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Sujet : Fan fic: Spada

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lemou2 lemou2
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 19:55:49

PS: Armaturc , les manuscrits des auteurs sont bourrés de fautes , ce sont leurs correcteurs qui font le boulot , singe puant !

Ange-de_la-mort Ange-de_la-mort
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 20:16:24

Carnet de notes de Raymond Larose.

- Alors que j’avais pratiquement renoncé à m’occuper de cette affaire depuis plusieurs semaines faute de pistes, c’est par pur hasard que j’ai vu à la taverne du roi et de la reine à la cité impériale un jeune homme ressemblant exactement à la description que m’en avait fait mon client. Il a l’air très fatigué et portait un énorme sac.
Je pensais que je resterai sur un échec et je me réjouis de voir si ce jeune dunmer est l’homme que mon client recherche. Je vais attendre pour l’instant car mon repas, une dinde avec des légumes, arrive, et je m’en lèche déjà les babines.

- Quel appétit ! Je ne trouve rien d’autre à dire, devant sa voracité. N’a t’il pas mangé depuis plusieurs jours ?
Il répond tout à fait à la (très vague) description que mon (très bizarre) client anonyme m’a donnée il y a plusieurs semaines. Il est :
- Jeune
- D’une teinte de peau et de cheveux inhabituelle
- Etrangement attirant
- Portant une combinaison noire (fort élégante ceci soit dit)
Il est en compagnie d’une argonienne et d’un homme effrayant qui me met très mal à l’aise. C’est lui que je devrai surveiller, pas l’autre !
Dans l’immédiat je vais écouter leur conversation et savourant un bon verre de cognac de Cyrodiil.

- J’ai entendu quelques bribes de conversation et j’ai eu l’information que je voulais. Je n’ai pas tout compris, mais ils ont parlé d’une maison isolée au nord de Bruma, de retrouvailles avec sa famille et d’annonceur. Mon client est intéressé seulement par l’information de la maison, je lui transmettrais la nouvelle le plus vite possible en mettant une lettre scellée sous mon paillasson à l’auberge comme il avait été convenu que nous le ferions. Le temps de prendre un petit dessert que je rentrerai chez moi.

- A priori j’ai affaire une petite famille ordinaire, heureuse et souriante. Le jeune homme dunmer me semble brillant par sa manière de parler et le vocabulaire qu’il emploie. Il doit avoir vingt ans ou un peu plus. Ses interlocuteurs me semblent aussi forts sympathiques et souriants même si l’impérial me fait froid dans le dos pour je ne sais quelle raison.

- Mes cibles ont quitté le restaurant séparément il y a dix minutes, ils ne se sont absolument pas rendus compte de ma présence.

- Etrange, je n’ai plus faim. J’ai l’impression d’être observé. Je vais payer laisser mon dessert, payer la note et rentrer à l’auberge ou je loge.

- Je me sens vraiment bizarre. Dans la rue j’ai sentis le besoin urgent de courir et je me suis sentis oppressé. C’était une longue journée et je me sens très fatigué. J’ai mis la lettre sous le paillasson. Demain matin l’or s’y trouvera avec une lettre contenant mes prochaines directives. C’est très étrange quand j’y repe

- J’ai sursauté, il m’a semblé avoir entendu quelque chose dans la pièce d’à côté. J’ai les nerfs vraiment à vif, il faut que je me calme ! Un bon verre de cognac et ça ira mieux.

- Quelque chose est en train de se passer, j’ai l’impression que quelque chose m’observe tout prêt de moi et se rit de moi. Quoi qu’elle soit, elle prend du plaisir à me voir paniquer et angoisser. Je vais appeler le personnel de l’auberge pour inspecter ma chambre.

- Ils disent que je suis paranoïaque et je vois des choses ! Dès qu’ils sont partis les bruits ont recommencé ! Je vois des reflets rouges dans les miroirs et les vitres. Je ne suis pas fou, je ne sais pas ce qui se passe mais je crois que si ça continue, je vais appeler la garde.

- Empoisonné, mon cognac était rempli de poison. On cherche à me tuer. Je n’ai avalé qu’une petite goutte et quel que soit ce poison, je ne pense pas qu’il fera effet. Il faut que je parte d’ici, je crois m’être mêlé d’affaires me dépassant complètement.
J’ai un peu mal aux os, je sais pas ce qui m’arrive. Quoiqu’il en soit je v

- Bellamont, faites comme votre homme de main, SOURIEZ ! La vie est belle !
Salutations respectueuses à votre mère que je salue bien bas.
L’assassin sans nom.

Ange-de_la-mort Ange-de_la-mort
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 20:17:43

Ma petite soirée avec Vincente et Ocheeva que je n’avais plus vu depuis quelques temps c’était très bien passée, j’avais pu me remplir le ventre, me désaltérer et boire un bon verre.
J’étais comme sur un petit nuage alors que je me rendais vers Bruma au petit matin et ce malgré un léger contretemps qui ne méritais même pas d’être mentionné.
Pour les deux maîtres du sanctuaire, il n’était plus nécessaire que je reste dans l’ombre, je pouvais retourner au sein de ma famille et amis. Nous étions devenus intouchables, Bellamont ne pouvait pas venir nous attaquer sur notre propre terrain et tout danger était écarté. Il ne me restait plus qu’a récupérer tout mon matériel dans ma base secrète temporaire et je pourrais rentrer à Cheydinhal, dans ma maison. Chez moi.
Retrouver mes frères et sœurs… je n’y croyais plus et je me réjouissais sincèrement.

12. Retrouvailles.

Même la petite neige matinale qui tombait sur Bruma et aux alentours ne me fit pas perdre ma bonne humeur. Il me semblait que ça faisait une éternité que je n’avais plus vu Taleandril, Antonetta, Gro Bolmog, Teineeva et même mon « nouveau pote », Mjarj Dar. La surprise pour eux à mon arrivée serait totale ! Seuls Vincente et Ocheeva me savaient en vie et prétendraient ne rien savoir jusqu'à ce que je sois arrivé au sanctuaire. Connaissant Ocheeva, celle ci ferait un peu de cérémonie. A l’entrée du sanctuaire, elle me demanderait de me rendre invisible et de réapparaître juste après qu’elle ait fait une petite introduction amorçant mon retour. Elle aurait certainement aussi rassemblé tout le monde et créé un fort effet dramatique avec son éloquence surprenante. J’avais hâte de recommencer à exécuter des contrats, et d’autant plus d’avoir la compagnie de ma délicieuse équipière.
Sur le chemin, je pensais aussi à l’homme au journal, je l’avais énormément diabolisé, mais je ne l’avais jamais fréquenté. Ce serait l’occasion pour moi de lui parler et de faire connaissance, et peut-être que je découvrirais en lui une personne beaucoup moins bizarre que ce que je pensais.
Plus je me rapprochai de Bruma, plus je me sentais étrange. Une sorte de lucidité inhabituelle s’emparait de moi et j’avais une impression de paix intérieure. Impossible de dire si cela me plaisait ou non, mais il était indéniable que j’étais vraiment heureux à l’idée de retourner parmi les miens, et ça, ce n’était pas un mensonge contrairement à tout le reste de mes paroles ou actes.
J’arrivai enfin à la hauteur des portes de Bruma et saluai les gardes en leur disant bonjour. Je passais souvent par là et ça devait être la première fois que je leur parlais sans que ce soient eux qui m’aient adressé la parole.

- Oh, bonjour citoyen. Oui, c’est une très belle journée, en effet. Je vous remercie, vous aussi.

Je pénétrai dans la cité, ravi.
Communiquer avec les autres ne pouvait pas être si difficile, et si il n’était pas vraiment nécessaire d’adopter une centaine de personnalités différentes ? Je critiquais souvent le monde entier, mais peut-être que c’était juste moi qui avais un problème avec les autres.
Alors que je me rapprochais de l’emplacement de ma maison, je remarquai de l’agitation partout autour de moi, et demandai à un garde ce qui se passait.

- Un incendie c’est déclaré dans une des maisons ! Personne ne sait qui y habitude et les gens qui sont entrés pour éteindre le feu ne sont pas ressortis, nous acceptons toute l’aide possible !

