lilianne me parait un peu trop sur d'elle si elle pense que ses amis les animaux suffiront à vaincre le serpent elle se trompe.
par contre je suis heureux de revoir ephron jenna va pouvoir venger la mort de yolinn
Lord-Tyranus -> Lilianne à quand même son guerrier homme-cochon qui semble plus fort que ses amis les animaux
Ephron me fait penser au petit frère ( je ne sais plus son nom ) dans Full Metal Alchemist avec le concept de l'armure inanimée
Ok, fausse manip'
Je disais donc, Ephron a surement été l'objet d'une capture d'âme ou un truc du genre comme dit précédemment.
En tout cas, c'est vraiment DAT personnage mystérieux
Flèche bien placée entre les yeux de Lilianne et fin du combat
Ah non, pas touche à Liliane, je l'aime bien moi.
Lilianne a le pouvoir de l'homme-ours-porc elle va tué tout le monde c'est sûr.
J'me demande si Edwin va intervenir contre Ephron..
Sinon moi j'aime pas Lilliane,qu'elle meurt !
-alex13500- :
"Ephron me fait penser au petit frère ( je ne sais plus son nom ) dans Full Metal Alchemist avec le concept de l'armure inanimée"
Son nom c'est Alphonse Elric, et effectivement ça fait penser, même si je pense qu'Ephron doit avoir un e armure avec un niveau de badassitude bien plus élevé
Ding dong ! C'est l'heure du chapitre.
Chapitre 71 :
Jenna vit avec horreur le chevalier s’avancer. Les brigands reculèrent instinctivement. L’un d’eux fut plus lent que ses compères. La lame du monstrueux espadon vrombit et passa à travers lui, comme s’il n’était constitué que d’air.
Puis, le corps du bandit se sépara en deux parties distinctes, avec un bruit de succion immonde, libérant une quantité impressionnante de sang et de tripes. Toutes d’eux disparurent dans l’eau verdâtre.
Un brigand gémit.
-Oh merde, mais c’est quoi ça ?!
Jenna, elle, comprit en un instant qu’elle n’avait aucune chance face à cet homme. Il fallait fuir, et vite. Elle fit un pas précipité en arrière, la peau pâle, mais son talon heurta un objet dur, comme une racine ou une grosse pierre, et trébucha.
Elle se sentit basculer avant de s’écrouler de tout son long dans une mare. Des bruits de pas nerveux retentirent et un bandit fusa à côté d’elle avant de la dépasser. Sans qu’elle comprenne comment, à mi-chemin, sa tête se sépara de ses épaules et alla rouler au sol. Il continua à courir quelques secondes avant de s’effondrer.
Jenna se rendit compte qu’Ephron était juste à côté d’elle. La portée de son épée était irréelle. Un peu plus loin gisait le cadavre du dernier brigand, proprement éventré et laissant couler hors de son ventre ses boyaux.
Le heaume du chevalier se baissa avec une série de cliquetis vers Jenna, et la jeune femme crut voir, derrière la visière, deux yeux fantomatiques, bleutés et sans chaleur, dénués de vie, braqués sur elle. Puis, dans le silence le plus total, Ephron leva son espadon au-dessus de sa tête.
-Bouge de là ! hurla Edwin.
L’air se mit à vibrer, au moment où le chevalier abattait son épée, et une formidable onde de choc le percuta. L’imposant guerrier fut littéralement soulevé du sol et projeté au loin, secoué dans tous les sens tel un pantin désarticulé.
Il alla s’écraser au milieu des arbres, dans un tas de fange. Son espadon tourbillonna dans l’air avant de retomber lourdement dans l’eau et de se ficher dans la boue, sa poignée dressée vers le ciel.
Jenna, ébahie, vit Ephron gesticuler dans le tas de fange, cherchant une prise pour se relever. Etait-il possible de survivre à cela ? Cet homme était-il vraiment humain ?
Une main se referma violemment sur l’épaule de la jeune femme et la releva sans douceur. Elle tourna la tête vers Edwin. Le visage fermé, le mage aussi fixait Ephron.
