frère m’avait déjà donné la solution.
– Je vois…, marmonna Abel. C’est la St Valentin, aujourd’hui, n’est-ce pas ? Sacré Albus… même après sa mort, il n’aura jamais cessé de m’étonner, déclara-t-il avec une expression émue.
Il y eut un long silence, mais l’humeur était au beau fixe.
– Eh bien, Harry, vous n’avez plus rien à apprendre en matière de puissance magique, annonça Abel, l’air positivement impressionné. Si la prophétie disait vrai, pour un sortilège dont vous maîtriseriez parfaitement l’usage, vous êtes au moins l’égal de Voldemort, à mon humble avis.
– Son égal ? murmura Harry, stupéfait. Mais… enfin, j’ai su le faire jaillir mais, je ne sais pas l’utiliser, dit-il. Et puis je ne connais pas énormément de sortilèges de défense alors que lui doit en connaître en rayon en magie noire – et je suis certain que je ne serai jamais doué pour ce type de sortilège.
Il pensait en particulier à l’unique sortilège Impardonnable qu’il avait jeté dans sa vie : un Doloris qui n’avait produit que très peu d’effet sur Bellatrix Lestrange, la meurtrière de Sirius.
– Je suis désolé, mais je vous ai déjà enseigné l’intégralité de mon maigre répertoire en matière de sortilèges de duel, pour ce qui est de ceux qui ne risquent pas de vous… corrompre. Et Dieu sait que ce n’est pas le moment de vous corrompre alors que vous venez tout juste de jeter le sortilège Inertio. Vous devez à tout prix garder la même nature, Harry, parce que c’est celle qui fait de vous l’adversaire le plus idéalement placé contre Voldemort. Je suis d’ailleurs assez satisfait que vous l’ayez maîtrisé après seulement un mois et demi, et avec une baguette qui n’est pas celle… qui vous convient le mieux, dit Abel. D’ailleurs, si ça vous intéresse toujours, je viens tout juste de terminer – avec l’aide des professeurs McGonagall et Flitwick – l’examen de votre ancienne baguette.
Sous l’œil stupéfait de Harry, le professeur Abel tira un tiroir de son bureau avant de tendre une baguette magique à Harry, celle-là même que le jeune homme avait remise un mois plus tôt au professeur McGonagall.
– La raison pour laquelle Voldemort vous a gardé puis rendu cette baguette est un mystère, mais elle n’a pourtant subi aucun dommage ni sortilège dangereux. Il semblerait, d’après le professeur Slughorn, qu’elle ait baigné dans certaines potions qui lui sont inconnues, avoua Abel ; mais il a juré sur son honneur que cela ne représentait aucun danger, alors…
Harry saisit de sa main gauche le manche de sa baguette puis la retourna et l’examina sous tous ses bords : elle était rigoureusement identique aux six ans de souvenirs magiques qu’il en avait gardé. Il tenta de jeter de nouveau le sortilège Inertio avec cette baguette, qui était sans aucun doute sa préférée. Ce fut si naturel pour lui que la bille argentée apparut sans même qu’il n’ait eu à dire ou même penser la formule. Il l’éteignit aussitôt, et rangea son précieux outil dans sa poche. Il éteignit également la lumière de son autre baguette et continua de la regarder dans sa main droite, se demandant ce qu’il allait en faire.
– Au fait, Harry, dit Abel, au sujet de la baguette que vous avez utilisée ces derniers mois : pourriez-vous me la rendre, s’il vous plaît ? J’y tiens beaucoup…
Harry eut comme l’impression que son professeur de défense contre les forces du mal avait lu dans ses pensées. Il lui tendit le bâton de bois sans protester, même si quelque chose l’intriguait.
– Pourquoi dîtes-vous que vous y tenez beaucoup ? demanda-t-il poliment.
– Ah, c’est vrai… je ne vous l’avais pas dit pour que vous ne vous en sentiez pas gêné… Voyez-vous, j’ai raconté à Neville que j’avais acheté cette baguette magique au Chemin de Traverse lorsque je la lui ai donnée pour qu’il vous la remette à Ste Mangouste, au mois de septembre. Mais j’ai menti, confessa Abel. Cette baguette, je l’avais déjà depuis plus de deux mois. C’était celle d’Albus, dont j’ai hérité après sa mort.
Harry resta bouche bée pendant un instant, avant de refermer la bouche. Il avait considéré cette baguette comme secondaire durant les cinq mois qu’elle avait servi… et c’était en réalité celle de Dumbledore lui-même ?…
– Vous voyez ? fit Abelforth, d’une voix faible. Je savais que vous auriez eu du mal à vivre avec… Au fait, pour ce qui est de l’usage de l’Inertio, ça devrait être aussi naturel que de le faire jaillir au bout de votre baguette. Le tout est de ne pas perdre le petit quelque chose qui vous a fait réussir. Ce n’est que mon avis, avoua-t-il, mais n’étant pas un « Sage », je ne peux pas vous éclairer davantage…

