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Sujet : [jeu] Poursuite infernale

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Nimerone Nimerone
MP
Niveau 7
18 juillet 2023 à 10:23:51

- Vous êtes sûrs ? J'veux dire, vous serez peu.

Cette remarque pouvait sonner comme un manque de confiance maladroitement affirmé, mais elle ne pensait pas forcément à mal. Elle ne connaissait rapidement que Phyle, les deux autres étant plus des connaissances qu'autre chose... Leur capacité à s'occuper d'eux étant donc une donnée inconnue aux yeux de l'alpiniste.

- J'peux mettre mes murs de glace autour de nous, si vous voulez ! Faire une petite maisonnette et tout, et tout !
...
Mais est-ce que ça s'serait pas plus raisonnable de revenir à l'auberge et de refaire le chemin dans ce monde des rêves dont vous parlez ? ça prendrait plus du temps, mais est-ce que la situation est si urgente que ça pour qu'on prenne autant de risques ?

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 41
18 juillet 2023 à 11:48:26

- Je ne peux maintenir le contact avec vous que jusqu'à une certaine distance, expliqua Mélodie. Il serait impossible de vous guider jusqu'ici depuis l'auberge à Lumen, déjà que nous avons eu besoin de la Flèche d'or pour venir jusqu'ici dans le monde réel.
- Et ne t'inquiète pas pour nous, répondit Végetal en souriant. On sait se défendre.
- Par contre si ça peut vous rassurer, tu peux poser tes murs de glace, oui ! appuya Phyle. Mais... tu es sûre qu'ils tiendront même après que tu sois endormie ?

Nimerone Nimerone
MP
Niveau 7
18 juillet 2023 à 11:56:10

- Je n'ai jamais essayé de maintenir un sort en dormant, alors je ne sais pas... avoua-t-elle, un petit ton déçu étant perceptible dans sa voix.

- J'y pense, mais peut-on se réveiller nous-même, ou c'est vous qui devez le faire dans tous les cas ? Un peu comme une sorte de coma.

PYAuLait PYAuLait
MP
Niveau 5
18 juillet 2023 à 12:13:45

-Aaah.

Ce fut la réaction spontanée de Max à la réponse de Guillaume. Bien qu'il ne semblait pas vraiment impressionnée par l'affirmation, on pouvait sentir une pointe de déception. L'écuyer s'attendait sûrement à une "balade au parc", selon ses propres critères.

-Bah, ça ne change rien. Si on le prend en vitesse, il ne pourra rien faire votre type. Et j'imagine qu'avec vous trois réveillés et les murs du glaçon, il ne nous arrivera rien. Peut-être.

Max finira par hausser les épaules.

-... Ou alors quelques uns d'entre nous n'ont qu'à rester debout, au cas ou. Il serait si fort que ça, votre suspect?

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 41
18 juillet 2023 à 13:01:29

- C'est moi qui vous réveillerai, répondit Mélodie à Onérone. C'est pour cela qu'il est impératif que l'on garde le contact.

guillaume888 guillaume888
MP
Niveau 24
18 juillet 2023 à 16:46:53

-Ce n'est pas non plus le puissant de l'étoile sombre. Mais c'est un adepte de stratégie perfide et sournoise tout en étant une cible difficile à atteindre... et doublé d'un sale caractère. Dans l'hypothèse où on le trouverait dans le monde des rêves, ça pourrait bien compliquer les choses.

Mamar_16 Mamar_16
MP
Niveau 7
18 juillet 2023 à 22:29:44

- Ronron, déclara fièrement Aurio.

DarioSpaceGalax DarioSpaceGalax
MP
Niveau 24
29 juillet 2023 à 15:17:23

- Le plaisir est totalement partagé !

Dario, très heureux également de revoir Phi, ne put s'empêcher de sourire. Il voulait profiter un maximum de ces instants et aussi donner le meilleur de lui-même pour réussir la mission que lui donnait son adversaire. Avec un regard aussi déterminé que jamais, il se mit en posture de combat face à lui et rétorqua :

- Très bien, prépare toi !

Joueur Action 1 : Renforcement transcendé en Intelligence sur Astrologue.
Chasseur de primes Action 1 : Comète X sur Phi.
Astrologue Action 1 : Comète X sur Phi.
Joueur Action 2 : Renforcement transcendé en Attaque sur Astrologue.
Chasseur de primes Action 2 : Comète sur Phi.
Astrologue Action 2 : Comète X sur Phi.
Joueur Action 3 : Renforcement transcendé en Attaque sur Chasseur de primes.
Chasseur de primes Action 3 : Combo Multi-Laser X + Néant X + Comète X sur Phi (Supernova atomique).
Astrologue Action 3 : Combo Néant X + Néant X + Comète X sur Phi (Astéroïde solaire).
Joueur Action 4 : Renforcement transcendé en Intelligence sur Chasseur de primes.
Chasseur de primes Action 4 : La suite du combo (donc rien de plus).
Astrologue Action 4 : La suite du combo (donc rien de plus).

guillaume888 guillaume888
MP
Niveau 24
29 juillet 2023 à 17:04:44

Posture de soutien sur Dario Chasseur de primes :oui: :oui: :oui:

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 41
30 juillet 2023 à 22:12:51

:gba: Màj - Groupe 1 :gba:

Le repas et la discussion avec la souveraine de Lumen continuaient. A chaque plat fini, des serveurs venaient apporter d’autres mets, toujours plus nombreux. Outre Dario et Bronov, les membres du groupe commençaient à avoir du mal à suivre. De plus, ils sentaient tous une sorte de fatigue s’emparer d’eux, de plus en plus forte.
Eléanor, elle aussi, continuait de bailler régulièrement et semblait de plus en plus somnolente. Elle agitait légèrement un grand verre à pied dans sa main, faisant tournoyer le liquide turquoise qui se trouvait à l’intérieur.

- Ces boissons sont-elles à votre goût ?

Les membres du groupe, à moitié endormis, mirent un long moment à réfléchir à la question, certains buvant une nouvelle gorgée par réflexe. La souveraine avait quant à elle le regard perdu dans les reflets azurés de l’eau dans son verre, les yeux presque fermés, l’air perdue dans ses rêveries.

- Cette eau est très rare vous savez… Elle contient un produit obtenu à partir du raffinage de pierres précieuses très rares, de l'Agate Bleu Sacrée…

Certains membres du groupe relevèrent la tête, tiquant au nom du minerai. Ils étaient persuadés d’avoir déjà entendu ce nom, mais dans leur état, il était impossible de se rappeler où.

- Ce produit si précieux est capable… d’apporter un profond sommeil à quiconque… le consomme…

Sur ces mots, Eléanor se laissa aller à la torpeur, un sourire de quiétude sur le visage. Les membres du groupe ne réagirent pas. Un à un, ils finissent tous par s’endormir à leur tour…

Dario ferma les yeux. Il profitait de la douce brise du soir, assis sur un banc dans les rues de Lumen. Un sourire de quiétude était inscrit sur son visage. Il repensait à tout ce qui s’était passé, tout ce qu’ils avaient accompli. Après un moment, il se releva, commençant à marcher dans une rue quand il entendit quelqu’un l’interpeller.

- Hey ! s’exclama un enfant passant par là. C’est Dario !

Tout à coup, une véritable foule se forma autour du guerrier de l’espace. Des gens l’acclamant pour avoir réussi à vaincre l'Étoile Sombre avec son groupe. D’autres le félicitaient pour ses exploits récents et l’aide qu’il avait apporté au sein de la citée. Bien qu’il était un peu gêné, il était heureux de se sentir à ce point accepté sur cette planète.

Il passa quelques temps avec les villageois avant de les saluer, repartant tout seul dans une ruelle. A peine se retrouva-t-il seul qu’une nouvelle voix l’interpella.

- Je n’y croyais pas en entendant ton nom, mais c’est bien toi… Dario…

En entendant cette voix, l’extraterrestre se raidit. Cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas entendu, il pensait même ne plus jamais l’entendre. Lentement, il tourna la tête vers la ruelle d’où provenait, ayant peur de réaliser qu’il avait rêvé.
Et pourtant, elle était bien là. Une jeune femme à la peau bleu, tout comme lui, qui le regardait avec les larmes aux yeux, un sourire compatissant au visage.

- Cissine ! s’écria Dario.

Sans hésitation, il se jeta alors dans sa direction avant de la prendre dans ses bras.

- Je croyais ne plus jamais te revoir ! s’exclama-t-il alors.
- Nous aussi, quand on a entendu parler d’un héros nommé Dario, on ne voulait pas y croire, et pourtant c’est bien toi, tu es là…
- “Nous ?”

Elle hocha la tête en souriant avant de reculer d’un pas. Elle regarda alors dans une autre ruelle. De celle-ci apparurent alors plusieurs autres membres de l’espèce de Dario, trois jeunes garçons et trois jeunes filles.

- Papa ! s’écrièrent les enfants en fonçant dans les bras de Dario.

Celui-ci, prit de court, enlaça ses enfants, sa femme rejoignant cette démonstration d’affection juste après.

- Nous t’avons cherché pendant tellement longtemps ! expliqua Cissine. Mais nous n’avions aucune piste, tu étais si loin et… oh je suis si heureuse ! Nous allons enfin pouvoir retourner vivre nos vies !

Il recula alors, penchant la tête d’un air intrigué. En regardant derrière sa famille, il remarqua qu’il ne se trouvait plus dans une ruelle de Lumen, mais en bordure de la ville, juste en face d’un imposant vaisseau spatial.

