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Sujet : [JEU] Le meilleur écrivain!

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Altair998 Altair998
MP
Niveau 10
31 août 2012 à 22:30:17

Vraiment ? Je trouve que Rises est un coup de maître. Peut-être pas autant que The Dark Knight le deuxième, mais il reste énorme je trouve. Je suis allé même le voir deux fois pour te dire (et ça n'arrive jamais, je vais beaucoup au ciné, mais deux fois pour le même film :hap: ). Rises fait monter une émotion... Une révolution et tout et tout :bave:

Bon après, chacun son avis hein :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 août 2012 à 22:38:45

Oui...
J'ai beaucoup réfléchi au film et j'ai un avis bien tranché avec beaucoup d'arguments mais... la flemme... :pf:

Altair998 Altair998
MP
Niveau 10
31 août 2012 à 22:41:06

:rire: D'accord Batman (je peux t'appeler comme ça ?)

Bonne nuit à tous, il est temps pour moi de dormir :sleep:

A plus les écrivains ! :bye:

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 août 2012 à 22:43:20

Le Moment.

Un regard. Un sourire. Elle m’envahit soudain, renversant des années de vie creuses. Petra.
Je m’avance maladroitement pour lui parler, puis elle renverse son café sur moi.
Ce café m’emmène dans son appartement où nous faisons l’amour passionnément.

Petra...

«Tu crois que tu es un Homme heureux ? Tu crois que le bonheur existe ? Pourquoi cette fille s’intéresserait-elle à toi hein ?! POURQUOI ?! Tu crois que tu la mérites ?! »
-« Arrête Hamilton ! Ce que je ressens, c’est réciproque, c’est ma raison de vivre, la seule et l’unique. »
« Quoi ? Cette petite putain ? »
Je frappais Hamilton de toutes mes forces, qui trébuchait sur le trottoir. Les passants s’étaient arrêtés pour m’observer.
« Tu es tombé dans son piège John ! Tu m’entends, elle t’a eu, elle t’a eu ! » , s’égosillait Hamilton sur le sol.

Petra. Notre voyage de noce. Elle est indescriptiblement magnifique.
-« Tu veux un thé John ? », demande sa voix harmonieuse.
-« Oui... »
- « Alors, on est resté au moment où ton père sort furieux de l’appartement… »
- « Oui… Ma mère, Catherine, s’approche de moi lentement. Elle me prend par le col : « C’est toi qui lui a tout avoué ! Qui lui a indiqué là où j’avais caché la Vodka ! » Elle me frappe violemment au visage avec sa bague, j’ai encore la marque… »
- « Je ne le sais que trop bien… », commente Petra, passant la main sur ma nuque.
-« Elle me prend instantanément dans ses bras sanglotant : « Je suis désolée mon fils de t’avoir frappé ainsi, pardonne moi, pardonne moi… Tu ne m’en veux pas, hein John ? ». Je me retourne vers elle, et sans dévisser mon regard je lui glisse ces mots : « Non, Papa et moi savons très bien que pour une alcoolique ça n’est jamais de sa faute...» »
-« Et quelle a été sa réaction ? »
-« Elle… Elle s’est enfermée dans la salle de bain, pleurant si fort qu’un voisin s’en est inquiété. Puis, lorsque mon père est rentré, je lui ai dit que maman était enfermée depuis des heures. Il l’a appelé peut être une bonne centaine de fois : « Catherine… Catherine… Allez Catherine ouvre… » avant de finalement enfoncer la porte. Elle était étendue sur le dos, avec des boîtes de médicaments vide toute autour d‘elle. Elle avait trente-cinq ans. »
« -Je suis si désolée John… C’est donc de là que te vient cette distance avec les autres ? »
« -Seulement avant que je ne te rencontre… », lui souriais-je

Petra.

