La suite en question risque de se faire un peu attendre, rentrée oblige je suis hyper booké 0o je la fais dès que possible, en attendant vous pouvez laisser couler ce topic.
pour le plaisir et ton attente va faire pleurer certain oblivionneur et de lecteur
mince ....... il ne faut pas pleurer
yessssss ange de la mort est revenu et y nous fait la suite de sa superbe fic " l´assasin sans nom"
yipeeeeeeeeeeeeee
j´adore c´est excellent
moi aussi j´étais super content comme toi quand il est revenue
5. Antonetta…
« Spada »
Antonetta n’était pas satisfaite du début de sa lettre, elle se dit que c’était bien trop familier, après tout, elle n’avait appris ce nom que depuis un peu plus d’une semaine, et dans des circonstances assez dramatiques.
La demoiselle déchira son brouillon, prit une autre feuille de papier et recommença.
« Mon cher Spada »
Après une seconde de réflexion, la jeune femme se dit que si son frère préféré avait refusé si longtemps de mentionner son prénom, c’était probablement qu’il n’aimait guère qu’on l’appelle ainsi.
Pour la cinquième fois depuis une demi heure, Antonetta recommença, sûre cette fois ci qu’elle avait eu la meilleure idée possible.
« Mon frère chéri »
Bien qu’heureuse du début de sa missive, Antonetta réalisa qu’un début impliquait aussi une suite, et qu’elle n’avait aucun moyen de savoir ou se trouvait le nouvel annonceur de Lucien Lachance.
Antonetta marqua un soupir avant de jeter le papier dans une corbeille du sanctuaire.
Antonetta ne pouvait plus le nier, et bien qu’elle aie toujours méprisée ce concept ridicule et caricatural, elle était tombée amoureuse.
Elle n’en était pas sûre elle même, après tout, elle le savait bien et ne le niait pas, elle était folle, elle pensait que ce n’était qu’un mauvais tour de son esprit déficient au début, mais en se plongeant en contrecœur, dans des livres traitant du sujet, elle fut forcée de reconnaître qu’elle présentait tous les horribles symptômes de l’amour.
Elle pensait à lui très souvent, même quand elle ne le voulait pas, parfois elle se sentait seule et seule SA présence aurait pu changer quelque chose, Antonetta souhaitait simplement le voir, entendre sa voix éventuellement, cela lui aurait fait du bien. Elle s’inquiétait parfois de savoir si il était en vie, mais l’envie de le revoir prenait le dessus sur l’inquiétude la plupart du temps, elle s’amusait parfois, même en pleine journée, à rêver qu’il était toujours là.
Antonetta se demandait comment elle avait fait pour tomber amoureuse, après tout, de tous les hommes qu’elle avait côtoyée, il était bien le seule qui n’avait jamais manifesté le moindre désir envers elle, même après avoir beaucoup bu, et même lorsqu’elle même faisait des avances plus que claires. Fait incroyable, il ne semblait même pas être animé par de sombres arrières pensées, et jusqu’au bout il était resté distant excepté le temps d’un baiser qu’Antonetta avait dû forcer. Le souvenir de ce baiser tenait Antonetta éveillée et lui donnait des pincements au cœur.
La sœur la plus jeune du sanctuaire embrassait beaucoup et faisait énormément usage de son corps pendant ses missions, mais elle avait ressenti quelque chose de différent avec son frère préféré, quelque chose de différent qu’elle ne comprenait pas et qui l’énervait énormément, comme ci cela avait été son premier baiser.
Antonetta quitta la bibliothèque et rejoint la salle commune du sanctuaire ou tous les membres étaient présents sauf Vincente et Ocheeva qui étaient partis à Bruma pour une raison que personne ne connaissait, une personne à revoir, avait déclaré la maîtresse du sanctuaire à Antonetta.
Impossible de dire si c’était à cause de la chaleur estivale étouffante qui régnait dehors et dans le sanctuaire, mais l’ambiance était très calme et détendue, chose extrêmement rare, certaines personnes ne portaient pas ou partiellement leur armures à cause de la température, Gro Bolmog et Taleandril, par exemple, portaient des vêtements de ville tout en jouant aux cartes sur une table, chacun avec une chope contenant aisément un litre de bière.
Teineeva était dans un coin et lisait paisiblement tandis que Mjarj Dar faisait une sieste.
