Le corps de Lucius reprit des proportions normales et il respira quelques instants, avant de regarder nerveusement dans tous les sens et de se déplacer au hasard. Il s’arrêta à quelques centimètres de l’endroit ou j’étais accroupi et parla dans le vide.
- « L’école de l’altération, sorts avancés… »
Quand je compris à quoi il faisait référence, je voulais me déplacer, mais je n’en eus pas le temps, il me donna un terrible coup de genoux dans le visage, ce qui brisa mon emprise sur lui, il m’attrapa ensuite par la taille et me jeta contre une table de bois qui se brisa.
- « Altération de la perception et détection de l’invisible », vous ne vous battez pas dignement mon frère, je le déplo…
Pendant qu’il baragouinait, j’avait attrapé un verre qui traînait et je lui avais fracassé sur le visage, il poussa un cri terrible alors que des tessons de verre parsemaient son visage et lui avaient fait perdre l’usage d’un œil.
Il voulu se soigner mais je ne lui en laissai pas le temps, j’enchaînais coups de poing et coups de pied dans son visage pour enfoncer encore d’avantage les tessons de verre et pour l’empêcher de se concentrer sur sa guérison. La guérison n’était effectivement pas son fort et il ne réussit pas à trouver le temps de se soigner.
Il essayait de me parler pour me dire quelque chose, mais je réussi à lui donner un coup de poing dans la mâchoire qui lui fit cracher deux dents, du sang, et surtout renoncer à me sermonner.
Sa carrure augmenta à nouveau et il reprit l’avantage. Il attrapa un de mes bras et le brisa , heureusement pour moi, le combat à mains nues ne semblait pas être son fort et il continuait à serrer alors que mon bras était brisé depuis plusieurs secondes.
En déboitant mon bras je réussi à me dégager de son étreinte et lui donnai un petit coup dans la gorge avec ma paume, cela lui coupa brièvement le souffle et je voulu enchaîner avec un coup de coude, mais il saisit un pied de son lit brisé et me le planta dans le ventre, avant de recommencer à m’étranger en me serrant contre lui de toutes ses forces. Le pieu planté dans mon ventre était douloureux, mais pas mortel tant qu’on ne le retirait pas et qu’il ne bougeait pas trop.
La position étant favorable, je me redressai et lui mordis sauvagement le cou, ce qui le fit hurler particulièrement fort. Son cri de douleur se changea en un cri de terreur alors qu’il me donnait de petits coups pour me faire lâcher. Enfin, je réussi à prendre un grand pan de chair avec moi, la blessure ne le tuerait pas, mais combiné au reste cela pourrait donner quelque chose si j’insistai encore d’avantage. Je jetai un coup d’œil à mon bras brisé, et le remis en place brutalement, ce qui lui fit émettre un craquement qui résonna longuement, je n’avais ni gémi, ni changé d’expression.
Lucious s’éloigna et me regarda terrifié, il respirait bruillament et se tenait la gorge en tremblant.
- Vous… m’avez… mordu ?! Vous… comment pouvez vous…
En ce qui me concernait, une grande partie du combat était gagnée, j’avais pris un ascendant psychologique irrémédiable sur Lucius Xanto. La ou se trouvait plus tôt un assassin voulant se battre avec grâce et finesse ne se trouvait plus qu’un jeune homme terrorisé lutant pour rester en vie face à un adversaire d’une sauvagerie bien supérieure à la sienne. Le combat tournait au pugilat, tous ses beaux mouvements et sorts ne lui servaient plus.
Je lui demandai ironiquement si le combat était aussi « intéressant » qu’il l’avait pronostiqué avant que nous commencions, car, pour ma part, je n’étais guère diverti.
Cela lui fit reprendre de l’ardeur et il courra vers moi en poussant des cris, contre toutes mes prévision, se mit à frapper le pieu planté dans mon ventre, je le sentais bouger dans mon ventre et c’était atrocement douloureux, j’avais connu pire bien sur, même si le flot incessant de sang dans ma bouche allait m’empêcher de le provoquer comme j’adorais le faire.
Je lui donnai des coups de poing dans le visage tandis qu’il poussait sur le pieu, un de mes coups le sonna particulièrement et je lui donnai un coup de genoux dans le ventre avant de m’empaler sur lui. Il se mit à gémir en se dégageant du pieu, tandis que je l’arrachai sans broncher de mes entrailles. A ce stade, je jouais grandement sur le bluff, j’avais perdu une quantité de sang notable, plusieurs de mes membres étaient brisés, pourtant je me tenais droit et en garde, tandis que lui, pourtant en meilleure forme que moi, marchait à reculons, était vouté et respirait tellement fort qu’on aurait cru qu’il ronflait. Sa forme physique magiquement altérée disparaissait progressivement et il avait renoncé à tenter de se soigner.
- Vous êtes un monstre ! Vous n’êtes pas humain ! Vous…
Malgré le sang dans ma bouche, je réussi à lui dire que c’était, effectivement, ce qu’on disait de moi en général.
D’un seul coup, Lucius me jeta au visage une assiette qui traînait, je dus me protéger le visage, et ce fut ma grande erreur, il profita de ce bref instant pour se ruer sur sa table de chevet, en sortir une petite fiole rose et la boire d’un trait.
Aussitôt que je l’eu remarqué, je me jetai sur lui pour le tuer avant que la potion ne fasse effet, mais ce fut trop tard, une petite partie de ses blessures au corps fut soignée et il parut reprendre des forces. Dès qu’il me fit arriver sur lui, il me cassa la petite bouteille au visage et me repoussa d’un coup de poing.
