Bug et absence de test

Pour peu que vous suiviez l’actualité vidéoludique, vous n’êtes pas sans savoir que le titre du moment n’est autre que Black Myth : Wukong, premier gros soft du studio chinois Game Science (Baijiangxing, Art of War : Red Tides). Et si vous êtes au courant, vous savez aussi sans doute que le jeu est plus que jamais au cœur des polémiques, au point d’être déjà considéré par certains comme l’un des plus gros drama de l’année 2024 ! Tout commence lors de l’envoi des clés de test à destination des journalistes. En effet, et si pour certains il n’y a rien à signaler, d’autres ont la mauvaise surprise de découvrir que leur copie est buguée. Mais on ne parle pas ici de simple problème d’affichage ou de trou dans une texture, mais bien d’une erreur qui empêche de progresser dans le jeu au bout d'à peine deux heures.

Et autant dire que pour proposer un test, ce genre de bug est plus que problématique ! Ainsi, certains journalistes, dont ceux de jeuxvideo.com, se sont retrouvés dans l’incapacité de publier un test dans les meilleurs délais, attisant la colère du public, désireux d’en savoir plus sur le titre à venir. Un problème important donc, qui a vraiment mis à mal Game Science, obligé de retravailler en vitesse le soft, bien qu’étant originellement déjà occupé à fignoler le jeu final, prévu pour sortir quelques jours plus tard. Et comme si une complication de développement ne suffisait pas, le titre a également gravement souffert en termes de communication…

Communication aux fraises

En effet, vous le savez peut-être, mais lorsqu’un titre paraît, il est de coutume pour son éditeur de gérer sa communication via un pôle dit de Relation Presse/Relation Publique (PR), lequel s’occupe de promouvoir le jeu avant et pendant sa sortie. Et si certains très gros studio jouissent de leurs propres équipes dédiées, ce n’est pas forcément le cas en ce qui concerne ceux de moindre envergure, lesquels s’engagent alors aux côtés de cabinets externes. Cependant, et bien que n’étant pas un poids lourd de l’industrie, Game Science s’est lui-même occupé de la promotion, et le moins que l’on puisse dire, c’est que tout n’était pas au point ! Si nous avons déjà évoqué les problèmes qu’ont rencontrés certains journalistes, les influenceurs - devenus pratiquement incontournables dans les campagnes de communication vidéoludiques - ont également connu quelques déboires.

De fait, et si les agences de presse avaient, au moins, obtenu des clés (certes défectueuses, mais tout de même présentes), la plupart des créateurs de contenu n’ont eu le droit qu'à un mail leur indiquant qu’ils ne recevraient rien, et que ce n’était même pas la peine de demander ! Autant dire que la nouvelle n’a pas beaucoup fait d’heureux, mais ce n’est pas tout ! En effet, en plus de n’avoir finalement rien reçu, ces derniers ont tout de même eu le bonheur de recevoir un brief leur indiquant ce qu’ils pouvaient ou ne pouvaient pas dire lors de leur test, et c’est tout simplement hallucinant ! Au-delà des classiques “ne pas insulter d’autres influenceurs et/ou joueurs” et “ne pas utiliser de langage grossier, voire problématique", il est également interdit de parler de “propagande féministe”, d’évoquer, même de loin, le COVID-19, ou encore de discuter de “contenu relatif à l’industrie, les actualités ou la politique Chinoise” ! D’autres problèmes gravitent autour de Black Myth : Wukong, et pour en apprendre davantage, n’hésitez pas à consulter notre JV Fast disponible en tête de page !