Non mais tu crois que j´ai que ça à faire de mes vacances?^^
Je prends un peu d´avance!
New episode!
VII : Meurtre parfait
Hitman secoua la tête. Il sentait encore autour de lui cette odeur de mousse et de terre boueuse colombienne, les bruits de rafales qui l’entouraient de toutes parts lors de la fuite. Presque tous les gens étaient entrés dans la salle de réunion désormais, et il était toujours accroupi dans l’ombre. Il se leva, se mêla à la foule des derniers invités et trouva une place d’où il pouvait observer Petersen et James. Sur une estrade devant la foule se tenait un homme en complet marron, l’air sérieux et autoritaire. Un petit verre d’eau était disposé sur une table à côté de lui, ainsi que des dossiers et un ordinateur, dont les images étaient lancées sur le mur grâce à un projecteur adjacent. Les derniers arrivés se mirent en place, tandis que l’assassin silencieux observait avec attention Petersen qui parlait avec l’agent d’Interpol. Après deux minutes d’agitation, l’homme qui se tenait sur l’estrade prit la parole, les lumières de la salle s’éteignirent et l’auditoire reporta son attention vers les images de l’ordinateur projetées contre le mur et plus encore sur cet étrange individu.
-Bonjour, dit l’homme avec sobriété. Vous me connaissez peut-être, mon nom est Lyndon Myster, professeur de criminologie à l’université de St Andrews…
Hitman s’enfonça dans son siège avec lourdeur. Il avait plusieurs heures devant lui pour surveiller les faits et geste de Petersen : Myster semblait, rien qu’à voir les expressions de son visage, être un adepte du langage raffiné et surtout élaboré.
-Je vais vous parler d’une chose que la plupart des policiers et enquêteurs de police pensent impossible, un acte dont la polémique traite de plus en plus, et dont les moyens actuels le mettent de plus en plus comme une théorie dépassée : le meurtre parfait.
Il avait stoppé son discours juste avant de dire ces quelques mots, comme pour capturer le public dans son regard puissant et supérieur.
-En premier lieu, poursuivi-t-il, le meurtre parfait, si il existe bien, n’est pas à la portée de tout le monde. C’est avant tout un geste précis, tactique, sans faille, calculé de bout en bout et effectué par une personne au sang plus froid que la mer de Béring…
Quelques rires légers éclatèrent dans la salle, mais Myster resta de marbre, ce n’était pas son but. Code 47 l’écoutait attentivement, non pas pour voir s’il avait bien raison ou si ses paroles étaient similaires à son mode de travail, mais simplement pour la curiosité. Il observait son regard, qui était aussi impitoyable que celui d’un chasseur engagé sur une proie faible. Myster avait tout l’air d’un lâche, mais un lâche très, très intelligent. 47 jeta un coup d’œil sur Petersen et Lenny James qui écoutaient attentivement le conférencier.
-Tout dépend également du meurtre… un clochard abattu par un policier véreux dans sa ronde de nuit et jeté dans un fleuve pourrait est autant professionnel qu’un crime digne des plus grands roman de Agatha Christie ! Le mobile du crime… l’arme… le tueur lui-même, la victime… tous ces éléments se confondent entre eux, en apportent à de nouveaux qui eux-mêmes mèneront à de nouvelles preuves contre l’assassin. Un meurtre parfait est avant tout un meurtre où tout, absolument tout, est envisagé. Si l’arme est un pistolet, il faudra le jeter là où personne ne pourra le trouver, enlever tout rapport direct ou indirect avec le tueur ou bien faire rejeter la faute sur autrui, ce qui ne serait que plus judicieux et intelligent. Le fait qu’une personne soit accusée à tort permet au vrai criminel de sortir de la spirale pour un certain temps, car les autorités se rendront bien vite compte que la personne est innocente, même si certains ont tout de même fini sur la chaise électrique à cause d’avocats qui maîtrisaient leurs dossiers comme des chaussettes et quelques enquêteurs minables. Mais là n’est pas la question, notre sujet se situant sur le meurtre lui-même. Le mobile, s’il est important quand on assassine une personne proche, est plutôt abstrait pour des tueurs en série qui agissent sur leur proie selon des critères, ou des tueurs à gages.
47 eut presque envie de sourire, mais il resta froid et distant comme à son habitude. Cet homme était un expert du meurtre selon les livres qui se trouvaient dans sa bibliothèque et les individus questionnés sur le vif, mais il n’avait sûrement jamais ressenti au fond de lui cette sensation étrange après avoir volé une vie. Hitman ne les volait pas, il faisait juste l’intermédiaire entre la proie et le chasseur, mais quand la proie devenait personnelle, il arrivait qu’il ressente un soulagement à exterminer quelqu’un. Jamais personne ne pourrait l’expliquer avec des paroles ou dans une conférence. Myster n’était qu’un bouffon déguisé en orateur.
