Le chapitre me plait moyennement dans son état actuel, il arrivera terminé dans quelques jours (:hap:).
Des excuses, toujours des excuses
Vous râlez mais je sais que vous préférez ca à un chapitre bâclé
C'est sûr.
Tu pense postez la sweet pour quand?
Demain si j'ai le temps.
Je dois corriger le chapitre avant de le poster, j'ai donc la fâcheuse obligation de vous dire que ce sera fait demain matin, et que le chapitre attendra 18 heures pour arriver.
Il est plus long que les précédents si ça peut m'excuser
sa t'excuse,enfin je crois.
Les deux rougegardes hochèrent la tête, et se resservirent, vidant ainsi complètement la bouteille, qu'Hazir laissa rouler au sol d'un mouvement maladroit.
- Admettons que ce que vous dites est vrai, dit-il après avoir finit son ultime choppe. Dans ce cas, vous auriez quitté la cour du roi en possédant toutes les informations qu'il vous avait demandé de trouver, et en ayant sciemment décidé de ne pas lui donner ? Éclairez ma lanterne : pourquoi donc un homme censé comme vous agirait-il de la sorte ?
- Parce que mes motivations dépassent le contexte politique de cette région. J'ai un rêve, figurez-vous. Pas un rêve que j'ai choisit d'adopter, mais un rêve qui s'est imposé à moi comme à d'autres. Je ne suis pas venu à Daguefilante pour voir le roi. Et ce n'est pas lui qui m'y retiendra, croyez-le ou non.
Hazir hoqueta à deux reprises, puis soupira d'un air exténué. Aris ne semblait guère être dans un meilleur état, mais faisait son possible pour garder la tête froide malgré l'ivresse qui le gagnait inexorablement.
- Alors, marmonna son hôte, pourquoi vous tenez-vous devant moi, sinon pour siroter allègrement mon vin ?
Le rougegarde inspira longuement. Le temps était venu pour lui de poser la principale question pour laquelle il se trouvait là.
- Je cherche quelqu'un.
- Ah ?
- Un orque, la trentaine environ. La peau blanche, les yeux verts, le crâne probablement rasé. Vous auriez aperçu un individu de ce genre dernièrement ?
- Un Orsimer albinos ? fit Hazir en se grattant la barbe. Non, je pense que je m'en serait souvenu.
Soudain, son hôte se leva, glacial.
- Sérieusement, vous avez risqué votre vie pour me demander cela ? Vous avez tué mes meilleurs hommes pour une vulgaire question ?! Où avez-vous la tête, bougre d'imbécile ?!
- Si vous aviez mit en place un moyen fiable de rentrer en contact avec des membres extérieurs, nous n'en serions pas là ! se défendit Aris. Vous pensez que je me suis amusé à massacrer ces hommes en quantité suffisante pour que les survivants soient assez terrifiés pour me mener jusqu'à vous au lieu de me tuer sur place ?
Le grand rougegarde frappa du poing sur son bureau, sans toutefois y mettre beaucoup de force. L'heure ne semblait plus aux chamailleries.
- La nuit est tombée, maintenant, dit-il d'un air pensif. Je n'ai pas vu le temps passer, à cause de vos stupidités.
Aris tiqua en apprenant qu'il avait passé la journée entière sans manger, ballotté dans les souterrains de la ville. Le chemin du retour s'avérait compliqué, pour peu qu'il survive assez longtemps.
- Vous avez un nom à me donner, au moins ? marmona son hôte d'un vague geste de la main. Que vous ne soyez pas venu ici juste pour faire la causette.
- Nash. Nash gro-Shagol.
Le regard de Hazir se métamorphosa en une fraction de seconde, passant par différents états successifs allant de la surprise à la peur.
- Pourquoi me demandez-vous cela ? répondit l'homme d'un ton soudain pressé. Je ne le connais pas. Cette discussion est close.
Le rougegarde se leva maladroitement, tituba jusqu'au coin de la pièce, où il saisit la bouteille, et la rangea sous son bureau. Il saisit brusquement les choppes posées sur la table, et les jeta au sol avec un empressement nouveau, avant de saisir la lettre dépliée pour la dissimuler dans un tiroir.
- Vous mentez très mal, fit remarquer Aris.
- Et vous, vous fourrez votre nez partout sauf où vous le devriez !
- Alors, quand et où en avez-vous entendu parler ?
- Fichez-moi la paix !
Dans le couloir, plusieurs cris retentirent alors. Les directives de plusieurs hommes résonnèrent le long du passage, et vinrent se perdre dans la pièce, où les deux hommes s'étaient immobilisés.