« Regarde John, regarde ce papier ! Elle n’a pas d’argent, c’est une voleuse, une putain de voleuse !»
-« Ta gueule Hamilton ! »
Un passant m’avait attrapé par le bras.
-« Vous allez bien M. ? »,
-« Oui, oui, je… je règle des comptes avec un ami. »

Petra, ma femme, s’avançait dans notre salon. Je n’arrivais toujours pas à réaliser comment quelque chose d’aussi beau avait pu m’arriver.
« John, tu sais bien qu’elle va prendre ce téléphone pour appeler les communistes ! Elle te trahit en permanence ! C’est comme ta mère, elle cache sa bouteille de Vodka mais tu ne veux plus le voir ! Réagis John ! »
Petra prenait le téléphone.
« Tu es impuissant John ? Je ferais donc ce qui est nécessaire ! »
Hamilton saisissait violemment Petra par le bras.
« - Arrête, que se passe-t-il ? Tu me fais mal !», criait Petra.
« Elle joue la comédie John, moi je le sais, je ne t’ai jamais menti… »
« - Tu me fais peur ! Pourqu...»
En lui arrachant le téléphone des mains, je sentis son corps se dérober.

Petra.

« -Petra !!!! »
« -Calmez le, il est en pleine crise ! Sédatif, sédatif ! »

Je me réveille avec une migraine inhumaine. Les murs sont blancs, tout est aseptisé. C’est une chambre d’hôpital.

Petra. Où est Petra ?

On entre. Un médecin, la soixantaine, le stéréotype parfait du fonctionnaire ayant gravit les échelons.
« -Vous êtes bien John Hamilton Borrow ? », demande ce petit homme courbé par le temps.
« -John… Je ne me souviens que de John. J’ai un ami, il s’appelle Hamilton justement et… »
« -Vous avez déjà tout expliqué lors de votre procès M .Borrow, alors ne vous fatiguez pas…
Peu importe notre nom, seul nos actes comptes. Mais parfois, nous n’en sommes pas forcément responsables. C’est le cas des alcooliques, mais aussi des malades mentaux… Vous êtes atteint de schizophrénie… Hamilton n’existe pas. »
« Il ment John ! Je suis là, tu me vois, dit lui ! », s’agitait Hamilton dans mon champ de vision.
« -Je… Je vois Hamilton… C’est…Où est Petra ? »
Le fonctionnaire ne cacha pas sa gêne, quelque chose clochait.
« -Petra… La schizophrénie peut être provoquée par un choc grave durant l’enfance, et vous en avez subît un avec le suicide de votre mère. Vous vous en êtes toujours considéré responsable, et vous n’avez pas pu accepter le bonheur que vous offrait votre femme. Alors… »
« -Alors quoi ?! »
« -Vous l’avez tué. »

Petra.

Un bref instant peut changer le court d’une vie. Si j’avais pardonné à ma mère au lieu de là repousser. Si je n’avais pas aperçu Petra dans ce café, si elle ne m’avait pas renversé le sien sur moi… Finalement, c’est cette somme de petite décision qui nous monte un passé, irrévocable, que l’on traîne derrière nous comme un boulet, un poids mort. Il a pris la forme d’Hamilton pour moi, et a terni mon futur, détruisant mon bonheur avec cette femme car jugeant que je ne la méritais pas.

En contemplant le jardin de l’asile, d’où Hamilton me fait des grands gestes, je songe à ma vie avec Petra il y a dix ans et je pleure… Je pleure en pensant que tout a été réduit à néant pour une bouteille de Vodka.