-Cours, intima-t-il à Jenna sans lâcher le chevalier des yeux. Retourne au camp et préviens les autres.
-Quoi ?
Ephron était enfin parvenu à saisir une épaisse racine, à côté de lui. Il s’y accrocha et se redressa lentement, avec des mouvements mécaniques, sans prononcer un seul mot. Même pas un grognement d’effort, ou un simple halètement.
Presque comme s’il avait oublié ses adversaires, il tourna le dos à Edwin et Jenna, et tourna la tête à droite et à gauche, cherchant visiblement son épée des yeux. Quand il l’aperçut, il se dirigea lentement vers elle.
Edwin fit un pas en avant mais Jenna le retint.
-Qu’est-ce que tu vas faire ?
-Je vais m’occuper de lui, répondit le mage.
-Hors de question que tu affrontes ce type ! Tu as vu ce qu’il a fait aux bandits ?! Il va te massacrer !
-Ça, ça m’étonnerait. Dégage, tu me gênes.
-Non mais t’es gonflé ! C’est toi qui m’embarque dans cette histoire et maintenant tu me dis de dégager ?
-Ce n’est pas le moment pour rire. Je ne te dis pas de dégager, je te l’ordonne.
Ephron referma ses doigts sur son espadon. D’un geste sec, il l’ôta du sol et la secoua nonchalamment, éclaboussant d’eau et de boue les alentours. Cela fait, il pivota enfin vers Edwin et Jenna.
Le mage repoussa la jeune femme et se remit à avancer dans la direction du chevalier. Jenna secoua la tête.
-Tu vas mourir ! lui lança-t-elle.
-Ne t’en fais donc pas pour moi, fit Edwin avec un sourire sur le visage. Tout ça n’est qu’un jeu. Une simple épreuve. Maintenant, cours.
Ephron et Edwin arrivèrent au même niveau. Ils s’arrêtèrent tous deux et se firent face, immobiles. Ephron dépassait Edwin de deux bonnes têtes. Il fallait dire que la carrure du chevalier était tout simplement monstrueuse. Il ne fallait pas s’étonner qu’il puisse manier d’une seule main, et avec une vitesse impressionnante, son énorme espadon qu’un homme ordinaire aurait peiné à soulever avec ses deux mains.
Edwin leva la tête et renifla sèchement.
-Alors c’est toi Ephron le Chevalier Muet ? J’avais entendu dire que tu participais à la course toi-aussi. Qu’est-ce qu’un timbré comme toi peut rechercher dans la Grande Marche ?
-…
-S’en prendre à une femme innocente, ça ne ressemble pas beaucoup au chevalier errant qui jura jadis de défendre la veuve et l’orphelin contre toutes les menaces de ce monde, et d’éradiquer le Mal.
-…
-Pas très loquace, hein ?
Et soudain, ils se mirent tous deux en mouvement, sans prévenir, avec une synchronisation parfaite. Edwin fit un bond en arrière, tout en écartant les bras, et des éclairs crépitèrent entre ses doigts. Ephron, lui, balança brutalement son espadon en avant et fendit l’air avec un sifflement sonore.
Sa lame trancha l’eau en deux et le souffle produit par la force de son mouvement créa un violent remous autour de lui. Edwin tourna sur lui-même et, d’un revers de la main, fit fuser vers le chevalier une pluie de petites sphères électriques jaillissant de ses paumes.
La plupart manquèrent Ephron mais les quelques-unes qui le touchèrent explosèrent à son contact et le firent reculer. L’attaque avait brièvement illuminé la jungle, et l’armure du chevalier avait luit d’un éclat sinistre.
De la fumée s’élevait maintenant au-dessus de lui. Le métal étant un important conducteur électrique, coincé sous une centaine de kilos de plate massive, Ephron avait dû mourir sur le coup. S’il y avait encore quelque chose à l’intérieur de l’armure, ce n’était plus qu’un cadavre carbonisé.
Jenna se surprit à sourire. Finalement, elle avait eu tort de s’en faire pour Edwin. Il avait tué son adversaire en quelques secondes.
