Chapitre 44: un choix difficile.

Nous fûmes réveillées assez tôt par l'arrivée de Mathieu Bellamont dans notre chambre. Bien que toujours en robe de nuit, je me levai immédiatement pour aller à sa rencontre.

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-Bien le bonjour, chères soeurs. Vous avez bien dormi ? Commença l'Impérial, qui continua sans même attendre la réponse. J'ai une excellente nouvelle à vous annoncer ! La mission de cette nuit a été un succès, et la Confrérie Noire est désormais en plein doute. Je viens d'assister à une réunion d'urgence avec le reste de la main noire seulement quelques heures plus tôt, et ils affirment désormais l'existence d'un traitre dans leur rangs. Selon eux, le traitre aurait vendu des informations à la Morag Tong, profitant ainsi du vacarme engendré dans le sanctuaire de Cheydinhal par l'organisation rivale, pour tuer sa cible en toute discrétion, ou du moins en théorie...Le plan s'est donc déroulé comme prévu, et ce n'est désormais qu'une question de temps avant que les choses sérieuses commencent. Poursuivit l'Impérial.

Il marqua une légère pause, avant de reprendre.

-Désormais, Reesa va pouvoir reprendre son travail, et vous le votre, du moins durant quelques temps. Ceci m'amène d'ailleurs au point suivant. J'ai reçu deux ordres d'exécution pour vous. Ils m'ont été remis en main propre par un coursier de notre organisation, ils sont donc scellés, et non codés. Permettez moi donc de vous les remettre à mon tour.

L'impérial nous tendit deux documents, à Samia et moi même, avant de conclure.

-Bien, j'ai à faire. Encore merci pour votre précieuse aide, chères soeurs.

Sur ses mots, Mathieu Bellamont quitta le manoir, nous laissant seules. Nous déballâmes rapidement nos documents respectifs, et en commençâmes la lecture.

"Sedris, ce contrat est un peu spécial, et nécessite sang froid et professionnalisme. Te rappelles-tu d'Aleron Kirbatha ? Ce jeune Bréton, que tu as croisé en coup de vent juste avant ton départ de Vvardenfell, a gravi les échelons de notre organisation, jusqu’à rapidement atteindre le grade de Frère. Hélas, il a échoué, et a manqué l'une de ses cibles. Cet échec n'est pas tant un déshonneur qu'une véritable menace pour notre survie. En effet, il a été capturé par la légion, et déporté vers la prison de la cité impériale où il subit actuellement divers interrogatoires. Non pas que nous remettions en doute sa loyauté, mais comme tu le sais, la Morag Tong obéit à des règles très strictes. En échouant dans sa mission, Aleron Kirbatha a enfreint ces règles, il faut donc appliquer notre justice, pour l'honneur, mais également pour notre survie. Rends toi à la prison de la cité impériale, trouve le, et exécute le.

Il s'agit d'une mission difficile sur le plan moral, et qui ne peut tolérer la moindre hésitation. C'est pour cela que nous te la confions. Tu as déjà remplis plusieurs fois ce type de contrats, et tu es l'une des seules dont la main ne tremble pas lorsqu'il s'agit d'appliquer nos lois, aussi cruelles soient-elles.

Pars dès la lecture de ce document, car le temps presse. Bonne chance."

Pour la quatrième fois depuis mon arrivée à la Morag Tong, on me demandait expressément d'exécuter l'un de mes frères pour laver son échec. Ce genre de contrat ne me plaisait pas, mais Eno Hlaalu avait raison, j'étais l'une des seules capables de les exécuter sans flancher au moment fatidique. Non pas que j'étais plus cruelle, ou moins sensible que les autres. Mais à la différence de beaucoup de membres actuels de l'organisation, j'acceptais pleinement ces règles, car j'avais conscience que aussi tragiques soient-elles, elles étaient le fer de lance de la Morag Tong.

