Les retrouvailles avec l’univers de Game of Thrones, imaginé par George R.R. Martin, étaient attendues de pied ferme, mais voilà que le premier chapitre s’est refermé dans la nuit de dimanche à lundi dans un final sous haute tension. À présent, il est désormais possible de se faire un véritable avis sur cette première saison de House of the Dragon. Cependant, il y a quelques petits détails qui auraient pu rendre certains épisodes encore plus poignants, à l’image du huitième, diffusé dans la nuit du 9 au 10 octobre dernier.
Sommaire
- House of the Dragon, une première saison de haute volée
- Une scène supprimée pour laisser plus d’ambiguïté sur le destin de ce personnage
House of the Dragon, une première saison de haute volée
La première étape de l’histoire de la flamboyante famille Targaryen, initiée le 22 août dernier dans l’Hexagone, est arrivée à sa conclusion lundi dernier, après dix épisodes, globalement, à couper le souffle. Maintenant, en attendant patiemment la saison 2, ses promesses et le chaos qui se prépare, il est plus aisé de rendre notre verdict sur cette première incursion dans le spin-off de Game of Thrones. Pour le nouveau show, il y a encore du chemin à parcourir pour égaler l’intensité de certains des moments les plus phares de la série originelle, mais la série dérivée est sur de bons rails. Côté spectateur, chacun, à sa manière, aura retenu une poignée de passages saisissants et sous haute tension comme l’univers de George R.R. Martin en regorge.
Pour mettre au point ces dix épisodes, les showrunners et les équipes de HBO se sont, bien évidemment, reposés sur le roman Feu et Sang. Mais cela ne les a pas empêché de dériver de la trame principale rédigée par l’auteur ou d’adapter, ou non, des scènes bien précises pour aussi bien surprendre celles et ceux qui ont déjà écumé les pages du livre à sa sortie que ceux qui découvrent ce préquel de Game of Thrones. Au fil des épisodes, il y a des parties du script ou des évènements qui ont été mis de côté, à l’image du destin de Corlys Velaryon qui est très longtemps resté en suspens et qui aurait dû être, initialement, révélé d’une autre manière.
Une scène supprimée pour laisser plus d’ambiguïté sur le destin de ce personnage
Sans rentrer plus que cela dans les détails, Corlys Velaryon, aussi appelé le Sea Snake, a fait son grand retour durant l’épisode 10. Il ne pouvait en être autrement pour celui qui représente un allié de poids dans la bataille que la princesse Rhaenyra risque de démarrer dans le futur de la série, à savoir la fameuse Danse des Dragons. Si le come-back de ce personnage a été très attendu, nous aurions du avoir de ses nouvelles à l’occasion de la diffusion de l’épisode 8, dont le script originel contenait une scène poignante de son combat pour mettre la Triarchie hors d’état de nuire et reprendre le contrôle des Degrés de Pierre. C’est son interprète, Steve Toussaint, qui nous parle le mieux de cette scène finalement coupée.
(En riant) Je ne sais pas. C'est vraiment une question à poser aux showrunners, Ryan Condal et Miguel Sapochnik. À l'origine, il était prévu de conserver le personnage, lorsqu'il est blessé. J'ai eu une conversation avec Geeta Vasant Patel, la réalisatrice de l'épisode 8. Elle m'a expliqué ce merveilleux scénario où Corlys tombe dans la mer. Sous l'eau, on voit sa gorge déchirée et il saigne, puis il est sauvé par ses hommes. C'était vraiment une scène magnifique... Ils n'ont pas pu le faire, finalement. Donc, nous avons fait ce que vous avez vu. — Steve Toussaint, interprète de Corlys Velaryon dans House of the Dragon
Depuis l’évènement tragique vécu par les Velaryon à la fin de l’épisode 7, le destin de Corlys était en suspend et soulevait la question de la succession de Lamarck, notamment au début de l'épisode 8. Ainsi, plutôt que de dévoiler l’état de Corlys aux spectateurs, les showrunners ont jugé plus judicieux de laisser cette question en suspend afin que les spectateurs partagent les inquiétudes des autres personnages se trouvant à milles lieux de la bataille des Degrés de Pierre. Une scène puissante et graphique en moins certes, mais une appréhension qui n’a fait que rendre les retrouvailles plus réjouissantes !