Mais alors pourquoi était-il toujours en garde et conservait-il son air grave ?
Elle eut la réponse lorsqu’Ephron, avec un grincement métallique désagréable, bondit en avant.
Son espadon traça un arc de cercle meurtrier dans l’air. Edwin l’évita de justesse en s’arc-boutant, et la pointe de l’épée frôla son front. Tout en esquivant, il ouvrit les mains et hurla une incantation. Deux syllabes.
Au second, une vague d’énergie lumineuse jaillit de ses paumes et le chevalier disparut à l’intérieur. La déferlante magique traversa une trentaine de mètre, pulvérisant arbres, rochers et végétation sur son passage, faisant même s’évaporer l’eau boueuse.
Puis, elle se dissipa, laissant derrière elle un épais nuage de fumée. Elle avait creusée la terre sur son passage et avait formé une sorte de long cratère allongé. Edwin haletait. Ce n’était pas un sort mineur qu’il venait de lancer.
C’est alors que la lame de l’espadon d’Ephron déchira la fumée et piqua vers Edwin. Le mage écarquilla les yeux et frappa ses mains l’une contre l’autre en lâchant une formule de téléportation. Il s’évapora instantanément, et l’épée d’Ephron ne transperça que le vide.
Edwin réapparu un peu plus loin. Il essuya un filet de sueur qui coulait le long de sa tempe. L’air vibrait, chargé de magie, autour de lui.
Le chevalier, qui s’était tenu à genoux, se releva. Jenna comprit qu’il s’était laissé tomber sur les genoux au moment où Edwin avait lancé son sortilège, et que toute l’énergie était passée au-dessus de lui.
Ephron possédait des réflexes de prédateurs. Sans même savoir ce que comptait faire Edwin, il avait immédiatement réagit en suivant son instinct de guerrier.
Edwin l’avait bien compris et les sorts qu’il utilisait faisaient sans doute partis des plus puissants de son répertoire. Il se remit en garde. Alors il se rendit compte que Jenna ne s’était pas encore enfuie, et qu’elle se tenait là, les bras ballants, à regarder le combat.
-Mais qu’est-ce que tu fous ?! cria-t-il. Cours, je t’ai dit !
-Je…
Ephron tourna la tête vers elle et se dirigea vers elle d’une démarche inhumaine. Elle porta la main à son arbalète, la décrocha de sa ceinture, et la pointa vers son adversaire. La corde se détendit et le carreau fusa.
Il tinta en heurtant le plastron d’Ephron, et retomba mollement dans l’eau.
Elle hoqueta de surprise. Le chevalier fondit sur elle et l’attrapa par la gorge avant de lever son épée. Edwin lâcha un juron et disparut. Il se matérialisa dans le dos d’Ephron, au moment où celui-ci s’apprêtait à trancher Jenna en deux.
Une intense lumière engloba son poing et de la vapeur glacée s’en éleva. Edwin, en haletant, balança un crochet dans les flancs d’Ephron. La lumière redoubla d’intensité, à l’impact, et Ephron fut violemment projeté une quinzaine de mètres plus loin.
Il fit un vol plané et chuta dans l’eau. Mais cette fois, il se rétablit en une seconde et repartit à l’attaque. Toujours dans le silence le plus total. L’endroit de l’armure où l’avait frappé Edwin était recouvert d’une couche de givre.
L’effet aurait été dévastateur sur de la chair humaine, mais sur du métal…
-Vas-t-en ! hurla Edwin une énième fois à Jenna. Je ne pourrais pas te protéger éternellement !
-Oui, je… je m’en vais !
Elle tourna vivement les talons et s’élança vers la forêt. Du coin de l’œil, elle vit Ephron bondir vers Edwin. Elle détourna la tête et pria pour atteindre le camp à temps.
De son côté, Edwin reculait sous les assauts frénétiques de son adversaire.
Ephron frappait sans aucun temps mort, ne lui laissant pas le moindre instant de répit. Son espadon tournoyait à une vitesse folle et Edwin le sentait parfois l’effleurer, voire déchirer ses vêtements.