- Œil pour œil, mon frère, je vais vous rendre tous vos coups !
Il avait bu une potion de régénération mineure, une potion très bas de gamme qui ne soignait que superficiellement les plaies extérieures, quoi qu’il en soit cela lui avait redonné confiance en lui et suffisamment d’énergie pour m’écraser.
Il me frappait sans relâche et il semblait ne plus sentir mes coups, il faisait à nouveau des efforts pour être gracieux dans ses mouvements et cela m’énervait, même si j’y faisais un peu moins attention. Après m’avoir passé à tabac, il me pointa du doigt et parla.
- Tu pensais pouvoir vaincre Lucius Xanto ? Un noble silencieux ?
J’attrapai son doigt, l’index, il me regarda avec un sourire et devait s’attendre à ce que je le brise, ce à quoi il s’était préparé , mais au lieu de ça, je l’arrachai, ce qui le fit crier comme un animal, j’en profitai pour lui saisir le bras et le torde dans son dos, ce qui eut pour effet de le briser. Il bascula sa tête en arrière plusieurs fois, ce qui me cassa plusieurs dents et fini par me faire lâcher prise, puis il se retourna et saisi ma tête dans le but de briser ma nuque. Je résistai à son attaque léthale quelques instants, puis lui criai que j’en avais assez, que je ne pourrais pas gagner et que je le suppliai de mettre un terme au combat et à mes souffrances.
Il me lâcha et je tombai à genoux, je lui présentai mon dos et lui demandai d’en finir avec moi.
Lucius reprit son souffle nerveusement, puis alla chercher le « pieu » en bois qui reposait par terre, il se plaça derrière moi.
- Sage décision mon frère, le combat se termine maintenant pour vous.
Il leva son pieu et le plaça un peu au dessus de mon crâne.
- Mais croyez moi, vos souffrances ne font que commencer !
Le temps ralentit brutalement, grâce aux éclats de verre au sol, je voyais parfaitement ce qu’il faisait derrière moi.
Je me retournai et me redressai brutalement d’un seul coup et avec deux doigt, j’arrachai son œil restant. Sans lui laisser le temps de comprendre, je pris son bras encore intact et le brisai en le prenant à deux mains et en utilisant mon genoux, comme on casserai un bout de bois pourri. Je saisi le pieu que Lucius avant lâché reculai un peu, et courrai sur lui avec ma lance de fortune. Je le transperçai complètement et continuai à courir avec Lucius empalé au bout de mon arme improvisée, je le fis traverser un mur de briques qui nous emmena tout droit dans la salle de bain de Xanto, le carrelage était blanc et l’ensemble comprenait un lavabo, des armoires, un grand miroir et des toilettes.
Encore en vie, mais beuglant comme un porc, incapable de s’avouer vaincu, Lucius me donna un petit coup de poing, puis se dégagea. Je me demandai à quoi Lucius devait sa résistance, mais je remarquai qu’il retardait sa perte de conscience à l’aide d’un sort. Il voulu tituber à l’aveugle pour s’enfuir mais failli tomber et du s’agripper au lavabo.
Je l’attrapai par l’arrière du crâne et fracassai son visage contre le miroir une dizaine de fois, avant de l’écraser contre le lavabo qui se fendit sous le choc. Enfin je pris sa tête et l’enfonçai dans l’ignoble cuvette des toilettes. Son corps fut pris de spasmes et il gigotait sans la moindre cohérence (ce qui au passage accélérait la vitesse de la perte d’oxygène) je maintenai sa tête sous l’eau pendant plusieurs dizaines de secondes jusqu'à ce que le corps soit parfaitement immobile.
Enfin, Le bruit s’arrêta et tout redevint calme, je sorti la tête de Lucius et l’eau et je fus pris d’une panique effroyable, son cœur était en train de cesser de battre.
Je fouillai toutes les armoires et fini par trouver de quoi concocter des drogues qui me permettraient de rester éveillé et de faire en sorte que mon bon ami Xanto reste en vie.
Je pansai mes blessures aussi bien que possible, mais Vincente était plus en mesure de me remettre sur pied. Je traînait Lucius par la jambe jusqu'à une ancienne salle de torture dans les catacombes, et me préparai à ce que j’attendais le plus. Ma journée n’était peut-être pas si mauvaise après tout.
Je m’assis à côté de Lucius et bût une gorgée d’hydromel, il était très frais et je le lui fis remarquer, je lui proposai une gorgée mais il ne semblait pas en vouloir. Je lui demandai si je pouvais me servir dans ma cave et le remerciai de sa générosité.
Je marquai un léger soupir avant de lui dire que lui et moi étions partis sur de mauvaise bases, et que nous pouvions apprendre à mieux nous connaître voire même devenir amis. Après tout, nous partagions les mêmes centres d’intérêts, et puis j’avais beaucoup aimé qu’il m’offre du pain à mon arrivée dans sa tanière.
Voyant que Lucius ne m’écoutait que d’une oreille, je lui demandai si il était d’accord avec moi, il commença à marmonner quelque chose, mais il n’articulait pas beaucoup. Je pris ça pour un oui.
Ravi, je lui proposai de trinquer et levai ma bouteille, mais il ne réagit pas. Je mis en valeur son impolitesse à mon égard, mais il continuait à articuler difficilement entre ses dents restantes.
Je pris ça pour des excuses.
