Dirigé par un parti unique pas vraiment.
Il faudrait que le parti s'écarte (ou soit écarté) de la direction politique du pays pour laisser place à une liberté politique plus importante, le but étant la direction politique du pays par des organes citoyens, des soviets donc, aux différentes échelles du pays. Il faudrait au moins que le pouvoir législatif passe au peuple, après le pouvoir exécutif on peut imaginer plein de formes différentes, je pensais à une sorte de comité renouvelé régulièrement.
Le parti unique existerait encore mais en arrière plan donc.
Comme je l'ai expliqué ce serait un organe de propagande, pour assurer le maintien d'une ligne juste.
Après sur une période de transition je reste persuadée qu'un pouvoir autoritaire où le parti aurait encore sa place est nécessaire, mais une fois la société socialiste suffisament avancée il faut faire place, quitte à pousser le parti dans ses retranchements (coucou GRCP).
Le problème c'est que je pense pas que l'instauration d'un pouvoir autoritaire avec un parti qui aurait du pouvoir soit vraiment possible dans un pays comme la France même après la révolution... :/
Oui, parce qu'en France, on a un truc sympathique : La Commune ! On pourra sans doute faire une sorte de Fédération, avoir un mélange intéressant entre centralisme et fédéralisme, démocratie et autorité. Avoir notre modèle à nous quoi.
Ce qui n'empêche pas qu'il faut une organisation forte, disciplinée, forte idéologiquement, politiquement et qui arrive à donner le ton quand il le faut, en lien avec le mouvement de masse. Au final, c'est ce qui manque cruellement actuellement, il y a des tas de luttes qui sont toutes dispersées et qui manquent d'unité et de coordination.
Il faut que cette organisation forte soit faite de A à Z par les masses
Faut arrêter à un moment donné, toutes les organisations communistes, ne sont pas l'œuvre de 3 bourgeois-avides-de-pouvoirs-pas-prolo. Les masses participent toujours à cette organisation, car c'est avant tout la leur, avant d'être une quelconque forme de propriété personnel de quelques uns, même des cadres qui la composent. Les cadres, ils ont des liens avec les masses et des comptes à rendre. Sinon, ça ne mène nul part.
Raised ça c'est plus du socialisme c'est de l'aventurisme.
Fédéralisme je reste sceptique....
Au final, c'est ce qui manque cruellement actuellement, il y a des tas de luttes qui sont toutes dispersées et qui manquent d'unité et de coordination.
Je pense que ça vient principalement du manque de visibilité entre groupes ; ça part du niveau local pour atteindre un niveau régional au maximum, et puis après, pouf!, y a plus de communication. Le niveau le plus élevé que je vois, c'est quand un groupe fait un compte-rendu dans un quelconque média "alternatif", qui au final n'a pas vraiment pour finalité une quelconque discussion ni organisation. (Et je parlerai pas des annonces de mobilisation du genre "viender nous aidez !", où on s'embarque dans un truc déjà planifié de A à Z.)
Les gens se mobilisent à faire quelque chose, mais ont toujours leur petit égo : j'ai entrepris "ceci" ou "cela". Le fait que quelqu'un d'autre, à l'autre bout d'un nulle part qui les sépare, ait fait de même, et qu'il peut être bon de partager le vécu, l'expérience, etc (ne serait-ce pour que d'autres puissent réutiliser tout ça), leur paraît au mieux une futilité. Du coup, personne ne sait que tel groupe cherche à faire "ceci", et celui-ci "cela". Et personne ne va les aider, les rapprochant ainsi de ses propres cercles, ce qui leur permettrait d'avoir de vrais dialogues et ainsi coordination ; non, ça reste isolé, invisible, et en fracture complète entre théorie et pratique. Et le militant lambda reste dans sa petite action, en l'attente que quelqu'un d'autre fasse le boulot quant à faire bouger les choses au niveau supérieur.
La coordination et l'unité, ça vient quand des gens peuvent utiliser des plateformes dédiées pour partager leurs ambitions et interagir ouvertement dans les débats d'autres groupes.
Faut arrêter à un moment donné, toutes les organisations communistes, ne sont pas l'œuvre de 3 bourgeois-avides-de-pouvoirs-pas-prolo. Les masses participent toujours à cette organisation, car c'est avant tout la leur, avant d'être une quelconque forme de propriété personnel de quelques uns, même des cadres qui la composent. Les cadres, ils ont des liens avec les masses et des comptes à rendre. Sinon, ça ne mène nul part.
C'est bien ce que je dis, il faut que les masses s'approprient le processus révolutionnaire
Et en quoi un parti d'avant garde empêche la chose ?
"La coordination et l'unité, ça vient quand des gens peuvent utiliser des plateformes dédiées pour partager leurs ambitions et interagir ouvertement dans les débats d'autres groupes."
C'est bien pour ça qu'une avant garde et nécessaire.
La pratique sans la coordination c'est du vent.
C'est bien pour ça qu'une avant garde et nécessaire.