Le chevalier semblait insensible à la fatigue ou à la douleur. Edwin ne pouvait même pas lancer de sort. Dès qu’il faisait mine de ramener sa main en arrière pour y rassembler de l’énergie magique, Ephron balançait sa lame vers son bras, avec une précision vicieuse, et le forçait à arrêter son geste.
Edwin avait dû reculer d’une bonne vingtaine de mètres.
Les vrombissements du lourd espadon emplissaient ses oreilles, tout comme les battements de son cœur dans sa poitrine. Il respirait comme une forge, soufflait à chaque fois qu’il évitait un coup, haletait et hoquetait.
Mais aucun son ne provenait de sous le casque d’Ephron. Même pas une respiration saccadée, rien.
Edwin cherchait une solution pour se tirer de sa situation, mais il n’en voyait aucune. Il avait usé beaucoup trop de magie dans les premiers instants du combat. Une erreur de débutant. Observer la façon de combattre d’Ephron, analyser ses faiblesses et économiser ses forces pour la fin aurait été bien plus intelligent.
Mais s’il s’était ménagé, Jenna aurait été blessée. Voire tuée. Car les coups d’Ephron étaient mortels.
Le premier faux pas de la part du mage serait synonyme de mort. C’était une danse avec la faucheuse qu’il menait désormais. Une valse endiablée au milieu d’une ronde d’invité décidés à lui enfoncer un poignard dans le dos, avec une partenaire sanglante tentant de le faire trébucher à chaque pas, ou profitant de ses tournoiements pour le mordre à la gorge.
Et à ce petit jeu, Ephron était foutrement doué.
« ‘Chier, pensa Edwin en se jetant sur le côté pour esquiver un coup d’une puissance telle qu’il aurait pu fendre un arbre en deux. Je ne peux même pas me téléporter. Cela me coûterait trop d’énergie et je serais incapable de lancer le moindre sort ensuite ! »
Il n’avait plus qu’une seule chance de survivre : Tenir assez longtemps pour que Jenna alerte Roderick et les autres, et que ceux-ci viennent l’aider.
Cette option ne lui plaisait pas, et sa fierté en prendrait un coup, mais il n’avait plus le choix.
« Un jeu ? se dit le mage. Une épreuve ? Quel imbécile je suis, à me penser l’égal d’Anor ! Lui, il aurait défait Ephron facilement. Même avec Jenna ! »
Edwin se força à se calmer.
« Que ferais Anor dans mon cas ? Si cet enfoiré était presque à court d’énergie magique, que ses poumons étaient en feu, qu’il avait les jambes lourdes et qu’il lui était de plus en plus difficile de les soulever, et que son adversaire était bardé de protections ? »
Edwin inspira profondément et s’immobilisa. Même Ephron dû en être étonné puisqu’il marqua un court temps d’arrêt. Mais, dans la seconde, il leva son espadon au-dessus de lui dans l’intention de fendra son adversaire en deux.
Edwin n’en demandait pas moins.
Il ne lui restait presque plus d’énergie, mais il n’en avait pas besoin de quantités phénoménales pour toucher Ephron.
Son bras se détendit, et son index plongea sous le heaume d’Ephron, dans le minuscule interstice qui se créait, à la jointure entre son casque et son poitrail métallique, lorsqu’il levait ses deux bras d’un coup et que le poids de son arme le forçait à se redresser brusquement.
Pour la première fois depuis longtemps, Edwin afficha un large sourire sans joie. Le sourire d’un fauve qui avait enfin refermé ses mâchoires sur la nuque de sa proie, après une longue et épuisante traque.
-Alors ? lâcha le mage. Qu’est-ce qu’il peut y avoir sous ton casque, l’ami ?
D’un coup, avant qu’Ephron ne puisse abattre sa lame, Edwin libéra toute la magie qui lui restait à l’intérieur du heaume du chevalier, jaillissant directement de l’extrémité de son doigt.
Pendant une seconde, l’intérieur du casque s’illumina, et la visière horizontale du heaume devint une ligne blanche éclatante de laquelle sortait un faisceau éblouissant. Ephron se figea, son espadon dressé vers les cieux, avant d’être pris de spasmes.