Un assassin incapable de mener à bien une mission de son niveau était un assassin inutile, et un assassin inutile était un frein à notre développement, voir même un danger pour notre survie. Comment pourrions nous survivre en acceptant l'échec dans un métier pareil ? C'était inconcevable. Nous perdrions toute efficacité, et tout crédit. Autant s'arrêter tout de suite...

J'étais bien consciente de la barbarie inhérente à ce genre de lois, mais vu notre métier, vu les circonstances, c'était hélas nécessaire...

Après avoir rapidement expliqué à Samia l'objet de mon contrat, et vice versa, nous nous préparâmes en silence.

Samia de son côté devait tuer un mage à université arcane, une mission délicate qui nécessitait un assassin talentueux. Néanmoins, je sentais bien que son esprit était ailleurs....

En réalité, la Bosmer était comme la plupart des autres membres de la Morag Tong, à savoir, capable de remplir ce genre de contrat si il le fallait vraiment, mais avec énormément de réticence le moment venu...

C'était d'ailleurs là tout le paradoxe de la Morag Tong d'aujourd'hui...Des membres surentrainés, prêt à obéir aveuglément...Sauf que les mentalités avaient évolués, et les gens aussi. L'humanité s'était adoucie, avait appris à aimer et à supporter son prochain, et les membres de la Morag Tong n'échappaient pas à la règle. C'était d'ailleurs cette mentalité très particulière qui nous différenciait de la Confrérie Noire.

Nous étions des gens normaux, avec un penchant naturel pour le meurtre c'est vrai, mais nous obéissions à des lois, à des coutumes, à des idéaux...

Les assassins de la Confrérie Noire eux, à l'exception de quelques petites règles, ne croyaient en rien... Sur ce point, ils nous étaient supérieurs, ils étaient libres...

Une fois nos préparatifs terminés, nous quittâmes le manoir en direction de la cité impériale. Il nous faudrait néanmoins nous séparer sur le chemin, car nos points d'entrées dans la capitale étaient forts éloignés l'un de l'autre.

Samia semblait maussade, et je la comprenais. Néanmoins, je n'avais pas le choix, ce contrat devait être exécuté.

Oui, je devais appliquer nos règles, pour le bien de tous...

Sedris, futur maître de la Morag Tong. ça vient... ça vient...

Elle est déjà maître

Toujour bien

futur grand maître

Je voulais dire qu'elle prendra la place de Eno Hlaalu

Franchement j’espère pas sinon elle va perdre le coté aventurière, mais bon c'est pas moi qui fais la fic.

peu être a la fin

Chapitre 45: prise de contact.

Nous nous séparâmes, Samia et moi, peu avant notre arrivée à la cité impériale, vers midi. Elle prit la direction de l'université arcane, tandis que je me dirigeai directement vers la prison impériale.

N'ayant aucun plan des lieux, j'entrepris de visiter l'endroit en tant que civil, pour prendre mes marques.

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Vu d'ici, la seule sortie semblait être la porte principale que je venais de prendre...Il serait difficile de m'échapper une fois mon meurtre commis...

Après un rapide coup d'oeil à l'ensemble de l'infrastructure, j'entrepris de pénétrer le bastion de la prison.

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Le geôlier à l'intérieur, assis à son bureau, leva immédiatement les yeux dans ma direction dès mon entrée. Apparemment, il ne devait pas recevoir de la visite très souvent...

-Hmm ? Je peux vous aider ? Me questionna l'Impérial d'un air perplexe.

Je lui demandai si il était possible de rendre visite à un prisonnier. A vrai dire, il fallait absolument que je vois à quoi pouvait bien ressembler l'intérieur de la prison avant de tenter quoi que ce soit...

-Hmmm, qui voulez vous voir au juste ? Me lança le geôlier d'un air suspect. Je lui proposai plusieurs pièces d'or en guise de réponse.

-Bien, après tout, peu m'importe ! Répondit le geôlier d'un air faussement indifférent en empochant les pièces, et en se levant de sa chaise dans la foulée. Mais je dois rester avec vous durant votre visite. Veuillez me suivre s'il vous plait. Et il m'emmena vers une porte située à l’extrémité de la pièce.

