Je ne suis pas un fake
Bon, je vais pas tarder à poster moi.
Déjà ?
Mais t'as commencé y a à peine 5 heures ?
Jlai bien fait en 4h moi
(Et cétait a chier sans aucune description et jai pas eu le temps de me relire, mais chut.)
chiale pas t'as gagné quand même
lol ouin mais jva surement subir le meme sors que lucien au 2e tour xD
J'aurais -1 à quel moment exactement ?
Dans deux heures.
« Le survivant sera le vainqueur ! »
Etre téléportée procurait une sensation pour le moins… Etrange… Toute l’assemblée de ces guerriers tous plus puissants les uns que les autres, et qui regardait les deux êtres qui allaient se livrer bataille dans très peu de temps, disparurent pour laisser place a un noir au visuel bien singulier… Qui laissa place à son tour à un cadre forestier tel qu’aucun Gerudo n’en avait sûrement jamais vu. Un parfum nauséabond flottait librement entre les épais buissons morts, et qui, à vue d’œil, ancraient le sol du lieu depuis d’innombrables années. Cependant, Elle pouvait apercevoir le ciel, la végétation n’étant pas bien haute. Il était sombre. Les rares nuages le traversant semblaient chargés de poussière, et la voûte céleste elle même paraissait recouverte d’un pâle rideau marron. Au loin, vers le nord, les montagnes se dressait fièrement vers le ciel, présentant au Sud leurs pentes abruptes, certies de nombreux plateaux. L’adversaire qui avait été déstiné à Elle devait se trouver là…
Elle regarda plus particulièrement autour d’elle. Elle sursauta. Deux Molblins petits et bleus sillonnaient la zone, à quelque mettre de la Gerudo. Ils n’avaient pas encore remarqué sa présence. Armé de la seule arme de son adversaire, Elle ne se risqua pas à les confronter. Pourtant, une attaque par surprise serait facile, étant donné que les deux monstres ne savent même pas qu’un inconnu les observe, et qu‘ils n‘ont pas l‘air très puissants. Mais elle pouvait s’exposer à de gros risques dans cette terre inconnue, comme par exemple le rameutage de plusieurs autres Molblins, ou des fameux Lynels, auquels l’organisateur avait fait mention. Elle constata qu’elle se trouvait à une intersection de quatre chemins. Elle s’éloigna à pas feutrés, et se cacha dans un buisson avoisinant. Dans une arène aussi vaste que celle-ci, les possibilités de créer des embuscades ou des pièges se multipliaient à l’infini. Elle n’avait pas le moindre herzat d’intention de ne pas passer ce premier tour des combats. Une stratégie réfléchie lui serrait d’une grande aide dans le triomphe de ce combat. Elle se lança alors dans une analyse de la situation.
Tout d’abord, elle ne disposait pas de sa propre arme, ce qui faisait office de premier désavantage. Hormis si l’arme de son adversaire se révélait avoir une puissance incommensurable. Mais la réaction du propriétaire de l’épée quand il lui fallut rendre son épée n’ayant pas sembler représenter ce cas de figure, Elle écarta rapidement l’hypothèse. Depuis tout à l’heure, elle tenait l’épée dans sa main droite. Elle sentait la trace des doigts de son possesseur sur le manche, due à l’oxydation, signe qu’il n’avait pas acheté son arme à la brocante du coin avant de venir. Elle devait tester l’arme pour donner un jugement décent, mais dans l’immédiat elle continua à analyser la situation. Son adversaire s’était vu retirer deux armes. Premier désavantage pour lui. De plus, il avait du enlever ses chaussures, ce qui s’avérait être un nouveau désavantage, étant donné que le sol du lieu était constitué uniquement de sable, du moins, la ou se trouvait Elle. Le sable… La tribu de Elle l’avait érigé en symbole de la perfidie. En effet, les Gerudos du nord vivait dans les conditions les plus rudes qui soit, sur les pentes neigeuses, tandis que leurs homologues du désert vivaient dans la suffisance, les ressources des oasis leur donnant toute l’eau dont-ils avaient besoin. Le reste, les vols le leur assurait. Elles étaient considérés comme une tribu mauvaise, certains Gerudos blancs leur prétant même l’exil de leur ancêtres de la terre sacrée des Gerudos…
Elle se surprit à avoir prit du sable dans ces mains. Elle le jeta au sol immédiatement. Elle n’avait pas de temps pour rêver. Son adversaire se trouvait donc dans les montagnes. Si les dires de l’organisateur étaient vrais, les puissants Lynels vivaient principalement au pied de celles-ci, Albatard en était donc plus proche.
« Le survivant sera le vainqueur… »
Si il s’avérait que le pirate se faisait tuer par l’une de ces créatures, Elle gagnerait. Mais elle n’était pas venu pour gagner de cette manière. Mais peut-être son adversaire était plus expérimenté qu’elle… Elle se demanda alors si elle pouvait prendre le risque de se faire blesser, si elle disposerait de soins après sa victoire…
« Autant ne pas essayer… »
Elle ne connaissait pas la topographie du terrain. Une embuscade serait donc des plus dures à réaliser, sauf si elle parvenait à repérer son ennemi sans que celui-ci ne le sache. L’endroit le plus propice pour cette action était les hauteurs, évidement, et Albatard était là en position de force. Il avait sûrement pensé à tenter un truc du genre. Mais les épais buissons de la forêt l’en empêchait. Il fallait donc trouver le pirate, puis ensuite réfléchir à une stratégie. Etant donné le nombre de désavantages accordés à son adversaire, Elle pourrait peut-être même le confronter loyalement.
Elle sortit silencieusement de sa cachette. Elle devait profiter d’un monstre pour tester ses possibilités avec l’arme de son ennemi. Des quatre routes s’offrant à elle, elle se dirigea vers le nord, vers les montagnes, en n’écartant pas la probabilité de rencontrer son adversaire en empruntant la direction de la ou il devait venir. Arrivée à une nouvelle intersection en touts points semblable à la précédente, ce n’est pas deux, mais cinq Molblins qu’elle aperçu ici.
« Hmm, si je ne les tue pas, ils seront toujours la pour me faire chier… »
Elle serra alors l’épée qu’elle s’était vue remettre, et bondit telle une biche en pivotant sur elle même vers un Molblin qui lui tournait le dos. Elle l’embrocha sans retenue en retombant. Le Molblin poussa un petit râle avec une voix caverneuse et faible, mais les quatre autres furent alértés instantanément. Elle retira la lame du corps sans vie du Molblin, qui s’étala à terre.
« Un tranchant remarquable. » pensa-t-elle.
