Une chose est certaine : si vous êtes à la recherche d’un smartphone de milieu de gamme sous Android en cette fin d’année, vous avez très clairement de quoi faire. La quantité de terminaux 5G qui ont débarqué dans cette catégorie de produits est tout simplement impressionnante. Mais comment se démarquer du lot ? Le Motorola Edge30 Neo a choisi d’être compact et d’arborer une fiche technique de prime abord convaincante. Reste à savoir si, en pratique, l’essai est transformé.

Motorola Edge30 Neo : la fiche technique

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Le Motorola Edge30 Neo, un très beau smartphone

Dès qu’on le sort de sa boîte en carton recyclé, le Motorola Edge30 Neo attire l'œil, mais aussi la main : il est esthétiquement très beau avec ses contours arrondis et son design plat très affirmé.

Au toucher, sa coque arrière est un vrai plaisir : on a l’habitude des smartphones brillants et lisses, presque froids, mais le smartphone de Motorola est mat et légèrement rugueux. Le logo de la marque ressort légèrement et on apprécie que le coloris du modèle s’illustre par la présence de la couleur Pantone associée.

L’arrière est en plastique, et le contour est métallique, de la couleur globale de l’appareil. Sur le côté droit, on trouve le bouton d’allumage et celui du son. En dessous se trouvent le port de charge USB-C, un haut-parleur ainsi que le slot SIM. Au-dessous, on trouve le microphone et le logo Dolby Atmos, qui rappelle sobrement que le Motorola Edge30 Neo prend en charge ce format.

Le bloc photo ressort de manière assez importante, mais il épouse totalement le reste du design du terminal, il n’y a donc rien de choquant. Le tout est réellement d’une grande finesse dans tous les sens du terme, puisqu’avec une largeur de seulement 71,2 mm et un poids de 155 grammes, le Motorola Edge30 Neo est un terminal qui tient bien en main. Le seul petit regret que l’on puisse avoir c’est qu’il se limite à un indice IP52, ce qui le rend seulement protégé contre les infiltrations de poussière et les projections d’eau.

Un écran OLED haut de gamme

Le Motorola Edge30 Neo est équipé d’un écran de 6,28 pouces, ce qui fait de lui un petit smartphone compte tenu des tendances actuelles. Il s’agit d’une dalle OLED dont le taux de rafraîchissement monte jusqu’à 120 Hz. Par défaut, le terminal est réglé sur « Auto » : il bascule du 60 Hz au 120 Hz en fonction des besoins, mais il est possible de changer ce paramétrage.

L’écran est vraiment d’excellente facture. Sa définition de 1080 x 2400 pixels pour 419 ppp permet de profiter d’un bon rendu des applications, et la luminosité est très bonne également. L’option de luminosité adaptative est, d’ailleurs, réglée par défaut et c’est la meilleure manière d’utiliser le terminal selon notre expérience.

En résumé, on apprécie beaucoup l’écran de ce terminal, qui nous a très rapidement séduits.

Des performances moyennes, mais globalement suffisantes

Avec son SoC Qualcomm Snapdragon 695 5G et ses 8 Go de mémoire vive, le Motorola Edge30 Neo confirme son positionnement sur le segment de milieu de gamme : jusque-là, on pouvait avoir un petit doute, qui n’est plus permis ! Ce processeur est présent dans d’autres appareils de Motorola sortis cette année, mais aussi dans le Oppo Reno8 Lite 5G, dans le POCO X4 Pro 5G ou encore dans le Realme 9 Pro.

Autant dire que ce SoC a roulé sa bosse et par conséquent, ses résultats étaient attendus. Ainsi, le Motorola Edge30 Neo affiche des scores extrêmement similaires à ceux du Oppo Reno8 Lite 5G passé entre nos mains il y a un peu plus d’un mois.

À l’usage, pas de surprise non plus : le terminal de Motorola tient la route avec toutes les catégories d’applications. S’il ne permet pas de pousser les graphismes à fond sur les jeux les plus gourmands, il permet néanmoins de profiter d’un bon équilibre entre l’esthétique et la fluidité. Par ailleurs, il ne chauffe vraiment pas beaucoup, même après une longue session de jeux. Comme il fonctionne très bien avec les applications de vidéos, celles liées aux réseaux sociaux et aux autres services en ligne, il répondre correctement à la plupart des attentes.