Pour sa part, Antonetta portait seulement le bas de l’armure et un simple haut de sous vêtement (il était effectivement possible de séparer la tenue en plusieurs pièces à l’aide d’un système de fermeture éclair astucieux) et pénétra dans la pièce tranquillement, sous le regard envieux et malsain de l’orque, regard qui fut remarqué par Taleandril qui fit un commentaire rageur à l’orque que l’on aurait presque pu interpréter comme de la jalousie.
La plus jeune sœur du sanctuaire ouvrit l’imposante armoire contenant les boissons alcoolisées du sanctuaire et hésita une seconde entre un cognac de Cyrodiil ou une bouteille de vin des frères Surilie, elle opta pour le vin et s’assit à la table de l’orque et de l’elfe pour observer leur partie.
Après avoir bu la moitié de la bouteille d’une traite, Antonetta se sentait déjà bien mieux, et réalisa que Gro Bolmog n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil vers la droite pour regarder sa poitrine.
Cela ne la gênait absolument pas, Antonetta était très belle, et avait un corps remarquable, elle en était consciente et cela lui permettait d’exécuter des contrats de manière assez unique et personnalisée, dans laquelle elle pouvait faire pratiquement ce qu’elle voulait de ces victimes, que ce soit ce suicider ou les faire tuer quelqu’un d’autre. En outre, la demoiselle avait un don incroyable pour la torture, un souvenir de son enfance, elle pouvait faire preuve d’un sadisme et d’une cruauté inimaginable et avait fait cracher des aveux larmoyants à tous les gens qu’on lui envoyait.
Antonneta se souvint en souriant qu’une fois, Vincente l’avait nommée « la personne faisant parler des gens n’étant pas disposés à le faire ».
Mais ce n’était pas le seul aspect bizarre de la belle demoiselle, elle possédait aussi une force prodigieuse et anormale, mais qu’elle se refusait d’employer, la dernière fois en date était l’attaque d’une île dans laquelle était enfermé son frère préféré et ou elle devait aller pour le tuer. Antonetta avait aussi un goût malsain et choquant pour la chair humaine, elle ne se gênait pas pour, dans certains cas, arracher la langue de ses victimes lors d’un baiser ou leur dévorer la gorge pour les tuer sans armes.
Antonetta ne le savait pas, mais en vérité, cette force et cet appétit était dû à la condition de sa mère, qui était une lycanthrope. C’est à dire un loup garou, bien que sa fille n’aie pas hérité de la transformation lors des nuits de pleine lune, elle avait hérité des aspects de la lycanthropie mentionnés plus haut.
En vérité, la jeunesse d’Antonetta, comme celle de tous les membres du sanctuaire, était loin d’être radieuse.
La mère d’Antonetta était lycanthrope, cette condition lui valait de se cacher et d’aller de ville en ville. Ses errances l’amenèrent à Chorrol, ou elle devint progressivement la servante, puis l’esclave d’un ignoble nordique qui menaçait de révélait son secret si elle s’enfuyait ou désobéissait.
Engrossée par ce monstre, prisonnière elle se décida à garder l’enfant, bien qu’il s’agisse d’un hybride racial probablement voué au malheur.
L’enfant fut maltraité, mal nourri, battu, ignoré, mais grandit pour devenir une superbe créature, possédant les plus beaux attraits de ses deux géniteurs.
La jeune fille, appelée Marie Clémence Antoinette, malgré la maltraitance, la souffrance et les abus qu’elle subissait, ne pouvait pas se résoudre à s’enfuir et laisser sa mère seule, elle l’aimait sincèrement et faisait tout ce qu’elle pouvait pour rendre son quotidien un peu moins ennuyeux en essayant de faire preuve d’un maximum d’enthousiasme possible.
La mère d’Antonetta n’était pas la seule domestique, mais les autres n’avaient que faire d’elle du moment que leur salaire était suffisant.
Les journées étaient dures, mais Antonetta et sa maman avaient quelques bons moments entre elles alors que la vie continuait.
Mais tout bascula un soir, alors qu’Antonetta avait dix sept ans.
Ivre, le maître fut prit d’une colère noire en lisant les nouvelles de Vvarfendell ou la lycanthropie se répandait, il aurait traité la mère d’Antonetta de monstre, d’engeance avant de fracasser un chandelier sur sa tête, ce qui la tua sur le coup.