- C’est à bord de lui que nous sommes venus, expliqua Cissine. Ensemble, nous allons pouvoir repartir, tous ensemble. Tu pourras revoir tes parents, et on pourra enfin vivre ensemble !

Elle tendit alors la main vers Dario. Celui observa sa famille en souriant, prêt à les rejoindre…

Pyro ferma les yeux. Elle se trouvait dans son château, plus précisément dans sa chambre, assise face à un bureau. Maintenant que toutes ces histoires avec l’Etoile Sombre étaient finies, elle n’avait plus rien d’autre sur lequel se concentrer que ses devoirs de princesse. Enfin… plutôt de reine désormais.
Quoi qu’il en soit, on lui avait donné tout un tas de documents à étudier pour remplir ses fonctions au mieux. Elle soupira, elle avait l’impression que cela faisait une éternité qu’elle potassait ces bouquins ennuyeux. Elle pouvait bien s’assoupir quelques minutes pas vrai ?

- Votre altesse.
- Non c’est pas vrai je dormais pas !

Pyro sursauta, observant autour d’elle en panique avant de réaliser d’où venait la voix : Serket se trouvait à l’entrée de la pièce. La femme lézard esquissa un sourire avant de reprendre :

- Alors vous pouvez me réciter dans l’ordre les dix derniers décrets royaux mentionnés dans ces archives ?
- Euh… oui, carrément oui, alors il y avait…

Elle commença à réfléchir. Elle était sûre de connaître l’information, et en même temps, c’était comme si elle n’avait en réalité jamais lu ces documents. Serket l’arrêta d’un signe de la main, reprenant sur un ton conciliant :

- Inutile, je sais que vous travaillez très dur. J’ai justement un présent pour récompenser vos efforts.
- Un cadeau ? s’exclama Pyro, soudain beaucoup plus enthousiaste. Pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ?

Serket s’approcha alors du bureau de la princesse avant de déposer dessus un petit coffret mauve aux reliures dorées.

- Tâchez de ne l’ouvrir qu’après avoir fini vos études pour la journée.
- Oui bien sûr, répondit Pyro sur un ton légèrement sarcastique. C’est évident.

Souriant, Serket la salua d’un signe de tête avant de quitter la pièce. Dès qu’elle fut suffisamment loin pour que Pyro n’entende plus ses bruits de pas, elle saisit le coffre et l’ouvrit.
A l’intérieur se trouvait une montre à gousset. Pas de chaîne allant avec, seulement la montre. Pyro l’attrapant, se disant que c’était un cadeau bien étrange. Était-ce un message pour l’inciter à être plus ponctuelle ? Machinalement, elle tourna la partie permettant de changer l’heure.

C’est alors que le monde autour d’elle s’enveloppa dans une lumière blanche, comme une brume mystérieuse. Lorsque celle-ci se dissipa, elle se trouvait assise dans une grande salle à manger, avec des membres de son ancien groupe.
Elle se souvenait de cet événement, c’était lorsqu’ils étaient aux Terres d’Argent pour recruter les troupes de la souveraine contre l’Etoile Sombre. Dario était d’ailleurs en train d’expliquer les détails de la situation.

- C’est quoi ce délire ? s’indigna-t-elle à haute voix.

Tous se tournèrent vers elle, perturbés par cette remarque.

- Oh non rien oubliez, répondit-elle alors avant de se concentrer à nouveau sur sa montre.

Elle fit à nouveau tourner les aiguilles, et soudain la brume apparut à nouveau pour la faire échapper à cette situation.
Elle se retrouva cette fois sur une plaine, avec le reste du groupe, en train d’affronter des monstres. Alors qu’une créature lui bondissait dessus, elle s’empressa de changer l’heure, cette fois dans l’autre sens, se faisant sauver in-extremis par ce brouillard qui changea totalement la scène.

Elle se trouvait à présent un peu plus tard, à la fin de la quête, dans un village. Elle avait dans ses bras son fusil qui tirait des cartouches curatives, et était en train de le tester. Elle se souvenait que c’était peu après l’avoir acheté. C’était le bon temps, songea-t-elle alors. Elle pensa aussi à combien de temps cela faisait-il depuis qu’elle avait touché une arme.
Posant le fusil, elle ressortit la montre, qui avait été logée dans une de ses poches.
Un sourire se dessina sur son visage. Avec cet objet, elle pouvait revivre ce qu’elle voulait, ressentir toutes les sensations de son passé qui lui manquaient, et éluder ce qu’elle ne voulait pas revivre.

Une idée lui vint alors, son expression devenant plus sérieuse. Elle prit une grande inspiration avant de poser sa main tremblante sur la montre. Elle remonta le temps, plus qu’elle ne l’avait fait dans ses tentatives précédentes. Une fois de plus, la brume apparut.
Cette fois, elle l’avait ramenée chez elle, mais pas dans sa chambre. Elle se trouvait devant le château, alors que celui-ci était en train d’être consumé par les flammes.

Elle était là, le jour où son père est mort.

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 41
30 juillet 2023 à 22:14:20

Felicia ferma les yeux. Elle profitait de l’air nocturne dans le petit village des Terres d’Argent. La conversation avec la souveraine s’était bien passée, elle avait accepté d’envoyer des troupes, elle était ravie de leur performance en affrontant tous ces monstres bruyants.
La trappeuse était fière d’elle, elle se disait qu’elle avait dû faire bonne impression, tant auprès de ces soldats que de son nouveau groupe. Vraiment, tout se passait très bien. Et pourtant, elle sentait que quelque chose lui manquait.

Rouvrant les yeux, elle observa le village en contrebas, assise sur le rebord de la pente qui menait au château de la souveraine, situé en légère surélévation comparé aux habitations. Elle pensait aux familles qui pourraient dormir paisiblement cette nuit, une petite pointe de nostalgie au cœur lui venant alors.

Soudain, alors qu’elle admirait la quiétude du village la nuit, elle remarqua quelque chose. Une lueur… non, un flambeau. Il ne s’agissait pas des lumières allumées au niveau des postes de garde, ou d’un villageois se dépêchant de rentrer chez lui à une heure tardive. Cette flamme était en bordure de village, dans un endroit reculé d’où personne d’autre qu’elle ne pourrait la voir. Est-ce qu’il s’agissait d’un espion ? Ou alors c’était un autre monstre capable de produire de la lumière ?

Dans les deux cas, ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait simplement laisser passer. Bondissant de sa position, elle se laissa glisser le long de la pente avant d’arriver au niveau du village.
De là, elle se dirigea vers la position où elle avait vu la lueur. Elle y trouva un flambeau placé au sommet d’un poteau de bois. La construction semblait avoir été faite à la va vite, et devait être très récente.

Soudain, la flamme s’éteignit, faisant sursauter Felicia. Lorsqu’elle regarda autour d’elle pour voir ce qui avait provoqué cela, elle remarqua un nouveau flambeau, à plusieurs mètres du premier.
Cela devenait de plus en plus suspect. Prudemment, elle s’avança jusqu’à cette nouvelle flamme, le même phénomène se produisant, avec encore une autre flamme à une dizaine de mètres.

Elle regarda le village, se disant qu’elle était en train de se faire éloigner de celui-ci. En tant qu’experte en la matière, elle songea également que cela ressemblait beaucoup à un piège. Elle dégaina alors son arme, continuant d’avancer lentement en surveillant les alentours et en faisant attention à où elle marchait.

Elle suivit ainsi les flambeaux, ceux-ci s’allumant les uns après les autres, la guidant hors du village. Elle continua jusqu’à arriver à une petite cabane dissimulée par un flanc montagneux, le dernier flambeau allumé se trouvant sur le palier de la demeure.
Toujours sur ses gardes, elle décida d’entrer. Là, elle se trouva face à un homme qu’elle n’avait pas vu depuis au moins une dizaine d’années.

- Felicia ! s’exclama celui-ci en ouvrant grand les bras. Tu as suivi mon signal !
- Papa ?! s’indigna la trappeuse, cette personne étant bien la dernière qu’elle imaginait voir. Qu’est-ce que… comment… où tu étais ?!

Le visage de l’homme s’assombrit d’une mine triste avant de répondre :

- Je suis désolé d’avoir dû te laisser seule pendant tout ce temps. Avec mon statut, je craignais que l’on cherche à s’en prendre à nous, à s’en prendre à toi. J’ai préféré ne pas t’impliquer dans tout cela.

Felicia creusa dans ses souvenirs, elle savait qu’il était impliqué dans certaines sphères politiques à Lumen, mais était-ce suffisant pour craindre à ce point des tentatives d’assassinat ?
Elle ne savait comment réagir. Cette explication ne lui suffisait pas vraiment, mais elle avait rêvé de ce moment pendant toutes ces années. Au fond d’elle, elle était juste heureuse de le revoir.

- Et puis, reprit son père. J’avais besoin d’anonymat pour effectuer des recherches.
- Des recherches sur ?

L’homme se plaça à la fenêtre, vérifiant que Felicia n’avait pas été suivie. Il se dirigea ensuite vers une porte à l’intérieur de la cabane et l’ouvrit.

- Tu peux venir, interpella-t-il en souriant.

Ce fut cette fois une femme qui apparut devant Felicia. Celle-ci se précipita sur la trappeuse, la prenant dans ses bras.

- Maman ?! s’exclama alors la trappeuse, persuadée de ne jamais la revoir.

Son père rejoignit à son tour l’embrassade. Felicia, bien que plus confuse que jamais, décida de profiter de ce moment, rendant à ses parents le geste d’affection.