Harry souhaiita rejoindre Ginny au bord du lac, mais elle ne s’y trouvait déjà plus. Elle s’était réveillée beaucoup plus vite en son absence qu’en sa présence, songea Harry, amusé. Il décida donc de monter dans la salle commune où il trouva Neville : ce dernier était certainement le seul élève de septième année de tout Poudlard à ne pas se promener avec un ou une partenaire du sexe opposé. En fait si, il se trouvait avec Ginny, mais c’était uniquement parce que cette dernière avait été lâchement abandonnée par son valentin.
Celui-ci leur raconta à voix basse ce qu’il venait de faire, sans oublier de préciser toute l’histoire de l’Inertio, des Sages – avec un petit bonus sur les sources vitales du pouvoir magique – à Ginny. Celle-ci demeura impassible pendant tout le discours, cachant sans peine l’étonnement que toute personne normale aurait dû éprouver. Elle félicita toutefois Harry avec un sourire autant voire plus réjoui que celui de Neville lorsque Harry raconta la partie la plus intéressante – à savoir qu’il avait apparemment décroché le titre de Sage… Il passa un peu vite au dessus de ce qui lui avait enfin permis d’y arriver, sentant ses joues chauffer dangereusement.
Mais Ginny l’embrassa malgré tout. Après cette petite pause silencieuse, Harry et elle passèrent le reste de l’après-midi à aider Neville à faire le devoir de sortilèges sur lequel il était penché, tout en plaisantant et se moquant les uns des autres. C’était la plus belle après-midi d’hiver que Harry passait depuis longtemps.
Au fur et à mesure que le temps passait, la salle commune se remplissait des couples (ou des morceaux de couples) qui achevaient leur journée romantique. Certains avaient de grands sourires rêveurs ou fanfarons tandis que d’autres revenaient avec une mine morose – surtout des garçons – à moins que ce ne soit en larmes – surtout des filles.
A six heures, Hermione rentra à son tour par le portrait de la Grosse Dame, le sourire aux lèvres, ce qui montrait qu’elle n’avait pas dû subir de chagrin d’amour ce jour-ci. Elle vint s’asseoir à leurs côtés, leur dit bonsoir d’un ton chaleureux, et s’excusa même d’avoir laissé le « pauvre Neville » sans autre aide que Harry pendant près de trois semaines. Tandis qu’elle corrigeait les erreurs que Harry et Ginny avaient laissé passer, Harry lui demanda :
– Ça s’est bien passé, ton rendez-vous ?
– A merveille, merci, répondit Hermione d’un ton radieux. Et le tien ? questionna-t-elle avec un sourire malicieux en regardant tour à tour Ginny et Harry.
– Euh… très bien aussi, dit celui-ci.
Ses joues le brûlèrent beaucoup moins qu’il ne l’aurait cru.
– Alors ça c’est une très bonne nouvelle ! dit Hermione, ravie.
– Et il ne t’a pas tout dit…, intervint Ginny.
Gêné, Harry raconta à nouveau à voix très basse ce qui s’était passé dans le bureau d’Abelforth. Hermione semblait aux anges. On aurait dit que tout allait bien dans le meilleur des mondes, ce qui paraissait un peu exagéré, songea Harry.
– Dis-moi, Hermione… avec qui tu sors ? demanda-t-il.
– Si c’est pour le dire à Ron…
– Je n’ai pas spécialement l’intention de le lui cacher, admit Harry, mais c’est juste par curiosité que je te le demande. Je n’ai pas plus l’intention que toi de lui parler – sauf s’il se trouve qu’on se dispute…