-Comme je l’ai dit auparavant, reprit Lyndon Myster avec un regard plus pointu que jamais, un crime parfait, si tant et bien qu’il existe, est un crime où tout est prévu, absolument tout. De la position du vent en passant par un témoin gênant ou un empêchement de dernière minute, tout doit être prévu. En général, quand une personne intelligente veut faire assassiner une autre, elle ne se gêne pas des témoins, si cela ne l’affecte pas au premier plan. Une personne qui s’écroulera dans la foule deux heures après avoir bu un café empoisonné aura été observée en train de gémir dans ses derniers instants par une dizaine de témoins, mais aucun d’eux ne pourra prédire sur le moment ce qui lui arrive, sauf si l’un d’eux est un médecin qui reconnaît un poison rien qu’aux effets à l’extérieur du corps. Mais, encore une fois, ce détail doit être pris en compte. Si la personne en question se sera écroulée dans la rue à deux mètres d’un hôpital, il pourrait être sauvé et dire avec qui il a bu son café, révélant ainsi son meurtrier qui aura raté son coup, ou alors des indices pour la police. Si la personne a eu entre-temps la possibilité de fuir pour ne jamais être retrouvée, le meurtre n’est pas techniquement parfait, mais tout proche… Si elle s’est faite arrêter avant, tout tombe alors à l’eau. Tout est une question d’intelligence et de sang-froid. Si le meurtrier est une personne inconnue, un tueur à gages par exemple, le problème ne se pose même pas. Mais par contre, si la cible connaissait son agresseur…
Hitman observa Myster, qui continuait de parler, pris dans ses propres paroles. Dans le fond il avait raison, le crime parfait n’existe peut-être pas. Mais un crime reste un crime. 47 tourna son regard vers Petersen, qui ignorait sûrement jusqu’à même son existence. Mais la personne qui était assise à côté de lui le connaissait bien, peut-être même trop bien.
Quatorze mois plus tôt
-Il est par ici ! Vite, rattrapez-le !
Ses chaussures s’enfonçaient à chaque pas qui le faisait avancer vers l’hélicoptère. Les deux kilomètres avaient parus bien plus petits pour y venir, mais il faut dire que quand on a une vingtaine de soldats qui vous coursent dans des bois dont vous n’aviez pas même connaissance, cela peut-être déconcertant.
-Je le vois, il est là !
47 accéléra encore le pas, ses deux Silverballers chargés fermement serrés entre ses doigts. A l’écoute, entre sa propre respiration saccadée et le chant de quelques oiseaux, Hitman avait cru entendre deux, voire trois soldats à moins de vingt mètres de lui. Ce ne fut pas le coup de feu qui retentit dans la jungle et la souche de bois volant en éclats à ses pieds qui lui dit le contraire.
-Merde !
47 avait déjà repéré le soldat rien qu’au coup de feu. Celui-ci se mit à tirer en rafales, mais aucune n’atteint le meurtrier de Del Cosa. C’était peut-être un bleu, dans tous les cas c’était un homme mort. Profitant d’un arrêt de tir étrangement vif qui provenait du fait que le chargeur était épuisé, Hitman se stoppa sur la seconde, se retourna avec rapidité, la bouche encore ouverte d’épuisement, le visage dégoulinant, et aligna sa cible. Les deux culasses de ses pistolets .45 éjectèrent en arrière dans un geste unique et précis, et ce fut suffisant. Chacune des balles traversa l’air dans un bruit strident, la première atteignant le soldat colombien à la gorge dans un bruit sanglant, la deuxième lui frôlant la tête de si près qu’elle lui déchiqueta une partie de l’oreille. Avant que le corps du pauvre soldat ne s’écrase sur le sol humide, tel le gong qui annonce le sort funeste, l’assassin silencieux avait déjà repris son chemin entre les arbres, plus rapide que jamais. Un autre tenta de lui bloquer le passage, fusil à la hanche. Hitman effectua rapidement une roulade et évita la rafale inutile du soldat, profitant de son élan pour lui bondir dessus. Le soldat colombien s’écroula dans la terre humide, 47 lui arracha son M16A2 des mains et en profita pour lui balancer un coup de crosse qui, en plus de lui arracher au passage trois dents dans une gerbe de sang, l’emporta pour un instant aux pays des songes. Mais le répit fut de courte durée, le dernier des trois soldats qui le suivaient tirait bien mieux que les autres, et son tir fut si précis qu’il déchira une partie de la manche du camouflage de Code 47, lui blessant légèrement le bras. Celui-ci plongea à terre, et se mit à rouler sur le côté jusqu’à un arbre, où il s’y redressa vivement pour se protéger. Ce dernier soldat colombien était supérieur aux autres. Il tirait au coup par coup, chacun de ses tirs d’une précision mortelle, du moins pour une personne normale. Hitman n’était pas une personne normale. 