Je parlai alors à Lucius de la confrérie noire de Cheydinhal, il sembla particulièrement intéressé par Antonetta, en tous cas c’est ce que ses petits bruits semblaient laisser entendre. Je lui racontai aussi à quel point l’homme au journal me perturbait, qu’avait bien pu lui raconter mon père ? Que faisait-il à la confrérie noire ?
Lucius n’avait décidément pas beaucoup de conversation, il était certainement un petit peu cinglé, ou très timide. Il fallait que je l’aide à se mettre à l’aise.
Je retirai deux lames chauffées à blanc des restes de son torse ce qui le fit couiner un peu.
J’ajoutai qu’il avait tout de même très mauvaise mine, et lui demandai si il se sentait bien. Sa tête bascula en avant et arrière, aucune erreur possible c’était un signe positif, il allait donc bien, je n’avais aucune raison de desserrer les chaînes serties de pointes dans ce cas.
J’étais heureux de savoir que mon frère allait bien, je lui tendis la main pour qu’il me la serre, ce qui mettrait un terme à ce triste mal entendu.
Voyant que je lui tendais la main en souriant, Lucius se mit à pleurer, et à crier de plus en plus fort. Ne pas avoir de mains (ou de bras dans ce cas de figure) n’étais pas si triste, Xanto était vraiment un peu cinglé.
Puis rassemblant ses forces, Lucius me hurla de le tuer en implorant ma pitié.
Remarque, Lucius était peut-être un peu fou, mais et moi donc, à parler avec un buste humain démembré, écorché brûlé vif et déchiqueté tenu en vie grâce à une drogue du soldat fabriquée à la va vite et injectée continuellement ?
Je dis à mon ami que je considérai sa proposition très sérieusement, mais que je devais avant tout lui faire essayer quelque chose. Il se trouve que j’avais eu sous la main de quoi fabriquer du poison du sourire. Antonetta aurait été fière, même si ce que j’avais fais a Lucius ne valait pas ce que elle aurait pu faire dans un mauvais jour.
Après quelques minutes, je dis à mon ami que j’étais heureux de le voir sourire ainsi, et lui proposai de manger de morceau juste après. Il fis pas attention à moi, son impolitesse m’aura brisé le cœur jusqu’au bout.
Je lui coupai les cordes vocades, mis ses restes dans un paquet et envoyai le tout au phare de Mathieu Bellamont avec une petite carte disant « Avec les compliments de l’assassin sans nom. Salutations à votre mère, je passerai très certainement vous voir bientôt. » Il perdrait forcément les pédales après un coup pareil, restait à savoir si cela profiterait vraiment à la confrérie noire.
Sur le chemin du retour, j’eus la sensation que les choses allaient commencer à bouger, pour le meilleur et pour le pire.
Désolé pour l'attente, j'ai rien de notable à dire pour ma défense :/ Je vais essayer d'être de nouveau plus régulier pour la suite.
Wow bravo ange-de-la-mort j'ai lu l'assassin sans nom et le début de Spada, j'avais vraiment adoré et j'étais déçu de voir que tu l'avais abandonnée, elle est si géniale! Je suis vraiment content que tu continues!
Encore encore encore encore ! NEED MOAR !
Jamais une fic ne m'a autant passionné, le sadisme et la violence de cette dernière partie était juste magnifique, milles bravo !
Yeah depuis le temps qu'on l'attendait celle-là
Le combat est divin, et Spada encore plus cingle que je pouvais l'imaginer, c'est parfait
Suite jeune homme
la suite est la
sweet?
YYYYYOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUHHHHHHHHHHHHHHOOOOOOOO
OOUUUUUUUUUUU spada,le retour
Il en est passé du temps mais le salut est de retour
de la est de retour,c'est trop
En gros,ta fic est trop cool
Bon, ça veut dire qu'il va falloir que je me retape la fic depuis le début, sauf si quelqu'un veut bien me faire un résumé...
Non ? Bon bah... go premiere page.
Welcome back adlm
A ma grande surprise, je ne fus pas accueilli par Vincente et Ocheeva à mon arrivée dans ma petite deumeure temporaire, heureusement, j’avais chez moi de quoi fabriquer une quantité significative de drogues et de potions, de quoi me remettre sur pieds en quatre ou cinq jours, en évitant de succomber à une intoxication.
Ces drogues que je consommais régulièrement lors de contrat avaient toutes des propriétés différentes et ne provoquaient pas la moindre addiction, elles pouvaient accélération la régénération du métabolisme, cicatriser les blessures, atténuer la sensation de douleur voire même calmer le rythme cardiaque, ou tout simplement stopper le mal de tête. Le tout était de rester modéré dans la consommation car à trop forte dose, elles saturaient l’organisme, ce qui pouvait conduire à la mort. Elles étaient autrement plus utiles que les potions ordinaires, comme celles de soin ou de magie, tellement plus utiles que certains vendeurs entamaient des demandes pour pouvoir les vendre publiquement dans des échoppes spéciales ou l’on ne vendrait que des produits pour la santé. Un khajit avait même déjà une idée de logo pour son futur magasin, une croix verte. D’après moi, c’était une idée intéressante, mais connaissant la nature humaine, la vente et la consommation légale de ces drogues engendrera forcément des abus chez les consommateurs, quoi qu’il en soit il faudrait trouver de vrais noms à ses produits si tout cela se réalisait, car « drogues » n’attirait pas tellement le client.
