Quand je dis claqué c'est qu'il y a aucun outil analytique, à part 5 pages de préface du traducteur sur un malentendu, c'est dommage. Sans parler du fait que les pages soient mal collées (du moins chez moi mais j'en ai 6-7 de chez eux avec ce problème quand même, ça me paraît symptomatique)
En même temps leur ligne c'est du deuxième XXe en majorité même s'ils piochent un peu partout, et de fait en poche on édite jamais ces textes avec un appareil critique, je sais pas trop pourquoi d'ailleurs parce qu'en soi y a des chiées de types qui bossent dessus et qui pourraient faire exactement pareil que ce qu'ils font pour tous les formats poche des autres siècles. Mais bon.
La reliure honnêtement j'ai jamais eu de problème avec la vieille édition, alors qu'avec la nouvelle si. C'est pas comme chez bourgois, nrf poésie ou gf où t'achètes tacitement un livre sans colle vu le systématisme des problèmes. J'en ai jamais perdu chez l'imaginaire.
Ouais, j'avoue que pour la disparition c'était pas trop bête et mieux qu'avant, et puis j'étais surpris, autant c'est vrai que sur la collection entière ça tient pas la route.
Mais y'avait des trucs bien moches dans la collection aussi je me souviens.
De toute façon faut juste que les éditeurs arrêtent avec les monochromes blancs, y'a que chez nous qu'on fait ça et c'est pas spécialement un succès commercial.
Les gens ne lisent pas, c'est pas en déféquant sur les couvertures qu'on va les y coller. . Je préfère dix mille fois ça à la merde anglo-saxonne perso.
Même sans faire rentrer des considérations esthétiques là-dedans de toute façon, tu te pointes dans un magasin d'occasions qui fait de la VO c'est simplement insupportable. Pas un format qui se ressemble et tout est tellement surchargé dégueulasse d'illustrations vulgaires ou d'arabesques ultra flinguées et autres motifs de remplissage bien bourrins que tu peines souvent à lire le titre ou le nom de l'auteur.
Puis les polices en anglaises mon Dieu qu'est-ce que c'est laid.
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Ouais enfin sur des classiques ça va, on connaît les noms des gens, par contre la litté contempo sans résumé en blanc uni avec un titre random et un nom d'auteur qui évoque rien, bon je sais pas comment ils veulent que des gens normaux en aient qqchose à foutre.
Même si je suis pas ultra fan du grand n'importe quoi en couverture non plus, juste que certaines éditions sans images quand le livre est random c'est non quoi.
Tu dis ça parce que t'as eu l'habitude d'être biberonné par une tradition extrêmement récente, mais les gens ont lu comme ça pendant des siècles et ils en crevaient pas non plus.
Y a pas forcément besoin avant d'attaquer un texte de se taper une notice qui explique déjà en partie comment faut le penser. Mention spéciale aux fifous qui vont jusqu'à coller l'explicit au dos du livre, j'ai encore vu ça récemment.
D'ailleurs en parlant de blanc uni je parlais de la couverture, pas forcément du dos. Même chez Blanche ils se sont mis de toute façon à coller des extraits ou des résumés en quatrième et chez l'imaginaire y en a toujours eu.
Puis si les gens normaux sont pas contents...ils peuvent aussi aller se faire foutre personne les supplie de lire et c'est pas sur le contempo hors bandeau rouge qu'une grosse maison fait son chiffre.
Même si je suis d'accord avec ton sentiment sur l'ensemble (Aurevilly), il y a pas mal de variation dans les éditions anglaises. Au final je trouve difficile de trancher: autant j'aime la sobriété française, autant ça me donne parfois l'impression un peu fasciste que l'oeuvre s'insère dans la collection qui lui préexiste, et prend son visage, toujours le même.
Je prends quelques exemples pas tout au fait au bol, tirés d'une liste de vulture.com qui cherche les classiques contemporains. (Pas que tu aies vraiment dit que tout soit moche évidemment).