47 ne bougeait pas, attendant que son ennemi fasse une erreur, mais il se rendit bien vite compte, surtout lorsque une balle déchiqueta le tronc de l’arbre à moins de cinq centimètres de sa tempe, qu’il n’aurait pas le temps de rechercher une quelconque faiblesse. Il fallait agir. Maintenant. Il se baissa, toujours contre l’arbre et évitant un autre tir qui aurait dû lui perforer le crâne, et réfléchit rapidement. Pas besoin de réfléchir. Tirer. Il sortit que sa cachette plus vite que l’éclair, ses deux pistolets parfaitement droits, le soldat dans sa ligne de mire. Il ne tremblait pas, il ne bougeait pas. Il tuait. Le premier tir l’atteint au bras et lui fit tomber son fusil, mais le deuxième le rata de très près, le soldat s’étant jeté à terre. Hitman ne le voyait plus, il était en amont… Ce fut seulement lorsqu’il vit un pistolet s’élever qu’il pensa à rouler sur le côté. La balle troua le sol humide dans un bruit déchirant, les deux autres tirs furent de Code 47, et cette fois-ci l’autre soldat n’avait aucune chance. Le premier l’atteint à la mâchoire, le faisant valser dans un geste ridicule, et le deuxième en pleine poitrine, le tuant définitivement dans une effusion mortelle d’hémoglobine. Hitman resta quelques secondes ses Silverballers en l’air, respirant fortement. Il y avait peut-être d’autres soldats, il fallait faire vite, et il se remit rapidement en route vers l’hélicoptère, qui devait normalement toujours être en train de l’attendre. Bien que le soleil était levé, la forêt dense et humide empêchait les rayons de passer, si bien qu’il finit par se perde dans une demi obscurité. Il ne pensait à rien d’autre que la fuite, que de fuir cette jungle, cette éternelle odeur d’humidité et de terre, cet éternel paysage qui n’en finissait pas. Il courait depuis presque dix minutes sans avoir repéré aucun ennemi, l’hélicoptère devait être à moins d’un kilomètre. L’idée que l’appareil fut détruit ou pris par l’armée colombienne lui traversa l’esprit, mais de toute façon c’était sa seule issue. Il se stoppa net, se mit à genoux, ses pistolets prêts à faire feu, et maîtrisa sa respiration pour ne pas être découvert, tendant cependant l’oreille pour repérer un éventuel ennemi. Après avoir tué deux soldats de sang-froid, on ne lui ferait plus de cadeaux, et ce n’était pas le Delta Force qui allait faciliter la tâche. Après quelques minutes, restant immobile parmi la monotone faune et flore locale, il finit par entendre des bruits de pas étouffés, et vit au loin un soldat en camouflage armé d’un M4 avancer prudemment, observant méticuleusement les alentours. D’après ses réflexes, ses mouvements et surtout sa morphologie d’américain, il devait faire partie du Delta Force. Mieux valait ne pas s’en prendre à lui. Hitman se coucha silencieusement dans l’herbe, la tête du commando dans sa ligne de mire. Celui-ci continuait à marcher dans la jungle, son œil regardant furtivement de tous côtés. Même avec son camouflage, 47 avait de fortes chances d’être repéré… il faudrait rester plus discret que jamais. Durant deux minutes, le tueur avait son regard pointé avec férocité vers l’homme qui continuait d’avancer à pas légers, et il finit par s’enfoncer dans le brouillard dense de la jungle inconnue. Code 47 leva les yeux vers les arbres qui lui bouchaient encore la vue du puissant soleil. Lentement, il se leva, et s’apprêta à repartir vers le point d’extraction quand le canon glacé d’une arme toucha sa nuque.
-Lâche tes flingues.
Hitman tenta de tourner légèrement la tête pour voir la personne qui le tenait en otage, mais celui-ci lui donna un coup de pied dans la jambe qui le fit légèrement plier. Une chose était sûre, avec son accent, il était forcément anglais. Lenny James.
-En gros, un meurtre parfait, si cela reste possible par un professionnel, est un meurtre où tout, du début à la fin, est organisé ! En passant du milieu du meurtre, par l’arme du crime, un témoin gênant ou alors un alibi détruit par une preuve qui peut s’avérer inutile, le meurtre parfait existe bien ! Il suffit juste d’avoir toutes les cartes dans son jeu ! Mesdames et messieurs, merci d’avoir assisté à cette conférence.
