et c'est encore moi qui a commencé a le lacé
J'ai été une kikoo-ficeuse comme presque tout le monde à ses débuts, faut pas se voiler la face.
maintenant tu es une critique
Maintenant c'est une snob.
et toi tu reste un frimeur comme moi je reste loin de la logique
Aeon n'est pas frimeur. Il faut inventer des adjectifs pour le décrire
C'est un... Non en fait
Aeon est Aeon
'nough said.
Une snob, moi ?
T'es une littéraire intello bien pensante -> Gauche
Gauche -> Snob
That's all folks !
J'suis plus scientifique que littéraire, moi.
ah bon
Ouais.
(Encore plus, elle veut dire ).
Bon, j'ai fini mon chapitre ! Je le relis et je le poste !
_______________________
Par la rémige du Pygargue !
Enfin *patiente en allant au stage de judo*
Résumé : La Grande Fête des Mondes a été interrompue par l'arrivée - prévue - de Taboo. A peine les civils ont-ils été évacués que le géant crée des sortes de sphères, les mêmes que l'an dernier à en croire les combattants qui l'ont déjà affronté. Deux bombes plus tard, une étrange vague d'énergie ébranle Dream Land.
Chapitre 98 : Que la chasse commence
« Magnifique. Tout s'est passé comme prévu. »
La bouche de l'humanoïde au corps translucide s'étira en un sourire en coin satisfait. Ces proies étaient dans la cage.
Il n'allait pas commettre la même faute que l'année dernière. Cette fois, ce n'étaient pas les "héros" qui entraient tous en même temps, c'était lui qui les avait fait rentrer de force à l'intérieur. Il avait surtout trouvé le moyen de séparer les forces ennemies en plusieurs fragments à travers les différentes sphères. Leur progression jusqu'à lui allait donc s'avérer bien plus ardue. Et quand ils arriveraient par petits paquets devant lui, épuisés par les épreuves, il les éliminerait tour à tour. Certes, il avait utilisé une part non négligeable de son énergie pour créer ce labyrinthe, mais sa méthode était infaillible.
Cette fois, il était le maître du jeu.
Un vortex noir en forme de spirale apparut près de lui. Abyss en sortit, un sourire démesurément étiré sur son visage piscin.
« Le pouvoir de la matière noire est vraiment impressionnant », fit-il d'un air admiratif, alors que le passage dimensionnel se refermait derrière lui.
Taboo ne répondit rien. L'autre enchaîna :
« Il y a beaucoup de personnes lambdas arrivées là par hasard, susurra-t-il. Je les élimine immédiatement ou vous voulez en faire quelque chose ?
- Première solution. Je n'ai pas de temps à perdre avec eux.
- Excellent. Vous préférez que je les étrangle, que je les décapite ou que je les éventre ? »
Il avait prononcé les mots "étrangle", "décapite" et "éventre" avec une sorte de spasme de bonheur intense qui sonnait profondément malsain. Taboo, se fichant éperdument de la question de son acolyte, se contenta de l'ignorer.
« Question stupide, se rattrapa le psychopathe en créant un vortex avec sa main droite. Si on étrangle avant de décapiter, on peut parfaitement cumuler les trois. »
Il disparut dans le trou dimensionnel.
* * *
Une plaine. Au loin, quelque collines verdoyantes. Ça et là, plusieurs buissons. C'était tout ce que pouvait voir Falco depuis l'endroit où il était allongé.
Le faucon se redressa, une main sur son front étrangement pesant. Il chancela un instant avant de retrouver son équilibre. Dans sa tête, il avait l'image d'une lumière blanche. C'était sans nul doute ça qui l'avait étourdi. De constitution solide, il reprit rapidement ses esprits.
Machinalement, presque par instinct, il balaya les environs du regard. A quelques mètres de lui, des cubes de brique flottaient dans les airs ; en regardant plus loin, il distingua des tours, appartenant sans l'ombre d'un doute à un château local. Par une rapide association d'idées, l'oiseau identifia le lieu dans lequel il se trouvait : le Royaume Champignon.