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Il sortit son trousseau de clefs, en glissa une dans la serrure, et déverrouilla la porte.

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-Après vous. Me lança-t-il simplement. Nous descendîmes alors dans un petit couloir de pierre, menant vraisemblablement vers les cellules, que nous atteignîmes après seulement quelques volées de marche.

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Hélas, vu d'ici, il n'y avait pas d'autre issue...Et la présence du garde m'empêchait de faire quoi que ce soit...

Alors que j'avançais dans l'allée, je jetai rapidement un oeil dans chaque cellule, à la recherche d'Aleron. Je le trouvai finalement, dans une des cellules du fond.

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Le Bréton sembla me reconnaitre immédiatement, mais eu l'intelligence de ne rien laisser paraitre, alors que je le dépassai sans m'arrêter.

Arrivée au bout de l'allée, je décidai de questionner un peu le garde au sujet des prisonniers, et lui demandait notamment qui était ce nordique occupé à cuver son trop plein d'hydromel dans la cellule en face de nous.

-Mais qu'est-ce que ça peut bien vous f...Je lui glissai de nouveau quelques pièces dans la poche, et l'impériale changea immédiatement de ton. Son nom est Norring, il a été arrêté pour ivresse sur la voie publique. Dès qu'il aura dessaoulé, il devrait normalement être relâché...

Je profitai de la distraction du garde, occupé à scruter le Nordique avec un profond dégout, pour laisser tomber mon kunaï, ainsi qu'une deuxième dague, dans un panier situé juste à côté de moi. A vrai dire, j'avais une idée.

-...sont tous les même, de toute façon. Ils...Le garde se stoppa net dans sa tirade, réalisant qu'il était en train de perdre son temps à parler avec une inconnue, qui n'avait visiblement rien à faire ici.
-Bon ! Vous devez voir quelqu'un oui ou non ?! Questionna finalement le geôlier d'un air impatient.

Je lui répondis que la personne recherchée n'était finalement pas ici, et il soupira d'un air agacé.

-Bon dans ce cas, dehors ! Normalement, je n'aurais même pas dû vous laisser entrer, allez hop !

Nous quittâmes la prison, et regagnâmes le bureau d’accueil. Je remerciai le garde pour sa visite, et quittai le bastion sous ses marmonnements irrités.

-...Pas que ça a foutre moi...

De nouveau dehors, je réfléchis quelques minutes.

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J'avais rapidement inspecté toutes les cellules et tous les recoins durant ma visite, mais n'avais rien trouvé d'utile. En vérité, il n'y avait hélas qu'un seul moyen d'entrer, et quand bien même, le garde ne me lâcherait pas d'une semelle...

Non, il fallait m'y prendre autrement. J'avais déjà laissé des armes sur place, il faudrait maintenant trouver un moyen de pénétrer dans la prison, et surtout, de ne pas être embêtée par un geôlier...

Oui, je crois que je savais comment faire...

Moi je sais pas comment faire.

Chapitre 46: d'une main de maitre.

Je me dirigeai rapidement vers la sentinelle en faction à l'entrée du quartier de la prison, et sans piper mot, lui collait une rouste de tous les diable.

-HEY ! QU'EST CE QUE VOUS FAITES ! ATTRAPEZ LA ! Beugla un autre garde en patrouille quelques mètres plus loin, pendant que j'étais occupée à tabasser son collègue, qui tomba d'ailleurs rapidement dans les pommes.

Plusieurs gardes déboulèrent, et me saisirent de tous les côtés en même temps. Je restai de mon côté immobile, et ne tentai pas de me débattre.

-Alors, on veut jouer ?! Grogna un officier en face de moi alors que ses collègues m'immobilisaient, me tenait un bras chacun. Je crois qu'un petit tour au cachot vous ferait le plus grand bien. Emmenez la ! Ordonna-t-il à ses hommes, qui m'entrainèrent aussitôt vers le bastion d'où j'étais sortie à peine quelques minutes plus tôt.