La voix de Lyndon Myster le tira de ses réflexions et de sa rencontre avec Lenny James. Il étira sa mâchoire, et bâilla légèrement. Petersen se levait, James également, et Myster remballait rapidement ses affaires. Hitman se leva calmement de son siège, le regard pointé vers sa cible, son P220 silencieux toujours dans le holster sous son Armani. Il s’était presque assoupi, alors qu’il avait dormi quelques heures dans l’avion. Se faisait-il vieux ? Possible, mais une chose était certaine, son métier n’avait pas pris une ride, et le meurtre parfait, il y arriverait aujourd’hui même.
la splendeur... (super épisode )
Très bon épisode, c´est assez sympa de raconter le trajet des balles et les dégats qu´elles causent ^^
On sent bien le professionalisme de 47 quand tu racontes sa course dans la jungle, par contre c´est pas très professionel de s´assoupir pendant sa mission
Continues
doublement # , la suite
Elle ne devrait pas trop tarder!
Je tente quand même de prendre assez d´avance pour ne pas me retrouver sans épisodes quand vous en réclamez et devoir bâcler le travail... personne ne serait content!
tout est dit au-dessus, ou presque, juste un détail, pour chipoter, histoire de ne pas t´imposer un "perfect": ne dit pas "hitman n´était pas un tueur à gage comme tout le monde", car "hitman" est la verion anglaise de "tueur à gage".
et la suite sto
Bah je sais, mais c´est comme si je disais "Code 47 n´était aps une tueur à gage comme tout le monde", c´est juste pour lui donner son nom...
Mais il ne me semble pas que j´ai mis ça dans un de mes textes par contre...
"Mais il ne me semble pas que j´ai mis ça dans un de mes textes par contre..."
"Hitman n’était pas une personne normale"
oui, je me suis trompé de quelques mots... oh la tache
oui, mais comme je te dis, c´est juste histoire de chipoter, fait ce que tu veux, du moment qu´on a la suite ce week end
Lol!^^ Je vais écrire la suite.
hum... aller, on la refait? plus lentement, cette fois:
du. moment. qu´on. a. la. suite. demain.
a bah oui, je la veux avant ce week end.
Désolé je me suis un peu ramoli ces temps-ci, faudra attendre un peu!
Mais ça va venir! ^_^
Excellente fan-fic. Je veux la suite au plus vite, sinon je t´envoie Code 47 XD.
Ze new épisode! Enjoy it! YAY
VIII : Cavale colombienne
Il était maintenant temps de passer à l’action. Lyndon Myster était en train de ranger ses affaires, et le flot de spectateurs se levait et partait vers la sortie de la pièce. Hitman se mit calmement debout, son attention toujours portée avec finesse sur Petersen, et son étrange garde du corps, Lenny James. Celui-ci avait l’air d’avoir totalement oublié Code 47, mais le tueur savait bien qu’il le soupçonnait toujours d’être dans le coin. Il avait fait la grandissime erreur de se faire repérer dans le hall de l’hôtel, il faudrait désormais en accepter les conséquences. Le pistolet à silencieux était toujours sous le costume Armani de l’assassin silencieux, qui glissa furtivement sa main à l’intérieur pour décrocher le bouton du holster et permettre ainsi de sortir l’arme à tout moment. Il suivit calmement les deux hommes le long de la rangée de sièges, puis dans le hall, et jusqu’au premier étage où, dans une petite pièce agréablement éclairée par de grandes fenêtres pourvues de rideaux en soie bordeaux, se tenait un petit apéritif. Pour ne pas paraître en reste, 47 prit dans sa main une flûte de champagne, sans pour autant le consommer, et partit observer les rues de la capitale écossaises à travers une fenêtre, guettant néanmoins sa cible dans le reflet de la vitre. Il parlait encore avec Lenny James, et il semblait ne pas vouloir s’arrêter. Hitman n’était pas un professionnel en la matière, mais il arrivait à comprendre quelque peu ses paroles en lisant sur ses lèvres. Ils parlaient d’un trafic, d’une cargaison, et d’une arrestation. Le whisky de Beldingford ? Possible, si c’était le cas, alors celui-ci avait bien fait de faire appel à ses services, bien que ce ne fût pas de la meilleure manière possible. Un homme s’approcha de lui, en se présentant comme un investisseur pétrolier. 