Le projet de loi sur la mobilité dans la fonction publique validé sans le soutien des syndicats
LEMONDE.FR avec AFP | 19.03.08
Le projet de loi sur la mobilité dans la fonction publique a été adopté par le Conseil supérieur de la fonction publique d'Etat (CSFPE), mardi 18 mars, malgré l'opposition de la majorité des syndicats qui sont représentés dans cette instance de concertation paritaire. "Seuls les représentants de l'administration ont approuvé le projet de loi. FSU, CGT, FO, UNSA, Solidaires et CFTC ont voté contre, CFDT et CGC se sont abstenus", a indiqué la FSU mercredi. Ce syndicat précise que les articles 6 (accompagnement financier des mobilités liées aux restructurations), 7 (dispositif de réorientation professionnelle), 8 (cumul d'emplois à temps incomplet) et 9 (recours à l'intérim) "ont été rejetés par l'ensemble des organisations syndicales". "Il n'en a été tenu aucun compte par le ministre [du budget et de la fonction publique, Eric Woerth]. Il est grand temps de rompre avec cette pratique inadmissible pour un vrai dialogue social", ajoute le communiqué.
Le syndicat Solidaires a dénoncé de son côté "un miroir aux alouettes ayant pour seul but de détruire la fonction publique, le statut des fonctionnaires et le système de la carrière". "Avec cette loi, l'administration disposera donc de l'outil indispensable qui lui manquait pour maquiller ses milliers de suppressions d'emplois, base idéologique du dogme présidentiel", ajoute-t-il.
PROJET DE LOI EXAMINÉ EN JUIN PAR LE PARLEMENT
Mardi soir, le gouvernement indiquait dans un communiqué qu'il existait "encore des points de désaccord" mais que "des évolutions sur trois points" étaient intervenues. Il a ainsi ajouté à son texte que la réorientation professionnelle, sujet d'inquiétude pour les syndicats, "intervient en cas de restructuration et le plus en amont possible, sans attendre les suppressions d'emploi". La période maximale de deux ans pour proposer une réaffectation est supprimée, mais une "mise en disponibilité d'office" est prévue si l'agent a refusé "successivement trois emplois". Dans un second amendement, sur le cumul d'emplois à temps non complet, le gouvernement précise que "la combinaison des emplois doit comprendre un emploi à mi-temps au moins et ne peut excéder un temps plein". Il explicite enfin le recours à l'intérim.
Le secrétariat d'Etat de la fonction publique a indiqué mercredi que ce texte fera l'objet d'une communication en conseil des ministres le 9 avril, et sera examiné par le Parlement en juin.
Traduction :
Qu'on ne me fasse plus ch*er avec le statut de la Fonction Publique. Nous aussi, fonctionnaire, on a droit aux assedics.
Enfin, ce sont surtout les catégories A qui vont en baver. Les "petites mains" ne risquent pas grand chose...
L'effort de défense français devrait se maintenir "autour de 2 %" du PIB
LE MONDE | 21.03.08
Cherbourg, Nicolas Sarkozy devait réaffirmer, vendredi 21 mars, que la France n'entend pas "baisser la garde" s'agissant de son effort de défense, indique un conseiller. En langage budgétaire, cela signifie que les crédits militaires devraient se maintenir "autour de 2 %" du produit intérieur brut (PIB) pendant le quinquennat. Le volume actuel "ne baissera pas en euros constants", précise l'Elysée. L'interprétation de cet engagement n'est pas aisée, dans la mesure où pour 2008 le volume des crédits militaires se situait entre 1,7 % et 1,8 % du PIB.
En tout cas, il est hors de question de financer tout ce qui a été promis aux armées en termes d'équipements, puisqu'il faudrait alors augmenter les crédits de 40 %. Quant au "modèle d'armée 2015" conçu en 2003, "il a toujours été hors d'atteinte", indique-t-on à l'Elysée.
Ces indications vont être examinées par la commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, qui doit remettre ses conclusions fin avril. Celles-ci vont permettre de préciser le nouveau modèle d'armée, lequel passera par des restructurations.
Le site Internet du Point a publié un rapport du ministère de la défense prévoyant des réductions d'effectifs (entre 2008 et 2014) de 34 966 emplois de soldats et 16 829 emplois civils, auxquels devraient s'ajouter les conséquences de la fermeture de 53 sites militaires.
Laurent Zecchini
Tiens, on a encore de l'argent pour payer des militaires?
Surprenant...