jimpoter jimpoter
MP
Niveau 10
02 mars 2007 à 11:41:21

– D’accord, dit Hermione. Et puis après tout, s’il le savait, je ne vois pas en quoi ça devrait me déranger… Je sors avec Anthony Goldstein. Tu sais, l’autre préfet-en-chef…
Harry ressentit une pointe de surprise, avant de s’en demander la raison. Cela faisait un certain temps qu’il pensait qu’Anthony était peut-être attiré par sa « collègue ». Si celle-ci y avait toujours paru aussi insensible jusqu’à maintenant, c’était uniquement parce qu’elle sortait avec Ron…
– OK, dit Harry, sans réussir pour autant à être enthousiaste.
Heureusement, Hermione ne le remarqua pas.
Ils dînèrent tous les trois – Harry, Hermione et Neville : Ginny avait rejoint des amis en entrant dans la Grande Salle. Ron se trouvait un peu plus loin ; Harry constata qu’il ne parlait à personne.
Une dizaine de minutes plus tard, il le vit se lever de table et se diriger vers la double porte. Il se hâta de terminer sa part de tarte à la mélasse (les elfes de maison avaient cuisiné un repas plus copieux qu’à leur habitude pour la St Valentin) et se leva à son tour, mais Ron sortait déjà.
– Je vous laisse, dit Harry. Je dois faire quelque chose.
– Qu’est-ce que tu dois faire ? s’intrigua Neville.
– Tu comptes discuter avec Ron ? questionna Hermione d’une voix devenue soudainement froide.
– Non, en fait, je vais me disputer avec lui, répondit Harry.
Et il se hâta de sortir à son tour de la Grande Salle. Ron se trouvait tout en haut de l’escalier de marbre.
– Hé ! cria-t-il.
Il monta les marches quatre à quatre et s’arrêta en face de Ron, hors d’haleine.
– Qu’est-ce que tu veux ? demanda Ron.
– Comme je suis gentil, je ne veux pas que ta perte de sociabilité se fasse trop brutalement, répondit Harry d’un ton pourtant assez dur, alors je t’accompagne.
Ron eut un soupir dédaigneux. Ils reprirent une marche plus tranquille en direction du septième étage.
– Alors ? fit Ron d’un ton maintenant amusé. Tu as passé une bonne journée avec ma sœur ?
– C’est marrant que tu parles de ça, répliqua froidement Harry. Ginny et moi on ressort ensemble, annonça-t-il.
– Et qu’est-ce que ça a de « marrant » ? Personnellement, je dirais plutôt que c’est désespérant vu tout ce qu’il te reste à faire…
– Ce qui est marrant, c’est que tu parles de ma journée avec Ginny, rectifia Harry. Parce que comme tu l’as sûrement compris, je ne suis pas simplement venu te tenir compagnie : je suis venu te narguer, déclara-t-il sans détour. Te narguer en te parlant des merveilleuses journées que l’on peut passer quand on n’a pas renoncé à vivre avec les autres. Et au fait, tu te trompes : ce n’est pas désespérant du tout que je ressorte avec Ginny, c’est formidable. C’est peut-être ce qu’aurait dit le Ron que je connaissais.
– Le Ron que tu connaissais était un idiot, répliqua Ron. Un idiot qui n’avait pas les bonnes priorités dans la vie… Et avoir une petite amie est peut-être formidable pour toi, mais ce ne l’est pas pour moi, alors ne crois pas que tu vas me « narguer » avec ça. Avoir une petite amie ne sert à rien pour combattre les forces du Mal, que je sache ? Etre attaché à une personne, y penser alors qu’on devrait rester concentré sur le combat, et même avoir peur pour elle, c’est une gêne, déclara Ron d’une voix implacable. Ginny n’est qu’un poids pour toi, elle ne t’est pas utile ! Et toi, si tu ressens le besoin de sortir avec elle, alors tu n’es qu’un faible ! rugit Ron qui avait maintenant un regard effrayant.
Mais Harry, lui, ne se sentait pas le moins du monde effrayé. Il était plutôt en colère, très en colère.
Pendant un bon moment, ils restèrent face à face, au beau milieu d’un couloir désert du second étage. Puis Harry finit par murmurer :
– Je ne sais pas exactement pourquoi Voldemort tenait tant que ça à me montrer le meurtre de ton père et la torture de ta mère… mais on dirait qu’il a fait du beau travail, avec toi.
– Qu’est-ce que tu veux dire ? s’étonna Ron.
Harry explosa :
– MAIS REGARDE CE QU’IL A FAIT DE TOI ! Tu es devenu froid et dur ! On dirait que tu n’as plus qu’un cœur de pierre ! Tu as abandonné tous tes amis ; tu m’as même frappé et menacé, moi, ton meilleur ami depuis plus de six ans ! Et puis tu as rompu avec Hermione… alors que je suis certain que tu es – ou en tout cas étais – amoureux d’elle, dit Harry, en baissant d’un ton, la respiration précipitée. A quoi ça sert de vouloir éliminer Voldemort si tu deviens comme lui ?
– JE NE ME SUIS PAS COMME LUI ! tonna Ron, furieux.
Il paraissait à deux doigts de frapper Harry, mais ce dernier ne broncha pas une seule seconde.
– Voldemort est totalement dépourvu de la capacité d’aimer, dit-il calmement. Et toi aussi tu as décidé de te priver de l’amour… Alors en quoi es-tu différent de lui !? s’exclama-t-il.
Ron se rua sur lui et lui décocha un violent crochet du droit sur la tempe gauche.
– LA FERME ! s’écria-t-il. Tais-toi… Tout ce que tu dis est inutile ! L’AMOUR NE REND PAS PLUS FORT ! Ce n’est pas l’amour qui détruira Voldemort, d’accord ?
Harry tituba une seconde en arrière avant de se ressaisir.
– Tu te trompes complètement…, murmura-t-il, la voix tremblante de rage. Tu viens même tout juste de dire exactement le contraire de la vérité, affirma-t-il.
Il jeta un coup d’œil autour d’eux pour vérifier qu’ils étaient seuls.
– Tu te souviens du sortilège Inertio ? Pendant plus d’un mois j’ai essayé de me souvenir dans quel état j’étais quand je me retrouvais face à Voldemort. Et j’ai réussi après qu’il a attaqué tes parents – j’ai réussi à me souvenir de la terreur qui me paralysait et à cause de laquelle il m’a toujours si facilement battu. Par contre je n’ai pas réussi l’Inertio. Mais tu sais quoi ? demanda Harry, en haussant les sourcils. Aujourd’hui, je me suis souvenu de ce qui me plaisait le plus dans la vie. Aujourd’hui j’ai fini par prendre conscience que l’ingrédient supplémentaire qu’on trouvait dans chacun des meilleurs moments de ma vie, ceux pendant lesquels je me sentais vraiment pleinement heureux, c’était tout simplement – et désolé si je fais vieux jeu – l’amour ! Et quand je m’en suis rendu compte, j’ai enfin compris ce qui me manquait quand j’essayais de combattre Voldemort. Alors je suis allé dans le bureau d’Abel… et j’y suis arrivé. J’ai réussi à jeter le sortilège Inertio aujourd’hui même grâce à tout ce que tu as trouvé si inutile ! clama-t-il haut et fort
– Quoi ?…
Pendant une seconde, Harry vit les traits familiers de Ron, lorsqu’il était stupéfait, abasourdi, ou presque bouche bée. C’était le Ron d’autrefois, celui qui savait s’amuser et qui s’intéressait aux choses qu’il trouvait insignifiantes aujourd’hui, qui faisait actuellement face à Harry.
– Tu as réussi à l’utiliser ? demanda Ron, impressionné.
– Oui, dit Harry, qui éprouvait maintenant une véritable tristesse à voir ainsi son meilleur ami. Et c’est grâce à l’amour, ajouta-t-il avec conviction. Ça fait vraiment vieux jeu de dire ça mais… c’est comme ça. L’amour d’Hermione, tu l’as rejeté en pensant qu’il te rendrait trop faible, mais je crois bien que tu as eu tort. Tu as même tout faux. Redeviens le Ron que je connais, s’il te plaît. Le Ron qui riait pour n’importe quoi… le Ron qui avait enfin compris le truc avec les filles, ajouta-t-il avec un sourire.
– Arrête ! s’exclama Ron, comme s’il ne pouvait pas en supporter plus. Arrête de faire comme si tu savais tout… Tu es là à parler, à faire comme si… comme si tu savais mieux que moi…
Il avait l’air énervé. Cependant, à sa façon de parler, mais aussi par expérience, Harry comprit que le rouquin ne croyait pas en ses propres paroles.
– Tu…, continua Ron, tu te prends pour un sa… ?
Il s’interrompit. Plus que jamais, il ressemblait au Ron d’autrefois, même s’il était complètement déboussolé. Ils restèrent face à face pendant un temps qui sembla très long, puis Ron se retourna et se mit à courir jusqu’à ce qu’il disparaisse au tournant du couloir.
Harry ne tenta pas de le retenir. Il savait – ou du moins il pensait deviner – ce que Ron ressentait en ce moment même. Cela devait être à peu de choses près l’effroyable sensation qu’il avait lui-même dû affrontée, un an et demi plus tôt, enfermé dans le bureau de Dumbledore ; sans vouloir penser, sans vouloir admettre ou parler du fait que Sirius était mort. Sans compter que Ron, lui, avait réellement perdu un père et une mère qu’il connaissait et aimait depuis toujours.

