A chaque nouvelle année se suffit sa nouvelle version de la Surface Pro. La cuvée 2022/2023 n’est autre que la Surface Pro 9, mais ses améliorations sont-elles suffisantes pour craquer ?
Il est tout de même fou de constater que nous sommes déjà arrivés à la Microsoft Surface Pro 9. Lorsque la marque américaine a lancé sa gamme à l’époque de Windows 8, rares étaient les personnes à croire à l’avenir de cette plateforme. Aujourd’hui, le GAMAM nous aura tous fait mentir, et la Surface Pro 9 est tout simplement la dernière d’une lignée devenue prestigieuse. Mais en est-elle pour autant la meilleure représentante ?
Caractéristiques de la Microsoft Surface Pro 9
Taille d'écran | 13 pouces |
Type d'écran | IPS LCD |
Définition d'écran | 2880 x 1920 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120 Hz |
Processeur | Intel Core i7-1255U |
Carte graphique | Intel Iris Xe |
Mémoire vive | 16 Go LPDDR5 |
Stockage | 256 Go |
Connectique | 2 USB-C 4.0, 1 Surface Connect |
Dimensions | 28,7 x 20,9 x 0,93 cm |
Poids | 879 grammes |
Prix de départ au lancement | 1299 € |
Acheter la Microsoft Surface Pro 9 chez la FNAC
Design et ergonomie : on prend les mêmes…
Surface Pro fait partie de ces gammes sur le marché qui sont sorties avec la bonne formule directement, et n’ont fait que raffiner petit à petit leur vision jusqu’à arriver au produit parfait. La Surface Pro 9 est de cet acabit, ce qui sous-entend qu’elle n’est pas particulièrement innovante par rapport à ses prédécesseurs, mais ne déçoit pas pour autant.
Nous retrouvons toujours ce format tablette maîtrisé de bout en bout, dont les lignes sont si finement étudiées qu’elles n’ont plus rien à retoucher. À 879 grammes (sans le clavier apposé), elle est assez légère pour être utilisée confortablement en tant que tablette, et prend évidemment un tout autre visage dès lors qu’on la couple à son clavier Signature. Dans ce coloris bleuté, elle nous montre tout de même une personnalité un petit peu plus excentrique, qui sort du sérieux tout professionnel que la gamme a toujours voulu avoir pour assumer être devenu au fil du temps une marque plus grand public.
La principale grande nouveauté est donc à voir du côté du clavier, justement. Il reprend l’héritage de la Surface Pro X pour intégrer directement un stylet Slim Pen 2 dans un petit recoin prévu à cet effet, et qui loge le crayon aplati tout en le chargeant. C’est peut-être la dernière évolution que l’on attendait vraiment pour les Surface Pro, alors que le clavier a les forces et faiblesses habituelles de la gamme. Un petit pavé tactile, des touches un peu trop rebondissantes, mais tout de même un produit bien étudié pour être utilisé sur une surface plane. Oubliez par contre tout espoir de l’utiliser posé sur vos jambes comme un ordinateur traditionnel ; c’est techniquement possible, mais tout à fait inconfortable.
Dès lors, on ne peut que mettre en avant à quel point la Surface Pro 9 est définitivement… une Surface Pro, exactement tel qu’on l’attendait. Aussi, si vous n’étiez pas convaincu sur les précédentes années, il ne s’agira pas du modèle qui vous fera changer d’avis. Mais si la formule est déjà chère à votre cœur, vous saurez exactement comment profiter au maximum de cette tablette qui se fait ordinateur, et se transporte le plus facilement du monde dans n’importe quel sac.
Mais c’est aussi ici que l’on retrouve les griefs habituels, et particulièrement les deux uniques ports USB C 4.0 pour toute connectique. Le port propriétaire aimanté Surface Connect est toujours là, mais on questionne toujours son intérêt alors que cet espace pourrait faire la part belle à deux autres ports USB-C, ou même un support plus étendu.
Écran : sRGB bébé
Nous retrouvons ici une dalle IPS LCD d’une diagonale de 13 pouces au ratio 3:2 qui a fait le succès de la marque. Cette dalle supporte une définition de 2880 x 1920 pixels, mais aussi un taux de rafraîchissement de 120Hz qui améliore la fluidité de l’usage bureautique.
Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous pouvons constater que le constructeur n’a pas menti : la couverture du volume de l’espace de couleurs sRGB est excellente, à 114,2%% en mode Vif et 98,3% en mode sRGB. Évidemment, ce dernier offrira des couleurs plus naturelles avec un Delta E00 moyen mesuré à 0,62, ce qui est absolument excellent, pour une température de couleurs un peu trop chaude à 5781K contre les 6500K recherchés de la norme vidéo.
Reste en tout cas une excellente dalle qui nous offre une luminosité maximale mesurée à 462 cd/m² pour un ratio de contraste efficace de 1321:1. Les créatifs du web n’auront pas de souci à gérer leurs projets sur ce produit, même si l’absence d’une couverture plus étendue pour atteindre l’espace DCI-P3 est regrettable de nos jours, alors qu’il devient la nouvelle norme. Heureusement, le 120 Hz vient arrondir les angles en sa faveur, puisque rares sont les produits de cette catégorie à le supporter pour le moment.
