1) Rielki est le futur husbando de Meyu alors vaut mieux trouver un prétexte pour les foutre ensemble.

2) Cette licorne arrive a communiqué ses pensées avec Meyu ! Imaginons qu'elle parle le langage des humains vu qu'elle a une touche de magie dans sa corne !

+ pour moi les licornes sont tous ailé...

3) MERDE !!! Je prends note !

4) Désolé ! Mais il s'agit de la seule chanson tout court que Meyu chante et je l'aime beaucoup. Le reste c'est des mélodies ne t'en fait pas !

--------

RESPECT À MA LICORNE THUG LIFE !!! RANGEZ VOS FEMMES ET LES PROSTITUÉS !

+ ah pour la première. Je pensais que tu demandais ce que faisais Rielki avec Meyu mais oui. Gebail est à Gallia.

Bravo Aki

Le 31 août 2017 à 19:43:20 -_Framboise_- a écrit :
1) Rielki est le futur husbando de Meyu alors vaut mieux trouver un prétexte pour les foutre ensemble.

2) Cette licorne arrive a communiqué ses pensées avec Meyu ! Imaginons qu'elle parle le langage des humains vu qu'elle a une touche de magie dans sa corne !

+ pour moi les licornes sont tous ailé...

3) MERDE !!! Je prends note !

4) Désolé ! Mais il s'agit de la seule chanson tout court que Meyu chante et je l'aime beaucoup. Le reste c'est des mélodies ne t'en fait pas !

--------

RESPECT À MA LICORNE THUG LIFE !!! RANGEZ VOS FEMMES ET LES PROSTITUÉS !

Donc c'est une Falicorne
Une licorne a pas d'ailes

Falicorne paye ton nom

Le 31 août 2017 à 20:50:07 Anthiese a écrit :
Falicorne paye ton nom

C'est le nom officiel dans FE en fait, des pegases a cornes
Après de base y en a pas a telluis, donc bon ....

Du coup ils mettent des cornes factices sur les pégases? c'est d'une tristesse

Le 31 août 2017 à 20:55:33 Ximnart a écrit :
Du coup ils mettent des cornes factices sur les pégases? c'est d'une tristesse

Les cornes des chevaliers faucons et saint chevaliers sont ornementales, oui.
C'est pour marquer le rang militairees superieurs.
Et puis les cornes des falicornes sont bien plus longues en fait.

COMME MA
Ouais mais falicorne c'est bien un nom de merde quand même
Mais où tu vas pêcher toutes tes infos srx ?

Mercenaire : Fylk, calamité celeste
Classe : Chevalier dragon
Arme : Hache fer ( rang E )
Mission n°2
Argent : 30 écus
Mission : Mission complexe pour toi …
L’armée de Begnion à enfin réussi à capturer un des élèves de Galahad et le garde sous très haute sécurité. Sauf qu’il doit être transféré jusqu’à Nevassa puis remis aux mains du grand cavalier Dallawel, Ça sera surement le seul moyen de le faire parler. Le général Kalsto à donc détaché un des petit régiment de dragonniers prometteurs pour le transporter sans attirer l’attention. Et il suspecte un traître dans ses rangs. Ta mission est simple, tu te mêle aux quatres autres cavaliers dragons ( ne t’inquiète pas, tout est prévu pour ) tu t’assure que le prisonnier est bien livré, et si il y a un vraiment un traître, tu le capture. L’armée de Begnion se fera une joie d’en faire un exemple public, pfff ...
Récompense : 30 écus

Euh… Kalsto? On parlait bien du porteur de Zeenzuft? C’est juste le chevalier dragon le plus important de Begnion… Autant dire que si je me foirais, notre comptoir pourrait se faire un ennemi très dangereux. Je savais bien que vu que j’étais le seul chevalier dragon de notre groupe, personne d’autre pouvait faire cette mission, mais tout de même, je ne pensais pas être très qualifié pour m’intégrer à un groupe et dire s’il y a un traître, déjà que j’arrivais pas tellement à m’intégrer au groupe des mercenaires auquel j’appartenais vraiment… Pendant que je pensais cela, j’entendis un bruit, comme si un objet métallique était tombé sur le sol, c’était un bracelet et il venait de la fauconne, Halnael je crois… J’ai essayé de l’appeler pour le lui rendre mais elle ne m’a pas répondu… sérieux, je sais que je m’appelle Fylk, mais c’est pas une raison pour me mettre un vent. Je suis ensuite allé la rattrapper, elle était avec Zelcher, sa dragonne, j’ai cru qu’elle pleurait… ce devait être mon imagination. Je lui ai rendu son bracelet, je me suis dit que j’allais faire un effort pour lui parler un peu, ne serait-ce que pour faire plaisir à Stella. Elle m’apprit que le type que j’avais vu suspendu la tête en bas ne s’appelait pas Six-Faces, mais Lyfas, c’est bon à savoir. Et apparemment elle comptait se servir du surnom que je venais de dire pour se moquer de lui… j’espérais juste qu’il ne saurait jamais que c’était moi qui avait trouvé involontairement son nouveau surnom. Elle me dit que Lacie devrait y aller mollo avec Zelcher si elle comptait la voir. Je partis chercher Lacie, je regarda mon pendentif et pensa: “Son bracelet… est-ce qu’il signifie autant pour elle que ce pendentif pour moi?”.

J’étais allé chercher Lacie que j’avais laissé dans les prés:
“Lacie, Halnael te donne l’autorisation d’aller passer du temps avec Zelcher, par contre faudra que tu la ménages un peu, de ce que j’ai vu, elle est jeune et n’est pas en aussi bonne condition que toi...
-(Rugissements)
-Ouais, j’ai reçu notre mission, et je la sens mal…
-(Rugissements)
-En gros, on va être intégré à un groupe de quatre chevaliers dragons chargés d’escorter un prisonnier d’une importance capitale jusqu’à Dallawel qui serait le type le plus susceptible de faire parler le prisonnier, et notre tâche est de trouver un traître car Kalsto soupçonne qu’il y en ait un et accessoirement s’assurer que le prisonnier est bien livré.
-(Rugissements)
-Ce qui me fait peur c’est ce Kalsto… Je ne le connais que via quelques rumeurs, je sais juste qu’il se bat bien, mais on pourrait tomber sur un taré. Et Dallawel, tout ce que je sais c’est qu’il a un réseau d’espion et est l’un des quatre cavaliers de Daein, même lorsque j’étais à Daein, j’ai rien appris de fameux sur lui. J’imagine que ce ne serait pas un espion si des commérages nous disaient tout sur lui...”

Je ne m’attendais pas à avoir une mission aussi importante aussi rapidement ici, surtout vu ce qu’avait été la dernière… J’allais devoir aller à Sienne, retourner dans ma ville natale ne m’enchantait guère, mais il le fallait, on avait un point de rendez-vous dans une caserne… Mais rien ne pressait, le rendez-vous était suffisamment éloigné pour que je puisse passer à l’improviste voir Stella et Edea. Ce que je fis, je monta sur le dos de Lacie, elle fut ravie de voir qu’on allait faire une petite escale, je la comprenais.

Je ne pris même pas la peine de frapper à la porte, je l’ouvris directement, le rez-de-chaussé était vide, mais j’entendais les voix d’Edea et Stella à l’étage, probablement trop absorbé par leur conversation pour m’avoir entendu ouvrir la porte. Vu que ça parlait de moi, j’ai écouté, j’arrivais à entendre assez bien:
“Maman, pourquoi Fylk veut plus vivre avec nous?
-Je ne sais pas, il m’énerve un peu…
-T’aimes plus Fylk?
-C’est pas ça… il fait partie de la famille, il sait prendre ses responsabilités quand il le faut, mais je ne sais pas pourquoi il s’éloigne depuis qu’il a rejoint ces nouveaux mercenaires…
-Mais il vient quand même nous voir!
-Oui, mais il s’éloigne tout de même, avant, il vivait avec nous… Et maintenant il préfère être avec des inconnus…
-Pourquoi on ne lui demanderait pas?
-Parce que je ne suis pas sûre qu’il sache lui-même pourquoi il fait ça.
-Mais c’est idiot…
-Je n’y peux rien, parfois Fylk est comme ça. On ne le changera pas.
-Au fait, pourquoi tu ne l’épouserais pas?
-Euh… pourquoi veux-tu que je fasse une chose pareille?
-Comme ça, vous seriez inséparables et tu n’aurais plus à craindre qu’il s’éloigne!
-C’est un peu plus compliqué que ça Edea… Fylk est important pour moi, je ne dirais pas le contraire, mais je ne suis pas sûre que ce soit le genre d’homme qu’il me faut, il prend trop rarement les choses au sérieux…”

Stella avait raison… Même moi je me demandais parfois pourquoi j’avais rejoint les mercenaires… certes j’ai toujours fait ce genre de travail, mais en solo. Lacie m’avait dit que ce serait bien que plus de gens se rendent compte de mon talent, mais bon… mes raisons avaient un peu changé… J’en avais entendu assez et décida de claquer la porte pour leur faire croire que je venais d’entrer. La conversation s’était arrêté, signe qu’elles m’avaient cette fois entendu, elles descendirent pour voir qui était là. Je leur raconta en quoi consisterait ma prochaine mission.
“Je le sens mal.
-Il n’y a pas de raison, Fylk, c’est pas comme si on te demandait de te battre contre Kalsto ou Dallawel, me rassura Stella.
-Je sais bien, mais mon instinct me dit qu’y a un truc qui va pas.
-Détends-toi, il te faudra être posé si tu veux découvrir qui est le traître.
-Tu as raison, mais j’aurais aimé ne pas avoir à retourner à Sienne.
-C’est ça qui te préoccupe?
-En partie, oui.
-Maman, oublie pas la surprise!
-Ah oui c’est vrai… Fylk, j’ai pu avoir ce dont je t’ai parlé la dernière fois!”

Stella retourna à l’étage, elle avait sûrement entreposé ce cadeau là… Edea se contenta de regarder mon torse et de sourire, je ne comprenais pas pourquoi, donc je jeta un oeil sur mon torse et me rappela que je portais le pendentif qu’elle m’avait offert, je suppose que ça rassurait Edea de voir que je ne l’avais pas jeté à la première occasion. Stella redescendit avec une hache, elle était symétrique, ce qui est loin d’être le cas de toutes les haches, c’était le genre de détail dont je me fichais un peu vu qu’il ne m’arrivait jamais de lancer ma hache, le manche était noir, la lame aussi était noire mais plus on se rapprochait du tranchant, plus elle prenait une teinte argentée.
“C’est ta surprise, je l’ai eu hier!
-Mais Stella, je ne peux pas… cela a dû te coûter cher...
-Je suis marchande d’arme au cas où tu l’aurais oublié, alors j’ai pu avoir quelques réductions auprès du forgeron! T’inquiète pas, je l’ai essayé elle m’a l’air correcte.
-Je ne sais pas… Tout de même…
-Tu préfères qu’elle prenne la poussière ici?
-Bon d’accord, tu as gagné, merci j’en prendrai soin comme de Lacie.
-Je préfère ça.
-Alors Fylk, pour qu’on teste tes progrès… on se bat? me demanda Edea.
-D’accord, comme tu veux.”