]Portal2[ ]Portal2[
MP
Niveau 44
31 août 2012 à 23:14:50

Altaïr :d) Je viens de lire ton texte et j'ai adoré. Surtout la construction,il est raconté différemment des autres. Normalment,les textes commençent plus doucement,puis ils montent au niveau de l'action(dynamique d'action) et au final,ça redevient plus calme. Alors que ton texte monte progressivement et le moment ou il devient le plus intéressent,c'est tout à la fin :bave: J'ai adoré! (malgré le fait que je trouve que tout se passe un peu trop vite) Je vais lire les autres pour comparer,mais en tout cas,un grand bravo! :bravo:

Pseudo supprimé
Niveau 10
01 septembre 2012 à 00:07:54

Salut à tous, j'ai décidé de me taper l'incruste. L'idée est très intéressante et je vois que tout le monde est bien inspiré. A mon tour je vous propose cette très courte nouvelle sur le thème choisi :

Je le regarde une dernière fois. Il me sourit toujours. Il a l’air d’être heureux. C’est l’image que je veux garder de lui.
La voiture est en feu. Je n’arrive pas à sortir. Mon père me sourit. Je ne comprends pas. Avant de découvrir le morceau de verre enfoncé dans son crâne. Il est mort. Je ne comprends toujours pas. Tout s’est passé trop vite. On discutait. Mon père a crié. J’ai juste eu le temps de voir une masse passer devant nous sur la route avant de freiner. Du sang coule sur mes yeux. Je préfère ne pas savoir d’où il vient. J’ai l’impression que tout cela est un rêve. Je me sens détaché des évènements. Sans doute une manière de me protéger de cette tragédie qui s’est abattue sur nous sans crier gare. J’ai détaché ma ceinture et pourtant je n’arrive toujours pas à sortir. Pourquoi ? Mes jambes sont coincées. J’ai mis du temps à le comprendre car je ne les sens plus. Paralysé ? C’est affreux. Je n’ai jamais connu une telle situation. Je n’étais pas préparé. Je n’ai pas mérité ça. Mon père non plus. On s’entendait si bien. Si c’est lui qui avait conduit, on s’en serait peut-être mieux sorti. J’ai toujours été trop distrait. Je tousse. La fumée envahit l’intérieur. La voiture va bientôt exploser. Je le sens. Comme si j’avais un doigt appuyé sur le détonateur. On dit que l’être humain est la seul espèce qui peut savoir qu’elle va mourir. A cette seconde, j’y crois dur comme fer. Vivre sans mon père pour moi n’est pas une vie. Je préfère ne pas en réchapper. Je le regarde une dernière fois. Il me sourit toujours. Il a l’air d’être heureux. C’est l’image que je veux garder de lui.
La voiture est en feu. Je n’arrive pas à sortir. Mon père me sourit. Je ne comprends pas. Avant de découvrir le morceau de verre enfoncé dans son crâne…

- Comment va-t-il ?
- Il n’a pas repris connaissance, mais son état est stable. Je dirais qu’il a de grandes chances de s’en sortir.
- Pour ses jambes ?
- On ne peut pas faire grand-chose. Ce sera le fauteuil roulant. Mais ça aurait pu être bien pire. Si les pompiers n’étaient pas passés à ce moment là, il aurait subi le même sort que son père.
- On m’a dit qu’ils étaient très liés. Ca va lui faire un choc quand il va se réveiller.
- Oui, ça je veux bien le croire. Je suis médecin, je sais combien la vie est précieuse, mais parfois je me dis qu’il vaudrait peut-être mieux que certains ne se réveillent pas. Au moins, quand ils sont dans cet état, ils sont en paix.

Jet_lag Jet_lag
MP
Niveau 10
01 septembre 2012 à 00:32:12

Ces yeux… si bleus…que l’on se perd à l'intérieurs. Ils vous envoûtent, et ne vous laissent plus rien d’autres que la simplicité. La simplicité, que l’on trouve dans le regard d’un enfant…

_… une route de nuit…les platanes qui défilent sur la droite… Les bandes blanches sur la gauche…_

Blanche… sa robe était blanche. Comment l’oublier ? Elle devait avoir neuf ans, avec son nez rond et ses bouclettes blondes…

_…Ma femme… elle avait trouvé un long cheveu blond sur mon oreiller. Si seulement elle n’avait pas été brune ! Elle n’aurait rien vu, cela aurait été une soirée ordinaire…_