En quoi c'est une "avant garde" qui est nécessire ?
C'est au contraire des moyens de communication sécurisés et anonymes, qui sont nécessaires... Y a rien de pire que les gens qui l'ouvrent pas parce qu'ils ont peur de la répression.
Comment veux tu coordonner les luttes et l'action sans un parti derrière tout ça ? Comment veux tu faire avancer concrètement les choses sans uns stratégie définie ?
Les débats c'est gentil mais faut un mouvement derrière.
Les débats c'est gentil mais faut un mouvement derrière.
Un parti n'est pas ce "mouvement", c'est juste un rassemblement souvent trop réducteur. Et au passage, un mouvement c'est le fruit de débats, pas l'inverse.
Est-ce que j'ai dit le contraire ?
Le parti sert simplement de catalyseur et de coordinateur.
Le 17 août 2015 à 22:24:51 IIIIIIIIIIIIlll a écrit :
La coordination et l'unité, ça vient quand des gens peuvent utiliser des plateformes dédiées pour partager leurs ambitions et interagir ouvertement dans les débats d'autres groupes.
Le problème là dedans, sont souvent purement idéologique et doctrinaire. Je peux comprendre qu'il existe des manières de militer qui ne sont pas forcément les même, qu'il peut y avoir des "traditions" de lutte qui peuvent s'opposer, mais le fait marquant de notre période du capitalisme pourrissant et d'une crise assez majeur, est du fait qu'il y a un repli identitaire de chacun/une sur sa formation, son parti ou son groupe affinitaire. Chacun tire la couverture vers soi, en espérant en même temps quand même à intéresser du monde malgré tout. C'est compliquer de fédérer en ce moment, malgré les discours, les volontés de tout mettre à plat. La période est difficile sur le plan militant, elle demande du temps, de l'organisation et un peu d'ouverture. Rien qu'au niveau local, c'est compliqué et je le vois à mon niveau.
C'est dommage, mais ça montre aussi clairement qu'il y a un problème d'unité d'action à la base, alors qu'elle devrait se faire naturellement. C'est pas comme si on avait le luxe de pouvoir se tirer dans les pattes sans arrêt. Je pense qu'il y a aussi un manque d'idéologie, dans le sens où on est beaucoup dans la volonté de faire, mais de ne pas réfléchir, s'instruire et synthétiser avant. Comme le disait Lénine, il y a trois choses importantes à faire : S'instruire, s'instruire... et s'instruire. Et on ne le fait pas assez.
Pour moi la base de la prochaine révolution ne sera pas (et ne dois pas être) une avant garde mais un grand mouvement anticapitaliste hétérogène où nous aurions nos contradictions et nos idées communes et où pourrions prendre des décisions ensemble (sans rester sur ses dogmes).
Et je pense que ce n'est pas vraiment de l'instruction qui nous manque (loin de là) mais de la discussion, de l'échange d'idées entre les différents mouvements anticapitalistes, car tout ce que je vois dans le milieu militant aujourd'hui, c'est les anars qui tapent sur les trots, les trots qui se tapent entre eux, les stals qui tapent sur les ecolos... Bref les bordel.
"Pour moi la base de la prochaine révolution ne sera pas (et ne dois pas être) une avant garde mais un grand mouvement anticapitaliste hétérogène où nous aurions nos contradictions et nos idées communes et où pourrions prendre des décisions ensemble (sans rester sur ses dogmes)."
C'est beau de rêver hein.
N'empêche qu'en attendant les seuls mouvements socialistes ayant vraiment marchés (et marchant encore) sont des mouvements unis dans des partis d'avant garde avec une direction,des cadres, etc...
Les guerres populaires aujourd'hui n'existeraient plus si c'était des mouvements totalement éparts.
Oui en effet j'admet qu'une avant garde est plus coordonnée mais elle devient au finale contre révolutionnaire (cf terreur russe).
Déjà la "terreur russe" c'est large. Quelle époque ?
Et si tu parle de Staline l'ogre mangeur d'enfants au petit déjeuner le contexte en lui même était violent, dire que c'était une citadelle socialiste est à peine caricatural et dire que de réelles tentatives de putschs était prévues est tout aussi vrai.
L'URSS n'avait d'autre choix que de se comporter ainsi, et d'ailleurs elle ne fut pas contre révolutionnaire, du moins dans la période Lénine - Staline, le reste est à nuancer.
(oui je sais boubouh ils n'ont pas laissé les soviets - boubouh ils ont pas été gentils avec les trotskistes et les SR - bouboubouh.
Je rappelle que des trotskistes se trouvaient dans les hautes sphères de l'état et prévoyaient de littéralement vendre l'ukraine à l'Allemagne, et ce de l'aveu même de dissidents ayant quitté le pays, quant aux SR ils ont maintes et maintes fois tenté d'assassiner Lénine et de relancer la guerre 14-18 contre les Allemands.
Oui je sais chronologiquement j'aurais du dire l'inverse ).