Les quatre autres monstres foncèrent directement vers elle. Elle put admirer alors leur sous intelligence. Alors qu’ils étaient à une portée excellente, ils ont préféré venir au corps à corps que de canarder Elle à distance au moyen de leurs arcs. Lorsque le premier vint à portée, Elle lui porta un magistral coup sauté de haut en bas, avec une grâce sans pareille. Le pauvre Molblin, découvrant avec dégoût ses organes internes, décolla alors du sol pour venir s’écraser derrière ses compatriotes, qui n’en avaient que faire. Elle commença alors le massacre de ses attaquants, effectuant une sorte de danse avec des mouvements longs et gracieux tout en pourfendant ses ennemis. Etant donnée la longueur des gestes, les Molblins qui se prenait un coup ne demandait pas leur restes (jeux de mots à la con que vous comprendrez pas ). Elle termina sa danse funèbre entourée des cadavres gisants de ses victimes. Elle regarda alors l’épée, souillée du sang pourpre des Molblins décédés. Cette arme était tout à fait puissante, mais il y’avait quelque chose qui clochait…
Elle reprit sa route, et se dirigea avec assurance vers l’est. Bien que l’épée de son adversaire soit une arme redoutable, il devait la connaître mieux qu’elle. Elle choisit donc de prendre la route de l’est pour tenter de le repérer et de lui tendre un piège. Elle se retrouva à nouveau à une intersection similaire à la précédente. Elle continua quand même vers l’est à nouveau. Mais toujours ce même croisement, à l’identique. Elle traça alors une petite croix au sol, et reprit à nouveau le même chemin. Sans surprise, elle retrouva la croix qu’elle venait d’inscrire dans le sable quinze mètres derrière. La forêt n’avait rien de normal. Rester ici ne lui apporterait rien de bon. Elle décida donc d’emprunter des directions au hasard, pensant que si elle ne tentait rien, son adversaire aurait tout le temps de préparer myriades de plans d’attaques ou de se faire massacrer pas les Lynels. Elle se dirigea alors vers l’ouest. Mais à peine arrivé à la nouvelle intersection, elle entendit un bruit. Le bruit d’un véhicule, dont les roues chassait les cailloux qui passaient dans leur sillage dans bruit sec et court. Elle se cacha immédiatement dans les buissons qui bordaient le chemin. Une silhouette informe se profila, venant du nord. Elle se raprochait lentement, toujours dans le même bruit. Arrivé à portée de Elle, le véhicule se précisa. C’était une petite calèche aux roues de bois, tirée par deux Molblins qui, contrôlés par des fils tenus par un troisième Molblin qui faisait office de cocher, avançaient sans grande peine malgré le sable et le poids de leur charge. Elle se souvint alors les dires de ce Zakoestros, à propos du commerce des Molblins et des Lynels. Il s’agissait sans aucun doute d’un transport commercial, à en juger par les caisses transportés par une remorque fixée à l’arrière du véhicule.
« Hmm… »
Elle se rendit compte de la chance exagérée qui lui apparaissait. Suivre ce convoi la ferait sortir obligatoirement de l’enfer forestier qu’elle venait de traverser. Le Molblin cocher tira ses fils vers la droite. Ils prirent donc la direction ouest. Elle les suivit en toute discrétion. C’était le pire moment pour se faire repérer. Mais déjà, elle apercevait l’endroit suivant. Une simple petite étendue de sable, donnant sur une falaise. Elle se cacha à nouveau dans un buisson local et observa la scène. C’est la qu’elle les aperçut. Deux grands centaures d’un double mètre attendait la calèche, les bras croisés. Ils étaient de couleur rouge orangée, et deux épées tombaient sur leurs flancs, rangés dans leur fourreau. Elle avait donc vu juste, il s’agissait d’un convoi de marchandises. Le Molblin tira sur ces fils, et la calèche s’arrèta. Il descendit de son promontoir, et salua les deux imposantes créatures. Puis, il prit ses marchandises à l’arrière du convoi, et les exposa à ses clients. Elle pouvait profiter de ces moments d’inattention de la part des monstres. Elle avait deux choix. Rebrousser chemin, ou aller vers la droite.
Le choix ne fût pas difficile.
Mais la Gerudo déchanta rapidement. Après avoir avancé un petit peu, de sorte à pouvoir observer ce qui se trouvait dans la direction qu’elle avait choisi d’emprunter, elle retourna immédiatement dans les buissons. En effet, un groupe de Lynels entier gardait un vieil escalier en pierre, menant à un endroit surélevé. Tout tentative de contourner ce groupe était futile, étant donné qu’un mur de pierre les entourait, laissant seulement une possibilité d’entrée, et passer silencieusement était presque irréalisable, étant donné que le sable laissait sa place à une pierre noire à partir de là. Elle se torturait l’esprit pour trouver une solution. Il lui fallait absolument passer maintenant, auquel cas son adversaire aurait largement le temps de bouger, ce qu’il avait déjà du faire. Soudain, un cri retentit. Un cri sauvage. Un cri de guerre. Un cri humain. Elle redressa immédiatement la tête vers la provenance du cri. Elle découvrit avec stupeur que son opposant pour le passage au second tour avait sauté par-dessus le mur de pierre, et venait de fendre la boîte crânienne d’un des centaures, avec sa propre lance. Il se tenait face à eux, et bondit directement à l’assaut de ses adversaires. Ni une, ni deux, Elle se lança directement dans la mêlée. Elle attaqua un des Lynels par derrière, lui perforant la cage thoracique. Albatard remarqua immédiatement sa présence. Celui-ci déguerpi aussitôt. Le voyant faire, Elle maudit sa propre bêtise. Comment n’avait elle pas pensé que le pirate aurait pu la laisser seule aux prises de ces puissants monstres ? Peu importe maintenant. Albatard emprunta l’escalier quatre à quatre, suvit de près par Elle, et par toute la bande des centaures, qui avaient été rejoint par ceux qui attendaient le convoi de marchandises, ainsi que par d’autres, de couleur bleus. Ils avaient plus de mal dans la montée de cet escalier que les deux humanoïdes, mais ils arrivèrent finalement presque tous au bout, certains ayant chuté à cause du trop grand nombre du groupe. Le cimetière ou les responsables de cette agitation débouchèrent était peu accueillant, mais ils n’avaient pas le temps de s’attarder sur le lieu. Albatard talonnait la Gerudo d’une bonne vingtaine de mètres. Mais Elle courait bien plus vite que lui, le pirate étant en chaussettes sur la pierre solide qui tapissait le sol du cimetière, ses pieds devaient le faire souffrir et le gêner. Il prit alors un virage, sortant du cimetière par la même occasion. Elle emprunta également cette sortie peu de temps après. Comme elle l’espérait, le sable marquait son retour à cet endroit. Albatard était extrêmement géné par ce sol, ces pieds s’enfonçant à chaque pas. Elle regarda brièvement si les Lynels étaient toujours à leur poursuite. C’était le cas. Mais cette fois, étant donné que le chemin qu’Albatard avait prit formait une ligne droite, les Lynels les rattraperait très vite. Elle se hâta alors du mieux qu’elle put. Elle déboucha dans un nouveau lieu, qui disposait lui aussi d’un sol pierreux. Une allée formée par quelques statues de pierre. Elle aperçut à une quinzaine de mètres Albatard, qui grimpait un nouvel escalier. Elle s’empressa de le suivre, mais les Lynel hurlants se rapprochaient à une vitesse ahurissante. Elle sortit alors de l’allée en passant par une statue, de sorte que les Lynels ne puissent pas modifier leur trajectoire. Son plan fonctionna, et elle arriva au pied de l’escalier. Elle eût juste le temps de reculer d’un bond pour éviter l’énorme rocher rond qui dévalait l’escalier, et qui termina sa course dans le groupe de Lynels, tel une boule de bowling. Elle s’empressa alors de rejoindre Albatard en haut de l’escalier…
Ce dernier l’attendait. Ils étaient tous les deux sur un plateau, qui formait pareillement à l’endroit précédent, une allée bordée par de nombreuses statues. Le pirate se tenait fièrement là, ses cheveux virevoltant au vent des hauteurs. Certes son allure avait perdu de sa superbe après avoir enlevé sa cape et ses bottes, mais il en imposait tout de même. Elle pût mieux regarder son visage qu’avant la téléportation. Il rappelait à Elle un pirate légendaire présents dans les légendes de son peuple, qui avait une balafre tout comme Albatard, et qui avait silloné les mers dans un vaisseau dont le nom ne lui revenait pas. Mais qu’importe, l’heure du combat avait forcément sonné.