47 était asocial à souhait, mais il dut se forcer à ne pas user de son regard de tueur et se présenta comme Bradley Kyle, promoteur immobilier. Durant cinq minutes, il l’écouta parler de la crise pétrolière en orient et ailleurs dans le monde, la bouche sèche, la mâchoire serrée, ses doigts crispés dans sa poche, résistants à l’envie de descendre cet individu qui l’ennuyait tant. Heureusement, après cinq minutes, Petersen sortit de la salle, bien que toujours suivi par Lenny James. Bradley Kyle s’excusa auprès de son interlocuteur et sortit de la pièce, versant à la première occasion le champagne dans une plante verte et mettant le verre vide sur un plateau de service qui traînait dans un couloir. Sa cible était au bout du couloir et tournait à un angle. Hitman s’approcha calmement et se plaqua contre le mur, tendant l’oreille. Petersen et le traqueur de l’assassin silencieux parlaient à voix basse. Soudain, les paroles s’arrêtèrent et 47 entendit des pas feutrés se rapprocher de lui, il était repéré. Il se tourna vers la première porte à disposition et abaissa la poignée : la porte resta fermée, évidemment. Il sortit rapidement son passe-partout, l’enfonça dans la serrure et la crocheta le plus rapidement possible, mais il tremblait fortement. Lenny James continuait de s’approcher silencieusement de l’angle du mur pour vérifier que 47 n’était pas là, et celui-ci faisait tourner rapidement ses outils dans la serrure, qui ne semblait pas vouloir céder. Les bruits de pas s’intensifièrent, plus rapidement et plus proches, tout comme ceux des bouts de métal glissant dans la poignée de la porte. Si 47 était repéré maintenant, il devrait faire feu sur James qui n’était pas sa cible, et d’un certain côté, même si cela pourrait l’aider, Interpol ne serait que plus féroce envers lui. D’un coup sec, alors qu’un crochet soutenait un bout de métal à l’intérieur de la serrure, un autre tourna rapidement le verrou pour lui permettre de s’ouvrir et, au moment où Lenny James tournait à l’angle du couloir, la porte de la chambre où s’était caché 47 se referma. Celui-ci s’appuya contre le bois de la porte et respira un grand coup, il faudra désormais se montrer prudent. Il entendit un homme chanter la Traviata alors que le bruit des douches résonnait dans la chambre d’hôtel. L’eau tombant avec force, dégoulinant sur un visage en furie, une arme pointée dans son dos.
-Alors c’est toi, le tueur de Fournier, fit Lenny James avec une voix neutre.
Il s’était mis à pleuvoir dans la forêt colombienne. James et Hitman étaient seuls sur le sol désormais dégoulinant et boueux. Les feuilles des arbres pliaient sous le poids des gouttes qui s’étaient soudain mises à tomber du ciel avec fracas. Le contrat Del Cosa était terminé, mais dans les détails tout pouvait désormais tourner du mauvais côté de la roue.
-On t’a engagé pour tuer Del Cosa ?
Hitman ne cilla même pas, laissant à James le seul plaisir d’observer son code barre sur sa nuque.
-Réponds !
Aucune parole ne sortit la bouche du tueur, toujours impassible.
-Qui est ton employeur ? Réponds !
Il poussa le bout du canon du fusil dans le dos de 47, et c’est ce qu’il attendait. D’un geste parfaitement préparé, Hitman tourna sur lui-même, poussant de son dos le côté du canon de l’arme, si bien que le temps que l’agent d’Interpol appuie sur la gâchette, les rafales mortelles n’eurent aucun effet. Exploitant cet instant de surprise, le tueur pris l’arme de ses deux mains, la tira en avant puis en arrière, la crosse du fusil percutant la mâchoire de Lenny James de plein fouet. Du sang coulant sur sa bouche, ses mains lâchèrent la mitraillette dans un grognement, Hitman s’en saisit et lui donna un deuxième coup de crosse qui le fit tomber à terre, les yeux mis clos. Ne perdant pas une seconde ni même pour observer que son adversaire était bien évanoui, le tueur se remit aussitôt en route, bien que les détonations qui avaient dû alerter l’armée et le Delta Force rendraient l’extraction très difficile. Toujours en courant à perdre haleine à travers la pluie et le brouillard, sautant par-dessus branches et troncs renversés, 47 sortit le chargeur de l’arme, le jeta dans une direction et fit de même avec le fusil de l’autre, puis ressortit ses Colts .45, fit tomber les chargeurs vides dans l’herbe dégoulinante et en sortit deux autres d’une poche externe qu’il enfonça rapidement dans les crosses, et les remit en place dans leurs holsters initiaux sous ses aisselles pour finir. Il continua de courir ainsi, épuisé, sous la pluie qui lui martelait le visage et le corps, son camouflage était mouillé de fond en comble et de la buée sortait désormais à chacun de ses souffles éphémères. Il n’était plus très loin, il pouvait même entendre les pales de l’hélicoptère d’ici, dans quelques minutes tout serait fini. C’est du moins ce qu’il pensait quand, en sortant de la forêt et débarquant dans la clairière, il vit que celle-ci