Nous sommes donc allé dans le jardin pour “tester mes progrès” elle prit une épée en bois, c’était en quelque sorte son jouet favori. Stella et Lacie nous regardait, elles allaient servir d’arbitres bien que cela ne soit habituellement pas nécessaire. Edea me vit ne rien faire:
“Tu ne prends pas d’armes?
-Bien sûr que non, il faut bien que je te laisse une petite chance.
-Tu parles, dois-je te rappeler comment ça s’est passé la dernière fois?
-Ca fait longtemps qu’on ne s’est pas battu. J’ai progressé depuis.”
Edea ne me croyait pas, elle pensait que je n’avais fait aucun progrès, elle en avait fait également, mais pas autant que moi. Elle commença à me porter un coup à la verticale, j’ai arrêté l’épée en bois en prenant de chaque côté ce qui correspondrait au plat de la lame pour une vraie épée.
“Tu vois?
-T’as pas encore gagné!
-Tu en es persuadé?”
Sur ces mots je me servis de l’emprise que j’avais sur l’épée en bois pour faire perdre l’équilibre à Edea, lorsqu’elle tomba, elle lâcha son arme, je pus la prendre.
“J’ai gagné, tu es désarmée et à terre.
-Bon, d’accord, t’as peut-être un peu progressé… heureusement pour toi que j’y suis allé molo!”
La mauvaise foi flagrante d’Edea avait eu le mérite de faire rire Stella.
“Bon, Lacie, on y va.
-Fylk, oublie pas, maintenant qu’il y a un partout, va falloir qu’on fasse la belle!
-Promis.
-Et casse pas Thuban!
-Quoi?
-Elle parle de la hache, me précisa Stella.
-Ah, vous lui avez donné un nom? Pourquoi pas… atchoum!
-T’es encore enrhumé?
-Comment ça “encore”?
-A chaque fois que l’hiver s’annonce, tu attrappes un rhume.
-Maintenant que tu le dis c’est vrai qu’à cette époque de l’année ça m’arrive souvent…
-Je vais te chercher un médicament
-Pas besoin.
-Toute maladie mérite soin.”
Stella est allé à l’intérieur, en est ressorti avec un flacon qu’elle m’a tendu:
“Tiens, il y a des extraits de plante d’alra, tu en prends 5 gouttes le matin avant de manger quoi que ce soit même lorsque tu n’es pas malade, cela stimulera ton système immunitaire.
-Génial, j’aurais plus de rhume, merci pour cette plante, ô mère la terre…
-Te moque pas, ça marche vraiment!
-Par contre le goût est tellement… me souffla Edea.”
Lorsqu’Edea vit le regard enervé de sa mère, elle préféra ne pas continuer sa phrase, mais au moins je savais que je devais m’attendre à un goût infect… Et effectivement, j’avais jamais rien goûté d’aussi immonde que ce truc, même en le diluant dans de l’eau, c’était tout de même infect.

Je monta sur Lacie et pris mon envol pour Sienne… la ville où mon histoire avait commencé, j’espérais juste que ce ne serait pas également celle où mon histoire allait s’achever. Ce serait bien trop tôt, je suis encore jeune après tout, même si je ne suis plus un gamin. J’étais un peu plus détendu après avoir parler avec les filles, ça m’a fait du bien. Je me mis à repenser à mon cadeau, Thuban, elle était plus légère que je le pensais, mais malheureusement Stella a pas dû y aller de main morte pour l’essayer, elle était dans un état au moins aussi mauvais que ma hache en fer. J’arrivais à Sienne… je voyais mon ancien manoir, je me suis souvent demandé comment allaient mes parents… mais bon, j’avais besoin d’un peu de liberté et eux d’une marionnette, alors forcément, il y allait avoir des déçus. Je ne suis même pas passé leur dire bonjour, en même temps ça aurait été très gênant…

J’étais arrivé sans encombre à la caserne, plus précisément sur le terrain d’entraînement constitué de terres battues, il y avait une espèce d’écurie pour dragons juste à côté du terrain. Un jeune homme vint vers moi pour amener Lacie à cette écurie. Lacie y resta avec quatre de ses congénères. Les quatres fameux chevaliers dragons étaient déjà là, ils étaient en train de discuter tranquillement, mais il y avait également une femme en tenue blanche qui resta isolée dans un coin, elle tenait un bâton de soin… Qu’est-ce qui allait se passer pour que la présence d’une utilisatrice de bâton de soin soit requise? Plus j’y pensais, plus cela m’effrayait. C’est à ce moment que je sentis un courant d’air, c’était celui qui avait prévu ce rendez-vous, ou plus précisément sa monture, le chevalier dragon se posa. Ce dragon était recouvert de cicatrice, ses écailles étaient noires comme une nuit de nouvelle lune. Mais le dragon était loin d’être aussi intimidant que celui qui en descendit, ce type avait des cheveux aussi noirs que sa monture et des yeux verts, il n’avait pas l’air si vieux… maximum dix ans de plus que moi, et encore. Ses cheveux étaient assez courts, trop pour que sa coupe soit bien originale, je ne serais même pas surpris qu’il ne prenne pas le temps de les coiffer le matin. Quand je vis mes nouveaux “collègues” se mettre en rang, ma pensée s’était confirmée, je faisais face au chevalier dragon le plus puissant de l’empire de Begnion: Kalsto. Je m’empressa d’imiter le comportement des autres chevaliers dragons. Le garçon d’écurie se précipita pour guider la monture de Kalsto aux écuries avec les autres dragons, Kalsto ne prêta pas attention au garçon d’écurie et passa plutôt en revue ses troupes, ce qui fut plutôt rapide vu que nous n’étions que cinq, il s’arrêta lorsqu’il passa devant moi:
“Déclinez votre identité.
-Fylk Aiga, fils d’Alexandre Aiga et de Marie Aiga, général.
-Où êtes-vous né?
-A Sienne, général.
- ge?
-20 ans, général.
-Fylk Aiga sera votre camarade à partir de maintenant, vous faites tous les cinq partis de l’élite des chevaliers dragons, vous devrez escorter un ancien élève de Galahad jusqu’à Nevassa, il y sera interrogé par Dallawel, qui est sans doute le plus apte à faire parler le prisonnier. Les chevaliers dragons ont été choisis pour cette mission car il est très difficile de vous piéger en plein vol. Mais ne vous reposez pas sur vos lauriers, cette mission est d’une importance capitale, je vous conseille de ne pas faire d’erreur, l'échec n’est pas une option. Alors pourquoi n’êtes-vous pas plus nombreux si ce prisonnier est si important? C’est simple: un trop gros détachement attirerait bien trop l’attention. Et pour cette mission, on a estimé que cinq chevaliers dragons seraient suffisants, je vais vous laisser juger par vous-même les capacités au combat de Fylk. Et j’ai envie d’un peu d’actions, alors nous allons prendre de vraies armes.”
J’étais pas vraiment emballé à l’idée d’affronter déjà un de mes camarades, mais puisqu’il le demandait… Le garçon d’écurie était venu nous demander:
“Messire, voudriez-vous que je fasse sortir Gunvald et la dragonne de messire Aiga?
-Vous pouvez faire sortir la dragonne de monsieur Aiga, inutile que Gunvald se fatigue, je me battrais seul.”
Je pensais que j’allais me mesurer à un des quatres autres, mais non, j’allais me battre contre le chevalier dragon le plus puiss… enfin bref je vais pas vous refaire tout le topo, j’allais en baver. Néanmoins le garçon d’écurie n’avait pas à se déplacer, je me dirigea vers Lacie:
“Lacie, peu importe à quel point la situation est désespéré, n’interviens surtout pas.
-Je vous ai dit que vous pouviez vous battre avec votre dragon.
-Vous l’avez effectivement dit, général, mais je n’ai pas envie que Lacie soit blessée, de plus je ne veux pas faire de deux contre un aujourd’hui, général.
-Comme vous voudrez.”

J’ai sorti ma hache normale, pas celle que m’avait offert Stella, j’ignorais si la lance que tenait Kalsto était bel et bien Zeenzuft… en tout cas j’avais pas l’intention d’abîmer Thuban à cause d’un caprice de ce type. Les autres chevaliers dragons sont allés sur les côtés du terrain d’entraînement et allaient se contenter de regarder en pensant à quel point ils n’aimeraient pas être à ma place. Je fixa Kalsto droit dans les yeux avant que nous ne commencions, comme on pouvait s’y attendre, il était sûr de lui ou en tout cas en avait l’air… Qu’est-ce que je raconte? Evidemment qu’il était sûr de lui, c’était pas un mercenaire de pacotille qui allait le battre… Mais je pouvais toujours essayer. Je m’avança vers lui calmement, il fit de même, lorsqu’il ne restait plus que trois mètres entre nous, il courut et me porta des coups d’estoc à une vitesse incroyable, j’arrivais à les esquiver, mais je n’étais pas assez rapide pour espérer esquiver ET contre-attaquer. La dernière fois que j’ai vu quelqu’un d’aussi rapide c’était Stella, mais il y avait quelque chose de bizarre, il bougeait son bras très vite pour frapper, mais il le bougeait bien moins rapidement lorsqu’il ramenait son bras après une attaque ratée pour repasser à l’attaque… Pourquoi? Je ne voyais qu’une seule réponse possible: ce type se retenait… Il était donc bien plus rapide que Stella… Mais je ne pouvais pas continuer à esquiver indéfiniment, je me serais sûrement fatigué plus vite que lui, je n’avais pas le choix, si j’attendais plus pour attaquer, je ne pourrais pas gagner, alors je décida de lui porter un coup à l’horizontale au niveau des côtes, mais il accéléra son rythme, sa lance allait m’atteindre avant que ma hache n’atteigne sa cible, je ne pouvais plus esquiver, je décida de parer avec ma hache. Lorsque la lance de Kalsto percuta la lame de ma hache, j’étais rassuré d’avoir réussi à parer son attaque pendant une fraction de seconde, cependant je me rendis compte que ma hache commençait à se fissurer, puis elle vola en éclat… laissant la lance passer… Je sentis le métal me traverser le ventre, un peu plus haut que le nombril… C’était la première fois que j’étais blessé à ce point… Kalsto se tourna vers les autres chevaliers dragons avec un air de fierté:
“Finalement, il n’est peut-être pas aussi fort que vous.
-On croirait que j’ai perdu, à vous écouter.”
Kalsto se tourna vers moi, visiblement surpris que je sois aussi éloquent pour quelqu’un avec une lance dans le ventre. Par chance, je cracha du sang à ce moment-là, je l’ai donc craché dans les yeux de mon adversaire pour l’aveugler, puis je lui ai collé une droite, il s'éloigna de moi et lâcha sa lance pour mettre ses mains devant ses yeux, c’est malheureusement pour lui le genre de réflexe qui peut changer l’issue d’un combat. Je pris la lance qui était encore dans mon ventre, et la sortis de là, mon sang jaillissait de ma blessure dès l’instant où je l’avais retiré, c’était pas très joli à voir, je puisa dans mes dernières forces et tenta de rendre à Kalsto son arme. En la lui lançant pour abîmer sa jolie petite gueule. Mais je me suis évanoui avant de pouvoir le faire.

