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Chaque année, Xiaomi se dévoile en deux temps. L’an dernier, le constructeur avait d’abord présenté ses fleurons en février, les Xiaomi 13, avant d’officialiser en mars sa nouvelle offre d’entrée et de milieu de gamme, la famille Redmi 12. Pour 2024, la marque chinoise fait l’inverse. Alors que nous attendons impatiemment les nouveaux Xiaomi 14, le constructeur nous fait patienter en dévoilant 5 nouveaux smartphones Redmi censés faire le bonheur de nos portemonnaies grâce à leurs rappors qualité-prix imbattables.

Contexte de sortie

Si cette profusion de Xiaomi reste louable, la lisibilité de l’offre n’est pas des plus évidentes, notamment pour les plus profanes. Tentons donc un petit résumé. Vous êtes prêt ?

• Tout en bas se trouve le Redmi Note 13, à partir de 199 euros, et le Redmi Note 13 5G au prix de 299 euros.
• Vient ensuite le Redmi Note 13 Pro à 349 euros, puis le 13 Pro 5G à 399 euros.
• Pour clore cette pyramide, nous retrouvons notre modèle du jour, le Redmi Note 13 Pro+ 5G, disponible en deux versions. La configuration 8/256 Go est à 469 euros et la 12/512 Go à 499 euros.

En tout et pour tout, 5 modèles donc et 8 déclinaisons selon les espaces de stockage et la mémoire vive.

Entre un rapport qualité-prix parfois indécent et une plus faible concurrence, Xiaomi domine les débats depuis plusieurs années sur les très bas prix. Dans le secteur milieu de gamme, plus précisément juste sous la barre des 500 euros, c’est une autre histoire. Déjà, car la compétition est plus acharnée. Voyez-vous même : Motorola Edge 40 Neo, Honor Magic 6 Lite ou encore Samsung Galaxy A54. Pour ne citer que les meilleurs.

Ensuite, ce segment de prix nécessite d’être plutôt équilibriste. Autrement dit, savoir proposer une fiche technique différenciante et aboutie, sans forcément alourdir la facture. Affichant un prix stable par rapport à la génération précédente, ce que nous saluons, le Redmi Note 13 Pro+ a déjà réussi la moitié du chemin. Est-ce qu’il réussira à parcourir sans embûches l’autre ? Voici notre réponse avec près d’un mois de test en sa compagnie.

Xiaomi Redmi Note 13 Pro+ 5G : la fiche technique

Design, une émancipation qui fait plaisir à voir

La gamme estampillée « T » de Xiaomi , dont le récent 13T Pro fait partie, est constituée des smartphones haut de gamme censés venir chasser sur les terres de l'ultra premium. D’ordinaire, Xiaomi ne fait que peu de différence esthétique entre ses smartphones « T » et son offre Redmi. Si bien qu’il était parfois difficile de les différencier.

Pour 2024, le constructeur chinois émancipe enfin son offre entrée/milieu de gamme. Comme ses confrères, le Redmi Note 13 Pro+ 5G a son allure bien à lui. À commencer par son dos. À l’instar des huppés Galaxy S23 et S24, le bloc photo est ici directement intégré dans la coque.

Pour parfaire le tout, la firme chinoise opte pour une séparation en triptyque avec de légères déclinaisons chromatiques. Sur notre version de test, le noir, c’est plutôt léger. Sur les deux autres coloris disponibles, blanc et violet, c’est plus flagrant.

Pour le reste de cette inspection arrière, sachez que le dos en verre prend bien évidemment les traces de doigts. Pour se faire pardonner, il s’habille d’un revêtement plutôt résistant, le Corning Gorilla Glass Victus.

À l’avant, Xiaomi ne cède pas aux sirènes de la mode. Alors que de nombreux constructeurs optent pour des lignes plates, le géant chinois fait encore le choix de l’arrondi. C’est plutôt plaisant en main. D’autant que le Redmi Note 13 Pro+ 5G est moins large et moins haut que son prédécesseur (161,4 x 74,2 x 8,9 mm). De plus, il a également la bonne idée de s’alléger de 10 grammes, bloquant ainsi l’aiguille de la balance à 199 grammes.