Je suivis le garde sur plusieurs mètres, et une fois arrivé devant ma maison, je réalisai subitement que l’humanité était vraiment une cause perdue. Le calme et la clarté dans ma tête s’éteint pour être remplacé par toute la démence qui l’occupait habituellement.
Mon repaire était en train de brûler partiellement, tout mon matériel alchimique, mes armes en stocks étaient en train de se faire consumer et il était hors de question que je laisse cela se produire.
Je poussai le garde violemment et il tomba dans la neige, il me cria quelque chose mais je ne l’écoutais plus tant j’étais furieux. Dans ma tête, le calme avait cédé à la tempête. Je pénétrai dans ma maison en ignorant les flammes partout autour de moi et personne n’osa me suivre à l’intérieur.
Je m’arrêtai dans le grand hall de ma maison, je ne sentais ni la chaleur des flammes, ni la sueur qui coulait le long de ma colonne vertébrale, ni même la puanteur des corps coupés en morceau se trouvant partout dans ma maison. Seul le chaos dans ma tête était présent.
Je sentis subitement un froid particulièrement violent dans mon dos, j’avais déjà ressenti ça à Anvil et cela m’avait fait perdre conscience sur le coup à l’époque. Cela dit, j’avais progressé, et mon adversaire était suffisamment idiot pour croire que le même truc marcherait deux fois sur moi.
Je pris mon élan, et donnai un coup de coude avec toute l’amplitude de mon bras droit derrière moi sans regarder ou je frappai. Mon coude toucha quelque chose d’organique et j’entendis un craquement, probablement le nez.
Mon adversaire bondit en arrière et je me retournai aussi rapidement que possible. Dans mon élan, je lui donnai un crochet du droit et du gauche, avant de sortir ma dague pour la lui planter dans le crâne, mais l’annonceur attrapa ma main et nous restâmes immobiles dans cette position à nous regarder. Je ne voyais pas son visage caché par l’ombre de sa capuche noire et ses yeux dissimulés dans l’ombre, le seul détail que je pouvais voir, me brûlaient du regard.
Je saluai Bellamont en lui demandant comment allait sa famille.

- Misérable vermisseau ! Je vais te mettre en pièces !

Le petit détective avait réussi à envoyer ses informations à Mathieu Bellamont, il m’avait retrouvé et était venu pour m’éliminer, mais il avait eu tort de croire que son simple regard me mettrait à terre comme il avait été le cas la première fois.
Ce n’étaientt pas les retrouvailles auxquelles je m’attendais, mais elles me faisaient tout autant plaisir. Mes frères et mes sœurs noirs pouvaient attendre, j’avais un compte à régler avec le traître.
Avec ma main libre, je voulus sortir ma lame de malheur pour lui transpercer le cœur, mais il me laissa même pas le temps de bouger un doigt. Avec sa paume, il me donna un coup d’une telle violence dans le torse que je sentis au moins six de mes côtes se casser et transpercer mes organes internes, en outre je fus propulsé en arrière et m’écrasai contre un mur en crachant du sang. Je peinais à respirer car mes poumons avaient été percés. Je tombai en position assise car mes jambes ne pouvaient plus me soutenir.
La puissance des annonceurs.
J’avais encore une fois était stupide de penser que j’avais la moindre chance contre lui. En une attaque il m’avait mis hors combat.
Les annonceurs n’avaient plus rien d’humain, les serviteurs privilégiés de la mère de nuit. C’étaient des monstres, et je ne pouvais pas lutter contre de pareils démons. Il était bien plus fort que moi et en combat normal, je n’aurais jamais eu la moindre chance de le battre. Je ne voyais d’ailleurs pas comment un annonceur pouvait être vaincu, tout simplement.
Tel un spectre, sa cape noire virevoltant au gré des flammes, il commença à s’approcher de moi en marchant. Je n’arrivai plus à me lever et je voyais très flou. Avec mon bras droit qui était dans un état moins terrible que le gauche, je lui jetai à la suite et un à un mes couteaux de lancer. Il les arrêta tous avec un doigt et les jetai à droite et à gauche dans le pièce sans s’arrêter d’avancer. Alors qu’il était presque arrivé vers moi, je voulus en sortir un autre, mais je réalisai qu’il n’y avait plus rien dans les ourlets dorsaux de mon costume. Je tentai de prendre une des aiguilles se trouvant dans ma manche gauche, mais l’annonceur Mathieu Bellamont attrapa ma main et se mit à éclater de rire d’une manière qui se voulait démoniaque. Je me mis à rire en même temps que lui comme si je m’amusais d’une histoire drôle. Nous rîmes ensemble comme cela pendant une dizaine de secondes avant qu’il ne casse mon poignet trois fois en le réemboîtant à chaque fois puis qu’il n’arrache ma main et la jette dans les flammes, ivre de colère. Il était toujours aussi lunatique et je me plaisais à le faire tourner en bourique.

- Insecte, tu oses encore te moquer de moi ?

Je lui répondis que c’était un peu ça, oui, avant de lui demander ce qui avait pu lui mettre la puce à l’oreille.
Bellamont commença à m’étrangler si fort que je n’arrivai plus à dire le moindre mot, je crus que mes yeux allaient sortir de leur orbites tant le monstre avait une poigne puissante.
Je crus que j’avais des hallucination alors que je voyais une forme s’approcher du dos de Mathieu Bellamont.

- Hep.

L’annonceur se retourna sans cesser de m’étrangler et vit Ocheeva qui était en position de frappe à mains nues, je ne l’avais jamais vue aussi furieuse.

- Ne touchez pas à notre frère !

Elle donna un coup de poing dans son nez déjà brisé et l’annonceur, complètement pris au dépourvu et sans possibilité de se mettre en garde, fut propulsé contre le mur de bois qu’il traverser sans s’arrêter.
Une flaque noire apparût à côté de moi avant de devenir Vincente Valerai, il me toucha l’épaule et une partie du liquide noir pénétra dans mon nez et ma bouche. Je sentis rapidement mes plaies internes se guérir partiellement et ma santé revenir. Le liquide sorti ensuite de la même manière qu’il était entré et rejoint le corps de mon vampire préféré qui m’aida à me relever.
Nous bondîmes en arrière exactement en même temps les trois lorsque le mur éclata et que nous vîmes Mathieu Bellamont plus énervé que jamais sortir des flammes.

- Alors le rat n’était pas seul ! Voilà comment tu m’as échappé ! C’est bien que vous soyez tous réunis, je vais détruire ces vermines qui rampent dans l’ombre une bonne fois pour toute !

Sans rien dire, je sortis ma lame de malheur pendant qu’Ocheeva enfilait des gants en métal et que Vincente déployait ses griffes rétractables de vampire et que nous nous mîmes tous en garde.
Il s’écoula quelques secondes dans la chaleur des flammes avant que nous nous jetâmes sur Mathieu Bellamont, qui sortit deux épées courtes d’ébène pour se battre contre nous.

Ange-de_la-mort Ange-de_la-mort
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 20:18:33

Nous étions tous les trois parfaitement synchronisés et l’annonceur avait du mal à arrêter toutes nos attaques. Il en laissant passer et nous pouvions le blesser.
Dans la mêlée, Ocheeva attrapa les deux lames de l’annonceur avec ses gants, et lui donna un coup de pied dans le ventre pour le faire lâcher, quand nous vîmes qu’il était désarmé, Vincente et moi se jetâmes sur lui, je lui enfonçai ma lame dans les torse tandis que le vampire mutila le visage et le corps de l’annonceur avec ses griffes. Enfin, Ocheeva jongla avec les deux armes et les lança vers nous. Nous les attrapâmes et commencâmes littéralement à danser autour de Bellamont exactement en même temps tout en le lacérant de part en part.
Bellamont sentait que la situation tournait à son désavantage, il lança une boule d’impact lumineux au sol et se rendit invisible.
Vincente se concentra quelques instants avant d’étendre son bras dans une direction qui semblait aléatoire, mais il réussi à attraper l’annonceur par l’arrière de sa robe. Il était en train de se soigner et il fallait pas lui en laisser le temps.
La vision du chasseur, Bellamont ne s’échapperait pas de cette maison vivant.
En agrandissant la taille de son bras de plusieurs mètres, le vampire fracassa Bellamont sur plusieurs murs enflammés, avant de le jeter en direction d’Ocheeva. L’argonienne sauta et donna un coup de pied volant dans le visage de l’annonceur qui fut propulsé vers moi, je le réceptionnai à mon tour d’un de pied retourné qui l’envoya dans des débris enflammés.
Apparemment immortel, Bellamont ne resta pas une seconde au sol qu’il se releva comme un spectre, invincible et immortel. La main noire. Je remarquai que le bas de sa robe commençait à brûler, mais il n’y faisait même pas attention.
Ocheeva se jeta sur le traître et le rua de coups de poings pour attirer son attention, il n’eut d’autre choix que de se mettre en garde faute d’armes pour se protéger. A ce moment, Vincente sauta par dessus sa sœur noire et se changea en une nuée de chauve souris qui pénétrèrent la chair de l’annonceur de part en part.
Le traître s’énerva brutalement et repoussa les chauves souris et Ocheeva. Sa robe et sa capuches étaient en feu même si les flammes autour de nous commençaient à s’éteindre. Le vampire et l’argonienne tombèrent devant moi en reprenant leur souffle et semblèrent vouloir me dire quelque chose. Je le ne les écoutais plus, j’observais le spectacle devant moi.
Il hurlait comme un animal blessé et gesticulait dans tous les sens pour éteindre les flammes, et à cet instant, j’eus comme une révélation. Je poussai mes compagnons hors de mon chemin et me jetai sur l’annonceur que je plaquai au sol.
Je lui enfonçai l’épée daédrique dans l’entrejambe et la fit tourner sur elle même, ce qui lui arracha un cri terrible et lui fit me cracher du sang au visage.
Qu’il était moins impressionnant sans sa cape noire, sous l’aspect de l’invincible annonceur battait leur cœur d’un être humain, fragile et tellement plein de points faibles.
Il n’était pas la créature infernale et invincible que j’imaginais, juste un imbécile particulièrement talentueux drapé dans une cape noire.
Je commençai à le frapper au visage avec mon poing, je le frappai si fort que mon poing gauche se disloquait autant que son visage. Je n’entendais même plus ce que me hurlaient mes amis.
Bellamont était sur le point de perdre conscience, je levai une dernière fois ma main qui était en pièce pour mettre un terme à son existence, mais quelque chose retint mon poing.