Ils se regardèrent pourtant pendant longtemps. Plusieurs minutes qui semblèrent interminables pour Elle…
« Bon, de toute évidence, il ne parlera pas en premier… » se dit-elle.
Elle effectua un acte étrange.
« Ton épée demande son maître. »
Albatard avait alors en sa possession les deux armes. La lance et l’épée. Finalement, il fit de même, et lança son arme vers Elle.
« Aucune règle ne dit qu’on à pas le droit de briser celle qui a étée sous entendue. »
Le pirate ne répondit pas, et se jeta sur Elle. Cette dernière sourit alors. Après tout, l’un d’eux allait mourir dans peu de temps, alors ce combat devait pouvoir leur permettre d’exploiter leurs capacités à fond.
Le pirate porta une estocade. Elle fit un bond en arrière, en se recourbant. Elle avait largement l’avantage de la distance, au point de vue des armes. Reste à savoir comment Albatard se débrouillerait pour manier la sienne. Elle tenta un coup horizontal, que le pirate para en tenant ses deux mains sur sa fidèle épée. Le coup le fit reculer légèrement. Il repoussa l’arme de son ennemie, qui effectua un nouveau saut en arrière. Elle utilisa par la suite un coup des plus spectaculaires. Elle planta sa lance dans le sable, rapidement, puis sauta dans le but de se retrouver en équilibre sur le bout du manche. Puis elle effectua un saut périlleux, et abattit sa lance vers Albatard. Le coup souleva un nuage de sable. D’après l’impact que la lance eu quand elle fit mouche, le sable fut la seule victime de son attaque. Soudain, Albatard sorti du nuage de sable, bondissant vers Elle. Il effectua un enchaînement rapide à base de coup horizontaux et d’estocades, que Elle esquiva facilement. Elle en était quasiment sûre maintenant, Le pirate qui lui faisait face était moins expérimenté qu’elle. Ses passes rapides présentait pourtant un réel danger. Elle fit tournoyer sa lance au dessus d’elle. Albatard ayant prévu ce cas de figure recula rapidement pour revenir à la charge immédiatement en criant tel un barbare. Elle eût pourtant le temps de porter une estocade avec sa lance, entreprise très risquée, dont le pirate profita. Il esquiva en bougeant vers le coté dans sa course. Elle eût juste le temps de bouger un peu vers la gauche. Mais Dermot réussi tout de même à lui entailler l’épaule. Elle retint un petit cri de douleur en serrant les dents, puis elle s’éloigna en sautant vers la gauche. Albatard avait une détermination puissante. Elle le sentait, il était motivé par un but, un but qu’elle ne connaissait pas. Elle, elle n’avait pas de but précis, pas de ceux qui lui donnaient une détermination telle que celle là. Mais qu’importe, elle n’allait pas mourir ici.
La Gerudo enleva sa main qui retenait le sang de sa blessure, et se mit en position. Albatard fit de même. Ils savaient tous deux que l’échange qui suivaient allait être le dernier échange de l’un d’entre eux. Ils se fixèrent pendant une fraction de seconde, puis foncèrent. Elle fit tournoyer sa lance près d’elle, et Albatard pointait son épée vers son ennemi. Un bruit retentit. Un bruit semblant être sorti de nulle part. Les deux combattants avaient terminé leur action. Ils ne bougeaient plus. Soudain, de petits bruits de liquide se firent entendre. Bientôt, le sable prit une teinte rouge au pied du pirate. La blessure sur son ventre n’était pas superficielle. Il tenait toujours fermement son arme. Ses genoux finrent alors aplatir le sable, et il s’écroula dans un dernier râle de mort:
« N… Merde… »
Elle soupira alors. Sa blessure à l’épaule saignait toujours abondamment. Elle se retourna, et lâcha son arme sur le sable. C’était son allonge qui lui avait permis de causer cette blessure mortelle à son ennemi. Elle se rendit près du corps d’Albatard, qui était face au sol. Elle le retourna, et le souleva. Sans un mot, elle descendit vers le fleuve en contrebas, et y déposa au gré des flots, le corps sans vie du grand pirate, dont la détermination et les rêves de vengeance avaient étés brisés aujourd’hui… Son visage sans émotion aucune se laissa emporter, et disparut sous l’ondée…
3 poste... hum lecture time xD
Addiction : Nom Féminin. Fait de dépendre d’une substance spécifique. Synonymes : Assuétude, Dépendance.
Elle… Quel drôle de nom pour un adversaire… Qui plus est une femme. Il l’observa arriver sur l’estrade près de lui, droite comme un i, sûre d’elle, ses longs cheveux blancs éblouissants l’assemblée. Le pirate, misogyne sur les bords, jugea le combat gagné d’avance, face à cette femelle de bas étage…
C’est alors que tout bascula quand Linki fit tomber sa sentence, telle une guillotine qui tranche la tête d’un pauvre humain… Pas d’armes… pas de bottes…pas de cape protectrice…et surtout pas de Dermot.
La Gérudo ne semblait pas ravie non plus, mais finit par lâcher sa lance. Albatard ne parvint qu’à sortir quelques bafouillis inaudibles.
« Non, ce n’est pas possible, pas ma fidèle amie, pas MON épée !!!! » pensa-t-il.
Malgré sa mine troublée, il tendit sa lame à l’organisateur, qui s’en saisit immédiatement, de peur que l’Hylien change d’avis. Il ôta ensuite sa cape et se déchaussa. Albatard se retrouva totalement nu, que ce soit physiquement, comme mentalement.
Un nain rigola à haute voix ce qui ne réjouissaient encore moins les deux adversaires.
L’Hylien, le cerveau embrumé, entendit à peine les instructions de Linki, et reçu un manche dans la paume de ses mains.