C’était près du lac. Tout le monde était venu sur les bords pour observer les feux d’artifices. Je me souviens encore des couleurs illuminant le ciel nocturne. Du bleu, du jaune, du rouge…

_…elle était apparue tel un fantôme sous la lueur éblouissante de mes feux. Elle avait plissé les yeux vers moi, et moi, je n’ai pu l’éviter, teintant mon pare-brise d’écarlate…_

Je le regarde, calme, impassible, face à celui qui m’a tant terrifié… Je vois son visage, je vois son bras musclé tendu ver mois, et à son poignet, un bracelet de perles…

_… huit perles… c’est fou ces petits détails, que l’on perçois en moins d’une seconde. Mais ces huit perles, comme figées dans l’air, je ne les oublierais pas. Ni le corps désarticulé de la gamine à un bras de là, semblant me fixer, incrédule, de ses yeux si bleus…avec à son cou le fil qui maintenait les perles il y a peu…_

Pourquoi avais-je fui ? la peur ? La lâcheté ? Qu’importe, j’avais fui… et même si je serais resté, elle serait toujours morte, et cette scène se serait passée trois ans plus tôt…

_… je voyais son corps de poupée de chiffon s’envoler en tourbillonnant dans mon rétroviseur. Comment réduire vingt-cinq mètres au simple fait d’avoir appuyé un peu trop sur l’accélérateur…_

Et là, il est devant moi. Depuis trois longues années qu’il me cherche. Trois longues années où je l’ai fui, où je me suis caché de lui… Il a les yeux bleus, comme sa fille. Il n’est pas blond, mais il possède les mêmes bouclettes. Son épaule est tendue, frémissante sous la chaleur humide des soirs d’été… Les perles me renvoient mon images, des dizaines de moi déformés, avec tous le même regard accusateur… Et dans sa main ferme, le manche d’une pelle. Le tranchant du métal sur ma joue ne m’effraie pas. Il se pourrait même qu’il me rassure. Savait-il que j’allais venir ? Peu de chances… Tous deux étions là il y a trois ans, et tous deux sommes là aujourd’hui, face au poteau où il vient juste d’accrocher un bouquet de fleurs. Son visage est éclairé par la lumière tremblotante des feux d’artifices. La lumière tremble tellement que ça en devient flou. Non, ce sont mes larmes qui percent mes paupières. Agenouillé, j’attends devant lui le verdict qu’il a mit 1095 jours à peaufiner…
Il arma le bras…

«-Je suis prêt » lâchais-je avant mon dernier instant.

Jet_lag Jet_lag
MP
Niveau 10
01 septembre 2012 à 00:33:41

désolé, j'ai oublié de préciser que cette musique allait avec

http://www.youtube.com/watch?v=dFudy_ExKG0&feature=related

SaphirDuSud SaphirDuSud
MP
Niveau 7
01 septembre 2012 à 00:43:07

RisesRises -> Ton texte ma fait pensé au film "Fight Club" ! Tout comme le film, je l'ai adoré ! Mes c'est franchement triste... ^^'

deeozer -> Horrible fin, condamné à rester dans le coma à revivre en boucle son accident de voiture...

Jet_lag -> Superbe comme toujours ! Ça me rappelle une série américaine !

Eh ben, vous voulez nous rendre dépressifs ? C'est pas gaie tout ça...

Pseudo supprimé
Niveau 10
01 septembre 2012 à 00:45:19

:rire:

Horrible fin ? ça dépend, s'il se réveille ça ira mieux, non ?

ah, bah, non... :fou:

SaphirDuSud SaphirDuSud
MP
Niveau 7
01 septembre 2012 à 01:01:50

Ben justement, qu'il se réveille ou non... Il auras plus de vie... C'est tout simplement horrible.

Pareil pour les autres d'ailleurs !

Après c'est moi qu'on traite de sadique (Jet_lag comprendra)!