Bronov ferma les yeux. Il prit un moment pour humer les odeurs du festin qui se trouvait à la table. Il regarda à nouveau, observant le buffet. Il se trouvait au bord de la table, placé en position de chef. A la table se trouvaient tous les barbares de son clan, ses frères et sœurs d’armes tous assemblés là. Certains membres du groupe avaient également été invités, parmi ceux avec qui il avait le plus combattu.

Il songea au repas qu’ils avaient eu avec la souveraine des Terres d’Argent, à l’époque. Une pointe de fierté le traversa en réalisant à quel point le buffet d’aujourd’hui était plus grand et prestigieux, à ses yeux.
Des mets de qualité étaient dispersés sur les diverses tables qui parsemaient le hall gigantesque. Des plats de viandes gigantesques étaient disponibles sur toutes les tables, et beaucoup de barbares s’échangeaient des anecdotes sur comment ils avaient terrassé et dépecé les créatures aujourd’hui présentes sur la table.
De multiples bouteilles du meilleur des vins étaient également disponibles un peu partout, provenant de grandes villes que le clan avait récemment sauvées d’attaques de monstres.
Il n’y avait pas à dire, c’était la belle vie.

Après la fin de la guerre contre l’Etoile Sombre, il avait été accueilli au sein de son peuple en héros, reconnu comme un guerrier à la bravoure et aux exploits inégalés. Il avait participé à plusieurs batailles avec son clan, prouvant son honneur et sa force à maintes et maintes reprises.

Désormais Bronov était vieux. Trop âgé pour la bataille, mais il continuait de participer aux banquets que son clan organisait pour fêter ses victoires. Il passait ses vieux jours à raconter ses aventures aux plus jeunes, et tout le monde l’admirait comme un héros, une figure historique.
Il observait toute la situation depuis sa place d’honneur, satisfait de tout ce qu’il avait accompli pour arriver jusqu’ici, trinquant avec entrain lorsque l’un des barbares proposa un toast à la santé de leurs grands héros en le désignant du regard.

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 41
30 juillet 2023 à 22:14:50

Hana ferma les yeux. Elle inspira lentement, se concentrant sur son objectif. Elle pouvait ressentir le moindre mouvement dans l’air, la moindre vibration. Alors, elle ouvrit les yeux, donnant un coup de sabre vers l’avant. Une feuille d’arbre flottant dans les airs passa alors à côté d’elle, parfaitement coupée en deux.

- Très impressionnant madame ! félicita un homme qui venait d’arriver.
- J’ai eu beaucoup le temps pour m’entraîner, répondit-elle vaguement. Que voulez-vous ?
- Vous êtes invitée à la réunion entre les deux clans voisins, vous rappelez-vous ?

Elle hocha la tête, c’est vrai. Elle avait du mal à se rappeler quand avait-elle été invitée, mais d’une façon ou d’une autre, cela lui semblait juste. Elle songea à ce qui l’attendait. Une réunion entre deux chefs de clans n’était jamais une partie de plaisir. Les intérêts de chacun clashaient les uns avec les autres, des insultes et menacent partaient dans tous les sens. Il fallait s’estimer heureux quand ça n’en venait pas aux mains…

Malgré tout, elle se rendit sur place. Une petite place située à l’entrée d’un temple. Elle songea qu’il s’agissait d’un endroit bien symbolique pour ce genre de réunion, et espérait que les choses ne se passent pas trop mal.
Quelle ne fut pas sa surprise face à ce qu’elle vit. Deux personnes se trouvaient là, portant des tuniques de couleurs différentes et richement décorées. Elle reconnut deux chefs de clans, parmi les plus belliqueux de la chaîne de montagne. Ils se serraient la main, souriants.

Elle n’en croyait pas ses yeux. Perplexe, elle s’approcha alors. Les deux hommes la regardèrent alors et la saluèrent d’un signe de tête.

- Ah, Hana, vous voilà ! Merci pour tout !
- Merci pour ? demanda-t-elle en haussant un sourcil.
- Grâce à vos efforts, nous venons de signer le dernier accord de paix entre nos clans. Désormais, tous les peuples des montagnes sont unifiés !
- Vraiment ? Ça y est ? La paix est restaurée ?

Hana n’en croyait pas ses yeux, la paix était-elle réellement restaurée ? Comme pour répondre à sa question, les deux chefs de clans levèrent le bras au ciel, et une foule réunie devant le temple se mit alors à pousser des cris de joie, fêtant la gloire des clans et acclamant celle qui leur avait permis de résoudre leurs conflits.

Zéphyr ferma les yeux. Elle prenait un moment de repos, maintenant que la réunion avec la souveraine était finie. C’était assez éprouvant. Elle ne maîtrisait pas assez la situation pour pouvoir réellement suivre la conversation, et elle avait peur à chaque instant d’être interrogée sur son avis.
Pourtant, elle ressentait maintenant une étrange quiétude, comme si tous ses problèmes avaient été résolus. Après tout, la discussion s'était bien passée, et cette Eléanor était plutôt gentille, au final.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle réalisa qu’elle ne se trouvait plus sur le banc du village des Terres d’Argent où elle s’était posée. A la place, elle était debout dans un champ de fleurs. Le ciel était dissimulé par une brume blanchâtre, et des pétales de toutes les couleurs. Bien qu’elle ne comprenait comment elle était arrivée là, un sourire satisfait apparut sur son visage. Un sentiment de paix l’envahissait en ce lieu.

- Zéphyr ?

La jeune femme sursauta. Cette voix lui semblait… familière. Machinalement, elle commença à observer tout autour d’elle, presque frénétiquement. Elle devait trouver la source de cette voix, elle devait savoir à qui elle appartenait. Ce désir était devenu son unique priorité, presque une obsession.

- Zéphyr ? lança la voix à nouveau.
- Oui ! s’exclama la concernée, je suis là !

Au fur et à mesure que cette voix retentissait, les pétales volant dans le champ étaient de plus en plus nombreux, filant de plus en plus vite. Au bout d’un moment, un véritable tourbillon de fleurs encerclant Zéphyr, la forçant à placer ses bras devant ses yeux.
Lorsqu’elle put à nouveau regarder en face d’elle, elle se trouvait là. Une femme, plus âgée, lui ressemblant légèrement, bien qu’ayant des cheveux plus courts.
Des larmes ruisselèrent aux yeux de Zéphyr. Elle resta sur place un moment, tremblant, incapable de réaliser qu’elle se tenait réellement devant elle. Finalement, elle s’élança dans sa direction.

- Maman ! s’écria-t-elle alors.

Aussitôt, Zéphyr pris sa mère dans ses bras, la serrant fort contre elle tandis que celle-ci lui caressait gentiment la tête.

- Tout va bien, murmura-t-elle d’une voix douce.
- Je suis désolée ! s’écria Zéphyr en pleurant. Pardon de ne rien avoir pu faire pour t’aider, Je…
- Tu n’as rien à te faire pardonner, répondit sa mère en souriant. Je suis là maintenant, et je ne te quitterai plus jamais…

 

:cd: Piège Onirique :cd:

Les membres du groupe sont piégés dans un rêve illustrant leurs désirs les plus profonds. Il leur faut désormais comprendre la supercherie et accepter de quitter cette illusion !
Vous pouvez réaliser une action RP faisant réagir votre personnage au rêve, et je le ferai évoluer en retour.
Sinon, vous pouvez également prendre le contrôle du rêve entier et écrire vous-mêmes toute la situation que vivra votre personnage jusqu’à ce qu’il sorte du rêve, si cela vous inspire.

VG-tal VG-tal
MP
Niveau 41
30 juillet 2023 à 22:16:54

:gba: Màj - Groupe 2 :gba:

Après avoir échangé avec Végetal, Mélodie et Phyle, les membres du groupe étaient prêts à partir explorer le monde des rêves. Ils se placèrent dans un endroit un peu en retrait par rapport aux ruines au centre de l’île, dans la forêt en surélévation bordant le lieu. Les combattants s’étaient posés contre des arbres, prêts à s’endormir. Onérone avait effectivement placé des murs de glace tout autour de l’espace pour aider les deux membres de l’Escouade qui affronteraient les monstres.
Mélodie, elle, se trouvait face au groupe. Leur adressant un sourire réconfortant, elle ferma ensuite les yeux et tendit les bras vers les combattants. Ses paumes libérèrent alors une intense lumière dorée, dernière chose que virent les membres du groupe avant de s’endormir…

Anthony ouvrit les yeux. Une brise de vent le ramena à lui, faisant remuer de l’herbe devant son visage. Il se releva alors, observant autour de lui. Il mit un certain temps à se rappeler la situation. Ils avaient été envoyés dans le Monde des Rêves pour inspecter cette histoire de Matière d’Ombre. Mais… ça ne ressemblait vraiment pas au Monde des Rêves. Il se trouvait dans une forêt bien plus luxuriante que les quelques arbres bordant l’île où ils s’étaient endormis. Et le ciel, bien qu’aussi nuageux qu’avant un orage, était loin d’avoir cette aura “onirique” qu’il y avait généralement.

Il tenta de se rappeler les instructions qu’on leur avait données. Rester grouper et rester à portée pour pouvoir communiquer avec l’extérieur. C’était déjà raté pour la première, il ne voyait aucun des membres du groupe autour de lui.

- Mélodie ? On est bien dans le Monde des Rêves ?

Personne ne répondit. Décidément, cette mission commençait mal. Il décida de prendre le temps d’observer plus attentivement les lieux. Comme il s’attendait à être dans une version déformée de l’île où ils se trouvaient avant, il n’y avait pas vraiment prêté attention, mais les lieux lui semblaient étrangement familiers. Il se demandait bien pourquoi.