- Mon frère ! Ne le tuez pas !

Je me calmai autant que possible pour rester lucide et comprendre pourquoi Ocheeva m’avait empêchée de mettre un terme à tout ça.
Bien sur, si ils tuaient Bellamont ici, tout cela n’aurait servi à rien et le sanctuaire de Cheydinhal serait purifié malgré tous nos efforts. Dans le silence du crépitement des flammes, je réalisai l’horreur de la situation.
Ocheeva et Vincente s’étaient attaqués à un annonceur. Lachance avait fait passer pour mort un silencieux pour s’en servir contre un autre annonceur et son silencieux. Lachance avait aussi utilisé les membres fidèles de sa confrérie pour lutter contre un autre annonceur et le faire passer pour un traître. La situation venait de devenir gravissime. Si Bellamont mourrait ici et maintenant, tout aura été fait en vain et il n’y aurait plus la moindre chance de sauver la confrérie et Lucien Lachance. Si il restait en vie, il y aurait encore un minuscule espoir de sauver la situation.
Ocheeva desserra son étreinte et m’aida à me redresser, aucun de nous n’osait dire quoi que ce soit.
Malgré son état, Bellamont parla.

- Vous… vous êtes tous morts… c’était votre dernière erreur… vous allez tous mourir, vous…

Ocheeva donna un coup de pied dans le visage de l’annonceur qui finit enfin par se taire. Je m’attendais à sentir de la satisfaction, mais j’étais autant en état de choc que mes compagnons. Vincente nous prit par les épaules et nous disparûmes tous les trois dans l’ombre. Lorsqu’il se réveillerait, Bellamont irait parler de traîtrise de Lachance é l’écoutant et aura à nouveau plus de liberté pour tenter de le détruire lui, et maintenant qu’il le savait, toute la confrérie noire.
Dans une grotte isolée non loin de Cheydinhal, tous les animaux avaient étés tués et l’endroit avait été aménagé, seulement, ce soir, des bruits terrifiants provenant de l’intérieur faisaient fuir les bêtes sauvages et les voyageurs s’en approchant.
Ocheeva était assise par terre en boule et Vincente, furieux comme il ne l’avait jamais été, frappait les murs en faisant les cent pas. Avec sa force, les murs s’effondraient partiellement et les planches soutenant le plafond tremblaient.

- Qu’est ce qui nous a pris ?! Pourquoi sommes nous allés vous aider ? Si nous l’avions laissé vous tuer tout serait rentrée dans l’ordre ! Pourquoi ?!
- Nous nous sommes battus contre un annonceur…

Je ne savais pas quoi dire, Vincente avait raison. En venant me sauver, ils venaient de commettre un acte inutile et extrêmement dangereux. Ils venaient de réduire à zéro les résultats des mois précédents et la crise de l’ombre reprendrait de plus belle, avec cette fois ci un avantage déterminant pour le traître, Mathieu Bellamont.
Le coup que donna Vincente contre le mur fut particulièrement puissant et la paroi entière s’effondra.

- Pourquoi, pourquoi, POURQUOI ?

Vincente commença à me dévorer du regard. Toute cette colère avait réveillé la bête lui. Me trouvait-il apetissant ? Mon sang aurait-il calmé sa furie ? Je gardai ma main sur ma lame de malheur, j’étais prêt à me battre pour me protéger si le besoin se faisait sentir.
Mais là, j’eus un élan complètement inattendu qui fut presque comme un réflexe. Je retirai ma main de ma lame de malheur et haussai les épaules en levant exagérément les mains. Je leur dis que ça leur apprendrait à vouloir jouer les secouristes et que je ne leur avais rien demandé, puis que ça ne servait à rien de me regarder comme ça car c’était eux les réponsables, avant de demander ce que je pouvais faire pour rattraper le coup et compenser leur bêtise.
Complètement pris au dépourvu par ma remarque, Vincente failli tomber à la renverse. Il resta quelques instants bouche bée, puis tenta de se retenir d’éclater de rire avant de céder et de redevenir le vampire noble et courtois que je connaissais.
Ocheeva se détendit elle aussi et s’étira en souriant. Le vampire se mit à parler en frottant ses vêtements pour essuyer la saleté.

- Aaah, mon ami, vous ne changerez donc jamais ? Quelle insouciance ! Ne réalisez vous pas le désastre que nous venons de nous infliger sur nous même ? Et à quel point les choses vont devenir compliquées à gérer ?

Je souris à Vincente et lui répondis que je savais que lui et Ocheeva trouveraient toujours un moyen de s’en tirer, et que ce n’était pas ce petit échec qui allait les mettre à terre. Je leur demandai ensuite ce qui avait bien pu leur prendre de venir m’aider, et surtout comment ils avaient su que j’étais en mauvaise posture.

- Je ne m’explique pas les raisons moi même, mon ami. Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête. Sœur Ocheeva et moi même avons eu comme une sorte de… de sensation désagréable. Appelez ça l’instinct, mais nous avons eu un besoin urgent de voir ce qui vous arrivait. Une fois arrivés, nous n’avons pas pu nous contrôler et nous vous avons aidé et combattu à vos côtés sans réfléchir. Un curieux phénomène si vous me demandez.
- Je crois que c’est ce que l’on appelle l’amitié.

La déclaration d’Ocheeva avait jeté un froid glacial dans la grotte, même si elle nous regardait les deux en souriant avec tendresse. Vincente se gratta la tête avec ennui.

- L’amitié… ça doit être ça je suppose… Que dire d’autre ?

L’amitié.
Je crois que c’est ce que je ressentais aussi envers mes frères et sœurs noirs.
Nous hésitâmes les trois, puis, lentement et avec de grosses hésitations, nous nous prîmes mutuellement dans une étreinte amicale.
Je remerciai mes amis d’être venus me sauver, car sans eux je serais mort.

- Tout le plaisir était pour moi, mon frère. Je regrette de ne pas avoir pu me battre plus souvent à vos côtés.
- Nous sommes vraiment vos anges gardiens, vous ne trouvez pas mon ami ?

Je leur demandai avec humour ce que je ferais sans eux.
Nous restâmes encore quelques minutes dans le silence avant que Vincente ne prenne la parole en tapant des mains.

- Bref ! Arrêtons nous là, ou bientôt nous irons boire du thé ensemble. Il vaut mieux que vous disparaissiez pour l’instant, mon frère, Cyrodiil ne sera bientôt plus sûre pour vous et il ne faudrait pas que vous soyez découvert. J’ai des contacts au nouveau sanctuaire de Balmora, en Vvardenfell, vous vous rendrez là bas en bateau et vous rencontrerez de mes connaissances sur les quais. Nous nous occupons de tout. Faites vous oublier et quand vous rentrerez ce problème sera terminé. Sans cérémonie ou adieux larmoyants, je vous dis à bientôt.

Je leur demandai de me garder la tête de Bellamont en souvenir, que je puisse la frapper dans des jours de mauvaise humeur.
Ocheeva pouffa de rire quelques secondes puis me fit une déclaration à laquelle je m’attendais.

- Navrée mon frère, mais vous ne pourrez pas revoir vos frères et sœurs noirs pendant quelques temps. Quand le moment sera approprié nous leur dirons que vous êtes en vie et que vous reviendrez parmi nous, d’accord ? Très bien, alors en espérant vous revoir bient…Nous ? Partez en premier, Vincente disparaîtra un peu plus tard et je partirai en dernier, nos sommes officiellement en contrat.

Je dis au revoir à mes amis et me dirigeai vers la sortie, mais quand je fus juste devant l’entrée de la grotte, je m’arrêtai et me retournai pour voir le visage de mes compagnons. Ils me souriaient, ils m’avaient sauvé la vie plusieurs fois et c’était grâce à eux que j’avais pu devenir ce que je suis. Je ne leur avais jamais dis à quel point je les appréciais.
Je commençai à dire quelque chose mais je dus faire un effort considérable pour arriver à m’exprimer comme je le souhaitais.