Le lendemain, Harry ne vit pas Ron de la journée, même pas dans la Grande Salle pour les repas. C’est seulement le soir, pendant la réunion de l’Ordre, qu’il se montra enfin, tout juste à l’heure prévue. A la fin, aux alentours de minuit, il le rattrapa dans un couloir du septième étage (Hermione avait directement entraîné Neville dans la tour de Gryffondor), mais avant même qu’il n’ait eu le temps de prononcer le moindre mot ou son, Ron l’interrompit :
– Laisse-moi tranquille, s’il te plaît.
Sa voix n’avait plus rien de froid, de dur, ou de méprisant. C’était le ton d’une demande polie, mais très appuyée malgré tout. Harry n’insista pas, mais il finit par se demander s’il avait bien fait.
En effet, la semaine suivante, Ron s’enferma dans un mutisme catégorique. Une barrière infranchissable empêchait quiconque d’avoir le moindre petit échange vocal avec lui. Il pouvait réagir en prêtant de l’encre ou un livre, mais aucun mot ne sortait de sa bouche. En cours, ses résultats, qui avaient grimpé en flèches pendant trois semaines, étaient devenus tout juste passables. Et les professeurs, en particulier le professeur McGonagall, en parurent très déçus. Mais le pire – aux yeux des autres élèves –, fut que Ron n’arrêta aucun tir lors de l’entraînement de Quidditch du mardi soir. Il ne faisait pas de mouvement inutile comme en cinquième année : il allait plutôt trop lentement, au grand désespoir des autres joueurs dont la mine était plus que maussade. Le prochain match de Quidditch avait lieu dans onze jours…
Ce comportement, finalement presque pire que le précédent, inquiétait beaucoup Harry, et la seule qui se disait aussi préoccupée que lui était Ginny. En revanche, Hermione ne cherchait pas le moins du monde à montrer la moindre compassion ni attention à l’égard de son ex-petit ami, même si elle ne cherchait pas non plus à en dissuader Harry. Quant à Neville, il préférait manifestement ne pas donner son avis sur la question.
Il y avait un second entraînement de Quidditch dans la semaine, le samedi après-midi. A la fin de la séance, il demanda à voix haute de parler seul à seul avec Ron dans les vestiaires. Au vu de ses dernières performances, les autres joueurs n’eurent pas l’air surpris du tout. Mais Ginny lança un regard appuyé à son capitaine avant de quitter les vestiaires.
– Alors, qu’est-ce que tu veux me dire ? questionna Ron lorsque son dernier coéquipier fut sorti. Si c’est au sujet de ma façon de jouer, ces derniers temps…
– Ce n’est pas ça, coupa Harry, mais je veux que tu m’écoutes, ajouta-t-il fermement pour le dissuader de sortir. Ron… arrête de te renfermer sur toi-même, s’il te plaît…
– Ça ne te regarde pas.
– Oh si, ça me regarde bien plus que tu ne le crois, riposta Harry. Et si tu ne veux pas que je m’en mêle en tant qu’ami, alors très bien : je vais le faire en tant que capitaine. C’est vrai que tu as été vraiment nul aux deux derniers entraînements, mais depuis le temps, je suis bien placé pour dire que ce n’est pas une question de talent ni même de confiance en toi. C’est parce que tu as des problèmes personnels. Alors tâche de les résoudre, dit-il sur un ton professionnel. Mais si tu veux bien que je te donne un conseil, tu devrais te réconcilier avec tes amis. Je crois que tu t’entendais bien avec Harry Potter, Neville Londubat, et Hermione Granger, non ? Alors pourquoi ne leur parles-tu pas de tes problèmes ou de tes sentiments au lieu de rester tout seul dans ton coin et de laisser filer tous les progrès que tu avais faits en cours ou au Quidditch ?
Il y eut un très long silence. Harry finit par s’exaspérer :
– Dis quelque chose !
– Hermione ne voudra jamais me pardonner…
Harry fut un peu dérouté par ce changement de ton.
– Qu’est-ce que tu dis ? demanda-t-il plus calmement.
– Je veux bien redevenir ton ami et celui de Neville, si vous le voulez encore, déclara sombrement Ron. Mais Hermione, elle, ne me pardonnera jamais. Elle ne voudra pas me revoir ou me reparler, et je ne vais pas lui demander de ressortir avec moi maintenant. Je n’en ai pas le droit…
Harry eut du mal à croire que Ron parle à nouveau comme quelqu’un qui puisse s’intéresser aux autres. Mais ce qui le surprenait surtout, c’était que son meilleur ami – parce qu’il semblait bien que son meilleur ami lui faisait face de nouveau – admette enfin ses torts vis-à-vis de sa rupture avec Hermione. Et les déductions de Ron étaient malheureusement justes : Hermione refuserait tout net de lui reparler pour l’instant – quant à reformer un couple, il ne valait mieux pas y penser.
L’amitié qui unissait encore Harry, Ron et Hermione, quelques semaines plus tôt, se trouvait donc toujours dans une impasse, conclut tristement Harry.