Il voulut avancer d'un pas, comme s'il voulait s'assurer qu'il pouvait encore marcher, mais son pied rencontra une matière dure. C'était le dos de Snake. Le rapace laissa échapper un "oh" de surprise. Sous l'impulsion de la douleur, le soldat émergea à son tour et se leva.
« Où est-ce qu'on est ? articula-t-il, la voix pâteuse.
- Dans le Royaume Champignon, manifestement, l'informa le faucon. Ou plutôt, dans un monde parallèle qui le prend pour modèle. Mais il y a quelque chose qui me froisse...
- Quoi ?
- Il n'y a que nous deux ici. Je ne vois pas les autres.
- Hein ? s'exclama le militaire, alarmé. Même Samus ?
- Oui, même elle.
- C'est pas vrai... Saaaaamuuuus ! Saaaaamuuuus ! »
L'espion mit ses mains en porte-voix, appelant sa bien-aimée à grands cris. Falco le laissa faire. Mais après quelques secondes, voyant que ça ne menait à rien, il posa son aile sur l'épaule de Snake pour lui dire d'arrêter. Mais son compagnon continuait imperturbablement sur sa lancée.
« Samus ! Où es-tu, bon sang ?
- Ça ne sert à rien, le raisonna son camarade, elle n'est pas dans les parages. On risque plutôt de se faire repérer, s'il y a des ennemis ici. Si tu conti... »
Une secousse terrestre interrompit l'oiseau au monocle vert. Par réflexe, lui et le soldat s'éloignèrent de l'épicentre par quelques pas en arrière.
Quelque chose venait de par-dessous.
Falco dégaina ses blasters, Snake prit un long couteau à sa ceinture et se mit en position de garde. L'intensité des sursauts crût, jusqu'au moment où le responsable des tremblements jaillit du sol. Une myriade de particules de terre et d'herbe s'envola dans les airs. Le faucon allait appuyer sur la gâchette quand quelque chose le retint au dernier moment. Au milieu des débris volants, il remarqua que le personnage était enveloppé d'une majestueuse traînée ardente. Ce n'était pas un ennemi, c'était...
« Pouah ! s'exclama le nouveau venu, couvert de saleté, en atterrissant sur le sol. Ça fait du bien d'être à l'air libre !
- Onyx ? demanda le rapace. C'est toi ?
- Ah ? Oui, oui, c'est bien moi, affirma le jeune homme en passant un doigt sur sa balafre, tout en se frottant avec l'autre main pour enlever la terre. Désolé pour la frayeur.
- Y'a pas de mal, fit Snake. Comment t'es arrivé là-dessous ?
- Aucune idée, j'ai atterri dans une sorte de souterrain bizarre... après, je vous ai entendus, et je vous ai rejoints.
- Il n'y avait personne avec toi ? s'enquit Falco, espérant retrouver d'autres compagnons.
- Non, j'étais tout seul. »
Déception silencieuse. Onyx continua de se dépoussiérer.
« Qu'est-ce qu'on doit faire, maintenant ? lança-t-il.
- Pour sortir d'ici, répondit le soldat, il faut trouver une porte, quelle qu'elle soit. Dans notre situation, il s'agira forcément d'un passage dimensionnel menant vers un autre monde. Je vous épargne les détails techniques... le vrai problème est : où on pourrait en trouver une dans ce coin paumé ?
- Je ne vois que deux solutions, fit Falco comme s'il avait déjà réfléchi à la question. Ou bien il faut frapper les blocs et un objet particulier en sortira, ou bien il faut aller jusqu'au château là-bas.
- En effet, ça se tient », lança une voix sous le sol.
Un cube de gazon se volatilisa juste devant les pieds d'Onyx. Le visage souriant d'un garçon d'une quinzaine d'années aux cheveux châtains sortit du trou nouvellement formé.
« Désolé, je suis déjà arrivé depuis quelques temps, mais vous étiez en pleine conversation et je ne souhaitais pas vous interrompre...