Outre cette émancipation esthétique réussie, le Redmi Note 13 Pro+ est le premier smartphone de la gamme Redmi à profiter de la norme IP68. Sous la barre des 500 euros, c’est plutôt rare. Notre larron du jour peut donc s’immerger complètement sous 1 m d’eau, ce que nous déconseillons tout de même, et il résiste à la poussière.

Écran, qui dit mieux ?

Adepte du ruissellement technologique, Xiaomi a pris l’habitude de ne pas réserver tout son savoir-faire en matière d’écran à ses modèles les plus chers. Ce qui est encore le cas ici. Le Redmi Note 13 Pro+ se pare d’une dalle AMOLED incurvée de 6,67 pouces avec une définition 1,5K (2720 x 1220 pixels) au format 20:9. La fluidité est également au rendez-vous avec un taux de 120 Hz. Ce dernier est soit dynamique, soit fixe.

Au niveau de la luminosité, Xiaomi gonfle le torse et annonce qu’elle passe du simple au double cette année. Sur la génération précédente, elle montait jusqu’à 900 nits en pic, cette année, elle tutoie les 1800 nits. Des chiffres corroborés par notre usage. En extérieur, la luminosité s’avère efficace, même sous des rayons de soleil.

Belle surprise, en mode « Standard », l’écran est plutôt bien calibré en sortie d’usine. D’habitude, Xiaomi insiste un peu trop sur les couleurs primaires, ce qui oblige à effectuer quelques ajustements pour se rapprocher de la réalité. Dans tous les cas, les possibilités de réglages chromatiques sont étendues afin de s’adapter aux goûts de tous.

Après un mois de test, il est bien difficile de reprocher véhément quelque chose à cet écran. L’immersion est bonne, la dalle occupe 90% de la face avant, et le rendu stéréo est honorable. Le son ne sature pas trop et les basses et les médiums ne sont pas saccagés. Pour du streaming vidéo d’appoint ou du jeu, c’est amplement suffisant.

Par contre, les plus mélomanes vont certainement verser leur petite larme. Bien que toujours présente sur les Redmi 13 et 13 Pro, la prise jack disparaît ici. Pour profiter en solitaire du son de ce smartphone, le Bluetooth 5.3 sera désormais le seul à vous venir en aide.

Performances, Xiaomi mise sur la polyvalence

Dans les entrailles de ce Redmi Note 13 Pro+, l’on retrouve une petite nouvelle. La puce Dimensity 7200-Ultra, gravée en 4 nm, qui a été officialisée en septembre 2023. Pour l’accompagner, nous avons pu compter sur notre modèle de test de 12 Go de mémoire vive, de 512 Go de stockage et du GPU Mali-G610.

Première constatation lors de nos benchmarks, cette configuration ne démérite pas. Elle se permet même d’être plus véloce que sa concurrente milieu de gamme, la récente Snapdragon 7s Gen 2.

Résultat, le Redmi Note 13 Pro+ a su encaisser sans broncher l’ensemble de nos doléances. Lancement simultané de plusieurs lourdes applications, nombreux onglets ouverts en arrière-plan, streaming vidéo sur Twitch… Il a su rester fluide en toutes circonstances.

En matière de gaming, il n’a pas à rougir, car il est capable de faire tourner la grande majorité des jeux du Play Store. Sur des licences plus exigeantes, il reste parfaitement stable si l’on n’est pas trop gourmand.

Avec des graphismes au maximum et une configuration à 30 i/s, il a su parfaitement nous divertir. D’autant qu’il ne chauffe quasiment pas, même après une demi-heure de jeu.

Logiciel, la suite au prochain épisode

Alors que le récent et ambitieux Poco X6 Pro profite de la nouvelle surcouche de Xiaomi sous Android 14, HyperOS, le Redmi Note 13 Pro+ se contente, lui, de MIUI 14.0.2 sous Android 13. Un choix qui nous a plutôt étonnés, surtout quand on sait que le Redmi Note 13 Pro+ est censé représenter le haut du panier milieu de gamme du constructeur chinois.

Bien évidemment, ce n’est que temporaire, le passage à Android 14 et à cette nouvelle surcouche arrivera bientôt. En attendant, la version actuelle est toujours aussi plaisante.

Elle offre de nombreux réglages de personnalisations graphiques et l’accès aux informations principales est comme sur iOS scindé en deux panneaux déroulants. Le premier pour les notifications et le second pour les raccourcis d’usage. Presque sans surprise, Xiaomi a encore la mauvaise habitude de surcharger le smartphone d’applications préinstallées.