La magie tourbillonnait, emprisonnée dans une cage de métal, cognant de tous les côtés et la cabossant de l’intérieur. Le casque d’Ephron tressautait sur sa tête et vibrait à un rythme effrayant. Edwin serrait les dents.
Il ignorait ce qu’était en train de ressentir Ephron, piégé dans son armure, mais il n’aurait pas voulu être à sa place.
De longues secondes s’écoulèrent avant que la magie ne se dissipe et que la lumière s’atténue, à l’intérieur du heaume. Edwin ôta son index du cou du chevalier et recula en chancelant, épuisé. Ephron était immobile comme une statue. Il tenait toujours son espadon au-dessus de sa tête.
Edwin fronça les sourcils. Etait-il mort ainsi, dans cette position ?
De la fumée sortait de la visière et de toutes les jointures de son armure. Le métal du heaume était rougi, presque chauffé à blanc.
Alors, lentement, il vacilla et bascula sur le côté.
Le casque se détacha du reste de l’armure et chuta dans l’eau. Edwin écarquilla les yeux.
-Par les Neuf…
Il n’y avait rien, sous le heaume. Absolument rien. L’armure était intégralement vide.
Que s’était-il donc passé ? L’énergie qu’avait libérée Edwin n’aurait pas été suffisante pour réduire en cendre un corps humain entier. Il n’avait eu que l’intention de le sonner, voire de l’assommer. Peut-être de le tuer, si la magie s’était engouffré dans son crâne, mais pas de le désintégrer.
C’est alors qu’un grincement retentit. Lentement, très lentement, d’une manière mécanique sinistre, les bras d’Ephron se baissèrent, et la pointe de son espadon alla toucher la surface de l’eau. Edwin crut un instant que ce n’étaient que les joints de l’armure qui avaient sautés mais il pâlit lorsque une des mains lâcha la poignée de l’épée et alla ramasser le heaume, sous l’eau, avant de le replacer sur sa tête.
Ephron était de nouveau au complet.
Sans un mot, il secoua sa tête d’un côté et de l’autre, comme pour vérifier que le casque tenait bien en place.
Puis, il s’avança, imperturbable, silencieux, et intact.
Edwin, lui, recula.
-Par tous les dieux… Mais qu’est-ce que tu es ?
Adam fit un signe à Roderick.
-Je vais essayer de trouver du bois sec pour faire un feu, lança le vieillard.
-Tu crois que tu pourras en dénicher dans un marais comme celui-ci ? fit la Flèche Blanche en souriant.
-Ça vaut le coup d’essayer. La nuit ne vas pas tarder à tomber et quelque chose me dit qu’il risque de faire plutôt frisquet.
-Bon, eh bien vas-y.
Adam s’éloigna entre les arbres. Sandre lui jeta un bref coup d’œil avant de reporter son attention sur Zimo. Celui-ci venait de poser sa sacoche sur un rocher, hors de l’eau, et de se dévêtir légèrement. Ils allaient devoir monter le camp.
Le Khajiit s’étira.
-Dure journée hein ?
-Tu l’as dit, répondit Sandre.
-Tu sais où est passée Jenna ?
-Je crois l’avoir vu partir par-là, avec Edwin, tout à l’heure.
-Hein ? Mais qu’est-ce qu’ils vont faire ? Ce n’est pas Edwin qui voulait qu’on la laisse seule ?
-Si. Bah, laissons-les. Il a réussis à lui remonter le moral une fois, peut-être qu’il y arrivera une deuxième fois.
-J’espère.
Sandre posa sa main sur l’épaule du Khajiit.
-Elle a perdu toute sa famille, dit le jeune homme. C’est un miracle qu’elle continue la course. Elle est beaucoup plus forte qu’on ne le croie. Cette fille est géniale. Je suis heureux que vous vous aimiez.
-Quoi ?
-Zimo, ça saute aux yeux. On l’a tous remarqué. Vous pensiez sérieusement être discrets en vous éclipsant tous les soirs à l’écart du camp ?