- Ce doit être l'heure, fit Hazir. La garde à quitté le palais du roi. C'est exactement ce que nous attendions. D'ici quelques minutes, je quitterai cette pièce, avec vous, et nous vous ferons disparaître sans causer de problèmes. Ensuite, je mènerai la charge vers le palais. Daric sera mort avant l'aube.
- Et si vous agissiez en accord avec la volonté de quelqu'un qui n'attend que la guerre civile pour attaquer Hauteroche ? fit Aris d'une voix parfaitement calme. Si vous n'étiez, au final, qu'un pion agissant sans le savoir dans l'intérêt d'un ennemi plus grand que ce que vos yeux vous permettent de voir ?
Hazir fronça les sourcils, puis secoua la tête.
- Non, je vois où vous essayez de nous emmener, mais vous faites fausse route. La Grande Guerre est terminée, et le Domaine nous a toujours épargné par le passé. Que cela vous convienne ou non, les elfes ont autre chose à faire que de nous monter les uns contre les autres. Buvez, avant que votre vin ne s'évapore.
- Vous avez la mémoire courte, rétorqua Aris. Votre bouteille est vide.
- Bien sûr que ma bouteille est vide ! rugit le rougegarde en ouvrant à la volée son bureau. Alors taisez-vous, au lieu de déblatérer vos histoires de complot ou de je-ne-sais-quoi !
Le voyageur haussa un sourcil sceptique. L'anxiété de l'homme était palpable, ce qui était compréhensible au vu de ce qu'il s'apprêtait à faire.
- Et que faites-vous de la guerre civile de Bordeciel ? fit-il. Niez-vous donc l'implication du Domaine ?
- Tout est différent, Aris. Notre combat n'a rien de politique. Nous ne nous battons pas contre une autorité, mais contre la hiérarchie illégitime mise en place par des puissants avilis par le pouvoir et la richesse !
- Rien n'est jamais si différent que cela, au contraire. Et puis, que leur importent vos motivations, tant que vous vous chargez de plonger une partie de l'Empire dans le chaos ?
- SILENCE !
Hazir avait dégainé sa dague, et avait tenté de la planter dans la main d'Aris, qui reposait sur la table. Mais le captif s'était retiré à temps, laissant le poignard pénétrer le bois du bureau et s'y coincer.
Le regard de son hôte se porta sur l'un des livres posés sur le meuble. Comme s'il venait d'oublier l'incident par magie, le rougegarde se mit à tourner frénétiquement les pages de l'ouvrage, et s'arrêta sur une carte de la ville.
Des bruits de pas lourds brisèrent le silence fraîchement installé. Un groupe d'hommes approchait, au pas de course.
- Ils sont venus vous chercher, Aris, fit-il sans se détourner du manuscrit. Levez-vous sans faire plus d'histoires, voulez-vous ?
- En parlant d'histoire, répondit le rougegarde en se levant péniblement. Auriez-vous quelques derniers instants à m'accorder, en guise d'adieu ?
- Vous, attendez devant la porte ! lança Hazir à la volée à l'attention du groupe d'arrivants, dont les pas cessèrent presque aussitôt.
Le voyageur attendit quelques secondes sans bouger, constatant avec surprise que sa propre anxiété avait fait disparaître les effets de l'alcool.
- Allez-y, soupira son interlocuteur après un soupir épuisé. Je n'ai pas dormi depuis un moment, alors faites vite...
- Ce sera long.
- Alors dépêchez-vous, au lieu de parler pour ne rien dire.
Aris se racla la gorge, et tenta au mieux de se souvenir de la légende qu'il s'apprêtait à raconter.
- Il y a très longtemps, on raconte que les premiers hommes de Yokuda découvrirent un immense temple pyramidal à l'honneur d'un dieu inconnu. Ce dernier se trouvait à l'extrême Ouest du continent, là où la terre cessait de se répandre, et ses parois étaient d'or. Chaque matin, lorsque le soleil se levait, à l'Est, ses rayons se reflétaient sur les murs du monument, dont l'éclat devenait si puissant que même la neige des montagnes avoisinantes se teintait de reflets dorés. Aucune pierre, aucun métal, aucun bijoux ne pouvait égaler sa brillance surnaturelle qui illuminait tout ce qui l'entourait. Et naturellement, ce temple remplit de richesses incroyables attira la convoitise des riches comme des plus pauvres.
Aris se releva, et commença à faire les cents pas dans la pièce.
- La nouvelle se répandit sur tout Yokuda, et très vite, un flot ininterrompu d'aventuriers se pressa en direction de la pyramide, sans se méfier ni craindre ce qu'ils pourraient y rencontrer. Les plus sages tentèrent d'avertir la population, de les dissuader de céder à l'appel, mais rien n'y faisait. Hommes, femmes et enfants s'y précipitaient jour et nuit, et s'engouffraient dans le temple par dizaines.