Aujourd'hui, j'ai constaté que bien au delà des fautes de syntaxe et d'orthographe, c'est l'absence de ponctuation dans certains posts propres à ce forum qui me désolent. C'est dingue quand même.
pourquoi cela te rend malade?
La baisse des impôts promise par M. Sarkozy n'aura pas lieu
LE MONDE | 24.03.08 | 11h39
Le gouvernement ne tiendra pas les engagements de Nicolas Sarkozy sur la diminution des impôts et des cotisations sociales. Contrairement à ce qu'avait souhaité le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, le taux de prélèvements obligatoires français ne sera pas ramené à celui de la moyenne de la zone euro. Il eût fallu, pour ce faire, le réduire de quatre points de PIB et trouver les 68 milliards d'euros annoncés.
L'exercice est devenu impossible : le ralentissement de la croissance risque de compromettre les chances de la France de tenir ses engagements européens de réduction du déficit public et de la dette. Vendredi 21 mars, dans un communiqué sur "les mécomptes de la droite", le Parti socialiste a souligné que "le projet de budget 2008 adopté à l'automne dernier était fondé sur des paramètres économiques et financiers aujourd'hui totalement erronés" et que la détérioration de la situation économique "aura de graves conséquences sur les recettes".
Depuis plusieurs semaines déjà, la ministre de l'économie, Christine Lagarde, qui est chargée de la revue générale des prélèvements obligatoires (RGPO), admet mezza voce conduire ses réflexions en partant de l'hypothèse d'une stabilisation du taux de prélèvements obligatoires (PO). Présenté le 20 mars, le dernier rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), consacré à la comparaison des taux de prélèvement entre pays développés, a apporté de l'eau à son moulin : s'il "ne cautionne en aucun cas le caractère inéluctable de leur hausse", il relativise aussi le discours sur la nécessaire baisse de la pression socio-fiscale. Les prélèvements obligatoires, fait-il valoir, "ne peuvent se comparer d'un pays à l'autre sans prendre en considération les dépenses qu'ils financent, c'est-à-dire en tenant compte de la place de services publics et des transferts sociaux dans l'économie" des pays.
Au lendemain des élections municipales et cantonales, le ministre du budget, Eric Woerth, s'est engagé : "Nous n'augmenterons pas les impôts (…). Nous n'augmenterons pas la CSG, nous n'augmenterons pas la TVA", a-t-il déclaré le 19 mars dans l'émission "Face à nous" Public Sénat-Le Parisien-Le Nouvel Observateur, en précisant qu'il y avait "d'autres manières de faire" que d'augmenter la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).
En quelques mois, le débat fiscal français s'est donc complètement déplacé : la question n'est plus de réduire les prélèvements, mais bien, comme l'opposition le martèle, de savoir s'il est encore possible de ne pas les augmenter. Signe de ces difficultés, la RGPO, un chantier pourtant censé être le pendant, sur la fiscalité, de la révision générale des politiques publiques, a pris beaucoup de retard.
Officiellement, le cabinet de la ministre de l'économie poursuit ce travail. Il doit aboutir, "à l'horizon de quelques semaines", à un état des lieux de la fiscalité française et à des propositions pour la rendre plus compétitive. Mme Lagarde souhaite pouvoir peser sur le contenu du projet de loi de finances triennal (2009-2011). Bercy assure avoir besoin encore d'"un peu de temps" pour retravailler le prérapport de l'inspection des finances, tout comme Eric Besson, secrétaire d'Etat à l'évaluation des politiques publiques, qui n'en finit pas de peaufiner son propre état des lieux.
En réalité, entre les travaux du Conseil d'analyse économique, ceux du Conseil des prélèvements obligatoires et de la Cour des comptes, le gouvernement dispose d'une surabondance de rapports sur le système fiscal. La nette diminution de l'impôt sur le revenu, pourtant le plus progressif, la place prise par les contributions sociales et les cotisations effectives, qui représentaient en 2005 "une petite moitié (46%) de l'ensemble des prélèvements", ou l'accroissement du poids de l'impôt sur les sociétés, sont connus depuis des lustres.
Le problème est ailleurs : il porte sur la teneur politique du message sur la fiscalité que souhaite faire passer l'exécutif, après avoir fait voter à l'été 2007 des baisses d'impôts de l'ordre de 14 milliards d'euros en régime de croisière jugées favorables aux plus riches (bouclier fiscal, allégements des droits de succession, détaxation des heures supplémentaires). L'absence de marge de manœuvre du gouvernement devrait le conduire à s'en tenir à un réaménagement de la fiscalité sur les entreprises dans un sens plus favorable aux PME. Il ne devrait pas toucher à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), dont les libéraux de l'UMP réclament la suppression au motif qu'il constitue une exceptionfrançaise en Europe. Reste à savoir s'il pourra éviter d'augmenter la TVA pour financer la protection sociale et tenir le déficit public dans des limites acceptables pour Bruxelles.