- Peto ! s'étonna le cracheur de feu. Je ne t'avais pas entendu dans le souterrain !
- C'est réciproque, répliqua l'adolescent, toujours souriant, avant de se renfrogner. Dites, je m'attendais à voir plus de monde que vous trois. Où sont les autres ?
- Aucune idée, raisonna Falco, pensif. C'est vrai que l'année dernière, on était tous ensemble, et ça avait bien simplifié les choses. Je ne comprends pas pourquoi cette fois non.
- Parce que cette fois, c'est Taboo qui nous a aspirés, pas nous qui sommes venus le chercher, bougonna Snake. J'en mettrais ma main à couper.
- Ça doit être ça... » lâcha Onyx.
Le quatuor resta un instant sans voix.
« Bon, j'ai eu le temps de sonder les environs, intervint le jeune homme au pouvoir du cube. Je n'ai senti aucun être vivant dans les cent mètres à la ronde.
- Dans ce cas, grogna le militaire soudain remonté, on va trouver cette foutue porte ou on reste ici pour prendre le thé ? »
* * *
Ike sentit quelqu'un le pousser gentiment au niveau des côtes. Après un instant de flottement, la situation dans laquelle il se trouvait lui revint subitement en tête. Il se redressa violemment, passant en position assise en une fraction de seconde, et chercha son épée à tâtons autour de lui. Ses yeux cherchaient celui qui l'avait réveillé.
« Bon, t'es d'bout toi ? » l'interpella un géant à la barbe rousse.
La main du chevalier rencontra la lame dorée de son arme et remonta progressivement jusqu'au manche. Un peu étourdi encore, il ne répondit pas à la question de son ami.
Ses yeux se mirent à examiner le paysage, qui s'avéra être une jungle. La température y était étouffante. Autour de lui s'épanouissaient en tous sens des arbres gigantesques, d'essences qui lui étaient jusqu'alors inconnues. La faune était vraiment singulière : les feuilles des buissons arboraient des couleurs oscillant entre bleu de cyan et violet, les fruits présents étaient d'une forme patatoïde peu ragoûtante pour quelqu'un d'étranger à ce pays. En humant l'air environnant, une odeur de sève âcre parvint aux narines du guerrier. Autre détail qui retint son attention : dans le ciel sans nuage, il n'y avait pas un mais deux soleils.
« Où sommes-nous ? interrogea-t-il en se levant.
- J'sais rien du tout, pesta son compagnon à l'armure sombre. J'connais pas l'endroit. »
L'épéiste exécuta de nouveau un bref balayage oculaire, comme pour vérifier qu'il n'avait pas rêvé. Une question lui vint en tête.
« Serions-nous... seuls ? hasarda-t-il.
- Ouais, l'informa le géant. C'est vraiment bizarre. »
Ganondorf s'approcha d'un des énormes troncs de la jungle, ses jambes s'enfonçant jusqu'à la cheville dans la mousse humide. Il soupira.
« ET ÇA FAIT CHIER ! » mugit-il en frappant violemment dans le bois.
L'impact fut tel que l'arbre s'inclina d'une dizaine de degrés. Le bruit assourdissant des racines qui cèdent fit trembler les végétaux alentours.
« Gardez votre calme, messire », dit posément le chevalier, presque indifférent à cette dépense inutile d'énergie.
De seconde en seconde, le tronc penchait un peu plus, jusqu'à ce qu'il heurte un de ses voisins et s'arrête du même coup.
« Tu comprends pas ?! s'exclama Ganondorf, le volume de sa voix montant en crescendo. On est paumés ici tout seuls sans aucune idée d'où aller !
- Vous désespérez bien vite, si vous voulez mon avis.
- Bah vas-y, trouve la sortie, alors !
- Paniquer ne nous sera d'aucune utilité. Allez, reprenez-vous et analysez un tant soit peu la situation.