- On ne reconnaît même pas son île natale ?

Il sursauta avant de se retourner dans la direction d’où provenait cette voix.

- Papa ! s’exclama-t-il, à mi-chemin entre le soulagement et l’inquiétude.

Bien qu’il était heureux de voir son père, il était maintenant persuadé que quelque chose n’allait pas. Que faisait-il ici ? Et qu’est-ce que lui faisait de retour sur son île ? Est-ce que le Monde des Rêves l’avait amené dans ses souvenirs ?
Ne comprenant pas vraiment ce qu’il se passait, il décida de rejoindre son père, commençant à courir en sa direction. Celui-ci ne lui renvoya pas son sourire, l’observa d’une expression grave et froide.
Anthony fronça les sourcils avant de s’arrêter brusquement, remarquant au sol un trou béant au creux même de l’île.

- Que… qu’est-ce qui s’est passé ici ? demanda le chasseur.
- Notre île a toujours été connectée à son gardien protecteur, expliqua son père. Si le gardien n’est pas digne, l’île s’effondre.

Anthony écarquilla les yeux, une expression horrifiée se dessinant sur son visage. Il regarda autour de lui, paniqué, remarquant des pans entiers de la forêt où il se trouvait se détacher de l’île et commencer à s’écrouler dans le vide.

- N-Non ! s’écria-t-il. Pourquoi ?! J’ai fait de mon mieux, J-J’ai…
- Vraiment ? demanda son père sur un ton glacial. Tu as quitté notre île, tu nous as oublié pendant des mois, et après nous avoir enfin retrouvé, tu es reparti aussitôt. Tout est de ta faute.

Tandis qu’il prononçait cette dernière phrase, la zone où se situait le père d’Anthony commença à son tour à s’affaisser, sombrant rapidement dans le vide en l’entraînant dans sa chute.

- Non ! cria le chasseur en bondissant en avant.

Il traversa le gouffre devant lui et atteignit celui où son père était en train de chuter. Depuis le rebord, il invoqua une gigantesque racine qui fila vers le bas, attrapant sa main et le maintenant dans les airs.
Après une seconde de soulagement, Anthony sentit qu’il avait plus de mal à maintenir la plante qu’il avait matérialisé. En regardant dans le gouffre, il remarqua une personne accrochée à la jambe de son père. Il s’agissait de sa mère. Et en-dessous se trouvait la professeur de l’école de l’île. En-dessous encore se trouvait Redseb, puis les autres étudiants agrippés les uns après les autres. Une véritable chaîne de personnes suspendues dans les airs, dont la vie ne tenait qu’à cette racine qu’il peinait à stabiliser.

Tout en bas de tout cela, il remarqua Hanaé, peinant à se maintenir à la personne au-dessus d’elle. Elle observa Anthony de ses yeux suppliant avant que sa main ne glisse, la forçant à lâcher prise. Lorsqu’elle commença à tomber dans le vide, le temps se figea aux yeux du chasseur. Avec toute l’énergie déjà déployée sur sa première racine, il n’aurait pas la force ni le temps d’en invoquer une autre. S’il voulait la sauver, il lui fallait faire disparaître celle qui maintenait le reste des habitants et en invoquer une autre pour elle. Il ne pouvait sauver tout le monde, et une part de lui commençait à penser qu’il ne pouvait sauver personne.

Guillaume ouvrit les yeux. Il se trouvait allongé au sol. Il mit un certain temps à revenir à lui, mais parvint finalement à se relever et à observer la situation. Il se trouvait… dans le Monde des Rêves ? Le monde autour de lui était assombri, et le ciel avait une teinte violacée, comme si une fumée s’était répandue tout autour de lui. Cela ressemblait effectivement au Monde des Rêves, mais quelque chose semblait… différent.
Alors qu’il explorait ce lieu, il remarqua rapidement que le terrain où il se trouvait ne ressemblait en rien à l’île où il était. Il savait que la version onirique d’un lieu n’était pas nécessairement une copie conforme, mais il n’avait aucune idée d’où se trouvaient les ruines, ni même d’où étaient ses alliés…

Au fil de son avancée, il finit par voir des habitations au loin. Il fronça les sourcils, c’était bien la première fois qu’il entendait parler d’un village dans le Monde des Rêves.

- Mélodie ? Il est supposé y avoir des habitants ici ?

Pas de réponse. Avait-il perdu le contact ? Il n’eut pas le temps d’y réfléchir, des cris résonnant depuis le village. Il s’empressa alors de courir dans cette direction.
Sur place, il vit des villageois fuyant des monstres à l’apparence de squelettes marchant lentement vers eux. Il accourut dans leur direction avant de matérialiser une sphère d’énergie violacée qu’il fit éclater, libérant une multitude de projectiles qui filèrent vers les monstres qui furent aussitôt vaincus.
Alors qu’il s’attendait à voir les personnes soulagées, celles-ci le regardèrent avec des yeux effrayés. L’un finit par lever le bras en sa direction, pointant le nécromancien du doigt.

- C-C’est un mage !

Les villageois s’enfuirent alors à nouveau, hurlant plus fort encore que lorsqu’ils étaient attaqués par les créatures, ne cherchant même pas à retourner dans leurs habitations, ils fuirent le village et disparurent dans la forêt le bordant.

- Attendez ! s’exclama Guillaume. Je ne vous veux aucun mal !
- Tu peux les blâmer ?

Guillaume tourna la tête, voyant sortir de l’ombre d’une ruelle un allié qu’il connaissait bien.

- Dario ?! s’étonna-t-il. Mais… qu’est-ce que tu fais dans le Monde des Rêves.
- Nous ne sommes pas dans le Monde des Rêves ! s’indigna l’extraterrestre. C’est le monde réel ici !

Dario se déplaça alors vers le rebord du village, observant la falaise en contrebas. Guillaume le suivit, et laissa échapper un cri horrifié en voyant l’état de cet endroit. De vastes cratères parsemaient la vallée, et de multiples monstres arpentaient le moindre chemin. Des dragons, des squelettes… il réalisa alors la similitude avec ses propres invocations.

- Qu’est-il arrivé ici ?
- Toi.

Voyant le regard dubitatif du mage noir, Dario développa :

- Tu ne te souviens pas de notre dernier combat contre l’Etoile Sombre ? Tu as perdu le contrôle de ta magie noire, une grande explosion a eu lieu et… le monde est devenu comme ça.
- Et les autres ?!

La mine du guerrier de l’espace s’assombrit, il observait Guillaume avec un dégoût et une colère non dissimulé.

- Il n’y a plus personne. Plus d’Etoile Sombre, plus d’Escouade. Maintenant le monde est dirigé par la magie noire. Les gens comme toi la dominent comme des tyrans, et les autres ont le choix entre fuir ou mourir. Ça allait forcément finir comme ça…

Dario mit sa main à sa ceinture, dégainant son épée. Une lame laser se déploya depuis le manche, orienté vers le nécromancien que l’extraterrestre dévisageait avec haine.

- On aurait jamais dû faire confiance à un mage.

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Niveau 41
30 juillet 2023 à 22:18:05

Max ouvrit les yeux. Lorsqu’elle fut totalement réveillée, elle réalisa qu’elle se trouvait sur un navire, au milieu de l’océan.

- C’est ça votre Monde des Rêves ? demanda-t-elle en observant autour d’elle d’un air dubitatif. Eh mais vous êtes où ?!

Elle observa autour d’elle, ne voyant personne. Est-ce que c’était normal ? Elle réfléchit à ce qu’on leur avait donné comme instruction. Ah oui, quoi qu’il arrive, il fallait garder le contact avec… mince c’était quoi son nom déjà…

- Mélodie ? parvint finalement à se rappeler Max, appelant ce nom au hasard.

Aucune réponse. Elle commençait à regretter de s’être laissée endormir comme ça maintenant. N’ayant pas d’autre option, elle commença par explorer le bâteau. En arrivant au bord, elle posa sa main sur la rambarde, observa la forme de celle-ci, qui lui était étrangement familière. Soudain, une réalisation. Elle observa le reste du navire où elle se trouvait, pas de doute, c’était bien celui-ci.

- Oh merde, non… murmura-t-elle pour elle-même.

Elle commença alors à observer autour d’elle d’un air paniqué avant que son regard ne s’arrête sur une jeune femme, en face d’elle. Celle-ci commença à s’approcher en marchant lentement, un grand sourire au visage et une dague en or dans la main. Dans le même temps, un brouillard commença à se lever, les entourant toutes deux et dissimulant la moindre échappatoire.

- Anja ! cria Max sur un ton énervé. Pas encore, réveille-toi ! Je.. je veux pas te faire de mal !
- Alors pourquoi tu as sorti ton épée ?

Surprise, Max regarda dans sa main, remarquant effectivement qu’elle tenait fermement son arme. Elle n’eut guère le temps de réfléchir à quand l’avait-elle dégainée que son bras se leva de lui-même, menaçant son interlocutrice en tendant l’épée dans sa direction.

- Quoi ?! Non ! s’indigna Max, tentant d’abaisser son bras en appuyant dessus avec son autre main.