Albatard rouvrit les yeux, et se redressa en paniquant. Il suffoquait comme un bébé venant de naître dont l’air incorporait pour la première fois les organes pulmonaires. Il découvrit, au dessus de lui, un ciel noir, éclairé d’une lune d’un blanc nacré, lui rappelant une couleur de cheveux…
Le premier geste qu’il fit, fut de mettre sa main droite à son fourreau. Il se souvenait à présent, Dermot… Dermot, c’était cette gueuse qui la possédait. Elle n’a pas le droit, c’était son épée, c’était à lui, à lui seul et à personne d’autres. C’était sa fidèle alliée, sa deuxième moitié…
Le pirate reprit ses esprits au bout de quelques minutes et analysa le lieu où il se trouvait. Au premier abord, il se siégeait dans un cimetière en ruine. Un sentier traversait la nécropole, et c’était apparemment la seule façon de sortir de cet endroit macabre, encerclé par des fils barbelés empêchant les âmes vivantes de sortir.
L’Hylien se mut avec souffrance sur la rocaille tranchante, et ramassa son seul moyen de repousser les ennemis : la lance Gérudo, posée à quelques mètres de là.
Il se mit alors en quête pour ravir Dermot à son ennemi, et par la même occasion tuer la guerrière.
La majorité des tombes était érodée par le temps. Sur le côté ouest se situait un lac dégageant une odeur nauséabonde qui empêchait la formation d’êtres végétaux dans la région. D’ailleurs tous les arbres étaient morts, pas même un fruit pour se ravitailler. Enfin… Alban Jurion ne participait pas à ce tournoi pour bouffer des pommes.
Le chemin était escarpé ce qui ne facilita pas les choses pour lui. Privé de semelles, la marche s’avérait handicapante, et il commença bien vite à saigner. Néanmoins, il était plus que jamais déterminé. Une seule chose comptait pour lui. Sa Dermot, cette épée qu’il ne pouvait pas se sortir du crâne pour l’instant, il ne pensait qu’à ça, jusqu’au moment où il entendit un remous dans le lac. Il tourna la tête et scruta la surface de l’eau, ou tout du moins la substance aqueuse, sur laquelle des cercles concentriques venaient de se former ; il y avait quelque chose dans cet étang !
Il courra immédiatement derrière une pierre tombale pour se cacher. A en croire l’inscription qui s’y trouvait, ce « Lapidus » ne lui en voudrait certainement pas de s’installer sur lui afin de se protéger. Il jeta un regard de côté en direction du lac, il était redevenu calme. La parano d’Albatard le rendrait-il plus aliéné que méfiant ?
C’est alors qu’une sorte de boomerang à hélices jaillit du point d’eau et se planta en plein milieu de la tombe où se dissimulait le pirate. Puis ces mêmes hélices vinrent s’agripper aux chevilles et au torse de l’Hylien sans qu’il ne puisse agir. La suite des évènements était encore plus dramatique car un hurlement résonna dans le cimetière, et l’Hylien constata qu’un Zora venait de sortir des eaux du lacs. Un Zora énorme, comme il n’en existe que dans les contes et légendes qu’on raconte aux enfants. Sa peau était parsemée de vases noires comme les ténèbres, et ses dents acérées trancheraient sans nul doute un gros bloc de ciment.
En tâtant les torsades dans le but de se libérer, Albatard comprit qu’il n’arriverait jamais à s’en défaire à mains nues. Elles étaient crées en peau de nénuphar à première vue, des nénuphars résistants dans ce liquide saumâtre devaient être fortement solides.
La créature arriva devant la pierre tombale et décrocha son hélice, puis se présenta devant Albatard. Celui-ci s’empara du pilum et attaqua le monstre à la pliure de l’épaule gauche. La lame lui perfora les écailles et ce dernier hurla de douleur. Le Zora arracha l’arme et la catapulta à dix bons mètres de la stèle. Furieux, le monstre des marais se saisit du lien, et tira d’un coup sec dessus. Le pirate glissa sur le sol, et sa nuque vint frapper le sépulcre, le mettant brièvement K.O.
Quand il reprit conscience, il ne vit que l’image du sol qui déroulait sous son visage. Les cailloux lui meurtrissaient le visage ainsi que le torse. Il se replaça sur le dos, et arriva à s’asseoir tant bien que mal. Ce qu’il vit le terrifia. Le Zora l’entraînait dans son antre subaquatique grâce à la corde végétal. Il jeta un coup d’œil à son fourreau…vide.
« Dermot… Où es-tu Dermot ?... Viens me sauver !!!! » Prononça-t-il dans un même souffle.
Schlack ! Schlak !
Dermot venait de trancher des épaisses fougères qui barraient le passage de la Gérudo. Elle avait atterri quelques temps plus tôt dans une vaste clairière en plein cœur des bois. Elle n’avait pas perdu une seconde et s’était mise en chemin pour retrouver le jeune flibustier dans le but de l’assassiner et récupérer sa lance. Cela ne l’enchantait pas d’avoir été contraint d’abandonner son équipement. Cette lance qu’elle possédait depuis son plus jeune âge, Elle la connaissait par cœur. Légère à manier, elle pouvait bondir près de son adversaire et le transpercer en un seul coup, à un endroit qu’elle avait choisi très précisément. Mais cette épée… Malgré une longueur plus faible, la lame était beaucoup plus lourde que son arme personnelle. Dermot, si elle en croyait les balbutiements de son rival, s’utilisait pour le corps à corps, par une personne souple du poignet, ce qui n’était pas vraiment son cas. Elle préférait la fermeté, et évitait l’attaque frontale.
Elle s’habituait donc à manier son nouveau compagnon, et lui donnait le rôle de coupe-coupe. En effet, cette forêt semblait bien oppressante. La cime des arbres était tellement haute que la lumière ne parvenait pas au pied des feuillus, et il fallait posséder des yeux de lynx pour ne pas se perdre dans la mangrove environnante.
Elle sortit de ces enchevêtrements de racines et de ronces quelques temps plus tard et arriva enfin sur un sentier praticable. Néanmoins un second problème vint perturber la ravissante Gérudo. Des empreintes de pas, qui s’apparenteraient, selon elle, aux Moblins dont avait parlé Linki, étaient dessinées sur la chaussée. En analysant le terrain, et en prenant en compte l’humidification du sol, les ennemis venaient de passer dix minutes tout au plus, et en outre ils allaient dans la même direction qu’elle. Cela ne la ravissait pas. Elle décida de revenir sur ses pas, et de continuer le chemin qui la séparait du pirate, à travers la broussaille.
Elle essayait d’être la plus silencieuse possible pour éviter d’attirer quelconque créature, mais la tâche était ardue. Difficile de ne pas émettre de bruit quand on marche sur du bois mort et des écorces sèches. Elle avançait péniblement, tentant de ne pas se perdre. Tous ces arbres qui se ressemblent lui donnaient le tournis.
- Allez encore un petit effort ! Murmura-t-elle pour se motiver.