était déjà occupée par huit jeeps de l’armée colombienne. Il se stoppa net, tous les soldats se tournant vers lui, intrigués d’abord, puis criant des ordres et mettant leurs fusils à l’épaule. Il n’était plus question de faire dans la finesse, désormais la seule issue était la mort, et la mort uniquement, brutale et vitale. Alors que le premier soldat avait pressé la détente de son arme, les deux Silverballers de Hitman étaient déjà entre ses mains. Alors que le deuxième soldat avait pressé la détente de son arme, il enlevait la sécurité. Alors que le troisième soldat avait pressé la détente de son arme, il sautait de côté tout en visant ses cibles. Le quatrième soldat n’eut pas le temps d’appuyer sur la détente de son arme et fut projeté en arrière, comme attiré par un câble invisible. 47 tomba dans l’herbe en continuant de faire feu, et se mit à rouler sur lui-même, déversant les balles sur les soldats colombiens qui s’écroulaient comme des masses, du sang volant autour d’eux et éclaboussant leurs vêtements. Il n’osa pas compter combien de victimes il avait déjà fait, éjecta les deux chargeurs de son arme qui tombèrent en fumant dans l’herbe froide, et en remit rapidement deux autres tout en se remettant debout. Il tourna rapidement sur lui-même, ses pistolets droits et prêts à tirer, quand le bruit du moteur de la jeep qui lui fonçait dessus l’obligea à sauter sur le côté au dernier moment. Sa main effleura la surface du pneu, il sentit le souffle provoqué par le passage du véhicule qui freina et fit un demi-tour, bien que difficilement sur le sol humide. Autour de lui, on continuait à tirer de toutes parts, il fallait rester mobile. 47, même à bout de souffle, pris ses jambes et courut vers la jeep. De sa main droite, il leva un de ses Silverballers et tira deux balles dans la tête du chauffeur, qui s’affaissa sur son siège, la vitre éclaboussée de son sang ; de sa main gauche, il glissa son arme sous son épaule et fit feu sur les ennemis qui se trouvaient dans son dos. Ca lui était égal qu’il n’en ait aucun, l’important était que lui ne soit pas touché. Sentant que la culasse de son pistolet était mise en arrière, ce qui traduisait le manque de munitions, il rangea rapidement ses armes dans ses holsters et ouvrit brutalement la porte de la jeep, laissant le corps du chauffeur tomber dans l’herbe humide de la clairière. Il prit rapidement sa place, espérant atteindre l’hélicoptère plus rapidement. Le pilote de celui-ci, ayant eu peur à cause des tirs ou ayant profité de l’agitation pour fuir, avait fait décoller l’appareil, qui se trouvait à quelques mètres au-dessus du sol et semblait déjà vouloir quitter la zone. Hitman écrasa le pied de l’accélérateur et tira trois coups de semonces, mais le pilote partait dans le sens opposé, c’était un trouillard, et Hitman se promit de lui en coller une en arrivant dans l’appareil, s’il y arriverait. Les pneus qui avaient failli le réduire en bouillie patinèrent dans le sol, puis la jeep démarra dans une secousse. 47 fit rapidement avancer les vitesses. Il se rapprochait de l’endroit où les derniers soldats continuaient de tirer, et baissa instinctivement la tête. Le pare-brise fut complètement explosé par les tirs des soldats colombiens, ce qui n’était pas pire étant donné que celui-ci était entièrement tâché de sang. Il dépassa rapidement les sept autres jeeps qui étaient parquées auparavant autour de l’hélicoptère, et vida le reste de son chargeur sur l’attroupement de soldats. Deux tombèrent, un seul continua de tirer. Avant que les autres n’aient ce réflexe, 47 était déjà reparti à la poursuite de l’hélicoptère qui s’était éloigné de la clairière. La pluie s’était arrêtée, mais la brume était encore présente… la brume, épaisse et oppressante.
La suite au prochain message! (texte trop long^^)
[...]
-Mais… qu’est-ce que vous faites ici ?!
L’homme était assez gros, les cheveux gris, enveloppés dans une serviette de bain. Il regardait incrédule l’assassin silencieux encore appuyé le dos à sa porte, entouré de restes de vapeur.
-Hum… je fais partie du service Morphée.
-Le service Morphée ? Mais qui êtes-vous en plus ! C’est une blague ou qu…
Le portemanteau que 47 venait d’empoigner lui percuta violemment la tempe droite et il s’écroula aussitôt, les yeux fermés, au beau milieu du couloir. Hitman reposa calmement le portemanteau à son endroit initial.
-Fais de beaux rêves dans les bras de Morphée, répliqua le tueur comme s’il s’agissait d’une voix dans une publicité de seconde zone.