- Facile à dire, ouais... où tu veux qu'on trouve une porte ici ? »
Le regard du guerrier se perdit dans le haut feuillage des arbres, à travers lequel filtrait la lumière combinée des deux soleils. La question était ardue, en effet. Était-elle dans un souterrain ? Au-dessus de la canopée ? Ou bien n'y avait-il aucune solution et Taboo avait l'intention de les faire croupir ici ? Cette dernière pensée arracha un frisson à l'épéiste pourtant endurci.
Un bruissement de feuilles à quelques mètres de lui et de son compagnon attira son intention. En tournant la tête, ils virent d'abord une ombre rebondissant à l'horizontale sur les troncs et pensèrent à un singe, mais ils se rendirent vite compte que la silhouette portait une toge et laissait une trace rouge flamme derrière elle. Cette dernière information permit à Ike d'identifier le nouveau venu : c'était Al, l'Eaglelandais au médaillon.
« Al ! cria-t-il à son ami, pour faire voir que lui aussi l'avait vu.
- Arrête ! lança Ganondorf. C'est p't-être un ennemi qui s'fait passer pour lui ! Avec la matière noire, 'faut se préparer à tout... »
Laissant le bénéfice du doute à son compagnon d'armes, le chevalier mit son épée d'or devant lui, en position de garde. Cette réaction poussa le nouveau venu à arrêter sa course à une poignée de mètres d'eux, les bras en l'air pour prouver son innocence.
« Salut, c-c'est moi, bégaya-t-il, un peu nerveux.
- Prouve-nous que t'es bien notre pote, grogna le géant avec une pointe de dédain.
- J-Je pourrais vous demander la même chose... risqua Al, qui ne savait pas trop quoi répondre.
- Le fait qu'on ne t'ait pas encore attaqué suffit, à mon humble avis, argua Ike. Et toi ?
- Bah... pareil... »
Les trois personnages se regardèrent encore quelques instants sans oser s'approcher, puis l'épéiste baissa son arme.
« Tu ne sembles pas animé d'intentions belliqueuses, dit-il. Somme toute, je ne vois pas quel intérêt aurait un ennemi à ne pas nous attaquer immédiatement. Dis-moi... les autres sont avec toi ?
- Non, mais ils sont un peu en recul, répondit le jeune homme en faisant un geste vague dans la direction d'où il venait. J'ai été envoyé en éclaireur après avoir entendu un arbre tomber.
- J'ai bien fait de m'énerver alors, bougonna Ganondorf avec un sourire en coin.
- Si tu veux... en tous cas, on est cinq en me comptant à avoir atterri ici : il y a aussi Bridgess, Pit, Lyn et Marth. On est ensemble depuis notre arrivée.
- Comment c'est possible, ça ? s'enquit l'humanoïde. Moi j'étais à perpèt' de l'autre, là, j'l'ai trouvé par hasard.
- Il est très probable que ce soit dû à la proximité lors du flash.
- Pardon ?
- Quand il y a eu l'explosion bizarre qui nous a téléportés ici, expliqua l'Eaglelandais, j'ai eu une sorte de réflexe. J'ai enveloppé dans une bulle protectrice les personnes à côté de moi. Et quand on s'est retrouvés là, on était ensemble, en pleine forme, mais sans les autres. D'ailleurs - permettez-moi de vérifier mon hypothèse -, vous aussi vous étiez relativement rapprochés l'un de l'autre quand il y a eu la lumière blanche, n'est-ce pas ? »
Ike et Ganondorf opinèrent tous les deux. Ils étaient arrivés en même temps au lieu de rendez-vous et étaient assez près au moment du flash. La supposition de leur interlocuteur tenait la route.
« Bien. Maintenant que les choses sont claires... vous venez rejoindre les autres ? »
Les deux guerriers acquiescèrent de nouveau et suivirent prudemment Al, avançant à pas calculés dans la sylve tropicale. Différents types de sols se succédèrent sous leurs pieds, allant de la terre boueuse couleur ocre à la mousse humide.