Elle entendit soudain un bruissement de feuilles… Le vent peut-être ? Non… ça ne pouvait être le vent, le son se rapprochait et venait tout droit vers elle. Sa lame, pointée en avant, jambes fléchies, bien ancrées dans le sol, elle se prépara à attaquer. Elle aperçut une masse informe se dirigeant plein axe, fonçant sur elle. Mais qu’est-ce que c’était ? S’interrogea-t-elle. La Gérudo fronça les sourcils et finit par déterminer l’objet de son attention. Une horde de biches courrait, défonçant toute la végétation sur leur passage…
Un rugissement ignoble retentit alors au coeur de la forêt. Si ces animaux cavalaient, c’est qu’il y avait bien une raison. La Gérudo entrevit alors une flèche, voltigeant entre les troncs, et qui déchira la chair d’une des cervidés. Cette attaque ne perturba la course effrénée des animaux, et ceux-ci se trouvaient à présent tout autour de la Gérudo. Une autre flèche fut décochée et frôla le corps de la femme. La bête approchait et Elle préféra se déplacer afin d’éviter l’affrontement.
Ce n’est que quelques instants plus tard qu’elle constata qu’il était trop tard, beaucoup trop tard. Après le passage des biches, elle piqua un sprint pour s’éloigner le plus loin possible du monstre, mais ce dernier l’avait sentie, l’avait perçue dans son champ de vision. Ses cheveux blancs nacrés étaient bien trop visibles dans cet endroit sombre. Une troisième flèche vint se figer sur une branche d’un noisetier, au dessus d’elle. A présent c’était elle le gibier.
Elle plongea derrière une souche, en espérant que son poursuivant ne l’ait pas remarquée et attendit qu’il passe devant elle. C’était le moment de savoir ce que valait cette lame que chérissait temps ce maudit pirate. Elle ne patienta pas longtemps, et discerna bien vite les pieds de son agresseur. Elle rampa derrière ses jambes et l’attaqua à la cheville gauche. Un râle horrible résonna dans toute la forêt. La créature se retourna, essayant de comprendre ce qu’il venait de subir et la vit : debout, l’épée dégoulinante de son sang.
Le Moblin qui se tenait devant la Gérudo avait vraiment une allure écoeurante. Sa grosse tête avait l’apparence d’une tête de cochon, avec un groin plus proéminent et des dents pointues. Il portait une armure qui lui protégeait entièrement le thorax et les membres avants. La Gérudo retenta une attaque dans les mollets, et cette fois le Moblin para son intention en avançant son bras tel un bouclier et reçut le tranchant de l’épée sur sa côte de maille.
La Gérudo ne se démonta pas pour autant et rétorqua avant que le Moblin puisse s’emparer d’une flèche et lui tirer en pleine poitrine. Elle brandit Dermot et le frappa à la pliure du cou. Néanmoins le monstre avait senti l’assaut arrivé sur son visage et bloqua la lame à main nue. La Gérudo essaya tant bien que mal de forcer sur ses bras, d’appuyer pour lui faire le plus de douleurs possibles, en vain. La puissance du Moblin n’avait pas d’égale, et Elle lâcha la poignée, la résistance était trop importante.
Le Moblin émit de nouveau une vocifération à faire frémir le plus vaillant des Hyliens et catapulta Dermot à une dizaine de mètres, tombant sur un matelas de roches dans un glas funeste.
« DERMOT !!! NON !!!! »
Albatard avait un mauvais pressentiment… Il était arrivé quelque chose à son amie. L’arme blanche venait de subir un choc irréversible, il le présageait… Il devait impérativement se sortir de ce mauvais pas. Le Zora le traînait vers le lac, ils atteindraient bientôt la berge, et une fois dans le liquide peu accueillant, il ne pourrait plus s’en sortir.
« Je ne te laisserai pas tomber Dermot »
Il arrivait présentement sur le pourtour du lac, et le remous de l’étang lui fit comprendre que l’une des palmes du Zora était immergée. Il regarda tout autour de lui, et ne vit que des pierres, des roches. Rien d’autres que des minéraux…
Cela paraissait évident à première vue. Ces cailloux coupants qui s’éloignaient… Albatard avait atteint une parcelle de vase, dans quelques mètres, il allait être englouti dans ce jus ragoûtant. Il ne voyait plus que la tête du Zora à la surface. C’était maintenant ou jamais. Il exerça une pression avec l’une de ses mains sur son lien végétal pour ralentir sa venue dans le bouillon, déploya son bras libre et par plusieurs à-coups brefs, attrapa une sorte de silex du bout de ses doigts. La puanteur devenait véritablement insupportable, et ses pieds effleurèrent l’eau, puis furent totalement engloutis, et très rapidement, tout son corps fut submergé.
« Je ne t’abandonne pas Dermot, je reviens »
Après ces mots, il prit une grande bouffée d’air et fut recouvert d’eau.
Une poignée de secondes plus tard, la tête du jeune Hylien jaillit à l’extérieur. ‘On n’est pas pirate pour rien’ lui avait sorti un jour un chef marinier. Il avait une bonne résistance dans l’eau, c’était son point fort. Il avait finalement réussi à se défaire de son cordage qui lui bloquait les jambes. Le silex était aussi acéré que les dents du Zora, et le lien végétal avait été cisaillé net.
Albatard nagea jusqu’au rivage, et galopa pour sortir de ce cimetière maudit. Cependant les Zoras n’étaient pas un peuple idiot, le monstre sous-marin avait deviné qu’il ne traînait plus son poids, et rétorqua sans plus tarder pour rattraper son souper.
L’Hylien ne prit conscience qu’il était poursuivi qu’en entendant l’agitation de l’eau derrière lui, jusqu’à ce que l’une des nageoires de son assaillant jaillit et se dirigea vers lui. Son ouïe ne l’avait jamais trompé et il savait qu’il allait se faire trancher d’une seconde à l’autre. Tel un Goron, il se recourba, plongea à même le sol et exécuta une roulade avant. La nageoire passa juste au dessus de lui. Albatard se fracassa les omoplates contre la roche incisive mais au moins il était toujours vivant. Il se releva aussitôt et poursuivit sa fuite. Son regard fut subséquemment attiré par un objet métallique… La lance Gérudo qu’il avait complètement oublié, reposait sur le sol à quelques pas de là. Il fit quelques pas chassé et aperçut le Zora sortant des flots, furieux de s’être fait aussi facilement berner.
Le monstre dégaina sa deuxième nageoire et la lâcha vers Albatard. Ni une, ni deux, il empoigna la lance et s’en servit comme une batte de base-ball. La nageoire tourbillonnait droit devant ses yeux et la repoussa avec le plat de la lame. La palme fut contrée et s’écrasa contre une tombe. Le Zora avait atteint un tel niveau de furie qu’il gigotait dans tous les sens et sautait à tort et à travers. Alban le regardait dans le blanc des yeux et observa toute la haine qui régnait en lui. Le Zora grogna, hurla comme un taureau fasse au matador et fonça pour déchiqueter sa proie.