Il lui fallait maintenant trouver Petersen. Ses quelques instants d’inattention au cœur de la jungle colombienne lui avaient peut-être fait perdre la trace de sa cible. Il sortit furtivement dans le couloir, referma la porte avec précaution et se colla au coin de mur d’où Lenny James avait failli le repérer. Ils n’étaient plus là. De manière tout à fait naturelle, il avança dans le couloir, prêtant l’oreille à chaque bruit. Il devait y avoir au moins deux autres personnes qui prenaient leur douche, quatre personnes écoutant les infos, un couple en train de faire de voluptueuses galipettes, une homme qui ronflait fort et un autre qui faisait quasiment autant de bruit en mangeant. Petersen n’était pas dans le couloir, ou alors n’importe où dans l’une de ces chambres, mais c’était peu probable. Si Lenny James le protégeait, il ne prendrait jamais le risque de le laisser ici. Ils devaient déjà être dehors, mais pas par la sortie principale, mais par une sortie secondaire. Aussitôt, il se mit à courir, d’après le plan qu’il avait mémorisé dans le hall de l’hôtel, à cet endroit précis. Il bouscula au passage un élégant homme d’affaire et un serveur qui laissa tomber son plateau, mais ne s’excusa pas et se rua sur la porte de sortie. Petersen, avec son costume quadrillé, était déjà en train de s’enfuir, et Lenny James avait dégainé un pistolet à silencieux en direction de l’assassin silencieux.
-Je savais que je retrouverais ta trace !
L’hélicoptère s’éloignait de plus en plus.
47 roulait désormais fébrilement sur une corniche en pierre mais à moitié boueuse. La forêt se trouvait, toujours aussi dense, en amont à sa gauche, et à sa droite, l’océan Pacifique, dont les vagues s’écrasaient avec fracas contre les rochers. Etrangement, l’hélicoptère n’était pas parti vers la mer, mais longeait la côte, ce qui prouvait à Hitman que le pilote avait toujours en tête de venir le chercher. Soudain une balle explosa le pneu de secours de la jeep, et 47 ne fut pas surpris en voyant trois jeeps qui étaient à ses trousses, et il devait y avoir les quatre autres derrière. Mieux valait s’en débarrasser avant d’arriver à l’hélicoptère. Il enleva avec précaution une main du volant, sortit l’un de ses Silverballers et le jeta sur le siège passager, puis, toujours avec la même main, pris un chargeur dans une poche. Il fallait faire vite, car bien que les tirs qui provenaient des voitures derrière lui étaient peu précis, une balle qui perfore un pneu peut autant bien perforer un crâne. Rapidement, il enleva l’autre main du volant et le stabilisa avec ses genoux, mit rapidement le chargeur dans la crosse du pistolet et tira la culasse en arrière. Puis il remit sa main sur le volant alors que la voiture tanguait, tourna la tête vers l’arrière, après avoir bien vérifié que la corniche était dégagée, et tira deux coups, la main bien tendue, vers une jeep. Le premier tir brisa le phare, le deuxième la tête du conducteur. Elle tomba sur le volant, inerte, et la voiture s’immobilisa au milieu du passage, forçant les autres véhicules à la contourner. En voilà déjà une de fait, mais la suivante se montrait bien plus coriace, et bien que le conducteur ne soit pas armé, ses prouesses au volant étaient indéniables. Prenant le véhicule de 47 depuis le côté forêt, il percuta la carrosserie de sa jeep. Celui-ci perdit momentanément le contrôle, mais remit sa voiture en position, quand un deuxième coup fit légèrement lever les roues du côté gauche et failli le faire basculer dans les eaux du Pacifique. La carrosserie de la voiture était irrégulière, et Hitman avait du mal à rester concentré en étant sans cesse secoué. Le troisième essai fut le bon, mais pas pour le soldat colombien. Alors qu’il s’apprêtait à nouveau à percuter la jeep du tueur, celui-ci freina brusquement, laissant de lourdes marques dans la pierre, puis remit les gaz, mais il était déjà trop tard pour son ennemi. Impossible de freiner à temps, la jeep avait fait un aller simple vers l’océan. Le pilote poussa un cri d’horreur, mais le véhicule, qui entraîna avec lui une nuée de poussière, s’écrasa contre un rocher avant de s’enfoncer lourdement dans l’onde déchaînée. Profitant, avec son freinage, d’être à la hauteur d’un autre véhicule, 47 dégaina à nouveau son Silverballer, mais tira cette fois-ci dans le réservoir d’essence. Ecrasant encore une fois la pédale des freins, il profita du même instant pour tirer l’ultime cartouche dans le réservoir. Deux jeeps le dépassèrent sans comprendre, jusqu’à ce qu’une boule de feu les ravage complètement. L’arrière du véhicule vola littéralement en éclat, le conducteur et le passager furent tués sur le coup, et la jeep fit une embardée en avant, ses pneus ne touchant terre. Le