Malgré la hargne qu’elle employait, rien n’y faisait, son bras restait tendu vers l’avant, comme pour se battre. Elle laissa échapper quelques jurons, sentant la panique la gagner en voyant ses efforts être vains.
Soudain, d’autres personnes sortirent du brouillard. Ils portaient, tout comme la dénommée Anja, une tenue de pirate, bien que moins décorée que la sienne. L’un des trois était un grand homme musclé dont l’apparence évoquait un viking. Ils avaient tous une expression triste et dépitée sur leur visage. Ignorant le regard implorant de Max, ils foncèrent tous en sa direction, armée de glaives.
Réagissant par instinct, Max évita leurs coups et riposta aussitôt avec sa propre arme, faisant s’effondrer les trois individus au sol, à ses pieds.

- Putain non stop ! s’écria Max. C’est pas ce que je voulais, je-

Elle s’arrêta aussitôt, remarquant que l’arme dans sa main avait été remplacée. Il ne s’agissait plus de son épée à elle, mais du couteau doré que son interlocutrice avait quelques minutes avant.

- Non, s’il te plaît… supplia Max, sa colère laissant peu à peu place à un désespoir s’entendant dans sa voix.

Mais cela ne changea rien, une fois de plus, son bras se leva de lui-même sans qu’elle puisse le contrôler, la pointe de la dague orientée droit vers Anja. Celle-ci, toujours souriante, commença à marcher vers Max. Quelques pas encore et elle se poignarderait sur le couteau que Max tendait vers elle…

Onérone ouvrit les yeux. Elle frissonna, ayant été réveillée par une brise glaciale. Lorsqu’elle se releva, elle observa autour d’elle. Elle se trouvait sur une montagne enneigée. Des pics de glace poussaient çà et là sur les sommets. Un sourire se dessina sur son visage. Elle ne se souvenait pas que c’était comme ça le Monde des Rêves, mais elle trouvait ça vachement chouette.
Ceci dit, il faisait vraiment froid, même pour elle. Et puis, où étaient passés les autres.

- Serena ? … Ben ? Ah euh, madame ?

Elle s’était rappelée qu’il était important de garder le contact avec Mélodie, mais n’était pas certaine d’avoir le droit de l’appeler par son prénom. Quoi qu’il en soit, aucune réponse. Est-ce qu’elle avait été séparée des autres ? Est-ce qu’elle avait fait une bêtise en entrant dans le Monde des Rêves ?
Alors qu’elle observait autour d’elle d’un air paniqué, elle remarqua un igloo non loin dans la montagne. Elle décida alors de se diriger là-bas pour se protéger du vent. Et puis si son groupe finissait par la retrouver, ils seraient tous très fiers d’elle pour avoir trouver ce super abri !

Une fois face à la construction de glace, elle s'accroupit pour rentrer à l’intérieur. Elle laissa échapper un petit “oh !” de surprise en trouvant dedans Serena, recroquevillée, tremblante de froid, son corps ayant perdu son éclat, comme si sa chaleur s’était éteinte.

- Serena ! s’exclama Onérone avec inquiétude. Ça a pas l’air d’aller…

Après avoir été interpellée, l’armurière leva les yeux. Une expression horrifiée se dessina sur son visage en remarquant l’alpiniste.

- Non ! supplia Serena. Ne t’approche pas !
- Mais tu as si froid ! Je suis sûr que si-
- Va t’en !

Après avoir été interrompue par Serena, Onérone sentit une force la repousser en dehors de l’igloo, comme un puissant blizzard qui la tira vers l’extérieur. Lorsqu’elle put à nouveau se relever, elle était dehors, et le petit abri avait disparu. Qu’avait-elle fait pour que Serena lui en veuille à ce point ?
Alors qu’elle observait autour d’elle, elle sursauta en remarquant une silhouette non loin. Elle se trouvait désormais sur une plaque de glace au-dessus de l’eau, et à quelques mètres d’elle se trouvait Bronov, la regardant avec mépris et tenant fermement sa hache dans la main.

- Je savais qu’on aurait dû la tuer quand on en avait l’occasion, lança-t-il avec hargne en sa direction.

Par réflexe, Onérone recula d’un pas, tremblant de tout son corps. Elle remarqua alors Ben apparaître de derrière le barbare, l’observant avec un sourire narquois.

- Laisse tomber, elle n’en vaut pas la peine.

Ces mots lui firent presque plus mal que la menace de mort de Bronov juste avant. Elle n’eut pas le temps de se défendre que l’iceberg sur lequel ils se trouvaient se fissura. Une faille séparant Onérone de ses deux interlocuteurs apparut, ces deux derniers commençant alors à partir à la dérive, s’éloignant d’elle.

- Non ! s’écria-t-elle. Revenez !

Elle allait courir pour les rattraper, mais quelque chose la retenait au niveau du bras. Elle remarqua alors un fil de marionnette attaché à son poignet. Peu après, un deuxième s’attacha à son autre poignet. Contrôlant son bras sans qu’elle ne puisse l’arrêter, elle fit un mouvement de la main du bas vers le haut, faisant sortir du sol d’épais murs de glace tout autour d’elle. Dans le reflet de la glace, elle pouvait voir ses compagnons l’observer depuis l’autre côté du mur, la plupart ayant un regard de crainte ou de mépris à son égard…

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Niveau 41
30 juillet 2023 à 22:20:31

Ben ouvrit les yeux. Il se trouvait quant à lui dans un espace brumeux. Le sol gris et métallique était froid au toucher, le sortant de sa torpeur. Dès qu’il fut revenu à lui, il se releva aussitôt avant de dépoussiérer sa blouse et d’observer les alentours. Il ne voyait rien d’autre que ce brouillard verdâtre et ce sol qui s’étendait à perte de vue. Était-ce ça le Monde des Rêves ? Où étaient les autres ? Pourquoi cette Mélodie ne les avait pas encore contactés ? Il y avait-il eu un problème ? Le jeune homme soupira.

Faute de mieux, il se mit à avancer dans la première direction venue, espérant comprendre ce qu’il se passait. Il déambula sans but pendant un moment, jusqu'à ce qu'un murmure parvienne à ses oreilles. Ou, plutôt qu'un murmure... un râle guttural. Restant sur ses gardes, le scientifique suivit le bruit. Jusqu'à en trouver la source.

Là, face à lui, se tenait un lit en bois, perdu au milieu du brouillard. Une grimace traversa le visage de Ben tandis qu'il observait ce meuble égaré. Il reconnut les motifs sur la couverture. Pas de nostalgie, cependant, juste de la répugnance face à un souvenir lointain et déplaisant. La couverture en question remuait doucement, au rythme de la respiration de ce qui était emmitouflé dedans. Une figure maigre, cachée sous le tissu. Une petite tête rabougrie et ridée ressortait au bout du lit. Une tête humaine, ratatinée par la vieillesse et la maladie.

- … Benjamin…

Davantage un souffle qu'une voix. Un souffle au ton vaguement féminin. La grimace avait quitté le visage de Ben. Il n'observait maintenant la petite dame vieillissante qu'avec un air vaguement apathique, quoiqu'un peu irrité. Il ne connaissait guère le fonctionnement du monde des rêves, mais il devina au moins qu'il était actuellement piégé dans une sorte d'illusion. La personne face à lui ne devrait pas être en vie.

- Benjamin... s'il-te-plaît...prends ma main…

Il n'en fit rien. Il se contenta d'observer, en silence. Comme il l'avait fait il y a tant d'années.

- Benjamin... s'il-te-plaît... quand je serai partie... ne me pleure pas. Sois... fort...

Il ne pleura pas, tout comme il n'avait pas pleuré, à l'époque. Pas parce qu'il avait été « fort ». Simplement car il n'en a jamais ressenti le besoin. Ben se demanda à quand remontait la dernière fois qu'il avait pleuré. Il ne trouva pas de réponse.

- Benjamin... est-ce que tu es... triste ?

Une pointe de confusion perça dans la voix moribonde. Le voilà, le moment où elle laisse tomber sa façade de mère aimante et laisse s'exprimer ses vrais sentiments. Ben joua le jeu et répéta la même réponse, avec un air parfaitement inexpressif.

- Non.

L'expression. Cette expression de pure incompréhension, tandis qu'elle observe ce fils qu'elle a élevé avec amour depuis sa naissance. Ce fils qui n'a aucune réaction en regardant sa mère mourir. Il ne joue pas la comédie, il ne ressent vraiment rien.
Cette expression, tandis qu'elle comprend que son fils n'est pas humain. Qu'il est un...

- Je t'aime... Benjamin…

Un faible sourire illumina le visage de la vieille femme, alors que celui de Ben se tordit. D'abord sous le coup de la stupeur... puis sous celui de la fureur.
Ce n'est pas comme ça que ça s'est passé.

Mais, avant même que Ben ne puisse y redire quoi que ce soit, le lit disparut d'un seul coup, laissant le scientifique à nouveau seul au milieu du brouillard. Un nouveau son s'éleva. Derrière lui, une jeune femme pleurait. Il se retourna. Face à lui, Onérone était agenouillée devant une multitude de cadavres. Les corps étaient familiers. Là, Guillaume. Ici, Séréna. Chacun des membres du groupe et de l'Escouade. La jeune alpiniste, seule survivante, était déchirée par les sanglots.

Une autre illusion. Seule une partie du groupe avait été envoyée dans le monde des rêves. Il ne devrait logiquement pas y avoir autant de corps ici. Le fait de savoir que la scène se déroulant devant lui n'était pas réelle n'empêcha cependant pas Ben de ressentir une certaine satisfaction en observant l'état d'Onérone.

- J-j'ai pas... pu les protéger... hoqueta la jeune fille en tentant vainement de s'essuyer les yeux et le nez.
- C'est ce qui arrive quand on s'attache aux autres, répondit le scientifique avec un sourire mauvais.