Zimo sembla rougir, sous sa fourrure, et baissa les yeux.
-Tu sais, lâcha le Khajiit, on a encore… rien fait. Enfin, tu vois ce que je veux dire.
-Je vois, je vois, répondit Sandre en se retenant de rire. Attendez au moins la fin de la Grande Marche pour fonder une famille. Faites-moi le plaisir de rester concentrés sur notre objectif. Tu n’as pas oublié que nous devions atteindre la ligne d’arrivée, tous les trois ? Tous ensembles ?
-Je n’ai pas oublié.
Zimo se gratta la joue d’un air gêné.
-Mais… Parler si légèrement de fonder une famille… Alors que Jenna est encore en deuil de son père et de sa sœur… Ce n’est pas correct.
Sandre se rembrunit.
-Oui. Oublie ce que j’ai dit. C’était idiot.
-Bon, euh… Je vais pisser. Tu peux commencer à monter le camp sans moi ?
-Bien sûr.
Zimo s’éloigna. Sandre s’apprêtait à se détourner quand il vit que la sacoche du Khajiit était entrouverte et qu’elle contenait une pile de feuille. Celles-ci menaçaient à tout moment de glisser hors du sac et de tomber dans l’eau.
Le jeune homme s’approcha du rocher et se pencha vers la sacoche pour la redresser. Mais c’est alors qu’il se rendit compte que toutes les feuilles étaient des pages de journaux jaunies, des affiches à moitié déchirées ou des tracts poussiéreux.
Sandre fronça les sourcils, intrigués. Qu’est-ce que Zimo faisait avec ce genre de chose.
Par curiosité, et sans penser agir mal, Sandre jeta un coup d’œil aux feuilles. Il en sortit un paquet de la sacoche et passa son regard dessus.
« La dix-huitième édition de la Grande Marche se termine ! Coup de théâtre sur la dernière ligne droite ! » était inscrit en grosses lettres noires sur le premier tract.
« Qui sont les favoris de la course ? La Gazette du Lézard-Hurlant vous dit tout ! » affichait une page déchirée, en-dessous d’un croquis à l’encre représentant une série de visages.
« Article spécial : Quels dangers nous réserve la huitième épreuve ? Les participants les plus aptes à les surmonter. » disait une page déchirée.
« La dix-neuvième édition de la Grande Marche déjà en préparation, avant même le dénouement de la dix-huitième. Rencontre avec le seigneur Atlus de Daggerfall, le nouveau promoteur de l’évènement. »
« Les confessions d’un ancien champion : ‘’Comment la Grande Marche a ruinée ma vie.’’ »
Tous les articles avaient la particularité d’évoquer la Grande Marche, et la grande majorité traitait de la dix-huitième édition, qui avait eu lieu douze ans auparavant. Sandre avait du mal à comprendre pourquoi Zimo conservait ce genre de chose dans sa sacoche.
C’est alors qu’il tomba sur une page de journal présentant, dans un cadre, une illustration d’un participant couvert de sang en train de courir, une épée brisée dans la main droite, et les traits déformés par l’effort.
Le titre était : « Un mystérieux Khajiit bat tous les records ! Qui est-il ? Quel est son objectif ? Nous vous révélons tout sur ces participants anonymes qui connaissent la gloire à chaque édition ! »
Sandre écarquilla les yeux. Ce Khajiit qui était représenté sur l’image, c’était… Zimo. Ou son portrait craché.
Nerveusement, le jeune homme posa ses yeux sur un autre feuillet. Là-encore, un dessin montrait le Khajiit assis sur une buche, devant un feu de camp, vu de haut, comme si le dessinateur s’était trouvé dans un aéronef à ce moment.
Cette fois, il était écrit : « Le Khajiit que l’on nomme désormais le Loup Noir a encore fait trois victimes parmi ses rivaux. Les paris explosent. Tenons-nous notre nouveau champion ? Quelqu’un peut-il le stopper ? »
C’était bel et bien Zimo, il n’y avait aucun doute. Mais… C’était impossible.