Logiciel : au plus simple
Nous sommes sur un produit qui se veut être extrêmement simple d’utilisation, et créé par le développeur du système d’exploitation qu’il utilise. Aussi, tout ce que l’on peut vraiment dire sur la suite logicielle du Surface Pro 9 est que… Bah, c’est Windows 11. Dans toute sa splendeur, sans logiciels publicitaires préinstallés souvent agaçants chez d’autres constructeurs.
Microsoft fournit tout de même une interface de gestion très sommaire, pour retrouver les informations pratiques liées à son appareil notamment. Pour le reste, il faudra plutôt régler finement son appareil par le biais des options Windows classiques, qui ne sont pas particulièrement lisibles pour quiconque n’est pas vraiment habitué à configurer finement son appareil.
Bénis soient les ignorants, mais on ne peut pas non plus fermer les yeux sur le fait que les suites logicielles concurrentes ont aujourd’hui bien évolué et promettent de nombreuses fonctionnalités intéressantes, comme des modes performances, à activer en quelques clics.
Performances : un SoC engoncé
La configuration de test de notre Surface Pro 9 est équipée d’un Intel Core i7-1255U couplé à 16 Go de RAM LPDDR5. Il s’agit d’un SoC offrant 10 cœurs, 2 performances et 8 efficients, pour 12 threads dont la fréquence peut turbo jusqu’à 4,7 GHz. Une petite puce de 15W que l’on retrouve dans énormément d’ultrabooks sur le marché de nos jours. Fermant la marche, on retrouve un SSD de 256 Go en PCIe x4, qui fonctionne exactement comme attendu.
En mode performance, cette dernière nous offre un score de 6554 points en multi core et 1479 points en single core sur Cinebench R23, notre benchmark de référence sur les performances brutes des CPU. Des scores qui ne font pas du Surface Pro 9 l’ordinateur le plus puissant avec cette configuration, qui devrait tourner aux alentours des 8000 en multi core et 1600 en single core.
L’explication est toute simple : avoir un châssis si contenu se fait avec des sacrifices. Face à une chauffe importante, et malgré sa ventilation active, la Surface Pro 9 ne pourra jamais maintenir le niveau de performance que sa configuration peut encaisser sur le papier. La petite déception provient du fait que cette puce Intel U fait déjà les sacrifices nécessaires en termes de puissance pour convenir à ce type de produit. On aurait aimé que Microsoft puisse la gérer un peu mieux, particulièrement face à une génération 8 qui ne rencontrait pas autant ce problème, mais le sacrifice reste acceptable face à ce format si particulier.
Autonomie : correcte
Le format très contenu du Surface Pro 9 le force également à faire un autre sacrifice : la taille de sa batterie. Avec seulement 47,7 Wh au compteur, on ne peut pas nécessairement faire de miracle, ce malgré la fiche technique étudiée pour tirer le meilleur parti de cette capacité.
L’autonomie “jusqu’à 15,5 heures” annoncée par le fabricant est un vœu pieux. Dans les faits, en utilisation bureautique tout à fait normale sur une journée de travail classique, on est plutôt aux alentours des 6 à 7 heures d’utilisation. Cela comprend beaucoup d'écrits bien sûr, un peu de musique en fond, et un écran au rétro-éclairage réglé assez haut pour être confortable à lire, comme n’importe qui le ferait.
Ce n’est pas particulièrement impressionnant, aussi bien face aux ultrabooks classiques de l’univers Windows qu’à l’autonomie folle des derniers MacBook sous M1/M2, mais ce n’est pas si mauvais non plus. En considérant la taille du produit, arriver à en tirer une très grosse après-midi de travail est déjà intéressant en soi. D’autant plus que le produit peut se charger via son port Surface Connect, mais aussi via USB-C, ce qui le rend très polyvalent.
Acheter la Microsoft Surface Pro 9 chez la FNAC
Conclusion
Points forts
- Format Surface inimitable
- Superbe écran 120 Hz
- Aucun bloatware
- Léger et transportable
Points faibles
- Pas particulièrement puissant
- Pourquoi pas de DCI-P3 ?
Note de la rédaction
Rien à signaler, mon capitaine. C’est ce qui nous reste en tête à la fin de ce test de la Surface Pro 9 : c’est une Surface Pro, tout simplement. On aurait aimé que celle-ci se tourne vers l’espace DCI-P3, qu’elle puisse gérer un peu mieux les performances de son i7-1255U, ou offrir une autonomie plus importante… Mais au bout, les sacrifices faits pour ce format sont acceptables. Si vous n’êtes pas convaincu par ce format, la Surface Pro 9 n’y changera rien. Mais si l’écosystème Windows est déjà votre préféré, la Surface Pro 9 ne vous décevra pas.