SaphirDuSud SaphirDuSud
MP
Niveau 7
01 septembre 2012 à 01:03:02

DSL double post !

Pour le prochain sujet, je voudrais quelque chose de plus joyeux svp ! Merci d'avance ! ^^'

Pseudo supprimé
Niveau 10
01 septembre 2012 à 01:37:54

ok on fera un truc sur halloween :mort:

Pseudo supprimé
Niveau 10
01 septembre 2012 à 09:12:46

Merci SaphirDuSud :-)

Bon, je commenterais vos textes pour les votes mais tous ce que je peux dire c'est qu'il y déjà a une bonne dynamique avec déjà 5 textes! :ok:

scrupuleux scrupuleux
MP
Niveau 7
01 septembre 2012 à 10:50:27

J’vais pas faire de trop longs commentaires, sinon je n’aurais plus rien à dire pour les votes.

RisesRises : J’ai bien aimé ton texte. Il me fait un peu penser au film ShuterIsland, dans le sens où le spectateur est trompé tout le long de l’histoire, et se rend compte seulement à la fin de quelque chose dont il n’avait même pas imaginé.

Deeozer : Tragique histoire. On est en plein dans l’instant où l’homme est entre le moment où il réalise ce qui vient de se passer, et le moment où il ne peut l’accepter et donc ne peut réaliser.

Jet_lag : Intéressant. Original, on a plus l’habitude de lire des textes où l’on y découvre les pensées de celui qui veut ce venger. Là, c’est une subtile inversion.

scrupuleux scrupuleux
MP
Niveau 7
01 septembre 2012 à 10:57:28

se venger *

scrupuleux scrupuleux
MP
Niveau 7
01 septembre 2012 à 11:26:52

« Chaque nuit, c’est la même chose, le même rêve. Une sombre forêt, une cabane à moitié détruite, au milieu de l’obscurité. Il y a aussi ce bruit de craquement, comme celui provoqué par une bouteille de pet qu’on compresse.
Toujours pareil, je marche dans le noir le plus total, et il survient. Au début, il n’est pas très fort, mais devient progressivement de plus en plus audible, jusqu’à en être insupportable.

Puis je me réveille. »

- Ca fait combien de temps que ça dure, ces rêves.
- Je sais pas, trois ans, peut-être quatre…
- Quatre ans que ça dure et c’est que maintenant que vous venez consulter, demanda le psychologue, le regard interrogatif.
- Ecoutez, on m’a toujours dit que ça servait à rien les psychologues. Mais bon, ça devenait invivable, j’me suis résolu à venir.
- Bon, on va devoir décortiquer votre passé pour essayer de comprendre. C’est trop tôt pour faire des déductions, mais ça pourrait bien être le résultat d’un traumatisme.
- Qu’est ce que vous dites, j’me souviens de tout moi ! J’ai jamais été traumatisé ou quoi que ce soit d’autre. J’suis là pour que ces rêves s’arrêtent, pas pour que vous me sortiez vos théories à la noix.
- Calmez-vous. Il est possible que cette absence de souvenirs soit là pour vous protéger. Vous protéger d’une douloureuse réalité. Mais les rêves, eux…
- J’en ai assez entendu !
- Attendez!

La porte claqua. Déjà, il était parti.

Du haut de ses 16 ans, Jason avait tout pour être heureux. Des parents aimants et à bons revenus. Fils unique, il avait eu la chance de les voir s’occuper de lui méticuleusement.
Il vivait dans une grande maison, non loin de son collège, proche des bois. De vastes bois. Petit, il s’amusait à aller y chercher des champignons avec son père. Il se souvient même y avoir trouvé des morilles.

Il était quatre heures du matin lorsque Jason se réveilla brusquement. Comme toujours, cela était dû à son cauchemar. Il se souvint de ce que lui avait dit le psychologue le jour précédent. Absurde, pensa-t-il, juste avant de se rendormir.

Le réveil sonnait, en indiquant sept heures du matin. Bientôt, il devait être en cours. Il se dépêcha.