Les autres domestiques n’avaient rien tenté pour l’arrêter, folle furieuse, incontrôlable, Antonetta fit irruption dans la pièce, se jeta sur le monstre, et lui mordit rageusement la gorge avant d’en arracher un pan entier de chair.
Il ne fallut que quelques minutes pour que la garde arrive, alertée par les autres laquais, et arrêtent cette ignoble fille cannibale qui avait tué un nordique innocent et aussi une pauvre bosmer.
Envoyée à la prison impériale malgré son jeune âge, la pauvre Marie Clémence Antoinette fut maltraitée et dut vivre comme une meurtrière normale.
Le surveillant principal de la prison, qui eut une promotion quelques temps après, s’appelait Adamus Philida, il craignait une entité appelée la confrérie noire et était persuadé que la jeune fille ne faisait partie. Pour cette raison, il la soumettait jour et nuit à des traitements inhumains, ou elle subissait tortures, humiliations et bien pire encore pour une fille, alors qu’on lui demandait des informations qu’elle ne connaissait pas et dont elle n’avait pas la moindre idée.
Après une année et demie, Antoinette ne criait plus, elle restait de marbre, elle connaissait tous les trucs, avait déjà tout subit et ne craignait plus rien de ce que les hommes pouvaient lui faire, elle était devenue pratiquement insensible à toute forme de sévices corporels, et les accueillait même en souriant parfois. La santé mentale de la jeune fille c’était peut-être éteinte en ces murs exigus et sombres.
Une occasion d’évasion se présenta enfin lorsque Antonetta devait être transférée dans une prison dans le marais noir disposant, d’après le fraîchement nommé capitaine Adamus Philida, d’une infrastructure plus adaptée à des examens psychologiques plus poussés.
Alors qu’elle se trouvait dans une calèche bien gardée, Antonetta fit usage pour la première de sa force démentielle, elle démembra plusieurs gardes à mains nues, mais fut terriblement blessée pendant le combat.
Libre, mais agonisant dans l’infâme caniveau d’une route de commerce impériale isolée, la malheureuse, baignant dans le sang de ses victimes, crut que sa dernière heure était arrivée, car personne ne pourrait venir l’aider.
Puis cette ombre noire était arrivée, elle n’avait dit que quelques choses, son nom, Lucien Lachance, que la mère de la nuit avait la jeune fille à l’œil depuis voilà quelques temps, et qu’il la tiendrait au courrant de choses importantes.
Quand Antonetta reprit conscience, elle était dans une maison abandonnée à Cheydinhal, soignée et portant des habits normaux, et à ses côtés, une lettre lui parlant de la confrérie noire, et de ce qu’elle devrait faire pour y entrer. Ce fut le début d’une longue série de meurtres pour servir Sithis et la confrérie.
Antonetta avait trouvé une famille, des amis et du bonheur dans cette confrérie de meurtriers psychotiques et sanguinaires, elle était sincèrement heureuse de s’y trouver et de se réveiller chaque jour avec la perspective de pouvoir laisser libre cours à ses pulsions vengeresses, en ayant mis de côté son passé, dont elle n’aimait guère parler, sauf avec son frère préféré. Elle était toujours positive et instaurait une ambiance détendue et amusée dans le sanctuaire quand elle s’y trouvait.
Perdue dans ses pensées, Antonetta avait terminé sa bouteille de vin et commençait à percevoir les lumière et les choses différemment, elle se sentait parfaitement bien.
Il lui semblait que son idée de boire dès l’après midi avait inspiré les autres et l’alcool commençait à couler à bon train.
C’était une journée magnifique, ce genre de journées ou tout allait bien et ou il n’y avait pas la moindre mauvaise surprise.
Soudain, la porte du sanctuaire s’ouvrit brutalement, et Ocheeva entra portant un journal sous le bras, elle fut suivie par Vincente, qui avait du boire beaucoup de sang pour pouvoir sortir en pleine journée, et était donc incapable d’user de ses facultés de changement en chauves souris ou en liquide noir.
Ocheeva regarda l’excellente ambiance qui régnait, et jeta le courrier du cheval noir sur la table ou Antonetta, Gro-Bolmog et Taleandril se trouvaient.