-Mais qu'est-ce que...Commença le geôlier en me voyant de nouveau entrer dans la pièce, cette fois ci escortée par deux gardes.

-Elle vient de tabasser Letreius. Répondit simplement l'un des deux gardes.

-Ah bon, et bien dans ce cas...Le geôlier se leva, et vint me fouiller. Il ne trouva rien, m'étant déjà débarrassée de mes "outils"...Il fit volte face, et alla chercher quelque chose dans une armoire non loin de nous. Il se retourna de nouveau, et me lança de vieux vêtements rapiécés.

-Allez hop, enfilez ça, tenue obligatoire pour tous les détenus. Me lança-t-il.

Je lui demandai si il n'était pas possible de se changer à l’abri des regards, ce qui eu pour conséquence d'afficher un rictus sur son visage.

-Vous vous croyez à l’hôtel Tiber Septim princesse ? Enfilez moi ça tout de suite, ou je vous fracasse le crâne à coup de masse d'arme !

Je me mis rapidement en sous vêtement, et enfilai la tenue de prisonnier, qui sentait une odeur atroce soit dit en passant.

-Bien, maintenant, au trou ! Conclus le geôlier, et ils m'emmenèrent de nouveau dans la prison. Faute de cellule vide, je fus placée avec une vieille Bosmer. Après quoi, les gardes s'en allèrent, nous laissant seules.

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La Bosmer me fixa longuement, avec un mélange d'hostilité, et de convoitise. Finalement, elle se mit à parler.

-Bon alors ma jolie, ici t'es chez moi, c'est moi qui commande. A partir de maintenant, tu va m’obéir, et faire tout ce que je te demande, c'est bien clair ? Commença la vieille d'un air menaçant.

Ce genre de tentative d'intimidation était fréquente dans le milieu carcéral. De fait, les geôliers avaient pour habitude de lâcher les nouveaux venus dans leur cellules, et de directement quitter les lieux dans la foulée, laissant libre cours à la loi du plus fort.

Je fixai la Bosmer quelques secondes.

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Après quoi, je lui expliquai brièvement qu'elle pouvait toujours aller se faire foutre, et qu'au moindre geste de sa part dans ma direction, je lui exploserais la mâchoire.

Piquée au vif, la vieille tenta immédiatement de me faire payer mon insolence. Je lui collai d'emblée une gifle, plus pour la faire reculer dans un réflexe de protection que pour la blesser, lui saisis immédiatement la tête dans la foulée, et la lui fracassai contre les barreaux de la cellule, dans un grand *BONG* métallique.

Les prisonniers des cellules voisines se mirent à hurler dans un mouvement général d'hystérie, visiblement excités par la bagarre qui venait d'avoir lieux.

-Crève la ! Crève la !
-Démonte lui sa gueule !
-Achève la putain !

Naturellement, le milieu carcéral n'était pas réputé pour le raffinement des gens qui le composait...

Je laissai la Bosmer au sol, toujours en vie, mais dans un piteux état, et crochetai la grille de ma cellule avec une de mes épingles à cheveux.

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Une fois dehors, je me dirigeai en plein milieu du couloir, histoire de pouvoir parler à tous les prisonniers en même temps.

Je leur expliquai que j'avais un marché à leur proposer. Je les libérais tous, et en retour, ils déclenchaient une émeute dans la prison. Ceux qui parviendraient à sortir pourraient évidemment s'enfuir...

Les détenus acquiescèrent tous, et j'entrepris de crocheter une à une la porte de leur cellules, en leur demandant d'attendre le temps que je finisse, leur expliquant qu'ils auraient plus de chance si ils partaient tous ensemble.

-Ah non ! Moi je reste là, pas envie de me faire buter par un garde. Me lança un Impérial alors que je tentais de crocheter la grille de sa cellule. Je la déverrouillai néanmoins, mais le laissai là.

