Pourquoi choisir l’OLED pour un écran PC gamer incurvé ? Voilà la belle proposition du Philips EVNIA 34M2C8600, qui profite évidemment aussi de l’Ambiglow.
Setup à deux écrans, ou grand écran 21:9 incurvé ? C’est la question que se posent de plus en plus de joueurs au fil des ans, faisant que la proposition dans la dernière catégorie ne cesse de s’agrandir. Philips, la marque déjà bien connue de l’univers TV, se glisse sur le marché gamer PC avec la gamme EVNIA et ce 34M2C8600. Son argument principal ? Une dalle OLED saisissante.
Caractéristiques du Philips EVNIA 34M2C8600
Taille d'écran | 34 pouces |
Type de dalle | OLED |
Définition d'écran | 3440 x 1440 pixels |
Taux de rafraîchissement | 175 Hz |
Courbure | Oui (1800 R) |
Temps de réponse | 0,1 ms (GtG) |
HDR | Oui (DisplayHDR 400) |
VRR | VRR |
Connectique | 2 HDMI 2.0, 1 DisplayPort 1.4, 1 USB-C |
Haut-parleurs | Sortie casque |
Prix de départ au lancement | 1 419 € |
Acheter l'écran PC Philips EVNIA 34M2C8600 sur Amazon
Design : lumineux dans tous les sens du terme
Evidemment, la première chose que l’on remarque sur ce Philips EVNIA 34M2C8600 est sa taille relativement imposante. Ratio 21:9 oblige, nous sommes face à un écran qui se veut remplacer un setup à deux écrans traditionnels. Le plus perturbant sur son design est qu’il a choisi d’afficher un quadrillage très marqué au dos, qui permettent de souligner la présence de 14 LED au dos pour profiter de l’Ambiglow signature de Philips. À ces LED s’ajoutent derrière une dernière bande passant à la verticale au centre. Pour profiter des effets lumineux, plusieurs options sont disponibles : une couleur unique, l’adaptation aux couleurs des images affichées à l’écran, ou le suivi de l’audio. De quoi mettre l’ambiance, mais aussi optimiser l’immersion lorsqu’on abaisse la lumière chez soi. Une belle signature donc, de l’ordre du “inutile donc indispensable” qu’on adore avoir.
L’écran en lui-même n’est par contre pas très premium malgré son haut tarif. Tout semble avoir été mis dans la dalle, puisque la coque plastique au dos sonne un peu creuse, que les contours plastiques à l’avant sont un peu épais et pas particulièrement bien finis, et que le pied voit déjà certains de ses plastiques se détériorer. On apprécie cependant l’usage d’un plastique recyclé pour la base, qui justifie cet effet granulé. Au dos, le cable management n’est pas particulièrement efficace, puisque le creux réservé aux câbles n’est pas assez grand pour accueillir celui d’alimentation. Au moins, on peut compter sur le fait de gérer l’inclinaison de -5 à 20 degrés et le pivot à 20 degrés, et Philips offre un adaptateur VESA dans la boîte.
La connectique elle-même intègre du très bon. Nous avons le droit à un port DisplayPort 1.4 parfait pour supporter la puissance de la dalle, et un USB-C en mode DP Alt qui permet également de profiter d’une charge jusqu’à 90W. Nous profitons aussi de deux ports HDMI 2.0 pour les consoles et autres périphériques. S’ajoute à cela un concentrateur USB avec 2 ports au dos et 2 ports plutôt bien situés au coin de l’écran, ce qui les rendent très facile d’accès.
Outre une sortie prise jack, nous pouvons compter pour l’audio sur deux petits haut-parleurs de 5W. Il s’agit ici d’une petite intégration de dépannage : ces derniers ne sont pas assez puissants pour être utilisés au quotidien. Enfin, on retrouve le traditionnel petit joystick pour naviguer sur l’OSD.