L’elfe des bois demanda à Ocheeva ce qui se passait, un large sourire reptilien se dessina sur le visage de la maîtresse du sanctuaire qui semblait sur le point d’éclater de rire alors qu’elle répondait.
- L’empereur est mort.
Cher journal,
Je me suis échappé de la prison impériale. L’empereur est mort. Il m’a demandé d’aller voir Jauffre au prieuré de Weynon.
J’ai été agressé par un voleur de grand chemin, je l’ai tué et j’ai volé son armure, ses vêtements et ses armes.
J’ai besoin d’argent, je détrousse tous les cadavres possibles. Je vole aussi beaucoup. Les gens ne sont pas attentifs et je peux entrer dans les maisons pour les vider.
J’ai été voir Jauffre au prieuré de Weynon. L’empereur a un descendant à Kwatch. Il s’apelle Martin.
J’irais le voir plus tard. J’ai besoin d’argent et me suis inscrit comme employé à la guilde des guerriers.
J’ai du tuer des rats. Très ennuyeux et m’a rapporté peu d’argent. Dois trouver un moyen de gagner plus plus rapidement.
Je ne suis pas comme les autres gens.
Je peux apprendre n’importe quelle magie alors que les gens sont limités à deux ou trois écoles, il me suffit d’utiliser plusieurs fois une même magie de la même école pour devenir capable de la maîtriser. Je peux tout apprendre, invocation, destruction, mysticisme, altération, illusion et enchantement, ce n’est qu’une question de patience.
Je peux utiliser n’importe quelle arme ou armure, il me suffit de la porter et les utiliser pour me battre contre des Daedras (c’est leur nom) des voleurs ou des animaux pour être à l’aise avec, ce n’est aussi qu’une question de patience.
Avec l’aide d’un maître j’apprend instantanément, seul le prix est contraignant.
Je me sens invincible. Je sens que mon niveau va augmenter rapidement et que je serais bientôt de taille à faire face aux pire ennemis.
Je peux faire beaucoup de choses en vingt quatre heures en ne dormant qu’une heure de temps en temps.
Je vais bientôt rentrer dans une porte d’Oblivion, je ne pourrais pas t’écrire pendant quelques heures. Lorsque je sortirai je serai encore plus fort qu’avant.
J’ai tué une femme innocente avant d’entrer dans la porte. J’avais besoin de l’or dans sa maison.
J’espère que ça n’aura pas de conséquences.
Comprend pas trop la liaison... C´est le journal de Spada ?
Sinon le coup du passé d´Antoinetta c´est parfait, et en plus ça respecte parfaitement les moindres détails de son passé. Ca aurait pû être intéressant de mentionner qu´elle avait empisonné sa tante mais bon.
SoK, il est revenu !
C´est le journal de l´homme au journal, le héros d´Oblivion.
, mais Spada?
Encore
J’avais eu droit à quelques jours de repos avoir contribué au meurtre d’Uriel Septim, je n’avais aucune raison de les refuser et ils m’avaient fait le plus grand bien.
Ce soir là, Ocheeva et Vincente étaient venus me voir pour me confier un nouveau travail externe, bien que lié d’une certaine manière à la confrérie noire, leur dernière visite ayant été simplement pour me demander comment c’étaient passées les choses.
Anecdote amusante, j’avais, dans l’heure ayant suivie la mort de l’empereur, envoyé une lettre racontant toute sa mort au courrier du cheval noir, sans préciser que j’en faisais partie, cela avait eu pour effet de casser toute la discrétion autour de l’affaire et à attirer des milliers de curieux autour du palais dans la confusion et le chagrin le plus total, et ce pour mon plus grand bonheur.
La maison qui me servait de repaire nous paraissait bien ennuyeuse, et nous décidâmes, suivant un de mes conseils, d’aller dans une taverne locale pour parler et nous rafraîchir.
- Ah, voilà mon ami le dumner détective ! Et avec des amis en plus ! Soyez les bienvenus chez Olaf, vous êtes ici chez vous, prenez place ou vous voulez, madame, mon… euh… monsieur…
Olaf paraissait fortement intrigué par le regard orange de l’étrange homme qu’avait amené avec lui son sympathique client dumner, il avait quelque chose d’hypnotique.