Claire Guélaud
sage décision...
Alerte à la viande avariée en France
Reuters 25.03.08 | 08h01
PARIS (Reuters) - De la viande avariée a été commercialisée ce mois-ci dans 110 grandes surfaces et magasins en France, rapporte mardi le journal Le Parisien.
Plus de deux tonnes et demie de viande, venue d'un abattoir du département de la Manche et vendue sous forme de steaks hachés, contenaient une bactérie pouvant entraîner une gastro-entérite voire des troubles rénaux sévères.
Les clients ont été avisés vendredi par une affichette dans le rayon boucherie des magasins concernés, précise Le Parisien, qui ajoute que la viande avait été débitée le 10 mars. Une des enseignes concernées, Carrefour, dit avoir contacté 15.000 personnes par l'intermédiaire des cartes de fidélité.
Gilles Trequesser
les non-clients peuvent crever, c'est moins grave que les propriétaires des cartes de fidélité...
ben aussi, ils pistent ceux qu'il peuvent pister, c'est déjà ça^^
après a part afficher partout l'information...
Près de 2,5 tonnes de viande possiblement contaminée par la bactérie E.Coli, ont été vendues dans 110 magasins en France. "Aucun malade n'a été signalé", selon les services vétérinaires.
Le fournisseur n'a donné l'alerte qu'une semaine après la contamination. Un numéro vert a été mis en place pour les consommateurs : 0.800.773.800.
source : tf1.lci.fr
ce qui est criticable par contre, c'est qu'ils aient attendu plus d'une semaine avant reaction!!
source TF1.lci.fr
Automobile - Le groupe Renault a des soucis en Roumanie
Des salariés de l'usine Dacia (groupe Renault) en RoumanieLes salariés de l'usine Dacia ont entamé lundi matin un mouvement d'une durée indéterminée pour réclamer une augmentation des salaires.
Premier constructeur automobile roumain, Dacia a été racheté en 1999 par le groupe français.
Les salariés de l'usine Dacia (groupe Renault) de Pitesti, située au nord-ouest de Bucarest, ont entamé lundi matin une grève générale. Selon le leader syndicaliste Nicolae Pavelescu cité par l'agence Newsin, plus de 80% des salariés suivent le mouvement.
Les syndicalistes réclament notamment une revalorisation salariale représentant une somme fixe de 550 lei (environ 148 euros), accordée en deux tranches, et une majoration des primes accordées à Pâques et à Noël. Selon Ion Iordache, autre leader syndical, le salaire brut moyen chez Dacia est de 1.064 lei (soit environ 285 euros), mais "pour 2.500 employés sans ancienneté, il ne dépasse par les 780 lei brut".
Le montant des majorations exigées par les grévistes a été jugé "inacceptable" par un responsable de l'usine, Liviu Ion. Selon lui, le patronat proposait une hausse de 144 lei, en sus de différentes primes, ce qui se traduisait par une augmentation de 12% du salaire brut moyen et de 18% du salaire minimum.
Le patronat reste "ouvert à des négociations"
Alors que les employés estiment que leurs revendications sont justifiées, compte tenu des bénéfices dégagés par l'usine ces dernières années, Liviu Ion a assuré que ceux-ci, soit 302 millions d'euros entre 2005 et 2007, n'ont toujours pas compensé les pertes enregistrées entre 2000 et 2004, soit 363 millions d'euros. M. Ion a par ailleurs souligné que Renault avait investi 800 millions d'euros depuis la reprise de l'usine en 1999 et continuerait à y investir environ 200 millions d'euros par an. Selon lui, le patronat reste "ouvert à des négociations" avec le syndicat, mais aucune date pour la reprise des pourparlers n'a été fixée.
M. Ion a par la suite annoncé avoir déposé une plainte en justice contestant la "légalité" de la grève, selon l'agence Mediafax. Selon lui, le syndicat "n'a pas parcouru toutes les étapes des négociations" avant de déclencher ce mouvement de protestation. La patronat conteste en outre les chiffres du syndicat sur le nombre des grévistes: ils ne seraient que 49% du total, loin des 79% annoncés par M. Pavelescu. Près de 4.000 employés de Dacia avaient fait une grève d'avertissement de deux heures le 14 mars dernier, après l'échec des négociations avec le patronat.