Le pirate le vit se rapprocher à toute allure et utilisa son arme comme un javelot. Il ne fallait pas se louper. Il prépara son lancer, et darda la lance. Un cri satanique bourdonna dans le cimetière. Le Zora venait d’être transpercé à la jambe et arrêta nette sa course. Albatard préféra s’enfuir avant que son offenseur reprenne son chemin.
« Dermot…Dermot…Dermot… »
Le jeune homme s’écroula de fatigue après un mini marathon de plusieurs kilomètres, et il s’assit contre un dolmen pour se reposer. Il avait usé ses dernières forces pour sortir de cet ossuaire morbide. Il n’avait plus aucune arme, il aurait du retirer cette lance. Il avait commis une grossière erreur. D’habitude, il n’aurait pas hésité à sauver Dermot…
« Mais non ce n’était pas Dermot… Dermot… Mon épée »
Que faisait-il là déjà… Chercher des indices sur les assassins de ses parents… Mais à quel prix… Au prix de perdre sa fidèle alliée, et de devenir… fou !
Cette pause lui permit de reprendre son souffle et de panser ses plaies. L’état de ses pieds s’aggravait au fur et à mesure du combat et il préféra faire une compresse avec le reste de ses vêtements pour comprimer le saignement.
Soudain, une sorte de hennissement parvint à ses oreilles et Albatard scruta le lieu où il s’était arrêté. Il ne s’en était pas rendu compte jusque là mais il avait finit par atteindre le flanc de la montagne qui s’étendait à perte de vue, et en jugeant les bruits qui grondaient, il comprit qu’il avait gagné le repaire des Lynels. D’ailleurs, un troupeau se trouvait devant ses yeux, formé de cinq bestiaux. Il analysa leurs armes : une épée de taille moyenne adaptable au combat au corps à corps ainsi qu’un bouclier rectangulaire qui leur protégeait le thorax et les pattes avants. Alban ne se sentait pas d’attaque d’aller les affronter, il se ferait broyer sans aucun doute. Il préférait rester ici, à attendre son adversaire. Elle finirait bien par pointer le bout de son nez et au moment où elle s’y attendrait le moins, il la tuerait pour avoir souillé l’amour de sa vie.
Une flèche vint se loger au dessus de son crâne, frôlant ses cheveux encore mouillés. Il détourna son attention vers l’endroit où la flèche avait été tirée. Or, le dolmen sur lequel il se tenait n’était pas stable et en voulant tordre son cou il créa un mouvement brusque qui entraîna la désolidarisation de la pierre avec le sol. Le dolmen dévala la pente, emportant le pirate dans son élan. Dans sa chute, Albatard écarquilla ses yeux et entraperçut un voile d’une pureté éblouissante…
Elle voulut récupérer l’épée qu’elle venait de laisser échapper sous la force du Moblin, mais une pluie de flèches l’en empêcha. Elle arriva à les éviter toutes en zigzaguant à travers les arbres et se protégea derrière un tronc. Néanmoins cette situation n’était vraiment pas confortable, et devait cesser le plus rapidement possible. Elle décida de prendre le taureau par les cornes et d’en finir maintenant. Elle se rendit visible et modifia sa direction, oubliant l’épée. Le Moblin, surpris par ce changement brusque d’attitude, ne fut pas dérangé plus que ça, et décocha une nouvelle salve de flèches. Aucune n’atteignit leur cible. Elle s’était encore dissimulée derrière un bouclier naturel et perpétua sa course quelques moments après. Le Moblin commençait à avoir la rage de ce jeu minable de chat et la souris. Il se mit à la pourchasser, et un sourire se dessina sur le visage de la Gérudo. Elle l’avait entraîné dans sa ruse.
La poursuite dura plusieurs minutes, sans qu’une seule flèche n’atteigne leur objectif. Elle avait éloigné le Moblin de Dermot, et avait bientôt terminé son circuit de trois cent soixante degrés pour revenir à son point de départ. Comme elle s’y attendait, le Moblin éprouvait des difficultés à se mouvoir à cause de son membre blessé et elle le perdit de vue. Elle était maintenant arrivée à l’endroit où siégeait son arme d’emprunt. Son plan avait été risqué, mais s’était avéré payant, malgré l’excellence des moblins en tant qu’archer.
Le Moblin débarqua bien après. Sa proie s’était volatilisée sous ses yeux. Il émit un barbarisme incompréhensible par nos lecteurs, et rebroussa chemin. Brusquement, la Gérudo surgit d’un arbre et enroula ses jambes autour du cou du Moblin.
- Salut l’affreux !!!
Elle éleva Dermot dans les airs, et l’abattit dans ses globes oculaires. Les yeux de l’ennemi explosèrent et ce dernier émit un grognement effroyable. La Gérudo le força à s’accroupir, et descendit des épaules du Moblin. Aveugle, il paraissait beaucoup moins impressionnant. Elle le frappa en plein ventre et le sectionna au milieu du torse. Le monstre s’écroula, à l’agonie. Il ne mettrait pas longtemps à mourir. Elle en profita pour lui voler son arc ainsi que son carquois. Deux moyens de défense valaient mieux que deux.
Elle se remit en route pour sortir de ce labyrinthe végétal. A en croire l’organisateur, les Moblins marchandaient avec les Lynels, il suffisait donc de détecter la piste qu’empruntait les Moblins pour s’y rendre. Certes, c’était risqué, elle pourrait en rencontrer d’autres, mais c’était le seul moyen de sortir d’ici avant de devenir totalement folle. Elle se hâta de retrouver le chemin du début et suivit les empreintes de Moblins. La jeune femme tomba parfois dans des culs-de-sac, mais elle parvint toujours à retrouver un passage praticable et une poignée de minutes plus tard, arriva à l’orée des bois.
Le paysage qu’elle découvrit était surprenant. Une gigantesque montagne se dressait en plein milieu de son champ de vision. Elle avait pourtant voyagé durant sa mince vie, mais jamais elle n’avait connu un aussi étrange panorama. Elle nota tout de suite la présence des Lynels à sa gauche. Ils étaient plutôt calmes pour l’instant, mieux valait ne pas les déranger. Elle s’éloigna donc le plus possible et grimpa au pan du mont afin d’avoir une vue d’ensemble.
Une fois arrivée à une zone qu’elle jugeait convenable, elle s’installa dans une cavité peu profonde où elle pouvait observer la vallée par l’intermédiaire d’une meurtrière naturelle. C’est à cet instant qu’elle se rendit compte que le corsaire se logeait un étage plus bas. Ils avaient eu la même idée. La première chose qui lui vint à l’esprit fut l’absence de sa lance. Enfin plus le temps de se poser de questions. Il ne l’avait ni vue, ni entendue, la preuve qu’il n’était pas au meilleur de sa forme. Elle se saisit de l’arc Moblin, choisit une flèche au hasard et la place entre son index et son majeur, puis banda l’arc et visa à travers le trou. L’objet pointu partit promptement en direction du visage de son adversaire…
Presque !!! La Gérudo n’était pas une spécialiste du tir à l’arc. Pourtant, grâce à sa lance, elle avait acquis une capacité de vision plus performante que la plupart des personnes vivant en Hyrule. En voyant la suite du spectacle, elle se réjouit de son coup. L’Hylien avait été étonné par cette attaque surprise, et avait dévalé la pente, créant assez de bruits pour avertir les Lynels.