Cloe_Angel Cloe_Angel
MP
Niveau 9
02 mars 2007 à 14:28:32

Toujours aussi bien ! Mais j´ai hate d´enfin connaitre l´usage "pratique" de l´inertio

lexaeus lexaeus
MP
Niveau 7
02 mars 2007 à 15:58:12

tjr très bien com d´hab :ok: , mais une question cependant: si il faut ressentir de l´amour pour pratiquer le sort Inertio, comment a fait Voldy?

jimpoter jimpoter
MP
Niveau 10
02 mars 2007 à 18:27:07

:merci: à vous deux.

Lexaeus :d) C´est l´amour pour Harry, parce que c´est son pouvoir à lui :ok: . Voldemort, lui, a son propre pouvoir.
Mais "pouvoir" n´est qu´une façon de parler. Chez Harry, l´amour est ce qui fait sa force, parce que c´est une caractéristique qu´il n´a jamais perdue malgré tout ce qui lui est arrivé, mais ce n´est pas ce qui fait la force de Voldemort, donc ce n´est pas non plus ce qui fait l´Inertio de Voldemort :ok: .
Bien sûr, c´est comme ça que moi je m´imagine les choses dans ma fic, mais je ne sais pas comment JK Rowling a pensé les choses :ange: .

Piranha020989 Piranha020989
MP
Niveau 2
03 mars 2007 à 03:33:19

Jim ta fic est juste folle jen revien pas. Le seul probleme c est que je vient de finir de la lire et donc jaurait pus rien a faire pendant mes longue pose de 2 a 3 heures au cegep. Un seul mot pour dicrire ta fic se: WOW

Piranha020989 Piranha020989
MP
Niveau 2
03 mars 2007 à 03:35:04

JAI OUBLIER DE DIRE LA SUITE C EST POUR QUAND !! !

vegetabill vegetabill
MP
Niveau 7
04 mars 2007 à 20:24:37

je viens de revenir de 2 semaines de vacances sans internet, j´étais impatient de voir la suite de ta fic et comme d´habitude tu ne pas deçu bravo!
a quand la suite?

Piranha020989 Piranha020989
MP
Niveau 2
07 mars 2007 à 22:56:14

c est pour quand la suite sans vouloirt etre méchand sé long mais c est surtout parce que jai hate de voir la suite

vegetabill vegetabill
MP
Niveau 7
10 mars 2007 à 11:59:02

bon elle vient cette fic!!!!!
non sérieusement dépêche toi s´il te plait.

jimpoter jimpoter
MP
Niveau 10
10 mars 2007 à 15:13:17

:merci: beaucoup pour vos coms :-))) . J´aimerais quand même vous demander de ne pas me dire de me dépêcher de la façon dont tu l´as fait, Vegetabill, parce qu´il me faut le temps que je prends pour écrire les suites tout en faisant les autres choses que j´ai à faire dans ma vie. Je dis ça comme ça mais je pense pas que tu disais ça avec un mauvais esprit (j´ai connu ça sur la fic de Tati).
En tout cas, bonne lecture :ange: :