J'en ai mis des denses et des plus simples. Et exprès Plateforme pour comparer... après faut voir à quoi, évidemment qu'entre l'ed. Flammarion et celle de J'ai lu... mais c'est ptet le problème, en France y'a pas de milieu.
Rien que les macarons et autres disclaimers publicitaires pour des autorités qui intellectuellement comme esthétiquement ne valent rien ça me rend fou sur les bouquins américains.
Après oui évidemment il s'agit pas de balancer unilatéralement tout ce qui se fait hors de France sans capacité de nuance. C'est simplement au fond que dans le choix entre une norme un peu ronflante qui se tient et de la fantaisie qui peut partir autant dans du très mauvais que du très bon, j'ai une légère préférence pour la constance.
Ca me rappelle que mon prof de maths en première se foutait de ma gueule pour ça, il nous avait demandé quel était le choix le plus enviable entre deux séries de stat' dont l'une contenait plus de valeurs concentrées à la moyenne et une autre dont les termes maximal et minimal allaient plus loin chacun - c'était censé mesurer la durée de vie des ampoules dans un paquet ou une connerie du genre. J'avais choisi spontanément la première et il a passé un an à m'appeler le bon père de famille ce gros lourdaud.
Enfin j'dis ça mais au fond je m'en branle pas mal de l'objet livre tant que le texte suit. Ça m'a par exemple pas dérangé d'acheter cet immondice pour avoir les deux textes ensemble dans une boutique d'occasion pour un ou deux boules :
Faut voir aussi que la tradition du poche existe pas vraiment de la même manière dans le monde anglo-saxon, y a pas une différence aussi nette entre des formats attachés à des collections et pour le coup dans un pays qui se repose encore beaucoup sur le hardcover pour les premières éditions plus coûteuses, c'est dans la facture même du livre que les différences se font.
Y a la différence aussi en France entre le traitement dévolu au classique et au contempo qui se permet même dans les collections les plus unies plus de folie, mais en gardant un format cadré et au final ça forme un bon compromis à mes yeux.
Pour prendre deux exemples que tu linkes et que je possède en poche fr, je préfère pour le coup, même si au demeurant je déteste le second :
(le bandeau s'enlève)
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Plus globalement par rapport à la manière dont le contenant peut influer sur la perception du contenu, même si y a une corrélation certaine je trouve très difficile de la mesurer exactement sans être tenté de surévaluer son importance. Je mets cet exemple parce qu'il m'a toujours amusé - mais il y en a plein d'autres qui marchent, le saturne de goya, le voyageur de friedrich -, mais malgré le choix éditorial feignant il m'est impossible pour moi de confondre ces deux textes tant ils ont peu à partager :
J'ai une édition des Amours de Ronsard en Livre de Poche mais sur une page il y a écrit "Gallimard et Librairie générale française (1964)", pourtant il me semble que Le Livre de Poche est une maison à part non ? Que dois-je renseigner dans mon mémoire exactement ?
Dans les années 50~60 beaucoup d'éditeurs dont gallimard laissaient Hachette éditer en Livre de poche certains de leurs titres, mais il me semblait que c'était pour le contemporain plutôt, je vois pas trop pourquoi Hachette aurait eu besoin de Gallimard pour éditer Ronsard. Peut-être qu'ils ont repris dans leur propre édition un travail éditorial de gallimard, je sais pas.
Si tu veux renseigner le titre en bibliographie tu mets tout ce qu'il y a sur sa page de garde, donc si y a les deux tu mets les deux.
Merci pour la précision !
c'est "il y a plus d'une surprise qui m'attend" ou "qui m'attendent" ?
Qui m'attend.
merci, avant le ban en plus
Persécuté par la modération du forum cinéma qui supporte de moins en moins de prendre pls rhétorique sur pls rhétorique mais on reste al fidèle au poste
c'est des ban def à chaque fois ?
Coucou, vous me conseilleriez quoi pour commencer du Rimbaud?
Une saison en enfer.
Merci.