Albatard se remit rapidement de cette descente semi vertigineuse. Il essaya tant bien que mal de regagner un endroit dissimulé, mais c’était trop tard, bien trop tard. Le galop des Lynels se répercutait contre l’adret. Le troupeau arriverait bientôt autour du pirate, et à moins d’un miracle de dernier recours, il ne trouverait aucun point faible à ces animaux mi-hommes mi-chevaux. Ainsi, il achèverait sa vie, piétiner par les centaures, sans jamais revoir son fétiche.
Le nuage de poussière englobait dorénavant le marin, et les Lynels l’encerclaient. Ils étaient beaucoup plus terrifiants de près que de loin, avec leurs cheveux noir charbon. Des monstres provenant des fonds des âges, ne rencontrant jamais personne ne ferait qu’une bouchée de lui. Le plus jeune de la troupe s’avança et l’agressa en pointant sa lame bleuâtre sur son corps et lui ouvra l’avant-bras. Albatard comme à son habitude, resta de marbre. Quand aux centaures, ils sourirent de voir le dernier de leur bande un faible Hylien sans défense.
Le jeune centaure hennit et abattit une nouvelle fois son fer sur le bras du pirate.
« Dermot… Je sens ta présence… Donne moi ta force… »
Dans un ultime effort, Alban bloqua le poignet du centaure. Il souffrait, mais il devait tenir bon… Il sentit l’haleine putride d’un centaure qui venait dans son dos pour secourir son jeune ami. C’est alors qu’une solution germa dans son esprit.
Dès son plus jeune âge, Alban Jurion traînait sur les ponts des bateaux à la recherche d’un quelconque travail, et les capitaines de navire lui donnaient en général le pire labeur qui soit. Et il n’était pas rare d’apercevoir dans le port, un jeune garçon sauté de cordage en cordage à huit mètres de hauteur voire plus. Son agilité n’était plus un secret pour personne…sauf pour les Lynels.
La Gérudo était restée coi. Alors qu’elle conjecturait avoir gagné la bataille sans avoir eu à regarder son adversaire une seule fois dans les yeux, ce dernier jeta toutes ses forces dans un dernier affront en balançant ses jambes sur la monture et prit le contrôle du centaure en montant sur lui, comme un simple cheval. En outre, le flibustier bloquait les membres supérieurs du Lynel mais arrivait, en lui pinçant la croupe à le diriger, avec gaucherie assurément, mais à le diriger quand même. Une folle cavalcade s’entama alors dans la plaine rocailleuse.
C’était la première fois qu’Albatard effectuait cette discipline et constata la posture très inconfortable. Le troupeau l’avait sous-estimé en envoyant leur plus jeune recrue. Celui-ci pleurait de souffrances des coups donnés sur son postérieur par son agresseur. Il était obligé d’obéir, c’était plus fort que lui, comme une force extérieure qui le forçait à cavaler dans la vallée. De plus, ce maudit humain lui paralysait les bras et avait pris le contrôle de l’épée en la braquant sur sa jugulaire.
AIE !!!
Les centaures le rattrapaient. Ils étaient plus grands, plus vifs, avec une encolure plus importante, et l’un d’entre eux mordit le pseudo cow-boy à la hanche. Mais il en fallait plus pour le stopper dans sa course. Son opiniâtreté ne pouvait faiblir à présent, pas après avoir entraperçu la Gérudo sur la montagne, pas avant d’avoir récupérer Dermot.
Albatard fit faire un demi tour à son équidé ce qui lui permit de surprendre sa proie mordeuse et de lui asséner un coup mortel.
« Direction la montagne !!!!! Ya !! »
La Gérudo pressentait le vent tourné. Le marin maîtrisait la situation avec dextérité et fermeté. Son habileté légendaire n’était plus à accomplir. Elle décida de quitter sa cachette. Il l’avait capté, ses cheveux, c’était ça qui avait trahi sa présence. Ce terrain était impraticable et les centaures ne pourraient pas grimper dans cet amas pierreux. Elle devait prendre de la hauteur.
Albatard la perçut… Dermot… Dans les mains de cette sauvageonne.
« YA !!! »
Les trois autres Lynels étaient maintenant à sa hauteur, un à gauche, un à droite, et un derrière. Il fallait faire du ménage avant de gravir la montagne, et espérer que sa jeune recrue tienne le choc. Il livra quelques coups d’épée sans aucune conviction, alors qu’ils attaquaient le versant de la montagne. Il finit par briser une patte de l’un des centaures par manque de concentration de celui-ci.
La pente devenait de plus en plus raide. Son bras pissait le sang et le faisant extrêmement souffrir… C’était trop tard pour reculer. Elle courrait devant ses yeux à quelques encablures de là. Sa monture allait mourir d’épuisement… Il était temps de la quitter. Il rompit son étreinte et égorgea le jeune Lynel qui tomba sur le côté. Il se dégagea avant d’être enseveli par sa nouvelle victime. Les deux centaures adultes voulurent venger ce crime. Malheureusement la déclivité était trop élevée et ils durent renoncés.
Une nouvelle course poursuite commença, certainement la dernière du match. Un projectile frôla une seconde fois le visage d’Albatard. Elle était piètre au tir à l’arc. Il la vit surgir de derrière un rocher, elle était un étage plus haut, il lui faudrait encore avoir un peu de jus dans les jambes. Le dénivelé était environ de quinze pourcents. Les muscles des jambes commencèrent à tétaniser sous l’impulsion de la marche.
Il arriva à un lacet, et expira deux minutes, de grosses gouttes de sueurs perlaient sur son visage, et il dut reprendre sa respiration.
« Dermot… Où es-tu Dermot ??»
La Gérudo avait disparu comme par magie sous yeux. Où était-elle passée ? La réponse lui sauta dessus trois secondes plus tard. Elle avait bondit au dessus de lui, Dermot brandie pour le transpercer de long en large. Des sautillements en arrière lui concédèrent un répit.
La Gérudo et le pirate se rencontraient enfin de visu. Le duel allait se terminer par une bataille d’escrime sous les regards mouillés du peuple Lynel pleurant leurs frères défunts. Ce fut la Gérudo qui lança le premier assaut. Son adversaire para le coup et le choc des épées produisit des étincelles prouvant la violence du choc.
- Regarde moi dans quel état tu es. Tu ne tiendras pas ! Lâcha Elle.
Elle en remit une couche pour pousser son concurrent à la faute.
« Dermot ne peut me tuer »
La force des deux protagonistes était pourtant bien entamée. Chacun avait prouvé sa bravoure dans le parcours qui l’amena jusqu’ici. Mais irrémédiablement c’est elle qui porterait la dernière estocade.