Dehors, il marchait vite. Il ne voulait pas arriver en retard. Son professeur était très à cheval sur ce genre de choses. Il le punirait sévèrement.

C’est alors que, juste avant d’arriver dans le périmètre scolaire, il vit cet homme. Il ne l’aurait même pas remarqué si celui-ci n’était pas là, debout, droit, les yeux rivés sur lui. Son regard tracassait Jason. Il ne savait pas pourquoi, mais il le trouvait terrifiant. Pire, immonde.

Pernicieux.

Il était 3h00 du matin. Jason avait eu de la peine à s’endormir, il avait beaucoup repensé à ce mystérieux individu. Qui était-il ? Pourquoi le regardait-il comme ça ? Et pourquoi cet homme lui inspirait un tel dégout ?

Jason aurait, comme à son habitude, dû bientôt se réveiller. Mais son cauchemar prit une tout autre tournure.

Dans cette sombre forêt, au moment où le bruit de craquement retentit, il vit cet homme, à l’intérieur de la cabane. Le même homme qu’il avait vu en se rendant à l’école.
Il était en train de torturer quelqu’un, attaché à une table. Celui-ci hurlait de douleur, pleurait. Ses cris ne tardèrent pas à devenir atroces gémissements. Implorant sa pitié.

Le réveil de Jason interrompit son rêve . Sept heures.

Son cauchemar lui avait transmis un sentiment d’insécurité. Soudain, il repensa à ce que lui avait dit le psychologue.

Il avait raison.

Jason en était certain maintenant, ce rêve n’était pas qu’un rêve. C’était des souvenirs. Il en était totalement dégouté.

Complètement anéanti par ses pensées, il marchait pour se rendre à son collège. Il voulait se changer les idées, les anesthésier.

Le jeune homme allait traverser la route lorsqu’un type masqué par une casquette l’accosta en voiture. Celui-ci lui demanda où se trouvait la boulangerie du coin. Jason se retourna afin de la montrer du doigt. A ce moment, il entendit la portière s’ouvrir brusquement derrière lui.

Mais il était trop tard.

L’homme avait préparé un mélange qu’il avait versé sur un mouchoir. De celui-ci, il masqua le visage de Jason. Le produit se chargea de l’endormir.

Il se réveilla dans une cabane, au milieu d’une forêt aux feuilles sombres. Celle de son rêve !

Il essayait de se débattre lorsqu’il remarqua qu’on l’avait attaché à une poutre. Soudain, il sentit son rythme cardiaque s’accélérer dangereusement. Il était en train d’avoir une crise de panique. Jason hurla.

Trente minutes plus tard, l’homme arrivait. C’était le même qu’il avait vu le regarder fixement. Le même de son rêve. Le même qui lui avait inspiré tant de dégoût.

- Mais qu’est ce que vous me voulez ! Cria Jason.
L’homme ricana et s’assis sur une chaise, juste en face de lui.
- Mais répondez ! Qu’est ce que j’ai fait ! Laissez-moi partir !!!
- Ferme ta gueule.
Jason fut surpris de cette réponse. Il continua.
- Mais s’il vous plait, laissez-moi partir ! J’ai rien fait moi !
- Mens-moi pas, c’était toi le petit con. Tu as tout vu. Comprends que je ne peux te laisser en vie.
- Hein ? Qu’est ce que j’ai vu ? J’ai rien vu moi, j’ai rien fait. Si vous me laissez partir…
- Ferme ta gueule !
Ici, c’est moi qui parle. Je me rappelle de toi, il y a cinq ans. Tout aurait été si parfait si tu n’avais pas été là, en train de me regarder bouffer l’autre connard.
- Quoi ?!
- Arrête de faire semblant, tu m’as vu torturer quelqu’un, lui craquer la tête, et le bouffer. Tu m’as vu, je m’en rappelle, et puis tu t’es échappé. Je dois te dire que j’ai bien essayé de te rattraper, mais putain ce que ça court vite ces mômes…

Jason était choqué. Il se souvenait de tout maintenant. Toute cette confusion était maintenant extrêmement claire. Il n’avait jamais oublié, mais s’était construit un mensonge. Un mensonge qui le protégeait de ces horreurs, invivables. Insupportables.
Cette fausseté était tellement forte qu’elle lui avait donné l’illusion d’avoir oublié. Mais ces terribles souvenirs ressurgissaient pendant ses rêves, au centre de son inconscient.