Pour briser la petite gêne qui c’était instaurée, je lui dis qui nous allions nous mettre dans une table vers le fond prêt de la cheminée et que je souhaitais prendre la même boisson que d’habitude.
- D’accord, ça marche, un bon grog chaud du chef, et pour vous madame, que désirez vous ? Un grog aussi ? Et pour vous, euh… monsieur ?
- Un cognac de Cyrodiil je vous prie, et mademoiselle fera tout à fait l’affaire.
- Rien du tout, je vous remercie. Sans vouloir vous paraître impoli, puis-je consommer ma propre boisson dans votre établissement, ou dois-je sortir ?
- Hein ? Oh, non, pas de problèmes, vous êtes le bienvenu !
Bien qu’il s’exprimât de manière raffinée et semblait avoir de bonnes manières, l’homme au regard orange intriguait Olaf et il lui jetait quelques regards intrigués de temps en temps, et ce encore plus lorsqu’il apporta les boissons.
Nous trinquâmes discrètement à la confrérie et à la mort de l’empereur, une fois encore, Vincente buvait du sang humain dans une flasque de voyage.
- Mon ami dumner « détective » ?
Ocheeva me regarda d’un air narquois alors que j’essayais de lui expliquer que c’était une longue histoire et que c’était mieux ainsi, car j’aimais bien l’endroit.
Vincente écoutait avec attention le pianiste qui jouait de la musique classique avec art.
Il était toujours amusant de voir le vampire en public, il sortait si peu du sanctuaire qu’il en devenait extrêmement sensible aux beautés de la vie.
- Oui, c’est un endroit très sympathique et familial, le pianiste est vraiment… très bon. C’est brillant.
Après quelques minutes passées à écouter la musique au calme et à la douce chaleur de la cheminée, je demandai à Ocheeva comment se passaient les choses du côté du sanctuaire, et si Bellamont avait tenté quelque chose contre eux.
- A vrai dire tout va plutôt bien, la nouvelle de la mort n’a pas fait grand chose, si ce n’est calmer grandement la quantité de contrats reçus, ce deuil va nous tuer d’ennui si Bellamont de le fait pas avant… a ce propos tout est très calme, impossible de dire ce qui se prépare mais dans l’immédiat il n’y a rien à signaler qui en vaille vraiment la peine.
Ocheeva parut tenter d’ajouter quelque chose, mais elle se retint et avala une autre gorgée de sa boisson.
Vincente, lui, avait arrêté d’écouter le pianiste et me regardait avec un sourire énigmatique.
- Vous me pardonnerez si je vous brusque, mon ami, mais vous vous doutez bien que nous ne sommes pas venus simplement pour boire un verre amical en discutant de notre état d’esprit ?
Je répondis à Vincente que je n’attendais que qu’il me parle de ce que j’allais devoir faire et que je n’espérais même pas une visite de courtoisie de leur part hors du cadre de ma mission, ce qui valait par ailleurs bien mieux pour moi comme pour eux.
Le vampire s’amusa quelques instants de ma réplique, but une gorgée de sang humain, et reprit.
- Naturellement, ça va de soi. Je m’étonne de faire encore des erreurs si grossières à votre égard, mon frère. Bien, parlant de Mathieux Bellamont, j’estime qu’il est trop inactif, je ne sais pas ce qui passe par sa tête, mais il semble vouloir garder un profil bas pour ne pas attirer de soupçons sur lui, c’est légitime, après tout, il vous sait en vie, et il sait peut-être que nous savons ce qu’il est vraiment, bien que notre parole n’aie aucune valeur comparée à la sienne… C’est pour cela que nous pensons sœur Ocheeva et moi qu’il est temps de faire pression sur Bellamont, une pression qui pourrait lui faire perdre ses moyens et lui faire révéler sa traîtrise à la main noire… poursuivez je vous prie, ma chère sœur.
Ocheeva remercia Vincente, termina son verre d’un trait et parla de sa voix qui me fascinait toujours autant.
- Il se trouve que nous avons découvert par l’intermédiaire de l’annonceuse Arquen, au cours d’une conversation quelconque, que Mathieux Bellamont avait un silencieux qui avait sa totale confiance, et qui ne répondait qu’a lui seul. Il me semble évident de dire que sa mort serait un coup dur pour ce cher Mathieux, qu’en dites vous ?