A l'exception de celui-ci, tous étaient déjà dehors, et prêts à déclencher la pagaille dans la prison. Je leur donnai finalement le feu vert, et ils quittèrent le cachot en poussant des cris de rébellions.

Une fois seule, je me dirigeai finalement vers la dernière cellule, celle de Aleron, en ramassant au passage mon kunaï et ma dague dans le panier, là où je les avais laissé quelques minutes plus tôt.

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Le Bréton, qui avait fait profil bas depuis le début, m'observa avec un mélange d'admiration et de crainte. Théoriquement, il aurait dû savoir ce qui l'attendait...Espérait-t-il une deuxième chance ? Ce n'était pas forcément ridicule après tout...D'autres s'étaient déjà fait capturer, mais avaient été libérés, comme Gulena par exemple...

Mais ici, c'était différent. Il avait non seulement été capturé, mais avait en plus manqué sa cible...

Je crochetai la porte de sa cellule, et il recula de quelques mètres à mon entrée.

-Maitre Sedris, j'ai...Je suis désolé, j'ai échoué...Mais vous le savez déjà...Vous ne seriez pas là sinon...Commença le Bréton.

Sans un mot, j'empoignai mon kunaï.

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Aleron ne chercha même pas à se défendre...Au fond, il savait...Il avait déjà accepté son sort...

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Ma mission était terminée, j'avais appliqué les lois de la Morag Tong...

Je trempai la deuxième dague dans son sang, et la jetai en direction du prisonnier resté dans sa cellule. La dague vient percuter son ventre, et retomba à ses pieds, tachant ses habits du sang de Aleron.

-Hé ! Mais qu'est-ce que vous...Commença l'Impérial.

Cet homme avait été témoin de la scène, et la Morag Tong ne tolérait pas les témoins...D'un autre côtés, les règles m'empêchait de tuer toute personne ne faisant pas l'objet d'un contrat, sauf en cas de légitime défense.

En le faisant passer pour le meurtrier, je le neutralisais indirectement, et couvrais mes traces dans la foulée. Qui croirait un prisonnier resté seul en compagnie d'un autre, qui plus est avec ses habits tachés du sang de la victime ?

Bonne chance à lui pour prouver son innocence...

Je quittai finalement la prison, et regagnai le bastion. L'endroit était calme, mais avait visiblement été le théâtre du déchainement d'une horde de prisonniers fous furieux. J'entendais d'ici les cris provenant de l'extérieur, synonymes de combats intenses...

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Comme espéré, le geôlier gisait par terre, assommé. Je récupérai rapidement mes affaires dans le coffre à objets personnels situé à côté de son bureau, et quittai le bâtiment, profitant du chaos qui régnait dehors pour m'enfuir en toute discrétion.

C'est cool.

Ta Bosmere qui ressenble trop a une Dunmere

Sinon comme toujours c'est bien.

Tu devrait faire diparaitre le HUD pour les capture d’écran, si tu c'est pas comment faire fait la commande "tm"

Oui pourquoi pas.

Chapitre 47: sans transition.

Je quittai rapidement le quartier de la prison, profitant de la pagaille provoquée par l'émeute pour me faufiler. J’atteins finalement l'extérieur sans attirer l’attention sur moi.

Voyant que je n'étais pas poursuivie, et que l'émeute n'avait d'ailleurs pas quitté les murs de la prison, je décidai de me changer rapidement, d'adopter une démarche plus décontractée, et de regagner l’enceinte principale de la cité.

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Je fus néanmoins stoppée net dans ma progression le long du pont reliant la prison à la cité elle même, par l'apparition d'un assassin de la Morag Tong, juste sous mon nez. L'assassin me salua, et prit brièvement la parole.

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-Maitre, des informations pour vous. Me confia le messager en me tendant un document officiel de l'organisation. Puis, sans rien ajouter, il me salua de nouveau, et disparu dans un nuage de poussière, me laissant de nouveau seule.

A en juger par sa voix, il devait s'agir d'une jeune Dunmer...Probablement une nouvelle recrue, car elle ne me disait rien...