Premier constructeur automobile roumain, racheté en 1999 par le groupe français Renault, Dacia a établi un nouveau record de ventes en 2007, avec plus de 230.000 unités commercialisées en Roumanie et à l'étranger, soit une hausse de 17,4% par rapport à l'exercice 2006.
j'adore!!
La Logan Break TDI, ma future voiture...
"South Park" visionnable gratuitement sur le Net
La série d'animation South Park est désormais accessible gratuitement sur la Toile. L'intégralité des onze saisons déjà diffusées à la télévision américaine peuvent être visionnés en streaming par les internautes des cinq continents. Seules contraintes : les épisodes sont coupés par deux à trois plages publicitaires de 30 secondes et sont uniquement accessibles en version originale non sous-titrée.
La douzième saison de South Park qui a commencé le 12 mars dernier sur Comedy Central aux Etats-Unis sera également visible sur le site peu de temps après la diffusion télé des épisodes.
http://www.southparkstudios.com/
Un large pan de la banquise antarctique se disloque
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 26.03.08
Un énorme pan de la banquise antarctique, équivalent à peu près de quatre fois la superficie de la ville de Paris, a commencé à s'effondrer sous l'effet de la rapidité du réchauffement climatique, a indiqué, mardi 25 mars, le Centre national de la neige et de la glace de l'Université du Colorado (NSIDC – National Snow and Ice Data Center).
Selon des images satellite, cette désintégration porte déjà sur un pan de glace de 415 km2 faisant partie du plateau Wilkins et a commencé le 28 février par le soudain décrochage d'un iceberg de 25,5 km de long sur 2,4 km de large sur le flanc sud-ouest. Ce mouvement a déclenché la désintégration d'un bloc de 569 km2 du plateau Wilkins, dont 415 km2 ont déjà disparu.
Le plateau Wilkins est une vaste banquise qui s'étend sur 13 000 km2 au sud-ouest de la péninsule antarctique, région la plus au nord du continent, à environ 1 600 km de la pointe sud de l'Amérique du Sud.
"Bloc par bloc, la glace dégringole et s'émiette dans l'océan, a indiqué Ted Scambos, responsable scientifique du NSIDC. Le plateau n'est pas seulement en train de se fissurer avec quelques morceaux qui se détachent, mais il se disloque complètement. On ne voit pas très souvent ce genre de phénomène."
CONSÉQUENCE DU RÉCHAUFFEMENT
Selon M. Scambos, une grande partie de la banquise n'est plus soutenue que par une fine couche de glace, qui pourrait, en cas d'effondrement, conduire à la disparition de près de la moitié du plateau Wilkins dans les prochaines années. "Si les glaces continuent à reculer, cette bande de glace pourrait se désintégrer, et nous perdrions alors probablement la moitié de la banquise de cette région au cours des prochaines années", estime-t-il.
Au cours des cinquante dernières années, la partie occidentale de la péninsule antarctique a enregistré la plus forte augmentation de température sur le globe, avec une hausse de 0,5 °C tous les dix ans.
"Nous pensons que le plateau Wilkins existe depuis quelques centaines d'années mais l'air chaud et les vagues de l'océan provoquent sa dislocation", a expliqué Ted Scambos, qui a constaté pour la première fois cette désintégration en mars.
L'été touchant à sa fin dans l'Antarctique, les scientifiques ne prévoient pas davantage de désintégration du plateau Wilkins dans les prochains mois. "Le spectacle est terminé pour cette saison, mais en janvier prochain nous allons observer attentivement pour voir si le Wilkins va continuer à se disloquer", a ajouté ce scientifique.
Ces dernières années, la banquise bordant la péninsule antarctique a connu une dislocation rapide. En 1995, le plateau Larsen A, long de 75 km et large de 37 km, s'est décroché puis fragmenté en icebergs dans la mer de Weddell. Le 19 mars 2002, un satellite de la NASA observait l'effondrement de Larsen B, d'une surface de 3 850 km2 et 200 mètres de haut, qui contenait 720 milliards de tonnes de glace.
La fonte accélérée des glaces de l'Antarctique – plus de 13 000 km2 de banquise ont disparu en cinquante ans – pourrait contribuer de façon importante à la montée du niveau des océans. Selon certaines projections au rythme actuel (+ 3 mm par an de 1996 à 2006), les océans pourraient avoir gagné 1,40 mètre d'ici à la fin du siècle.
Aujourd'hui, ce sont eux :
http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3224,31-1019706@51-1027323,0.html
Demain, ce sera notre tour...