Je répondis à Ocheeva que je n’étais pas tout à fait d’accord sur sa mort, ce qui surprit Vincente.
- Vous n’êtes pas…. Pourquoi donc, mon ami ?
J’ajoutai que la mort seule n’était pas suffisante pour provoquer une réaction, mais qu’un corps mutilé et défiguré jusqu´à la limite de la démence et encore en vie était un argument bien plus solide.
Nous éclatâmes les trois de rire et commandâmes une autre tournée de boissons pour Ocheeva et moi.
(suite)
6. L’altération contre l’illusion.
Après quelques minutes de rire et de détente, Ocheeva recommença à parler avec des trémolos dans la voix dus au rire.
- Excellente plaisanterie, j’ai eu peur pendant une seconde mon frère… très bien, alors, oui, l’annonceuse Arquen ne m’en a pas dit plus, donc nous avons du faire appel à nos sources pour obtenir quelques informations intéressantes sur le personnage…
Je n’avais pas la moindre idée de la nature des sources de la confrérie, Vincente et Ocheeva refusant d’en parler, mais elles avaient pratiquement toujours réponse à tout, et savaient toutes sortes d’informations toutes plus incongrues et impossibles à obtenir les unes que les autres.
- Il s’appelle Lucius Xanto, c’est un impérial, et il a pour Mathieux Bellamont le même rôle que vous en ce moment, il exerce tantôt des missions pour le coup de lamain noire, tantôt des missions au pur profit de son maître. Je ne saurais pas vous dire grand chose de ses capacités, mais de ce que je sais, il sait s’y faire en altération et se bat en utilisant dans une main une épée longue et dans l’autre une lame courte, un style original en passant.
Je dis à Ocheeva que j’étais bien d’accord, mais que dans l’immédiat je préférais qu’elle s’en tienne aux explications, les appréciations de style venant après, si ça ne la dérangeait pas.
- Navrée, je m’emporte, mais il faut dire que c’est original tout de même, non ? D’accord, d’accord… bon eh bien il résiderait dans des ruines situées vers le nord d’Anvil, juste à l’orée d’une grande forêt. Je crois que c’est à peu prêt tout, avez vous des questions ?
Je demandai à Ocheeva ou je pourrais trouver du matériel, des armes et tout ce qui me rendre les choses plus facile pour moi et désagréable pour lui.
Avant même que Ocheeva n’aie eu le temps de répondre, Vincente prit l’initiative.
- Vous serez ravi de constater que j’ai pris la peine de livrer dans votre demeure tout ce qui pourrait vous être utile en tenant compte de votre style et de votre manière de faire. Vous devriez être pleinement satisfait.
- Mais cela dit, personne ne vous oblige à vous battre loyalement, un simple coup dans la nuque pendant son sommeil et il sera hors combat, après, libre à vous de le mettre en pièce comme vous le souhaitez, je suis certaine que vous ferez preuve d’imagination et de créativité.
Nous trinquâmes une dernière fois, et je remarquai dans un autre coin de l’auberge mon grand ami Baenlin qui tentait, apparemment sans y arriver, d’écouter notre conversation.
J’en profitai pour toucher deux mots à son sujet à la maîtresse du sanctuaire.
Elle réfléchit puis parla d’un air détendu.
- D’accord, d’ici quelques jours quelqu’un s’occupera de lui, je crois que c’est un travail parfait pour le nouveau venu… oh, je ne vous l’ai pas dit ? Nous avons un nouveau membre.
- Très talentueux qui plus est.
Je dis à Ocheeva qu’elle avait effectivement oublié de me le mentionner avant de demander quelques détails sur le personnage.
- Mais bien volontiers, alors, il s’appelle… zut, je l’avais sur le bout de la langue mais je l’ai oublié. Je ne saurais pas vous dire grand chose sur lui, il est toujours cagoulé et ne participe aucunement à la vie du sanctuaire, il entre, prends un contrat et part aussitôt en réduisant la communication avec les autres au minimum.
- Un individu très singulier oui, nous sommes mal placés pour formuler un jugement sur la santé mentale des autres, mais lui est particulièrement incongru, portant toujours ce journal intime sous le bras et écrivant tout ces faits et gestes à l’intérieur. Pour tout vous dire, on dirait presque qu’il prend tout ça comme un jeu.