Pour finir, une excellente nouvelle. Redmi se met au diapason du marché en matière de mises à jour. Par conséquent, le Redmi Note 13 Pro+ supportera pendant quatre ans des mises à jour de sécurité et aura le droit à trois mises à niveau majeures d’Android. Soit jusqu’à Android 16.

Photo, « all in » sur le capteur principal

Tout est dans le titre. Malgré la présence de trois capteurs à l’arrière, seul le principal a su pleinement nous donner satisfaction pendant 1 mois. La raison est simple. Les deux autres sont un ultra grand-angle poussif (8 mégapixels, ouverture à F/2.2) et un capteur macro anecdotique, voire inutile, de 2 mégapixels.

Il faut dire que le capteur principal a réussi à mettre la barre plutôt haute. De 200 mégapixels (F/1.7) , cet objectif est le même que celui présent sur le Xiaomi 12T Pro, un smartphone lancé fin 2023 à 799 euros.

De jour, comme en début de soirée, ce capteur est vraiment bon. Les clichés affichent un bon niveau de détails, la colorimétrie est plutôt bien respectée, tout comme la balance des blancs. La plage dynamique est bien gérée et les démarcations entre des zones de différents contrastes ne présentent aucune aberration.

Sur des paysages complexes, avec différents niveaux de luminosité, il nous a aussi assez impressionnés. Le traitement logiciel est doux, ce qui confère aux photos un aspect brut et authentique.

De nuit, ce capteur est également plaisant. Grâce à la seule lumière de la lune, il arrive à redessiner distinctement le panorama, alors que nos propres yeux sont plongés pratiquement dans la pénombre.

En ville, comme souvent, nous avons préféré utiliser le capteur classique, plutôt que le mode « Nuit ». En effet, ce dernier a trop tendance à accentuer les zones d’ombre et à exagérer le lissage sur la partie centrale du cliché. Sans lui, le Redmi Note 13 Pro+ se débrouille mieux. La colorimétrie est naturelle et les détails ne bavent pas trop. On remarque tout de même parfois du bruit numérique en périphérie de la scène. N’est pas qui veut le Google Pixel 7a.

De son côté, l’ultra grand-angle n’est pas mauvais, il est simplement limité par sa configuration et surtout peu aidé par le traitement logiciel. En effet, le lissage est trop présent sur les bords, même de jour, et la gestion des contrastes parfois erratiques. Résultat, les clichés paraissent bien sombres. Tout n’est évidemment pas à jeter. La colorimétrie est respectée et l’exposition aussi. Un capteur à utiliser avec beaucoup de parcimonie.

Enfin, et heureusement, seul le capteur principal se charge des portraits. Ces derniers sont réussis avec un bon niveau de détails. On pourrait éventuellement lui reprocher un effet bokeh parfois trop poussé, mais il est possible après coup d’atténuer ce flou comme bon nous semble.

Avec sa résolution de 16 mégapixels, nous n’aurons pas grand-chose non plus à reprocher au capteur avant. Il réalise d’excellents selfies avec une bonne gestion de l'exposition, même lorsque le soleil de la partie.

Autonomie, la concurrence est rude

Avec sa batterie conséquente de 5000 mAh, le Redmi Note 13 Pro+ possède une autonomie plutôt bonne. En usage modéré, le smartphone peut tenir sans mal une bonne journée et demie. Lorsque nous l’avons utilisé plus énergiquement, il lui restait un petit 15% juste avant que nous rejoignions les bras de Morphée.

Précisons toutefois que nous ne l’avons pas vraiment épargné avec des jeux 3D comme Tower Of Gode et pas mal de streaming vidéo. En tout et pour tout, six bonnes heures d’écran par jour avec une luminosité souvent au maximum lui font rendre l’âme au bout d’une journée.

C’est plutôt un bon résultat, mais le Honor Magic 6 Lite et le Poco X6 Pro, encore lui, font légèrement mieux. Par contre, pour la charge, Xiaomi met encore une fois tout le monde dans le rétroviseur. En moins de 30 minutes, le smartphone reprend totalement des forces, et en à peine dix, il affiche déjà 45% de batterie. Monstrueux.

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Conclusion