Je me réveilla, sûremement à l’infirmerie, la femme en tenue blanche que j’avais vu plus tôt se tenait près de moi:
“Vous vous sentez bien?
-Disons que ça a déjà été pire.
-Soyez sérieux, la santé n’est pas quelque chose avec laquelle il faut rire.
-Ca va j’ai juste l’impression d’avoir dormi un peu trop longtemps.
-Vous n’avez pas mal au ventre? J’espère que non, vous soigner a pris du temps…”
J’essaya de me lever afin d’être assis en tailleur sur le lit, j’étais torse nu, pas de bandages, juste mon pantalon. Mon ventre ne me faisait pas mal:
“Non, c’est bon, merci madame, vous avez fait de l’excellent travail.
-Par contre, cela vous laissera une cicatrice.
-Ca ne fait rien, au moins je suis toujours en vie.
-Vous m’avez fait peur lors de votre combat, mais j’espère que vos collègues en auront eu un autre avis…
-Où est Lacie?
-?
-Ma dragonne.
-Elle est restée où vous l’aviez laissée, les autres vous attendent au terrain d’entraînement pour partir.
-Combien de temps je suis resté évanoui?
-Deux ou trois heures… euh… deux heures, oui.
-Et mon armure, ou est-elle?
-Eh bien, vu qu’elle est trouée désormais… messire Kalsto a jugé bon de vous en amener une nouvelle.
-Vu que je ne connais pas les lieux et que je ne veux pas faire attendre les autres, vous me guiderez?
-Oui, je vais vous aider.”
La soigneuse me guida jusqu’au terrain d’entraînement après que j’ai enfilé ma nouvelle armure, elle était de la même couleur que l’ancienne, mais avec quelques motifs dorés en plus, je reconnaissais l’endroit exact où j’avais reçu ma cicatrice vu que le sang avait recoloré cet emplacement. Mes collègues connaissaient mon nom, mais moi je ne connaissais pas le leur, c’est pourquoi ils se présentèrent à moi. Honneur aux dames, la première avait des cheveux rouges et des yeux bleus, elle s’appelait Rose. Le deuxième était blond, avec des yeux marrons et s’appelait Guy. Le troisième avait des cheveux et des yeux bleus et s’appelait Arthur. Le dernier avait des cheveux violets et des yeux verts, il s’appelait Jack. Le prisonnier était également là, il était bâillonné et menotté, plutôt ironique de bâillonner quelqu’un qu’on cherche à faire parler… Mais d’un côté si ça se trouve, il était très énervant. Je suis allé dans les écuries après ces courtes présentations pour chercher Lacie. Elle était heureuse de me revoir, et m’avait dit de ne jamais recommencer… Je lui ait dit que j’essaierais au mieux d’éviter ce genre de situation.

Nous n’avions pas attendu plus longtemps pour décolleri, le prisonnier était sur le dragon de Jack, on a pu prendre des rations de survie et de quoi nourrir nos montures pour les quelques jours de voyage qui nous attendait, malheureusement, ce voyage allait surtout être éprouvant pour nos dragons vu qu’ils seraient chargés de provisions et que même si on avait un peu de nourriture pour eux, cela ne leur suffirait pas, l’estomac d’un dragon est bien plus grand que celui d’un humain. C’est pourquoi nous nous sommes mis d’accord sur le fait que quelqu’un devrait aller acheter de quoi nourrir nos amis à écailles à mi-chemin. Et ce quelqu’un, on a décidé au hasard que ce serait Guy, cela ne semblait pas le déranger. Après avoir discuté de comment allait se dérouler le voyage, Rose pensa soudainement à un détail:
“Mince, on a oublié de remplacer la hache de Fylk!
-Quoi? C’est pas vrai, soupira Guy…
-Ne vous en faites pas, j’ai de quoi remplacer cette perte.”
C’est alors que je brandis Thuban, pour les rassurer quand au fait que j’avais de quoi combattre.
“Cette hache a l’air bien plus solide que celle que t’as utilisé… Elle aurait eu plus de chance face à Zeenzuft, remarqua Arthur.
-Ah bah zut… pesta Jack qui venait de faire tomber une pièce de monnaie et qui ne suivait absolument pas la conversation.
-Une amie m’a donné cette arme, répondis-je.
-Hmm? Une amie qui veut que tu survives, hein? interrogea Jack d’un air malicieux.
-J’aurais pas cru que Fylk serait un bourreau des coeurs… ajouta Rose.
-Foutez-moi la paix… répondit-je.”

Nous devions régulièrement faire des pauses vu que nos dragons s’épuisaient vite à cause de leurs chargements, mais évidemment les pauses étaient bien plus longues lorsque le soleil se couchait, car on aurait du mal à se diriger sans lumière et qu’il fallait bien dormir. On avait chacun des tours de gardes pour la nuit. Mais j’ai proposé de doubler nos tours de gardes afin qu’il y ait toujours deux personnes à surveiller les autres, ainsi chacun veille à ce que l’autre ne s’endorme pas, enfin la vraie raison était que j’avais pas envie de laisser le traître seul éveillé pendant que je dormais. Mes nouveaux compagnons ont tout de suite adhéré à mon idée. Nous avions dû faire une pause après quelques heures de voyages, Rose prit la parole:
“Fylk, vu qu’on ne se connait pas, je propose que tu nous racontes ton histoire!
-D’accord, mais vous me raconterez après vos histoires.”
Mes quatres collègues acquiescèrent sans se faire prier, en temps normal j’aurais refusé d’étaler ma vie, mais je ne pouvais pas rater cette occasion d’en apprendre plus sur eux au vu de ma mission, je devrais donc improviser pour dire que je m’étais engagé dans l’armée de Begnion, cela allait être la partie la plus difficile à rendre crédible, mais je m’y essaya:
“Je viens de la famille Aiga, qui est une famille noble de Begnion, mais ce n’est pas une famille très connue. J’ai rencontré Lacie le jour où mon père m’a emmené chasser pendant qu’il ne me surveillait pas, depuis ce jour, à chaque fois que je partais à la chasse, j’en profitais pour voir Lacie en douce. Mais lorsque mon père vit Lacie, il a voulu qu’on l’abatte, alors j’ai parié avec lui que je pourrais la dresser en un mois et que si j’y arrivais, elle pourrait vivre au manoir de notre famille, vu que je n’avais que treize ans à l’époque, il pensait sa victoire assurée, il se trompait. Le jour de mon dix-huitième anniversaire, mon père m’annonça que j’allais me marier, le lendemain je rencontrais ma fiancée, elle m’a montré son aversion pour les dragons, alors je me suis enfui du manoir sur le dos de Lacie. Puis je suis allé à Daein, et c’est là que j’ai rencontré Stella, l’amie dont je vous ai parlé tout à l’heure, elle m’a entraîné pour faire de moi un mercenaire décent. Et j’ai vécu avec elle et sa fille pendant ces deux dernières années, ensuite un type dont j’ai oublié le nom m’a engagé pour une mission et m’a recommandé pour entrer dans l’armée de Begnion.
-A mon tour! s’écria Rose comme si c’était un jeu, alors j’ai été adoptée par une famille de marchands lorsque j’ai eu cinq ans, je me suis entraîné dur pour pouvoir un jour être admise dans l’armée, et c’est là que j’ai rencontré Jack.
-Je suis issu d’une famille noble comme toi Fylk, repris Jack, mais mes parents ont préféré porter tous leurs espoirs en l’aîné de la famille pour qu’il fasse une brillante carrière politique, du coup ils ne se sont pas opposés à mon choix d’entrer dans l’armée. Et lorsque j’ai rencontré Rose, ça a été le coup de foudre, j’ai su que c’était la bonne, d’ailleurs on compte se marier dans les mois prochains… tu pourrais peut-être venir, Fylk!
-Moi? Je ne sais pas… Ce serait correct? Je veux dire, on ne se connait pas depuis très longtemps…
-Tu as déjà passé plus de temps avec moi que certains membres de ma famille qui y seront présents, et puis tu pourras nous présenter Stella et… comment as-tu dit que sa fille s’appelait?
-La petite s’appelle Edea, je serais venu avec plaisir, mais je ne suis pas sûr d’avoir un congé…
-T’inquiète, je parlerais à nos supérieurs pour toi.”
J’étais sur le point de lui dire que je pensais pas que le fait qu’il parle à Mylos puisse changer quoi que ce soit, puis je me rappela que je n’étais pas un mercenaire pour cette mission, j’étais un soldat au service de l’empire de Begnion, alors je répondis en tant que tel:
“Merci.
-A mon tour, intervint Guy, moi je viens d’une famille de forgerons, il m’arrivait d’aider mes parents à forger des armes, mais aussi de leur en piquer une ou deux pour jouer avec! Et dès mon plus jeune âge, j’ai toujours préféré les haches. Et vu que j’aimais me battre mais pas courir, j’ai choisi la vocation de chevalier dragon. Il ne reste plus que toi, Arthur!
-D’accord, mon père est mort lorsque je n’étais encore qu’un bébé, ma mère n’a jamais voulu me dire pourquoi, elle était membre de la garde sacrée mais un jour sa jambe fut tranchée lors d’une mission, donc je dus prendre sa place dans l’armée en quelque sorte pour subvenir à nos besoins. J’aurais aimé être membre de la garde sacrée, mais les pégases et les hommes ne sont pas les meilleurs partenaires, donc je me suis rabattu sur les dragons.”