29
Une demeure aux
multiples facettes

Ron était redevenu l’ami de Harry, ainsi que celui de Neville. Il n’était pas redevenu le garçon gai d’autrefois, prêt à rire ou à faire la moue pour peu de choses, mais il lui arrivait de sourire avec une fréquence appréciable et il reprenait petit à petit son ancien goût à la vie. Il recommençait également à parler aux autres : moins qu’avant, mais cela s’améliorait aussi. En sommes, il avait un comportement compréhensible, voire remarquable pour quelqu’un qui avait perdu son père un mois auparavant. Malheureusement, au grand désespoir de Harry – et bien qu’il n’en fût pas très étonné –, Ron et Hermione ne s’adressaient plus du tout la parole. Hermione excluait la possibilité de redevenir ne serait-ce qu’un tantinet amicale avec Ron, et Ron refusait d’essayer de discuter avec Hermione. Toutefois, ils n’avaient aucun comportement agressif l’un envers l’autre : ils se contentaient de s’ignorer avec la plus grande froideur. L’amitié entre Harry, Ron et Neville, et l’amitié entre Harry, Hermione et Neville restaient malgré tout intactes et ne semblaient pas subir les conséquences de ce froid…
En cinq jours, les résultats scolaires de Ron remontèrent aussi vite qu’ils avaient baissé la semaine précédente, et les professeurs en parurent très réjouis, sans compter qu’ils avaient l’air imperceptiblement plus à l’aise avec un élève « sociable ». Dans la partie pratique des cours de sortilèges et métamorphose, Harry commençait également à faire des progrès fulgurants. Même s’il mettait tout autant de temps qu’avant pour obtenir ce qui aurait autrefois été un léger résultat, une fois qu’il maîtrisait la « bonne technique », ses sorts avaient immédiatement une efficacité… éblouissante. Ceci était dû au fait que Harry s’entraînait à jeter tous ses sortilèges avec le même mental que le sortilège Inertio : il savait que s’il faisait en sorte que cela devienne naturel à chaque acte magique, il n’en progresserait pas au niveau technique, mais il dégagerait en revanche une puissance maximale pour chacun des sorts qu’il maîtriserait parfaitement.
Il devait tout faire pour se souvenir de ce merveilleux état d’esprit qui était sensé faire de lui l’égal en puissance de Lord Voldemort… mais bienheureusement, il pouvait quand il le souhaitait retrouver la cause du réveil de ce pouvoir. Il sortait avec Ginny, Ginny sortait avec lui ; il était le petit ami de Ginny, et Ginny était sa petite amie. Ils discutaient, riaient, s’embrassaient, s’enlaçaient plus ou moins… bref, ils passaient du temps ensemble. Leurs discussions étaient plus ou moins sérieuses, et Ginny parlait parfois de ses parents, mais elle ne pleurait pas dans les bras de Harry : il avait un peu peur qu’elle ne fasse que refouler ses sentiments, mais elle le rassurait toujours en disant qu’elle avait déjà pleuré avant, qu’elle voulait maintenant profiter de sa vie, et aussi qu’elle savait que de toutes manières, elle n’oublierait jamais ses parents.
Finalement, Harry connaissait une vie aussi heureuse et épanouissante qu’elle pouvait l’être, malgré toutes les nouvelles toujours aussi invariablement tragiques rapportées dans la Gazette du Sorcier.
Le dernier samedi du mois de février eut lieu le match entre Gryffondor et Serdaigle. Le score était déjà de cent trente à cent dix en faveur de Gryffondor lorsque Harry, après une troisième course poursuite avec l’attrapeur coriace de Serdaigle, Stewart Ackerley, parvint enfin à saisir le Vif d’Or avant qu’il ne s’échappe à nouveau. Le match, qui avait duré presque trois quarts d’heure, s’acheva alors sur un score de deux cent quatre-vingts à cent dix en faveur de Gryffondor, sous les cris fervents des supporters de la maison. Une semaine plus tard, Serpentard écrasa Poufsouffle par deux cents cinquante points à quarante. Après les deux matches du trimestre, l’équipe de Poufsouffle passait de la première à la dernière place du championnat. Serpentard passait en tête, mais Gryffondor se trouvait en deuxième position avec quatre-vingt-dix points d’écart. Désormais, Harry ne cessait d’encourager ses joueurs durant les entraînements afin qu’ils soient dans la meilleure forme possible pour qu’ils puissent rattraper leur retard au dernier match de la saison, qui aurait lieu dans plusieurs mois.
Le mois de mars s’écoula assez tranquillement pour Harry, comparé aux autres. Ses résultats continuaient d’augmenter, Ron redevenait de plus en plus joyeux et vivant, et Ginny ne perdait pas sa capacité à se montrer enjouée. Le froid entre Ron et Hermione n’était plus qu’une pure et simple ignoration, sans aucune tension ambiante, et même si Harry aurait aimé que la situation soit différente, il s’était maintenant résigné à voir que ses deux meilleurs amis étaient devenus comme des étrangers l’un pour l’autre. Hermione sortait toujours avec Anthony Goldstein, et bien qu’il ne lui trouvât rien d’extraordinaire, Harry constatait qu’Hermione n’avait pas l’air particulièrement malheureuse et il était soulagé qu’elle ne fasse pas avec Anthony autant de cinéma que Ron avec Lavande, l’an dernier.