- H m ? vous voulez dire quelque chose, mon frère ?
- Ocheeva, Vincente. Merci, pour tout.

Ocheeva fut apparemment très touchée par mes remerciements.

- Pourquoi ce ton dramatique, mon cher frère ? Nous nous reverrons encore une fois que tout cela sera terminé !
- Ca ne vous ressemble pas, mon ami, quelque chose vous tracasse ?

Je soupirai et dis à l’argonienne qu’elle devait avoir raison avant d’ajouter que ce n’était rien.
Je quittai la grotte avec l’impression étrange que je les reverrai plus jamais et que j’aurais dû en profiter pour leur dire à quel point je leur étais redevable.
Vvardenfell, la patrie des dunmers. Ce sera comme un retour au sources, et du moment que j’aurais des gens à tuer, alors je ne me poserai plus de questions stupides ou sentimentales.

darkness-stone darkness-stone
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 20:38:02

Très bonne suite, mais...

:ouch2: :ouch2: Spada a parlé ? :ouch:

lemou2 lemou2
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 21:56:53

Bien vu l'aveugle !
Je trouve simplement que l'explication du pourquoi ils n'auraient pas du attaquer Bellamont est un peu bousculée ...
Alors ? Quand est ce que tu envoie ton script à Bethesda ??!!
Je viens de relire ce qu'a le turc : " j'aime bien l'histoire , mais ce que je déteste , c'est la prétention qu'a ... "
Pretention ?! Mais qu'il se regarde de plus près , l'arma turc , il nous parle comme si on était des blaireaux et des demeurés , et il ose dire que tu est prétentieux ?! D'autant plus que c'est moi qui ai lancé le sujet d'édition !!!
Ensuite :" aucun style " mais ... mais ... mais dégage , abrutis de turc ! T'as rien à foutre sur ce forum ! Rira bien qui rira le dernier quand ce singe puant de diable de la vie sera l'écrivain de bethesda !!! Relou , le turc ...

salvian salvian
MP
Niveau 3
03 août 2008 à 22:13:31

J ai vraimment adore ces 2 fics.

Astrophysicien Astrophysicien
MP
Niveau 5
03 août 2008 à 22:53:30

Je viens de relire ce qu'a le turc : " j'aime bien l'histoire , mais ce que je déteste , c'est la prétention qu'a ... "
Pretention ?! Mais qu'il se regarde de plus près , l'arma turc , il nous parle comme si on était des blaireaux et des demeurés , et il ose dire que tu est prétentieux ?! D'autant plus que c'est moi qui ai lancé le sujet d'édition !!!
Ensuite :" aucun style " mais ... mais ... mais dégage , abrutis de turc ! T'as rien à foutre sur ce forum ! Rira bien qui rira le dernier quand ce singe puant de diable de la vie sera l'écrivain de bethesda !!! Relou , le turc ...

On peut savour ce que tu as contre les turcs ? Et franchement je veux pas être décourageant mais ADLM sera certainement pas le seul à envoyer tes écrits à Beth' et ce genre de grosses firmes américaines préfèrent s'essuyer les pieds avec que de les sortir...

azote-reverse azote-reverse
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 23:22:13

Alors comme ça Spada va se rendre en Vvardenfell ? Ca va être dépaysant pour moi ^^

lemou2 lemou2
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 23:25:13

Ne t'en fait pas , je n'ai rien contée les turcs ...
Je veux dire qu'ADLM n' que 20 ans et il a donc toute la vie pour améliorer et perfectionner ses écrits ! Les personnes qui de nos jours écrivent ainsi sont malheureusement des oiseaux très rares !
Je suis certain que dans quelques années , avec un peu plus d'expérience , notre vampire preferé sera apte a éditer sesscenarios !
Je pense également qu'en retouchant certaines partir de cette fic et en l'améliorant , on pourrait en faire un scénario solide et ( soyons fou ) editable ! Franchement , le scénario est bien pensé , il correspond avec l'histoire d'oblivion , on y trouve du suspense ... Etc... Ça me fend même parfois le coeur lorsque Spada assassine si cruellement .
Bon , il se fait tard , bonne nuit !

Ange-de_la-mort Ange-de_la-mort
MP
Niveau 10
03 août 2008 à 23:39:57

Lis un peu ce que j'ai dis à ce sujet là le 19 Juillet 2008 ici même avant de parler. C'est juste une pensée que j'ai eue la publication, pensée soutenue par un professeur, rien de plus. Dans l'immédiat ça va pas au dela du niveau de simple passe temps faute de moyens ou de vraie envie.
Je sais pas trop ce que t'essayes de faire Armature (Astrophysicien), me casser, me rabaisser ou juste faire le malin, mais tu t'auto flagelles à parler avec une telle assurance de trucs que t'as visiblement pas très bien capté.
Je sais pas si c'est voulu, mais si tu veux utiliser un autre pseudo incognito, change au moins ton âge et ton pays. On te voit venir de loin avec tes cent ans et ta location.
Si c'est voulu, alors my bad et bonne soirée.

lemou2 lemou2
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Niveau 10
04 août 2008 à 09:09:47

Bon , j'espere que Spada terminera le boulot non-fini en morro : tuer le nerevarine !!!

watcha_68 watcha_68
MP
Niveau 10
04 août 2008 à 14:08:44

Je ne suis partis que 2 jours et quand je reviens, je trouve 12 pages word !! (et encore, je les réduit en taille 10 et je minimise les marges pour économiser les feuilles)

Bon, ben... j'imprime et je lis (c'est plus facile de lire comme ça)

azote-reverse azote-reverse
MP
Niveau 10
04 août 2008 à 21:33:35
  1. lemou2
  2. Posté le 04 août 2008 à 09:09:47
  3. Bon , j'espere que Spada terminera le boulot non-fini en morro : tuer le nerevarine !!!

:d) Alors là, ce serait un coup de maître ! =D

bearbed bearbed
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Niveau 10
05 août 2008 à 17:57:56

Je viens de lire la suite et waaa quel retournement de situation!

Franchement ta fic est super c'est meme la meilleur que j'ai lus jusque ici!

C'est un peu dommage que spada aille a morro car je n'ai pas eu le plaisir de beaucoup jouer a ce jeu (quelques minutes en tout) donc je vais surement etre larguer mais en tout cas elle est vraiment super!

Ily a quelques erreurs mais rien de graves^^

Je t'encourage donc a vite poster la suite le plus vite possible pour que je puisse la lire ^^.

My-Xbox-360 My-Xbox-360
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Niveau 9
05 août 2008 à 18:57:39

Que puis je dire d'autre que les autres commentaires? Rien je pense. Je t'encourage a continuer tant ta fic est... indescriptiblement bonne^^ Je la preferes même a de nombreux livres fantasy que j'ai lu! c'est pour dire!

Alors suite :-)

Ange-de_la-mort Ange-de_la-mort
MP
Niveau 10
06 août 2008 à 00:41:48

Suivant les recommandations de Vincente, j’avais embarqué immédiatement après notre conversation dans le premier bateau des quais impériaux allant en direction de Morrowind et s’arrêtant en Vvardenfell, à Vivec. A peine mon billet acheté, je m’étais enfermé dans ma cabine et allongé sur mon lit pour que mon voyage se déroule dans le calme et le silence. Ladite cabine était minuscule et ne comprenait qu’un lit, une table en bois sur laquelle se trouvait diverses brochures touristiques parlant de Morrowind, de sa culture et des points intéressants à visiter.
Je voulus faire une sieste, mais je n’arrivais pas à m’empêcher de penser.
Si nous avions tué Mathieu Bellamont, alors on aurait tout de suite fait le rapprochement avec Lucien Lachance à cause de la claire rivalité entre les deux. Pour se disculper, il aurait dû faire purifier le sanctuaire de Cheydinhal, et encore cela n’aurait apporté aucune preuve de son innocence et c’est lui qui serait devenu le traître aux yeux de tous. Au final il aurait été certainement massacré par tous les autres annonceurs, donc le vrai traître, aussi ironique que ça puisse parraître.
Mais nous avions laissé Mathieu Bellamont en vie simplement après l’avoir passé à tabac. D’accord, il affirmerait que j’étais encore en vie et que Lachance se servait de moi contre lui. D’accord, il dirait qu’en réalité c’est Lachance le traître et qu’il cherchait tout le long à brouiller les pistes. D’accord, il dirait que la confrérie noire de Cheydinhal est la responsable de ses blessures. Mais en le laissant en vie, il restait une chance à mes frères et sœurs de s’en tirer et de sauver la situation. Lucien Lachance trouverait certainement une solution évitant la purification à mes amis, et ce malgré leur terrible échec en venant me sauver et se battant contre le traître. Rien n’était encore joué.
Du moins, c’est ce que je me répétais en boucle pour me rassurer.
N’arrivait pas à trouver le sommeil, je me levai et me décidai à étudier les guides de Morrowind pour ne pas être trop dépaysé à mon arrivée et surtout savoir de quoi je parlais. Il me fallut quelques heures pour les lire et les comprendre intégralement. Je ne serais aucunement perdu lors de mon arrivée dans ce monde nouveau comme je n’ai été aucunement perdu lorsque je découvrais Cyrodiil pour la première fois à ma majorité.
Je sentais enfin la fatigue arriver et je me mis au lit.