Mais bref, je m’ennuyais et l’ambiance de la confrérie noire me manquait un peu, Vincente venant me donner des contrats, Ocheeva me l’expliquant de sa douce voix reptilienne, Taleandril me décrivant avec finesse les objets mortels qu’elle avait concocté… Je m’amusais toujours bien avec Antonetta et Gro Bolmog, et je n’aurais pas refusé une partie de carte avec Teineeva. Son problème avec Ecorchequeue était-il résolu ? J’avais hâte que tout cela soit terminé que la tête de Bellamont soit suspendue au dessus de mon let, que je puisse y retourner et trouver ma famille noire.
Cela faisait cinq jours que je restais chez moi, j’avais bien récupéré dans l’ensemble. Quelques jours de repos en plus ne m’auraient pas fait de mal, mais il fallait que j’aille faire des courses et que j’achète des fournitures alchimiques car mes stocks s’épuisaient. A l’epoque, c’était Taleandril qui s’occupait des courses, et même si nous faisions la cuisine à tour de rôles, c’était surtout elle qui s’en occupait majoritairement étant donné qu’elle était la meilleure cuisinière. L’elfe avait vraiment une patience hors normes pour s’occuper de tâches aussi ennuyeuses, chaque sortie placée sous le signe des commissions m’exaspérait, et je préférais aller manger chez Olaf plutôt que de préparer des plats que je raterais.
Je m’habillai et regardai par la fenêtre, il ne neigeait pas mais la journée était grisâtre. Lorsque j’atteint la porte d’entrée de ma cahute, je remarquai une enveloppe avec un sceau noir dessus. Je fus ravi de constater qu’on ne m’avait pas oublié, je déchirai le sceau et lu la lettre dans ma tête.
« Cher frère,
Tout se passe exactement comme prévu, Mathieu Bellamont à reçu votre colis avant-hier. A la réunion de la main noire d’hier, il a attaqué verbalement Lucien Lachance devant toute l’assemblée, il l’a accusé d’avoir torturé son silencieux bien aimé et de l’avoir envoyé en plusieurs pièces chez lui dans un état ignoble et inhumain. Voyant que Lucien se riait de lui, il a même tenté de l’attaquer ! L’écoutant Ungolim était furieux. Sa confiance en Bellamont a été fortement affectée. Il a été exclu de cette assemblée et Lucien Lachance aurait insisté sur son instabilité mentale dangereuse lors de la conversation qui a suivi cet incident. Une enquête va être menée pour découvrir qui est le responsable de cette boucherie sur le silencieux, mais toutes les pistes que Lachance a volontairement laissé laisseront croire que Bellamont est le propre responsable de se massacre dans un moment de folie et qu’il cherche à en accuser un autre annonceur. La paranoïa de Bellamont le piège et les murs se resserrent autour de lui inéxorablement. Les autres annonceurs commencent à se méfier de lui et à ce stade, plus aucun élément ne pourrait perturber ce plan.
La victoire contre ce traître se rapproche, et dans un futur imminent, vous allez recevoir de manière inattendue vos prochaines directives.
Frère Vincente et moi même nous excusons de ne pas être venus en personne pour vous féliciter, mais nous devons éviter de prendre trop de risques à ce stade. Nous passerons vous voir dès que possible. Brûlez cette lettre après l’avoir lue, je vous prie.
Veuillez agréer, mon cher frère, mes salutation les meilleures.
Ocheeva
PS : Tout le monde va bien à la confrérie, la vie suis son cours. Le nouveau membre de la famille est, en revanche, absolument incroyable, je n’ai jamais vu un tel talent et une vitesse d’apprentissage aussi phénome… »
Je jetai la lettre au feu sans prendre la peine de lire la demi-page réservée aux prouesses de l’homme au journal.
Alors que l’enveloppe et son contenu brûlaient, je réfléchis à tout ça.
Bellamont était seul, et il avait en face de lui Lucien Lachance, un annonceur terrible et apprécié par la mère de nuit et l’écoutant, Vincente Valerai, un vampire ancien et puissant, dont les plans et prévisions étaient toujours exacts, ainsi qu’Ocheeva, brillante exécutrice de la confrérie de Cheydinhal, dont le savoir ne cessait de me surprendre. Leur plan était très bien rôdé et toutes les cartes étaient en leur faveur. Mes compagnons pouvaient représenter le roi, la reine et le valet. Si il fallait choisir une carte pour représenter Bellamont, à ce stade, c’était un dix, l’écoutant Ungolim étant un as.
Cela dit, ils oubliaient un petit quelque chose, un petit quelque chose auquel j’accorde certainement trop d’importance, mais duquel ils devraient tenir compte. Il y a une carte que l’on enlève pratiquement toujours lorsqu’un joue, il est donc vrai de dire qu’elle n’est jamais là et qu’on tend à l’oublier complètement. Mais une fois qu’elle est en jeu, elle peut renverser n’importe quelle situation et détruire reine, roi et as. Cette carte, c’est le joker. Une carte plus puissante que toutes les autres selon la manière dont elle est utilisée, et dans cette partie, le joker est présent dans le jeu, mais personne ne l’a encore utilisé à son avantage. Quel sera le rôle de l’homme au journal dans tout ça et surtout qui l’utilisera le mieux? Dès que je le pourrais, j’informerais Vincente et Ocheeva de mes craintes à ce sujet, mais il semblait les avoir déjà conquis par ses capacités hors normes.
L’homme au journal, le joker, l’électron libre.
Le feu de ma cheminée finit de consumer la lettre et je claquai la porte de chez moi pour aller marcher un peu.
Depuis la mort de l’empereur, beaucoup de gens passaient leur journées dans les rues à se promener, tout était animé et dans l’ensemble c’était plutôt agréable.
