Le format “TKL”, c’est à dire dénué de pavé numérique, est de plus en plus en vogue sur le créneau du clavier mécanique. Compacts et pratiques à transporter, ils offrent un vrai gain de place sur un bureau. Il faut certes faire une croix sur le pavé numérique, mais dans la cadre d’un usage essentiellement “gaming”, la perte n’est pas vraiment dommageable. Logitech suit donc cette voie, mais ne prend pas beaucoup de risques : en transformant sa référence G915 en version TLK, le fabricant suisse est quasi sûr de réussir son coup.

Les caractéristiques du Logitech G915 TKL

Le G915 TKL est donc un clavier aux dimensions compactes (37 cm de long, 15 cm de large, 2 cm d’épaisseur), mais reste plus encombrant que d’autres TKL au format 60%, comme le Corsair K65 RGB Mini ou le Razer BlackWidow Hyperspeed Mini . Il gagne en revanche en confort d’utilisation et semble un bon compromis entre le format classique et l’ultra compact propre au 60%.

Une qualité de fabrication exemplaire

En matière de qualité de fabrication et de finition, le G915 TKL reprend toutes les qualités du G915 et c’est tant mieux. On retrouve donc un plateau en aluminium brossé du plus bel effet, des bords arrondis très agréables au toucher et une superbe impression de solidité. Sous le clavier, on découvre un pied réglable sur trois niveaux, ainsi qu’un emplacement permettant de ranger le dongle. Le G915 TKL se connecte d’ailleurs de trois façons différentes : avec la technologie “Lightspeed” via le dongle USB fourni, en Bluetooth si votre PC le permet ou avec un câble micro-USB fourni, de 1,8 m. Dommage que la connectique ne soit pas en USB-C. Un adaptateur très pratique est également fourni, permettant de connecter le dongle via une rallonge USB et ainsi pouvoir y accéder plus facilement. Pour recharger le clavier, il suffit donc de retirer le dongle et d'y connecter le clavier.

Le G915 TKL face au G815 (en haut)

Autre qualité héritée du G915 : les nombreux boutons de fonctions, qui font ici leur grand retour. La molette en métal servant à régler le volume est un peu plus petite, mais toujours très agréable à utiliser, tout comme les touches multimédia en gomme, qui répondent instantanément. Dans la partie supérieure gauche, on trouve quatre autres touches : passage d’une connexion en Bluetooth à la connexion « lightspeed » via dongle, réglage de l’intensité du rétroéclairage (sur 4 niveaux), mode « jeu » qui vous permet de désactiver certaines touches pour éviter les erreurs de frappe pendant une partie.

L'indicateur de batterie passe au rouge en dessous de 15%

Une connexion rapide et fiable

La connexion à un ordinateur se fait extrêmement facilement avec le dongle, puisqu’il suffit d’allumer le clavier pour que l’appairage soit immédiat. En Bluetooth, un appui long permet de lancer l’appairage, qu’il faut ensuite valider avec l’appareil cible en tapant le code correspondant sur le clavier. Une fois l’appairage effectué, vous pouvez passer d’un appareil connecté avec le dongle à un autre connecté en Bluetooth, en appuyant sur la touche en gomme correspondante. Très pratique si vous voulez utiliser le clavier sur deux ordinateurs en même temps, voir sur une tablette. Enfin, le clavier propose de mémoriser jusqu’à 3 profils utilisateur via le logiciel G Hub. Vous pouvez passer de l’un à l’autre via un raccourci sur les touches “F1, F2, F3”.

Malgré sa petite taille, le G915 TKL ne sacrifie pas la polyvalence propre au G915. Le seul manque, ici, c’est uniquement le pavé numérique et les touches de profils “M1, M2, M3”, qui sont des boutons à part sur le G915.

Des switch "maison" : confort et silence au rendez-vous

Et, bien entendu, on retrouve l’excellent confort de frappe propre au G915, puisque nous avons affaire exactement aux mêmes mécaniques maison “Logitech GL”. Elles sont toujours de type “low profile”, avec une course totale à 2,7 mm et un point d’activation à 1,5 mm. La frappe est à la fois nerveuse, précise et très agréable, avec une bonne sensation de retour, tout en conservant un niveau de nuisance sonore très acceptable. Du moins sur le modèle “Linear” que nous testons ici, qui propose une frappe plus douce, avec moins d’informations sonore ou tactile quant au déclenchement du bouton. Il existe également une version “Clicky”, un peu plus bruyante et une autre “Tactile”, qui se situe dans un entre-deux.

Nous sommes donc sur un clavier mécanique qui offre d’excellentes sensations de frappe, avec toutefois un feeling plus discret, voire léger, qui peut rappeler dans une certaine mesure les claviers chiclet des ordinateurs portables. C’est en quelque sorte le meilleur des deux mondes, avec une frappe précise, mais discrète, et un usage au quotidien très confortable que ce soit pour jouer ou pour écrire.

Côté autonomie, le bilan est tout à fait réjouissant : Logitech annonce 40 heures d’utilisation avec le rétroéclairage à 100%, soit 10 heures de plus que le G915. À l’usage, cette promesse semble tenue et même dépassée si vous baissez le rétroéclairage. Malgré une utilisation intensive, durant toute une journée de travail, vous n’aurez à recharger le clavier qu’une fois par semaine environ.

Le logiciel G Hub permet de gérer très finement le clavier.

Le Logitech G915 TKL est-il le clavier compact parfait ? On pourrait le croire, étant donné qu’il hérite de tous les bons points de son aîné le G915, dans un format des plus agréables. Mais on retrouve aussi quelques menus défauts, à commencer par des caractères gris sur fond noir, quasiment illisibles si le rétroéclairage est désactivé. On ne pourra donc pas vraiment s’en passer et se priver ainsi d’une autonomie monstre annoncée à 1000 heures par le constructeur.

Prix et disponibilité du Logitech G915 TKL

Reste un dernier aspect non négligeable : le prix. Proposé à 230 euros, le G915 TKL est l’un des claviers compacts les plus chers du marché et s’avère à peine moins cher que le G915, facturé à 250 euros. Un tarif qui peut sembler excessif à bien des égards, mais il faut avouer que, une fois dans les mains, on en a pour son argent. Mais nous n’aurions pas été contre passer sous la barre des 200 euros.

Conclusion