63 grammes exactement. Même un tout petit peu moins d’après la fiche technique du site Logitech G. Pourtant, au premier abord, la Pro X Superlight est simplement une descendante de la Pro Wireless que nous avions beaucoup appréciée en Novembre 2018. Pas de coque trouée comme la Aerox 3 Wireless de Steelseries, pas de réduction des dimensions, mais une forme et un aspect qui restent identiques au modèle précédent. Mises côte à côte, les deux souris ne se différencient que par de petits détails. La Pro X voit ainsi s’évaporer le rétro-éclairage du logo sous la paume, ce dont personne ne se plaindra, mais elle perd aussi sa faculté à servir autant les droitiers que les gauchers, avec la disparition des touches de pouce côté droit. Elle troque aussi le signal des 3 petits points lumineux sur la coque par un point unique changeant de couleur, et voit sa sobriété sombre mise à mal par une roulette désormais jantée de blanc et l’appellation SUPERLIGHT marqué sur son flanc droit. Pour le reste, tout nous semble identique.

La Super-Légèreté entre nos mains

Il suffit de soulever la Pro X Superlight pour comprendre que le changement est beaucoup plus radical que ce que nous avions imaginé. La perte de masse est évidente et le passage de 80 à 63 grammes fait que nous avons en main une souris très différente de sa prédécesseure. Et cette impression est renforcée alors que nous l’utilisons sur le tapis. La glisse de ce modèle est totalement incomparable avec celle de la G Pro Wireless de 2018, et le nouveau poids n’est pas le seul responsable de cette amélioration notable. En effet, en retournant la souris, on réalise que Logitech a grandement augmenté la surface de ses patins, particulièrement à l’avant, avec la possibilité en plus de choisir entre deux capots de rangement pour le dongle, l’un classique et l’autre recouvert lui aussi de téflon PTFE.

Et le résultat est superbe, sur tapis rigide comme sur surface légèrement épaisse. La force nécessaire à faire sortir la souris d’un état immobile est ridiculement petite et les mouvements gagnent autant en vitesse qu’en précision. La souris est donc très appréciable en jeu compétitif où il faut enchaîner les changements de direction, mais reste particulièrement bien adaptée pour la précision pure, que ce soit pour les phases de tir précis, ou encore pour les activités plus détendues. La Pro X Superlight est sans conteste un excellent compagnon pour le traitement de l’image ou la navigation sur internet.

Et puis bien sûr, qui dit nouvelle souris dit aussi mise à jour du capteur. Le HERO 25K est un modèle optique de dernière génération, qui comme son nom l’indique a une précision de 25000 points par pouce … de quoi jouer sur deux écrans 8K sans jamais avoir à lever la souris du tapis. Surtout qu’il accepte les accélérations de 40G, et une vitesse maximale de 1m/s. Suffisamment pour éviter tout décrochage et toute perte de précision. Les joueurs de compétitions apprécieront, les autres se contenteront d’apprécier la stabilité de ce capteur, même avec des valeurs basses de dpi. Reste un petit détail : le changement de précision ne profite plus d’un bouton dédié sous la souris. Si vous êtes équipé d’un clavier Logitech G, il est alors facile de déporter cette fonction sur une touche macro. Si ce n’est pas le cas, il faudra passer par l’application Logitech pour accéder au réglage des seuils et à leur sélection.

Une ergonomie qui reste admirable

La Pro X Superlight est une souris plutôt fine et assez basse, loin des modèles sur lesquels la main vient se reposer avec flemme. Son contact est donc dynamique, et ce quelle que soit l’approche de la main. Avec la paume appuyée sur le dos comme en griffe, ses dimensions contenues sont appréciables par toutes les tailles de mains, même si les plus grandes verront le poignet toucher le tapis à l’arrière.