Sa joie fut cependant quelque peu entachée par une pointe de frustration qui lui survint soudainement.

- Je ne te comprends vraiment pas. Tu ne connais ces gens que depuis quelques mois, tout au plus. Qu'est-ce que ça peut te faire, qu'ils disparaissent ?
- C-c'était mes amis... !

Le sourire disparut. Il observa la jeune femme avec dédain... et déception. Il se remémora alors une chose que l'alpiniste lui avait dit à leur première rencontre.

« Je vois les gens comme des montagnes. Ils sont souvent bien jolis, ont une longue histoire, et continueront à exister avec ou sans moi. Je ne suis qu'un grain sur leur surface, et je ne marquerais que peu mon passage. En gros, je ne suis pas plus importante pour eux, qu'ils ne le sont pour moi ; qu'une étape pour un objectif. »

- Si décevant, commenta Ben. C'est un peu embarrassant, mais en t'entendant dire ça, je me suis dit que peut-être... j'avais enfin rencontré quelqu'un de proche de moi. Et pourtant... Comment as-tu pu en arriver là ? À pleurnicher pour de vulgaires « montagnes » ?
- Parce que je suis humaine.

Ben sursauta légèrement. C'était toujours bien la voix d'Onérone, mais elle avait parlé d'un ton qu'il ne lui connaissait guère. Elle tourna son visage vers le scientifique. Un visage rougi et bouffi par les larmes... mais étrangement calme et serein.

- Et tu sais quel est le trait distinctif d'un humain, n'est-ce pas, Ben ? Cette caractéristique si distinctive qui fait que même quelqu'un comme moi pourrait assez s'attacher à d'autres personnes en l'espace de quelques mois pour pleurer leurs morts ?

Définitivement une illusion. L'alpiniste ne s'était jamais montrée aussi éloquente. Ben continua de jouer le jeu, retrouvant un sourire de façade.

- Je sais, oui. Je sais mieux que personne, puisque je suis né sans cette caractéristique. Parce que je ne suis pas un humain. Je suis un-
- Tu es un humain, Ben. Même si tu ne veux pas l'accepter, tu es humain.

À nouveau, avant que Ben ne puisse contester quoi que ce soit, l'apparition disparut dans le brouillard, tout comme les cadavres. Seul, encore une fois. L'expression du jeune homme était sombre. La plaisanterie avait assez duré à son goût. Mais il se doutait aussi qu'elle ne s'arrêterait guère ici.

Il se retourna et se trouva en face, sans surprise, d'une troisième apparition. Koben, le benjamin des frères Trancheurs.

- Encore un fantôme, fit Ben en improvisant un sourire.

Koben tendit le bras vers le scientifique. Et au bout de ce bras, il tenait fermement sa dague crantée.

- Ah... venu te venger, c'est ça ? Ma foi, j'imagine que c'est de bonne guerre…

Ben sortit son scalpel de sa poche avant de se mettre en position de combat. Il regarda Koben dans les yeux. C'était le même regard qu'il avait, après avoir appris la mort de ses frères, alors qu'il se tenait face aux membres du groupe venus secourir Ben. Un regard trouble, vide. Le regard d'une personne devenue une bête. Ayant décidé de laisser pleinement s'exprimer ses pulsions les plus sombres, sans la moindre forme de retenue.
Le regard de quelqu'un ayant décidé d'abandonner son humanité. Le sourire de Ben s'élargit. Dans le reflet des yeux vides de son adversaire, c'était ses propres yeux qu'il voyait.

Puis, soudain, Koben se raidit. Une large entaille apparut au niveau de sa gorge, comme par magie. Du sang commença à couler. Le jeune garçon tomba à genoux, l'air hébété. Ses yeux reprirent un peu de vie, alors qu'il comprit qu'il était sur le point de mourir. Puis, ils s'emplirent de larmes.

- J... j'ai mal...

De son côté, en observant ce piteux spectacle, Ben sembla d'un seul coup enragé.

- Pourquoi ?! Pourquoi tu chiales, toi aussi ?!
- Jo... Zhao... a-aidez-moi... j'ai mal...
- Réponds-moi ! vociféra brutalement le scientifique. Pourquoi ?! Tu es comme moi ! Je l'ai vu dans tes yeux ! Tu devrais t'en foutre des autres ! Alors pourquoi ?!
- Tu sais déjà pourquoi.

Encore cette voix soudainement paisible. Ce visage constellé de larmes mais si étrangement calme.

- Quoi ? Parce qu'on est humains ?! Parce que je suis dans le déni ?! C'est ça que t'essayes de me dire, toi aussi ?!
- Je suis chanceux... Malgré ma nature, malgré ce que je suis, malgré mes... pulsions... j'ai trouvé des gens qui m'ont accepté tel que je suis, qui m'ont tendu la main. J'espère qu'un jour, tu trouveras quelqu'un qui en fera de même pour toi, Ben…

Le jeune mercenaire pencha la tête sur le côté, son visage devenant particulièrement froid.

- Ou peut-être que tu as déjà trouvé des gens comme ça, dans ta vie, toi aussi... mais que tu as choisi de les repousser au lieu de saisir la main tendue. Hein, Ben ?

L'apparition ensanglantée tendit à nouveau la main, cette fois-ci sans arme au bout du bras. Le visage de Koben commença à se déformer. Sa peau se mit à muter. Son corps à grossir. Un autre visage apparut, collé au sien. Puis un autre. Des jambes poussèrent. Des bras en plus. Formant, petit à petit, une étrange créature difforme. Un amas de visages. Des visages que Ben reconnaissait pour la plupart. Des gens auxquels il avait nui. Des gens qu'il avait fait souffrir. Tous réunis, en une seule monstruosité de chair incohérente.

Des bras furent tendus vers lui avec, au bout, des mains crochues et pourvues de griffes noirâtres.

« Ben... tends... ta main... »

Des dizaines de voix distordues, unies dans ce seul chant. Ben recula et se prépara au combat.

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Niveau 41
30 juillet 2023 à 22:21:35

Serena ouvrit les yeux. Elle se trouvait sur une falaise. En face d’elle se trouvait une tombe. Le nom “Adara” était inscrit sur celle-ci. L’armurière observait la pierre tombale avec un sourire nostalgique sur le visage. Après un moment, elle décida de repartir.
Tandis qu’elle faisait demi-tour, elle essayait de se remémorer ce qui s’était passé. N’était-elle pas venue explorer le Monde des Rêves ? Comment avait-elle atterri ici ? Et où étaient les autres ?

Elle n’eut guère le temps de réfléchir à toutes ces questions qu’elle tomba sur une autre tombe. Le nom “Oswald” était marqué sur celle-ci. Une expression attristée se dessina sur son visage. Elle repensa à ce qui était arrivé, et comment elle aurait pu l’en empêcher.
Rapidement, son regard se porta sur une autre pierre située juste à côté, portant le nom “Erwin”. Serena recula brusquement, écarquillant les yeux. Que… que faisait-il là ? Il était encore… à l’auberge de Lumen, avec le reste de l’Escouade. Que lui était-il arrivé ?

Prise de panique, elle commença à dévaler la montagne, courant en pente descendante. De multiples autres pierres tombales se trouvaient sur son chemin, mais elle n’osait pas les regarder, ne pensant plus qu’à rejoindre le groupe pour comprendre la situation.
Distraite, elle finit par trébucher, sentant son corps tombant en avant et rouler le long de la descente pendant ce qui lui parut une éternité.

Lorsqu’elle revint à elle, elle se trouvait tout en bas de la montagne, de la pluie s’abattant sur la vallée. En regardant autour d’elle, elle réalisa que le paysage avait beaucoup changé. La montagne dévastée était désormais recouverte de végétation, comme si des dizaines d’années s’étaient écoulées. Au loin, elle remarqua un village, mais les habitations ressemblaient plus à des ruines, entièrement capturées par des plantes. Cela donnait l’impression que des siècles entiers s’étaient écoulés.

Regardant devant elle, elle se trouva à nouveau face à une multitude de pierres tombales, mais celles-ci portaient les noms des membres du groupe. Elle recula, horrifiée. C’était impossible, en un battement de cil pour elles, tous ceux qu’elle côtoyait avaient…

- Tu le savais bien que ça arriverait.

Serena sursauta, remarquant Onérone apparaître de derrière une rangée de tombes. Serena afficha d’abord un sourire rassuré avant de voir ce qui arrivait à l’alpiniste. Le corps de celle-ci était en train de se désagréger, se transformant progressivement en poussière, ne laissant voir plus que les os derrière.
Serena se précipita dans sa direction pour la sauver, mais le corps de son amie avait déjà entièrement disparu avant qu’elle n’arrive, ne laissant qu’un squelette tomber au sol. Désormais derrière les pierres tombales, l’armurière put voir avec horreur des multiples ossements logés dans un fossé en contrebas, avec chacun accompagné de l’équipement que portaient ses alliés, à l’époque où ils étaient encore à ses côtés…

Theanael ouvrit les yeux. Il se trouvait dans une plaine. Cet espace ne ressemblait en rien à l’île sur laquelle ils se trouvaient avant. Était-ce vraiment supposé être la variante onirique de ce lieu ? Et où se trouvaient les autres ?

Un autre détail l’intriguait : il ne ressentait plus la présence du Spectre. Machinalement, il s’inspecta, réalisant qu’il portait son ancienne tenue d’ange. Une expression inquiète se dessina sur son visage. S’agissait-il d’un autre tour de la part du Spectre ? Avait-il trouvé un moyen de s’échapper ?