Je me demandai tout de même ce que Ocheeva avait voulu dire par « recevoir mes directives de manière inattendue », mais je le saurai certainement en temps voulu.
Un gamin khajit habillé comme un loqueteux avec un gros chapeau en cuir et une énorme sacoche courrait dans les rues en criant.
- Demandez le Courrier du cheval noir ! Edition spéciale ! Demandez le Courrier du… Bonjour monsieur, tenez une copie fraîchement imprimée, bonne journée !
Je m’attendais à ce que le gosse me donne un journal, mais à la place, il me donna un rouleau de papier enroulé sur lui même et fermé par un nœud bleu.
Je lui dis que c’était certainement une erreur de sa part, le gamin me sourit ce qui me révéla ses dents de lait.
- Vous n’êtes pas au courrant ? Le Courrier du cheval noir a changé de formule pour votre plus grand plaisir, à présent pour chaque information notable, un rouleau sera publié et diffusé à travers tout Cyrodiil ! Il n’y a plus de publicités dans la nouvelle formule, seulement des nouvelles, de vraies nouv…
Je dis au petit que ce n’était pas la peine de me réciter son message de publicité appris par cœur et lui donnai une pièce d’or, il me remercia et alla distribuer des journaux plus loin.
Les choses changeaient décidément de plus en plus vite, même mon journal favori n’était plus le même.
Je m’assis sur un banc public pour le dire.
« Drame, larmes et stupeur ce matin à Bruma, alors que le corps de Baenlin, un elfe des bois respectable et apprécié, a été retrouvé le crâne fracassé dans sa propre maison et dans son propre fauteuil par une tête de cerf empaillée qui lui est tombée dessus cornes en avant ce qui…»
Une nordique se retourna dans la rue et dévisagea le dunmer qui semblait éclater de rire à la lecture du journal du jour.
Quel panache, quel humour, un vrai coup de génie. Je voyais tout à fait comment le contrat avait été effectué, on s’était infiltré chez lui et on avait démonté la tête de cerf en évitant son garde du corps et en restant immobile et caché dans un placard en attendant le moment ou Baenlin serait relaxé dans son fauteuil et un peu ivre. Qui aurait pu réaliser un meurtre pareil ? Certainement Teineeva ou Taleandril.
« … et Baelin était surtout connu pour son métier d’informateur, et malgré ses petits problèmes de racisme, il manquera à la communauté de Bruma. Il fallu une dizaine de personnes pour calmer Gromm, son garde du corps, qui refusait de quitter la dépouille de son maître adoré.
Baenlin se croyait intouchable, qui eût cru qu’il périrait ainsi ? Cela démontre bien, chers lecteurs, que personne n’est à l’abri d’incidents stupide, méfiez vous ! »
Je fus rassuré de voir qu’au fond, mon journal préféré restait exactement le même, j’étais certain qu’Antonetta l’avait accroché sur un mur du sanctuaire.
Alors que j’étais sur le point de reprendre ma promenade, je remarquai qu’un texte était écrit sur le dos du rouleau, et que cela ne faisait vraisemblablement pas partie du journal.
J’en lu quelques lignes, puis stoppai net ma lecture. Comment Vicente avait-il pu écrire cela au dos d’un journal imprimé le matin même que l’on venait de me donner ?
Je réfléchis quelques instants et haussai les épaules, l’impossibilité n’existait apparemment pas Vincente Valerai. Je commencai à lire le document tranquillement pour parfaitement comprendre ma prochaine mission.
Oh.
Oho.
Les choses allaient en s’améliorant.
Youpi encore la suite
Super bien écris,bonne histoire,tout est passionant,meme sans combat
Par contre "que la tête de Bellamont soit suspendue au dessus de mon *let*" tu as voulu dire lit,non
A part ça tout est parfait,continue
Je suis un nouveau groupi de cet fic
Excellent
Même s'il n'y a pas d'action c'est une très bonne suite
Et bien sûr, il faut que tu coupes au meilleur moment, 'spèce de sadique, tu t'appelles pas Spada dés fois ?
Comme avant. C'est à dire magnifique. Enfin maintenant que j'ai progressé, je ne te voisp lus vraiment comme un dieu vivant. Simplement comme un maître incontesté ^^
Très très heureux de voir que tu reprends du service. Ah et j'oubliais, cheveux la suite ;-)
c'est beau!!! (et quel talent pour l'écriture mes amis!c'est à se demander si ange-de_la-mort est humain (j'aime bien l'idée de faire "évoluer"le monde de cyrodil)
Hey , t'as pense a faire editer ce que t'ecris ? ( non , non , je plaisante pas . )
magnifique, rien d'autre à dire Je suis heureux que ça recommence après presque un an d'attente, je vais peut être me remettre à oblivion grâce à toi adlm
7. Une union contre-nature.
Je relis une nouvelle fois la lettre de Vincente pour être certain d'avoir bien tout compris.
« Comme son nom peut le laisser comprendre, Mathieu Bellamont est issu d'une famille noble. Il dispose de moyens financiers considérables et d’un nombre significatif d’hommes de main extérieurs à la confrérie noire agissant en sa faveur dans le plus grand secret. D’après mes sources, ces hommes de mains sont ses yeux partout dans Cyrodiil, et si il ne lui en reste ne serait-ce qu’un seul, le danger sera toujours là.
Tuer tous ses hommes de main ? Malgré l’efficacité de nos sources, cela pourrait prendre plusieurs mois et Bellamont pourrait remplacer immédiatement ses agents décédés sans le moindre problème avec sa fortune, qui s’élèverait à plusieurs centaines de milliers de septims.