Je fis immédiatement le rapprochement entre lui et l’homme au journal présent lors de la mort de mon géniteur, et dis qu’il était préférable de garder un œil sur lui, car il avait quelque chose de différent et de bizarre en lui, tout en me demandant tout de même comment ils pouvaient trouver talentueux le faible prisonnier fraîchement évadé que je n’avais eu aucun mal à hypnotiser.
Vincente ne parût pas très intéressé ou convaincu par mon avis.
- Merci de votre sollicitude, mais pour le moment, j’estime plus important de nous concentrer sur le nœud du problème que sur un nouveau membre, ce n’est certainement pas lui qui nous causera des tracas… l’heure tourne, je vous invite à vous mettre en route, partez en premier, nous nous en iront quelques minutes après vous. Bonne chance et à très bientôt.
- Bonne chance mon frère, et ne vous avisez pas de mourir pour l’instant.
Je saluai mon frère et ma sœur et quittai la taverne en leur laissant le soin de payer la note.
Je voulus donner une pièce au pianiste, mais il me dit que jouer du piano lui suffisait pour être heureux. Brave homme.
De retour dans ce qui me servait de refuge, je constatai que Vincente avait tenu sa parole, comme toujours. Je trouvai dans ma chambre deux caisses de bonne taille contenant presque tout ce que je prenais au sanctuaire du temps ou j’y étais.
Avant toutes choses, j’enfilai ma précieuse armure de la confrérie à nouveau, le tissu se colla contre ma peau et épousa parfaitement toutes les formes de mon corps pour ne faire à nouveau presque qu’une seule entité avec moi.
Puis je me mis à réfléchir à ce que je pourrais transporter, et me demandai si j’allais être prévoyant ou cas ou les choses tournaient mal, ou si j’allais simplement essayer de transporter suffisamment peu de matériel pour rester léger et discret.
Après quelques instants, je me dis que toutes les fois ou j’avais été trop confiant avaient été peu gratifiants pour moi, et dans cette optique, j’allais prendre de quoi pouvoir me battre en cas de problème.
J’étais opposé à un silencieux cette fois, pas à un ancien criminel agonisant ou un prétendu héros.
Je pris huit couteaux de lancer que je glissai dans des emplacements réservés à cet effet dans le dos de mon armure, ainsi je pouvais les sortir rapidement et les lancer sans perdre de temps.
En outre, je pris l’inimitable lame de malheur, une dague elfique. Le contrat se déroulant dans des ruines, j’estimai qu’il était inutile de prendre un arc, mais je pris tout de même une flèche de combustion que je cachai toujours au même endroit.
Il me semblait prudent de me munir des inégalables chaînes de combat, dont il ne me semble pas nécessaire de rappeler la fonction et l’utilisation.
Je pris aussi quelques aiguilles aux effets divers et variés sans savoir si elles me serviraient vraiment, quelques épingles de douleur, des aiguilles de silence, et des aiguilles contenant le fameux poison du sourire, qui avait fait mourir de rire le vieux Pablo.
Enfin, je me mis en route vers Anvil. Le climat estival était très agréable mais la chaleur était assez épouvantable, même de nuit.
Au petit matin, j’arrivai dans la ville portuaire et du demander à quelques locaux réveillés la direction des ruines que je recherchait, dans l’ensemble cela n’avait pas été très problématique et ne méritait pas d’être mentionné. Je trouvai lesdites ruines bien assez tôt et sans problèmes majeurs.
Le soleil fraîchement levé avait quelques teintes oranges et rouges et les reflets lumineux sur les ruines avaient quelque chose de fantastique qui me laissa rêveur un bref instant.
Je pénétrai enfin dans les ruines, et réalisai bien assez vite qu’il s’agissait en vérité de ruines souterraines, un escalier dissimulé sous une trappe me permit de m’enfoncer dans les entrailles de la terre.
L’intérieur était assez sinistre, et il me semblait que cela avait du être des catacombes quelques siècles plus tôt, des cercueils étaient entreposés sur les côtés, des squelettes étaient enchaînés au murs par intervalles régulières, certains étaient pendus au plafond…
L’idée que quelque ma cible puisse résider ici me fit penser que j’aurais vraiment à faire à un fou furieux sanguinaire.
