Il est devenu l’un des titres les plus cultes du jeu vidéo, aux côtés de piliers comme Ocarina of Time ou encore Minecraft. Salué par la critique et ovationné par les joueurs, il s’est construit grâce à de très longues années et est, sans doute, le point culminant du génie de son créateur. On retrace, en 10 dates clés, le chemin parcouru jusqu’à la création de ce bijou vidéoludique dans notre JV Legends !
1989, Berserk
Si l’est une inspiration qu’il est facilement trouvable au sein des différents univers de Miyazaki, c’est bien Berserk. De fait, si le jeu vidéo était banni de son foyer lorsqu’il était enfant, ce dernier s’est rapidement réfugié dans la lecture pour se divertir. Chez lui, cette pratique était partagée entre deux mastodontes : d’un côté les livres dont vous êtes le héros, souvent rédigés en anglais, le forçant dès lors à imaginer et à inventer les passages qu’il n’arrivait pas à déchiffrer, et de l’autre, les mangas. Mais s’il y en a bien un qui a particulièrement retenu l’attention du garçon, c’est Berserk. Créé par le regretté Kentaro Miura, décédé en 2022, cette œuvre a façonné l’esprit d’Hidetaka Miyazaki, au point que l’on en retrouve énormément de références au sein de ses jeux.
Au-delà de l’ambiance et du registre dark fantasy trouvable depuis King's Field jusqu'à Elden Ring, empruntée à l’univers du manga de Miura, Miyazaki n’hésite pas à lui rendre directement hommage, notamment en intégrant diverses allusions directes à Berserk. Qu’il s’agisse de la pose et du style de combat du chevalier Artorias de Dark Souls, directement inspiré de Guts et de son armure du Berserker, des roues squelettes en passant le démon Taurus, ou encore tout simplement l’Orbe d’œil rouge, copie conforme du Beherit rouge, une myriade de références directes sont trouvables dans tous les jeux de la série. Pour découvrir à quel point Berserk a influencé en profondeur les œuvres d’Hidetaka Miyazaki, n’hésitez pas à consulter notre chronique en tête de page !
2001, ICO
S’il y a bien un jeu qui a marqué Hidetaka Miyazaki, c’est ICO. Il est le premier jeu de Fumito Ueda - à qui l’on devra également Shadow of the Colossus et The Last Guardian - un créateur à la vision forte et novatrice, au même rang qu’Hideo Kojima ou encore Yoko Taro, des créatifs presque aussi connus que leurs œuvres. C’est un ami de Miyazaki qui lui prête le fameux ICO, lequel est instantanément une révélation pour le garçon, qui le touche en plein cœur. Le jeu raconte l’histoire d’un jeune garçon né avec des cornes, enfermé dans une forteresse par les gens de son village à cause de sa différence. Il y fait la connaissance de Yorda, une jeune fille aux capacités surnaturelles, qu’il incombe au joueur de protéger pendant l’aventure.
En plus d’un gameplay novateur, le titre est assez cryptique, faisant régulièrement appel à l’imagination du joueur, un sentiment rappelle à Miyazaki les livres anglais qui le forçaient à imaginer les passages qu’il ne comprenait pas. Alors complètement amoureux du titre, il se rend compte d’une chose : il veut créer des jeux vidéo. Une envie qui le pousse à quitter son job de comptable, et qui, après de périlleuses recherches, l’amènera jusqu’aux portes de FromSoftware, lesquels accepteront de lui laisser une chance. D’abord cantonné à la série Armored Core, il évoluera vers King’s Field puis Demon's Souls.
Le parcours d’Hidetaka Miyazaki foisonne d’histoires qui permettent d’expliquer la popularité de ses nombreux titres, et comment, en partant de livres anglais indéchiffrables, ce dernier est parvenu à remporter le titre de jeu de l’année. Pour en découvrir davantage, n’hésitez pas à consulter notre chronique dédiée en tête de page !