Alors qu’il cherchait du regard autour de lui, il remarqua une ombre se dresser derrière lui, imprégnant tout l’espace. Lorsqu’il se retourna, il se retrouva confronté à une silhouette gigantesque au corps sombre et à la présence menaçante.

- Hadès, murmura-t-il en dégainant son arme.

Sans dire un mot, le colosse le regarda en souriant avant de pointer du doigt quelque chose derrière lui. Se retourna, il vit trois humains, attachés, accroupis au sol, des expressions apeurées sur le visage. Il comprit rapidement ce que le dieu voulait de lui. Il se retourna alors en sa direction avant de rétorquer avec véhémence :

- Je n’obéis plus à tes ordres ! Je-

L’ange se coupa brusquement dans sa phrase, écarquillant les yeux. Lorsqu’il s’était retourné, il s’était retrouvé face à face avec lui-même. Un autre Theanael, exactement comme lui. A la différence que celui-ci marcha lentement vers les villageois, passant au travers du corps de l’ange avant d’arriver face à eux. Là, il dégaina son épée et, sans une seconde d’hésitation, l’abattit sur ces personnes sous le regard impuissant du véritable Theanael.

- Non ! s’exclama ce dernier.

Avant même qu’il eut le temps de réagir, la silhouette de Hadès laissa éclater un rire machiavélique tandis que toute la scène baignait progressivement dans la pénombre.
Lorsqu’il put à nouveau voir autour de lui, il vit à nouveau ce double de lui-même. Il était en train de se battre contre des filaments obscurs qui gagnaient progressivement du terrain. Et derrière lui se trouvait…

- Sofia ! s’écria Theanael.

Il accourut alors aux côtés de l’autre ange, dégainant son arme pour l’aider à protéger sa bien-aimée. C’est alors qu’il arriva à la réalisation qu’il ne pouvait rien faire : malgré ses assauts, son corps passait au travers des filaments d’ombre, et son double continuait de se faire acculer sans qu’il puisse le souvenir.
Impuissant, il était forcé de voir l’ombre gagner du terrain en direction de la jeune femme, rentrant progressivement dans le sol qui se fissura avant d’éclater en morceau, laissant Sofia tomber dans le néant qui s’était ouvert en contrebas. Theanael plongea dans le gouffre pour la rattraper, mais une fois de plus, sa main passa à travers de celle de Sofia, celle-ci continuant de chuter sans qu’il ne puisse rien y faire…

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Niveau 41
30 juillet 2023 à 22:23:17

Elric ouvrit les yeux. Il se trouvait… à Lumen ? Il était au milieu d’une ruelle et reconnaissait le quartier marchand de la cité. Qu’est-ce que cela signifiait ? Est-ce qu’ils avaient fini leur mission et était rentré sans qu’il le réalise ? Non ça n’avait aucun sens. Qu’en était-il du Monde des Rêves ? Ils avaient été envoyés là-bas, puis il ne se souvenait plus de rien. Que s’était-il passé ensuite ?

- Mélodie ?

Pas de réponse. Aucun son en réalité. Il ne le réalisait que maintenant, mais la rue était étrangement vide. Pas de marchands, pas de mercenaires, pas même le moindre habitant se promenant dehors, et pas plus visible depuis les fenêtres. Que se passait-il ici ?

Machinalement, il sortit son carnet. Peut-être avait-il pris des notes sur les événements récents. Une mine horrifiée se dessina sur son visage. Son journal de bord avait été entièrement effacé ! Il avait beau tourner les pages, elles étaient toutes vides.
Privé de ses repères, il observa autour de lui, cherchant en vain quelqu’un qui pourrait l’aider. Il sursauta lorsque, au détour d’une ruelle, il remarqua effectivement une silhouette.

Il ne s’agissait pas d’une personne, la forme devant lui était celle d’une créature animale, aux apparences de fauve gigantesque au corps noir et entouré d’une aura rouge. Le monstre s’approchait de lui en grognant. Était-ce là la source de ce qui se passait en ce moment ? Quoi qu’il en soit, il serait bien obligé de se défendre.

- J’aimerais éviter d’en arriver là, indiqua-t-il en dégainant son épée. Mais si tu ne me laisses pas le choix…

Sur ces mots, l’animal lui bondit dessus. Elric illumina alors sa lame d’une aura de feu avant de frapper deux fois dans le vide devant lui, repoussa le monstre. L’espace d’un instant, la silhouette de la créature changea. Il réalisa alors qu’il s’agissait d’Aurio, reculant face aux flammes.

- Quoi ?! s’écria le mercenaire.

Il se frotta les yeux, incrédule. Lorsqu’il regarda à nouveau devant lui, le monstre quadrupède se trouvait à nouveau là. Il n’eut guère le temps de réfléchir qu’une explosion retentit derrière lui, le frappant au dos et le projetant au sol vers l’avant.
Il se releva aussitôt en regardant ce qui se trouvait derrière lui, voyant un autre monstre noir, à l’apparence plus humanoïde. Encore une fois, pendant un instant, la silhouette se brouilla, révélant à la place Guillaume avant de revenir à son apparence de monstre.

Les uns après les autres, d’autres créatures informes sortirent des ruelles, prenant de temps à autre la forme des membres du groupe. Que se passait-il ? S’agissait-il d’illusions ? Si oui, quelle partie était fausse, les monstres ou ses alliés ? Et dans le second cas ? Pourquoi l’attaquaient-ils ? Etaient-ils sous le contrôle d’un ennemi ?

Il n’avait pas le temps de réfléchir : les assauts se multipliaient. Mais il ne pouvait pas prendre le risque d’attaquer, et s’il s’agissait réellement de ses alliés ? Il restait à se défendre, pris au piège entre les assauts de ces monstres au visage de ses compagnons, incapable de prendre la décision de contre-attaquer. Une certitude lui vint alors à l’esprit : il ne pouvait pas se battre.

Aurio ouvrit les yeux. Il observa autour de lui. Il se trouvait sur un grand espace flottant au milieu d’un vide violacé. Des fragments de terre recouverts de diverses végétations flottaient dans les airs un peu partout. Il reconnut certaines parties de l’île sur laquelle ils se trouvaient. Il devait sans doute s’agir de la version onirique de ce lieu. Malgré tout, quelque chose clochait, il ne voyait pas les autres membres du groupe. A la place, tout autour de lui se trouvaient d’imposantes sphères sombres.

- Mélodie ? interpella-t-il alors.
- Oui ?

La voix de la conductrice de la Flèche d’or résonna dans son esprit, communiquant par télépathie.

- J’ai du mal à vous percevoir, indiqua-t-elle d’un air inquiet. Et je ressens une présence très près, restez su… vos gar…

La communication commença à se brouiller, Aurio ayant de plus en plus de mal à l’entendre. Alors qu’il essayait de se concentrer, il fut distrait en voyant une silhouette devant lui. Il s’agissait… d’un Riolu ? Il n’en était pas certain. La créature, bien qu’ayant la même taille et proportion, avait un pelage violet, et certaines parties de son corps semblait plus acérées qu’un Riolu normal. De manière générale, il semblait beaucoup plus bestial qu’Aurio. Malgré tout, il décelait une humanité dans ses yeux, il semblait… triste ?
Soudain, la créature prit la fuite, bondissant à toute vitesse de fragments d’île en fragments d’île jusqu’à sortir du champ de vision du Lucario. Ce dernier s’avança par réflexe pour le rattraper avant de remarquer une aura sombre à ses pieds.

Dès qu’il regarda en bas, il remarqua une forme de la même couleur que les orbes tout autour de l’espace apparaître et se refermer sur lui, le piégeant rapidement lui-même au sein d’une sphère sombre d’où il ne pouvait voir rien d’autre que de la pénombre. Par réflexe, il mit les bras devant lui, fermant les paupières, comme s’il avait peur d’être blessé…

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il se trouvait dans un lieu étrange. Une sorte de labyrinthe en plusieurs dimensions, avec des chemins partant dans tous les sens, finissant même dans les airs et se recroisant les uns par-dessus les autres. La texture de ces chemins était également particulière. Comme des vitraux, ils étaient composés d’une succession de fragments de verre. Par moment, Aurio pouvait voir son reflet apparaître dans ces fragments. Parfois il s’agissait d’une copie conforme, parfois il se voyait en pleurs, parfois une version de lui grognant et hargneuse, et parfois ce mystérieux Riolu au pelage violet.

Alors qu’il errait sans but, il décela enfin quelque chose. Une émotion, quelque part dans ce labyrinthe. Il hésita un instant. Cette émotion, il s’agissait d’une profonde tristesse. Qu’allait-il donc trouver s’il la poursuivait ?
Après un moment de réflexion, il prit une expression déterminée. C’était la seule chose qu’il avait pour se guider, et s’il y avait vraiment quelqu’un en proie à un tel chagrin ici, c’était la moindre des choses de l’aider. Il accourut alors dans la direction d’où venait ce sentiment, ignorant les reflets toujours plus nombreux sur les différentes parois.

