Les municipales de l'"ouverture" remettent en cause les alliances traditionnelles
LE MONDE | 08.03.08 | 12h35 • Mis à jour le 09.03.08 | 08h14
Où sont passés les repères d'antan ? Certes, les élections municipales favorisent, du fait de l'enjeu local, la constitution de majorités de projets qui peuvent transcender les clivages politiques. Mais les déplacements qui se sont opérés à l'occasion du scrutin des 9 et 16 mars vont bien au-delà. La page se refermera-t-elle au lendemain du second tour ? Ou s'agit-il d'une étape de transition dans l'évolution du paysage politique, entre une décomposition qui n'est pas achevée et une recomposition qui n'a pas encore commencé ?
Le premier acteur de ce remue-ménage est Nicolas Sarkozy dont la politique d'"ouverture" s'est traduite par la nomination au gouvernement ou à des fonctions honorifiques de déçus de l'autre bord. Ce faisant, le président a accrédité l'idée que les "compétences" n'étaient pas que d'un côté, ce qui a contraint ses partisans à se mettre au diapason.
L'UMP s'est fait fort de démontrer qu'elle aussi était prête à mettre en oeuvre l'"ouverture". Non sans provoquer quelques grincements de dents dans ses rangs. Pas facile, par exemple, pour la droite du Haut-Rhin d'accepter de se ranger à Mulhouse derrière Jean-Marie Bockel (ex-PS), qu'ils avaient combattu à toutes les élections. Si, à Pau, l'UMP locale n'a pas fait de difficultés pour soutenir le maire sortant, l'ex-socialiste Yves Urieta, que M. Sarkozy avait pris soin de recevoir en personne, c'est parce que c'était là le seul moyen de faire barrage à l'ennemi juré, François Bayrou. Outre ces cas emblématiques, l'UMP a également accueilli sur ses listes des transfuges de la gauche dans des villes comme Auxerre, Avignon, Belfort, Colmar, Perpignan, Saint-Nazaire, Salon-de-Provence, Tours, Villeurbanne, etc.
Autre facteur de confusion : l'éclatement du centre. Là aussi, le phénomène renvoie à la présidentielle et au choix assumé par M. Bayrou, en refusant de voter pour M. Sarkozy au second tour, de rompre les amarres avec la droite. Un choix plébiscité par les nouveaux militants venus au MoDem dans la foulée de cette campagne, mais difficile à endosser pour la plupart des élus, redevables de leurs sièges à l'alliance traditionnelle de la droite et du centre.
DÉFECTIONS
Une première vague s'était séparée de M. Bayrou avant les législatives de juin 2007 pour rester dans la majorité présidentielle. Les défections se propagent à présent à l'échelon local. Pour éviter une fuite massive de ses élus, M. Bayrou leur a laissé la liberté de reconduire, s'ils le souhaitaient, les majorités sortantes. Ainsi, des chefs de file investis par le MoDem ont le soutien de l'UMP à Arras, Aurillac, Biarritz, Epinay-sur-Seine, Mont-de-Marsan, Noisy-le-Sec, Saint-Brieuc, Talence, etc.
Cependant, la stratégie d'autonomie pour le MoDem voulue par M. Bayrou n'a pas empêché la conclusion d'accords dès le premier tour, tantôt avec la droite, comme à Bordeaux, Millau, Périgueux, tantôt avec la gauche, comme à Dijon, Grenoble, Montpellier ou Roubaix. Autonomie, alliances, accords, ces stratégies multiples ont suscité dans les rangs du MoDem de fortes tensions, allant jusqu'à l'éclatement et la dispersion de ses représentants sur plusieurs listes, comme à Lyon ou Strasbourg.
L'affaiblissement des alliés traditionnels du PS n'est pas non plus sans conséquence sur les options qu'il va être amené à prendre. Les frontières des camps se diluent ; la logique du scrutin à deux tours pousse à constituer de nouvelles majorités. Officiellement, le PS en pince toujours pour l'"union de la gauche". Le déficit de popularité qui atteint M. Sarkozy peut lui offrir un sursis. Mais après ?
Aussi, non seulement le PS a-t-il, dans certains endroits, passé des accords ou ouvert ses listes dès le premier tour au MoDem, mais il espère pouvoir compter, au second, sur des reports favorables. Quitte à devoir franchir un pas de plus en direction de ceux qu'il fustige aujourd'hui, ce qui ne manquera pas d'accroître les fractures tant en son sein qu'avec ses alliés habituels. Paris, en raison de la spécificité du mode de scrutin, symbolise à cet égard le choix auquel va être confronté le PS.
Patrick Roger
Article paru dans l'édition du 09.03.08.
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Aujourd'hui, ce sont les élections municipales et pour certains cantonales également.
N'oubliez pas d'aller voter ! Après tout c'est un droit que vous avez et qu'il faut garder même si beaucoup se demandent à quoi ça sert pour ce que ça change.
Personnellement, j'espère que cette année le maire sera élu au 1er tour comme le conseiller général. Jusqu'à présent, on a eu cette chance de n'avoir qu'un tour au municipale et cantonale avec une majorité écrasante pour la liste du maire sortant -sans étiquette- et le conseiller général -très apprécié par les habitants du canton-
vu le niveau de la campagne chez moi, je pense que je vais rester au chaud aujourd'hui
"hé, la gauche critique la taxe foncière, mais il habite pas ici"
"la droite se contente de piquer les idée que nous, la gauche, avions proposées"
etc
super débat
ah oui en effet
c'est ça quand on habite pas à la campagne mon cher
ganda no coment hein
Il pleut des cordes.
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Je suis partout et nulle part à la fois.
"Aujourd’hui, il est formellement interdit de publier des sondages ou des résultats partiels avant la fermeture des bureaux de vote. Je prends donc des risques inconsidérés en vous offrants ces quelques courbes : "
http://vidberg.blog.lemonde.fr/2008/03/09/sondages-et-resultats/
merci vidberg
ouais enfin les chiffres et surtout les sondages ou statistiques tu leur fais dire ce que tu veux bien leur faire dire en même temps
regarde le lien avant
:parti_voter:
bon vais voter aussi
hop partie
hop c'est fait "a voté"
a voté -_-
Vous votez tard.
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Je suis partout et nulle part à la fois.
On se connecte tard aussi
a voté.
N'a pas encore voté... Hésite...
Je vais mettre mon vote vente.
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Je suis partout et nulle part à la fois.
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Je suis partout et nulle part à la fois.
N'a pas voté et ne le fera surement pas.
A voté. (Suffrage exprimé).
moi je vais me préparer et y aller 20 minutes en voiture
quelqu'un c'est le site pour voir les résultats du vote de votre ville?