J'ouvrai le document, et le lus rapidement.

"Sedris.

Quand tu liras ce message, Aleron Kirbatha devrait normalement être mort. Permet moi de te féliciter d'avance. Si je t'envoie un messager aussi précipitamment, c'est pour te prévenir d'un changement dans ton planning. En effet, ce soir, tu ne retourneras pas à Anvil comme à ton habitude, mais resteras à la cité impériale. En effet, demain aura lieu un combat très particulier dans l'arène de cette ville, opposant deux combattants renommés. Cet évènement devrait rassembler la foule, dont certaines personnalités. Ta cible en fait partie...

Il s'agit d'un dénommé Reberio Jucanis, personnage important de la noblesse impériale. Cas plutôt rare pour les contrats se déroulant en dehors de Morrowind, cette exécution est publique. Jucanis doit être assassiné pendant l'évènement, devant des centaines de personnes. Ci-joint un portrait de ta cible pour mieux l'identifier une fois sur place.

Pour finir, sache que nous t'avons réservé une chambre au nom de Melvona Girendas, à l'auberge des marchands, située dans le quartier du marché. Tu pourras y passer la nuit, et y établir ton plan d'attaque. Ton équipement a déjà été amené sur place.

Comme d'habitude, si nous faisons appel à toi pour ce contrat, c'est parce qu'il est d'une importance capitale, et que nous ne pouvons pas prendre le moindre risque ici.

Va Sedris, et fais ce pourquoi tu es là."

Première fois depuis mon départ de Vvardenfell que j'étais amenée à commettre une exécution publique. Intéressant...

Je brûlai immédiatement le document à la fin de la lecture, conservant néanmoins le portrait de Reberio Jucanis, et gagnai la place du marché.

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L'endroit était rempli de gens, flânant dans les rues, allant d'un magasin à l'autre. Je décidai de faire pareil, ayant une fin d'après midi à tuer.

Je pénétrai tout d'abord une bijouterie, et examinai un peu les vitrines.

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Je ne m'attardai cependant pas trop, les objets étant affreusement chères. Je me dirigeai ensuite vers un magasin spécialisé dans la vente d'ingrédient d'alchimie.

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Celui-ci était déjà beaucoup plus intéressant. A vrai dire, mes formations sur la fabrication et l'utilisation des explosifs n'avaient jamais pu être mise en pratique, du moins en conditions réelles. J'aurais malgré tout été capable de faire sauter la moitié du quartier en mélangeant seulement quelques-uns de ces ingrédients entre eux...

Néanmoins, mon utilisation de l’alchimie ne se limitait pas à faire exploser des choses...

Par exemple, en mélangeant du gibier avec du raisin, et en dosant parfaitement les quantités des deux ingrédients dans la potion, il m'était tout à fait possible de créer un poison capable d'infliger un arrêt cardiaque en cas d'ingestion. Et pourtant, pris séparément, et même ensemble à des doses habituelles, ces deux ingrédients étaient totalement inoffensifs...

De même, en mélangent de l'amanite tue mouche, plante pourtant venimeuse, avec de l'aloe vera, j'étais capable de créer une pommade cicatrisante très efficace. Encore une fois, tout était question de dosage.

En brefs, autant de connaissances très intéressantes, mais qui ne m'avaient finalement jamais servi jusqu'ici...Dommage d'ailleurs, car en dépit de cette quasi inutilité dans mon quotidien d'assassin, l'alchimie m'avait toujours intéressé.

Je quittai finalement le magasin sans rien acheter, pensive. J'arpentai les rues pendant quelques minutes encore, avant de me diriger enfin vers l'auberge indiquée.

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Je pénétrai à l'intérieur, et allai à la rencontre de l'aubergiste, en lui donnant mon nom d'emprunt.

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-Girendas...Girendas...Girendas...Oui ! Melvona Girendas ! Lança enfin le réceptionniste en parcourant son registre. Vous avez réservé pour une nuit, diner inclus. Et d'ailleurs, vous arrivez pile à l'heure. Souhaitez vous passer à table maintenant ?