Les réunions de l’Ordre du Phénix avaient toujours lieu chaque semaine, et n’apportaient généralement pas d’information extraordinaire ou surprenante. Mais il savait qu’il fallait qu’il continue à être au courant des actions de Voldemort et de la situation actuelle de la guerre, s’il voulait être le mieux préparé possible à l’affronter dans un avenir proche… C’est donc résigné qu’il se rendit à la dernière réunion du mois de mars, accompagné de Ron, Hermione et Neville. Il se disait qu’il aurait sans doute appris plus de choses en entamant la pile de devoirs d’une hauteur considérable que leur avaient donnée tous leurs professeurs : les vacances de Pâques avaient débuté l’avant-veille au soir.
En outre, les ASPIC approchaient dangereusement, et Harry devait encore s’améliorer en potions où son niveau oscillait toujours entre « Effort Exceptionnel » et « Acceptable ». L’époque où il faisait la fierté de Slughorn appartenait à un passé depuis longtemps révolu. Mais heureusement, dans les autres matières, sa moyenne atteignait toujours « Effort Exceptionnel », au prix exact que disait cette mention…
Il entra dans la Salle sur Demande et s’assit entre Ron et Hermione, avec Neville à la gauche de celle-ci. Tous les autres arrivèrent, et le professeur McGonagall prit place au centre de la table.
– Bonsoir, chers amis, dit-elle. J’aimerais commencer cette réunion en annonçant à ceux qui ne sont pas encore au courant parmi vous une nouvelle un peu différente de d’habitude. Nous ignorons encore si ça aura une quelconque utilité et donc si l’on peut considérer cela comme une bonne nouvelle, mais grâce aux informations que nous ont révélées Fred et George après leur fuite de Pré-au-Lard, et grâce aux recherches que Kingsley a menées à l’aide de certains de ses collègues, nous pensons avoir découvert quelque chose d’important.
Elle marqua une courte pause durant laquelle tout le monde resta silencieux, avant d’annoncer :
– Nous pensons avoir localisé l’ancien repère de Vous-Savez-Qui – là où il devait habiter avant de prendre Pré-au-Lard.
Cette déclaration provoqua une réaction immédiate sur tous les visages – sauf certains comme, bien évidemment, ceux de McGonagall et Kingsley. Il y eut une série de questions sur « Comment c’était possible ? » ou « Où se trouvait ce repère ? » mais McGonagall demanda le silence.
– Nous n’avons pas de localisation précise, dit-elle. Ou plutôt, disons… que nous n’en avons pas qu’une seule. Mais je vais laisser Kingsley vous l’expliquer.
Ils se tournèrent vers l’Auror.
– En réalité, nous avons trouvé trois endroits précis, déclara-t-il : les restes d’un manoir au milieu d’une grande plaine, dans le prolongement de la Forêt interdite, les restes d’une gigantesque cabane suspendue dans les arbres à quelques kilomètres d’ici, également dans le prolongement de la Forêt, et les restes d’une tour sur le flanc d’une des montagnes qui entourent ce château.
– Mais qu’est-ce qui vous fait penser qu’une de ces trois ruines serait l’ancien repère de Vous-Savez-Qui ? demanda Bill.
– En fait, nous pensons que l’ancien repère de Vous-Savez-Qui est constitué de ces trois Ruines, déclara Kingsley. Je vais essayer de vous expliquer… mais c’est assez difficile. La description de chacune des différentes parties décrites par Fred et George semblait correspondre, d’après ce qu’ils avaient vu par les fenêtres, à quatre régions différentes : une région montagneuse, une forêt, une plaine, et même une partie sous-marine. Or nous avons retrouvé trois ruines qui correspondent aux trois premières régions, et à proximité de l’enceinte de Poudlard. Nous avons donc eu une hypothèse : nous pensons que l’ancien répère de Vous-Savez-Qui était composé de la partie la plus habitable de chacune de ces ruines – et probablement d’une quatrième qui se trouverait quelque part sous l’eau, pas très loin d’ici, mais sûrement en dehors de l’enceinte. Notre hypothèse est que chacune de ces parties représente un étage, et que chaque étage serait séparé par une sorte de… passage magique. Quelque chose qui transporterait directement la personne qui le franchirait d’une ruine à une autre sans qu’il ne s’en rende compte.
Des mines plus que sceptiques s’affichèrent. Presque tout le monde semblait penser que l’explication de Kingsley était un peu tirée par les cheveux.
– Fred et George nous ont dit eux-mêmes que d’après leurs souvenirs, c’était tout à fait possible, dit Kingsley avec conviction. Et nous savons que la magie mise en œuvre par Vous-Savez-Qui et ces Mangemorts peut être très puissante… et dépasser notre imagination.
– Nous ignorons cependant ce qu’il y a dans cet endroit et même si quelque chose d’intéressant s’y trouve, reprit le professeur McGonagall. Nous attendions cette réunion pour décider d’envoyer un ou plusieurs membres de cette assemblée prendre le risque d’entrer, ou d’essayer d’entrer dans une de ces trois ruines pour découvrir le reste de l’intérieur. Vous comprendrez aisément qu’il est possible qu’il y ait des pièges laissés par Vous-Savez-Qui – des pièges éventuellement mortels. Cependant, nous y trouverions peut-être des informations très utiles, c’est pourquoi…