Pensons à changer de politique(s), c'est urgent.
aux enchères : cette photo de la femme du président
http://img119.imageshack.us/img119/349/bruninueencheresuz2.jpg
Trop mince...
Beaucoup trop mince...
Personne ne peut acheter ça, elle est trop moche cette photo...
Bravo Monsieur le Président... belle représentation de la France...
Le nom de M. Sarkozy est cité dans un dossier de détournement de fonds
LE MONDE | 27.03.08 | 12h05
Une lettre signée par Nicolas Sarkozy a fait son apparition au cœur de l'affaire Hamon, un dossier judiciaire portant sur des détournements de fonds publics. En s'appuyant sur ce courrier, Me Philippe Gumery, le conseil du collectionneur d'art Jean Hamon, réclame que la juge d'instruction Nathalie Andreassian enquête sur les flux financiers autorisés par M. Sarkozy, quand il était président du conseil général des Hauts-de-Seine. André Santini, le secrétaire d'Etat à la fonction publique, est mis en examen dans cette affaire. Selon Me Gumery, les faits délictueux reprochés à M. Santini pourraient concerner également M. Sarkozy.
La cour d'appel de Versailles doit se prononcer, vendredi 28 mars, sur un complément d'information réclamé par Me Gumery. Ce dernier a produit à l'audience, le 14 mars, une lettre signée par le chef de l'Etat, le 13 octobre 2004, à l'époque où il présidait le conseil général des Hauts-de-Seine. Ce courrier, selon Me Gumery, atteste de sa connaissance du dossier Hamon. L'avocat souhaite aussi l'audition de la garde des sceaux, Rachida Dati, qui fut directrice générale adjointe des services du conseil général des Hauts-de-Seine.
Les faits remontent à décembre 2000. Le syndicat mixte de l'île Saint-Germain (SMISG) est créé, entre le conseil général des Hauts-de-Seine et la ville d'Issy-les-Moulineaux, pour recevoir du collectionneur Jean Hamon une donation de 192 œuvres d'art, estimée à 7,58 millions d'euros. Le projet finira par échouer, non sans que des flux financiers suspects aient été identifiés entre diverses sociétés, mais aussi entre le SMISG et le syndicat d'économie mixte des Hauts-de-Seine (SEM 92), piloté par le conseil général. L'enquête du juge Andreassian aboutit à la mise en examen de nombreuses personnalités, dont Jean Hamon, Charles Pasqua – poursuivi pour "détournements de fonds publics" –, et André Santini, maire d'Issy-les-Moulineaux, suspecté de "détournements de fonds publics", mais aussi de "prise illégale d'intérêts".
Les infractions présumées auraient été commises entre 2001 et 2003. Or un rapport de la chambre régionale des comptes a été versé au dossier d'instruction, portant sur la gestion du SMISG. Ce document précise ainsi qu'au 31 décembre 2005 – et ce alors que, initialement, la saisine du juge ne dépassait pas 2003 –, la SEM 92 avait perçu du SMISG la somme de 3 833 000 euros, au titre d'une rémunération sur des travaux de construction qui n'ont jamais eu lieu.
Dès lors, une question se pose : le juge doit-il enquêter sur des faits postérieurs à 2003 et donc s'intéresser aux mouvements financiers autorisés par Nicolas Sarkozy, en tant que président du conseil général, mais aussi du SMISG ? Pour le parquet général de Versailles, dans un réquisitoire daté de décembre 2007, "la saisine du juge d'instruction s'étend au-delà de la période allant de 2001 à 2003". Le juge Andreassian répond, le 25 janvier, en estimant que le réquisitoire "n'engage que son auteur, pour autant qu'il ne soit pas sorti de son contexte".
L'argument invoqué par Me Gumery est simple : soit le rapport de la chambre régionale des comptes est hors saisine, et donc il faut l'annuler, soit le juge est autorisé à enquêter sur des faits postérieurs à 2003, et rien n'interdit donc à la justice de se pencher sur les flux financiers autorisés par M. Sarkozy. "On considère que les paiements effectués de 2001 à 2003 seraient délictuels, s'indigne Me Gumery dans son mémoire, alors que ceux effectués en 2004, 2005, 2006, 2007 par M. Nicolas Sarkozy, successeur de Charles Pasqua dans les fonctions de président du SMISG, ne le seraient pas !" Selon l'avocat, plus de 274 000 euros auraient été versés en sus, sans justification. M. Sarkozy demeure protégé par l'immunité liée à son statut présidentiel.
Gérard Davet
WAR est repousse jusqu'en octobre prochain ! qu'elle horreur !