Et voilà, maintenant je connaissais toute la troupe, Rose fille adoptive de marchande, Jack son bien-aimé noble comme moi, Guy le type qui était déjà armé alors qu’il était gosse (tiens, ça lui fait un point commun avec Edea…) et Arthur le fils-à-maman. Je me moque de lui mais je trouve ça admirable de s’occuper de sa mère, bon personnellement je le ferais pas vu que ça voudrait dire supporter mon père, mais quand même. Notre première journée de voyage s’était déroulé sans encombre, à la nuit tombée, j’allais devoir effectuer mes deux premiers tours de gardes, on avait préféré faire en sorte que chacun ait ses deux tours de gardes d’affilé, sauf un des deux premiers qui prendrait aussi le dernier tour de garde, afin qu’il y ait moins d’interruption lors de notre sommeil. Par exemple pour cette première nuit, je prenais les deux premiers tours de gardes, Guy prenait le premier et le dernier, Jack prenait le deuxième et le troisième, Rose prenait le troisième et le quatrième, Arthur prenait le quatrième et le dernier. Les tours les moins favorables étaient ceux de Jack et Rose puisqu’ils devaient dormir en “deux fois”, alors que moi par exemple je pouvais dormir en une seule fois pendant les trois derniers tours de gardes. Heureusement, les nuits étaient plus longues en hiver, donc on avait certes moins de temps de sommeil que normalement, mais cela suffisait malgré tout. Mon premier tour de garde s’était donc fait avec Guy, on fit la conversation:
“Je viens de repenser à ce que t’as dit plus tôt… t’as vraiment mis un mois à dresser Lacie?
-Techniquement un mois et trois semaines si l’on compte les fois où je l’ai approchée dans la forêt, mais ça n’a pas été si compliqué vu qu’elle n’était pas la plus… comment dire… endurcie?
-Je ne suis pas sûr que ce soit le mot qui convienne.
-Disons qu’à l’égard des Beorc, elle ne ressentait pas de haine…
-Elle était docile?
-Voilà! C’est ce qui a rendu la chose plus facile.
-En tout cas je t’envie, moi j’arriverai probablement jamais à communiquer comme toi avec mon dragon, Persée.
-Je pourrais peut-être t’y aider.
-Ouais, après la mission.
-D’abord la mission, tu as raison.”
J’ignorais si j’allais pouvoir tenir cette promesse, ce ne serait pas possible si Guy était le traître dont Kalsto soupçonnait l’existence.

Mon second tour se fit avec Jack:
“J’espère que je ne t’ai pas gêné avec mon histoire de mariage avec Rose?
-Non, du tout, et puis vu que je bosse tout le temps, ça me donnera l’occasion de faire une pause.
-Le but premier n’est pas de se reposer, tu sais…
-Ouais.
-Tant que tu comprends… d’ailleurs, ton amie, quand est-ce que tu comptes le lui dire?
-Lui dire quoi…? Pourquoi j’aurais quelque chose à dire?
-Attends, ça se voit que tu l’aimes.
-Qui ne l’aimerait pas à ma place? Cette fille a été pour moi la générosité elle-même.
-Je sais ce que tu ressens, tu adores ses qualités et tu trouves ces petits défauts attachants.
-C’est pas vraiment ça que je ressens, c’est juste une amie, je l’aime bien mais pas passionnément.
-Fais comme tu veux, mais tu te rendras compte bien assez tôt que je dis vrai.
-Fous-moi la paix...”
Ensuite mon second tour de garde était fini, Rose allait me remplacer, j’allais enfin pouvoir me reposer.

Ces conversations m’auront permis d’apprendre à mieux les cerner, c’est vraiment un groupe très uni, on pourrait s’attendre à ce que je me sente en trop, mais curieusement, ils sont suffisamment sympathiques pour que je me sente à l’aise. Ce sont vraiment des gens biens, espérons qu’aucun ne soit vraiment un traître... Le prisonnier était calme, même lorsqu’on lui donnait à manger et qu’on lui retirait son bâillon, il ne disait rien, ce qui m’amena à me demander si le bâillonner n’était pas plus par mesure de sécurité qu’autre chose, mais je cessa d’y réfléchir quand je me rappela que cela importait peu. Le lendemain, on reprit la route, toujours sur le dos de nos dragons, si seulement j’avais pas à déterminer qui était un traître, j’aurais pu profiter de cette balade céleste comme si c’était des vacances, mais on peut pas toujours faire ce qu’on veut. Ils ont tous l’air tellement soudés… de ce que j’ai compris ils sont tout le temps collé tous les quatres et n’ont pas d’autres amis, alors ça me paraissait étonnant que l’un d’entre eux puisse être un traître sans que les autres ne le sache, à moins qu’ils ne soient tous dans le coup… Le lendemain de la première nuit, lors de notre première pause de la journée, on entendit des bruits de pas, on se mit dos à dos pour ne plus avoir d’angles morts, à ce moment on vit qu’on s’était fait encercler par une dizaine de bandits:
“Des chevaliers dragons de Begnion? Génial, vous devez avoir un paquet d’argent à nous laisser…
-Ecoutez, répondis-je, si vous vous en allez, cela peut très bien se passer…
-Dans le cas contraire?
-Je ne suis pas sûr que l’estomac d’un dragon puisse vous plaire.
-Des menaces dans le vent, tuez-les! On récupèrera le butin sur vos cadavres puants!
-En attendants, c’est vous qui n’allez plus être bien vivants…”
Je pris ma hache et la dirigea vers celui qui sembla être le chef, à ce moment-précis, Lacie fondit sur lui et lui dévora la gorge. Miam. Je me précipita pour aller sur le dos de Lacie, il y avait un archer sur le chemin, il visait très bien, il m’avait touché en plein coeur. Enfin il m’aurait touché en plein coeur si la flèche n’avait pas rebondi sur mon armure toute neuve. Lui en revanche n’a pas eu la chance d’avoir une armure pour le protéger de ma hache, désolé Cupidon, t’es tombé sur plus fort que toi. Maintenant cette obstacle écarté, je pouvais monter sur le dos de Lacie, trois bandits étaient allignés pas loin, Lacie attaqua à la gorge celui du milieu pendant que je tranchais la gorge de celui à droite puis de celui à gauche, les autres s’étaient occupés d’un bandit chacun pendant ce temps (eux, leur dragon ne leur était pas venu en aide, donc forcément ils étaient moins efficaces que le duo de choc composé de Lacie et moi). Il n’en restait qu’un, et il avait eu l’intelligence de prendre en otage notre prisonnier.
“Restez où vous êtes, sinon, je vais le tuer!
-Si tu le tues, remarqua Guy, qu’est-ce qui va nous empêcher de te pourchasser?
-C’est-à-dire…
-On va faire un beau geste, dit Rose, tu le relâches et on te laisse fuir.”
Ce type ne se fit pas prier, il a vu ses neuf potes se faire tuer, alors évidemment, il pensait pas vraiment pouvoir nous affronter et s’est enfui en laissant le prisonnier derrière-lui, et heureusement parce qu’on aurait eu l’air très bête si le prisonnier s’était fait tuer avant d’arriver à destination. Du coup, on a nourri nos dragons avec les cadavres des bandits, normalement on est pas censé leur donner d’humains à manger, mais on allait pas passer à côté d’une occasion de nourrir nos amis à écailles gratuitement, surtout que ces types l’avaient bien cherché. Le reste de la journée s’est passée sans problèmes, ces bandits auront été notre seule difficulté.

Le soleil venait de se coucher, cette fois j’avais le deuxième et troisième tour de garde, le deuxième tour de garde s’était fait avec Rose, c’était une occasion d’en apprendre un peu plus sur elle:
“Tu sais, je te l’ai pas dit mais tu m’as impressionnée l’autre jour quand tu t’es battu contre Kalsto!
-Ouais, enfin tout ce que j’ai fait c’est obtenir un deuxième nombril en ayant l’air d’un idiot.
-C’est pas à la portée du premier venu de lui donner un coup de poing.
-Peut-être mais c’est pas lui qui après a eu besoin de soin.
-Tu t’attendais tout de même pas à gagner?
-Pas vraiment, mais c’est pas faute d’avoir essayé.
-Au fait j’ai remarqué que tu portais un pendentif… je pensais pas que tu aimerait ce genre de choses toi...
-Hein? C’est une amie qui me l’a offert quand je suis allé la voir l’autre fois.
-Stella?
-Sa fille, Edea.
-Ah, et est-ce qu’elle t’appelle papa?
-Bien sûr que non, malgré que je me sois occupé d’elle de temps en temps, je l’ai connue quand elle avait sept ans, elle en a neuf maintenant donc je pense que ça aurait été très étonnant qu’elle m’appelle comme ça.
-Et à quoi ressemble Stella?
-Stella, elle est...”
Je lui ai décrit Stella, ensuite Edea, elle écouta attentivement, cela m’a fait énormément plaisir qu’elle puisse s’intéresser à ce que je raconte, c’est à ce moment-là que je me suis demandé si elle ne s’intéressait pas à moi pour que je ne la soupçonne pas d’être une traîtresse… Cette mission commençait à me rendre paranoïaque.

Mon troisième tour s’est fait avec Arthur, pour une fois c’est moi qui entama la conversation:
“Tu sais, je suis admiratif, tu prends soin de ta mère et je trouve que cela est digne de respect.
-Je pense que si t’étais à ma place tu le ferais.
-Je n’en suis pas aussi sûr, j’aimais beaucoup ma mère avant de rencontrer Lacie, mais après, ma mère a voulu que j’abandonne mon amie, et c’est pas mon genre.
-Tu as essayé de lui dire que ça te faisait de la peine? Cela aurait peut-être résolu l’affaire…
-Elle se doute, elle me connaît bien.
-On ne peut jamais parfaitement connaître quelqu’un.
-Tu as peut-être raison, mais ça n’a plus d’importance désormais.
-Tu devrais lui envoyer de tes nouvelles de temps en temps, je suis sûr qu’elle apprécierait.
-Peut-être… je ne sais pas, je vais y penser.
-Tu es un homme bien, Fylk, ce serait dommage pour ta mère de l’ignorer.”
Je ne savais plus quoi penser… est-ce qu’il y avait vraiment un traître? Ou est-ce Kalsto qui s’était trompé? Je n’en savais rien, je n’étais pas plus avancé que lors du début du voyage, j’étais même encore moins convaincu qu’il puisse y avoir un traître parmi nous.