- Où est ma lance Gérudo ?!! Répond !!!
Albatard connaissait son épée par coeur. Il savait que la garde était disproportionnée par rapport à l’arête centrale. C’était le seul défaut de Dermot, il le savait… Il le savait.
Alors qu’elle ne s’y attendait, il lui bloqua sa main dominante et avec son genou donna un léger choc sur la garde qui voltigea dans les airs.
- COMMENT …….!!!!!
Elle tenta tant bien que mal de se débattre, l’autre l’agrippa par le bout de son débardeur qui se déchira en plusieurs morceaux laissant apparaître sa poitrine généreuse. Il la retourna, laissa tombée l’épée lynelienne, et entoura sa gorge avec ses longs cheveux albinos.
« Petite pute »
Il serra, serra, serra, serra… La Gérudo étouffait, ses yeux s’injectèrent de sang, elle méritait d’être violée pour avoir démuni le pirate. Des aussi beaux seins devaient passés entre ses mains et dans sa bouche.
« Dermot je t’ai vengée »
La Gérudo s’effondra, morte.
Albatard s’empressa de ramasser Dermot. Il l’avait retrouvée, il avait réussi sa mission. Plus rien ne pouvait lui obscurcir l’esprit….
« Dermot je t’aime !!! »
1) Zack (Boost, Sheikah, page 1)
2) Harpant Tastre (Allo41, Humain, pages 2-14)
3) Yrion (Linkoura, Garo, page 3)
4) Akira Randori (Sharingan, Humain, page 3)
5) Ephraim Harada (Sagara, Humain, page 3)
6) Zassu (Gouloudrioul, Race Inconnue, page 3)
7) Isana (Linka, Elfe Noire, page 3)
8) "Masuku" (Roxxe, Hylien, page 5)
9) Albatard (Superglover, Hylien, page 6)
10) Signe (Signe, Hybride Elfe Noir/Gerudo, page 6)
11) Herbert (Tenji, Hylien, page 6)
12) Général Welth (Imp, Guerrier d'Ikana, page 7)
13) Satic (Linki, Mojo, page 8)
14) Takeo (Darkdamore, Elfe Noir, page 8)
15) Elle (Bagdad, Gerudo du Nord, page 9)
16) Kurst Keiger (FoxFeather, Reptilien Extraterrestre, page 10)
17) Syd (Mage_Kimosabe, Hylien, page 10)
18) Venus (M-I, Hylienne, page 10)
19) Vlad (Jojodrago, Hylien, page 11)
20) Dread (Dread, Humaine, page 12)
21) Arix'amal (Narth, Démon Atal'hakar, page 16)
22) Hon'Liu (Hache_Viande, Hylien, page 18)
23) Nessaura (Nessaura, Humaine, page 19)
24) Rogg (Armstrong, Humain, page 25)
25) Joël Pomme (Gbakool, Humain, page 31)
26) Herorta (Goten, Gerudo, page 31)
27) Grim Tok (Bananas, Nain, page 34)
28) Fly (Baby-Link, Humain, page 36)
29) Eniae (Ganon, Humaine, page 58)
Inscrits :
- Hylia
- Combat 1 : Zack/Yrion. Intro page 13. Combat page 23. Vainqueur : Yrion.
- Combat 2 : Satic/Herbert. Intro page 18. Combat page 36. Vainqueur : Herbert.
- Combat 3 : Welth/Masuku. Intro page 28. Combat page 43. Vainqueur : Welth.
- Combat 4 : Akira Randori/Dread. Intro page 34. Combat pages 54-55. Vainqueur : Dread
Combat 5 : Kurst Keiger/Hon'Liu. Intro page 37. Combat page 57.
Combat 6 : Albatard/Elle. Intro page 43. Combat page 62.
Combat 7 : Ephraim Harada/Syd. Intro page 50. Combat Lundi 9 (19h10).
Combat 8 : Isana/Rogg. Intro page 58. Combat Mercredi 11 (22h15).
_________________________
Score final :
Akira Randori : 0
Dread : 5 (Gouloudrioul, M-I, Signe, Sagara, Superglover)
_________________________
Kurst Keiger : 2 (Gouloudrioul, Signe)
Hon'Liu : 0
Fin des votes Mercredi 11 (21h10).
________________________
Albatard : 0
Elle : 0
Fin des votes Samedi 14 (23h40).
c'est commun maintenant écrire un texte giga long?
Bon, j'aimerai faire un point concernant le tournoi, plusieurs ajouts de rêgles et de précisions afin de continuer la suite des évènements sereinement.
Déjà, j'ai été un peu débordé pour les introductions, et je m'en excuse, mais j'ai eu du mal à établir les prochains combats, je n'avais planifié que les 7 premiers. Par contre les arènes sont toutes prêtes depuis ce soir (j'en ai même en trop). Vous aurez remarqué (ou pas) que l'intro de ce soir est manquante, vous l'aurez donc demain en début d'après-midi, et les combattants auront jusqu'à Samedi 14 à 20h00, de toutes façons ce n'est pas un gros handicap vu la faiblesse des sanctions au niveau des horaires (je suis très large parce que je sais que parfois c'est difficile).
Aussi, vous aurez remarqué que le topic est un peu parti en cacahuètes, mais je compte bien y remédier. Déjà pour les inscrits vous risquez des pénalités si vous bla-blatez alors qu'il y a des textes à lire. Par contre tant que vous avez déjà voté pour les combats du moment, j'vous autorise à ce que vous voulez. Pour les non-inscrits, ce sera différent, par exemple, là tous les votes du reste du premier tour faits par Microsam seront refusés, parce que de toutes façons il ne participe pas donc il n'a pas grand chose à faire ici... Surtout si c'est juste pour me contrarier. De même, j'peux toujours demander à Sheik d'effacer le bla-bla quand y en a trop, si il veut bien ramener sa tête de fake sur msn ( ).
Vous aurez aussi remarqué que j'ai allongé la durée des votes de 4 à 7 jours. Pourquoi ? Parce qu'il semble que les votes se font de plus en plus rares... En fait, je pense qu'un nombre de votes minimal va être requis pour gagner un combat, je ne vais pas longtemps accepter des victoires à 5 points comme celles de Dread. Pour un tournoi avec autant de joueurs, 5 votes c'est bien trop peu. Et que dire du combat entre Eagle et HV qui est déjà posté depuis mercredi soir ? Donc à l'avenir un combat devra avoir au minimum 7 votes. Tous ceux qui ne votent pas sont susceptibles d'avoir des sanctions diverses en fonction de leur fréquence de passage.
Bon évidemment je ne veux pas trop non plus faire le flic hein, je tiens juste à ce que tout se passe correctement, et si chacun y met un peu de sien, j'vois pas où est le problème.
Je compte donc sur votre coopération, et je n'hésiterai pas à vous le rappeller sur msn.
C'est con j'avais un vote préparé pour HV et Eagle xD
Si c'est vrai tu peux le poster, j'l'accepterai.