Après près d’une minute à courir, guidé par cette aura, il se retrouva face à ce qui semblait être le centre du labyrinthe : une gigantesque sphère de chaînes entremêlées les unes sur les autres, dissimulant ce qui se trouvait à l’intérieur. Aurio en était pourtant certain, c’était de là que venait cette émotion. Est-ce que quelqu’un l’avait scellée à l’intérieur de cet endroit ?
Il aurait tout le temps pour les questions plus tard. Dégainant son épée, il lacéra la première rangée de chaînes, faisant voler les maillons en éclats. Plusieurs de ses reflets apparurent alors sur les murs, le regardant d’un air paniqué.
Il les ignora, brisant de nouvelles chaînes. Toutes les versions de lui parurent terrifiées. Certaines tournaient frénétiquement la tête en signe de négation, d’autres tentaient en vain d’attraper les chaînes restantes pour les maintenir, ne pouvant les atteindre depuis les miroirs où ils étaient enfermés.
Aurio, décidé, donna un dernier coup d’épée, brisant suffisamment de chaînes pour ouvrir un passage vers la prison à l’intérieur, vers cette personne dont l’aura émettait tant de souffrance. Il s’avança d’un pas puis s’arrêta net.

Au centre du labyrinthe se trouvait la source de toute cette peine : lui-même, agenouillé au sol en sanglots. Tous les reflets prirent alors la fuite, laissant Aurio seul face à lui-même.

 

:cd: Prison Cauchemardesque :cd:

Quelque chose a intercepté les membres du groupe à leur arrivée dans le Monde des Rêves. Ils sont désormais piégés dans un cauchemar à l’image de leurs pires craintes. Il leur faut à présent confronter leurs peurs pour arriver à briser l’illusion !
Vous pouvez réaliser une action RP faisant réagir votre personnage au cauchemar, et je le ferai évoluer en retour.
Sinon, vous pouvez également prendre le contrôle du cauchemar entier et écrire vous-mêmes toute la situation que vivra votre personnage jusqu’à ce qu’il s’en sorte, si cela vous inspire.
A noter qu’il n’est pas obligé de “confronter sa peur” à proprement parler, et que le personnage peut aussi réaliser qu’il s’agit d’une illusion et parvenir à lui échapper d’une autre façon, selon ce qui vous inspire le plus.

guillaume888 guillaume888
MP
Niveau 24
31 juillet 2023 à 00:09:40

Le mage noir nageait en pleine confusion. Comment une chose pareil avait-elle pu arrivée ? Et la vue de son ami, pointant une arme sur lui ne faisait qu'amplifier cette confusion. C'était impensable... comment Dario pouvait-il le dévisager ainsi ? Après tout ce qu'ils ont traversé ensemble ?

-Mais... qu'est-ce qui te prends Dario ?! Tu sais très bien que je n'ai jamais voulu une chose pareille ! On a combattu l'étoile sombre ensemble, on s'est soutenu l'un l'autre... Je ne me souviens même pas de ce qui s'est passé, tu ne vas quand même pas essayer de me tuer après tout ce que nous avons fait ?!

Message édité le 31 juillet 2023 à 00:11:06 par guillaume888
VG-tal VG-tal
MP
Niveau 41
31 juillet 2023 à 23:58:53

Dario continuait de dévisager Guillaume avec la même hargne, les mots de celui-ci ne lui inspirant aucune trace de compassion.

- Si tu as jamais été mon ami, lança alors ce dernier. Tu devrais savoir que faire ce qui est juste est ce qui compte le plus pour moi. Et toi… tu es un obstacle à cet objectif !

Sur ces mots, l’extraterrestre bondit dans les airs avant de frapper la position du mage noir, celui-ci parvenant de justesse à l’éviter d’un bond en arrière. Guillaume s’étant éloigné, Dario dégaina son blaster, tirant à plusieurs reprises vers le nécromancien qui dut courir pour éviter les projectiles.
Dans sa fuite, il remarqua que pas à un seul moment Dario n’utilisait le moindre sortilège pour l’attaquer. Lui qui revendiquait toujours sa polyvalence, avait-il vraiment une telle haine pour la magie aujourd’hui ?

Pris dans ces questions, Guillaume finit par trébucher, ne pouvant plus échapper à son poursuivant. Alors que Dario allait lui tirer dessus, le nécromancien fit apparaître un bouclier d’énergie autour de lui, bloquant le rayon laser.
Des particules violacées commencèrent alors à apparaître autour de la zone, se rassemblant au niveau du dôme de protection invoqué par le mage. La paroi d’énergie commença alors à devenir instable, ondulant de manière inquiétante. Sans que Guillaume n’ait le moindre contrôle dessus, le sort se transforma, libérant de gigantesques aiguilles qui se déployèrent dans toutes les directions à partir du dôme.

Dario fut balayé par l’assaut, violemment projeté en arrière avant de s’écraser contre le mur d’une bâtisse en ruines. Il toussa bruyamment avant d’utiliser son épée pour s’aider à se remettre debout. Il releva ensuite les yeux vers Guillaume. Il était blessé et affaibli, mais la même hargne était présente dans son regard.

- Voilà pourquoi tout le monde craint les mages ! s’indigna-t-il alors. Vous êtes instables, dangereux…

L’extraterrestre replaça sa lame devant lui, pointant Guillaume du bout de son épée. Son expression avait changé. De la rage, il était maintenant passé à un mépris froid et dédaigneux.

- Tu as passé tellement de temps à tenter de prouver que tu en savais plus que tout le monde sur la magie noire que tu ne t’es jamais demandé s’ils avaient raison à son sujet.

PYAuLait PYAuLait
MP
Niveau 5
02 août 2023 à 10:30:40

Tap...Tap...Tap...
Chaque pas d'Anja devenait de plus en plus assourdissant pour Max à mesure qu'elle s'approchait. Elle qui se targuait d'avoir la tête froide en toute circonstance, voilà que l'écuyère avait perdu le contrôle de son environnement. Aucune échappatoire, aucune façon de riposter, de la raisonner...
C'était bien la seule chose qui pouvait terrifier Max.

La respiration lourde, son appel s'était perdu dans le brouillard. Cette femme qu'elle nommait Anja continuait à s'approcher doucement d'elle, sous ses yeux qui ne pouvaient contenir sa panique. Les pensées se mélangeaient dans sa tête à la vitesse de l'éclair... peu à peu, plus rien ne faisait sens. Et puis, sa migraine qui la lançait violemment depuis un petit moment...
Toujours sans un mot, sa camarade arriva au bout de la lame de ce maudit couteau, sans laisser l'impression qu'elle allait s'arrêter.
-Reprend toi, Anja, allez... Fais quelque chose toi aussi, pitié !
Fit Max dans un dernier élan de panique, son mal de crâne devenant de plus en plus vif...

« Reprends-toi ! »

De toute ses pensées fugaces, ce fut celle qui l'interpella sur le moment. Bien qu'elle lui semblât lointaine, Max se sentit comme "réveillé", durant un bref instant. Comme si d'un coup d'un seul, elle se sentait d'agir.
-Bordel ! Laisse la tranquille, saloperie !
Fit-elle en hurlant un bon coup en direction de son amie, dont le visage n'affichait non plus un sourire mais une expression vide de toute émotion ou de vie. Par réflexe, l'écuyer arriva à repousser d'un coup de pied Anja, se rendant compte qu'elle pouvait enfin bouger ses membres. Un coup d'œil à sa main gauche lui permit de remarquer que sa fidèle rapière était de retour dans sa main, tandis que la dague était venue se loger dans la main de la pirate.

Max fit alors un coup d'estoc en direction du couteau, qu'Anja s'empressa de bloquer sans effort.
Puis un coup latéral.
Un coup sauté.
Une taillade.
Une entaille.
Tout était dirigé envers l'arme dorée dans l'espoir de la détruire, ou la faire lâcher prise, faute de mieux. La pirate, quant à elle, passait son temps à parer les coups, sans montrer d'émotion ni lâcher son précieux Trésor. Il lui arrivait de riposter avec véhémence, auquel Max répondait avec encore plus de ferveur, cherchant la moindre occasion pour essayer d'arracher la lame de son adversaire. Un combat de grande haleine, sans qu’aucune des deux combattantes ne montre un signe de fatigue.
Et à chaque coup d'épée, Max ne pensait qu'à une seule chose :

"Je veux la libérer. Je dois la libérer. Je VEUX l-"

Un moment d'arrêt. Max avait eu l'impression d'être soudainement passé à une autre scène, sans qu'elle ne remarque quoi que ce soit. Elle faisait face à Anja, dont la mine impassible avait été brisée par une très légère grimace de douleur. L'écuyer regarda au niveau de ses mains.
Sa rapière avait été remplacée par le couteau. Sa lame s'était logée dans le ventre de la pirate, dont le sang commençait à couler d’entre ses lèvres. La migraine de l’écuyer recommençait de plus belle.

Retour à la case départ.

Assistant incrédule à la scène, Max regarda fixement Anja pousser un léger râle de douleur, la tête penchée tel une poupée dont on avait lâché les fils. Au bout d'un instant, Max prit la parole d'une voix faible :
-C'est une blague, hein... ?
Une voix s'éleva dans sa tête, différente de la première. Prononçant des paroles complètement indéchiffrables. Pourtant, Max semblait en comprendre le sens.
- [Je suis l'ordre des choses.]
-Je n'ai rien pu faire, de toute façon. Je pouvais juste te voir me quitter en silence.
- [Vous n'avez rien à faire ici.]
-ça ne s'est pas passé comme ça, en plus. Tu étais morte quand on te l'a enfin enlevé des mains.
- [Puissance. Force.]
-... Pourquoi je t'ai attaqué comme ça, en plus, hein ? C'est stupide.
- [N'oubliez pas ceux à quoi vous servez.]

Max perdit soudainement toute émotion dans sa voix, ses yeux fixant le vide.
-Bah. De toute façon, ce n'est qu'un r-
Max pu se sentir tiré par une force inconnue hors du bateau. Hors du rêve.
Loin d'Anja.

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