Le lendemain, on commençait à se rapprocher de Daein, le temps se refroidissait encore d’avantage, mais heureusement le rhume que j’avais quand j’étais allé voir Stella était parti et je ne l’ai pas attrapé de nouveau, le médicament de Stella faisait son effet, au moins j’aurais pas eu à avaler ce truc immonde pour rien. Il y avait de la neige à perte de vue, à Sienne il neigeait aussi, mais moins qu’ici. Daein est la nation la plus froide de Tellius, alors il n’est pas étonnant qu’il y ait de plus en plus de neige au fur et à mesure que l’on se rapproche de notre destination. Il y avait quelques montagnes sur le chemin, on se dit qu’il y avait peut-être des dragons pas loin… Nos craintes se sont confirmé lorsque nous vîmes un dragon nous attaquer alors que nous passions au-dessus d’un lac gelé, heureusement, Jack était assez rapide pour le mettre hors d’état de nuire. Mais il en arrivait d’autre, je devais faire particulièrement attention puisque le prisonnier était avec moi sur le dos de Lacie, donc elle allait être plus lente qu’à l'accoutumée… Ces dragons étaient très nombreux, ils devaient être une vingtaine, mais certains se battaient entre eux, ce qui nous facilitait la confrontation, j’avais à m’occuper de 3 dragons… Il y en a un qui fonça sur moi pour essayer de me dévorer la tête, grave erreur, je pus lui planter ma hache entre les deux yeux. Un deuxième fonça sur moi, Lacie l’esquiva pendant que je lui tranchait l’aile gauche. Vu que c’était un combat aérien, lui couper une aile était suffisant pour qu’il soit hors d’état de nuire. Lacie fonça sur le dernier pour que je puisse lui trancher l’aile droite, je préférais ne pas les tuer puisque… je suis un combattant avant d’être un tueur. Je vis que Guy allait se faire attaquer dans le dos par un dragon, il était juste en-dessous de moi, ce qui permit à Lacie d’arriver à temps pour que je tranche d’un coup sec l’aile droite du dragon attaquant. Il se retourna vers moi, hocha la tête en signe de remerciement, quand tout à coup, je vis du coin de l’oeil une lumière, je tourna la tête pour voir ce que c’était, c’était des flammes, elles venaient droit sur nous… Persée poussa Lacie pour que nous ne soyons pas pris dans les flammes, mais Guy et Persée… avaient été touchés… je n’oublierais jamais l’horrible cri de douleur de Guy… Il tomba avec Persée dans le lac, traversa la couche de glace pour sombrer dans les profondeurs du lac. Jack alla vers le lac pour tenter de sauver son ami, je me suis précipité pour l’arrêter.
“Pousse-toi, Fylk! Guy a besoin de moi!
-Non, Guy n’a plus besoin de personne là où il est!
-On peut encore le sauver!
-La mort par immolation est la plus horrible qui soit, personne ne pourrait s’empêcher de hurler face à cette douleur.
-Je t’ai dit de te pousser!
-Sois honnête, tu l’entendais encore crier juste avant qu’il ne plonge?”
La colère de Jack se changea en tristesse, il savait aussi bien que moi que Guy avait arrêté de crier avant de plonger. Guy était mort… par ma faute… Mais je ne pouvais me permettre de pleurer sa mort, du moins pas maintenant, nous devions tout d’abord survivre pour ne pas rendre son sacrifice inutile. Les flammes venaient d’un dragon, c’était le seul qui restait, les autres avaient fui à son arrivée. Je hurla:
“L’un de nous quatre va devoir le distraire pendant que les autres l’attaqueront par derrière, nous ne pouvons nous permettre d’attaquer un dragon cracheur de feu par l’avant!”
Arthur prit le risque d’aller devant et d’esquiver un déluge de flammes pendant que Rose, Jack et moi l’attaquions par l’arrière, mais il nous avait vu venir, je fus le premier à essayer, mais il balaya Lacie d’un coup de queue, ensuite Rose essaya de faire la même chose que moi, le dragon eut la même réaction qu’avec moi, mais Rose lui planta sa hache dans la queue, rendant le dragon vulnérable au dernier assaut: Jack le décapita. Nous avions réussi, nous avions vengé notre camarade, mais rien ne pourrait jamais le remplacer. Nous n’avions pu nous permettre guère plus que de lui faire une tombe avec des morceaux de bois près du lac, puisque nous n’avions pas pu retrouver son corps et que malgré l’immense peine que nous ressentions, nous avions une mission à accomplir. C’était ma faute… j’aurais été plus réactif, Guy ne serait pas mort… il aurait continué sa mission avec nous… J’avais échoué, Guy avait dû me sauver pour que la mission ne soit pas un échec, car sinon, le prisonnier serait mort… J’espérais juste que ce Dallawel allait vraiment les trouver ces infos…

On arrivait à court de provisions pour nos montures, c’était Guy qui devait aller nous ravitailler, mais maintenant… Arthur se proposa pour aller nous ravitailler dans le village le plus proche, ce qu’il fit. Il nous avait rapporté de quoi nourrir nos montures jusqu’à la fin du voyage. Nous étions tous abattu par la mort de Guy, donc un lourd silence pesait sur le groupe à partir de ce moment, j’avais totalement écarté l’idée qu’il puisse y avoir un traître parmi nous.

On allait bientôt y arriver, on était plus très loin de Nevassa, mais vu que le soleil venait de se coucher, on devait faire une pause, avant de se reposer, on allait manger un peu de ce qu’il restait de nos rations de survie… Mais avant cela Arthur nous a tous donné un flacon (il avait déjà versé un peu de son contenu au repas de nos dragons) en nous disant:
“Il va faire très froid là-bas, donc lorsque j’ai été acheté des provisions, j’en ai profité pour acheter ça, apparemment ça permet de ne plus ressentir le froid!”
On a donc tous versé un peu de ce flacon sur nos rations. Après le repas, je pris ma hache, me tourna vers mes camarades et dit:
“Je vais faire un peu d’exercice, ça va me réchauffer un peu…”
A ce moment je tomba, je ne pouvais plus bouger les jambes, j’entendis les autres tomber dans la neige, je releva la tête pour voir ce qu’il se passait, seul Arthur restait debout, et nos dragons n’avaient pas l’air de pouvoir bouger, j’essaya de demander ce qu’il se passait, mais je ne pouvais plus bouger, même mes lèvres… Arthur avait l’air d’être le seul à pouvoir parler:
“Je suis désolé, croyez bien que c’est la seule solution…
-(Mon bras, bouge, je t’en prie! pensais-je)
-Je n’ai pas le choix, je dois vous tuer, c’est pour ça que je vous ai fait verser cet extrait de plante paralysante sur vos rations, Gallahad a pu faire venir un démon sur Tellius, alors un de ses élèves saura sûrement comment ramener un mort! Je vous ramènerai, vous en faites pas!
-(Bouge! Bouge!)
-Et j’en profiterai pour ramener ma mère! Et mon père, je vais tout arranger, faites-moi confiance!
-(Bouge! Bouge!)
-Je sais que vous ne pensez pas cela possible, mais vous verrez, je vais y arriver, alors vous ne serez pas morts bien longtemps!
-(Bouge! Bouge!)
-Comme ça, on reverra Guy, on sera réuni tous les cinq, vous verrez!”
Il se dirigea vers la monture de Jack, lui trancha la gorge à l’aide de sa hache puis se remit à parler:
“Oh… mais ce sera dur pour Rose ou Jack de voir l’autre mourir, alors autant en finir tout de suite…
-(Bouge! Bouge!)”
Il se dirigea vers Jack, lui trancha la tête, Rose venait de voir la personne la plus importante de sa vie mourir, et elle ne pouvait ni pleurer ni détourner le regard, juste regarder un de ses meilleurs amis atteint d’une folie meurtrière… Je parvins à me lever et à parler:
“Espèce d’enflure, on te faisait confiance et voilà comment tu nous remercies?!
-Fylk? Comment est-ce que tu peux bouger? Tu en as versé assez pour être paralysé au moins cinq minutes de plus!
-Guy est mort pour qu’on puisse continuer cette mission! Pour qu’on reste en vie! Je ne te laisserais pas bafouer sa mémoire et celle de Jack!”
Je lui ai foncé dessus, je l’attaqua à la verticale de haut en bas, il para avec son arme, normalement j’aurais essayé d’attaquer ailleurs, mais je continua d’attaquer sa hache, il ne la bougeait pas, de peur de recevoir une attaque mortelle. Au bout de cinq ou six assauts, son arme se brisa. L’envie de le tuer me démangeait, mais je lui coupa une jambe ainsi que ses deux mains, il ne pourrait plus nous nuire désormais, mais il restait vivant comme l’avait demandé Kalsto. Au bout de cinq minutes, Rose et les dragons pouvaient de nouveau bouger. Rose pleura lorsqu’on dut enterrer Jack, je ne savais pas quoi lui dire pour lui remonter le moral, deux de ses meilleurs amis venaient de mourir et le dernier allaient être exécuté à notre retour…

Nous n’avions pas réussi à dormir, ce qui fait que nous arrivions tous les deux fatigués à Nevassa avec le prisonnier et Arthur, enfin on était pas vraiment à Nevassa, nous devions livrer le prisonnier à Dallawel dans une forêt un peu à l’écart de la ville. Nous rencontrions donc enfin Dallawel, il ne posa pas de question lorsqu’il vit l’état pitoyable dans lequel était notre groupe, peut-être avait-il compris en voyant nos visages que raconter ce qu’il s’était passé était au-dessus de nos forces actuellement. Je n’ai même pas vu son visage, il portait une écharpe et une capuche, j’ignorais si c’était à cause du froid ou parce qu’il était supposé être un espion d’une discrétion sans égale, il ne portait pas d’armure comme on pouvait s’y attendre lorsque l’on rencontre quelqu’un de renommé pour sa discrétion. Il se présenta à nous pour nous confirmer son identité:
“Je suis Dallawel, je suis ici pour emmener votre prisonnier pour un interrogatoire.
-Il est à vous, répondis-je.”
J’étais intimidé, je n’avais donc pas continué la conversation plus que ça, en plus j’avais hâte d’en finir. Nous sommes ensuite reparti pour Begnion, cette fois-ci Arthur était notre prisonnier, nous l’avions bâillonné pour ne plus avoir à écouter ses délires.

A notre retour à la caserne, Kalsto était présent et me demanda:
“C’est Arthur le traître, alors?
-Oui, il pensait que ramener sa mère à la vie aurait été possible avec les connaissances de l’élève de Galahad…
-Comment?! demanda Rose, vous saviez qu’Arthur était un traître?
-Non, répondit Kalsto, tout ce que je savais, c’était que l’un de vous quatre avait commis des actes très suspects, d’ailleurs où sont les deux autres?”
A l’instant où il posa cette question, Rose s’enfuit, les larmes aux yeux, j’ai donc dû raconter notre terrible histoire à Kalsto:
“... Et voilà toute l’histoire.
-Je vois, et bien en tout cas, vous avez accompli votre mission, même si nous avons perdu d’excellents éléments, vous avez fait ce que l’on vous a demandé de faire. Vous n’avez pas à vous en vouloir, vous avez rendu un grand service à l’empire.”
Il se tourna et fit quelques pas pour repartir mais s’arrêta pour me dire:
“Au fait, désolé pour notre… “entraînement”, je me suis dit que cela pourrait peut-être vous attirer la sympathie du traître si vous aviez une raison de me détester.”