« Ah oui, il faut que je vous dise, reprit soudain Al. Bridgess est déjà venue sur cette planète - ou plutôt, elle connaît sa version originale. C'est celle dont elle nous a parlé à table le soir de son retour, vous vous souvenez ? »
Ike et Ganondorf réfléchirent. Si la scène dont leur interlocuteur parlait avait eu lieu à table, il était fort probable qu'ils aient été davantage concentrés sur la nourriture que sur les propos de la reine. A vrai dire, il leur eût été plus facile d'énumérer la liste de tous les plats présents ce soir-là que de restituer les faits en question.
« Bon, ouais, et ? finit par répondre l'humanoïde à la peau noire.
- Eh bien, comme ça, elle savait où on était. On est apparus dans une sorte d'habitation troglodyte souterraine, avec plein de grimoires dedans. Selon Bridgess, c'était la pièce dans laquelle elle a préparé la potion de téléportation – vous savez, celle grâce à laquelle elle est revenue à Eagleland. Bref, on n'a pas trouvé de porte dimensionnelle là-bas, alors on est sortis, et c'est là qu'on a entendu l'arbre qui tombait. Avant que je parte en éclaireur, ils cherchaient où pouvait être la porte. J'espère qu'ils ont des idées. »
Ces paroles redonnèrent un peu de courage au chevalier. Finalement, avec les pouvoirs des autres, il allait peut-être trouver l'issue assez rapidement.
* * *
Brouillard humide.
« Où sommes-nous ? », interrogea une voix grave.
Il n'y avait là que du brouillard. On n'y voyait pas à cinq mètres. Même pour distinguer le sol sablonneux, il fallait s'accroupir.
« Division Neuf et Division Dix ! Répondez ! »
Le commandant X3 plissa les yeux. Il lui semblait avoir vu plusieurs ombres, à distance relativement maigre de lui.
« Moi je suis là, commandant », répondit un personnage au timbre rauque et au fort accent russe.
Une silhouette de colosse s'approcha du canidé. Il devait bien faire deux mètres de haut pour un mètre cinquante de large les bras le long du corps, tant ses muscles étaient gonflés. En y regardant mieux, on distinguait de nombreuses cicatrices sur ses bras et sur son torse velu. Derrière lui se tenait une ombre encore plus imposante, qui le dominait d'une tête et demie. L'expression faciale de celle-ci était grimaçante, son visage aux traits raides encadré par des cheveux ondulés tombant par mèches brunes.
« Ah, vous êtes là ! », s'écria une femme aux cheveux longs avant d'accourir à son tour.
C'était une dame blonde très distinguée, vêtue d'une jupe de dentelle blanche et d'un haut de même couleur tout aussi élégant. Sur son cou trônait un bout de tissu rouge retenu par un joyau du plus bel effet.
Une autre silhouette féminine, alertée par le bruit, rejoignit le quatuor déjà formé. Elle avait sous son képi des cheveux roses particulièrement hirsutes, voire suspects pour une demoiselle. Ses mains cajolaient nerveusement son fouet.
« Il manque deux personnes, constata X3. Boy ! King ! »
Un rugissement lointain lui répondit. Quelques secondes plus tard, le groupe était renforcé d'un nouvel individu en tenue de catcheur jaune et bleue. Détail notable, il portait sur la tête un masque de léopard.
« On dirait que mon préféré manque à l'appel », commenta la femme aux cheveux roses en portant un doigt à ses lèvres d'un air sensuel.
Tous tendirent l'oreille. Le soldat manquant n'émit pas de réponse.
« Bon, si c'est comme ça, intervint le chef de la troupe d'un ton autoritaire, je vais essayer de faire disparaître ce brouillard. Écartez-vous. »
Les cinq combattants s'exécutèrent, laissant leur supérieur se concentrer. Celui-ci sortit un sabre d'un des deux fourreaux dans son dos et murmura quelque chose. Une fraction de seconde plus tard, des flammes s'échappaient de la lame. Elles envahirent les environs en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, en prenant bien soin de contourner les alliés. La température presque fraîche d'il y a quelques instants grimpait à une vitesse alarmante. Heureusement, après une poignée de secondes, elles prirent d'un coup la direction du ciel, levant ainsi le brouillard.