- Quelle est donc cette histoire, Aris ? Serait-ce le mythe de...
- Au bout de quelques mois, tout commença à s'effondrer. Les villages étaient désertés, les cultures, laissées à l'abandon, et la faim gagnait les plus grandes villes. Et pour cause, parce que personne n'était jamais ressortit de cette pyramide éclatante. Mais cette situation de crise, loin de décourager le peuple, leur donna une raison supplémentaire de rejoindre leur famille et leurs amis là-bas. Peut-être ne revenaient-ils pas en raison de la quantité incroyable de richesses qu'ils y avaient trouvé ? Peut-être encore étaient-ils ailleurs, festoyant dans le royaume des dieux ? Bientôt, il fut admis par tous que ce temple était le chemin des Lointains Rivages, lieu de repos éternel du peuple rougegarde. Et alors, des milliers d'autres se ruèrent vers ce deuxième soleil ayant émergé de la terre.
- Je connais cette histoire, Aris, le coupa Hazir. Allons-y au lieu de traîner, voulez-vous ?
- Et alors, poursuit le rougegarde sans s'interrompre, alors que la quasi-totalité de la population avait déserté les villes, les forêts, les champs et les vallées, quelques individus émergèrent des entrailles du temple, dans le sens inverse des nouveaux arrivants. Ces hommes n'étaient plus des hommes. Leurs membres étaient brisés, leur peau brûlée, leur visage comme déchiquetés par les griffes d'êtres monstrueux. Et leurs yeux ne reflétaient que la honte, et l'horreur. Les survivants, rendus muets par le traumatisme qu'il avaient subi, aperçurent des hordes de leurs congénères se ruer vers la pyramide étincelante. Agitant leurs bras le plus haut possible, s'accrochant désespérément à leurs vêtements de leurs doigts décharnés, ils tentèrent de leur faire comprendre qu'aucune des supposées rumeurs n'était vraie, et que seules la souffrance et la mort les attendait.
Le regard d'Aris se durcit à l'attention d'Hazir, qui haussa les sourcils. Le ton du voyageur s'était fait plus profond, plus intense. Il s'agissait pour lui de plus que d'une histoire que l'on racontait avec sa voix. En cet instant, le rougegarde transmettait son récit de tout son être.
- Mais malgré leurs efforts, reprit-il, malgré toutes leurs tentatives, les aventuriers, les marchands et les fermiers restèrent sourds à leurs mises en garde, et poursuivirent leur route en riant à la seule idée de ce qu'ils pourraient trouver une fois parvenus à destination. Aveuglés par les rayons réfléchis du soleil, ils ne voyaient même pas leurs frères, leurs fils et leurs amis pleurer à leurs pieds, essayant tant bien que mal de les arracher à leur propre folie.
La voix du rougegarde s'assombrit soudainement, et se fit presque menaçante à l'égard de son hôte. Ce dernier jeta un oeil impartial à la porte, toujours ouverte, puis secoua la tête comme pour ôter un mauvais pressentiment de son esprit.
- Et alors, alors que les rescapés voyaient avec désarroi leurs proches s'enfoncer dans les méandres du sol, sous cet amas de métal aveuglant, quelque chose bougea. Soudain, le sol se souleva, et les flots se mirent inexorablement à monter. Libérés de l'emprise qu'exerçait le temple sur eux, les yokudans fuirent ce lieu de carnage, et se réfugièrent dans les montagnes pour fuir la mer déchaînée. Mais l'océan ne cessa pas de monter. Comprenant qu'ils avaient été soumis à une épreuve et punis pour leur avarice et leur convoitise, les hommes décidèrent de fuir à jamais ce continent, relique de l'époque où ils étaient encore braves et vertueux. Leur exil les mena par les mers, et ils aboutirent, brisés mais fiers, sur cette nouvelle terre, celle des ancêtres de leurs ancêtres. Tamriel.
Dès qu'Aris eût terminé, le silence s'abattit comme une chappe de plomb sur les deux hommes.
- Vous avez finit ? demanda finalement Hazir.
- Oui. Oui, j'ai fini.
- Ce fut un plaisir de vous rencontrer, Aris af-Ozalan. Mes hommes vont vous raccompagner à la surface, et vous ferons disparaître sans douleur. Que le chemin des Rivages vous apparaisse clairement et vous mène en de meilleures terres.
Aris passa la main sur son visage, et caressa sa cicatrice d'un air peiné.
- Je suis désolé, répondit-il d'une voix empreinte de chagrin.