Mesures d’écran : l’OLED, c’est triché aussi
Le Philips EVNIA 34M2C8600 est équipé d’une dalle QD OLED de 34 pouces. Cette dernière est au ratio 21:9, et est incurvée à une courbure de 1800 R. Elle supporte un taux de rafraîchissement maximal de 175 Hz en DisplayPort et en USB-C, et de 100 Hz en HDMI sur sa définition native de 3440 x 1440 pixels. Philips offre un calibrage en sortie d’usine, avec certificat à l’appui fourni avec l’écran.
Sous notre sonde, on peut dire que le Philips EVNIA 34M2C8600 fait un quasi sans faute. En mode Standard, nous constatons une couverture de l’étendu de l’espace DCI-P3 de 99,1%. Seule la température de couleurs moyenne, relevée à 6018K, n’est pas parfaite, mais reste très proche de la norme NTSC de 6500K recherchée. Surtout, le Delta E00 mesuré ici est à 1,16, ce qui est tout simplement parfait, avec un écart maximal à seulement 3,28. En SDR, la luminosité maximale que nous avons relevée est à 254 cd/m². Cependant, l’écran est bien certifié HDR DisplayHDR TrueBlack 400 avec une luminosité maximale montant à 450 cd/m² pour des pics lumineux pouvant atteindre les 1000 cd/m².
Nous avons également mesuré le mode sRGB, qui reste dans les mêmes carcans avec un Delta E00 moyen de 1,16 et un écart maximal de 2,94. Mais là encore, la température des couleurs reste bloquée à 6023K.
Écran gamer oblige, il faut aussi que celui-ci offre une latence aussi réduite que possible. Sur ce terrain, nous savons déjà que l’OLED a technologiquement l’avantage sur tous les autres. Et grâce à notre outil NVIDIA LDAT, nous pouvons mesurer une latence totale moyenne de seulement 13,1 millisecondes, ce qui est là encore excellent bien que LG soit capable de descendre en dessous.
La seule chose qu’on pourrait finalement lui reprocher est de ne pas profiter, à ce tarif, de la certification NVIDIA G-Sync. Ceci étant dit, le rafraîchissement variable à 175 Hz reste excellent sur cette dalle.
OSD : joli et relou
Philips a bien travaillé son OSD, qui permet de gérer aussi bien la calibration de sa dalle que celle de son Ambiglow. L’interface est claire et précise, bien ordonnée, et peut être naviguée les yeux fermés… Du moins, en prenant l’habitude d’une chose.
Il y a en effet un décalage entre la manière dont l’OSD est affiché et la manière dont on le parcourt grâce au joystick au dos. Si les catégories du menu sont disposées en haut de l’interface, il faut utiliser la direction de gauche sur le joystick pour revenir en arrière, à la manière de tous les OSD les plus classiques. De ce fait, on se rend bien compte qu’il s’agit d’une couche de peinture sur un système déjà bien en place, et on se retrouve à constamment aller vers le haut et sélectionner des options qu’on ne veut pas à cause du décalage entre ce que l’on voit et ce que l’on fait. C’est un détail, mais un détail qui a son importance sur des appareils à haut tarif comme celui-ci.
Acheter l'écran PC Philips EVNIA 34M2C8600 sur Amazon
Conclusion
Points forts
- Dalle OLED
- Superbement bien calibré
- Ambiglow très fun à utiliser
- OSD propre
- Latence bout à bout minimale
Points faibles
- Pied et coque pas particulièrement qualitatifs
- Joystick un peu relou
Note de la rédaction
Si Philips a quelque peu lésiné sur la qualité de finition de son appareil, dont ce pied et cette coque, le constructeur a tout mis sur le reste. Une dalle OLED en 21:9 sublime, particulièrement bien calibrée, dont les 175 Hz de taux de rafraîchissement raviront les gamers. Et pour le détail qui fait toute la différence, un Ambiglow plus que fun à utiliser. Mais surtout, l’OLED conserve son avantage absolu sur la latence bout à bout.