pare-chocs avant percuta le sol de plein fouet, puis la voiture rebondit et fit de nombreux tonneaux, toujours embrasée, avant de s’immobiliser sur le bord de la corniche, l’arrière du véhicule totalement consumé. Les deux autres jeeps qui avaient dépassé Hitman n’eurent pas plus de chance. L’une d’elle eut le pare-brise soufflé par l’explosion et le capot se releva sous la puissance de l’impact. Le conducteur, aveuglé par la forte lumière et le capot qui lui bouchait la vue, heurta de plein fouet un arbre à la lisière de la forêt. Le moteur fut complètement embouti et le pilote, qui n’avait pas mis sa ceinture de sécurité, s’écrasa contre le volant, évanoui. L’autre jeep, la plus proche, fut carrément soulevée de terre par l’explosion. Elle fit plusieurs tonneaux vers l’arrière que Hitman réussit à éviter de justesse, ce qui n’était pas le cas d’un autre véhicule qui le suivait et qui s’emboutit lourdement contre. Malheureusement, l’un des conducteurs semblait conduire tout autant bien que 47, et évita également le choc mortel. En jetant un coup d’œil, il le reconnut rapidement et comprit rapidement pourquoi il était aussi tenace, c’était Lenny James. Il décida d’en finir avec cet importun, et reprit son pistolet d’une main. James ne le voyait pas cet œil et percuta à son tour le côté de la jeep de l’assassin silencieux, et le pistolet tomba sur la corniche. L’hélicoptère était tout proche à présent, dans une autre clairière à moins de 200 mètres, qui l’attendait au ras du sol. Le tout était de survivre à Lenny « le molosse » James durant encore 200 mètres… Au deuxième coup, la jeep de 47 fut poussée si fort près du ravin que les pneus du côté droit firent tomber de petits rochers dans les vagues qui s’écrasaient encore aux pieds de la corniche. Hitman reprit rapidement le contrôle, et écrasa la pédale d’accélération. Lenny James, qui pensait anticiper son mouvement, avait freiné quelques mètres avant, et fut pris au dépourvu. Il avait déjà remis les gaz, mais il était trop tard. La jeep de Hitman avait déjà pénétré dans la clairière et le tueur avait, d’un élégant bond, sauté vers l’hélicoptère et s’était accroché à son pied. La voiture s’était arrêtée au milieu des hautes herbes, tout comme celle de James, qui cria avec hargne à l’adresse de 47 alors que celui-ci ouvrait la porte de son nouveau moyen de transport :
-Je retrouverai ta trace !
Hitman effectua une roulade juste assez rapidement pour éviter le premier tir de Lenny James qui perfora un carreau d’une vitre. Il était maintenant assez proche de James pour éjecter son pistolet de sa main d’un puissant coup de poing et le pousser violemment dehors de l’épaule. James s’écroula dans la ruelle, inerte, sa tête ayant frappé contre un mur. 47 regarda rapidement dans toutes les directions. Petersen n’était plus là, il s’était enfui. Non… c’était une ruse, la personne qui était sortie avant Lenny James n’était pas Petersen, celui-ci portait un costume avec des rayures alors que la personne qui était sortie avait un costume quadrillé. James avait dû le payer pour ce subterfuge… Il devait s’être rendu au parking de l’hôtel, c’était ce qu’il y avait de plus logique. Même si l’agent d’Interpol avait prévu autre chose, c’était pour l’instant la seule piste valable, et sûrement la plus juste. Il n’y avait pas un instant à perdre, et il se dirigea en direction de la sortie du parking… mais à peine fut-il arrivé au devant que Petersen, au volant d’une berline noire, défonça violemment la barrière de sécurité blanche et rouge, ne perdant pas de temps à la faire lever en appuyant simplement sur la commande qui le permettait. A nouveau face à un véhicule en furie, Hitman dû effectuer au dernier moment une roulade pour éviter son agresseur. Il se retourna rapidement et tira trois coups dans la vitre arrière de la voiture, mais sans succès. Petersen partait vers le sud. 47 se mit à courir à perdre haleine dans la ruelle, puis courut vers le parking, non pas celui de l’hôtel, mais celui où son contact l’attendait. Il arriva essoufflé près de la voiture, ouvrit brutalement la portière et poussa le chauffeur sur la banquette passager.
-Alors, c’est fait ? demande celui-là.
-Presque… fit Hitman en embrayant la voiture.
-Comment ça presque ?
-Encore un petit détail à régler…
Il fit rapidement marche arrière, puis s’incrusta dans la circulation à la recherche de Petersen.
Yeah ce n´est qu´un bref sursis pour Petersen
Continue
Vous le réclamiez cet épisode, le voilà, alors réagissez bande de molusques!
Grrr... tu nous laisse en plan, là!
continue, mais vite!
C´est le sadisme de l´auteur voyons! ^^
J´ai déjà écrit la suite mais je prends encore de l´avance!^^
t´a déjà la suite?!
mais tu va la poste bordel?!
ps: