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Sujet : [RP] Fire Emblem Radiating Hope : Arc 2

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AloneSkill AloneSkill
MP
Niveau 10
02 septembre 2017 à 22:39:50

- Tu n'as rien à faire ici.
- On m'a pas invitée à la fête, mais j'ai quand même envie de venir.
- Pars du manoir et je te laisse la vie, je suis gentil je t'avertis.
- C'est vraiment très aimable ! Mais j'ai déjà ouverte la trappe, ça va être difficile de m'abstenir.

Elle le frappa au genou et courra dans la trappe avant de la fermer, au moins ici elle pouvait voir à qui elle avait affaire. L'homme arriva, elle n'avait même pas remarqué la grosse fourrure qu'il portait, il devait être très frileux, alors qu’ici comparé à Flaguerre il ne faisait pas si froid. Tout son corps était couvert par ses vêtements, il y avait juste ses yeux vairons qui brillait dans la pénombre du sous-sol. Halnael lâcha son stylet brutalement en restant totalement immobile.

- Tu renonces déjà à te battre ? Mais tu ne peux plus faire marche arrière, tu avais l'occasion de partir tout à l'heure et maintenant c'est trop tard. Sache juste que ça m'attriste de devoir tuer une Laguz faucon.
- Je te connais.
- Pardon ?
- Personne n'a des yeux aussi beaux que les tiens, je le sais.
- Inutile de m'amadouer, ça ne changera rien.
- Tu ne me reconnais pas ?
- Ce genre d'astuce ne fonctionne pas sur moi.
- Elrik ! C'est moi Halnael ! Tu t'en souviens ?

L'homme fut comme déstabilisé quelques secondes par cette nouvelle. Mais il reprit très vite ses esprits.

- Bien sûr que je me souviens, mais quelle preuve me dit que c'est toi ? Comment s'appelle ton frère ? Quel est mon âge précis ? Quelle est la chose que je regrette le plus ?
- Arnlas, tu as hum... 47 ans. Un jour tu m'as arrachée des plumes et je me suis mise à pleurer, ton père t'a puni et tu t'es excusé mais tu t'en voulais encore.
- Je ne pensais pas te revoir dans de telle condition ! Désolé de ne pas t'avoir cru.
- Je comprends parfaitement que tu te méfies, après tout je rentre par effraction là. Mais c'est nécessaire je t'expliquerai plus tard. Au fait, tu n'as quand même pas appelé des renforts ?
- Non je travaille en solo. Explique moi pourquoi tu es ici, tu n'as pas le droit d'être là et en ce moment je travaille pour le Duc, je ne peux pas te laisser rentrer.
- Ecoute, le Duc a des projets en tête mais qui ne sont pas très vertueux, il compte nuire au Duc de Culbert. Je viens juste chercher des preuves pour mon commenditaire. Tu pourrais pas m'aider ?
- J'adorerai t'aider, mais Ethan paye très bien, et si je te laisse faire, adieux mon salaire.
- C'est pas un problème, techniquement tu aurais fait ce qu'on te demande, c'est comme si l'argent était déjà à toi. On a qu'à dire que tu a eu un... contretemps ! En fait, tu récupères juste tes affaires.
- Donc on va voler. C'est pas une mauvaise idée, on doit aller dans son bureau, c'est là qu’il garde tout et peut-être mon argent aussi, ne perdons pas une seconde.
Discrètement, ils se déplacèrent dans le manoir en évitant tout les gardes. Ils ne fallaient pas qu'ils soient vu, Ethan pourrait alors se douter des suspicions d'un des Duc, ce qu'Halnael ne pouvait se permettre. Par chance le bureau était au rez-de-chaussé, ils ne devraient donc pas aller très loin. Elrik indiqua la porte du bureau, et la Laguz le crocheta aisément, ils refermèrent la porte derrière eux silencieusement.

- Je vais chercher de l'argent, dit l'homme à voix basse. Toi, occupe toi de tes preuves, ensuite on repart.

La fauconne fouilla de fond en comble le bureau, elle avait trouvé des documents qu'elle n'avait pas vraiment le temps de lire, elle en sélectionna quelques uns.
Le premier était la lettre que la banque lui avait envoyé au sujet de son dépôt, effectivement la somme était ahurissante, surtout pour ce qu'il comptait en faire. Elle le prit avec elle. Le deuxième était un papier inutile, du blabla de Beorc sur la politique, elle ne s'attarda pas plus longtemps. Le dernier était une lettre qui évoquait un point de rendez-vous. Halnael vérifia la date : c'était la réunion d'aujourd'hui avec les Rats. Par chance, en bas la lettre était signée par un R bien dessiné, c'était une preuve parfaite. Elle prévint Elrik qu'elle avait terminé, il se retourna un gros sac d'or à la main.

- Je pense que le compte y est.
- Tout ça ?! Il avait vraiment envie que personne ne rentre.
- On peut y aller.
- Attends, j'ai encore quelque chose à récupérer, tu peux aller dehors pour m'attendre.
- Qu'est-ce que tu veux voler ?
- Son carnet.
- Celui qui emmène partout avec lui ? - Il lui lança le sac d'écu. - J'y vais, je sais où il est. On se retrouve à la taverne de Cat l'estropiée.
- Nan je peux y aller !

Il repartit sans un mot, Halnael soupira, il était toujours aussi têtu. Elle ne râla pas plus longtemps et sortit du manoir, argent et preuve en main. La Laguz alla d'abord déposer leur butin dans sa chambre d'auberge, puis elle prit une table à la taverne, ainsi qu'une bonne chope d'hydromel.
Elrik arriva quelques temps après avec le sourire, il se mit devant Halnael et tendant le carnet du Duc.

- Alors, c'est qui le meilleur ?
- T'es toujours aussi têtu toi !
- Oui mais j'avais raison, tu ne savais même pas où il était et en plus tu te serais perdu dans le manoir. Tu aurais mis une heure !
- C'est peut-être vrai oui ! Commande quelque chose, c'est moi qui paye. Et qu'est-ce que tu deviens ? Raconte moi.

Pendant presque deux heures, ils discutèrent de tout et de rien, surtout de leur vie après qu'ils se soient quittés quand ils étaient jeunes, Elrik lui raconta comment il était devenu un voleur et un assassin d'exception après avoir quitté Phoenicis. Comment il gagnait sa vie tout ce temps, ses aventures, ses ennuis. Halnael elle, raconta les évènements d'Arnlas dans les moindre détails, de son accusation à son départ. Elle lui expliqua sa rencontre avec Zelcher et ce qu'elles firent. En vérité, elles ne faisaient pas grand chose. Elles se contentaient de vivre et de voyager. Bien sûr Halnael essayait de trouver un moyen d'innocenter son frère, mais elle n'avait aucune piste. Les nobles de Phoenicis sont beaucoup plus pauvres que les nobles des autres pays, ils ne les fréquentaient pas. Elle n'avait pas trouvé une seule personne qui aurait potentiellement pu contacter un membre de la noblesse Phoenicienne. Elle fit part de ses doutes à Elrik, elle avait peur de ne jamais réussir. Elle n'était plus acceptée dans son pays, pas en tant qu'une membre des Orlan. Si elle ne revenait pas avec des preuves elle ne pourrait plus jamais aider Arnlas, elle avait peur de l'avoir abandonné à son propre sort. Elle évoqua aussi la raison de sa venue à Persis et les intentions du Duc dans les détails. Elle continua son récit en parlant du comptoir des mercenaires qu'elle avait rejoint. Que ça payait bien, et que les membres qu'elle avait côtoyé semblait soucieux des autres. Elle se sentait en sécurité là-bas, que si elle avait besoin d'aide, elle saurait en trouver.

- Tu parles d'eux comme si c'était une famille.
- Je ne sais pas... ils ne remplaceront jamais Arnlas ou même toi, mais je me sens bien avec eux. Bien sûr je ne leur fais pas encore confiance, question de bon sens, mais ils n'ont pas mauvais fond. J'ai encore beaucoup de chose à te dire tu sais, je pensais ne jamais te revoir. Tu étais comme un frère pour moi à l'époque. Tu te souviens quand on jouait à la chenille ?
- Je m'en souviens parfaitement ! Tu perdais tout le temps ! Et tu te souviens quand ton père nous avait surpris dans sa bibliothèque et qu’on s’est fait punir ?
- Je crois que je n’avais jamais vu autant mon père en colère ! Tu sais que j’ai dû insister pour y revenir.
- C’était la bonne époque hein ?
- Et comment. Parfois j'aimerai y retourner, ces moments passés sont les meilleurs de toute ma vie.
- Moi aussi. Tu sais tu m'as tout raconté au sujet de cette histoire. Je n'ai pas été là pour vous et je m'en excuse. Mais je vais me rattraper, je vais t'aider à trouver qui à fait le coup, je vais même t'accompagner à Flaguerre. Je ne sais pas encore si je resterai là-bas, faut aussi que je travaille, mais justement je pourrai trouver des informations. J'ai aussi beaucoup de contact sur Daein, des gens qui dans ton cas pourrait grandement t'aider. Quand même, cette affaire là c'est pas rien !
- Je sais oui, je ne pensais pas que tu allais m'aider, merci.
- Tu es ma cousine Halnael, et tu sais que je t'adore, je vais pas te laisser comme ça ! Bon, il est tard on devrait dormir. Demain tu repars faire ton rapport ?
- C'est exact, je dois aller à  Mugill, on va avoir du chemin.
- Repartez sans moi, je vous retrouverai à Flaguerre, un comptoir de mercenaire ça passe pas inaperçu. Tu dois remplir ta mission d'abord.
- Entendu, on se retrouve devant l'auberge pour le départ demain ?
- J'y serai ! Bonne nuit Halnael et repose toi, tu en as besoin.

La fauconne posa le paiement sur la table, puis elle partit dormir dans sa chambre, elle en avait effectivement besoin, depuis son arrivée à Persis, elle avait très peu dormi.
Cette nuit fut réparatrice pour elle, elle se sentait revigorée. Comme prévu Elrik l'attendait dehors, Halnael lui redonna son sac d'écu, puis ils s'enlacèrent avant qu'elle ne parte. A la lisière de la ville, Zelcher l'attendait. Plus rien ne les retenaient ici, alors elles s'envolèrent et rejoignirent Mugill cette fois en cinq jours, Zelcher était moins en forme qu'à l'aller mais Halnael également.
Une fois arrivées au manoir du Duc de Mugill, la Laguz lui fit son rapport en détail, en lui donnant ses notes ainsi que les documents dérobés et le carnet d'Ethan, elle n'avait même pas pris la peine de le lire. Le Duc était impressionné par les résultats qu'Halnael avait fourni. Il lui assura d'être récompensée comme il se doit et qu'il recommanderai le comptoir. Au moins, elle a donné une bonne impression auprès de Rolan.
Ainsi elle rentra à Flaguerre en ayant accompli sa mission, et en prime elle avait retrouvé Elrik, qu'elle espérait revoir très vite. Elle fit son rapport auprès de Myros, qui semblait satisfait. Ou pas ? Elle en savait rien, et elle s'en fichait pas mal tant qu'elle était payée. Pour la première fois depuis son départ de Phoenicis, elle avait l'impression d'avancer. Elle n'attendait qu'une chose, repartir en mission, mais cette fois pas qu'avec Zelcher, son cousin serait peut-être à ses côtés.

AloneSkill AloneSkill
MP
Niveau 10
02 septembre 2017 à 22:41:45

Voilà voilà [[sticker:p/1kkh]]
Bon c'était pas très l'inspiration au départ mais je m'attendais à pire, dites moi ce que vous en pensez https://image.noelshack.com/fichiers/2017/06/1486469514-kermit-pensif3.png

Le groupe des Rats est à disposition dans la ville. Pourquoi il vous servirait ? Je sais pas, mais il est là :hap:
J'ai mis pas mal de référence dans cette mission, au moins quatre, à vous de les trouver [[sticker:p/1kkr]]
La fiche d'Elrik arrive également, tout de suite en fait :noel:

Message édité le 02 septembre 2017 à 22:42:32 par AloneSkill
AloneSkill AloneSkill
MP
Niveau 10
02 septembre 2017 à 22:58:06

tout de suite plus tard

https://docs.google.com/document/d/1HAWZP8lAYuOvVgz6btbjIZrFO_Se4vKBwDjhl-8wUvc/edit
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/21/1495522635-11487201456-kermit-hautain.png

-_Framboise_- -_Framboise_-
MP
Niveau 11
03 septembre 2017 à 09:43:12

Halnanas bordel. :rire:

Sinon pour Lyfas, j'ai Ly-phasme. [[sticker:p/1kkh]]

Sinon, la mission était très bien ! Meilleure que la précédente car il y a plus de détail et on a l'impression d'être juste à côté d'Halnanas ! Sinon pour le Duc de Mugill... On peut dire que son coup bas était rat-té... :noel:

Hansha : .....Aysu non. :hap:

Mais ce mec était un rat ! :-(

Hansha : Non mais j'ai dit n- :hap:

En tout cas, maintenant, il est fait comme un ra-

Hansha : *VLAN* Aysu couchée. :hap:

:mort:

AloneSkill AloneSkill
MP
Niveau 10
03 septembre 2017 à 12:25:38

Le 03 septembre 2017 à 09:43:12 -_Framboise_- a écrit :
Halnanas bordel. :rire:

Sinon pour Lyfas, j'ai Ly-phasme. [[sticker:p/1kkh]]

Sinon, la mission était très bien ! Meilleure que la précédente car il y a plus de détail et on a l'impression d'être juste à côté d'Halnanas ! Sinon pour le Duc de Mugill... On peut dire que son coup bas était rat-té... :noel:

Hansha : .....Aysu non. :hap:

Mais ce mec était un rat ! :-(

Hansha : Non mais j'ai dit n- :hap:

En tout cas, maintenant, il est fait comme un ra-

Hansha : *VLAN* Aysu couchée. :hap:

:mort:

Je note le nom pour Ly-phasme, ça sera ressorti ça https://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1488901950-k.png
On dirait que tu t'es fait... Rat tatiner https://image.noelshack.com/fichiers/2017/06/1486508459-kermit-teteincruste.png

Helesia Helesia
MP
Niveau 7
03 septembre 2017 à 12:47:27

Donc la voici, j'écrirais sûrement une ou plusieurs petite annexes pour raconter plus en détail ses trois semaines de travail.

      • **************

Mercenaire : Thamina, Lune ecarlate
Classe : Lancière
Arme : Lance fer ( rang E )
Argent : 0 écus
Mission : Bien le bonjour. Ça fait plaisir d’avoir enfin quelqu’un dont je peux m’assurer du talent et du sérieux, pour tout te dire. Et ça va jouer en compte aujourd’hui d’ailleurs.
Vidomir, un ami et le chef de la garde, atteindra bientôt la soixante-dizaine et n'est plus vraiment en état de continuer à entraîner efficacement ses troupes, il voudrait donc quelqu’un pour le remplacer. Et si il n’as pas demandé à un de ses officiers supérieurs plutôt qu'à nous, c’est sans doute pour aider à ce que la garde nous accepte mieux, donc évite les bavures, cette mission est capitale pour la réputation du comptoir, malgré ses apparences.
Récompense : 15 écus.

La Beorc inspectait son ordre de mission, affalée, couchée sur le dos, sur son lit. Elle était déçue de sa paye, c’est sûr que le travail en lui-même la mérite, mais par rapport au temps qu’elle y passera, elle trouvait cela plutôt peu. M’enfin, elle était logée et nourrie au fort, donc ce n’était rien d’alarmant. Elle se redressa, s’asseyant au bord du lit, projetant ses bottes plus loin avec un maladroit coup de pied, percutant son armoire. Elle les rangea au pied de sa couche. Au moins, son travail se passait directement en ville. Elle se décida de partir se présenter au poste dès ce soir, si elle se dépêchait, il devrait y avoir du monde au réfectoire, de quoi animer sa soirée. Car au fort, disons que c’était plutôt calme, les autres mercenaires ne faisant pas spécialement l’effort de faire connaissance avec leurs congénères. Elle se hâta de s’habiller convenablement et d’enfiler l’un de ses manteaux de fourrure légère tout droit sorti de son armoire.
Elle sortit, il y avait eu une pleine lune cette semaine, donc celle-ci étant encore presque ronde et bien lumineuse, elle était accompagnée d’une légère brise automnale. Le ciel était dégagé ce soir, encore un petit peu éclairé par les derniers rayons du soleil, une fine couche rosée à l’horizon. La ville était toujours agitée, les marchands sur la place remballant leur étalage, les tavernes remplies, et les habitants se dirigeant sûrement vers l’une d’elles ou leur maison. Une rue plus loin, Thamina arriva devant le poste de garde, en bordure de la ville.
A l’entrée se trouvait deux gardes, une femme sûrement un poil plus âgée qu’elle, les toutes premières rides apparaissant sur son visage, et un jeune homme, plus jeune qu’elle cette fois-ci, ils semblaient discuter joyeusement avant qu’elle les interrompe pour leur demander où elle pourrait trouver Vidomir, on lui décrivit l’emplacement du bureau. Elle toqua à la porte du bureau, après avoir traversé quelques couloirs, une voix un peu fatiguée lui répondit.

-Entrez.

Assis devant-elle se trouvait son employeur, un vieil homme, au teint un peu basané, plutôt bien conservé, ses longs cheveux bruns redressés en une queue de cheval, ses yeux bleu marine fatigués, portant une simple tenue de soldat plutôt légère. La tête baissée sur de la paperasse.

-Hum… Je suis la mercenaire envoyée par la guilde afin de vous remplacer pour l’entraînement des gardes.
Vidomir leva la tête vers elle, semblant la jauger du regard.
-Ah ce sera donc vous ? Vous m’avez l’air bien jeune…

Elle essaya de répliquer, mais elle s’arrêta avant-même qu’il la coupe lui-même.

-M’enfin, vous vous occuperez des nouveaux, des jeunes surtout, donc j’imagine que ça pourrait être un avantage en soi. Vous serez logée et nourrie pendant le temps de votre emploi. Vous commencerez dès demain matin, levé du jour. Le premier groupe est le plus compliqué, venant tout juste de finir leur ronde de nuit. Ensuite vous aurez un plus grand groupe pour finir la matinée. Et un dernier en début d’après-midi. Après cela, vous avez quartier libre.

La jeune femme se contenta d’hocher la tête, silencieuse.

-Rompez.

Tournant les talons, elle quitta le bureau en silence, une fois la porte fermée derrière elle, son petit sourire s’élargit, elle arpenta les couloirs, essayant de quitter le bâtiment, à la recherche du réfectoire, il était dans un bâtiment à part, comme la plupart du temps...
Elle passa la porte d’entrée, et vit à sa droite une grande pièce, le mess, animé comme toujours. Au fond à droite de la pièce se trouvait le bar, qui était prolongé en un L, où étaient présentés les marmites de ragoût, les pois et leurs bouillons, les pains, viandes et harengs séchés, fromages, soupes, et une corbeille de fruit remplie de pommes. Mais combien avaient-ils d’âtres ? Ce devait en être un très grand en tout cas. Ils en avaient bien de la chance, c’était plutôt varié pour un réfectoire d’un simple poste de gardes. Du côté gauche de la pièce se trouvait les fenêtres et de grandes tables tout en longueur. Le plafond était plutôt bas, non. Reformulons : il n’était pas excessivement haut. Le lustre y étant attaché était des plus classiques, pas de décorations extravagantes, il n’était pas immense non plus, pas bas au point de presque toucher notre tête. Les chandeliers accrochés aux murs, les lampes à huiles l’étant aux poutres et les bougies omniprésentes dans la pièce donnait, avec l’aide des derniers faibles rayons de soleil, une ambiance apaisante et chaleureuse. Tout ce qu’on pouvait souhaiter d’un réfectoire d’un simple camp de gardes. La pierre des murs n’était pas humide et parfois recouvertes de tapisseries sobres, extrêmement sobres, mais disons qu’elles remplissaient leur rôle de réchauffer la pièce, et ce au sens propre et figuré. Les gardes profitant de ce moment pour échapper au port de l’armure.
Certains yeux curieux avaient déjà remarqués l’arrivante. Elle chercha une table du regard, puis s’avança vers l’une d’elle, du côté gauche, cinq personnes, un peu mixte, et où les personnes assises semblant bien plus concentrées sur leur conversation, leur boisson et nourriture que sur la jeune femme. Elle s’assis à côté d’un homme, plus jeune qu’elle, et tourna la tête vers le reste de la table.

-Bonsoir. Je ne dérange personne ?

A peu près toute la table tourna la tête vers une Thamina à l’air amusée, sauf une jeune femme semblant toujours concentrée sur sa conversation avec son voisin, jusqu’à qu’elle essaye de suivre son regard. Cependant, ils ne lui répondirent pas encore.

-Je gêne vraiment on dirait, je vais vous laissez tranquilles, désolée.

Elle s’était exprimée vite et sa voix était plus grave que d’habitude, dit de la même façon qu’une moquerie. Pendant qu’elle se levait, son visage était tout souriant, plutôt étrange pour une personne s’excusant.

-Ah non, enfin si, hum… Bref. Vous pouvez rester deux secondes ?

C’était un homme, les cheveux courts et noirs comme l’ébène, le teint pâle, les yeux bleu marine. D’à peu près son âge, à l’exact opposé d’elle-même de la table.
Elle se rassit et essaya de se faire un plan de tête de la table en partant d’en haut à gauche. Le brun, la jeune femme, et juste en face d’elle, un homme… Non garçon ? Il semblait bien jeune en tout cas. Puis pour la rangée du bas, un blond aux cheveux attachés en une petite queue de cheval, puis son jeune voisin de table aux cheveux gris cendré pour finir avec elle-même.

-Vous vous appelez comment ?
-Thamina, enchantée.

Thamina leva la main droite pour les saluer. C’était notre blond à la longue chevelure qui commença la tornade de questions, et à le regarder de plus près, il avait de superbes yeux bleus très clair.

-Vous venez faire quoi ici ?
-Je vais travailler ici à partir de demain.
-Faire quoi exactement ?
-Vous verrez bien demain.
-Pas besoin de le cacher vous savez.
-Demain.

C’était la jeune femme, avec de magnifiques longs et lisses cheveux roux foncés, et de jolis yeux verts qui continua.

-Et vous, vous vous appelez comment ?

Et grâce à une magie incertaine, ils ont tous répondus dans l’ordre du plan que s’était fait Thamina, si ce n’est pas pratique pour les lecteurs ça.

-Ardin, enchanté.
-Ada.
-Gihda… Hum… Ce n’est pas impoli de demander votre âge ?
-Non, non, il n’y a pas de problèmes, j’ai… 27 hivers je dirais, bientôt 28 même.
-Paris, j’espère qu’on s’entendra bien.
Thamina sursauta quand Paris se présenta, avant de faire un léger soupir de soulagement.

-Il y a un problème ? C’est mon prénom, c’est ça ? Oui je sais, j’ai un prénom de fille…
-Paris, nous t’avons déjà dit que ton prénom était mixte, arrête un peu…
-Je sais Gihda, mais ça sonne très féminin qu-

Ardin venait de frapper son poing contre la table, lançant un regard noir à Paris pendant qu’Ada protestait car cela avait fait gicler de la bière sur toute la table.

-T’as fini ? Chaque semaine c’est la même chose… T’es quoi Paris, un gamin ne sachant plus de quoi se plaindre décidant de faire des caprices car il n’aime pas son prénom ? En plus tu te sens obligé de le faire quand une nouvelle vient faire connaissance, tu veux la faire fuir ? Et plutôt de te plaindre du fait qu’il est féminin, dis-toi juste que c’est l’un des prénoms les plus sexys de cette planète.

Tout le monde doutait fortement de ces derniers propos, mais soit. Notre lancière écarquilla les yeux, étonnée par la réaction d’Ardin qui semblait bien plus doux plus tôt. Et c’est en finissant sa phrase qu’Ardin fit gober d’un coup une cuillère de ses pois à son ami blond pour le faire taire, et c’est ainsi en voyant un Paris surpris, clignant les yeux et louchant en regardant la cuillère venant de s’enfoncer contre son gré dans sa bouche en train de s’étouffer, que Thamina explosa de rire.

-J’ai bien fait de venir ce soir, c’est bien ces moments-là les plus intéressants. Excusez-moi hein. Pour votre prénom, c’est juste qu’il ressemble beaucoup à celui d’un ami. Désolée.
-T-Tant que vous ne me confondez pas… Et sinon vous-
-On peut se tutoyer au fait, j’imagine que tout le monde est d’accord ici ?

C’était Ada qui venait de couper Paris pour se faire entendre, avant d’avaler une nouvelle gorgée de bière. Après cela, Thamina se tourna vers son voisin de table aux beaux yeux dorés en train d’avaler sa soupe à toute vitesse, elle en profita pour lui subtiliser un petit bout de fromage en vitesse. C’est alors qu’elle remarqua, dans ses cheveux en bataille, deux oreilles ressemblant à celles d’un loup. Le sourire de la lancière s’élargit, il n’y avait pas de laguz loup lorsqu’elle était à l’armée, aussi, pourquoi se battraient-ils pour un pays n’étant pas le leur ? Encore pire pour Begnion, vu les incidents des dernières années… Le fixant avec ses yeux brillants de curiosité, on n’aurait presque dit de plus près que c’était à elle qu’il allait pousser des oreilles et une queue.

-Pas de problèmes. Et toi, tu ne m’as toujours pas dit ton nom ?
-Ah ! Euh… oui, Jurian, je m’appelle Jurian. -Et ne me fais pas ce regard innocent, je t’ai vue, vas te servir toi-même- Sinon, tu travaillais dans quoi avant de venir ici ?
-Dans le mercenariat, je suis mercenaire, une du comptoir. -Ne t’inquiètes pas, je partirais en chercher un autre dans tous les cas, héhéhé-
-Alors tu as été engagée ici en tant que mercenaire hein…
-Ton profil ne colle pas trop par rapport aux rumeurs sur le comptoir…
-Pardon Gihda ? J’ai mal entendu, tu peux répéter ?
-Je disais que vo-ton profil ne collait pas trop aux rumeurs. Tu m’as l’air plus… normale que ce qu’on a entendu dire… Il parait qu’il serait rempli de fous, sans te vexer, hein.
-Je n’ai parlé à aucun de mes camarades, pas que je ne le souhaite pas, mais je ne les ai pas spécialement croisés, et ils n’ont pas l’air de vouloir spécialement nous connaître, pour l’instant en tout cas. Et puis ça n’a pas de sens de parler d’un groupe en général. Sinon, j’ai évidemment parlé avec le patron, Mylos. Il m’a l’air d’être une personne intéressante, mais, même si ce ne serait qu’une impression, trop fier pour moi. Enfin peut-être que « fier » ne correspond pas, je n’arrive pas vraiment à y mettre de mots. Mais en général, ils ont l’air amusants.
-Amusants hein ?

Gihda avait beau l’air d’être, et devait sûrement l’être, un garçon, il y avait quelque chose d’attirant chez lui. Ceci dû peut-être à ses courts cheveux blancs, son teint rosé, et ses yeux d’un noir profond et vides, son air pensant et timide… Enfin, pour notre lancière, le terme « attirant » ne correspondait pas, elle ne ressentait et n’avait jamais ressenti, de l’attirance pour qui que ce soit. Il était tout simplement beau. Et il l’était encore plus quand, après avoir réfléchi un temps, il lâcha un petit rire. Thamina fut plutôt étonnée de sa soudaine réaction. Elle posa ses coudes sur la tables, posant son menton sur ses mains jointes, penchant un peu la tête sur le côté.

-Il s’est passé quelque chose ?
-Ah, hum, non… Hum, désolé. C’est juste que je trouvais ça intéressant que vous parliez d’eux comme étant amusants.
-Tu trouves ? Héhéhé.

Après cela Jurian et Ardin partirent faire leur tour de ronde. C’était plutôt drôle de voir eux, et aussi des gardes d’autres tables partir plus ou moins en même temps. A part, Thamina devra passer toute sa portion de fromage à Jurian demain midi vu qu’elle n’est au final pas partie lui en chercher un bout ce soir-là. Puis elle a commencé et fini son repas avec Paris et Ada, Gihda étant parti prendre l’air. Quand ils finirent de manger et de boire… Rectifions : beaucoup boire. Elle partit voir sa chambre puis se coucha.

Message édité le 03 septembre 2017 à 12:50:14 par Helesia
Helesia Helesia
MP
Niveau 7
03 septembre 2017 à 12:48:15

Le lendemain matin, il était encore tôt, très tôt, la cloche de l’église allait sûrement bientôt sonner les cinq coups. Heureusement que notre Beorc blonde est du matin. Elle s’habilla en vitesse et se précipita jusque la cour extérieure. C’est alors qu’elle fut confrontée au plus gros drame de sa journée. Il. N’y. Avait. Pas. De. Chaise. Et de retour au mess pour en subtiliser une. De retour avec sa chaise, elle se positionna contre les remparts et attendit que le premier groupe arrive en finissant ses préparations. Ils arrivèrent en petits groupes, ou bien seuls, allant d’une à environ trois personnes. La plupart somnolaient, certains survivants, espèce très rare, semblaient encore vifs. Pourtant il régnait dans l’air une fraiche brise automnale et de doux rayons du soleil se levant, sensés réveiller les esprits, mais on dirait qu’ils n’ont pas assez de pouvoir face à une nuit de ronde ennuyeuse. Elle remarqua qu’il s’y trouvait l’un de ses compagnons de table, une Ada, assez endormie pour ne pas remarquer que c’était Thamina, vidant sa gourde d’eau à la vitesse de l’éclair. Notre lancière fixait le clocher de l’église, dont on pouvait à peine voir le pic au-dessus des remparts ? Aussi, son point de vue n’aidait pas vraiment pour. La cloche sonna les cinq coups, laissant des oiseaux effrayés prendre leur envol. Certains même, voleter juste le temps qu’elle finisse, avant de s’y reposer. Thamina détourna son regard vers le groupe, puis frappa des mains afin d’attirer l’attention. C’est alors qu’Ada et d’autres personnes l’ayant vue hier soir remarquèrent enfin qui allait les entrainer ce matin : « Effectivement, c’est une surprise. » pensa-t-elle.

-Bonjour à vous, j’espère que vous avez bien profité du temps qu’il vous restait pour somnoler, car je ne vous en laisserais pas ensuite. M’enfin, vous devez y être habitués j’imagine.

Elle laissa échapper un sourire en coin, avant de regagner son air sérieux et de lever un peu plus la voix.

-Je m’appelle Thamina, et je vais à partir d’aujourd’hui vous entraîner à la place de Vidomir jusqu’à qu’il choisisse un remplacent définitif. Pour commencer, et si vous couriez un peu ? Vous devez courir tout le long des remparts.

Tout le groupe, semblant habitués à ce genre d’exercices, partirent sans un mot en particulier, c’est en entendant que les derniers soient partis, qu’elle les suivit pour fermer la marche. Une jeune fille, petite, fine, avec ses cheveux châtains rattachés en une seule natte, tourna la tête vers notre blonde.

-Mais, vous courez aussi ?
-Oui, exactement, je suis largement plus jeune que Vidomir quand même, je peux me le permettre. Et si tu es assez relaxée pour pouvoir parler en courant, cours plus vite.

C’était d’une voix plutôt sèche que Thamina lui répondit. La jeune fille retourna la tête, sans réponse spéciale, et accéléra la cadence. C’est en cours de route qu’elle se rappela qu’elle risquait d’y passer l’entraînement entier si ils faisaient tout le tour. Elle fit passer le message qu’ils couperaient via l’entrée nord de la ville. Après avoir fini leur course, ceux de devant furent étonnés de la voir… Derrière eux. Partant vers un buisson d’où on voyait dépasser des cibles.

-Vous m’écoutez ? Alors vous allez me tirer des flèches, j’ai donc évidemment apporté tout l’équipement.

Elle sortait de derrière les buissons trois cibles, arcs et carquois. Mettant les cibles en place, alignées. L’air avait commencé à légèrement se réchauffer, et il faisait plus lumineux.

-Vous formerez trois groupes de trois, il y un seul arc et carquois par groupe. Quinze flèches par carquois. Vous passerez tour à tour, chacun devant vider ses flèches avant de passer à un autre. J’imagine qu’il n’y a pas besoin de vous expliquer que vous serez punis si vous abimez l’équipement. Aujourd’hui prenez votre temps, concentrez-vous sur la précision.

Elle resta à les observer quelques temps avant de se décider à descendre de sa chaise pour s’approcher d’Ada et lui murmurer.

-Tu lèves ton coude trop haut, relâches tes épaules, tu devrais déjà être plus à l’aise.
-Tu es une archère ? On ne dirait pas on te voyant avec ta lance…
-Oh non, mais j’ai bien dû apprendre comme vous quand j’étais soldat, et encore plus après, mais j’en ai côtoyé des très bons. Donc je les ai observés. Tu peux prendre exemple sur ta jeune collègue à la natte, elle s’y prend mieux.

Ada observa la petite aux cheveux châtains et rectifia sa position. Thamina sourit et partit voir les autres de plus près. Réveillant certains dormant encore debout.
Plus tard, la cloche sonna les huit coups, et ce sont des gardes éreintés qui se ruèrent vers les dortoirs pour s’offrir la nuit de sommeil qu’ils attendaient tant. Thamina profita du temps libre entre ses deux groupes du matin pour partir petit-déjeuner au mess, elle se jeta sur le fromage, accompagné d’un gros bout de pain. Après avoir fini, elle sortit vite afin de ne pas être en retard.
Cette fois-ci, c’était le plus grand groupe de la matinée, atteignant presque une vingtaine de personne. De ses camarades de table se trouvaient Jurian et Ardin. La simple vue du loup lui rappela qu’elle serait privée de fromage ce midi. Ardin sembla plutôt étonné, la bouche grande ouverte, gobant les moucherons, alors que Jurian avait étrangement l’air de s’y attendre, la fixant de ses yeux yeux dorés, semblant lui graver dans sa tête sa promesse. Elle courut sans eux cette fois-ci. Le ciel commença à se couvrir, laissant une ambiance grisâtre et retirant la sensation de douce chaleur que procurait les rayons. Un vent plus fort se leva, empêchant le tir à l’arc, soit, elle comptait leur faire faire des échanges.
Elle fut étonnée de voir Jurian sortir un… bâton. Un beau bâton de bois, robuste, mais un… bâton. Bizarrement, le fait que Jurian soit un garde malgré le fait qu’il était un loup lui avait fait penser qu’il serait un déchu. Enfin, peut-être l’est-il quand même, elle n’en a pas idée. Tout se passait bien, sauf parfois certains duos se percutants contre un autre. Pourtant, malgré le fait que le groupe entier ne soit pas spécialement silencieux, une certaine zone lui semblait plus… bruyante, après une petite inspection depuis sa chaise, elle localisa notre énergique bavard. Un homme brun, plutôt grand. Elle lui adressa la parole du même ton sec et farceur dont elle raffole lorsqu’elle dispute quelqu’un.

-C’est étrange, je ne savais pas que vous veniez ici entraîner votre langue.
-Moi ?

Ce jeune imbécile se tourna vers elle, se reconnaissant, semblant perdu. Tout le groupe éclata de rire, certains allant jusqu’au fou rire, alors que certains se contentaient d’un simple soufflement de nez, dont Thamina. Elle tapa dans les mains afin de les rappeler à l’ordre, le jeune interpellé se retournant en levant les épaules, comme s’il ne s’était rien passé. Plusieurs minutes après que la cloche ait sonné les douze coups, le groupe entier se dirigea vers le mess, rejoignant ceux ayant déjà commencé à manger plus tôt. Les personnes de la tablée de la veille lui proposant de les rejoindre. Elle céda sa ration de fromage bien aimé à Jurian, après une grande séance de dramatisme, afin de pouvoir voir un adorable Jurian sortant ses crocs, le dévorant avec plaisir. Tous deux eurent une grande discussion sur la fabrication des fromages et le travail du lait en général. Ardin fit encore engouffrer de force, sa soupe cette-fois, à Paris, sans aucune autre raison que le fait qu’il n’avait pas une alimentation équilibrée. « Ils sont mignons eux aussi » C’est ce que pensait notre lancière en les regardant. Ada buvant, peut-être pas autant, mais à quantité presque égale que le soir précédent, heureusement que ce n’était que de la bière. Et ce sont une Ada et un Ardin tout étonnés, qui révélèrent la nature du travail de Thamina à Paris et Gihda. Ils révélèrent ça comme étant la découverte du siècle. D’après notre lancière, c’était plutôt comique.
Fin de la pause déjeuner, et un entraînement de plus, le dernier de la journée, Paris lui avait expliqué lors du repas que c’était justement celui de lui et Gihda. Elle courut avec eux cette fois-ci. C’était ensuite encore une fois du haut… Rectifions : sur sa chaise, qu’elle annonça la suite du programme, encore des échanges.

-Utilisez l’arme avec laquelle vous êtes le plus à l’aise, épée, lance, ou même hache.

Elle fut étonnée de voir Paris sortir deux haches courtes, toutefois, leur lame ressemblaient à celles d’une bardiche. Elle fut encore une fois étonnée de voir que plusieurs autres personnes de ce groupe se trouvaient être des hachistes. Pourtant en y pensant, elle se rappela en avoir vu plusieurs en armure lourde à l’armée, pourtant ce n’était pas le cas des gardes ici. Enfin, justement, ce sont des gardes, non des soldats.
Et c’est ainsi que s’est installée sa routine. Dans les semaines suivantes, elle passa plusieurs repas avec le vieux Vidomir, lui racontant mille et une anecdotes et faits embarrassants sur les jeunes gardes, à la fin, cela s’est fini en tournoi pour trouver l’histoire la plus embarrassante, même les seniors les rejoignirent. Il lui parlait aussi de lui cherchant quelqu’un pour le remplacer, en partie pour entrainer la nouvelle génération mais aussi pour reprendre complètement son rôle. Enfin, il compte rester encore plusieurs années avant de le léguer complètement. Elle rencontra les cuisinières et cuisiniers, fit connaissance avec la quasi-totalité de la nouvelle génération… Gihda lui a même montré les ouvrages que son père, un moine copiste, avait copié. Et c’est à une vitesse folle que trois semaines passèrent avant qu’elle ne se refasse appeler dans le bureau de Vidomir, pour la dernière fois de son séjour. Il avait enfin choisi la personne pour la remplacer.

-Tu pourras toujours repasser au poste, tant que tu ne me les distrais pas trop en plein travail, et rien ne dit que je n’aurais pas à te réembaucher.
-J’espère que vous n’en aurez pas besoin en tout cas.
-M’oui… Bonne continuation et passe le bonjour à Myros.

Elle poussa la porte du bureau derrière elle, soupirant. Elle rentra au fort après avoir annoncé la nouvelle pendant sa journée, laissant derrière elle une troupe un peu déçue.

La fenêtre de sa chambre était ouverte. La Beorc réfléchissant, couchée sur le dos, affalée sur son lit. Elle se redressa, s’asseyant au bord du lit, projetant ses bottes plus loin avec un maladroit coup de pied, percutant son armoire. Elle les rangea au pied de sa couche. Avant qu’elle ne s’en rende compte, elle s’était étonnement attachée aux gardes, en particulier ceux qu’elle entrainait. Elle se sentait presque coupable de s’y être liée, fortement surtout. Enfin, c’est censé être normal elle n’avait plus besoin de se retenir, et avant qu’elle ne s’en rende compte, elle pleurait. Silencieusement, des petites larmes coulaient sur son visage. « Pourquoi ? » Et à peine qu’elle venait de s’en rendre compte, qu’un homme vint l’enlacer. Elle leva la tête vers la fenêtre. Ouverte, hein. Elle avait vraiment dû se ramollir pour ne pas sentir sa présence.

-Tss, idiote.

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Niveau 11
04 septembre 2017 à 18:18:14

Mission : Un enfant est venu nous demander de retrouver son chat. Oui je sais, mais bon, il propose toutes ses économies et son plus grand trésor pour qui lui ramènera. S’il y a des intéressés ...
Récompense : 5 écus + ?

Une matinée fraîche semble attendre la jeune femme silencieuse. Le soleil brille mais pourtant la température est toujours aussi basse. Le neige qui décore les lieux commencent à geler et une glissade est possible. Néanmoins, Meyu fait bien attention à elle. Une grande écharpe rouge cache la moitié de son visage avec un manteau en laine de mouton. Elle porte un collant noir avec une grosse botte brune. On peut presque la méconnaître sous cet accoutrement.

En passant à l’entrée du comptoir pour jeter un coup d’œil. Une mission a attiré l’attention de la borgne. Un petit garçon aurait perdu son chat et une récompense est offerte de sa part. Elle hausse un sourcil devant cette affiche, cela lui semble presque ridicule de trouver une mission pareille ici. Mais ironiquement, aucune autre mission ne l’intéresse donc elle a fini par accepté ce dernier.

Comme une ombre, elle quitte les lieux afin d’aller chercher le garçon en question. La ville est assez calme ce matin. Ce qui est compréhensible vu le froid qui règne ainsi l’aube qui vient à peine de se lever. Les coordonnées de la maison sont données donc elle peut prendre le temps de le chercher. La demeure est tout près, ce qui est normal sinon le jeune garçon ne serait pas venu seul pour déposer sa requête.

« Tu ne penses pas que le garçon doit dormir à cette heure-ci ? »

La voix de Shanah résonne en écho. La jeune fille réfléchie mais secoue la tête avant de toquer à la porte. Ses propos sont confirmés lorsqu’elle entend une personne dévaler les escaliers puis ouvrir maladroitement la porte. On pouvait entendre un « Kuro est de retour » trois fois avant que la porte s’ouvre.

Un jeune garçon se montre. Il doit avoir vers les cinq-six ans et il semble assez timide. Des cheveux sages des couleurs des abysses ainsi que des yeux aquatiques. Lorsqu’il aperçoit la jeune femme à l’aura intimidante, il se cache presque derrière la porte en se faisant tout petit. Ses vêtements sont assez simples, il s’agit d’un petit pyjama confortable.

- B-Bonjour m-madame… finit-il par articuler.

Ce qui semble être la mère, arrive à son tour en se grattant les yeux et en bâillant. Tout cette fanfaronnade l’a réveillé de ses songes. Il s’agit d’une très belle femme. Grande, mince, élégante, elle dégage une aura chaleureuse. Sa peau est très pâle ou plutôt presque blanche. Ce qui contraste beaucoup avec ses longs cheveux noires soyeuses et douces. Ses yeux sont rouges rubis et une petite cicatrice ou tatouage se fait voir sous son œil droit. Elle porte aussi un pyjama simple, une robe de nuit légèrement bleuté et à manche longue.

Le jeune enfant va immédiatement se cacher sous les jupes de sa maman en essayant de la serrer le plus possible. La mère, intriguée, caresse les cheveux de son fils et regarde l’archère avec un air interrogatif. Sans attendre, cette dernière montre l’affiche avec une main et cela semble suffire comme réponse. La mère sourit et invite Meyu à rentrer. Presque forcée, elle ne décline pas l’invitation.

Le salon semble assez modeste. La muette est assise sur un fauteuil bordeau tandis que le petit garçon se blottit contre la mère timidement sur le canapé. Le papier peint est à motif fleuri bleu tandis que le plancher au sol est fait de bois de pin. Il y a également deux chandeliers éteints contre les murs. Le calme est rompu par le tic-tac d’une grande horloge près d’une fenêtre. D’ailleurs les rideaux transparents au couleur de la rose laissent entrer une lumière rougeâtre. Après un long moment de silence, la mère rit doucement.

- Pardonnez-moi. Mon nom est Luna et je vous présente mon fils adopté Knil. Il est un peu timide, ne vous enfaîtes pas.

Ce dernier semble d’ailleurs se cacher de Meyu. Il ne dit rien et serre davantage la robe de sa mère. Cette dernière continue ce qu’elle a commencé.

- Mon fils a perdu une Ceylan, une race assez répandue par ici. Elle est naturellement débrouillarde et très affectueuse à notre égard mais elle a disparu du jour au lendemain. Elle rentrait de moins en moins ces derniers temps même si elle ne semblait pas malheureuse ici et mon fils y est beaucoup attaché donc nous ne pouvons pas en adopter un autre.

La borgne semble ailleurs presque pensive. Lorsqu’elle reprend conscience, elle braque son regard sur l’enfant qui a été pris dans un sursaut.

- Petit, à quoi ressemble ton chat.

Meyu pose sa question sans crier gare. Le garçonnet est pris dans une panique, il bafouille des mots sans pouvoir formuler une phrase correctement. Il se recroqueville davantage contre sa mère. Puis, sans s’y attendre, il finit par montrer toute les doigts de sa main droite tout en s’accrochant à Luna.

- J-J’ai… J-J’ai cinq ans…

Luna rit doucement en caressant les cheveux de Knil pour le rassurer. L’enfant tremblant, finit par cacher sa tête dans le ventre de sa mère. La belle femme finit par répondre à sa place solennellement.

- Excusez-le. Il est très timide et il a l’habitude de répéter ce refrain lorsqu’il ne sait plus quoi dire. Alors notre chatte, Kuro, est noire avec des petits chaussons blancs. Ses yeux sont de couleurs kiwi puis elle aime bien traîner dans tout le quartier surtout dans un petit terrain vague derrière. Mais on l’a cherché partout et on n’a pas trouvé une trace d’elle malheureusement.

L’archère réfléchit aux informations reçues. Elle remarque que son interlocutrice lui pose un drôle de regard et sourire. Avant même qu’elle pose la question, Luna rit gentiment avant de secouer la tête.

- Pardonnez-moi, mais en vous regardant. J’ai l’impression de me reconnaître quand j’étais plus jeune. J’ai eu un petit coup de nostalgie.

Elle finit par clôturer la conversation. Meyu ayant reçu tout ce qu’elle devait savoir, se lève pour pouvoir commencer ses recherches. Elle refuse le thé proposé par Luna et quitte rapidement la maison. Elle part aussi vite qu’elle est venue en commençant immédiatement les fouilles. Ce n’est pas évident puisqu’elle est plutôt habituée à ce que l’animal vienne vers elle la gueule ouverte plutôt que le contraire.

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Niveau 11
04 septembre 2017 à 18:19:06

Elle se met à inspecter tous les lieux possibles. Surtout les petits coins qui sont proche d’un marchand de poisson ou viande. Également dans les poubelles, les ruelles isolées, dans les arbres mais elle n’arrive pas à trouver un signe du chat. Elle n’est encore qu’au début de ses recherches donc il vaut mieux continuer. Un chat peut se cacher dans les lieux les plus improbables possibles alors il faut même aller jusqu’à exagérer ses fouilles.

En marchant, elle autant des petits pas derrière elle. Pensant qu’il s’agit de son imagination, elle se rend vite compte qu’elle est suivie. Elle se tourne pour vérifier et remarque Knil habillé chaudement, très mal caché derrière un buisson. Tient, ça lui rappelle quelqu’un ce comportement. Elle soupire et le regarde droit dans les yeux ce qui le fait sursauter. En sachant bien qu’il s’agit de son chat, elle ne va pas le renvoyer chez lui.

- Petit, tu veux m’aider à chercher ton ch-

Avant même que la borgne puisse finit ce qu’elle a commencé. Le jeune garçon panique et lui remontre sa main pleinement ouverte en bafouillant encore une fois :

- J-J’ai c-cinq ans !

Un moment de silence passe entre les deux personnes. Cette situation est à la fois gênante et adorable. Elle soupire et décide d’avancer dans ses recherches mais le jeune garçon n’attend pas une minute pour la suivre maladroitement derrière. Il laisse toujours une petite distance entre la borgne et lui et s’arrête lorsque cette dernière s’immobilise.

Ainsi se déroule cette journée, Meyu qui fouille le moindre recoin et Knil qui tente de la suivre tout en paniquant lorsque cette dernière la regarde. Mais rien, la mercenaire en est presque fatiguée. Pas un signe de chat. Souvent, il y a eu des faux espoirs en voyant des chats de gouttière noir. Elle a même été revoir des lieux qu’elle a déjà scruté et surtout le terrain vague.

La fin de l’après-midi s’annonce et cette dernière se gratte le crâne. Elle-même se trouve dans une impasse et a du mal à trouver une solution. Soudainement, elle sent une petite main tirer sur son manteau. Il s’agit de Knil qui n’a pas eu peur de s’approcher de plus près de l’intimidante jeune femme. Cette dernière est presque surprise de le voir si proche d’elle. Mais le garçon affiche un regard triste ou même suppliant.

- … K-Kuro est p-pas trouvée ?

Ses yeux commencent à s’humidifier et Meyu se crispe puisqu’elle déteste les pleurs des enfants. Après une courte réflexion, elle finit par tourner les talons en direction d’une route d’un pas assurée. Sans surprise, le jeune garçon la suit avec inquiétude et curiosité. Ils s’éloignent davantage de la ville et s’approchent d’un jardin vaste recouvert d’une couche de neige. Un beau manoir était entretenu dans ce lieu-là. Meyu s’arrête et Knil en fait de même.

Effectivement, écouter parfois de droite à gauche dans la guilde peut rapporter une bonne aide. Elle s’approche de la porte du manoir en regardant s’il appartient bien au Tahner. Une fois vérifiée et confirmée, la borgne s’apprête à toquer mais la porte s’ouvre déjà. Elle reconnaît immédiatement le visage de Rielki Tahner qui montre toujours un air autoritaire. Il semble avoir flairer sa présence en avance.

- Bonjour. Que fais-tu ici.

L’accueil est plutôt froid même si le jeune homme se montre le plus courtois possible. Cette fois-ci, le jeune Knil prend peur et se cache derrière la grosse veste de Meyu en la serrant. Il semble avoir oublié qu’il était un peu effrayé par la jeune beorc quelques instants plus tôt. Rielki Tahner pose son regard sur le garçon au couleur du saphir qui tremble immédiatement. Par stresse ou angoisse, le petit Knil montre immédiatement sa main en cachant son visage et bégaye.

- J-J-J’ai… J-J’ai cinq ans… !!

Le laguz chat semble presque confus par les dires du garçonnet. Le petit peureux finit par se cacher entièrement et ne plus vouloir se montrer. Meyu soupire et finit par enfin briser la glace après avoir soutenu le regard de son interlocuteur sans émettre un son.

- Ce petit a perdu son chat et ne semble pas décider d’en prendre un autre. On ignore où elle peut se trouver.

Avant même qu’elle demande de l’aide, un petit être dévale les escaliers et court en direction de la porte. Ses cheveux d’or se fait immédiatement reconnaître par Meyu. Il finit par arriver en agitant ses oreilles et sa queue.

- ‘Apa ! Mama ! Il y a ‘onton qui parle ave’ ma ‘opine !

Il semble bien content de voir la jeune Meyu. Il sautille comme une sauterelle autour de Rielki sans avoir réellement peur de lui. Ce dernier ne semble pas réagir et caresse les cheveux de Haiko. Intrigué par tout ce vacarme, une tête timide sort des jupons de la jeune fille. Lorsque le regard de Knil et Haiko se croise, la boule d’énergie s’exclame aussitôt.

- Oh ! Il y a un ‘opain ! ‘Apa, Mama !

Il le dit en jetant un regard derrière lui. En effet, en face de la grande porte, se trouve un énorme escalier blanc qui se sépare en deux lorsqu’on le monte. Il y a un tapis rouge qui est déroulé sur cet escalier d’ailleurs, qui souligne le luxe de ce lieu. Le sol est fait de marbre et brille comme s’il s’agit d’un miroir. Pour finir, un grand lustre impressionnant orne le plafond du lieu. On ignore combien de temps il a dû être fait mais le nombre de détail minutieux est hallucinant.

La beorc remarque deux personnes qui descendent les marches. Une femme qui ne lui est pas inconnue puisqu’elle travaille aussi sous Mylos Arshel. Mais cette dernière est accompagné d’un bel inconnu qui ne lui dit rien. Il possède une queue, des oreilles et des cheveux noir charbon ainsi que des yeux d’argent. Il est assez fin et plus grand que Keelynia Tahner, d’ailleurs la venue de cette dernière arrange notre demoiselle. Elle salue poliment Meyu avec un sourire mais pour l’autre homme encore méconnu, c’est autre chose. Il regarde Rielki de façon singulière et affiche un drôle de sourire.

- Tiens tiens… Une beorc ? Et celle-là en plus ? Bonne chance à toi…

Son interlocuteur lui répond avec un regard noir et glacial tandis que Meyu ne semble pas comprendre où il veut en venir. Haiko se jette dans les bras de sa mère qui le caresse tendrement. Puis enfin, la question est posée par Keelynia qui semble interrogative en voyant Knil caché derrière sa camarade.

- Sinon… Que fais-tu ici Meyu ?

Meyu ne dit rien avant un moment. Même si elle n’aime pas demander de l’aide, elle soupire et finit par admettre en serrant ses poings.

- J’ai besoin d’aide. J’ai une mission qui demande à ce qu’on trouve le chat de cet enfant et je n’arrive pas à la retrouver.

L’enfant en question est tout tremblant en serrant la veste de la beorc borgne. Il ne semble pas aimer le fait qu’il y ait de plus en plus de personne qui s’approche. Knil est bien peureux et introverti vu son comportement mais ça lui donne un petit charme et une touche bien mignonne. Keelynia hausse un sourcil lorsqu’elle entend la mission de Meyu et montre une mine perplexe. Après une réflexion, elle regarde Haiko dans ses bras et secoue la tête tristement.

- Pardon Meyu mais je serais malheureusement occupée avec Haiko…

La jeune fille ressent une sorte de déception et s’apprête à tourner les talons après avoir hoché la tête. Elle ne va pas essayer de forcer ou déranger encore une seconde de plus. Mais soudainement, l’homme aux yeux argentés donne un coup de coude au grand-frère de Keelynia Tahner avec une mine enjouée.

- Attendez, Rielki peut vous aider puisqu’il n’a rien à faire.

Ce dernier finit par soupirer presque exténuer par le comportement de l’inconnu. Après un moment de réflexion, il s’avance en affirmant par ce geste qu’il accepte. Même si Meyu a presque l’impression qu’il a été forcé mais n’en dit rien. Ainsi, il part devant en se faisant suivre par la borgne et le petit timide. Keelynia et l’inconnu fait une dernière salutation avec le petit Haiko avant de refermer la grande porte. Meyu a presque cru entendre un fou rire de l’inconnu quand l’entrée s’est fermée.

Lorsque le trio est de retour en ville, la jeune femme explique brièvement les lieux qui ont été fouillés. Mais ce dernier lui coupe la parole en s’approchant vers le jeune Knil qui prend peur et se colle à Meyu en poussant des petits cris. Puis il se rend compte que Rielki Tahner ne fait que de renifler son odeur. Il finit même par rire puisque ça le chatouille un peu. Une fois fini, l’homme hume l’air et suit un chemin précis. Ce qui a mis plusieurs heures à la borgne n’a pris qu’un reniflement pour le laguz froid.

Les deux personnes suivent l’homme jusqu’au terrain vague. Pourtant ce lieu a déjà été fouillé et rien n’a été trouvé. Mais il casse un vieux palissage et s’y faufile. Intriguant et étrange, Meyu le suit réticente tandis que le jeune garçon continue à s’accrocher à cette dernière. En s’enfonçant dans un chemin étroit et légèrement sombre puisque la nuit commence à tomber, ils tombent sur un petit lieu isolé.

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Niveau 11
04 septembre 2017 à 18:19:17

On trouve une sorte de nid étrange avec un chat noir au chausson blanc couché et quelques chatons qui semblent être venues récemment au monde. On pourrait estimer à environ une ou deux heures. La mère les lèche affectueusement avant de remarquer des invités surpris. Mais elle ne semble pas pour autant paniquée en remarquant le garçon de cinq ans.

Les yeux du petit Knil s’illumine et il se décroche enfin de la borgne avant de marcher en direction de son amie en s’agenouillant. Les quatre petites portées semblent d’être endormies et le garçon au cheveu de saphir semble tellement heureux de revoir Kuro. Maintenant, son absence est expliquée. Elle était enceinte et elle préparait son nid tout simplement.

Un moment émouvant, Meyu fait apparaître une lueur singulière dans ses yeux. Un drôle d’éclat que seul Rielki aura remarqué. Mais il ne semble pas vouloir poser de question et se contente de se faire petit. Pendant cette retrouvaille, le petit Knil parle avec son chat Kuro comme s’ils arrivent à communiquer. Il lui demande si ça n’a pas été trop dur ou si elle n’a pas eu trop peur. On peut voir dans cette petite scène à quel point les deux âmes sont fusionnels.

Après ce moment, il a fallu prendre gentiment les chatons ainsi que la mère pour les ramener chez eux. Maman chat n’a pas été paniquée, au contraire, elle faisait comprendre qu’elle fait confiance aux entourages de son jeune ami timide. Deux chatons ont été portés par le laguz et les deux autres par la borgne. Kuro a eu assez de force pour marcher au côté de son grand ami.

Sans qu’on s’en aperçoit, la nuit a fini par tomber. Le ciel est illuminé par les étoiles et un croissant de lune se montre visiblement. L’air est plus frais et mélancolique. Le chemin a été animé par la discussion entre Knil et son chat. Il se montre très bavard et ouvert. Étrange quand on sait qu’il s’agit d’un petit timide et peureux.

Une fois arrivée, Luna semble surprise de voir des portées, elle ne semble pas avoir vu la grossesse de son animale. Mais elle ne pestera pas puisque ça mettra plus de vie dans la demeure. Elle se montre très reconnaissante envers les deux personnes. Le jeune homme la salue brièvement également. D’ailleurs, son fils ne montre plus de signe de peur envers Meyu mais beaucoup de reconnaissance même si Rielki Tahner l’intimide encore un peu.

Luna fait un grand sourire et dégage une aura bienveillante qui est agréable à sentir. Son fils a soudainement disparu sans qu’on le remarque mais il a dû être fatigué de cette longue et grosse journée après tout.

- Je te remercie beaucoup jeune fille. C’est étrange… Mais je peux percevoir en toi quelques choses que j’apprécie énormément. Avoue-t-elle.

C’est tout ce que Luna dit en caressant les cheveux de la mercenaire. Mais Meyu ne voulant pas plus déranger, hoche la tête pour faire comprendre que la mission s’arrête là et qu’elle va partir. Le laguz ne dit rien et suit Meyu en faisant un dernier signe à Luna qui ne les arrête pas. Mais avant qu’ils puissent atteindre le seuil de la porte. Ils entendent un dévalement dans les escaliers et Knil arriver vers eux avec une sacoche.

- T-Tiens ! J-Je te le donne ! C-C’est ta récompense ! insiste-il en bégayant.

Meyu refuse le butin de l’enfant. Mais devant l’entêtement du petit peureux, elle a dû accepter sa prime. Ainsi Luna et Knil leur font un dernier au revoir avec pleine de gentillesse lorsqu’ils s’éloignent de leur demeure. On peut également voir la chatte leur jeter un regard serein comme si elle les remercier également.

Le trajet est très silencieux. Ce n’est pas très étonnant vu les deux personnalités et ça ne risque pas de s’améliorer aussi rapidement. La rue est calme et les lampes illuminent leur chemin. Ils font attention à ne pas glisser par terre mais leurs natures prudents font bien tout le travail. La borgne errante ouvre la petite sacoche pour voir ce qui s’y trouve par curiosité. Elle voit cinq pièces d’écus et une sorte de pierre brillante au couleur de la lavande. Intriguée, elle sort ce joli petit caillou et le lève au ciel pour mieux l’apercevoir. Cet objet a immédiatement attisé l’attention de l’homme aux yeux gris. Alors qu’elle tente de voir plus clair, une voix finit par s’élever.

- C’est un diamant de laguz. Cela permet à un laguz de maintenir une transformation plus longtemps. explique-t-il indifférent en regardant ailleurs. On peut en tirer un bon prix.

La borgne écoute l’explication et regarde l’objet en la tournant dans tous les sens. Elle est très jolie comme diamant. Il y a un mélange entre le violet et le bleu. En le regardant à travers la lumière lunaire, la couleur resplendisse encore davantage. Meyu semble réfléchir profondément en regardant une partie de sa récompense. Elle ignorait que Knil avait un objet de tel valeur dans sa sacoche.

Elle interpelle Rielki Tahner et ce dernier le regarde, avec toujours cette distance qu’il impose entre les deux. Cela n’a pas vraiment changé durant tout ce temps, il se montre toujours autant renfermée et froid à l’égard de la beorc mais ce n’est pas pour autant anormal puisqu’ils ne se connaissent pas beaucoup. Sans rien dire, la borgne errante lui lance l’objet et ce dernier le rattrape sans problème. Interrogatif, il regarde Meyu comme pour comprendre le pourquoi.

- Je n’en ai pas besoin.

C’est tout l’explication qu’elle donne. Une façon subtile de dire qu’ils sont quittes dorénavant. Car effectivement, la jeune beorc avait une dette envers l’homme austère puisqu’il l’a aidé aujourd’hui et même lors de sa dernière mission. Elle n’aime pas avoir des comptes non-rendu donc elle a profité de ce moment et de l’objet. Mais l’homme semble assez réticent à cette offre tout en regardant le diamant en le palpant d’une main.

Mais avant même qu’il réussisse à protester, la borgne tourne vers la gauche. Il y avait une intersection et leur chemin se sépare là. Elle ne semble pas juger intéressant de débattre sur ce sujet avec son accompagnant et le laisse seul sans salutation. Le jeune homme regarde cette dernière partir puis inspecte le diamant avant de soupirer. Légèrement forcé, il finit par accepter le diamant Laguz et finit par continuer sa route en direction du manoir dans le silence et la réflexion.

C’est sous la demi-lune et des étoiles curieux et lumineux que s’achèvent cette petite mission. Meyu rentre en direction de sa guilde. Elle qui pensait que cette requête serait effectuée assez rapidement, se serait bien trompée. Mais pourtant, ce n’est pas regrettable. Même si la récompense est basse, elle a gagné quelques choses de beaucoup plus… Onéreux. Alors qu’elle fredonne une petite mélodie en suivant son chemin, une petite étoile file au-dessus de sa tête.

AloneSkill AloneSkill
MP
Niveau 10
04 septembre 2017 à 23:33:48

- Ca va ? Demanda Elrik en la relevant.
- Tu as été génial ! Tu lui as fermé son clapet ! Il réfléchira à deux fois avant de critiquer une femme maintenant !
- Oui ça va, faut juste que je me repose un peu.
- Vient, Silver aida le Marqué. On va t’emmener à la taverne, et puis Thoel est là-bas aussi. Faut dire que tu l'as bien amoché.
- Qu'il s'y reprenne pas à deux fois celui-la à me sous estimer...

Ils rentrèrent à la taverne, qui était redevenu remplis. Thoel était à la même table que tout à l'heure en train d'être soignée par différentes personnes. Il braillait qu'il allait gagné, que c'était une victoire volée, et qu'il voulait une chope de l'alcool le plus fort qu'avait Roger. Le nouveau groupe d'ami avait aussi demandé de l'alcool qu'Oru s'est fait un plaisir d'apporter, plus un verre de jus de fruit pour elle. Silver prit la parole en premier.

- Au fait, pourquoi tu t'es battu contre lui, c'est à cause de cette dispute ?
- Non, c'était une mission qui était à l'entrée du comptoir. C'est Elrik qui l'a choisit pensant que ça allait être amusant. Mais quand il m'a vu il ne voulait pas m'affronter car "je n'avais pas la carrure".
- Et tout cas pour être amusant ça l'était ! Tu l'as massacré ! Il a eu ce qu'il méritait ! Lança Oru en prenant une gorgée de sa boisson sucrée.
- D'ailleurs il faut que tu ailles chercher ta récompense, ensuite on pourra passer du temps avec Silver et Oru qu'est-ce que tu en dis ?
- Bonne idée, je vais le voir. Tu m'accompagnes ?

Les cousins se levèrent, verre à la main, pour aller s'asseoir à la table de leur employeur. Il n'avait pas l'air ravi de les voir.

- J'ai gagné, comme convenu tu dois me donner la récompense promise.
- Tu as triché ! Quand j'ai dit un duel au sommet je pensais pas que tu partirais si haut dans les airs ! Tu n'auras rien, j'affronte les adversaires convenable, lame contre lame. Pas des animaux.
- Ose me retraiter d'animal et cette fois je vais tellement te broyer les jambes que tu vas devoir les ramasser à la petite cuillère ! Donne moi la récompense espèce de mauvais perdant ! J'ai prouvé ma force, même pour une Laguz !
- J'ai dit non, je donne la récompense à quelqu'un de méritant, et toi, tu mérites rien. Regarde l'état dans lequel tu m'as mis ?
- C'était le risque de vouloir combattre maintenant tu assumes ! Les Beorcs n'ont donc aucun honneur ? A Phoenicis on t'aurait battu pour ça !
- Sauf qu'ici on est à Criméa, si t'es pas contente tu retournes dans ton pays sale piaf !
- CA SUFFIT !

Elrik explosa son poing sur la table et elle avec. Les deux ne disaient plus rien, mais Halnael fulminait ça se voyait. Silver et Oru les rejoignirent très vite suite au bruit fracassant qu'avait provoqué l'escroc

- Regardez ce que vous avez fait ! C'est pas avec mon salaire de musicien qu'on va pouvoir rembourser !
- Et merde, calmez-vous à la fin ! Thoel, tu veux pas la payer, soit. Mais moi tu as intérêt à me payer.
- Mais tu-
- Ferme la je parle ! Je n'ai pas combattu, certes mais ça ne saurait tarder. Tu veux utiliser tes muscles ? Alors je te propose un bras de faire ! Soit tu lui donnes sa récompense, dans ce cas on en parle plus. Soit tu acceptes mon bras de fer et tu devras lui donner sa récompense, rembourser la table que j'ai cassé et nous payer notre tournée !
- Et si c'est moi qui gagne ?
- On rembourse tout et nous repartons avec notre honneur, ce qui ne sera pas ton cas, alors ?
- Trouvez nous une autre table les gars ! Y'a un idiot qui veut se mesurer à moi.

Les hommes, qui précédemment l'avaient brièvement soigné ramenaient une table beaucoup plus grande. Elrik enleva son manteau en fourrure et posa sa main gauche sur la table. Thoel ne broncha pas et lui empoigna sa main. Ils se fixèrent sans bouger, Elrik avec un peu sourire en coin.

- En une manche ! Prêêêêt... Allez-y !

Tous leurs muscles de la main se contractèrent. Ils donnaient tout ce qu'il avait pour écraser la main de l'autre sur la table. On pouvait voir les veines de Thoel se dessiner au niveau de son crâne. Il ne voulait pas perdre, subir une troisième humiliation dans la journée serait inacceptable. Elrik lui, semblait paisible. Bien sûr il contractait lui aussi pour ne pas se laisser distancer, mais il était confiant, donnant l'impression qu'il en avait encore en réserve.

- Alors, on fatigue déjà ?
- Tais-toi, sinon je vais gagner sans même que tu le réa-

Elrik donna une grande impulsion, et éclata la main de Thoel contre la table et... elle avec.

- Encore ?! Mais t'as pas compris que Silver et moi on pouvait pas payer pour vous ?!
- Oups ! Décidément, vos tables c'est du carton. Mais vous en faites pas, donnez lui l'addition.

Il était par terre parmi les bouts de bois et se tenait le poignet.

- J'ai gagné, tu vas nous donner la récompense, rembourser les tables et nous payer de l'hydromel.
- J'y crois pas ! Comment j'ai pu perdre contre un gringalet comme toi !
- Les muscles c'est bien beau, mais faut savoir s'en servir. Et combiné à un cerveau ça fait des miracles. Bon elle arrive cette récompense ?
- Ca va ça va ! Tenez.

Il sorti une dague qui était enroulée dans du tissu. Elle était magnifique. Sa lame était courbée et noire, le manche en argent était parfaitement dessiné. Il y avait des écritures sur la lame.

- Elle est magnifique ! S'écria Elrik, admiratif. Il y a écrit quoi dessus ?
- C'est du langage ancien, il faut vérifier mais apparement ça veut dire "Càad'mil, bloedhe dh'oine ... Hocus-pocus ... Abracadabra ... Arse blathanna".
- Et en langue commune ça fait quoi ?
- Je viens de vous le dire.
- Tu t'fous de ma gueule ?!

Ils rièrent tous aux éclats, pendant qu'Elrik cherchait des explications auprès de Thoel. Mais il n'en reçut aucune, il clôtura le sujet en donnant un nom à sa dague : Terzieff.
Les deux cousins passèrent le reste de la journée à la taverne pour boire un coup et discuter avec les serveurs qui étaient devenus leurs amis. Le soir, Silver joua un peu de lyre. C'était la première fois qu'Halnael en entendait, et c'était très beau. Il faut dire que Silver était aussi très doué. Ils partirent sur cette note finale qui fut des plus belles.
Une fois rentré, Elrik prit la chambre d'Halnael pour cette nuit là, il n'avait toujours pas demandé s'il pouvait réservé une chambre dans le comptoir. La Laguz elle, passa la nuit avec Zelcher dehors près de l'étang, à l'arrière du comptoir. C'était la première fois qu'elle venait dans ce coin là, et il était très paisible, elle appréciait se calme reposant. Surtout après une telle journée, mais qui ne fut pas des plus mauvaise. Elle n'avait pas gagné de récompense, mais Elrik avait récupéré une belle arme et elle avait la connaissance de Silver et Oru. Bien qu'elle soit sceptique au sujet de Silver, elle appréciait Oru.
Elle s'endormit exténuée après cette longue journée, mais le sourire aux lèvres, un sourire qu'elle n'avait pas montré depuis longtemps.

ximnart ximnart
MP
Niveau 16
05 septembre 2017 à 18:43:29

Mission : Roger a un gros problème à la taverne. La cargaison d’alcool semble retenu sur la route. Il faut donc aller voir ce qu’il se passe. Et si possible arranger la situation.
Récompense : 10 écus.

Une cargaison? Ce sera sûrement pas la mission la plus importante que j’aurais faite, mais ça me remettra dans le bain. Cela faisait longtemps que j’avais pas fait de mission comme ça vu qu’il fallait bien que quelqu’un garde Edea et que Fylk squatte chez les mercenaires. Enfin bref j’étais parti pour la taverne histoire d’en savoir plus et… quoi, comment je me suis retrouvé avec cette mission? Bon alors en fait tout a commencé lorsque j’entendis des gens hausser la voix en dehors de la maison, je suis donc sorti pour voir que c’était, et c’était encore cette idiote d’Edea qui s’était attirée des ennuis… On la changera jamais.

Elle était poursuivie par un vieil homme, je suis donc allé à son secours:
“Monsieur, que se passe-t-il? Il y a un problème?
-Cette fille vient d’avaler trois paquets de mes gâteaux! me répondit le vieillard…
-’On, ‘est bas ‘rai, se défendit Edea la bouche pleine.
-C’est bon monsieur, je vais payer.”
Il m’énonça une somme que je paya plus quelques écus pour m’excuser du dérangement qu’avait provoqué ma fille, je la raccompagna ensuite pour lui faire un sermon qu’elle était pas prête d’oublier:
“Edea, pourquoi t’as fait ça?!
-Parce que tu ne m’as pas donné d’argent de poche… alors j’ai volé ces gâteaux…
-Je ne t’ai pas donné d’argent de poche parce que tu avais volé des sucreries.
-Mais je…
-Edea, il faut que tu arrêtes, tu es une grande fille maintenant, alors conduis-toi comme tel!
-C’est qui tel?
-Bon j’abandonne, peut-être que Fylk saura te faire rentrer ça dans le crâne!
-Il est rentré de sa mission?
-Je ne sais pas, on va aller voir.
-Ouais!”
J’étais censé la réprimander et au final, voilà que je lui faisais plaisir… Espérons au moins que Fylk saura lui faire comprendre en quoi ce qu’elle avait fait n’était pas correct. Du coup on est allé au comptoir des mercenaires, on aurait dû mettre à peu près vingt minutes à y aller à pied, mais on s’est un peu perdues donc on a mis dix minutes supplémentaires. Après une route plus longue que prévue, on arriva au comptoir, Fylk m’avait dit qu’il passait la plupart de son temps dans les prés, donc c’est là que je suis allé en premier. On a pas mis longtemps à le trouver (en même temps c’est difficile de passer inaperçu avec Lacie) il était en train de donner des coups d’épée en bois dans le vide, un exercice que je lui avais conseillé de faire pour vider son esprit, mais à force de se vider l’esprit il va finir par devenir encore plus idiot. Il n’avait pas mis d’armure, il portait une simple tunique marron et puait la transpiration… Il s’arrêta lorsqu’il nous vit arriver:
“Salut, Fylk.
-Qu’est-ce que tu fais là Stella? Ta maison a encore brûlée? se demanda Fylk.
-Très drôle Fylk… Non, je me disais que tu pourrais faire la leçon à Edea.
-Pourquoi, elle a fait quoi?
-Elle a été mangé des gâteaux sans payer, je veux dire c’est très mal élevé!
-Ah bon? Moi quand j’avais son âge je pouvais prendre ce que je voulais sur le compte du manoir…
-Ca suffit! J’en ai marre! Tiens je te laisse Edea!
-Calme-toi, je blaguais…”
Je suis partie, folle de rage, il n’avait rien dit de particulier, mais ça couplé à ce qu’avait fait Edea m’a énervé, il n’essaya même pas de me ratrapper… Peut-être que ça ne le dérangeait pas de s'occuper de la petite, enfin bref quelque chose attira mon attention, c’était un tableau de mission, apparemment il n’y avait même pas besoin d’être du comptoir pour accepter les missions qui y figurait, et c’est comme ça que j’en suis arrivé à avoir la mission sur la cargaison d’alcool.

Je suis donc allée dans la taverne pour en apprendre un peu plus (puisque sans l’itinéraire du convoi, j’irai pas bien loin) lorsque je suis entrée, il y avait deux serveuses qui avaient l’air débordées, deux blondes platines, elles se ressemblaient énorméments, peut-être des soeurs, lorsque je suis entrée, un type est venu vers moi il empestait l’alcool, on était pourtant qu’en milieu d’après-midi…
“Alors ma zolie, du viens brendre un beu de bon demps?
-Adresse-moi encore une fois la parole et je te ferais regretter d’être sorti du ventre de ta mère.”
Je mis ma main sur le fourreau de mon épée, poussa légèrement le manche avec mon pouce pour faire voir le début de la lame, histoire qu’il comprenne que je ne plaisantais pas. Il alla se rasseoir, l’instinct de survie a su dominer ses bas instincts, tant mieux pour lui. Je suis allée vers le seul homme que je voyais servir vu qu’il aurait été étonnant qu’une des demoiselles s’appelle Roger. Il avait l’air d’avoir observé la situation et semblait un peu effrayé:
“Qu’est-ce que je vous sers, mademoiselle?
-Je viens pour la mission qui était affichée au comptoir.
-Vous faites partie des mercenaires du comptoir?
-Non, je suis une amie de Fylk qui lui est mercenaire, c’est comme ça que j’ai vu votre mission.
-Euh… Je ne suis pas sûr de comprendre mais vous savez vous ba…”
Si ce type avait fini sa phrase, je lui aurais éclater une bouteille à la figure. Heureusement pour lui, il a senti qu’il valait mieux ne pas insinuer que je pouvais ne pas savoir me battre. Il se contenta donc de me donner une carte avec l’itinéraire de la cargaison de tracé, et ne m’a rien dit d’autre. A force de voir autant de monde, il devait voir facilement quelles personnes étaient ouvertes à la conversation. J’étais sur le point de sortir lorsque j’entendis un homme jouer de la musique à l’aide d’une lyre.

https://youtu.be/c6cu52faDKA

Je resta un instant pour écouter, je n’avais pas l’habitude d’entendre une aussi belle musique, et c’est pas vraiment un lieu dans lequel je me serais attendue à entendre un artiste aussi douée, le barman vit que j’étais maintenant un peu plus détendue:
“Vous avez peut-être entendu parler de lui, c’est Silver, c’est un mercenaire du comptoir comme votre ami.”
Je n’aurais jamais deviné ça, un mercenaire musicien? C’est original, mais j'espérais juste qu’il savait au moins se battre… Enfin, j’étais bien placée pour savoir qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Je pensa que j’aurais peut-être pu aller lui parler, histoire de voir quel genre de personne travaille avec Fylk… Mais il y avait une laguz loup avec lui, si j’approchais, elle lui dirait tôt ou tard ce que je suis... ou plutôt ce que j’étais. Et puis si je viens vers eux, je leur dis quoi? “Salut, si vous êtes pas des gens biens je vous tuerais pour éviter que Fylk ait des ennuis”? Le type bourré de tout à l’heure revint vers moi avec un de ses amis qui me cria dessus:
“Eh, femme, t’as osé menacer mon pote?! Pour qui tu te prends?!
-Si vous ne voulez pas que je mette mes menaces à exécution, laissez-moi tranquille.
-Hein?! Je vais t’apprendre comment une femme devrait se comporter face à un homme!
-Encore un macho? demanda la laguz loup accompagnant Silver, puisque les hommes sont si supérieurs, on pourrait régler ça dehors… à deux contre deux…”
Elle avait de long cheveux noirs avec des pointes rouges, j’aimais bien ses yeux, l’un était rouge comme les miens, l’autre était jaune comme ceux de Fylk. Je lui demanda son nom:
“Et tu es…?
-Oru, tu me remercieras plus tard.
-Stella, et que ce soit bien clair: je te laisse m’aider uniquement parce que ça a l’air de t’amuser, sinon j’aurais pu m'occuper de ces porcs toute seule.
-Du moment que tu me laisses leur arracher quelques dents, ça me va…”
On alla dehors, le musicien était également venu, il n’avait pas d’expression particulière, il semblait habitué à ce genre de scènes… vu le tempérament d’Oru, j’imagine que cela n’avait rien d’étonnant. Quelques personnes s’étaient rassemblés autour de nous (dont le fameux Silver), mais la majorité resta à l’intérieur. Je vis les deux hommes sortirent chacun une dague… je ne comptais pas me servir de mon épée, mais puisqu’ils avaient l’air d’insister, je n’allais pas leur refuser ce plaisir. Roger était sorti un instant pour nous dire quelques mots:
“Vous faites ce que vous voulez, mais pas de morts.”
Facile, Oru se changea en loup et coura en direction du moins sobre des deux, je me suis donc dirigé vers l’autre, il tenta de m’asséner un coup de dague, rares sont ceux qui arrivent à très bien manier une dague en duel, et ce type ne faisait visiblement pas partie de ces quelques élus. J’ai coupé les doigts de mon opposant (enfin coupé est un bien grand mot, il s’en sortirait avec une coupure et tous ses doigts) il laissa tomber sa dague à terre à cause de la douleur, je pus lui mettre mon épée sous la gorge, je jeta un coup d’oeil dans la direction d’Oru, elle s’était retenue d’arracher les dents de son adversaire et s’était contentée de le mettre à terre, mais au vu de l’état de la main droite du bonhomme, elle a dû le désarmer à l’aide de ses griffes ou de ses crocs. Je redirigea mon attention vers le piètre combattant qui me faisait office d’adversaire:
“Je te laisse t’en tirer en vie, mais si je te revois un jour récidiver, crois-moi que c’est pas Roger qui m’empêchera de te tuer.
-C-Compris!
-Compris qui?
-Compris m-m-madame!
-Maintenant va-t'en, je vais te débarrasser de ta dague, vu que tu ne sais pas t’en servir, il serait dommage que tu te blesses avec.
-Et ça vaut pour toi aussi! ajouta Oru avec fierté pour son opposant.”
Les gens avaient l’air déçu, l’écart entre nous et nos opposants était bien trop important pour que la confrontation soit divertissante, Oru vint vers moi et me dit:
“Bah dis donc, tu plaisantais pas quand tu disais pouvoir t’en sortir toute seule! J’aurais presque honte de t’avoir pris pour une amatrice…
-Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude que les gens ne prennent pas mon talent à l’épée au sérieux.
-Je me demandais, pourquoi est-ce que tu ne t’es pas…
-Je… je ne peux plus…
-Oh, désolée… je ne voulais pas être indiscrète…
-...
-Tu sais quoi, je te paye un verre pour me faire pardonner!
-Ce n’est pas la peine…
-Mais si, viens, tu vas bien t’entendre avec Silver!”
Elle me prit le bras et me traîna de force à la taverne… On s’assit autour d’une table avec Silver, ce dernier avait l’air un peu plus réservé qu’Oru, autant dire que son comportement était assez normal et qu’Oru n’était pas assez réservée. Une des serveuses nous avaient apporté nos verres, Oru et Silver la remercièrent, j’appris que la serveuse s’appelait Felicia, puis elle repartit et trébucha en cours de route… j’imagine qu’il valait mieux que ce soit au retour qu’à l’aller. Oru me posa une question:
“C’est la première fois que tu viens ici? Je ne t’avais jamais vu dans le coin.
-Eh bien, oui c’est la première fois…
-Je t’ai vu discuter avec Roger tout à l’heure et tu avais l’air énervée…
-Hein? Il a failli me demander si je savais me battre vu que j’ai accepté une mission pour lui au comptoir des mercenaires…
-Ah, tu es une nouvelle alors? interrogea Silver.
-Et bien non, au fait j’étais allée voir un ami, tu vois peut-être qui c’est, il s’appelle Fylk.
-Euh… Attends… le mec aux cheveux verts avec un dragon?
-C’est ça et quand je suis allée le voir, j’ai vu les mission affichée et j’en ai pris une. Et je dois résoudre un problème pour Roger, sa cargaison n’arrive pas, du coup je suis venu ici pour voir s’il avait l’itinéraire du convoi.
-Et il l’avait? demanda Oru.
-Il l’avait.
-On pourrait t’aider si tu veux, on a rien d’urgent à faire de toute manière, proposa Silver.
-Merci, mais ce ne sera pas nécessaire, vous m’avez vue me battre, vous savez que je peux me débrouiller.”
Ils restèrent silencieux, mais leur regard montrait qu’ils étaient d’accord avec moi. Cela m’aurait fait plaisir de discuter avec eux, néanmoins j’avais des choses à faire:
“Bon, je vais vous laisser, je dois aller faire cette mission. Et une dernière chose, Fylk a beau être un peu idiot parfois, c’est quelqu’un sur qui on peut compter quand on apprend à le connaître, et Lacie, sa dragonne, est bien plus gentille qu’elle n’en a l’air, elle n’attaque pas tant que vous ne la menacez pas. A la prochaine.
-Salut!”
Ils répondirent en chœur en accompagnant leur réponse d’un geste de la main, que je leur rendis avant de repartir.

ximnart ximnart
MP
Niveau 16
05 septembre 2017 à 18:44:53

Au bout d’un moment, j'apercevais enfin ce qui semblait être un convoi, j’ignorais si c’était celui que je cherchais, mais ça ne me coûtait rien de me diriger vers eux, et si c’est pas eux, je pourrais toujours leur demander des infos. Lorsque je m’approcha, je me rendis compte que le convoi était gardé par des types armés d’épées… Et qu’il y avait des gens ligotés et bâillonés, je me doutais de ce qui avait bien pu se passer mais c’était étrange, je me suis demandée: “Pourquoi ne pas voler ce qu’il y avait dans le convoi et partir? Pourquoi ils avaient décidé de rester?” Je suis allée vers eux et c’est alors que je vis une plume noire sur le sol, je la ramassa, il n’y avait aucun oiseau aux alentours… Je leur demanda:
“A qui appartient cette plume? Si vous ne me répondez pas, vous allez passer un sale quart d’heure...
-Qu’est-ce qu’une bonne femme pourrait bien nous faire? répondirent-ils”
Ils étaient trois, c’était pas suffisant pour espérer m’insulter et repartir entier, je fonça sur le premier et lui planta ma lame dans le coeur, le deuxième paniqua, resta un petit moment bouche bée, plutôt que d’en profiter pour le taillader, je préféra lui demander:
“A qui appartient cette plume?!
-Euh...j-j-j…
-Réponds!
-A notre maître!
-Qui?
-Maître, aidez-nous!”
Il avait l’air de s’adresser à quelqu’un derrière-moi, je m’éloigna un peu de ce type avant de me retourner pour voir s’il y avait vraiment quelqu’un. Pas d’erreur possible, cheveux violets, une aile noire, une cicatrice en partant de la partie inférieure de sa joue droite pour remonter presque jusqu’à son oeil droit, c’était Calz. Il s’adressa à ses fans qui se rapprochaient de lui:
“Cela s’est bien passé en ville, messire? demanda le premier.
-Je vous avais demandé de garder le convoi pour que nous puissions fêter ma réussite à mon retour et même ça vous êtes pas foutus de le faire…soupira Calz.
-Excusez-nous! On a eu… essaya d’expliquer le deuxième.
-Je m’en fiche, à bien y regarder vous m’avez trouvé quelque chose de bien plus amusant à faire que de boire, ajouta Calz, que fais-tu ici, Stella?
-Je suis venu pour aider cette cargaison à atteindre sa destination.
-Ah? C’est étrange… On dirait que tu veux vraiment libérer ces gars du convoi… Pourtant avant tu n’aidais les Beorc que pour l’argent.
-...
-Qu’est-ce qui t’a fait changer?
-...
-Il s’est passé quoi? Tu t’es rendue compte toute seule que tous les beorc n’était pas des pervers drogueurs?
-...
-Quelqu’un t’a fait changé d’avis sur la question?
-...
-J’ai vu juste!”
Je ne comprenais pas comment il avait pu voir quand il touchait juste, tout ce que j’essayais de faire, c’était d’attendre qu’il baisse sa garde, mais il avait toujours la main sur le pommeau de son katana... J’allais attendre encore un peu qu’il y ait une occasion…
“Alors, qui est-ce qui a bien pu changer ma vieille amie Stella… peut-être ton enfant?
-...
-Non... un homme alors?
-...
-Donc je suppose que c’est un beorc?
-...
-Blond?
-...
-Brun?
-...
-Cheveux bleus?
-...
-Verts?
-...
-Des yeux bleus?
-...
-Marrons?
-...
-Verts?
-...
-Qu’est-ce qu’il nous reste… oho! Me dis pas qu’il a les yeux jaunes?
-...!
-Si je m’attendais à ça, c’est intéressant, tu t’es entiché du petit Fylk!”

Dès l’instant où j’ai entendu cette ordure prononcer le nom de Fylk, j’ai perdu tout mon sang-froid, j’ai sorti mon épée et ai foncé sur lui, lame devant. Il sorti son katana avec sa main gauche, mais il le tenait à l’envers, néanmoins cela ne l’empêchait pas de parer mes frappes de taille, bien au contraire, c’était comme s’il parait mes attaques avec son avant-bras gauche tellement sa lame en était proche… Je changea de tactique et passa aux frappes d’estoc, le plus vite que je pouvais, même si je ratais les points vitaux, je pouvais au moins espérer l’affaiblir, mais en vain, ses esquives étaient suffisamment rapides pour qu’il n’ait aucune égratignure, peu importe le nombre de coups que j’essayais de lui porter... Il souriait, cela avait l’air de beaucoup l’amuser, ce qui n’était pas du tout mon cas. Il reprit la conversation:
“Dans le mille, c’était bien Fylk! Mais passons, ton enfant, au final je n’ai jamais su, c’est un garçon?
-Ferme-là…
-Une fille, ça doit être ton portrait craché… je suis sûr qu’elle fera une adversaire intéressante dans quelques années.
-Ferme-là!”
Peu importe ce qu’il disait, cela sonnait comme une insulte… Il sauta légèrement en arrière pour s’éloigner un peu, et passa son arme de la main gauche à la main droite, cette fois-ci il la tenait dans le bon sens, mais ses deux sous-fifres se placèrent devant lui:
“Ne vous fatiguez pas pour cette incapable, messire! dit le premier sous-fifre.
-Je n’ai pas besoin de… s’énerva Calz.
-On va s’en occuper pour vous! coupa le deuxième sous-fifres.”
Dès l’instant où le deuxième sous-fifres avait fini sa phrase, lui et le premier eurent la gorge tranché par Calz, ils tombèrent immédiatement après, Calz donna des coups de pieds dans la tête de l’un d’entre eux en s’énervant contre lui:
“Je ne supporte pas qu’on m’empêche de m’amuser! Retiens bien cela pour ta prochaine vie… Dommage Stella, ces deux-là m’ont bien trop énervé pour que l’on continue, je vais devoir te laisser, après tout je ne peux me permettre de ne pas pleinement profiter de tes talents sans avoir à être interrompu…
-Comment connais-tu Fylk?!
-Je n’ai aucun talent pour raconter les histoires, et je suis sûr que sa version est bien plus intéressante que la mienne.”
Il me tourna le dos, j’ai songé à l’attaquer par derrière, mais les corbeaux ont une ouïe suffisamment développée pour qu’il m’entende arriver et je n’étais pas certaine de pouvoir réellement gagner ce combat. Cela me dégoutait, mais je devais laisser cette pourriture en vie, en plus il connaissait Fylk, j’ignorais comment, mais Fylk allait devoir me le dire. Cependant la priorité était de libérer les prisonniers, je les ai détaché, et les ai protégé pour le reste du voyage.

Lorsque le convoi arrivait à destination, il faisait nuit. Je suis donc rentrée chez moi pour dormir, quand je suis rentrée dans la maison Fylk dormait au rez-de chaussée pendant qu’Edea dormait à l’étage… Il a dû se dire qu’il valait mieux qu’Edea dorme à la maison plutôt qu’avec les mercenaires. Je suis montée à l’étage pour dormir en essayant de ne pas faire de bruit pour les laisser dormir.

Le lendemain, je m’étais levée bien après l’aube, il devait être presque midi, Fylk était parti, il avait peut-être remarqué que j’étais rentrée… Edea était dans le jardin, elle faisait les mêmes exercices que Fylk, je lui demanda:
“Comment ça s’est passé hier?
-Ca a été, les collègues de Fylk ont tous l’air très gentils!
-Tu n’as embêté personne?
-Non… Et maman…
-Oui, trésor?
-Je suis désolée pour ce qui s’est passée hier…”
J’étais contente, apparemment Fylk avait réussi à lui inculquer un peu de moral.
“Alors tu me promets que tu ne le referas plus?
-Je te le promets maman!
-C’est très bien, on va aller voir Fylk, j’ai quelque chose à lui demander.
-Ouais! ... Tu as l’air triste maman.
-Triste? Qu’est-ce qui te fait dire ça?
-Eh bien d’habitude quand on va voir Fylk tu es un peu plus contente que ça, il a fait une bêtise?
-Je ne sais pas encore. Mais crois-moi que s’il en a fait une, il va le regretter!
-Pourtant il m’a dit qu’il avait bien pris ses gouttes, alors je ne vois pas ce qu’il aurait pu faire de mal…
-Vraiment?
-Oui, il a même dit que ça lui avait sauvé la vie! T’es vraiment géniale maman, t’arrives à aider les gens sans être avec eux! Plus tard je voudrais être comme toi!
-J’espère juste que tu feras moins d’erreur que moi pour y parvenir.
-Comment ça?
-Je te raconterais quand tu seras une grande fille.
-Mais tu m’as dit hier que j’étais une grande fille!
-Ah bon? J’ai dû me tromper, ma petite fille adorée.
-Mais euh…”
Nous sommes ensuite allées voir Fylk, il s’entraînait toujours, mais cette fois-ci ils nous avaient vu arriver plus tôt:
“Quoi? Edea a encore fait une bêtise?
-Edea, va jouer avec Lacie.
-D’accord!”
Edea est donc allée vers Lacie qui était un peu plus loin, elle avait l’air de s’ennuyer, puisqu’elle avait regardé Fylk taper le vent pendant des heures…
“Quelque chose ne va pas Stella?
-Tu connais Calz Algia?
-Laisse-moi réfléchir… je ne crois pas, ça ne me dit rien.
-Vraiment?
-Peut-être que c’est juste son nom qui ne me revient pas, de quoi il a l’air?
-Un laguz corbeau, de longs cheveux violets lisses, une cicatrice sur le visage.
-Non, ça ne me dit rien… Pourquoi cette question?
-Il a prononcé ton nom.
-Ah? Je ne sais pas… peut-être un ami de la famille que je n’aurais jamais vu…
-Il n’est pas du genre à traîner avec des nobles.
-Et qu’est-ce qu’il a à voir avec toi?
-... Tout ce que tu as à savoir, c’est que si tu le vois un jour, fuis.
-Allons, je sais me battre maintenant, tant qu’il est pas à ton niveau, ce n’est…
-Tu n’arriveras jamais à le battre. Alors fuis, cela ne devrait pas être compliqué avec Lacie.
-Un dragon est loin d’être aussi rapide qu’un corbeau.
-Il n’a qu’une aile, si tu t’envoles, il ne te risque pas de te suivre.
-Stella, qu’est-ce que tu as fait après être partie hier?
-Ceci!”
Je lui tendis l’ordre de mission, il prit une dizaine de secondes pour le lire et me répondit:
“Quoi c’était lui qui retenait les convois?
-En quelque sorte.
-Mais si t’as accompli ta mission, cela veut dire que tu t’es occupée de son cas, non?
-Je l’ai laissée partir.
-Pourquoi?
-Parce que ce n’est pas un ennemi que toi ou moi pourrions battre.
-Stella, qui est ce type? Je ne peux pas croire qu’un corbeau amputé soit un si grand danger pour toi…
-Je te le dirais, mais ce ne sera pas ici.
-... Stella, s’il y avait un souci, tu me le dirais n’est-ce pas?
-...”

Cette histoire était très étrange, comment Fylk aurait pu oublier quelqu’un d’aussi atypique? En plus le fait que Calz n’ait qu’une aile le rend difficile à oublier… Mais d’un côté, j’ai toute confiance en Fylk, s’il me dit n’avoir aucune idée de qui est Calz, alors je le crois. Mais c’était tout de même bizarre que Calz connaisse Fylk, qu’est qui pourrait bien les lier?

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MP
Niveau 11
05 septembre 2017 à 22:03:50

Et ouais, encore moi qui fait une annexe. Je sais pas combien de texte je vais pondre. :meguface:

Une autre journée s’annonce pour la jeune borgne. Comme toujours, elle erre le reste du temps au milieu de la ville pour se balader un peu. Les gens ne font que très peu attention à elle donc ça ne la dérange pas plus. Néanmoins, ce n’est pas comme si on la connaissait. Le quartier est assez bavard aujourd’hui, les bonnes dames se racontent des ragots comme à leur habitude. Meyu passe toujours à côté d’elle en entendant certaine nouvelle de la journée. C’est une manie de sa part, c’est plus au moins une astuce pour voir ce qui s’y passe. Vu qu’elle ne demande jamais directement les informations, elle préfère écouter à la porte contre son gré.

Les commères discutent entre elles gaiement sans plus. Une est veuve avec un mari mort depuis cinq ans et les deux autres sont toujours femmes au foyer. Meyu n’entend rien de très important ou qui change de la routine. Elle avance sa route sans s’arrêter comme une ombre invisible. Mais soudainement, son oreille s’aiguise lorsqu’elle entend une des dames dire :

- Ah ! Vous avez entendu sinon ? À la taverne bien sûre ! Ce bon vieux Roger a rajouté un nouveau délicieux jus de fruits qui arrachent les papilles et dont il en est fier ! raconte une des trois bonnes femmes.

- Oh ma chère Huguette ! J’en entends des louanges ! On se sentirait flotter alors qu’il n’y a pas une goutte d’alcool ! Il y en aura que cet hiver d’après ce que j’ai entendu !

La veuve au cheveux attachée avec un foulard s’exclame de bon cœur auprès de ses deux amies.

- Vous croyez que si je fais l’œil à ce bon Roger, il me dira son secret ? dit-elle avec un regard de braise.

Sur ces propos, les trois vieilles amies éclatent de rire bruyamment. On peut voir qu’elles se connaissant très bien. Par la suite, elles discutent de leur quotidien et des tâches quotidiens lourdes et ennuyantes qu’elles ont à accomplir avant. Mais s’il s’agit d’une habitude de leur part puisqu’elles arrivent à effectuer leur travail sans se fatiguer. Il suffit de voir à quel point elles sont encore pleines d’enthousiasme pour parler avec autant d’énergie.

Meyu continue son chemin après s’être arrêtée courtement. Son visage n’a pas changé d’expression. Elle se cache sous son écharpe rouge et continue d’errer sans but dans la ville. Elle est assez animée aujourd’hui vu qu’on est en pleine après-midi. Les personnes autour de la borgne discutent de tout et de rien.

Arrivée au marchée, l’odeur de la nourriture flotte fortement dans les airs. Il y a des poissons, de la viande, des légumes frais, des fruits en tout genre et encore plus d’aliment. Du monde, ce n’est absolument pas ce qui manque. Néanmoins, personne ne semble faire attention à la jeune borgne comme à son habitude. Elle se met de côté et marche dans l’ombre comme un spectre.

Elle s’arrête devant la taverne, beaucoup d’ambiance s’en dégage. Quelques pots de fleurs décorent l’endroit avec des lierres sur certaine façade. Elle déteste aller dans ce genre d’endroit car elle ne supporte très mal l’alcool et voir beaucoup de personne ne semble pas la mettre tellement à l’aise. Mais elle soupire et finit par rentrée en serrant son poing.

En rentrant, le volume de la musique augmente davantage ainsi que les rires des gens et les bruits des bières qui s’entrechoquent. L’odeur de l’alcool et la transpiration empeste les lieux. Des serveurs hâtent dans leur travail et effectuent les commandes. Meyu se crispe, seul le seigneur sait combien elle n’apprécie guère les endroits qui dégagent une odeur pareille. Elle semble même hésiter à faire demi-tour mais ses pieds marchent tout seul en direction d’une table vide. La beorc s’assoit en inspectant l’endroit tout autour d’elle.

Le lieu est simple. Une scénette s’y trouve pour les artistes qui souhaitent jouer un de leur instrument. Il y a également un grand comptoir avec ce qui semble être Roger qui sert les bières tout en discutant avec ses clients. Un vieil homme d’une cinquantaine d’année qui est un bon vivant. Il semble très proche avec les personnes de sa taverne vu sa fa4on d’agir avec tout le monde. Mais elle tourne immédiatement la tête lorsqu’elle sent une personne s’approcher dans sa direction, il s’agit d’un serveur.

- Bonjour, qu’est-ce que je vous sers mademoiselle ?

Elle lève les yeux pour lui répondre mais sa voix s’arrête brusquement. Le serveur en question est Silver Magnolia. Ses cheveux noirs possèdent une petite mèche grise vers la droite de son visage et ses yeux sont bruns et fins. Elle reste très silencieuse lorsqu’elle s’en rend compte. D’ailleurs ce dernier lui jette un regard bien perplexe mais n’en n’oublie pas pour autant son travail.

- … Un jus de fruit.

- Très bien mademoiselle, je vous apporte ça tout de suite.

Le jeune homme semble ne pas reconnaître Meyu Kia. Ce n’est pas fort étonnant vu que cette dernière est aussi discrète qu’une morte. Lorsque le serveur s’éloigne de sa table, la borgne s’accoude en se reposant sur sa main. Elle regarde par la fenêtre située juste à côté de son emplacement et observe la place du marché. Bizarrement, on n’a pas tellement l’impression qu’elle contemple le paysage. Elle semble plus loin que cette place de marché ou encore plus loin dans le temps. Brusquement, ses rêveries sont arrachées par un hurlement soudain.

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MP
Niveau 11
05 septembre 2017 à 22:04:16

- Qui c’est qui veut un duel au sommet hein !? Montre-toi, couard !

Le silence a régné violemment par la suite. Tous les regards se sont braqués sur les deux personnes. Meyu analyse la situation et reconnaît Halnael Ordan. Il s’agit encore d’une personne travaillant chez Mylos Arshel dans la même guilde qu’elle. Elle a de longs cheveux bruns de la même couleur que ses ailes. Une tenue normale et simpliste. La personne qui l’accompagne et qui crié au milieu de la salle a des yeux de vairons très singuliers, un œil était vert tandis que l’autre orange. Il a également une petite cicatrice sur son nez qui finit sous son œil gauche. Des cheveux attachés qui sont roux et cuivrés. Ils doivent être tous les deux des laguz faucons.

Revenant à la situation, l’homme bombe le torse avec la main posée sur sa hanche comme fier de ce qu’il vient de faire. Meyu ne semble pas vouloir faire plus attention que ça mais un autre hurlement encore plus fort que le précédent se fait entendre.

- C’est moi que tu traites de couard ?!

Un homme grand et chauve a répondu. Il s’était levé vexé et irrité de voir sa fierté insultée. Celui qui accompagne Halnael Ordan semble satisfait en voyant ce dernier s’exclamer au milieu de cette taverne. Il regarde la laguz faucon et s’exclame.

- Et bien, tu vois Halnael ? Il est là notre homme !

- Je… Je ne pense qu’on était pas obligé d’en arriver là… commence-t-elle. Enfin, on l’a trouvé !

Cette dernière s’avance en direction de l’homme en lui montrant la feuille d’une mission sous le nez de cet homme. D’ailleurs, Meyu remarque que la laguz fauconne a des cheveux négligés comparés à ses plumes. L’homme regarde sa propre affiche et la jeune femme ailée s’explique.

- On est venu pour ça.

- Ah enfin, je m’impatientais ! Mais t’as pas le physique pour me battre toi. Par contre, ton pote derrière, c’est tout de suite plus de challenge. Rétorque-t-il en regardant le laguz faucon.

- Mais c’est elle qui va t’affronter, tu devrais pas la sous-estimer crois-moi !

Mais pourtant, l’homme chauve ne semble pas convaincu par ce que lui dit son interlocuteur. Il regarde celle qui est censée être son adversaire d’un air presque moqueur ou même méprisant. Ce dernier ne parle d’elle indirectement comme pour souligner son infériorité.

- Tu as vu la taille de ses bras ? Elle ne pourrait même pas ouvrir une serrure avec ça ! Je me bats pas contre les piafs ! répond-t-il.

Malheureusement, cela ne plaît pas du tout à Halnael Ordan. Cette dernière remarque est de trop. À tel point qu’elle réduit en boule de papier la mission dans sa main et rétorque bien en colère et irritée.

- Nan mais pour qui tu te prends, tas de muscles arrogant ?! Je te signale qu'on te cherche depuis tout à l'heure ! Si t'es pas foutu de faire une requête correctement, t'étonnes pas de devoir attendre pour que quelqu'un vienne te voir ! Et je sais parfaitement ouvrir les serrures ! Tu veux que j'essaye avec la porte de ta maison pour voir ?!

Le ton monte, Meyu jette un coup d’œil vers Silver Magnolia pour voir si sa commande va arriver. Elle semble plutôt pressée de partir à la vue de la situation mais ce dernier s’est immobilisé pour voir le spectacle en face de lui. Elle soupire, à se demander si elle n’attire pas les situations indésirables ou la malchance. Mais l’homme aux yeux noir sombre tente de calmer la situation. « Étrange » se dit Meyu. N’importe qui se serait énervé sur ces mots.

- Oulah ! T’énerves pas petite ! Je voulais pas dire ça pour te vexer. Je voulais juste pas te blesser.

Mais ça à davantage attiser la colère du faucon, les gens commencent à s’approcher en faisant une ronde autour des trois personnes. La beorc ne voit plus ce qui s’y passe mais peut toujours continuer à entendre puisque le volume monte de plusieurs crans. D’ailleurs Shanah pose un commentaire au milieu de tout ce bazar.

- « On n’a pas notre jus de fruit et pourtant on a à boire et à manger ! »

Mais cette petite amie imaginaire se fait couper par la voix d’Halnael Ordan qui fulmine des plus belles.

- Ah ouais, ne pas me blesser ?! Dis plutôt que tu as peur, ça ira plus vite ! Tu as repensé à gonfler tes muscles ce matin ? crache-t-elle.

Mais l’homme en face d’elle ne la prend toujours pas au sérieux. Toujours aussi cynique et arrogant dans ses propos et sa façon de parler.

- Tu sais battre avec ta langue ou quoi ? Arrête de gagner du temps, je vais presque avoir pitié !

Cet homme a réussi à attiser la pitié de la borgne. Elle n’a jamais aimé ceux qui ont beaucoup trop confiance en eux. Car en général, c’est la chute qui est la plus dure à recevoir.

- Au moins, je sais me battre dans un domaine ! Attends qu’on aille dehors que je te foute une raclée ! ajoute-elle du tac-o-tac.

- Je t’ai déjà dit que t’as pas la carrure, je vais à peine te toucher que je vais te casser ! Et puis, une femme c’est bon au fourneau.

Meyu soupire, elle attend que le volume descende un peu. Malheureusement pour elle, une troisième participante arrive dans cette provocation et il s’agit d’une serveuse qui ne lui ai pas inconnue. Elle peut juste l’apercevoir rentrer dans la foule avec ses cheveux d’un noir ébène qui se terminent dans du rouge sang. Cette dernière ne semble absolument pas adhérer au propos du chauve et montre immédiatement ses crocs à en entendre sa voix.

- Eh toi t'as vu comment tu parles des femmes ! Je vais te montrer ce que c'est d'avoir de la force ! Je vais t'arracher tes muscles avec mes griffes et je vais te faire une deuxième cicatrice qui frôlera ta cervelle déjà bien vide ! Là tu vas vite comprendre !

La situation n’est pas prête de s’arranger vu le ton meurtrier de la jeune femme aux oreilles de loup. Elle aperçoit Silver Magnolia rire, amusé de la situation. Bien qu’un combat à la mort ne soit pas une excellente blague. Il rit du comportement de ce qu’il semble être son amie.

- Oru, tu ne peux pas t’en empêcher ! fait-il remarquer.

Un petit déclic apparaît chez la borgne, elle se souvient de qui il s’agit. Oru est l’une des amies de Silver Magnolia. C’est pour cela que son visage et sa voix lui étaient familiers. Par la suite, une grande discussion a eu lieu au milieu de la foule. Meyu n’arrive plus à suivre correctement vu le brouhaha qu’il y a tout autour. Mais une voix qui semble être celui de l’homme arrogant s’élève.

- Crâne d’œuf ?! On va régler ça dehors et tu vas regretter tes paroles !

- J’espère que ta prestation au combat ne sera pas aussi médiocre que ta démonstration verbale ! riposte la voix qui appartient à celui de la fauconne.

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MP
Niveau 11
05 septembre 2017 à 22:04:44

Par la suite, la moitié de la taverne sort du lieu. Parmi eux, les deux serveurs, dont celui qui a la commande de la beorc, ont également pris part à tout ça. Pour ne rien arranger, le patron quitte son comptoir pour suivre la foule quelques instants plus tard.

- « Oh oh… Ce n’est pas maintenant que tu auras ta commande… » marmonne Shanah.

Effectivement, tout ça a été une perte de temps complète. Elle pose sa tête sur la paume de sa main en se reposant, exténuée. Elle aperçoit le reflet d’elle-même sur la fenêtre et semble se perdre dans ses souvenirs. Après quelques instants, une trinque de bière l’a fait réveiller. Meyu regarde tout autour d’elle avant de se lever pour partir.

Alors que la borgne compte quitter les lieux, elle percute une personne qui est entrée au même moment. Le patron est déjà de retour, il s’excuse en rattrapant Meyu à la dernière minute.

- Ah pardon petite ! Je ne voulais pas te bousculer ainsi !

La demoiselle à l’œil d’émeraude ne dit rien et fixe le patron. Elle semble réfléchir un instant en le regardant et finit par dire d’une voix monotone et brève. :

- Un jus de fruit.

Le patron est presque surpris par la demande. Apparemment, il pensait qu’elle allait le sermonner pour l’avoir fait bousculer ainsi. Mais il rit de bon cœur et tapote sur le dos de notre borgne.

- Mais bien sûr ! Tu seras servi en moins de deux, petite cheffe !

Alors que la jeune fille s’est mise à sa place habituelle, Roger lui fait signe de venir s’assoir au comptoir. Elle soupire et s’exécute. Installée sur un tabouret en étant entourée de personne, le patron pose devant elle un grand verre de jus de fruit. Sans attendre, Meyu lui donne l’argent qu’elle doit. Déjà, elle ne semble pas apprécier sa nouvelle place vu les coups d’œil qu’elle jette autour d’elle. Enfin, elle regarde sa boisson. Le colorie du jus est un dégradé du rouge jusqu’au orange. C’est bien étrange pour elle. Elle saisit le verre et hume le parfum. L’odeur est sucrée et cette dernière finit par prendre une gorgée.

Soudainement, elle baisse la tête et plaque l’écharpe contre sa bouche en reposant sa coupe violemment. Le patron semble presque choqué en voyant ça ou plutôt inquiété. La beorc ne semble plus bouger et reste dans cette position en serrant sa coupe.

- Et bien petite ! Que se passe-t-il ?! Ce n’était pas bon ?

Mais avant même qu’il puisse obtenir une réponse, la porte s’ouvre brusquement et tout le monde rentre de nouveau. Le combat dehors s’est achevé, les serveurs reprennent leur service tandis qu’un homme braille, entourée de personne. On remarque que sa jambe est presque déchiquetée et encore. On peut voir l’étendue des dégâts et le mal de chien que ça semble lui procurer.

Mais apparemment, l’histoire ne s’est pas achevée là. L’homme ne voulant pas donner la récompense qu’il doit, s’est fait battre à plate couture au bras de fer contre l’ami d’Halnael Ordan. Durant ce vacarme, deux tables n’ont pas vraiment survécu mais la fin de l’après-midi se termine amplement mieux. En début de soirée, tout le monde discute comme si de rien n’était alors que le lyrode se prépare pour jouer un morceau.

L’attention du patron a été prise par le boucan et les disputes qui ont eu lieu de nouveau. Lorsqu’il tourne la tête pour voir ce qu’il en est de sa cliente, il ne vit plus personne. Pourtant, il est persuadé de ne pas l’avoir vu partir. Déçu, il voulait savoir ce qui n’allait pas avec le jus de fruit qui fait pourtant fureur dans la ville. C’est bien la première fois qu’une de ses consommateurs ne semblent pas bien réagir à son mélange. Mais en posant son regard sur le verre, il s’aperçoit qu’il est totalement vide.

ximnart ximnart
MP
Niveau 16
14 septembre 2017 à 15:19:53

La plume est plus forte que l’épée

Mon esprit était harcelé par des questions… Qui était ce Calz dont Stella m’a parlé ? Et comment connaissait-il mon nom ? Et quelle genre d’homme pouvait-il être pour que Stella en soit autant effrayée ? Je n’en avais aucune idée, tout ce que je savais, c’est qu’il était probablement trop fort pour moi. Mais bon, ça faisait une raison de plus pour m’entraîner. J’étais allé me coucher, cette nuit-là j’avais fait un rêve, le ciel était bleu, j’avais des mains très petites, dans ce rêve je n’avais probablement pas plus de six ans. Il n’y avait aucun nuage pour éclipser sa majesté solaire et la brise était des plus agréables, j’étais dans les jardins du manoir Aiga. Mais le rêve se changea petit à petit en cauchemar, des nuages noirs arrivaient pour obscurcir le soleil et la brise se changea en cyclone. Je me trouvais dans son oeil, une main ensanglanté parvint à traverser les vents et j’entendis une voix me dire :
“Il y a un problème, petit ?”
A ce moment, je ressentais une immense peur, puis je regardais ma main, une plume noire s’y trouvait, et c’était là que le cauchemar prenait fin.

Je repensais à ce cauchemar à mon réveil, donc pour me vider la tête, j’ai fait mon exercice favori, taper le vent avec une épée en bois. J’aimais pas m’exercer en plein air alors qu’il neigeait, mais bon, j’aimais encore moins m’exercer en intérieur. Au bout d’une ou deux heures d’entraînement, je m’aperçus que quelqu’un venait vers moi, après quelques instants, je crus discerner Edea. Je m’empressa de lui demander ce qu’elle faisait ici toute seule, elle me répondit :
“Maman travaille, alors j’ai préféré venir t’embêter !
-Tant d'honnêteté, cela me va droit au coeur...
-Bien sûr que je suis honnête, qu’est-ce que tu veux dire ?
-Rien de particulier, va jouer avec Lacie si tu veux, moi je m’entraîne.
-Attends, qu’est-ce qu’elle fait cette madame ?
-Elle s’entraîne à tirer à l’arc.
-Je peux essayer ?
-Oui, on va aller à l’intérieur pour voir s’il y a… Eh ! Attends !”
Elle était allée voir la fille qui tirait à l’arc, il s’agissait de Meyu Kia, l’archère borgne. Edea tenta la seule méthode qu’elle connaissait pour demander quelque chose, l’honnêteté:
“Je peux essayer, madame ?
-...
-Steplait !!! Promis, je mettrais pas longtemps !
-Excusez-la, mademoiselle Kia, Edea ne pensait pas vous importuner.
-... Tu es Fylk Aiga, c’est cela ?
-Oui, mademoiselle.
-...
-Allez, madame, ça ne prendra pas trop longtemps ! reprit Edea.
-D’accord, mais après vous me laisserez tranquille.
-Ouais !!!”
Meyu confia son arc et son carquois à Edea pour qu’elle essaye, Edea prit pour cible un arbre déjà criblé de flèches décochées par Meyu. Elle essaya de tirer, mais la flèche ne partit même pas. Meyu avait l’air de s’en moquer complètement. Je vins donc au secours d’Edea:
“Edea, il faut que tu bandes un minimum ton arc si tu veux que la flèche parte.
-Qu’est-ce que ça veut dire ?
-Tu n’as jamais tiré à l’arc ?
-Bah… nan.
-Je vois, d’abord c’est lequel ton oeil directeur ?
-Mon oeil quoi ?
-C’est l’oeil qui va te permettre de viser, moi par exemple mon oeil directeur c’est le gauche, ce qui fait qu’il vaut mieux que je tienne mon arc de la main droite et la corde de la main gauche, ainsi ma flèche est plus proche de mon oeil directeur, ce qui me permet de mieux viser.
-Mais comment je sais c’est quoi mon oeil directeur ?
-C’est très simple.”
Je forma un cercle avec mes mains autour de mon oeil gauche et ferma l’oeil droit.
“Regarde l’intérieur du cercle.
-D’accord…
-T’es comme moi, ton oeil directeur c’est le gauche.
-Comment tu sais ?
-Parce que lorsque je fais ça, le seul oeil que je dois voir est l’oeil directeur et je ne voyais pas ton oeil droit. Maintenant reprends ton arc.
-Oui !
-Jambe droite en avant…
-D’accord !
-Tu prends l’arc de la main droite et la corde de la main gauche…
-OK !
-Tu tends bien le bras droit…
-Compris !
-Tu mets ton majeur et ton index sur la corde de telle sorte à ce que ta flèche soit entre ces deux doigts, tu recules la corde, et quand tu as bien visé, que tu te sens prête, tu tires.”
Elle prit une quinzaine de secondes avant de tirer, elle n’avait pas atteint l’arbre, mais elle n’en était pas loin, c’était pas si mal pour une première fois, Edea ne semblait pas de cet avis :
“Roh, j’ai été nulle…
-T’en fais pas, moi aussi j’étais pas très doué la première fois que j’ai tiré à l’arc mais après quelques flèches, tu t’en sortiras un peu mieux, essaie pour voir.”
Meyu était adossée à un arbre, elle n’avait l’air d’avoir qu’une envie, c’était qu’Edea lui rende son arc. Je me disais qu’il faudrait peut-être que je fasse un effort pour essayer de la connaître, après tout, elle faisait partie de mes camarades.
“Alors, tu viens d’où ?
-...
-Cela ne répond pas à ma question.
-...
-Je vois, l’éloquence, c’est pas ton truc.
-Qui t’a appris à manier un arc ?”
Visiblement, c’était le genre de fille qui préférait poser des questions plutôt qu’y répondre, mais sa question me rendait triste, parce que cela me rappelait mon passé néanmoins j’y répondit tout de même :
“Un noble de Begnion m’a appris à tirer à l’arc, j’en ai pratiqué pendant cinq ans.
-Pourquoi tu ne portes pas d’arc si tu sais t’en servir ?
-C’est personnel, disons qu’après ce qui s’est passé entre ce type et moi, ça ne me paraissait pas correct d’utiliser ce qu’il m’a enseigné.
-Une arme est une arme, juste un outil qui décide de ce qui doit vivre et mourir.
-Certes, mais il n’y a pas qu’une façon de voir les choses.
-...
-Je pense que ça ne m’irait tout simplement pas de protéger ceux que j’aime avec une arme qui me rappellerait celui que j’ai déçu.”
Elle ne disait rien, elle avait probablement compris que je restais vague car c’était un sujet que je n’aimais pas aborder ou alors elle n’aimait pas parler.
“Edea, on y va.
-Quoi ? Mais j’aurais aimé continuer…
-Doit y avoir un arc à l’intérieur pour s’entraîner. On va le prendre pour que tu continues.
-Ouais, super !
-Edea, tu n’oublies rien ?
-Merci madame, vous êtes gentille !”
Meyu resta silencieuse et détourna le regard, gênée par le compliment aussi simple que vrai d’Edea.

Je suis allé chercher ma hache, vu que je comptais m’éloigner du bâtiment afin d’être sûr de ne blesser personne lorsqu’Edea tirerait à l’arc et que cela me rassurerait d’avoir mon arme tout près au cas où. Ensuite on est allé chercher un arc et des flèches, on en a trouvé, l’équipement du manoir était de bien meilleure qualité mais cela ferait l’affaire. Lacie faisait une sieste, alors j’ai préféré la laisser où elle était. Nous sommes donc allé deux ou trois-cents mètres plus loin du bâtiment, Edea essaya de nouveau de tirer sur un arbre à environ une dizaine de mètres, elle réussit de peu à le toucher, elle ne cachait pas sa joie et commençait à apprécier l’exercice. Ce qui m’amena à me demander si Père voulait que nous fassions cette activité pour me voir sourire… pour me sortir de mon indifférence… Mais pourquoi un homme ayant décidé à l’avance du déroulement de ma vie se préoccuperait de ce que je pouvais bien ressentir ? C’est alors que nous fîmes interrompu par un individu familier :
“‘Dea ?
-Haiko ! Ca va ?
-Bien. Toi ?
-Super, Fylk m’apprend à tirer à l’arc, tu veux essayer ?
-J-Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, balbutia Kimea qui accompagnait le petit.
-De toute façon, ajoutais-je, Haiko est bien trop petit pour pouvoir manier un arc de cette taille.
-’Ommage…
-Tu ferais mieux de demander ça à ta mère, je suis sûr qu’elle serait ravie de t’enseigner le tir à l’arc.”
Ma remarque avait l’air de faire plaisir au petit, visiblement l’idée de passer du temps avec sa mère le rendait heureux. J'espérais juste que sa mère trouverait le temps de faire ça avec lui… Maintenant qu’Haiko était là, Edea allait délaisser son arc pour prendre son épée en bois, elle l’avait toujours sur elle pour ce genre d’occasions. Haiko prit sa forme animale et les petits jouèrent… même si on aurait dit une bagarre vu de loin. Kimea était toujours timide, mais c’était normal, notre dernière rencontre ne remontait qu’à un mois après tout. Pendant que les petits jouaient, je fis la conversation avec elle:
“C’est tout le temps vous qui vous occupez du petit ?
-N-non, parfois c’est Djira, d’autres fois c’est Madame bien sûr, bref ce n’est pas toujours moi.
-Je vois.
-... J’ignorais que vous saviez tirer à l’arc… P-Puis-je savoir qui vous l’a appris si c-ce n’est pas trop indiscret ?
-C’est indiscret.”
Kimea semblait assez effrayée par ce que je venais de lui dire, on aurait presque dit qu’elle s’attendait à ce que je lui inflige un châtiment pour la punir. Mais je n’accorda que peu d’intérêt à sa réaction :
“C’est un noble à Begnion qui m’a appris à tirer à l’arc, je me levais pratiquement tous les jours à l’aube pour partir chasser.
-...
-Et je n’utilise pas d’arc parce que mes parties de chasse à Begnion ne sont pas de très bons souvenirs.”
Kimea avait l’air surprise que je devine la question qu’elle n’osait poser de peur de paraître encore une fois indiscrète. Puis elle renifla comme si une odeur lui était parvenu :
“Un corbeau arrive…
-Ce doit être… Rena, je crois ?
-Je ne pense pas, le froid ne m’aide pas à bien sentir l’odeur, mais je ne crois pas que ce soit elle, c’est quelqu’un d’autre.”
-(Un autre corbeau ? Cela ne peut pas être… non, c’est impossible…)”
Mes craintes se confirmèrent, je vis une silhouette s’approcher de notre petit groupe, mais le laguz avait beau approcher, je ne voyais pas son aile gauche. Chacun de ses pas me permettait de le voir de mieux en mieux et confirmait ma crainte, Calz venait à nous, non, il venait à moi. Il me regarda droit dans les yeux pendant quelques secondes, Kimea était littéralement paralysée par la peur, Calz n’avait encore rien fait mais son intention de tuer était palpable au point qu’Edea et Haiko avait compris que ce type leur voulait pas du bien. Il regarda Haiko, qui n’était plus en forme animale et lui dit :
“Il y a un problème, petit ?”
Cette voix, ce visage, ces mots, ce n’était pas la première fois, je le connaissais… mais je ne m’en rappelais pas pour autant. Cet individu, il me terrorisait, mon instinct me hurlait de fuir, que c’était ma seule chance de survie, alors que je n’ai aucun souvenir de l’avoir vu combattre. Je décida de lui parler :
“Que fais-tu ici, Calz ?
-N’est-ce pas évident ? Je suis venu voir si tu étais devenu comme je l’avais imaginé.
-C’est-à-dire ?
-Si tu pouvais me distraire… avant de rendre ton dernier souffle.
-... Kimea, prend Edea et Haiko avec toi et va-t’en.”
A cet instant, je sortis ma hache et donna un violent coup sur le sol, comme pour prouver ma force. Edea n’avait pas l’air d’accord avec ce que je venais de dire :
“Non, je reste avec toi !
-Oh ? Elle a le même caractère que sa mère… et la même apparence, remarqua Calz.
-Edea, va avec Kimea.
-Mais je…hésita Edea.
-Edea, c’est un ordre.”

ximnart ximnart
MP
Niveau 16
14 septembre 2017 à 15:20:28

Edea pensait sincèrement pouvoir m’aider, je sentais que ça lui faisait de la peine que je lui dise de s’en aller, c’était comme lui dire qu’elle était inutile. Ca lui avait fait mal de m’entendre prononcer ses mots, et à moi aussi ça me faisait mal de devoir les lui dire. Mais je ne le laissais pas transparaître, je continuais à essayer d’avoir l’air ferme, ce qui avait apparemment fonctionné, Edea parti avec Kimea et Haiko, me laissant seul avec Calz.
“Tu sais, Fylk, elle ne pourra pas y échapper.
-A quoi aurait-elle besoin d’échapper ?
-Tôt ou tard, Edea devra m’affronter, même si je dois l’entraîner moi-même pour en faire une guerrière digne de ce nom.
-C’est tout ce qui t’intéresse ? Te battre contre des ennemis puissants ?
-C’est bien la seule chose qui me divertisse en ce monde…
-Tu es pathétique.
-Serait-ce de la haine que je ressens dans ta voix ? Pourquoi ?
-Tu énerves Stella, c’est pour moi une raison suffisante pour te haïr.
-Stella… Tu sais, nous portons tous des masques et en revêtons un selon les personnes auxquels nous parlons, c’est naturel pour des espèces intelligentes tels que les beorc et les laguz.
-Où veux-tu en venir ?
-Ne t’es-tu jamais demandé ce que cachait le masque de Stella ?
-Je ne comprends pas ce dont tu cherches à me convaincre avec ton baratin.
-Tu ne t’es donc jamais demandé si Stella était vraiment autodidacte au point de maîtriser l’épée aussi vite toute seule en l’espace de quelques années ?”
J’avais peur, pas parce que je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, mais au contraire parce que je ne comprenais que trop bien ce qu’il insinuait...
“Non, ça ne m’intéresse pas.
-Pardon ?
-Calz, je sais ce que tu essaies de me faire penser parce que tu y es arrivé. Mais cela ne change rien, peu importe ce que tu pourras dire ou faire. Elle restera la personne un peu envahissante, autoritaire et parfois même effrayante qu’elle a toujours été. Elle restera l’étoile qui m’a guidé quand je n’avais plus de repère. Une étoile qui m’a guidé vers un foyer où j’ai trouvé ce que je cherchais, une famille.
-La question est : “Combien de temps pourras-tu y rester ?”
-Pourquoi ne pourrais-je pas y rester ?
-Parce que même si tu survivais à cette rencontre, je retrouverai Stella tôt ou tard et lui ferait payer sa dette envers moi.
-Tu m’épates. Je ne pensais pas qu’un mort pouvait avoir autant de projets d’avenir.”
Calz souriait, j’essayais de cacher ma peur avec l’air indifférent que j’avais d’habitude. Calz fonça vers moi, ce type était bien plus rapide que Stella, en plus je n’avais pas mon armure, j’avais seulement une tunique alors le moindre coup pourrait s’avérer fatal. J’arrivais soit à parer, soit à esquiver, il ne faisait que des frappes d’estoc, les plus fatales, mais aussi les plus facile à esquiver et surtout à parer quand on a une hache avec une surface aussi grande que la mienne. J’essaya de lui donner un coup, il sauta en arrière pour esquiver. Il ne montrait aucun signe de fatigue, ce qui était impressionnant au vu du nombre de coups qu’il avait tenté de me porter et se permit de me provoquer :
“Tu es très lent.
-On échange d’arme si tu veux.
-...
-...
-Ne te débrouillerais-tu pas mieux à l’arc ?
-Tais-toi !”
Il m’avait énervé, j’ai donc arrêté de réfléchir et ai foncé tête baissée vers lui, il fit sa première frappe de taille lorsque je fus à sa portée, il m’avait pas loupé, l’entaille allait de l’épaule gauche à la hanche droite. Il fit un commentaire sur sa victoire :
“C’est tout ce que tu as, Fylk ?
-...
-Dire que j’ai perdu autant de temps avec quelqu’un d’aussi faible !”
Au moment où il allait donner un autre coup pour m’achever, il sauta en arrière de nouveau, je vis un couteau se planter dans la neige juste devant moi, à l’endroit où était Calz, il n’avait pas l’air agacé, et ses paroles portaient à croire qu’il avait vu l’assaillant :
“Tu n’as pas l’air de t’être trop ramolli… Oswald, c’est ça ?
-Pourquoi me serais-je ramolli ? répondit l’inconnu qui semblait avoir lancé le couteau.
-Disons que je ne pensais pas que tu irais de nouveau te lancer dans un combat après ce qu’il t’est arrivé, tu me surprends. Enfin, au moins tu seras peut-être un peu plus divertissant que le gamin des Aiga…”
Il se préparait à foncer sur Oswald, mais il se décala au dernier moment, une flèche s’était planté dans le sol. C’était Meyu qui l’avait tirée, je n’avais aucune idée de ce qu’elle pouvait bien faire là, mais elle se montra un peu moins silencieuse avec Calz :
“Je ne sais pas qui tu es mais ta présence me dérange.
-... Très bien, je vais vous laisser, je n’ai pas envie d’attendre que le reste de Flaguerre se mêle à notre petit jeu, répondit Calz.”
Il s’en alla, Meyu était prête à tirer une autre flèche mais Oswald lui dit :
“Ce n’est pas la peine, ne gaspille pas tes flèches.”
Elle rangea son arc à la demande d’Oswald, et je m’évanouis peu après, probablement à cause de ma perte de sang, j'espérais juste que ça n’allait pas devenir une habitude.

Je me réveilla au comptoir des mercenaires, quelqu’un a dû utiliser un bâton de soin sur moi, je n’avais même pas de cicatrice cette fois. Edea était près de mon lit, elle s’était assoupie dessus, j’entendis une voix, elle venait d’un homme qui devait avoir une quarantaine d’années aux cheveux châtains et aux yeux bleus, sa manche gauche était trop longue pour que l’on puisse voir sa main gauche tandis que l’autre était d’une taille normale, il était habillé de manière très sombre, avec une veste noire et un pantalon noir, des couleurs plutôt logique s’il doit être discret :
“Vous en avez mis du temps à vous lever, jeune maître.
-Qui êtes-vous ?
-Vous ne vous rappelez pas de moi ?
-...
-Je suis Oswald Lubock, un espion au service d’Alexandre Aiga.
-Je croyais que le but d’un espion était que les autres ne sachent pas qu’il est un espion.
-Il n’y a personne d’autre dans cette pièce, et je peux vous le dire.
-Cela ne m’explique toujours pas ce que vous faites ici.
-Votre père m’a chargé de veiller à votre sécurité. Votre petit message lui a fait penser qu’il valait mieux que quelqu’un soit là pour vous.
-Je suis un mercenaire, je sais me défendre.
-Vous l’avez si bien montré face à Calz.
-Ne me pousse pas à bout.
-Tout ce que je dit, c’est que je suis à votre service à partir de maintenant.
-C’est gentil, mais j’ai pas de quoi te payer.
-Ce que je dois à votre famille compense le paiement.
-Qu’est-ce que tu dois à ma famille ?
-Sans vos parents, je serais encore en train de voler dans la rue.
-Je vois… j’imagine que je peux faire avec, tant que tu me gênes pas, Oz.
-Oz ?
-Oswald c’est trop barbant, alors qu’Oz c’est simple.
-Comme vous voudrez, jeune maître.
-Une dernière chose, que peux-tu me dire sur Calz ?
-Calz a été abandonné par ses parents, puis a été retrouvé par une bande de mercenaires qui l’exploitait comme un esclave. Pour éviter qu’il ne s’enfuit, le chef de cette bande lui a coupé l’aile gauche. Lorsqu’il a eu quinze ans, il a tué tous les membres de ce groupe, personne ne sait comment il a fait parce qu’il n’y eut aucun survivant pour en témoigner. Depuis, il est mercenaire à son compte.
-Quel est le rapport avec toi ?
-Quel est le rapport avec vous ?
-Je sais qu’il y en a un, mais je ne saurais le dire…
-... Je pense que vous ne serez prêt à entendre ce que j’ai à dire que le jour où vous vous en souviendrez.
-C’est possible… Comment tu m’as retrouvé ?
-Je vous ai vu déposer votre lettre au manoir, puis j’ai vu dans quelle direction vous êtes parti et mon intuition me disait que vous deviez être mercenaire, j’ai donc fait le lien avec cet endroit.
-Mais j’étais sûr qu’il n’y avait personne…
-Quel piètre espion serais-je si je me faisais remarquer ?
-Tu marques un point… Mais si jamais une telle situation se reproduisait, n’interviens pas.
-Vous préféreriez mourir ?
-Tu m’as déshonoré aujourd’hui, Oz. Et je préfère mourir plutôt qu’être déshonoré.
-Un solitaire peut se permettre de dire cela, mais un homme sait ravaler sa fierté pour ne pas faire souffrir les autres.”
Il dirigea son regard vers Edea.
“Vous savez, l’archère m’a dit qu’elle l’avait suppliée, les larmes aux yeux de venir vous aider. Qu’elle ne supporterait pas de vous perdre.”
Il avait raison, je n’étais plus seul, je n’avais pas le droit de mourir comme ça, je n’avais pas le droit de laisser Stella et Edea toutes seules… Mais le jour où je devrais les quitter était inévitable à cause du fossé séparant les beorc et les dragons… Un jour j’allais mourir et ne serais plus qu’un lointain souvenir pour elles, peut-être qu’elles en viendraient même à oublier jusqu’à mon nom.
“Oz, peux-tu nous laisser, Edea et moi ?”
Il se contenta d’hocher la tête et s’en alla. Je ne réveilla pas tout de suite Edea, je la regarda, je ne m’étais jamais rendu compte avant à quel point elle pouvait avoir l’air paisible dans son sommeil. Mais l’envie de lui parler était trop forte pour que ce moment de quiétude ne dure éternellement :
“Edea ? Edea ?
-Hmmm…
-Tu as bien dormi ?
-Espèce d’idiot !”
Elle s’agrippa à mon cou, comme pour s’assurer que je ne m’en aille pas.
“T’as pas honte ?! Tu as pensé à quel point j’étais inquiète ?!
-Je suis désolé, Edea.”
Tenter de lui dire que je n’avais pas le choix aurait été inutile, elle ne m’aurait pas écouté. Je me contenta de la serrer dans mes bras. J’étais heureux d’avoir survécu, heureux d’être toujours auprès de ceux que j’aime.

Après quelques minutes, nous sommes sortis, Haiko et Kimea étaient dehors, ils sont venus prendre nos nouvelles :
“‘A va, Fyl ?
-J’ai connu pire, ne t’en fais pas Haiko, le rassurais-je.
-J-Je suis désolée… De ne pas avoir pu… hasarda Kimea.
-Tu n’as pas à t’en vouloir, tu as fait ce que je t’avais demandé, tu as mis Edea à l’abri. Et je t’en suis très reconnaissant, je m’en serais voulu s’il lui était arrivé malheur, alors… merci.”
Kimea sourit, elle était contente de ne pas m’avoir déçu. J’ai cru voir une silhouette près d’un arbre un peu plus loin à ce moment-là… peut-être était-ce Meyu ? Quoi qu’il en soit, il faudra que je la remercie la prochaine fois que je la verrais. Je sentis une pression sur ma jambe, je baissa la tête et vit Haiko :
“Voler ?
-D’accord, on y va.”
J’étais monté sur Lacie pour emmener Edea, Haiko et Kimea, lorsqu’Haiko s’apprêta à monter devant moi, Edea prit la place et lui tira la langue. Haiko l’avait pris très mal, il pleura à chaudes larmes, Kimea était totalement paniquée, elle ne savait pas quoi faire à part essayer de réconforter Haiko :
“T-tu sais, c’est pas grave si Edea a pris ta place, tu vas quand même voler et…”
Mais les pleurs du petit couvraient les paroles faiblardes de Kimea, donc elle le prit juste dans ses bras en attendant que ça lui passe. Au bout d’un moment, je le pressa un peu :
“Bon Haiko, tu viens ?
-Snif… j’arrive !”
Et la crise était résolue aussi vite qu’elle était apparue. Haiko se résolut à monter derrière moi, Kimea se plaça donc derrière Haiko pour veiller sur le petit et s’assurer qu’il ne tombe pas. Ce fut un des vols les plus agréables de ma vie… peut-être était-ce car j’ai eu peur un peu plus tôt de ne plus jamais avoir l’occasion de parcourir les cieux avec Lacie ?

Aviatrice Aviatrice
MP
Niveau 16
16 septembre 2017 à 22:02:30

Salut, je me décide enfin a accepté l'invitation de Silver pour rejoindre l'aventure. [[sticker:p/1mqx]]

Appeler moi par mon défunt pseudo Abyss, qui repose bah dans les Abysses des bannis. Je vous ordonne de rire ! :nah:

Je m'entends très bien avec Silver et Aki et j'espère que ça en sera de même avec le reste ! :ok:

Rinea Rinea
MP
Niveau 2
16 septembre 2017 à 22:19:24

Bonjour.

[[sticker:p/1kkq]]
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