Un premier homme passa le seuil de la porte, suivit d'un second, puis d'un troisième. Hazir écarquilla les yeux, recula de plusieurs pas, et se retrouva dos à la paroi humide de la salle. Face à lui se tenaient trois hommes de Daric en armure de plates, le blason royal à l'épaule. Dans le couloir, une seconde file de soldats attendait patiemment. Et leurs lames étaient tâchées de sang.
- Comment ?! Que... Je...
Le grand rougegarde voulut poursuivre, mais ses mots s'étouffèrent dans sa gorge comme une rangée de bougies au cœur d'une tempête.
- Nos ancêtres ont été jugés pour s'être montrés aveugles, dit Aris. Pour avoir négligé leur bonheur au profit des richesses miroitant sous leurs yeux. Vous êtes comme eux, avançant droit vers votre but sans voir ce que ce dernier a coûté et coûtera aux autres. Mais Diagna vous jugera avec bienveillance, car ses pas égarés demeurent notre lumière dans les ténèbres et le néant.
- ALLEZ AU DIABLE !!! éructa l'homme en arrachant sa dague du bureau.
Hazir se rua sur Aris, et abattit son coutelas dans sa direction. Le voyageur pivota, laissa la lame lui frôler la nuque, puis se retourna à une vitesse surhumaine et lui brisa le poignet sans une once d'hésitation.
Le révolutionnaire s'écroula au sol, gémissant douloureusement.
- Je reviens de l'enfer que vous faisez miroiter avec envie à votre peuple, reprit le voyageur. Et croyez-moi, il n'a rien d'enviable. Adieu, Hazir. Adieu.
Aris quitta la pièce, alors que le rugissement bestial et désespéré du rebelle surgissait de ses entrailles comme pour emplir le monde entier de sa rage. Un premier coup survint, coupant brusquement le hurlement, qui reprit cependant presque aussitôt. La première frappe fuit suivit d'une autre, et d'une autre, et d'une autre.
À mesure que le rougegarde s'enfonçait dans le tunnel, s'éloignant de la scène fatidique, le cri incessant de Hazir ne cessait pas de s'élever, de plus en plus fort, de plus en plus désespéré. Ceci n'était pas le cri d'un fantôme, mais celui d'un homme condamné, condamné à voir son rêve s'effondrer avec lui sans aucun retour possible. Et, qu'il soit dans l'erreur ou non, la supplique d'un vaincu aux idéaux brisés n'était jamais facile à entendre.
Aris pressa le pas d'une allure effrénée, évitant à tout prix de croiser son reflet à la surface des eaux scintillantes dans lesquelles il progressait. Évitant à tout prix de se retrouver face à son propre regard.
Cool ^^ je lirai plus tard ^^
Mieux, cette nuit je me retape ta fic ^^
Cette motivation me laisse sans voix
Plus sérieusement, étant donné que les délais sont ce qu'ils sont sur ce topic, je vais dès à présent me contenter d'estimations relativement vagues. Cela ne veut pas dire que les chapitres seront plus rares ou plus fréquents, simplement que je le ferai selon mes envies et non selon les délais que je me fixe.
Honnêtement, le dernier chapitre aurait du sortir un peu avant, mais il était plus long que ce que je pensais et j'ai mit trois heures à le corriger tellement j'avais fait de fautes
Au début tu t'étais fixé un délais d'une semaine...
J'ai triplé la taille des chapitres quand même, un peu d'indulgence
Merci de bien vouloir ressusciter Nemira (et poster plus vite ><) sans quoi des sanctions des jills sont à prévoir '-'
Mais depuis quand tu suis toi ?
Bon, parce que c'est un honneur que d'être lu par un contributeur LAGBT, je vais essayer de poster ca pour ce week-end
Merci chapiGBT
Ebony si tu tiens pas ta promesse je te sequestre dans une cave ( )
Un flot de nouveaux ma parole
Bon, bah bienvenue à ceux qui lisent/liront (et aux autres aussi ).
Le 07 mars 2017 à 20:25:45 TheEbonyWarrior a écrit :
Mais depuis quand tu suis toi ?
Bon, parce que c'est un honneur que d'être lu par un contributeur LAGBT, je vais essayer de poster ca pour ce week-end
3 jours je dirais, j'étais chez mes parents sans pouvoir jouer à TESO donc fallait bien que je m'occupe et je me suis laissé prendre par l'histoire :P
Sinon nul besoin de se sentir honorer hein je suis juste un contributeur, je suis loin d'être un loriste chevroné comme Freija :P
Réflexion faite, honore moi en laissant Nemira vivre ><
A ce propos si jamais elle repasse dans le coin, fait moi signe, j'aurais 2-3 questions à lui poser (à propos de la cohérence de certains évènements futurs de la fic notamment)