Jason hurla, de toutes ses forces. Il usa de toute sa force pour se débattre, pour s’échapper. Plus il en usait, plus l’adrénaline montait. Il aurait été capable de courir un marathon.

L’homme continuait à le regarder, eu un léger sourire en coin, avant d’enchaîner un rire diabolique.

A ce moment, tout l’espoir qui résidait encore en Jason se mettait à disparaître. Tout ce qui restait, c’était la peur, la crainte, non de mourir, mais de finir comme celui qu’il avait vu quelques années auparavant. Plus il regardait cet homme, ce sadique, ce monstre. Plus il voyait son inéluctable destin s’approcher. Lentement. Trop lentement. Il interprétait toutes les atrocités qu’il allait subir. A cette idée, il crut un moment que son cœur allait sortir de son corps, tellement battait-il vite.

Soudain, des policiers défoncèrent la porte. Ils se jetèrent sur l’homme, avant de détacher Jason, qui malgré tout continuait à crier.

Quelqu’un l’avait vu se faire enlever, avait suivi le véhicule, puis appelé la police.

Jason était sain et sauf maintenant.

Du moins, physiquement.

Psychiquement, ses démons l’avaient retrouvé.

Et ils ne le relâcheraient plus jamais.

Altair998 Altair998
MP
Niveau 10
01 septembre 2012 à 11:48:53

Portal :d) merci :-) !

Je lirai les nouveaux textes plus tard :ok:

]marg[ ]marg[
MP
Niveau 10
01 septembre 2012 à 14:28:12

la sang-sue, elle, se fichait pas mal qu'eddy ne prétais pas attention à elle , elle continuait à se développer silencieusement, non qu'elle se cachat ;mais elle était la, digérant chaque jour un peu plus l'énergie qui venait à elle.
chaque fois qu'eddy ressentait ce petit air froid dans sa nuque, elle jubilait et en même temps elle tremblait: et si jamais on l'a déloger, qu'elle doive s'enfuir mais assez rapidement elle reprennais vigueur et s'electrisait de savoir que son but était proche.
Non cet homme là avait fini de se poser des questions, il avait oublier ce qu'était les sentiments et n'a jamais depuis qu'il avait quitter sa famille éprouver quoique ce soit de plus que l'ambition, non décidement personne ne pourrais plus jamais les séparer, sauf bien sur le moment venu lorsqu'elle serait assez forte pour prendre possession entièrement de lui.

]marg[ ]marg[
MP
Niveau 10
01 septembre 2012 à 14:42:29

eddy se sentait faible ce matin,il n'avait jamais remarquer ces ombres sous ses yeux avant aujourd'hui, l'odeur du café entra dans sa salle de bain et il se sentis mieux .
en sortant il vit une ombre furtivement se déplacer dérrière lui et il se mit à pensait immédiatement à la réunion de ce matin,difficiles et sournois ,ces nouveaux clients japonnais.
Elle avait voulue le voir avant la fin, comment était-il cet homme qui avait perdu le fil de sa vie depuis bien longtemps ,et puis au fond le méritait-il?
Sa curiosité fut rassassier quand elle vit ses yeux et son teint blafard. Il ne se doutait vraiment de rien. Le jour était proche quand il serait trop tard et qu'enfin elle pourrait se dévoiler.
quand il serait trop tard pour lui de profiter de la vie avant que la tumeur n'envahisse totalement son cerveau.

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