13. En Vvardenfell.

Je fus réveillé certainement beaucoup plus tard par des coups sur ma porte.

- Monsieur ? Nous sommes arrivé à Vivec, en Vvardenfell !

Je me redressai et émergeai de mon sommeil. J’avais certainement dû dormir une douzaine d’heures si ce n’est plus ce qui me fit un bien fou. Je me sentais prêt à affronter les éventuelles difficultés. Cela devait être le petit matin voire même l’aube.
J’ouvris la porte et remerciai le matelot orque qui m’avait réveillé.

- C’est mon métier, monsieur ! Maintenant si vous voulez bien monter sur le pont, tous les passagers doivent être au complet avant de pouvoir débarquer dans la sainte citée de Vivec.

Je donnai un septim qu’il rangea rapidement dans une de ses poches, avant de le suivre vers le pont. Une fois que j’y fus arrivé, je fus impressionné par la vision de la cité se tenant devant mes yeux.
Se tenant directement dans l’océan, Vivec était une cité nautique. Composée de 9 gigantesques pyramides noires d’acier reliées entre elles par des ponts ou baies vitrées, il y avait plusieurs immenses plates formes suspendues sur chaque pyramide et un système d’escaliers pour se déplacer à l’extérieur. Chacune d’entre elle abritait un quartier différent. De tête, il y avait un quartier pour la classe moyenne, pour la classe élevée, certains quartiers réservés aux membres de grandes maisons, un quartier étranger… Ce fantastique complexe avait été construit par je ne sais quel miracle ou pouvoir, mais quoi qu’il en soit, c’était une vision fascinante et colossale renvoyant l’ordinaire cité impériale bien loin.
En parlant d’étrangers, Morrowind est la patrie des dunmers. La moitié de l’ensemble de la population est dunmer, et toutes les autres races sont réparties dans la moitié restante. Le racisme était extrêmement présent en Morrowind et Vvardenfell, un haut responsable de maison sera pratiquement toujours dunmer, et l’esclavagisme des khajits et des argoniens, appelés les chatons et les lézards, était toujours d’actualité ici. Les dunmers locaux se permettaient de dénigrer tous ceux n’étant pas de leur race et les traiter comme de la vermine.
Mais bref, Vivec était aussi la cité et la demeure du Tribun Vivec, un des trois demis dieux ayant obtenus leur pouvoirs en trahissant Azura et leur frère d’arme Nerevar il y avait plusieurs siècles de cela. Je reviendrais plus tard sur la question dudit Nerevar et des autres subtilités propres à cet endroit.
Tous les passagers était sur le pont, la passerelle était déployée, mais personne n’avait le droit de débarquer sur les quais. Un des gardes à bord du bateau tentait de négocier avec plusieurs mystérieux personnages portant d’incroyables armures.

- Ecoutez, s’il vous plait monsieur, faites preuve de bon sens ! Pourquoi y aurait-il des criminels à bord de ce…
- Silence nordique ! Tu n’es pas ici chez toi !

Comprenant qu’il n’aurait pas de chances au combat, le garde surveillant du bateau se tut.
Les gardes de la cité de Vivec étaient uniques, si bien qu’il m’est difficile de trouver des mots rendant justice à leur aspect défiant l’imagination des armuriers.
Leur armure intégrale dorée et richement décorée ne laissait entrevoir aucune parcelle de peau, ni de bouche, d’yeux ou de nez. L’armure en question disposait d’un casque avec un heaume en forme de visage effrayant, si bien que tous les gardes les portant étaient absolument identiques. Les épaules de l’armure étaient gigantesques et serties de pointes, elle devait être si lourde que se déplacer avec aurait été épuisé et impossible pour un fermier sans entraînement. Certaines parties de l’armures étaient recouvertes de vêtements bleus par question d’esthétisme et le torse était richement gravé de décorations. Il y avait des trous dans leur casque au niveau des yeux et de la bouche, mais impossible de les distinguer dans les ténèbres de leur casque. Leur voix était étouffée, caverneuse et absolument méconnaissable.
Ces soldats servant Vivec n’avaient pratiquement aucune conscience propre. Calquant son comportement sur celui du dieu Vivec, il ne pensera quasiment pas par lui même.
Du nom d’ordonnateurs, les gardiens de la cité de Vivec ne sont pas corruptibles ou influençables, s’en mettre à dos, c’est signer son arrêt de mort.
Si ils s’étaient décidés à fouiller mon sac à dos et mes sacoches, j’aurais été envoyé en prison, ou pire, dans la seconde. Seulement ici, mes origines jouaient en ma faveur.
Un des ordonnateurs s’avança sur la passerelle, le bois craquais tellement que je crus qu’elle allait se briser tant le poids du fantastique guerrier était énorme. Une fois sur le point, il s’arrêta au milieu du pont et pratiquement tout le monde s’écarta autour de lui tant il était effrayant.

- Tous les passagers dunmers peuvent accoster librement, tous les autres devront se rendre dans le quartier étranger en vue d’obtenir les papier autorisant leur séjour ici ! Tous visiteur non dunmer en Vvardenfell n’ayant pas ses papiers sur lui hors du quartier étranger de Vivec seront punis ! Tous ceux refusant de se soumettre à la loi seront punis !

Une argonienne très bien habillée, apparemment choquée par le comportement de l’ordonnateur, osa prendre la parole.

- Excusez moi, monsieur. Stradava, je tiens un important magasin en Cyrodiil et je suis ici pour le commerce. Je ne vois pas pourquoi je…
- Désobéis à la loi une seule fois, lezard, et nous continuerons cette conversation.

Outrée, l’argonienne retourna dans les cabines.

- Les passagers dunmers d’abord ! Allez y, par là messieurs dames ! Par là je vous prie, attention, la planche est fragile, voilà, bienvenue à la maison madame, bonjour monsieur, bienvenue chez vous.

Je remerciai l’ordonnateur et débarquai sur les quais du quartier étranger. Je n’y faisais pas attention, mais il faisait un temps superbe et une chaleur de plomb. L’air et l’humidité étaient vraiment étouffants et les autres dunmers venant de Cyrodiil avaient plus de mal à s’y faire que moi.
Les quais avaient l’air d’avoir été récemment construits, mais ils étaient très sympathiques et animés. Il y avait quelques boutiques en plein air, des bateaux et des marins courrant et bougeant dans tous les sens, mais j’étais surtout fasciné par la vision de la pyramide abritant le quartier étranger. Elle était si grande, elle aurait pu contenir une petite ville comme Kvatch ou Anvil dans un seul de ces bâtiments, et il y avait huit de ces pyramides, la neuvième construction étant un palais démesuré dans lequel résidait le tribun Vivec.
Je fus tiré de mes rêveries par l’idée que j’avais un rendez vous ici même avec une personne dont je ne savais pas le sexe, l’aspect, l’âge ou la race, qui ne m’avait jamais vue une seule fois. Je savais que Vincente avait des moyens incroyables de passage d’informations, mais là, c’était un peu fort.
J’eus envie de pénétrer la pyramide, mais l’imposante porte et l’idée des merveilles que j’y trouverais me découragèrent. Et puis j’allais certainement rester quelques temps ici, j’aurais le loisir d’explorer toute la cité.
Je remarquai un petit kiosque en plein air avec quelques tabourets, un comptoir en bois et une enseigne disant « La buvette du port ». L’idée de me désaltérer en attendant mon contact ne me parût pas si mauvaise et je m’y assis, c’était pitoresque et adorablement aménagé, mais les affaires semblaient bien marcher et je n’étais pas le seul client présent sur les six tabourets du comptoir aménagé.
Sous l’enseigne, on pouvait lire « Les chiens, khajits et argoniens ne peuvent pas s’asseoir sur les tabourets. »

- Bonjour cher ami, comment-allez vous ? Vous êtes touriste ? Bienvenue à la maison ! Vous désirez boire quelque chose ?

Je demandai au sympathique tenancier un hydromel.

- Un hydro… Vous, vous devez venir de Cyrodiil ! Oubliez cette horreur impériale, buvez plutôt ça, une boisson de chez nous ! Avalez ça d’un coup, c’est la maison qui offre !