« La force d'un commandant m'étonnera toujours », s'émerveilla la blonde, admirative.
Les six personnages profitèrent de la vue dégagée pour, en plus de chercher leur camarade, identifier le lieu. D'abord interdits, leurs visages virèrent à la surprise.
Ils étaient dans une arène circulaire aux dimensions impressionnantes. Des murs de pierre jaune-orange qui devaient faire au moins cinquante fois leur taille leur coupaient toute retraite. Mais le plus inquiétant restait quand même le fait que le septième homme soit toujours totalement absent.
« Commandant, vous pourriez essayer de l'appeler avec les oreillettes, proposa le russe.
- Bonne idée, soldat, acquiesça X3 en exerçant avec son doigt une pression sur l'objet logé dans son appareil auditif. Boy, vous me recevez ?
- Signal pas l'air de marcher, dit le plus grand des combattants de sa grosse voix.
- Idem pour moi, appuya la jeune femme en tenue blanche.
- J'oubliais... le pilier de la conversation est le Général et il n'est pas dans le même monde parallèle que nous, raisonna le canidé au pelage gris. Tant pis.
- Bel esprit de déduction, X3 ! »
Le loup se retourna vivement et leva la tête. En haut d'un mur, il aperçut une silhouette familière. Un corps hybride d'homme-poisson.
Abyss.
« Toi traître ! hurla le colosse aux cheveux ondulés. Descends ! »
L'allié de Taboo ricana, puis se pencha en avant et tomba dans le vide. Sa chute parut extrêmement longue aux combattants en contrebas, bien qu'elle ne dura pas plus d'une quinzaine de secondes. Au fur et à mesure qu'il approchait, la tension grimpait. La petite troupe avait certes l'avantage du nombre, mais plus leur ennemi s'approchait, plus sa puissance semblait augmenter. Quand enfin la monstrueuse créature atterrit sur le sol rocailleux de l'arène, une énorme gerbe de cailloux fit reculer les guerriers. Un gros nuage de sable se souleva.
« Attaquer ! beugla le géant en fonçant sans réfléchir.
- Soldat ! Arrêtez-vous ! » hurla le commandant X3.
L'inconscient n'entendait pas, emporté dans un élan d'intrépidité barbare. Il s'élança à l'aveuglette dans la nuée de grains jaunes en battant l'air de ses bras énormes. Il ne resta pas longtemps à l'intérieur : à peine était-il rentré que sa tête volait au-dessus de celle de ses camarades. Le corps, coupé très nettement au niveau du cou, suivit peu après.
« Face à une technique parfaite, toute la force du monde est inutile, chantonna Abyss, toujours invisible aux yeux de ses interlocuteurs. Mais j'en espérais quand même un peu plus venant de lui... surtout que j'en ai marre d'éliminer les intrus arrivés ici par erreur... »
Un bruit de succion résonna dans l'atmosphère moite. Même s'ils ne le voyaient pas, les soldats devinèrent que l'homme-poisson avait passé sa langue sur ses lèvres avec son air gourmand malsain. Cette simple pensée les fit tressaillir.
« Toi ! gronda la russe, tremblant, dissimulant comme il le pouvait sa peur. Comment peux-tu être aussi fort ?! »
Une ombre passa dans le dos de l'homme. La réponse lui fut susurrée à l'oreille.
« Je ne donne pas d'informations à des gens qui vont mourir. »
_______________________
Hey ! /
Dans ce chapitre, j'ai fait plusieurs clins d'oeil à des jeux de combats ! Saurez-vous poser un nom sur les cinq personnages des divisions Neuf et Dix ? (Boy ne compte pas)
Par la rémige du Pygargue !
first
la fille au cheuveux rose se serai pas poison de street fighter x tekken {c'est le jeu ou elle apparait que j'ai )