Enfin, après dix minutes d’errances dans le souterrain labyrinthesque, j’arrivai dans une grande salle carrée dans laquelle il y avait un petit lit dans un coin, une armoire, et une table recouverte de livres.
Je regardai un peu partout dans la pièce et ne vit personne, et je déduis qu’il était sorti.
- Oh, bonjour !
Je me retournai et vis l’homme qui devait être ma cible.
Il était moins âgé que ce à quoi je m’attendait, peut-être avait-il vingt cinq ans.
C’était un impérial, son visage avait l’air jeune et était séduisant, j’étais forcé de l’admettre. Ses longs cheveux noirs étaient coiffés comme les miens, c’est à dire une partie du visage couverte par les mèches. Il portait une sorte de maquillage noir sous les yeux ce qui lui donnait un certain style.
Il portait la tenue de la confrérie noire et avait dans ses mains du pain qu’il mangeait.
- Ou sont mes bonnes manières, tenez !
Le silencieux de Bellamont brisa le pain en deux et m’envoya la moitié, il était chaud et croustillant, ce qui fut particulièrement agréable dans l’optique ou je n’avais pas pris de petit déjeuner.
Nous restions a distance raisonnable mais notre ton aurait pu être celui de deux vieux amis parlant autour d’une table dans un restaurant.
- Vous devez être le… enchanté, je m’appelle Lucius Xanto, je suis le silencieux de Mathieux Bellamont. Vous êtes ici pour me tuer je pense non ? Oui ? Eh bien ! Le hasard fait vraiment bien les choses, vous savez.
Je lui répondis que j’étais moi même enchanté de le rencontrer et le remerciai pour le pain, avant de lui demander poliment ce qu’il voulait dire par là.
- Il se trouve que hier soir, j’ai eu consigne de vous traquer et de vous tuer avec comme seuls objectifs votre description physique, pas de nom, pas d’âge, rien, il vous a nommé comme « l’assassin sans nom ».
Je lui dis en plaisantant qu’il avait aussi du me nommer de beaucoup d’autres choses, car je n’étais pas tellement dans son cœur.
Lucius rit pendant quelques instants puis reprit.
- Je tiens à ce que vous sachiez que je n’ai rien contre vous, mais…
Je terminai la phrase de mon frère noir, « une mission est une mission ».
Il finit son pain et me laissa le temps de terminer le miens.
Ce n’était pas un imbécile, il savait de quoi j’étais capable et évitait soigneusement de me regarder dans les yeux.
- Je me suis laissé entendre que votre credo était l’école de l’illusion, non ? Fantastique, moi ma spécialité, c’est l’altération, cela devrait donner lieu à un combat tout à fait intéressant, vous ne pensez pas ?
Je répondis à mon nouvel ami que cela devrait être assez intéressant, effectivement, nos deux écoles de magies étant assez opposées mais similaires dans leur usage.
- Exactement ! Tout a été dit dans ce cas, j’ai été content de vous rencontrer, nous nous reverrons dans une autre vie.
Je lui dis que tout le plaisir avait été pour moi, je faillis lui dire que cela dépendait d’un certain galopin, mais il ne l’aurait pas compris.
- A présent, mon frère…
Il s’inclina respectueusement devant moi en baissant un bras comme si il saluait un public un théatre, je lui rendis le même salut en m’inclinant aussi.
- Dansons ensemble vous et moi.
Il dégaina un katana et une dague, il prit l’épée longue en main droite et l’autre en main gauche, quand à moi, je pris ma lame de malheur en main droite et un couteau de lancer dans l’autre.
Le combat allait être âpre.
pitié, la suite. Spada KILL Lucius Xanto
Cool. Dans le plus pur style chevalresque-drémora mais bon, c´est intéressant.
SoK, Gloire à Notre Maître Véneré Revenu des Enfers
Vraiment très bien, il y a du style, quasiment aucune fautes. J´aime aussi les petites liaisons avec l´histoire principale, particulièrement avec le héros. J´ai hâte que tu arrive à la purification, pour voir comment spada a survécu. S´il a survécu^^
J´ai remarquer quelques répétitions dans le texte ainsi que quelques fautes : on dit duNmer et non duMner il me semble.
Voila pour les remarques.
Sinon bah...... j´attend la suite avec impatience.
excellent continue SPADA VA LE LIQUIDER
please la suite tu me torture