Il me tendit un verre minuscule, sortit une bouteille contenant un liquide épais et transparent avant de me servir.

- Allez y, cul sec !

J’obéis à la consigne et avalai le liquide d’un seul coup. Cela me piqua très sensiblement la gorge, sans plus. Le tenancier, qui devait s’attendre à ce que je me roule en boule de douleur après avoir avalé son petite verre fut extrêmement déçu et inspecta minutieusement l’étiquette de ma bouteille.

- Ah, ben ça alors ! Ca aurait du vous étouffer de boire ça ! Vous êtes un meilleur buveur que vous en avez l’air !

Il m’avait servi de la Vodka au poivre. La vodka était un alcool particulièrement fort qui était brassé exclusivement en Morrowind. En cyrodiil il coûtait une fortune étant un produit d’import luxueux. J’avais lu qu’une tradition récente en Vvardenfell était de le boire cul-sec dans de petits verres. Je trouvais cela contestable, ou était le plaisir de savourer un bon verre en bonne compagnie ou avec des accompagnements ?
Sur une note plus sérieuse, autant Cyrodiil était le siège de l’empire, autant Morrowind ne souhaitait que partiellement être sous la gouverne de l’empereur. L’empire était en Vvardenfell en temps que colonisateurs, imposait ses idées et sa religion. Cela était loin de plaire à tout le monde. Cela dit, l’empire aurait été stupide de trop se mêler des affaires de dunmers, si bien que les garnisons de soldats impériaux se trouvaient souvent dans des forts hors des villes. Du moins c’est ce qu’un des guides disait.
Il faisait très chaud et fur et à mesure que le matin avançait, et je commençais à perdre patience ou à penser qu’il était arrivé quelque chose à mon contact, mais un événement inattendu brisa la monotonie.

Ange-de_la-mort Ange-de_la-mort
MP
Niveau 10
06 août 2008 à 00:46:28

- Je refuse de servir des personnes qui ne sont pas dunm… Oh ! Mademoiselle, bien le bonjour. Que désirez vous ?
- Une sujumma, s’il vous plait.

La demoiselle en question s’assit à côté de moi et elle me dérangea pour je ne sais quelle raison. Je jetai un léger regard en coin pour voir à quoi elle ressemblait.
Elle n’était pas belle, elle était mignonne. Les mots mignonne ou adorable conviendraient mieux à ce type de beauté. Elle était assez petite. Elle avait un joli visage avec de belles lèvres roses, mais ses cheveux attiraient mon attention. Ils étaient blonds avec des mèches rouges, elle avait posé sur le côté droit de ses cheveux lisses et brillants une grande fleur rouge. Elle avait un maquillage réussi, et avait deux pupilles de couleurs différentes, une bleue et une verte, ce qui me permit de comprendre, encore avec quelques doutes, qu’elle était brétonne. Elle avait une ombrelle noire qu’elle tenait d’une main et portait une jolie jupe noire d’été lui arrivant un peu au dessus des genoux. Elle avait encore quelque chose d’autre, mais je n’arrivai pas à comprendre de quoi il s’agissait, quoi qu’il en soit sa voix était douce et légèrement hypnotisante.
Je détournai mon regard pour fixer le comptoir, et je sentis que c’était à son tour cette fois ci de m’examiner. Quand elle eût terminé, elle avala une gorgée et parla.

- La nuit dernière, le ciel était vraiment beau, mais j’ai oublié la couleur qu’il avait. De quelle couleur était la nuit, mon frère ?
- Ne m’appelez pas comme ça, nous ne sommes pas si intimes mademoiselle ! Le ciel était clairement noir, il me semble.

Je lui répondis une chose qui me rappela bien des souvenirs, que la nuit était sanguine.

- Euh, excusez moi monsieur, mais ce n’est pas vrai du tout, la nuit était noi… hein ?

La brétonne s’était levée et m’avait prise par le bras avant de m’emmener marcher le long des quais du quartier étranger, et ce dans l’incompréhension totale du tenancier.

- Bien le bonjour à vous mon frère, enchantée de vous rencontrer. Vous avez fait bon voyage ? Désolée du retard, j’étais aux prises avec un contrat qui me demandait toute mon attention. Ne vous en faites pas, je ne vous demanderais pas votre nom. Frère Vicente Valtieri m’a dit ce que je devais savoir sur vous.

Je lui rendis son salut et lui dis qu’il n’y avait pas de problèmes, avant de lui demander si par hasard elle n’avait pas voulu dire Vincente Valerai.

- Oh, c’est le nom qu’il vous a donné ? Bon eh bien va pour Vincente Valerai alors, que le temps passe que le temps passe. Vous pourriez tenir mon ombrelle s’il vous plait mon frère ?

Je pris son ombrelle, elle tenait toujours mon bras. L’ombrelle protégeait légèrement de la chaleur et cela tombait bien. Ma sœur noire avait une tête de moins que moi. Elle était très bizarre dans sa manière de se comporter et de parler. Elle était très détendue mais dégageait un fort malaise et une grande tension.
Je lui demandai ou se situait le sanctuaire ou nous nous rendions, tout en lui demandant quelques informations sur elle.

- Vous pouvez m’appeler, euh… Voyons voyons… Rahine. Voilà, appelez moi Rahine. Nous allons au nouveau sanctuaire de Balmora, celui de Longsanglot –la capitale de Morrowind- ayant été détruit. C’est une longue histoire, mais je vous raconterai cela quand nous serons dans l’échassier, d’accord ?

Voilà un point dont ne parlaient pas les guides, j’allais devoir attendre et voir au bras de ma mystérieuse sœur nommée Rahine.
Le seul moyen de quitter Vivec par la terre ferme était un gigantesque pont reliant la pyramide du quartier étranger à la terre ferme. C’est ce même pont que nous prîmes pour nous rendre à l’échassier. Sur le pont, le nombre de mendiants ou d’étrangers requérants d’asile étaient innombrables.
Les paysages n’avaient rien à voir avec ceux de Cyrodiil, l’herbe était beaucoup plus courte, les arbres poussaient de manière tordue et anormale. Des bêtes étranges parcouraient le ciel en guise d’oiseaux et le chant de criquets était remplacé par le cri d’une créature au loin. Le tout créait une sorte d’angoisse légère et maladive qui changeait beaucoup des champs de fleurs de Cyrodiil, et ce malgré le soleil.
Alors que nous suivions un chemin aménagé, faute de routes, nous arrivâmes rapidement devant une créature monstrueuse.

- Voici l’échassier, il n’est pas joli ?

L’échassier en question était une sorte d’insecte dix fois plus grand qu’un daédroth et avec des proportions ridicules. Ses six pattes velues faisaient environ huit mètres de haut et soutenaient une grande carapace dont l’intérieur semblait avoir été creusé.
Je lui demandai si on allait voyager la dedans.

- Tout juste, mon frère ! L’échassier des marais est le moyen de transport le plus utilisé en Vvardenfell, il couvre de grande distances à des prix modiques. L’intérieur de la carapace est aménagé de manière relativement spacieuse et confortable et le conducteur d’échassier le manipule en touchant ses organes internes. Vous verrez, vous serez conquis.

Alors qu’elle me tirait par le bras pour que je monte avec elle dans la carapace, je réalisai bien assez vite qu’elle avait raison. L’intérieur de la carapace était certes organique et étrange, mais c’était très confortable au toucher, nous étions protégés du soleil par une petite bâche en toile installée par le conducteur et nous étions les deux seuls et tranquille dans ce petit espace rougeâtre, le conducteur étant dans la cavité crânienne de l’animal. Une petite table était installée entre nous deux et plusieurs gourmandises se trouvaient dessus.
L’échassier se mit enfin en marche. Ma sœur ferma son ombrelle et s’appuya confortablement dans la chair intérieure de l’insecte.

- Aah… Vous devez avoir des question, mon frère. Posez les, je répondrais à tout dans la limite du possible. Nous en avons pour plusieurs heures avant d’arriver à Balmora.

Je remerciai ma sœur et lui demandai si Morrowind était aussi touchée par la crise des portes de l’Oblivion.

- Pour notre plus grand bonheur, non. Nous nous relevons à peine de la crise du Nérévarine, une autre crise aurait vraiment été un désastre. Enfin, j’imagine que si personne ne fait quoi que ce soit rapidement, ce mal va se répandre hors de Cyrodiil. Vous savez ce qui serait bien pour ces petits impériaux fanatiques de leur neufs ? Un héros ! Non, pas un héros. Un champion. Un champion qui fermerait les portes et ferait tout le sale travail qu’on lui demande sans jamais se plaindre.

