Avec The Creator, le réalisateur de Godzilla et Rogue One : A Star Wars Story est de retour sous la lumière des projecteurs avec un film de science-fiction personnel, qualifié par les critiques d’auteur. Il est coutume dans les milieux cinéphiles d’attaquer Disney et son univers Star Wars, ce que se refuse à faire le cinéaste.
Gareth Edwards, un auteur de science-fiction
Gareth Edwards s’est fait connaître en 2010 avec Monsters, un film indépendant au budget réduit de 500 mille dollars qui a enchanté les amateurs de science-fiction et la critique. Quatre ans plus tard, le réalisateur britannique fait trembler les cinémas avec le retour sur grand écran de Godzilla (2014), un long-métrage 380 fois plus cher qui lance officiellement le MonsterVerse de Warner Bros. Pictures. Dès 2016, il enchaîne avec une autre licence majeure… Star Wars... et offre aux fans de la saga un film d’espionnage en période de guerre ciselé et a minima l’une des scènes les plus marquantes avec Dark Vador jamais réalisée.
Ce voyage dans une galaxie lointaine, très lointaine qui aura coûté la bagatelle de 200 à 265 millions de dollars (hors coûts marketing) reçoit un excellent accueil de la part des critiques et du grand public avec des notes de 84% et 87% sur RottenTomatoes. Par la suite, Gareth Edwards prend un peu de distance avec Hollywood avant de revenir en 2023 avec The Creator, une œuvre de science-fiction bien plus personnelle, loin du travail de commande commandité par Disney. Dans les faits, The Creator est distribué par les 20th Century Studios… une filiale de Disney… dont le budget moindre (80 millions de dollars US) garantit une certaine liberté créative à son auteur.
Rogue One, le rêve d'un réalisateur fan de Star Wars
Il est de notoriété publique que travailler pour Disney sur un film à plusieurs centaines de millions de dollars, qui plus est si cela implique la franchise Star Wars, n’est pas de tout repos. Cela alimente certaines théories sur l'ambiance supposément délétère qui entoure de tels projets. Nous avons pu tout lire et son contraire concernant le développement puis le tournage de Rogue One : A Star Wars Story, notamment sur l’arrivée de Tony Gilroy qui aurait quelque peu évincé Gareth Edwards de son propre film.
En réalité, et à en croire les propos tenus par le Gareth Edwards à l’antenne du podcast KCRW’s The Business et reportés par The Hollywood Reporter, il n’en est rien. Selon lui, le scénariste “a réalisé un travail remarquable”. Il a ensuite ajouté que les équipes “ont travaillé ensemble jusqu'à la dernière minute de ce film”. La scène avec Dark Vador fut la dernière séquence filmée et elle le fut par Gareth Edwards en personne : “c'est moi qui ai fait tout ça”. Pour le réalisateur britannique, travailler sur un film Star Wars est “Un rêve devenu réalité” et il n’a aucun grief contre de Disney.