Sandre entendit alors des bruits de pas se rapprocher. Il releva la tête et vit Zimo, à quelques mètres de lui, le fixant d’un air choqué.
-Sandre, qu’est-ce que…
-Je suis désolé, j’ai vu les feuilles qui allaient tomber et…
-Donne-moi ça !
Zimo avait presque rugit. Sandre recula, surpris. Le Khajiit lui arracha les feuilles des mains et les fourra violemment dans sa sacoche avant de refermer celle-ci précipitamment. Roderick, qui montait le camp un peu plus loin, leva les yeux.
-Eh, ça va ? lança le vieillard.
-Oui, ça va, répondit Zimo en souriant.
Il reporta son regard sur Sandre lorsque Roderick, rassuré, se remit à son travail, et le jeune homme lut une profonde colère dans les yeux du Khajiit.
-Tu n’aurais jamais dû voir ça, grogna Zimo doucement.
-C’était toi ? Sur ces images, c’était toi ?
-Non. Tais-toi. N’en parlons plus. N’évoquons plus le sujet.
-Oh que si. On va le faire tout de suite. Qu’est-ce que c’était que ça, bordel ?
Roderick leva une nouvelle fois les yeux.
-Je vous entends, vous savez ? Il y a un problème ?
Zimo ouvrit la bouche.
-En fait, nous…
C’est alors qu’un cri retentit, entre les arbres.
-Au secours !
Tous tournèrent la tête vers la source de la voix. Une femme se dirigeait vers eux en courant, l’air paniqué. C’était Jenna. Sandre et Zimo se portèrent immédiatement à sa rencontre. Roderick les suivit d’un air inquiet.
Jenna tomba dans les bras de Zimo. Elle était couverte de boue et ses vêtements étaient trempés. Elle transpirait, aussi.
Le Khajiit la serra contre lui pour l’empêcher de s’écrouler. Elle était visiblement épuisée.
-Que t’arrives-t-il ?
-C’est Edwin, haleta-t-elle.
-Quoi, Edwin ? Il t’a fait quelque chose ?
-Non, il… il va mourir !
-Hein ?
-On s’est fait attaquer ! Il… Il est en train de combattre !
Roderick s’interposa. Il sépara vivement Zimo et Jenna avant de se placer face à la jeune femme et de la saisir par les épaules. Son expression était devenue grave.
-Qui est-il en train de combattre ? demanda le vieillard.
-Ephron ! répondit Jenna. Ephron le Chevalier Muet !
Ooh, ma théorie comme quoi l'intérieur de l'armure d'Ephron était vide s'est avérée juste au final. Y'a pas à dire, le combat avec Edwin est vraiment classe. Je sens qu'on n'a pas fini d'en voir de toutes les couleurs dans le prochain chapitre
Raaaah, l'intensité dans le combat entre Ephron et Edwin
Y a pas à dire, tu as un don pour transmettre dans nos têtes la scène des combats au détail près, les émotions des persos, le désespoir et le sarcasme cinglant d'Edwin
Et t'as bien fait de mettre un BG pour Zimo
Je suppose que c'est son père
Raizo !
Bah quoi, on peut espérer, non ?
je me demande qu'elle est la véritable nature d'ephron : cyborg, simple machine, spectre,... quoi qu'il en soit c'est surement le participant le plus puissant de la course car il parait impossible à tuer
Je vous avais dit qu'Ephron est une âme enfermée dans une armure et esclave d'une nécromancienne rousse démoniaque ! JE LE SAVAIS ! MOUAHAHAHAHA !
... Ah, on me dit dans l'oreillette qu'une partie de ma théorie n'a pas encore été confirmée... la totalité en fait...
Vanille555 -> Je suis sur que tu as raison,Une nécromancienne rousse démoniaque
Et si c'est pas sa,bah c'est un télétubbies croisé avec un minimoys qui contrôle Ephron d'une salle de contrôle située dans son gantelet ;)
En fait Ephron c'est un dwemer rescapé de la fic de Rochkorff
Peil qui va faire mourir Edwin mais pas Zimo et Jenna