L’or… la matière qui attise le cœur et les sentiments des hommes, que se passerait-il si l’annonceur Mathieu Bellamont était ruiné ? Il n’aurait avec lui plus qu’un ou deux agents fidèles, il perdrait dramatiquement en marge de manœuvre et il n’y aurait plus le moindre danger à ce niveau là.
Votre mission, mon frère, sera de provoquer la ruine de Mathieu Bellamont. Pour cela, sachez que tout son or est en sécurité à la banque de la cité impériale, dans le quartier du sanctuaire. Vos talents d’infiltration comme de combat contre plusieurs adversaires sera mis à rude épreuve, mais je me fie à vos capacités. Ce sera une mission d’une difficulté extrême, faites attention.
Pour votre plus grand plaisir et pour vous simplifier les choses, nous avons ouvert un compte pour vous la bas, il contient plus de vingt mille septims et cela devrait vous permettre de tâter le terrain en vue de votre action. Libre à vous d’utiliser n’importe quel moyen à votre disposition pour que notre ami soit ruiné dans les plus brefs délais.
Pour avoir accès à l’or, il suffira de donner votre nom, dans ce cas de figure, il s’agit de… »
- Ah, vous êtes monsieur Vincent Valteri ! Enchantée de vous rencontrer et merci d’avoir ouvert un compte chez nous. A la banque impériale, la sécurité de votre or est NOTRE priorité.
J’avais pris la peine de m’habiller correctement pour me rendre à la banque du quartier du sanctuaire de la cité impériale, un des plus beaux quartiers au goût de bien des gens. J’avais pris un sac à dos avec ma tenue de la confrérie mais je n’avais pas emmené d’armes.
Sans quitter mon sourire de riche citoyen auquel la vie avait souri, je regardai brièvement autour de moi pour repérer le terrain. Il n’y avait pas de véritables gardes à proprement parler, juste une dizaine de femmes argonienne plutôt attirantes et correctement vêtues un peu partout dans le grand hall de la banque.
Cela m’intriguait un peu et je posai la question aussi naturellement que possible à la charmante réceptionniste brétonne qui ne se méfiait absolument pas de ce riche client ayant un compte bien garni qui était inquiet pour son or.
- C’est une bonne question, monsieur Valteri, eh bien écoutez, elles savent se battre et sont très rapides, sachant que la caserne de la garde est à cinq mètres d’ici, au moins une d’elle aura eu le temps de s’y rendre, en plus, comme vous le savez, le système immunitaire des argoniens est très développé, aucun poison ou somnifère ne les affecte ce qui résout en grande partie les problèmes de voleurs, ceux ci n’ayant pas le droit de tuer il me semble. Rassurez vous cher ami, votre or n’a absolument rien à craindre, cela fait depuis deux siècles depuis notre création qu’aucun vol n’a réussi. Et puis ce n’est qu’une petite partie de la qualité de la sécurité que nous offrons.
Leur système était effectivement bien conçu, mais je n’allais pas me gêner pour tuer ces argoniennes avant qu’elles n’aies eu le temps de pousser le moindre cri ou de faire le moindre geste. Si je m’y prenais la nuit, les gardes dormiraient et même en cas de bruit j’aurais une grande marge de mouvement.
Il fallait à présent que je fasse le point sur l’intérieur des coffres.
- Vous désirez faire un retrait ? Bien sur monsieur Valteri, suivez moi je prie. Par ici.
Elle ouvrit une petite porte dans son guichet et le client derrière moi pris enfin ma place dans la file d’attente alors que je suivais la charmante réceptionniste.
Derrière le guichet se trouvait une imposante porte en métal, elle ne possédait pas la moindre ouverture ou serrure. Alors que je réfléchissais au fonctionnement dans la porte, la frêle demoiselle avec moi la poussa légèrement et elle s’ouvrit lentement comme par magie, elle bascula en arrière ce qui révéla une pièce minuscule derrière fermée par une porte encore plus imposante.
La porte que venait d’ouvrir la jeune femme devait être en acier voire même en plomb, et son épaisseur était d’au moins soixante centimètres. En ayant l’air simplement curieux et surpris, je jetai des regards incrédule à mon accompagnante qui eût l’air particulièrement amusée.
- Ne me regardez pas comme ça monsieur Valteri ! C’est une porte invoquée, elle ne réagira qu’aux employés et ne bougera pas d’un pouce pour les autres… Un système brillant oui, un mage très puissant maître en invocation à entièrement conçu les mécanismes de protection, il est malheureusement décédé, mais sa magie n’a pas changée et elle est très puissante, même si je ne la comprends pas tout à fait moi même. Cela dit, même si on me forçait la main pour que j’ouvre cette porte, elle ne bougerait pas d’un pouce.
Pendant qu’elle fermait la première porte, je l’écoutais plus que d’une oreille, tout allait être d’une facilité terrifiante, elle allait m’ouvrir la seconde porte, j’allais la tuer d’un coup bien placé, bloquer les portes avec de l’or et ensuite je trouverai un moyen de m’occuper de l’or de Bellamont.
A l’instant ou la première porte fut entièrement refermée, j’eus une sorte de sensation d’emprisonnement et solitude extrême, comme si j’allais rester bloqué à tout jamais dans ce petit espace d’un mètre sur un mètre.