J’avais décidé de rester à Begnion quelque temps pour soutenir Rose, elle allait être présente lors de l’exécution en public d’Arthur, je tentais de la convaincre de ne pas y aller, mais elle ne m’écoutait pas. L’exécution s’était déroulé trois jours après que nous soyons rentré, vu l’état dans lequel se trouvait Arthur, il a dû être torturé par Kalsto pour tout avouer… Il allait être pendu… Rose n’avait plus que mon épaule sur laquelle pleurer lorsqu’elle vit la corde se resserrer autour du cou d’un de ses meilleurs amis… Elle me demanda:
“Fylk, tu le savais?
-Savais quoi?
-Qu’il y avait un traître parmi nous.
-...
-Réponds!
-... Oui, je le savais, je ne suis pas un soldat de Begnion, je suis un mercenaire et j’ai été engagé pour accompagner le prisonnier et débusquer le traître s’il existait vraiment.
-Alors tu vas repartir…”
Elle n’était pas énervée, elle comprenait ma situation, elle ne m’en voulait pas parce que je ne lui ai rien dit, mais parce que j’allais devoir repartir. Je lui dit ces quelques mots pour la rassurer:
“Je vais partir, oui, mais si jamais une de mes missions me ramène ici, je reviendrai te voir. Et n’oublie pas que même si tes amis ne sont plus là, tu dois vivre pour eux. Jack aurait voulu que tu continues à vivre.”
J’avais beau n’avoir aucune éloquence dans ces moment-là, cela avait l’air d’avoir un peu remonté le moral de Rose.

Je suis ensuite reparti de Sienne, mais d’abord j’étais allé déposé une lettre dans le manoir de ma famille sans me faire remarquer. La lettre disait juste que j’allais bien, et que j’avais trouvé ma raison de vivre, ils comprendront s’ils connaissent l’histoire lié à mon prénom. J’étais reparti en direction du comptoir et me demanda pourquoi je m’étais relevé avant les autres lorsque nous étions paralysés… Puis je me rappela de ce que m’avait dit Stella:
“Tiens, il y a des extraits de plante d’alra, tu en prends 5 gouttes le matin avant de manger quoi que ce soit même lorsque tu n’es pas malade, cela stimulera ton système immunitaire.”
Heureusement que je l’ai écouté, sinon je ne me serais pas relevé à temps et je serais mort là-bas... Qu’est-ce que je ferais sans elle?

Lorsque je suis rentré à Flaguerre, je fis mon rapport au patron, j’avais eu le temps de me remettre un peu de mes émotions, mais parler de ces événements étaient tout de même assez difficile pour moi, ensuite je suis allé m’entraîner avec pour conviction de ne plus jamais laisser qui que ce soit mourir sous mes yeux ou se sacrifier pour moi. Après tout quel genre d’homme laisse les gens qu’il aime mourir?

Traite pas ma licorne-fa de thug si toi tu craches du sang comme un boss sur le mec le plus badass de Begnion.

PUIS LA MORT DE GUY AURAIT DU ÊTRE REMPLACÉ PAR CELUI DE JACK !

"R-Rose... J-Je consume... Je m'en vais plonger sous cette eau... "

"Non Jack ! Mais merde ! Il y avait ni ice-berge ni titanic ! "

"A-Adieu Rose... On peut dire que notre avenir tombe à l'eau. "

"NOOOOOOOOOOONNN JAAAAAACK !!! JAAAAAAAAAAAAAAACKOUNEET !!! "

"BLBLBLbloubloublou.... "

Mais honnêtement, c'était une histoire... Déprimant. Il n'y avait pas de vrai méchant. (Ne lisez pas la suite si vous avez pas lu car ça spoil la mission de Xim') Je trouve Arthur très triste. Il a sombré dans la folie lorsque sa mère a fini par mourir. Ça devait être une personne très importante pour lui. Puis au bord du désespoir, il a fini par plonger et cherche un moyen de la ressusciter par tout les moyens. Et encore, c'est encore plus déprimant lorsqu'il dit que tout ira bien et qu'il ressuscitera tout le monde et ses meilleurs amis. J'ai honnêtement chialé à ce moment là car au fond de lui, il savait que c'était fini. Néanmoins, il se repose en paix maintenant dans le même lieu que celle qui l'a mis au monde.

J'ai eu beaucoup de mal pour lui. C'était une personne bien.

GG pour cette suite Xim' !

Personnellement le coup du gars un peu psycho, j'aime bien mais quand on a eu le temps de bien bien s'attacher au personnage. Mais pour les besoins de la mission, tout faire dans un texte et que ça reste cohérent jtrouve ça bien joué. En tout cas même si ce connard de Fylk vole notre argent je l'aime bien

Le 01 septembre 2017 à 22:48:29 -_Framboise_- a écrit :
Traite pas ma licorne-fa de thug si toi tu craches du sang comme un boss sur le mec le plus badass de Begnion.

PUIS LA MORT DE GUY AURAIT DU ÊTRE REMPLACÉ PAR CELUI DE JACK !

Mais honnêtement, c'était une histoire... Déprimant. Il n'y avait pas de vrai méchant. (Ne lisez pas la suite si vous avez pas lu car ça spoil la mission de Xim') Je trouve Arthur très triste. Il a sombré dans la folie lorsque sa mère a fini par mourir. Ça devait être une personne très importante pour lui. Puis au bord du désespoir, il a fini par plonger et cherche un moyen de la ressusciter par tout les moyens. Et encore, c'est encore plus déprimant lorsqu'il dit que tout ira bien et qu'il ressuscitera tout le monde et ses meilleurs amis. J'ai honnêtement chialé à ce moment là car au fond de lui, il savait que c'était fini. Néanmoins, il se repose en paix maintenant dans le même lieu que celle qui l'a mis au monde.

J'ai eu beaucoup de mal pour lui. C'était une personne bien.

GG pour cette suite Xim' !

Ravi que tu l'aies perçu comme ça, j'ai vraiment cherché à mettre quelques interactions dans le groupe pour qu'on sente que ce sont des personnes à part entière avant d'être des types à analyser pour trouver le traître, pour que vous vous attachiez à eux et que ça ait plus d'impact.

Le 01 septembre 2017 à 23:03:09 Anthiese a écrit :
Personnellement le coup du gars un peu psycho, j'aime bien mais quand on a eu le temps de bien bien s'attacher au personnage. Mais pour les besoins de la mission, tout faire dans un texte et que ça reste cohérent jtrouve ça bien joué. En tout cas même si ce connard de Fylk vole notre argent je l'aime bien

Moi aussi je t'aime bien même si t'es pauvre

Ninja, annexe Haiko.

Annexe Haiko 2 : Une fine pluie

Le temps s’étant refroidi, le jardin isolé est recouvert d’une nappe froide. La source d’eau a fini par geler et laisse un bloc de glace à la place d’une eau transparente. Les sapins ont été décorés par la neige tandis que je déblaye la couche blanche sur le sol.

Cela fait maintenant un mois que je travaille chez Mylos Arshel et rien n’a changé. Sauf le fait que je ressens constamment la présence de la falicorne, et non une licorne comme j’ai pensé, en train de m’observer. Je semble être la seule à pouvoir la sentir car elle a l’air de cacher sa présence des autres en se rendant invisible, j’imagine. Elle ne s’est pas montrée à moi depuis la dernière fois, mais je ne l’appelle jamais car je n’y vois pas l’intérêt.

Autrement, je vis seule dans le silence. Mais je sais qui travaille également sous Mylos Arshel : Fylk Aiga, Silver, Lyfas Nilen, Nathelia Griefe, Halnael Ordan, Akrim Shinku, Rena Dart, Thamina Yrmès puis Keelynia Tahner.

La dernière citée est la seule que j’ai rencontré ainsi que ses grands-frères. Les autres ne m’ont jamais vu, ce qui n’est pas anormale vu que je disparais pour venir ici. Mais ça ne me dérange pas d’être un spectre aux yeux des autres.

Je chante « Ensei » pendant que je repousse le sol blanchi. La neige captive le son donc je n’ai pas peur d’attirer l’attention ou chanter trop fort. Mais pendant cette mélodie, je sens des petits pas venir par ici. Je reconnais immédiatement ceux d’un enfant. J’arrête de déblayer et chanter en poussant un soupire car je sais de qui il s’agit. Les bruits s’arrêtent et semblent ne plus bouger. J’ignore s’il pense pouvoir me surprendre ou se cacher mais même un éléphant adulte passerait plus inaperçu que lui. Sans bouger ma tête, je reste là où je suis.

- Petit, il me semble t’avoir dit de ne plus revenir ici.

Je ressens une exclamation de sa part. Il finit par sortir de sa « cachette » et traîne un peu dans la neige avant de s’arrêter derrière moi. En poussant un dernier soupire, je me retourne ferme devant lui. Je ne lui laisse pas le temps de parler que je commence immédiatement de parler sèchement.

- Je ne chanterai pas. Rentre chez toi maintenant.

Haiko Tahner est habillé très chaudement d’une grosse veste, de grandes bottes et d’une écharpe qui lui cache la moitié du visage. Je comprends mieux pourquoi ses pas étaient encore plus prévisible. Il me regarde de ses grands yeux étranges puis secoue la tête.

- Ze veux plus ‘e tu chantes.

Je lève un sourcil, étonnant. Alors je me demande ce qu’il fait ici.

- Qu’est-ce que tu fais ici alors. lui dis-je froidement.

Il me tend ses bras et je comprends qu’il veut que je le porte. Je lui montre du regard que je ne le ferais pas mais il s’approche davantage de moi et sautille pour que je le prenne dans mes bras. Cet enfant devient très insistant et exténuant. Je ne comprends pas pourquoi il me court derrière pour des futilités pareilles puisqu’il est entouré.

- Gamin, si tu veux qu’on te porte, va voir les autres. lui rétorqué-je indifférente.

Mais malgré ce que j’ai dit, il s’entête à ce câlin. Les enfants sont tellement incohérents et irréfléchi lorsqu’ils veulent quelques choses. Soudainement, il tombe la tête la première dans la neige après un faux pas et un glissement. Je m’agenouille pour le relever puisqu’il ne bougeait plus mais il en a profité pour me sauter en bras et me serrer.

- Gamin, tu commences à m’énerver par contre.

Encore une fois il ne m’écoute pas, je tente de l’enlever de moi mais il est aussi collant qu’une sangsue. Son égoïsme m’irrite, car me coller alors qu’il est aimé par tout le monde et a l’amour de sa mère me dérange en quelques sortes. J’ai essayé mainte fois de le séparer de moi mais sa ténacité est forte. Je finis par abandonner, c’est inutile d’essayer de raisonner un enfant têtu.

- Tu as gagné, je te chante une chanson et tu pars d’ici.

Je sens sa tête secouer contre moi. Étrange, je pensais que c’était une tactique pour me faire chanter. Je ne songeais pas à ce qu’il soit sérieux sur son propos. Après un long moment de silence hivernal, le ciel commence légèrement à s’assombrir à cause des nuages. Puis j’entends sa voix casser le calme.

- Z’aime pas ‘and tu chantes. finit-il par dire.

Ça a le mérite de m’arracher une interrogation. Impassible, je lui pose la question.

- Pourquoi tu n’aimes pas que je chante ?

Encore une fois, il ne dit rien mais je sens ses bras resserrer davantage. Je remarque qu’une fine pluie insouciante tombent des nuages. C’est étrange de voir de la pluie en pleine hiver, surtout que je suis habituée à contempler de la neige ou la grêle. Ce qui est étrange est que cette fine pluie est légèrement cristallisée sans l’être.

Mais je suis arrachée par des reniflements dans mes bras. Est-ce qu’il est en train de pleurer ? J’arrive enfin à sortir son visage de là et je vois que des larmes coulent depuis ses yeux même s’ils semblent essayer de se retenir. Je sors mon mouchoir et lui nettoie le visage avec de l’incompréhension sur mon visage. Je ne pense pas avoir été trop dure ou violente dans mes propos que d’habitude.

- Si tu n’aimes pas mon chant à ce point-

- Non, ‘aime pas ‘ar tu pleures.

Le silence hivernal refait surface, j’arrête de nettoyer son visage et il me regarde droit dans les yeux en reniflant. La fine pluie se transforme en petit flocon de neige avec la température qui baisse. Doucement, ces petits étoiles blancs et froids rejoignent le sol.

Sans rien rajouter, je continue de sécher les restes de ses larmes dans le calme pendant qu’il renifle.

- Je vois.

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Une vieille femme assiste discrètement devant cette scène. Cachée par les sapins et dissimulant sa présence assez aisément, elle sourit affectueusement. La sagesse et son ancienneté lui vaut une sérénité hors-pair. Ayant comprise la situation, elle préfère s’effacer pour ne pas déranger. Néanmoins, elle a plaisir de voir l’évolution des choses. Même si elle n’est pas la seule à observer.

Ainsi cette courte et émouvante rencontre se termine dans un battement d’aile blanc.

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J'espère que vous avez trouvé ça bien !

Mercenaire : Silver, Coeur de loup
Classe : Cavalier Lyrode
Arme : Arc acier ( rang D )
Mission n°2
Argent : 10 écus
Mission : Tu connait la fameuse route marchande passant par Flaguerre, j’imagine ?
Un convoi partant de Melior arrive bientôt, et semble bien s’ennuyer sans barde, apparement.
Ils en requièrent un, armé si possible, un garde du corps en plus de ceux qu’ils ont engagés ne serait pas de trop, les groupes de bandits ont tendance à pulluler récemment.
Le convoi passera par Telgam, Seliora pour finir à Culbert, puis fera le chemin inverse, tu en aura sûrement pour deux trois semaines.
Récompense : 25 écus

Le ciel était même pas visible, les nuages recouvraient l'horizon. Silver, seulement accompagné de sa jument Mahzer pour cette mission, attendait le convoi comme convenu, sur la place centrale de la ville. Il sortit son petit livret rempli de partition et relisa le contenu de celui ci pour réfléchir quelles musiques il devrait travailler pour ses représentations futures. Il finit par tourner la dernière page, sans que le convoi soit arrivé, et examina les quelques inscriptions à la fin du carnet. C'était sûrement la signature de sa mère, et celle d'Einheria, car si c'était une langue que Silver pouvait comprendre, ce serait très mal écrit.
Pour cette mission il était accompagné d'Oru, Del ayant d'autres occupations, et Einheria en profiterai pour rentrer à la capitale, histoire de faire son rapport avant de revenir pour s'occuper du cas de Silver.

Le convoi commençait à se faire long, et Oru ayant souvent du mal à rester sans rien faire se mit à faire quelques boutiques aux alentours, pendant que Silver restait à guetter l'arrivée des employeurs. Il avait juste peur qu'elle dépense de trop, c'est pas parce qu'ils ont découvert qu'en réalité Silver était l'héritier d'une famille riche qu'il pouvait faire main basse sur la fortune... faut croire que le père d'Einheria était un ordure de premier choix, servie sur un lit de rats morts.
Oru ressemblais presque à une gamine de loin, une adolescente, faire le tour des boutiques s'acheter des sucreries et de la nourriture en tout genre... pourtant c'était bel et bien une jeune femme, plus âgée que Silver. Ses cheveux noirs aux pointes de sang, sa queue et ses oreilles sur les même teintes contrastaient avec sa démarche enjouée et sa tenue assez légère pour un mois hivernal. Toujours en manches courtes, elle avait juste mis une écharpe, une paire de gants en laine, et toujours en jupe elle n'avait rajouté que des collants noirs en plus de ses guêtres. Elle revient avec deux gros sacs rempli de confiseries, dont une était déjà collée dans sa bouche. Silver la regarda, elle le regarda, il la regarda. Elle avait compris ce qu'il pensait.

-T'en veux ?

Elle tendit alors un de ses sacs. Le cavalier soupira et finit par prendre une pâtisserie, qui se révéla être un chef d'oeuvre gustatif. Il en prit donc une deuxième, puis une troisième car le convoi mettait du temps quand même. Oru dû garder les sacs près d'elle, afin qu'il en reste pour la route, même si au final elle continuait encore d'en manger sous les yeux de son frère.
Après encore un peu de temps, trois hommes, un grand, un petit et un chauve, arrivèrent. Le grand qui semblait être le plus futé remarqua que Silver portait un arc et une lyre, donc un instrument et une arme, comme convenu.

-Salutations à vous, jeune barde et charmante laguz.

Oru soupira, Silver aussi, certes elle avait grandi, mais ses atouts n'étaient pas si développés que ça!

-Écoutez, si c'est pour me draguer,-
-Mais non voyons, simple politesse courtoise. Notre humble groupe est actuellement...

Le petit prit alors la parole, bien plus brusquement que le grand.

-Alors moi c'est Zarakaï, le grand blond c'est Enoriel et le gars derrière, c'est Trichelieu. Nous avons un rendez vous ici avec un mercenaire barde pour qu'il nous serve de garde du corps, ce serait pas toi ?
-Tu pourrais prévenir avant de me couper dans mon élan!
-Un convoi venant de Melior, passant par Telgam, Seliora et Culbert ?
-C'est cela même, nous avons pris assez de temps nous devons partir céans!

Silver ne supportait pas la voix du grand blond Enoriel. Zarakaï lui semblait plus sympathique mais quelque peu... bourru, et Trichelieu lui n'avait dit mot, mais son regard envers Oru disait tout... il semblait être un homme d'église pourtant. De toute manière, Oru le repoussera sans hésitation à la première approche. Et ce sera pas tendre...
Le duo apprit sur la route vers le convoi qu'Enoriel était le marchand à l'origine de ce voyage, qu'il devait transporter objets en tout genre, des babioles comme des véritables bijoux, de la nourriture, des ressources en tout genre, des armes... Zarakaï et Trichelieu étaient eux aussi des gardes du corps, l'un maniant la hache et l'autre étant effectivement prêtre, qui s'occupait des soins.

Le groupe arriva devant le convoi, comptant plusieurs diligences, une dizaine à peu près. Trichelieu prit soudainement la parole, en montrant à Silver et Oru une jeune femme, adossée à une de ces diligence.

-Et là bas, vous avez Irina ! Une charmante et bonne, très, très... bonne... euh manieuse de dague, nous avons oublié de vous la présenter! Regardez là, un si joli minois, n'importe qui adorerait lui mettre des -

Enoriel toussa avant de reprendre la parole, Trichelieu étant trop obnubilé par la femme.

-Une laguz chatte s'il en est, qui aurait perdu la capacité de se transformer. Cependant elle possède de nombreux talents, sa maîtrise des armes est sans équivalent!

Quelque chose titillait l'esprit de Silver sans savoir quoi. Une laguz chatte combattant sans se transformer, et étant très douée, lui rappelait quelqu'un mais il était incapable de mettre le doigt dessus. Voyant qu'on parlait d'elle, la laguz s'approcha. Cheveux longs, blonds et caramel, détachés et ondulés, une démarche assurée et provocante, autant que son décolleté. Oru se boucha immédiatement le nez quand elle s'approcha d'un peu de trop, cette femme devait adorer se mettre du parfum à un point où c'était insupportable à respirer pour les gens autour. Les autres ont du s'y habituer vu que ça ne semblait pas les déranger, mais Oru elle, avec son odorat de loup, ne pouvait ignorer l'odeur. La chatte inspecta de la tête au pied les deux mercenaires, surtout Silver. Pendant une fraction de second, on aurait pu voir une lueur de surprise ou alors un petit sourire agacé mais son visage était presque aussitôt redevenu le même, avec le même regard lascif.

-Je me nomme Irina. J'accompagne ces charmants jeunes hommes pour les protéger des voleurs. Enchantée. Votre nom ?

Avec des mouvements de bassins latéraux elle s'approcha de Silver, avant de croiser ses bras sous sa poitrine pour se mettre en valeur. Le cavalier toussa, gêné par l'attitude repoussante que la femme avait. Enfin repoussante, pas pour tout le monde, Enoriel et Zarakaï ne boudait pas leur plaisir, et Trichelieu n'en parlons même pas, il avait du mal à se contenir.

-Eh bien je m'appelle Silver, et voici O-
-Peu importe le nom de votre amie, mon cher Silver. C'est à vous seul que je parle. Je ne vais pas m'intéresser à une femme osant se boucher le nez devant moi.

Certes c'était pas très poli, mais même si le parfum pouvait sentir bon pour les humains, le surdosage couplé à l'odorat canin devait le rendre immonde pour la pauvre louve.

-Excusez là, elle ne supporte pas les parfums.
-Ce doit être pour cela qu'elle dégage une odeur pestilentielle.

À ce moment là elle foudroya du regard l'autre laguz. Oru savait ce qu'elle sentait, c'est pas une femme dépravée et shootée aux vapeurs de parfum qui allait la critiquer ! Mais elle décida de garder son calme pour l'instant, après tout elle allait devoir faire la route avec elle.

LES GENS, LISEZ SA SUITE, IL EST GÉNIAAAAL !!!!