Pour le reste, chaque doigt peut facilement trouver une place bien à lui, sans venir ajouter de la résistance à la glisse. Surtout que Logitech ajoute à l’ergonomie de base quelques grip autocollants pour compléter le design, sur les deux clics principaux et de chaque côté du mulot. On peut ainsi voir le pouce et le petit doigt s’agripper sans effort aux flancs de la souris, quand l’index et le majeur se fixent sur leur bouton respectif. Attention tout de même au moment du collage. Avec un seul lot de grips dans la boîte, vous n’avez pas le droit à l’erreur ni au changement de décision. Une fois collés, ces éléments ne peuvent pas être déplacés ou retirés pour plus tard, leur forme ne supportant pas le moindre décollement.

Du côté des touches, pas de surprise. Les deux clics principaux sont très vifs, avec un seuil de réaction bas et un ressort rapide pour la remonté. Une configuration idéale pour les clics à répétition. Les touches de pouce auraient mérité un tout petit peu plus de relief, surtout à l’avant, mais leur clic reste aisé quelle que soit l’approche de votre main sur la souris, avec suffisamment de seuil pour éviter les appuis involontaires. Enfin la roulette change assez peu du modèle Pro Wireless, avec un cran légèrement adouci et une résistance tout juste accrue. Le bouton de cette molette se veut aussi plus doux que l’original, sans que cela ne change quoi que ce soit à la prise en main générale, qui reste excellente.

Surtout, la Pro X Superlight s’apprécie toujours autant au quotidien avec son dongle USB compact à ranger directement dans la souris et sa compatibilité Powerplay (le tapis de Logitech qui charge votre souris). Même si sur ce dernier point nous aurions aimé trouver l’adaptateur directement dans la boîte plutôt qu’avec le tapis, histoire de profiter du téflon qui est dessous contrairement à celui livré avec le tapis. Enfin, nous notons que Logitech ne nous propose pas ici de connexion Bluetooth, et conserve son format très spécial de connecteur micro-USB qui permet d’avoir un câble très sécurisé en mode filaire, mais rend parfois difficile le changement de ce dernier. Néanmoins, il faut noter les bonnes performances de la souris en termes d’autonomie, notre modèle ayant fait deux sessions de près de 80 heures avec une seule charge par session.

Un logiciel grand public pour une souris très Logitech

Le Logitech G Hub est de la partie pour soutenir l’utilisation de la souris. Et comme pour répondre au côté épuré de la Pro X Superlight, le soft n’offre finalement que peu de fonctions. Il est possible de réattribuer les touches, de leur affecter des fonctions diverses et variés, de créer des macros, ou encore de choisir les seuils de précision du capteur. De même, on peut créer plusieurs profils joints avec ceux d’autres équipements G Hub. Et puis c’est tout. Pas de réglage de la hauteur de décrochage du capteur et pas de profils internes à la mémoire de la souris. Le logiciel se veut avant tout simple d’utilisation et accessible à tous. Et en ça, il réussit parfaitement son approche.

Là encore, la Pro X Superlight s’apprécie particulièrement si vous possédez un clavier de la marque, lequel vous permettra d’accéder au mode G (le mode jeu de Logitech G) et donc à une affectation alternative des fonctions des touches, ainsi qu’au réglage des dpi à volonté.

Un bilan très positif à tous les niveaux

Correction du poids à la baisse, amélioration importante de la glisse, nouveau capteur inattaquable, la Pro X Superlight marque beaucoup de points sur le contrôle du pointeur et s’apprécie toujours autant sous la main. La qualité de fabrication habituelle à Logitech est bien présente malgré la réduction de matière et la connexion sans fil reste le modèle de stabilité auquel la marque nous a habitués. Nous regrettons finalement la perte des boutons de droite qui lui donnait accès aux joueurs gauchers et l’absence de touche sur la souris pour le changement de dpi. Pour le reste c’est un sans faute et une vraie belle surprise technologique, avec tout de même un tarif en hausse, désormais à 149€ pour son lancement. C’est assez cher, mais la Pro X Superlight est à ce jour sans équivalent sur le marché.

Conclusion