- Ce n’est pas très agréable hein ? En vérité, la salle des coffres n’est pas juste un simple souterrain, la pièce ou nous nous trouvons est, fermée, un portail qui y mène, nous sommes dans un espace hors du temps et de Tamriel. Il suffit d’emprunter la porte en face de nous pour effectuer le passage vers les coffres en toute sécurité, tandis que la porte derrière nous nous renvoie dans la cité impériale. Il ne faut par contre en aucun cas ouvrir les portes en même temps, sinon celui faisant l’erreur errerai à tout jamais dans un endroit aléatoire ou l’enverrai ce portail… Reculez s’il vous plait, j’ouvre la porte.
La protection déployée était tout simplement renversante, mais mon plan ne changeait pas, j’allais la mettre en pièces dès que nous serions dans la pièce suivante. Je ne résistai pas à la tentation de lui mettre un peu de pression, trop de facilité tuait le plaisir.
Je lui demandai si ce n’était pas imprudent de sa part de ma raconter tous les secrets de la banque.
- Pensez vous monsieur Valteri, même si vous saviez tous les secrets, il serait impossible que vous voliez quoi que ce soit ici ,si vous me permettez, cher monsieur. Je peux même vous expliquer comment fonctionne cette porte, c’est une porte blindée, renforcée et magique qui s’ouvre avec trois clefs différentes, chaque clef peut être tournée à un rythme et dans des sens différents, ce qui donne une infinité de combinaisons possibles ! La combinaison change une fois toutes les deux heures, trois erreurs et le voleur suffisamment idiot pour être allé aussi loin sera prisonnier et devra attendre qu’on veuille bien le laisser sortir. Qui serait assez bête pour tenter cela, sincèrement ?
Si elle savait.
Yay une suite ! \o/
Elle commença à tourner les clefs méthodiquement et rapidement, et ne faisait absolument pas attention à moi. Je n’avais pas d’objet coupant sous la main, mais j’inventerai bien quelque chose pour la faire crier, c’était un des avantages des femmes dans ce cas de figure, la plupart criaient à la moindre petite égratignure.
Il fallait croire de dans l’âme, j’étais un aussi bon voleur qu’assassin.
La porte grinça d’une manière un peu inquiétante et la réceptionniste me demanda de l’aider à l’ouvrir, ce que je fis sans tarder, elle était extrêmement lourde.
- Après vous monsieur Valteri, et j’espère que vous avez le cœur bien accroché.
A peine entré dans la nouvelle salle, je ne pus me concentrer sur autre chose que ses occupants.
Leur gigantesque armure rouge sang semblait faites de chair humaine calcinée, elles étaient recouvertes de pointes et de lames et le simple fait de les voir donnait l’impression qu’elles étaient indestructibles, à chacun de leur pas le sol vibrait sourdement et leur casque intégral terrifiant ne laissait voir que deux sphères de feu la ou on aurait dû voir des yeux. Leur respiration lente, rauque et mécanique envahissait l’espace et ils donnaient la sensation d’aspirer la vie et l’espoir. A quelques endroits, on pouvait entrevoir sous leur armure de la chair brûlée, l’imagination et le bon sens ne donnaient pas le courage d’essayer d’imaginer ce qui se trouvait en dessus des plaques d’acier daédriques. Leur armes paraissaient capables de trancher n’importe quoi et n’importe qui et à la vue des marques qu’elles portaient, elles avaient déjà brisé beaucoup d’existences.
Les impitoyables et réputés invincibles gardiens de l’Oblivion. Le cauchemar D’Uriel Septim. Les drémoras.
Pris de cours, je n’avais pas réalisé qu’il c’était écoulé une dizaine de secondes à l’instant ou j’avais croisé le regard brûlant d’un des drémoras.
- Tout va bien monsieur Valteri ? Ce sont des drémoras invoqués, ils ne vous feront absolument rien tant que vous serez avec moi, mais je vous suggère tout de même de contrôler vos émotions, ils perçoivent absolument tout et si ils ressentent une émotion qu’ils considèrent comme dangereuse, ils vous attaqueront sans pitié. Je ne parle même pas des gens n’appartenant pas au personnel réussissant à pénétrer ici, ceux ci sont attaqués immédiatement.
Et le problème était qu’ils percevaient justement quelque chose en moi, alors qu’ils se tenaient parfaitement immobiles et silencieux quelques instants plus tôt, leurs regards de feu se tournaient mécaniquement vers moi et leur respiration s’intensifiait.
Je suivais la réceptionniste qui gambadait sans soucis en retenant mon souffle et sans oser bouger mes mains.
- Vous n’avez pas à avoir honte, la plupart des clients tombent dans les pommes, certains sont pris de vomissements ou ont des crises cardiaques. Un autre client, un homme adulte, a même appelé sa mère au secours ! Cela dit je ressens une certaine tension en vous depuis le début, vous devriez essayer de vous calmer, ou vous risquez de vous attirer des ennuis avec nos gardiens silencieux, monsieur Valteri.
Elle était bien moins idiote que ce que je croyais et elle avait peut-être entrevu partiellement mes intentions, je n’arrivais pas à mettre mes idées au clair sur le moment. Elle avait raison, elle n’avait absolument rien à craindre, si je ne tentais ne serait-ce que de la toucher, j’aurais été mis en pièces dans la seconde.
Sa petite allusion à Bellamont m’avait tout de même permis de reprendre mes esprits, drémoras ou pas, je trouverai un moyen de faire ce que j'avais à faire.
La salle des coffres était absolument immense et il était possible qu’elle s’étende sur des kilomètres, nous suivions un chemin labyrintesque. Tous les murs étaient sertis de cages, de coffres-forts et de cellules portant des noms de famille par ordre alphabétique. Nous étions éclairés par une lumière orangeâtre étrange venant du plafond, et il était probable que tout ce complexe se situe dans un pan d’Oblivion avec lequel ce mage ayant invoqué les portes et les drémoras avait passé un pacte.