– Nous irons, Minerva, coupa brusquement Abel.
Tout le monde se tourna vers lui.
– Nous ? demanda McGonagall, surprise. Qu’entendez-vous par « nous » ?
– J’entends moi, Harry, Ron, Hermione et Neville, répondit Abelforth sur un ton des plus sérieux. Vous savez que nous avons notre propre mission à accomplir, et que nous gardons secrète, et vous avez accepter de nous croire sans poser de question jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, je peux vous assurer que ce que vous venez de nous apprendre sera probablement bien plus utile à cette mission qu’à toutes les autres. S’il vous plaît, laissez-nous y aller, demanda-t-il d’un ton étrangement grave. Faites-moi confiance, Minerva.
Après un instant de silence pesant, McGonagall acquiesça :
– Très bien. Je vous laisse faire, dit-elle. Mais faites très attention à vous : je veux que mes élèves restent en vie au moins jusqu’à la fin de l’année scolaire, si possible… Et bien entendu, ils doivent être volontaires.
Après que Harry, Ron, Hermione et Neville eurent confirmé plusieurs fois qu’ils acceptaient de leur plein gré d’accompagner Abel, la réunion se poursuivit dans les discussions habituelles. Bill, Fred et George ne parurent pas très réjouis. En sortant de la Salle sur Demande, Abel s’approcha de ses quatre élèves et leur dit à voix basse :
– Suivez-moi.
Ils suivirent donc en silence leur professeur de défense contre les forces du Mal jusqu’à son bureau, au deuxième étage.
– J’imagine que vous vous demandez pourquoi j’ai dit que nous irions nous-même fouiller ce repère ? dit-il en refermant la porte.
– Oui, répondit Ron, agacé, on se le demande.
– Ce n’est pas très difficile à comprendre, répliqua Hermione tout en fixant Abel et non Ron. Si Kingsley a bel et bien retrouvé l’ancien repère de Voldemort, on pourrait peut-être y trouver des indices sur les Horcruxes.
– En effet, dit Abel en inclinant légèrement la tête vers Hermione qui rougit très légèrement
– Un instant, intervint Neville. On était pas sensés attendre d’avoir terminé nos études ?
– Oui, seulement les choses ont quelque peu changé, répondit Abelforth. La situation empire de plus en plus dans le monde des sorciers, et je ne peux pas vous garantir que Voldemort n’aura pas déjà obtenu le ministère de la magie d’ici que vous passiez vos ASPIC. Depuis plusieurs semaines maintenant, Harry est devenu un Sage – ou disons un apprenti Sage. Et maintenant, nous avons des lieux qui, j’ai mes propres raisons de le penser, sont la clef pour trouver les deux derniers Horcruxes à détruire. Après avoir eu la chance que cet indice se soit offert de lui-même à nous, je pense que nous ne devons plus attendre. Et vous, qu’en pensez-vous, Harry ?
– Je pense que vous avez sûrement raison, dit sincèrement Harry. Je commence à vous faire confiance, ajouta-t-il avec un léger sourire.
– Dans ce cas, nous allons aussi, affirma Ron. N’est-ce pas ? demanda-t-il en regardant Neville et même Hermione.
– Oui, répondit Hermione d’un ton qui n’avait rien de froid.
– Evidemment, assura Neville.
– Bien, dit Abel avec un sourire satisfait. Dans ce cas, demain, après le petit déjeuner, nous nous retrouverons devant le portail, vous êtes d’accord ? Je demanderai la localisation des trois ruines dont a parlé Kingsley et nous déciderons plus en détail de ce que nous ferons à partir de là.
Ils acquièscèrent en silence avant de sortir.
Ils se retrouvaient de nouveau dans l’action, pensa Harry en se faufilant sous sa couverture ; mais cela ne le surprenait pas vraiment. Il allait chercher des informations sur les Horcruxes et les détruire ; puis il se lancerait à la poursuite de Voldemort et le tuerait – ou alors il mourrait avant. Il avait l’impression que tout était parfaitement normal. Abel avait raison, il savait maintenant jeter le sortilège Inertio, et il savait aussi se défendre. Il n’avait aucunement peur d’affronter son destin. Sa vie poursuivait simplement son court normal…

Piranha020989 Piranha020989
MP
Niveau 2
10 mars 2007 à 23:31:42

Encore encore encore continue mais nous tiend pas trop en haline quand meme sinon je pense qu je vais deveir fou.

vegetabill vegetabill
MP
Niveau 7
11 mars 2007 à 11:56:20

très bonne suite comme d´habitude.
Jimpotter ne t´inquiete pas ce que jai dit tennais plus de l´impatience de lire ta fic plutot que de la méchanceté

vegetabill vegetabill
MP
Niveau 7
11 mars 2007 à 11:56:54

excuse moi si je t´ai blessé

darkdark darkdark
MP
Niveau 9
11 mars 2007 à 19:12:26

Wow ! Excellente expliquation de l´inertio, j´adore vraiment ! Content de voir que Ron est de moin en moin froid.

Piranha020989 Piranha020989
MP
Niveau 2
17 mars 2007 à 18:45:24

A se qui parrrait le nom du livre de JK serait HP and the deadly hollows sé bizzard paske je trouve pas sé quoi sa veux dire Hollows le dic francais anglais dit just kek chose comme creiser ou un trou sé pas mal bizzard.

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