Je répondis par l'affirmative. L'Impérial m'emmena alors à une table vide, et m'y installa. Il quitta ensuite la pièce pendant quelques minutes, et revint avec divers plateaux.

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-Bien, si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis juste à côté. Et il retourna à la réception, me laissant seule à ma table.

Je commençai à manger, tout en jetant un oeil autour de moi. Évidemment, je n'étais pas la seule présente dans le restaurant, même si nous n'étions pas encore à l'heure de pointe. Il y avait également un couple d'Altmers à ma droite, ainsi qu'une jeune Impériale, accompagnée d'un Orque en face de moi. Ce dernier était d'ailleurs extrêmement grossier, s'appliquant à répandre de la nourriture un peu partout sur la table, et à roter après chaque bouchée. Le couple d'Altmers se mit d'ailleurs à chuchoter avec indignation devant ce spectacle.

-...Grossier...Porc...Pue en plus de ça...

Personnellement, j'étais déjà trop habituée aux manières parfois très spéciales de mes frères et soeurs pour être dégoutée d'un tel spectacle. Je repensai forcément à Rogdul, qui mangeait un peu de la même manière que l'Orque en face de moi, mais également à Aldaril, qui vomissait plus qu'il n'ingérait à l'heure du diner, gueule de bois permanente oblige. Où encore à Reesa, qui avait visiblement prit pour habitude de grignoter un morceau après chaque meurtre, assis sur son cadavre fraichement décapité, ou même à Samia, qui ne trouvait souvent rien de mieux à faire que de commencer à se curer les dents une fois le repas fini, avec une de ses dagues pourtant encore tachée du sang de sa dernière victime...

Non, franchement, j'avais déjà vu bien pire qu'un Orque roter à table à l'heure du diner...

Une fois le repas fini, je décidai de monter dans ma chambre.

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L'endroit était plutôt coquet, quoi que fort simple. Je vérifiai tout d'abord l’armoire à côté du lit, et y trouvai tout mon équipement, comme prévu.

Je m'assis ensuite dans mon lit, et entrepris de me mettre en tenue de nuit. Mine de rien, j'étais épuisée, et il était déjà tard. Je finis par m'allonger, pensive.

Le meurtre d'Aleron ne m'avait pas arraché le moindre sentiment, comme d’habitude en fait...Étais-je finalement devenue ce que Eno Hlaalu voulait faire des nous ? Des êtres capables de contrôler leurs émotions à leur guise ? Non pas que j'étais insensible, quoi que naturellement froide et distante, mais il était évident que j'étais désormais passée maitre dans l'art du refoulement.

Évidemment, comme la plupart de mes frères et soeurs, j'étais capable de m'attacher. Néanmoins, cette capacité que j'avais développé au fil du temps, à savoir celle de rompre tous mes liens affectifs en un clin d'oeil, était très particulière, et j'étais l'une des seuls à l'avoir pleinement acquise au sein de l'organisation.

Naturellement, je n'étais pas la seule capable de tuer l'un de mes frères ou soeurs sans hésitation en cas de besoin, mais il était évident que des membres comme Reesa ou Evos n'avaient pas besoin de développer cette capacité, car eux ne s'attachaient à personne...

Non, j'avais franchi un pas supplémentaire par rapport à eux. Contrairement à mes frères les plus froids et les plus efficaces, j'étais capable de m'attacher, et d'éprouver des sentiments humains. A contrario, j'étais également capable de tout balayer d'un seul coup si il le fallait. C'était ça qui me rendait si unique au sein de l'organisation. Un véritable prototype, comme on en avait plus fait depuis des centaines d'années, incarnant entièrement la philosophie si particulière de la Morag Tong...

Oui, la Morag Tong avait fait de moi son assassin parfait...

Bien, la suite

Et tout de suite!

Je te le fais pas dire !!

Suite ce soir.

Le topic va trop bas, on se dépêche.