Android 12 à l’honneur avec MyUX

Si vous aimez les interfaces épurées sous Android, alors MyUX peut vous plaire. La surcouche logicielle de Motorola se veut plutôt discrète. La marque a pris l’initiative de rassembler la plupart de ses fonctionnalités maison au sein de l’application Moto, qui est installée par défaut sur le terminal et placée en page d’accueil. Cela permet d’accéder facilement aux options de personnalisation de l’appareil, ainsi qu’aux propositions spécifiques de Motorola, notamment du côté de l’affichage ou du gaming.

Ce choix de concentrer sa proposition personnalisée au même endroit permet au constructeur d’offrir une expérience particulièrement sobre sous Android 12. Et, très clairement, on apprécie ! Il n’y a pas de fioriture et la clarté est de mise. Par ailleurs, le résultat est esthétique, ce qui ne gâche rien.

Photo : du bon et du moins bon pour le Motorola Edge30 Neo

La partie photo principale du Motorola Edge30 Neo se compose de deux capteurs :

• Un capteur grand-angle de 64 mégapixels
• Un capteur ultra grand-angle de 13 mégapixels

Au moins, la proposition du terminal est claire, on évite les capteurs inutiles pour se concentrer sur l’essentiel. On peut préciser qu’un stabilisateur optique est au rendez-vous.

De jour, le Motorola Edge30 Neo donne le change, et propose un rendu naturel avec une belle luminosité (c’est mieux quand il fait beau, mais on ne choisit pas la météo !). En lumière artificielle à l’intérieur, le résultat est un peu moins qualitatif, mais il reste tout de même de bonne qualité. C’est, en tout cas, ce que l’on est en droit d’attendre dans cette gamme de prix.

De nuit, en revanche, la qualité est moindre, malgré la présence d’un mode nuit qui prend automatiquement le relais en cas de basse luminosité. Lorsqu’il y a une source de lumière correcte, par exemple un lampadaire, le capteur de 64 mégapixels donne un résultat que l’on peut qualifier d’acceptable. Son collègue de 13 mégapixels affiche un résultat nettement plus sombre.

Quand l’environnement est vraiment obscur, aucune IA ne sauve le cliché. Au mieux, on constate un sévère manque de détail, au pire, c’est le noir intégral. Il ne faut donc pas attendre de miracle à ce niveau-là.

Notons que le smartphone propose un mode Macro qui permet de réaliser des clichés en étant très proche du sujet. Un peu gadget, mais ça peut servir.

Enfin, on trouve également un capteur de 32 mégapixels qui est, quant à lui, dédié aux selfies. En mode portrait, le détourage est parfois franchement violent, mais le résultat s’avère globalement de bonne qualité.

Une autonomie uniquement satisfaisante pour un usage limité

La petite taille du Motorola Edge30 Neo a forcément une incidence sur la capacité de sa batterie, qui est limitée à 4020 mAh. On pouvait craindre le pire côté autonomie, mais tout est une question de point de vue au final. Si vous avez une utilisation raisonnable du terminal, principalement orienté vers des applications peu gourmandes, le terminal peut tenir environ 20 heures avant de devoir être rechargé. Évidemment, si vous décidez de jouer beaucoup, attendez-vous à devoir le recharger dans l’après-midi. En jouant et en faisant de la photo, nous avons fait chuter son autonomie quasiment de moitié. Ce n'est donc pas un terminal particulièrement adapté à un usage intensif.

En heureusement, avec une charge rapide de 68W, le Motorola Edge30 Neo récupère la totalité de son autonomie en 45 minutes environ, ce qui est une moyenne correcte. Petit bonus : il peut aussi se recharger sans fil. Même si cette fonction se limite au 5W, elle est tellement rare sur les smartphones de ce segment qu’elle reste tout de même à saluer.

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Conclusion