Enfin, nous arrivâmes au bout du couloir et je constatai que les drémoras ne nous lâchaient plus d’une semelle, en tout et pour tout il y en avait une quinzaine.
- Oui, nous sommes dans la zone réservée à nos meilleurs clients, ceux ayant un compte de plus de dix milles septims, en vérité il n’y en a que douze, j’imagine que les temps si difficiles pour tout le m… Du calme, tout va bien, c’est moi.
Je n’étais décidément pas au bout de mes surprises.
A zone spéciale, gardien spécial.
Le drémora en face de moi était bien plus grand que ses comparses, et son armure était encore plus grande et morbide. Il tenait entre ses mains une épée daédrique à deux mains qui était bien plus grande que moi, mais par la taille de son porteur, elle était suffisante.
Quatres sphères rouges brillaient intensément sur son casque, qui était serti de cornes, je crus au début qu’il portait une cape, mais c’était en vérité des ailes de chair repliées sur elles même qu’il attendait certainement de déployer pour se jeter sur ses proies.
La ou les drémoras avaient encore des proportions humaines, ce que je voyais de mes yeux pour la première fois avait tout d’une créature fantastique et inimaginable. Le seigneur drémora, commandant les forces drémoras.
Je repris mes esprits et je dis à la réceptionniste que je souhaitais retirer deux milles pièces d’or, et que j’étais pressé. Elle me donna une clef d’acier très particulière dans sa forme.
- Voilà votre clef personnelle, je vous laisse prendre ce dont vous avez besoin et je vous ferai un reçu au guichet, monsieur Valteri. Gardez cette clef et présentez là à mes collègues si vous revenez, mais ne venez pas ici tout seul, hein ! Quoiqu’il en soit, comme vous pouvez le voir, l’or placé ici est absolument intouchable.
Pour mon plus grand malheur, elle avait absolument raison, et l’idée de revenir seul ici ne me passait même plus par la tête.
Nous fîmes le chemin inverse sans encombres pour revenir enfin dans la réalité. Jamais un hall de banque ne m’aura paru aussi accueillant, chaud et lumineux.
Je me réinstallai au guichet et la demoiselle qui semblait absolument imperturbable compta les pièces d’or.
- … Et voilà deux mille septims, votre reçu, et je vous laisse mes coordonnées si vous voulez me poser des questions, ou simplement dîner ou quelque chose comme ça…
Elle me donna une petite note qui disait qu’elle s’appelait Clémentine Farag et qu’elle habitait au quartier des jardins elfiques. Je la remerciai et quittai la banque en mettant mon or dans mon sac à dos.
Le temps avait passé et il faisait nuit noire alors que je me rendais sur les quais pour boire quelque chose et me changer les idées. Je m’arrêtai prêt d’une poubelle et déchirai ma tenue élégante que je jetai, avant de la remplacer par ma tenue de ma confrérie noire dans laquelle j’étais bien plus à l’aise, avant de me diriger vers la taverne du Bol flottant.
Je me retrouvai ainsi accoudé au comptoir de la taverne, en train de commander un quatrième litre de bière pour accompagner mes cocnacs de cyrodiil. J’étais complètement ivre et démoralisé. Il avait été bref, mon rêve d’accomplir ce contrat en quelques instants et de partir gaiement sans le moindre dégât avec la fortune du traître. Aussi triste que ça puisse paraître, je n’avais pas le niveau pour accomplir seul un tel contrat. Je n’étais pas l’homme au journal, j’avais des talents exceptionnels, mais contrairement à lui, j’avais des limites que je semblais avoir atteintes.
Il était minuit et le videur de l’établissement, un nordique, commença à vouloir me faire partir alors que j’étais perdue dans mes pensées.
- Eh, toi, le dunmer ! Il va falloir que tu partes maintenant, tu as trop bu !
Comment réussir une mission pareille ? Je ne me battais même pas contre des humains et c’était la première fois, si mes souvenirs étaient bons, je pouvais effectuer certaines partie de ce contrat hors normes, mais pas tout, ça aurait été du suicide. J’étais dans un mur, seul je ne pouvais pas réussir. Je n’avais personne à qui demander de l’aide, personne n’aurait pu me suivre dans une telle entreprise et je ne pouvais pas demander l’aide de mes frères et sœurs noirs.
- Tu m’écoutes pas ? Je vais t’apprendre les bonnes manières petit impertinent !
Il me frappa avec son poing mais je me redressai brutalement et arrêtai le coup en l’attrapant dans ma main droite. J’avais dessaoulé instantanément.
- Eh, à quoi tu joues ! Tu… ar… arrête ! Bon sang arrête je t’en supplie !
Je serais de plus en plus fort le poing dans ma main alors que l’idée que je venais d’avoir explosai en moi et remplissait le moindre recoin de mon esprit.
Le poing du nordique se brisa et du sang gicla sur tout le comptoir. Je lâchai son membre brisé et quittai l’établissement sans faire attention au videur qui se roulait en boule de douleur par terre en tenant sa main disloquée.
Je savais exactement à qui m’adresser, il suffirait que je lui expose mon problème de manière aussi convaincante que possible. Je marmonnai avec excitation son nom entre mes dents.
Armand.
Armand Christophe.
Je me dirigeai vers le point de rendez-vous d'Armand avec les futurs voleurs su les quais. La partie reprenait.