Je répondis à ma sœur que j’avais tendance à appeler ce genre de personnes des moutons, ce qui l’amusa. Je lui demandai ensuite pourquoi le sanctuaire de Longsanglot avait été détruit, car j’avais entendu d’un de mes frères noirs que c’était un des plus grands sanctuaire existants. Je lui demandai aussi comment elle avait fait pour échapper à la purification récente.

- Je savais que vous alliez demander ça. C’est une bonne histoire. Longue, mais bonne. Commençons par le commencement, savez vous qui est le Nérévarine ?

Tout le monde savait qui était le légendaire Nérévarine. La réincarnation du grand Nérévar, fidèle serviteur de la déesse Azura, trahi par ses lieutenants Vivec, Almalexia et Sotha-Sil qui devinrent tous les trois les Tribuns, demi dieux invincibles, en volant un pouvoir interdit qui ne leur revenait pas et en laissant pour morts Nerevar et Dagoth Ur, son fidèle compagnon. Dagoth Ur survécu et devint lui même un faux dieu. Pendant des siècles, Morrowind était gouverné par les Tribuns, qui modelaient le monde comme bon leur souhaitait fort de leur terrible pouvoir artificiel, tandis que Dagoth Ur, rendu fou, souhaitait tout réduire à néant. Ces faux dieux étaient devenus si puissants que même les princes et princesse daedras étaient impuissants et tremblaient devant eux.
Un jour arriva en Vvardenfell un prisonnier anonyme. Il fut envoyé à Balmora avec la consigne de rencontrer un homme, rien de plus. Le prisonnier était, même si il l’ignorait, le Nérévarine, la réincarnation de Nérévar. Le tueur de dieux de la prophécie. Au début faible et perdu, il devint si fort qu’il finit par détruire Dagoth Ur sur son propre terrain et mis un terme à sa folie. Le Nérévarine était devenu si puissant qu’il avait dépassé les faux dieux. Son destin était de mettre un terme au règle des Tribuns.
L’histoire du Nérévarine ne s’arrête pas là, mais c’est tout ce que je savais, et ce n’était qu’une des nombreuses versions de son incroyable histoire. Rahine reprit de son visage radieux et angélique.

- Donc vous savez qui il est. Alors… par ou commencer ? La confrérie noire de Longsanglot était le plus grand et le plus terrible des sanctuaires de la confrérie noire. Il s’y trouvait une centaine d’assassins, parfaitement conditionnés, entraînés et sans identités, commandés par six sanguins et un exécuteur dont la simple évocation faisait trembler n’importe qui. Il n’y avait pas un seul contrat que nous ne pouvions pas effecter, nous étions riches et puissants… D’ailleurs, en Morrowind l’existence de la confrérie noire n’est pas autant un secret que chez vous, même si beaucoup de gens refusent de l’admettre.

Je lui demandai de continuer.

- C’était il y a environ deux ans de ça… plus ou moins. A l’époque je venais fraîchement d’être nommée assassin, et nous avions reçu un contrat du souverain de Morrowind, le roi Helseth Hlallu qui nous demandait de tuer le Nérévarine, qui venait de détruire Dagoth Ur et devenait trop puissant. Nous savions que le Nérévarine était fort, mais la confrérie noire n’a jamais raté un seul contrat, et nous étions les meilleurs. Nous avons donc envoyé un assassin d’élite, un des meilleurs, pour le tuer dans son sommeil alors qu’il se trouvait encore en Vvardenfell… Devinez ce qui c’est passé ensuite alors que moi et quelques autres chanceux étions en plein contrat ?

Je lui dis que je donnai ma langue au chat.
Elle se mit à sourire comme une folle ce qui me permit de comprendre pourquoi elle me mettait si mal à l’aise. Je n’avais jamais vu une vampire avec un aspect si parfaitement humain.

- Il a mis en pièces l’assassin que nous lui avions envoyé. Nous pensions que ça s’arrêterait là, mais il a remonté jusqu'à nous, à trouvé le moyen de se rendre en Longsanglot et à même découvert notre sanctuaire caché. Puis il a réalisé l’inimaginable ! Le Nérévarine a anéanti à lui tout seul une centaine d’assassins, tous les sanguins et à battu en combat singulier sans montrer le moindre effort notre exécuteur qu’il a laissé en vie, humilié et baignant dans son propre sang, le tout en moins de quelques minutes. Il a ensuite volé le contrat commandité par le roi lui même et le lui apporté ! Devant la puissance de l’invincible Nérévarine, le roi, effrayé, a annulé le contrat et à changé de plans. Au final, le Nérévarine, fort de sa présence à Longsanglot a détruit le Tribun Almalexia et peut-être même aussi Sotha Sil ! Seul, le Nérévarine a fait ce que des organisations entières rêvaient de faire depuis des siècles, détruire un sanctuaire. Nous avons été stupides de croire que c’est à un être humain que nous avions à faire. Aujourd’hui encore beaucoup de gens refusent d’admettre que les Tribuns sont bels et bien morts comme des humains.

Rahine se calma et prit un bol contenant des espèces de boulettes gélatineuses.

Ange-de_la-mort Ange-de_la-mort
MP
Niveau 10
06 août 2008 à 00:47:00

- Vous en voulez ? Euh, oui, excusez moi. Après ce désastre, l’écoutant Ungolim a décidé de recréer, un peu plus tard, un nouveau sanctuaire à Balmora, la ville ou nous nous rendons. D’une manière générale, la main noire semble vouloir éviter de nous envoyer de nouveaux assassins, si bien que nous ne sommes que cinq pour gérer beaucoup de contrats, alors que ce sanctuaire pourrait accueillir plus de cinquante membres ! En plus avec la Morag Tong aux alentours… Vous n’allez pas vous ennuyer, soyez en sûr ! Quand à la purification, on nous a donné à la dernière minute la permission de ne pas nous rendre à cette « croisière ». Bonne question, mon frère ! Oui, en effet, il n’y a que deux membres vraiment fixes dans le sanctuaire de Balmora, moi même, la sanguine et l’ancien exécutant de Langsanglot. Même si ce n’est plus qu’un légume depuis l’incident du Nérévarine et que je m’occupe de tout pour lui. La main noire a dû juger que nous ne présentions pas une menace.

J’examinai les boulettes gluantes que mangeait Rahine. C’était du riz de sel, un plat traditionnel en Morrowind. Ces petites boulettes étaient remplies de vitamines et de nutriments. Un bol de riz de sel suffisait généralement à nourrir une personne pour toute une journée et lui donner de l’énergie à revendre, ainsi que des calories à brûler. Facile à cultiver et nourrissant, c’était la nourriture de base pour les pauvres.
Quand elle vit que je la fixait elle et ses aliments. Rahine posa le bol, s’essuya les lèvres et me sourit à pleines dents, ce qui me révéla sa dentition de bête.

- On ne peut rien vous cacher ! Effectivement, je suis une vampire depuis pratiquement depuis que je suis née. Mais ici, le vampirisme est une condition légèrement différente que chez vous. Alors qu’en Cyrodiil le vampirisme frappe par stade, et que la personne touchée garde des souvenirs de sa vie passée, ici, le vampire devient une bête sanguinaire sans mémoire ou souvenirs dès qu’elle a besoin de sang. Il n’y a pas de stades ici, juste un appétit impossible à satisfaire de chair humaine. Nos vampires sont bien plus puissants que les votres, mais socialement, ils ne sont pas fréquentables.

Je lui demandai donc comment elle faisait pour ne pas être en train de me dévorer vivant pour calmer sa faim de sang.

- Encore une bonne question ! Il est impossible de guérir du vampirisme à ma connaissance, j’ai choisi une voie différente.

Rahine sortit une potion de son sac et me la montra.

- En buvant ceci régulièrement, le vampirisme ne se développe pas dans mon organisme et reste en suspens tant que je continuerais à prendre des doses de cette potion. Ainsi, mon métabolisme, mon cerveau, ma peau et mes yeux ne sont pas déréglés et je peux continuer à profiter des plaisirs et de la nourriture d’être humain, sortir par soleil, quoique une ombrelle est nécessaire en cas de canicule, et rester maître de moi même sans la moindre addiction au sang, même si une pinte de temps en temps me satisfait comme du bon vin. Je vieillis aussi et cela me va tout a fait. En contrepartie je ne peux pas me changer en ombres, en chauves souris ou étendre mes membres. Je ne dispose pas d’une vitesse plus élevée que la votre, de force titanesque ou de vision magiquement altérée. Je possède par contre une capacité de contrôle un peu… « particulière » sur ma magie, et croyez moi, ça me suffit largement pour rivaliser contre des noms célèbres du vampirisme comme le conte de Cheydinhal ou Vicente Valtieri. Mais vous verrez si ça si l’occasion se présente.