C'était la fin de journée, alors les rues se faisaient plus vides. Les gens rentraient du travail et les soldats allaient se dessécher le gosier. Avant de continuer à s'enfoncer dans la ville, Halnael demanda à Zelcher de rester aux alentours de la ville et de venir la trouver si elle trouvait le Duc. Elles se séparèrent, Halnael le sac sur le dos et Zelcher un morceau de viande à la bouche.
Malgré la nuit qui tombait, ce n'était pas le moment de flancher, alors elle déposa ses affaires dans sa chambre à l'auberge de la Jument Pavoisée et partit explorer la ville, pour tout d'abord essayer de trouver un manoir semblable à celui du Duc de Mugill, qui serait susceptible d'être celui du Duc de Persis.
La ville était disposée de manière particulière, il y avait quatres grandes rues qui servaient de grands axes pour la ville, le reste ce n'était que des petites ruelles. La hauteur des structures donnait un effet encore plus étroit aux ruelles. Il y avait juste le centre de la ville, la réunion des quatre axes, qui donnait sur une grande place avec les petits commerces. Au moins elle retrouvera facilement l'auberge. Elle choisit donc une des grandes rues au hasard et s'y aventura, elle avait choisis celle qui allait au nord. Rien d'intéressant, elle marcha jusqu'à la sortie de la ville, là où des gardes étaient positionnés, la fauconne fit demi tour et partit vers l'est. Cette fois elle trouva le fameux manoir, quasiment aussi grand que celui de Rolan, seule exception : le jardin était remplacé par de la forêt qui s'étendait même en dehors de la ville. Il y avait de la lumière allumée dans tout le premier étage.
Halnael décida de surveiller toutes les entrées et les sorties dans un arbre, elle avait retenu le portrait du Duc, s'il montrait le bout de son nez elle le saurait.
Elle avait dû lutter contre le sommeil toute la nuit, car personne n'était venu. C'est uniquement très tôt le matin qu'un homme sortit, livre à la main.
Il était très grand et droit comme un i, il avait le menton surélevé, comme pour montrer son statut. Il avait de longs cheveux bleus qui partaient dans le violet sur les pointes. Il portait des habits traditionnels de noble, entièrement noirs avec de la broderie dorée dessus. Il était bel homme et très jeune, c'était le Duc de Persis. Halnael était étonnée qu'il paraisse si jeune pour un Duc. Elle ne bougea pas de son arbre, elle entendait tout d'où elle était. Son plan était simple, la fauconne allait le suivre toute la journée et noter tout ce qu'elle entendait d'intéressant, elle passerait à l'action la nuit.
Le Duc parla d'abord aux gardes postés à l'entrée de sa demeure, il ordonna que personne n'entre dans le domaine sous aucun prétexte. Sa voix était ferme et autoritaire, malgré les avertissements du Duc de Mugill, il semblait savoir ce qu'il faisait et était autoritaire. Puis il se dirigea vers le centre de la ville d'un pas pressé, Halnael le suivait en allant de toit en toit. Il entra dans une banque, elle fit de même et s'installa discrètement sur une chaise comme pour attendre son tour. Bien évidement, le Duc passa devant tout le monde. A sa vue, le banquier se leva et le salua gracieusement, c'était donc quelqu'un de respecté auprès de ses sujets.

- J'aimerai savoir où en est mon dépôt.
- Il sera effectué dans très peu de temps.
- Combien de temps ? J'avais demandé à ce que se soit fait rapidement.
- Je dirai quelques jours tout au plus, une semaine au maximum. Nous pouvons accélérer les chose s'il le faut.
- Faites le aussi vite que possible.
- Nous faisons de notre mieux monsieur, mais c'est une très grosse somme que vous nous avez demandé.
- Je sais, mais j'en ai les moyens. Et l'attente commence à être pénible.
- Excusez-nous monsieur le Duc. Je vais faire ce que je peux pour que cette affaire soit réglée.

Halnael nota les points importants de cette discussion, le Duc avait demandé une grosse somme d'argent et semblait pressé de la récupérer. Mais pourquoi ? Elle le découvrirait bien assez tôt. Il ressortit de la banque en gribouillant sur son livre. Avant de repartir, elle s'assurera d'être la nouvelle propriétaire de ce carnet.
Il prit ensuite la voie du nord, Halnael trouvait ça étrange, ayant empruntée cette route la veille, il n'y avait rien à part des habitations, elle le suivit scrupuleusement toujours sur les toits. Il s'arrêta devant les gardes aux frontières de la ville, presque en train de somnoler, ils furent très surpris par le venu de Duc. Ils se redressèrent et le saluèrent presque en exagérant leur révérence.

- Personne n'est venu ?
- Non monsieur, personne n'est passé par ici.
- Sinon monsieur, on vous l'aurait dit.
- Très bien, ne tirez pas au flan ! Sauf si vous ne voulez pas votre dû.

Depuis son toit, elle continua de noter ce qu'elle entendait. Apparement, il surveillait les allées et venues vers le nord. A présent, elle avait quelques pistes, mais rien de concret. Il pouvait très bien juste faire son travail, même s'il le faisait d'une manière pour le moins atypique. Elle devait encore le suivre encore un peu, sur la liste du Duc de Mugill, il restait une taverne du nom de Cat l'estropiée et une guilde, dont le nom lui était encore inconnu.
Toujours d'un pas assuré, le Duc voga dans les ruelles, depuis les toits, Halnael avait un peu de mal à suivre, mais il faisait beaucoup de bruit, elle ne s'entendait même plus penser, il était donc aisé de le retrouver. Il arriva à une embouchure, un petit cul de sac cloisonné par des façades de maison. Un groupe était stationné, en voyant le Duc arriver, ils baissèrent tous la tête en signe de salutation. Ils étaient sept, quatre hommes et trois femmes, tous armés. Ils avaient une posture méfiante et menaçante à la fois, leurs vêtements étaient tous de la même teinte, peut-être un groupe de mercenaires. Une femme s'avança, elle avait des cheveux longs blonds rassemblés en chignon, elle était grande et avait une démarche assurée. Son regard plein de malice montrait sa confiance, elle était sûre d'elle.

- Vous êtes pile à l'heure, on rentre à l'intérieur pour discuter ?
- Bien sûr, je vous laisse passer.
- Attendez, vous avez notre argent ?
- La banque n'a pas encore fait la transaction, mais ils vont se dépêcher, je leur ai fait comprendre que c'était urgent.
- Parfait, je pensais que vous aviez oublié à qui vous réclamiez nos services, nous sommes les Rats quand même ! Bien, rentrons.

Et ils rentrèrent tous dans une des maison. Halnael n'avait aucun moyen d'entendre leur conversation. Mais il le fallait, elle savait maintenant pourquoi il avait besoin d'argent rapidement. Une gros paquet qui plus est, pour le donner à un simple groupe de mercenaire c'était très curieux.
Elle essayait de voir s'il n'y avait pas une fenêtre sur le toit d'ouverte, mais elle avait trouvé mieux, elle avait directement accès à l'étage par l'arrière du bâtiment.
Elle entra discrètement, l'étage était en mezzanine, elle devait donc se faire très discrète surtout pour cacher ses grandes ailes. Mais elle entendait déjà tout de la fenêtre, alors elle ne se fit pas de soucis.

- Commençons par les présentations, vous le savez déjà, je m'appelle Mistle et je suis la chef des Rats, et vous avez Reef, Kayleigh, Asse, Étincelle, Giselher et Falka.
- Enchanté, vous le savez déjà, je suis le Duc de Persis, vous pouvez m'appeler Ethan, je vous en donne le droit.
- Donc Ethan, expliquez nous votre cas.
- C'est très simple, vous allez m'aider dans mon projet qui n'est pas des moindres. Le nouveau Duc de Culbert est un incompétent fini, j'ai eu vent des rumeurs là-bas et croyez moi, ce n'est pas que mon avis. Vous devez m'aider à faire tomber celui qui se prend pour le roi.
- On ne s'intéresse pas à la politique.
- Kayleigh a raison, donnez nous un bon argument pour vous suivre. Autre que la paie qui est je l'avoue alléchante.
- Bien sûr, autre le fait que ce De Culbert soit un imbécile, disons que, la ville en elle-même m'intéresse. J'aimerai expandre mes terres et mon pouvoir. De plus que c'est la ville la plus proche du désert d'Hatary, nous avons la possibilité d'intercepter les marchands et nous rendre plus fort d'un point de vue économique.
- Ca ne nous dit toujours pas ce qu'on y gagne nous, si on se fait prendre à votre place, on est foutu. Je crois que vous ne réalisez pas le danger que cela représente.
- J'en suis tout à fait conscient. C'est pourquoi je vous donnerai également une partie du pouvoir à Culbert. J'aurai plus de terre à gérer, alors je peux vous restituez du terrain, vous aurez également ma protection à l'avenir si vous avez un quelconque problème.
- C'est une proposition sur laquelle nous devons réfléchir... nous vous recontacterons.
- Je vous laisse du temps mais n'oubliez pas, personne n'est indispensable, Galahad et les deux derniers Duc de Culbert en sont la preuve, vous ne faites pas exception. Malgré tout, vous avez l'air d'un groupe uni qui fait ce qui doit être fait et correctement, c'est ce que j'aime.
- Revenez nous voir dans trois jours, nous aurons pris notre décision.
- Entendu, je vais vous laisser, contactez moi si vous avez besoin de précision.

Halnael jubilait presque, elle avait découvert ce qu'il manigançait. Le Duc de Mugill avait raison, ce Ethan n'avait ni de l'honneur ni du bon sens. Elle pouvait déjà rentrer à Mugill pour faire son rapport, mais il lui avait autorisé à dérober tout ce qui semblait être de près ou de loin à une preuve, elle n'allait pas se gêner. Elle voulait dans un premier temps le carnet qu'il a depuis le début de la matinée sur lui. Elle comptait aussi fouiller un peu sa demeure, mais elle le ferait cette nuit, elle avait besoin de sommeil avant de passer à l'action.
Elle avait dormi toute l'après-midi, la nuit était tombée depuis bientôt une heure. Elle posa un pied dans la propriété de De Persis. De rares flocons descendaient peu à peu, il fallait mieux rentrer tout de suite au chaud. Elle crocheta rapidement la serrure de la trappe menant au sous sol, elle mit un pied dedans et s'arrêta net. Elle avait entendu des bruits de pas dans l'herbe. Elle sortit un minuscule stylet de sa botte, petit mais très tranchant. Il y avait un pan de mur sur sa gauche et c'est de là que venait les pas, elle était prête à riposter. Au carrefour elle brandit son stylet vers le cou de l'individu, mais elle n'alla pas plus loin, ne frôlant que la chair. Elle aussi elle avait une dague sous la gorge, on dirait que ce genre de situation devenait quotidien.