Facebook et l’Union européenne, on ne peut vraiment pas dire que c’est une véritable histoire d’amour. En effet, les autorités européennes tapent sur les doigts de Meta, la maison mère de Facebook et Instagram tous les 6 du mois, et pour cause, elle se permet d’utiliser nos données personnelles un peu trop comme bon lui semble…
Facebook et Instagram vont bientôt devoir changer de formule
Meta, la maison mère de Facebook a l’habitude de se frotter à la justice. Et pour cause, l’Union Européenne est de plus en plus dure en affaires concernant le trafic des données personnelles sur internet. Vous le savez sûrement, mais Facebook et Instagram se servent des données que vous entrez sur les réseaux sociaux, comme des publications ou même relever les données de vos likes dans des buts publicitaires. Si vous avez déjà eu l’impression que “Facebook vous entend” en vous proposant comme par hasard d’acheter LA paire de chaussure que vouliez absolument, ce n’est peut être pas un hasard.
C’est dans le Wall Street Journal que l’UE a déterminé que Meta utilisait les données de ses utilisateurs sans leur consentement, ce qui entre en totale contradiction avec le RGPD (Règlement Général sur la Protection des données). Facebook, et plus précisément tous les autres réseaux sociaux de la firme devraient alors changer de modèle économique s'ils ne veulent pas tout simplement être soustrait d’une bonne partie de leur revenu.
L’avis du Comité Européen est clair, Facebook et Instagram ne devraient pas avoir le droit d’utiliser vos données personnelles et de navigation dans l’objectif de vous proposer de la publicité ciblée. Facebook et Instagram considèrent que si vous acceptez leurs conditions générales d’utilisation, alors ils ont le droit de disposer de vos données personnelles comme bon leur semble, sans indiquer précisément que les plateformes vont littéralement traquer vos habitudes de consommation.
Meta s’était réfugié autour de lois indiquant qu’ils pourraient utiliser les données sans que cela soit illégal, du moment où la personne traquée ne profite plus des services apportés par Facebook. Les cookies que nous devons accepter sur quasiment chaque site web doivent être détaillés afin de savoir à quelles sauces nous allons être mangés. Que ce soit des cookies qui sont littéralement vitaux pour afficher le site web correctement, ceux qui enregistrent vos données sur la plateforme afin de vous connecter automatiquement, ou encore ceux qui traquent vos habitudes dans le but de vous proposer de la publicité ciblée, tout doit être détaillé et clair dans les conditions générales d’utilisation du site en question.
C’est en 2018 que l’enquête de l’UE a commencé, et le siège de Meta européen étant en Irlande, c’est la DPC, la gendarmerie irlandaise des données personnelles qui doit agir pour les autres pays de l’Union Européenne. De nombreuses autres associations ont porté plainte contre Meta, mais rien n’y fait. Meta devrait alors changer les mois à venir sur ses politiques de reventes des données personnelles, si elle ne veut pas être tout simplement banni de nos territoires.
Meta n’a pas encore communiqué sur les changements à venir
Ce n’est pas une décision finale et il est trop tôt pour spéculer.
Le porte-parole de Meta commence à prendre réellement au sérieux les menaces des législations irlandaises, qui devraient s’étendre à tout le territoire européen. Il s’agit là de pertes extrêmement lourdes pour la maison de Meta puisque Facebook représentait 307 millions d’utilisateurs au deuxième trimestre 2021, sur un total mondial de 1.9 milliard.
Pour l’instant, Meta prend soin de se taire, et son porte-parole européen attend de voir les décisions concrètes de l’Union Européenne pour mettre en place de nouvelles stratégies d’opérations pour Facebook et Instagram.
Dites vous cependant que ces deux réseaux sociaux risquent de changer dans les prochains mois, voire années en fonction des décisions prises par Bruxelles. Vous pourrez notamment dire au revoir aux publicités ciblées sur les réseaux sociaux.