Il m’était difficile de déterminer ce qu’était exactement Rahine. Elle était probablement née vampire par accident et ses parents l’avaient immédiatement gavée de cette potion. Tant qu’elle en prendrait elle resterait sous contrôle. Le titre de demi vampire semblait lui convenir, même si ce n’était pas tout à fait exact.
Je lui demandai comment elle connaissait Vincente et le conte.

- Oh, vous savez, entre vampires, on se connaît tous. Il y a même des clans officieux de vampires d’après les rumeurs. Mais ne vous en faîtes pas, je ne vous mordrais p… Excusez moi une seconde.

Rahine avala la moitié de sa potion avant de s’essuyer les lèvres. Elle était vraiment adorable dans tous ses gestes et ses mimiques, même si son charme vampirique devait fausser mon jugement.
Elle avait mentionné la Morag Tong plus tôt. Pour l’histoire, il y a très longtemps de cela, la Morag Tong et la confrérie noire étaient une seule et même entité, mais, au fil des années, les principes des uns et des autres ont divergé. Alors que la Morag Tong s’est affirmée à la lumière du jour et à proposé ses services de mort aux plus riches et offrants oeuvrant officiellement et en accord avec la loi, la confrérie noire, elle, s’est tapie dans l’ombre, à nier exister et a offert ses services meurtriers à tous ceux qui priaient Sithis, qu’ils soient riches au pauvres. Pour engager la Morag Tong, il suffisait d’écrire une lettre adjointe de beaucoup d’argent et la personne devant mourir meurt en toute légalité. Les prix de la Morag Tong sont prohibitifs pour n’importe quel citoyen normal et même n’importe quel citoyen aisé.
La confrérie noire et la Morag Tong étaient en guerre depuis cette séparation et ne rataient jamais une occasion de se nuire mutuellement. Et, naturellement, Morrowind était le siège de la Morag Tong.

- Combien de temps comptez vous rester avec nous ?

Je répondis a Rahine que je n’étais pas sûr moi même, mais que je comptais bien utiliser tout mon temps ici activement pour exécuter des contrats et m’amuser, n’ayant pas eu de contrats depuis quelques temps déjà.
La jeune demi vampire applaudit sourire.

- Voilà le bon esprit, mon frère, voilà le bon esprit ! Je crois que nous n’allons pas tarder à arriver. Je parle, je parle, mais le temps passe ! Vous avez encore quelque chose à me demander ?

Je la remerciai de m’avoir déjà bien répondu, et ajoutai que j’allais découvrir par moi même Vvardenfell.
L’échassier s’arrêta, j’entendis le conducteur sortir de sa loge, se déplacer sur la carapace et venir retirer le drap de soie. La lumière était très violente et elle m’éblouit passablement. Rahine rouvrit son ombrelle et me la tendit. Nous quittâmes ensemble la carapace de l’échassier. Je fus surpris par une petite tempête de sable à l’extérieur et je vis pour la première fois la fameuse Balmora depuis le sommet de l’insecte géant.
Les cités cosmopolites et sophistiquées de Cyrodiil étaient bien loin, même si les bâtiments de Balmora étaient loin d’être dénués de charme. Toutes les maisons et bâtiments étaient construits dans de la roche brute. J’avais lu qu’a cause des tempêtes de sable, c’était préférable. La cité était aussi grande de Cheydinhal, d’après moi, voire peut-être plus. Des routes et rues étaient construites partiellement, mais il y avait du sable et des pierres partout. La ville était coupée par une grande rivière mais plusieurs ponts étaient construits. De mon point de vue la ville était extrêmement animée. La plupart des boutiques étaient en plein air ou gardaient leur portes ouvertes ce qui était très accueillant. Je voyais de petits kiosques et magasins temporaires partout. A cause de la chaleur, un effet de flou m’empêchait de voir loin, mais dans l’ensemble l’aspect de cette cité me plaisait bien. Balmora possédait un système de ville haute et de ville basse, la haute possédant de plus luxueuses boutiques et logements.
Balmora était la seconde plus grande ville de Vvardenfell et c’était un grand centre de commerce et de politique. La ville était bien plus accueillante pour les étrangers ou non dunmers et elle proposait, d’après les guides, un nombre surprenant de magasins, tavernes, auberges et commodités.

- … Mais vous ne devriez pas trop vous fier à ce que disent les guides, mon frère, même si moi même j’adore Balmora, vous devriez découvrir par vous même ce que propose la ville. En attendant, allons au sanctuaire. Allez, venez, par ici mon frère.

Rahine me prit par la main et me tira délicatement vers dans des escaliers pour quitter l’échassier alors que je tenais toujours l’ombrelle pour nous abriter du soleil.
Elle devait avoir vingt huit ans, mais par son attitude, son visage et son comportement adorable, elle faisait facilement seize ou dix sept.
Nous passâmes par une place du marché qui me marqua particulièrement, il n’y en avait pas des comme celle ci en Cyrodiil.
Il y avait des stands, des échoppes et des gens partout. Les marchands vendaient des poissons, de la viande, des armes, des armures, des sucreries ou même des produits d’imports. Les marchands criaient dans tous les sens qu’ils vendaient du poisson frais ou de la bonne viande et les acheteurs et acheteuses hésitaient entre la cinquantaine d’échoppes présentes dans la rue.

- Et encore vous n’avez rien vu, la ville basse est pleine de surprises ! Si vous ne trouvez pas votre bonheur dans le marché, les « vraies » boutiques dans des maisons auront forcément votre bonheur.

Un stand rapidement aménagé dans un des recoins du marché attira mon attention. Sur un petit présentoir en bois, un khajit vendait des journaux de tout Tamriel.
Je demandai par acquis de conscience à Rahine, qui tenait toujours ma main, ce qu’il en était de l’esclavagisme des khajits et argoniens à Balmora.

- C’est une sorte de… centre culturel et touristique ici, tout est beaucoup plus détendu et ouvert que dans les autres villes, c’est surtout grâce à la maison Hlallu je pense.

Je reviendrais sur la maison Hlallu, Rédoran et Telvanni plus tard.
Nous nous approchâmes de petit magasin appelé « Jaïk journaux du monde », le vendeur, Jaïk j’imagine, me salua chaleureusement.

- A Jaïk, journaux du monde, nous avons tous les journaux que vous cherchez ! Monsieur désire un Journal de Skyrim ? Un courrier du Cheval noir ? La revue de Val boisé ? Les Nouvelles de Balmora ? Ah, mademoiselle Sophia, belle journée non ?
- Très bien merci, et vous ?

Ma mystérieuse sœur s’engagea dans une brève discussion avec Jaïk qui lui permit d’obtenir un journal local gratuit qu’elle me donna avant de me tirer la main pour que nous quittions le marché.

- Si vous avez un peu de temps libre, lisez le, ça vous apprendra peut-être une chose ou deux sur les mœurs locales.

Rahine, ou quel qu’aie été son vrai nom, n’intriguait énormément. Elle était si douce et familière avec moi que je tendais à oublier qu’elle était une sanguine et était hiérarchiquement supérieure à moi. Il m’était difficile de comprendre ou elle voulait en venir.
Nous arrivâmes enfin devant une maison de pierre semblable aux autres à la limite de la ville haute.

- Oui, une maison abandonnée, je sais, c’est très original.

Nous entrâmes les deux dans la maison, et sans surprise, une trappe nous permit de descendre dans une cave cachée. Dans cette cave, Rahine tira un levier caché dans une torche et un pan de mur tourna pour révéler un escalier de pierre descendant dans les profondeurs de la terre.
Nous descendîmes dans le noir pendant cinq minutes, je pouvais voir dans le noir et la demi vampire aussi apparemment.

- Ah, vous avez dû déjà bien l’entendre, étant donné que vous êtes dunmer, mais mon frère, laissez moi dire…

Rahine s’écarta pour me laisser voir ce qui se trouvait devant elle. Un gigantesque réseau de caves à l’intérieur desquelles se trouvaient plusieurs maisons de pierre, éclairés par des dizaines de torches de lueur bleues.
Le sanctuaire de Balmora.

- Bienvenue à la maison mon frère. Vous êtes ici chez vous. Prenez votre temps et faites moi signe quand vous voudrez un contrat, d’accord ?

Rahine me fit un magnifique sourire, lâcha ma main, reprit son ombrelle et commença à finir de descendre les escaliers, mais je l’appelai aussitôt pour lui dire qu’il me fallait quelque chose à faire
Au final, je me faisais un monde de rien du tout, partout ou il y aurait des gens à tuer, en Vvardenfell ou en Cyrodiil, je serai à ma place.

Sowten Sowten
MP
Niveau 2
06 août 2008 à 04:08:39

j'ai lu tous les chapitres que j'avais manqués, c'est toujours aussi bien mais j'ai pas compris pourquoi spada l'appelait valerai...

(par contre j'ai repéré une faute, on écrit comte et pas conte :p) )

j'attends la suite :-)

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